Afrique

« L'homosexualité n'est pas non africaine.
La pratique homosexuelle a cours en Afrique depuis une éternité.
Ce qui est réellement non africain, c'est l'homophobie, pas l'homosexualité.
C'est malheureux que le débat sur les droits des homosexuels soit marqué par beaucoup d'ignorance,
de préjugés, de haine sainte, de dogme et de fanatisme religieux». Leo Igwe (Nigeria)

Dernière modification le 10 juin 07
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Homosexualité en Afrique

  Partenariat civil + 3 mesures ou plus
  Partenariat civil + 1 ou 2 mesures
  Partenariat civil
  Gay-Pride(s) plus ou moins tolérées
  Homosexualité légale ou pas de textes explicites la condamnant
  Informations insuffisantes
  Pénalisation de l'homosexualité (prison, fouet, lapidation...)
  Peine de mort pour les homosexuelLEs

  Mariage
  Adoption ou coparentalité ou les 2

Gay Pride

Parte nariat civil

Procréation
Médicalement Assistée

Mariage

Adoption
ou
coparentalité

pénalisation
de
l'homophobie

reconnaissance
du
17 mai

Afrique du Sud duud 1X XXX   XXX X    
Algérie              
Angola              
Bénin              
Botswana              
Burkina Faso              
Burundi              
Cameroun              
Cap-vert (Iles du)              
Centrafricaine (république)              
Comores              
Congo              
Congo (Rép démocratique)
             
Côte d'Ivoire              
Djibouti              
Egypte              
Erythrée              
Ethiopie              
Gabon              
Gambie              
Ghana              
Guinée              
Guinée-Bissau              
Guinée équatoriale              
Kénya              
Lesotho              
Liberia              
Lybie              
Madagascar              
Malawi              
Mali              
Maroc              
Maurice (Ile)
Mauritanie              
Mozambique              
Namibie              
Niger              

Nigeria

             
Ouganda              
Rwanda              
Sao Tome et Principe              
Sénégal              
Seychelles              
Sierra Leone              
Somalie              
Soudan              
Swaziland              
Tanzanie              
Tchad              
Togo              
Tunisie              
Zambie              
Zimbabwe              

Afrique-Education homophobe

 

 

 

Du courage en Afrique
"On a tort avant même de commencer à parler" expliquait, il y a peu (1), un militant gay ouest africain. Pourtant force est de reconnaître que ces dernières années, et malgré une situation extrêmement difficile, de courageux militants LGBT n'ont pas hésité à monter au créneau. Il faut dire que le besoin de visibilité des gays et lesbiennes est fort et qu'il est, de plus, souvent confronté à une homophobie sociétale et à une homophobie officielle. C'est d'ailleurs une des particularités de nombre de gouvernements du continent africain que d'utiliser les homosexuels comme boucs émissaires. Du Zimbabwe au Cameroun, du Nigeria à L'Ouganda, très souvent les autorités agitent le chiffon rouge de l'homosexualité pour détourner l'attention de la population de problèmes économiques majeurs ou de difficultés sociales endémiques. On l'a ainsi vu au Cameroun tout au long de 2005 et 2006 avec de nombreuses arrestations d'homosexuels. Ces détentions abusives, les violences subies par des gays arrêtés à des terrasses de café, la publication dans les médias de liste de supposés homosexuels ont suscité une très forte solidarité avec le pays et plus largement incité les associations LGBT occidentales à une forte vigilance. C'est ainsi que l'Inter-LGBT s'est mobilisée sur le cas de détenus camerounais ou que la revue militante LGBT "Tels Quels" en Belgique a récemment créé un "fonds de solidarité pour les gays et les lesbiennes d'Afrique" (2). Les associations LGBT américaine set canadiennes se sont, elles aussi, beaucoup mobilisées. Reste un regret, la quasi absence de réactions des gouvernements occidentaux sur la situation des homosexuels en Afrique. Un silence d'autant plus dommageable que, comme le rappellent les spécialistes des droits LGBT, trente-huit des quatre-vingt cinq pays de l'ONU où l'homosexualité est illégale se trouvent en Afrique.
(1) Lors de la première conférence panafricaine de l'ILGA à Johannesburg, mi mai.
(2) Infos sur www.telsquels.be
Signalons la récente sortie de "Off the map", un document de l'International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC) sur l'impact de l'homophobie sur la développement de l'épidémie de VIH/sida. Infos sur www.iglhrc.org

Afrique : les limites du modèle
L'Afrique du Sud est devenue en 2006 le premier pays africain à autoriser le mariage gay. Ce grand pays a d'ailleurs toujours eu une attitude exemplaire en matière de droits LGBT. Pour autant qu'on puisse en juger, ce bon exemple (le pays est pourtant très influent) n'a pas été suivi par les autres pays de la région. Tout au contraire, la plupart des gouvernements ou régimes en place se sont lancés dans des lois ou réformes institutionnelles visant à interdire toute reconnaissance légale des unions de même sexe. C'est le cas de pays comme le Burundi, de Zanzibar ou plus récemment du Nigeria. En fait, l'objectif à atteindre pour ce continent serait d'abord la dépénalisation de l'homosexualité, même si de nombreux militants affirment "que beaucoup des [pays qui prohibent l'homosexualité] n'appliquent pas systématiquement ces lois" (1). Reste que c'est à partir de cela qu'est légitimée la culture de haine et de violence qui perdure dans de nombreux pays.
(1) Première conférence panafricaine de l'ILGA à Johannesburg, mi mai.

L'Ilga lance un rapport sur l'état de l'homophobie en Afrique
L'International lesbian and gay association ( Ilga ) vient de lancer un rapport sur l'état de l'homophobie en Afrique au cours de sa première conférence panafricaine, qui s'est tenue du 5 au 8 mai à Johannesbourg (Afrique du Sud). Un communiqué de l'organisation rappelle «qu'en 2007, pas moins de 85 États membres des Nations unies criminalisent toujours les relations homosexuelles entre adultes consentants, promouvant ainsi institutionnellement une culture de haine. Parmi ceux-là, 38 sont des gouvernements africains». L'Ilga estime que, si en Afrique, les lois homophobes évoquées dans ce rapport ne sont pas toujours appliquées, «leur simple existence renforce une culture où une proportion signifiante des citoyens doit se cacher du reste de la population à cause de la peur». Têtu 10 05 07

Les discriminations antigays alimentent l'expansion du sida selon un rapport
Les discriminations dont sont victimes les homosexuels en Afrique alimentent l'expansion du sida sur le continent, a dénoncé jeudi dans un rapport une association de défense des droits des homosexuels qui a appelé à des mesures d'urgence pour enrayer ce phénomène.

"La vulnérabilité (au sida) des lesbiennes et des homosexuels n'est pas due à leurs prédispositions biologiques propres mais est la résultante de violations répétitives de droits fondamentaux et de la fragilité de leurs conditions sociales", a accusé l'association indépendante International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC) dans un rapport publié à New York.
"Malgré l'évidente progression du besoin d'intervention pour les personnes homosexuelles atteintes de la maladie, il y a encore très peu de prévention, de dépistage, de traitement disponible ou des programmes de soins pour les homosexuels et encore moins pour les lesbiennes", a regretté l'IGLHRC.
L'IGLHRC dénonce "la stigmatisation homophobe" en Afrique et les "politiques internationales restrictives" élaborées notamment par les Etats-Unis qui défendent, selon l'association, "une vision dogmatique et conservatrice concernant les meilleurs pratiques dans la prévention du VIH".
L'association a demandé aux gouvernements africains l'abrogation de "toutes les lois qui criminalisent les comportements consentants entre deux personnes de même sexe" ainsi que les "arrestations, harcèlements et persécutions des personnes en raison de leur orientation sexuelle".
Elle souhaite également que les Etats-Unis modifient leurs programmes de lutte contre le sida en vue "d'éliminer la suprématie des programmes d'abstinence jusqu'au mariage".
e-llico Mis en ligne le 02/03/07

Le comité organisateur de la conférence intitulé « Africa Dialogue »
organisé par l'ILGA et Arc international en collaboration avec les militants/organisations/associations LGBT(Lesbiennes, Gais, Bissexuels, Trans) d'Afrique vous invite à apporter votre contribution au développement d'un ordre du jour autour de la thématique des défis/problèmes que font face
les personnes LGBT en Afrique.
Si vous êtes une organisation ou un(e) militant(e) des droits des personnes LGBT dans votre pays et que vous voulez participer à cette conférence,
veuillez s'il vous plaît manifester votre intérêt sous forme de lettre de motivation à african.lgbtiq@gmail.com * *ou* *gustavejoe@gmail.com .
N'oubliez pas de marquer vos noms, pays et organisation ou entité que vous représenteriez.
Les organisations impliqués à cette étape préliminaire sont :
*Africaines* :
Alternatives-Cameroun [Cameroun];
Behind the Mask [continentale];
Coalition des Lesbiennes Africaines (CAL) [continentale];
Engender [Afrique du Sud];
Durban Lesbian & Gay Centre [Afrique du Sud];
INCRESE [Nigéria];
Lesbian & Gay Equality Project/LGEP [Afrique du Sud];
OUT LGBT Well being [Afrique du Sud];
Rainbow Project [Namibie], and
Sexual Minorities Uganda [Uganda].**
*Non - Africaines*:
ARC International [Canada];
L'association Internationale des Gais et Lesbiennes [ILGA];
La commission Internationale des droits des Gais et lesbiennes [IGLHRC], and
RFSL/Sweden
Les discussions par apport a l'organisation de cette conférence ont commencés entre les membres des groupes ci-dessus mentionnés depuis Janvier 2007. Les lieux et dates on été arrêtées pour Johannesbourg du 4 au 8 Mai
2007.
Il est dont urgent que vous manifestiez votre intérêt le plus tôt possible afin qu'une décision soit prise et que vous ayez assez de temps pour les demandes de visa. En Solidarité.
Le Comité

Eclat de rire
Il y est question du sommet de l'Union Africaine, qui réunit 2 fois par an tous les chefs d'Etat du continent. On y débat de tout. Ainsi il a été question de la reproductivité et notamment de l'avortement. Débat houleux, la ministre des affaires étrangères d'Afrique du Sud défend la nécessité de s'engager en faveur de l'avortement, pour limiter le recours à des opérations illégales et dangereuses.
Son homologue de l'Ouganda bondit : "Si on autorise l'avortement, où va-t-on ? On pourrait aussi autoriser l'homosexualité !" (toujours réprimé pénalement en Ouganda).
Réponse de madame la ministre, impassible : "Si vos homosexuels vous posent problème, ils sont les bienvenus en Afrique du Sud". Jeune Afrique

Nous avons reçu une réponse de M Freddy Njomo voir page Cameroun
nous reprochant de l'avoir classé parmi les homophobes

Copie du texte incriminé : Réaction de M Freddy Njomo Le 2006-06-12 12:58:54 "C'est ça même! les homosexuels là ne doivent pas exister au Cameroun. Déjà ici en france, ils sont chiants mais au pays encore c'est intolérable. On voit des mecs se déguiser en meufe! Et ils se disent meufe! ils se font refaire les nenes et tout ce sont de vrais fous!!!!!! il faut voir s'il n'existe pas un asile pour ceux là ! parce qu'il faudrait bien les recanaliser."

A cette époque M Freddy Njomo a des propos inquiétants visant les personnes homosexuelles surtout si c'est au Cameroun et non pas seulement contre l'homosexualité.

Récemment le ton a changé, Copie de la réponse :
Madame, Monsieur,
je vous écris parce que je viens de visiter votre site. Et vous semblez ne pas comprendre que les gens ne sont pas homophobes. Attention aux mots que vous employez ! Nous ne comprenons pas seulement comment des hommes peuvent aimer d'autres hommes. Pareil pour les femmes. Car un couple c'est un homme et une femme et non un homme un homme ou une femme une femme. Si vous croyiez un tout petit peu à Dieu, vous comprendrez ce dont on parle. Faites un examen de conscience et essayer de me dire comment 2 personnes du même sexe peuvent avoir des relations sexuelles. Pour ma part, c'est insensé. Je ne condamne pas les homosexuels mais je n'approuve absolument pas cette ignominie. Et vous avez publié l'article avec mon nom. Freddy Njomo je vous prie de bien vouloir l'enlever de là ! ce serait me preter une place qui n'est pas la mienne. Ainsi, je vous prierai d'ôter de votre page ci http://homophob.free.fr/cameroun.htm Je vous en remercie d'avance? En attendant passez une bonne année 2007. Merci de m'avoir lu.
Freddy

Notre réponse :

Cher Monsieur,

Il m'est impossible de vous rayer de la liste, par contre comme vous le voyez, j'ai publié votre courrier pour vous donner un droit de réponse.
Ce que nous en pensons :
Nous vous félicitons de ne plus vouloir faire partie de la Confrérie des Homophobes Distingués, il nous apparaît que l'homophobie vous fait honte et c'est tout à votre honneur.
Vous n'êtes pas comme tous ces homophobes fiers de l'être.
Malheureusement ce que vous dites des homosexuels entre complètement dans la définition de ce qu'est un homophobe.

Vous ne croyez pas blesser et pourtant vous êtes très blessant.
Si on vous disait que l'hétérosexualité est une ignominie et que le couple c'est un homme et un homme et que c'est Dieu qui l'a dit et qu'il ne doit pas y avoir d'hétérosexuels au Cameroun, ne penseriez-vous pas à juste titre qu'il s'agit de propos venant d'un hétérophobe ?
Pourriez-vous vous, vous passer de l'hétérosexualité ? pensez-vous qu'il soit normal de tout faire pour cacher son hétérosexualité parce que les lois du pays ont été faites par des hétérophobes ?

Vous prenez la précaution de langage de dire comme beaucoup de religieux que vous n'avez rien contre les homosexuels mais que vous n'acceptez pas l'homosexualité vue comme une ignominie. De là à penser que ceux qui s'y adonnent (faute de pouvoir faire autrement) sont des ignobles il n'y a qu'un pas, puisque "ils ne devraient pas exister au Cameroun" (la valise, la prison à vie ou la mort ? que choisissez-vous? quel pays chargez vous d'être tolérant et humain afin d'acceuillir à votre place, vos frères et soeurs que vous discriminez ) il s'agit là pour vous de vous donner bonne conscience.

Il faudrait leur faire subir les affres de la psychiatrisation comme on nous a fait pendant un siècle et demi lobotomies et électrochocs ? votre compassion chrétienne est infinie.
Les canaliser dites-vous ? les calmer avec une camisole ou les jeter au canal ?
Comprenez nous bien : nous sommes "chiants" parce que nous sommes fiers d'échapper à la honte que vous jetez sur nous, ce n'est pas une révolte Sire, c'est une révolution, parce que votre dictature hétérosexiste nous est insupportable, et celà au niveau planétaire.

Alors avec tout ça, vous n'êtes pas homophobe ? au non ! Alors il n'y a aucun homophobe au monde

C'est quoi être homophobe pour vous ? : tuer un homosexuel ? mais en disant que "l'homosexualité est une ignominie" ou que les homosexuels sont des ignobles, ce qui revient au même, en évitant toutefois l'accusation d'homophobie, vous armez les bras des gens simples qui eux vont en tuer.

Vous me rappelez ce voisin qui me disait « les petites négresses jettent les papiers par terre elles sont sales et mal éduquées mais je ne suis pas raciste, ce n'est pas moi qui les ai faites, ce n'est pas moi qui les ai peintes ! » sur ce, je me suis fâché avec lui. 

Pourquoi refusez-vous d'être un homophobe honteux comme des millions de personnes en France ? Il faut assumer, nous devons bien assumer d'être homosexuels, et vous êtes susceptible d'évolution puisque 60 % des habitants considèrent qu'il est normal que les homos se marient.

L'homophobie est une variété de racisme qui consiste en un complexe de supériorité de l'hétérosexiste sur l'homosexuel « fondé » croit-il sur la possibilité de fabrication d'enfants, sur les coutumes ancestrales, et la religion + un sentiment de dégoût fondé sur des idées fausses alors que les pratiques sexuelles sont les mêmes et dans les mêmes proportions + la peur stupide de ce qu'on ne connaît pas.
La jalousie aussi de voir que des homos libres de toutes contraintes coutumières s'aiment tout simplement avec un grand A ou se quittent, quand des hétéros sont fort malheureux de leurs coutumes et ce dans tous les pays : domination de l'homme, sens de l'honneur, hypocrisie, violences conjugales…mais surtout là où on trouve les mariages forcés, les actes de sorcellerie, la quasi impossibilité du divorce, la quasi impossibilité de dire qu'on aime parce que c'est la fille d'un autre où la sœur d'un autre. Il ne reste que les putes. Le bonheur affiché par certains homos rend envieux.

L'homosexualité a toujours existé en Afrique et a été plus ou moins tolérée et vécue différemment selon les ethnies.
Actuellement elle n'est pas condamnée en Côte d'Ivoire au Gabon et à Sao Tomé.
La récente acceptation des homosexuels avec pleine égalité mariage et adoption en Afrique du Sud due à l'extraordinaire courage dont les homosexuels noirs ont fait preuve contre les racistes blancs et homophobes malgré les tueries et tortures dont ils ont étés victimes ont entraîné dans quelques endroits des réactions de peur comme au Cameroun.
Ce qui fait peur ce n'est pas que quelques homos baisent dans un coin et se soulagent car soit disant « ils ne pensent qu'au sexe ».

Ce qui fait peur c'est que certains de la famille, des amis sortent du placard, disent ce qu'ils sont, qu'ils et elles aiment d'un amour profond une personne du même sexe, et se révoltent contre la cruauté, la tyrannie ancestrale des maîtres hétérosexistes en prétendant vivre ensemble tout simplement par Amour. La peur qu'ils n'acceptent plus d'être traités « d'ignobles », qu'ils osent relever la tête fièrement échappant à la honte dont on les a affublés. La peur que cette révolution douce mais profonde qui a déjà gagné 80 pays ne s'étende partout.

Partout des homophobes (on l'est tous quand on est petit) cessent de l'être, mais des non homophobes qui le deviennent cela n'existe pas.
Ce que l'on trouve ce sont des homophobes qui deviennent plus acharnés et violents par intégrisme religieux qui consiste à relire des textes millénaires et en les appliquant à la lettre au lieu d'essayer de les comprendre, plongeant l'humanité dans la barbarie.

Nous vous conseillons de lire les pages suivantes
La page religion où des religieux ouverts disent ce qu'ils pensent du problème de l'homophobie, où des homosexuels religieux expliquent comment ils interprètent les textes sacrés et arrivent à faire la synthèse entre homosexualité et religion.
La page apostasie où vous pourrez lire la lettre que j'ai envoyée à mon évêque, car moi je n'y arrive pas.
La page Afrique du Sud où vous trouverez la position de Mgr Desmond Tutu en faveur des homosexuels.
La page des adolescents avec des liens vers les sites d'homosexuels noirs.
La page autres sites même chose
à la page Argumentaire vous verrez que vos idées reçues sont fausses.

Vous avez subi un crime contre l'humanité, en tant que noir, vous avez été très discriminés et vous vous faites discriminants, voyez le paradoxe !
C'est ainsi, c'est le besoin de revanche sur l'ancien maître blanc (il paraît que l'homosexualité est une maladie de blancs) il paraît que « ce n'est pas dans la nature africaine », quand on parcoure la Côte d'Ivoire où les woobis et les yossis peuvent faire connaître qui ils sont, ça fait rire. Pourquoi l'homosexualité n'est-elle pas réprimée au Gabon, y avez-vous réfléchi ? Pourtant Omar Bongo n'a pas la réputation d'être un libertaire.
Feriez vous partie d'une race supérieure non susceptible de comporter des "ignobles" ?

Beaucoup de religieux se prononcent pour la prêtrise des homosexuels, acceptent d'unir des homosexuels même si c'est encore minoritaire.
Cela se produit au Canada et au Royaume-Uni… dans l'église anglicane et beaucoup d'églises protestantes. Des prêtres italiens se soulèvent contre les positions du Pape.
L'humanité commence seulement à reconnaître son erreur suite aux travaux des scientifiques spécialistes en biologie, psychologie, psychiatrie, médecine… d'il y a seulement une quarantaine d'années. Il est prouvé que l'homosexualité est normale et naturelle et vus les textes sacrés écrits il y a fort longtemps le cheminement des religieux est plus lent vu que leurs théories sont fondées sur les familles hétérosexuelles contre les familles homoparentales.

Au fait, tous les hauts dignitaires religieux se sont trompés quand ils ont déclaré que les noirs n'avaient pas d'âme légitimant ainsi l'esclavage.
Puis sous l'influence des militants des droits de l'Homme non religieux, ils ont demandé pardon pour l'avoir dit, mais que de crimes commis au nom de la religion, je vois que vous n'êtes pas rancunier.
Ils ont demandé pardon pour avoir fait brûler ceux qui disaient la vérité, en s'opposant aux textes sacrés : « la terre est plate et immobile, la vie a commencé en 3800 ans avant Jésus-Christ pas avant, les femmes n'ont pas d'âme ».
Comment croire ces religieux qui ce sont tellement trompés, quand ils sortent leurs ignominies sur nous ?
Ils nous demanderont pardon un jour. Enfin les meilleurs d'entre eux car les autres seront toujours des intolérants contre l'Amour humain.

Le couple « c'est l'homme et la femme » quand ils sont hétérosexuels ! Vous ne pouvez décider pour nous.
Il n'y a pas d'humanité sans homosexualité. Dieu a fait des homosexuels car ils sont nécessaires à l'humanité. Ainsi n'ayant pas d'enfants nous pouvons nous occuper des parents quand ils sont vieux, nous nous occupons des neveux et nièces quand les frères et soeurs ne peuvent pas.
Et quand nous avons des problèmes la famille hétéro est-elle reconnaissante ?
Beaucoup d'entre nous évitent la surpopulation dont l'humanité périra.
Si nous n'existions pas il faudrait nous inventer.
Dieu a voulu qu'il y ait des homos afin que les hommes s'aiment, qu'il y ait de la concorde et de la paix et moins de guerres.
C'est ainsi que le maréchal Lyautey colonisateur du Maroc a aimé des Marocains et non des Marocaines et a évité les effusions de sang entre Français et Marocains.
Lors des Gay Pride à Jérusalem on voit les palestiniens arabes et israéliens se tenir par la main ce qui pourrait contribuer à la paix entre les deux peuples.
Les nombreuses relations commerciales, économiques, politiques, culturelles entre les nations, se sont faites en grande partie grâce aux homos car nous comprenons mieux les personnes discriminées de par le monde comme Laurence d'Arabie avec les tribus arabes.

Êtes vous capables d'empathie c'est-à-dire de la capacité à vous mettre à la place des autres ?
Il s'en est fallu de peu que Dieu vous fasse homosexuel.
Quelle serait votre vie dans une société où on dit que les homos sont des infâmes ?
Vous auriez honte de vous, vous vous cacheriez, vous chercheriez à tromper une femme en lui disant que vous l'aimez pour ne pas avoir de problèmes avec la société, c'est ce que font 20 % des homosexuels en France, malgré les libertés que nous avons.

Pouvez-vous imaginer d'être dans un pays sur une autre planète à majorité homosexuelle vous disant que les hétéros ne méritent pas de vivre, d'où chez vous une dépression, des idées de suicide, échec scolaire, prise de risque (vitesse, drogue, sexualité sans préservatif) pourquoi en effet protéger la vie de quelqu'un que tout le monde traite de sous merde.
Dans ce pays là vous seriez obligé de faire semblant et de vous marier à une personne du même sexe, je pense que ce serait très difficile, et vous ?
Eh bien c'est ce que vous demandez à tous vos compatriotes homos, qui ne pourront jamais changer et devenir hétéros.
Vous avez la chance d'appartenir à la majorité et vous pouvez donc écraser les autres et exhiber votre dégoût, votre prétendue supériorité sur les « ignobles ».

Vous croyez aimer des gens, mais vous les aimez pour ce qu'ils ne sont pas (hétérosexuels) puisqu'ils font tout pour se cacher. L'essentiel pour eux depuis qu'ils ont 7 ou 8 ans est : cacher cette différence, surtout que ça ne se sache pas, l'hypocrisie est devenue une seconde nature puisque les maîtres hétérosexistes l'exigent.
Mais les temps changent…

Certains passages des textes sacrés s'en prennent à l'homosexualité car autrefois les peuples vivaient en petites tribus et qu'il était nécessaire qu'ils fassent des enfants, il fallait obliger les homosexuels à se reproduire. Aujourd'hui l'humanité ne peut craindre de disparaître par manque d'effectifs.
Que dirait Dieu s'il s'exprimait aujourd'hui, prétendez-vous le savoir ?
Il est dommage que dans les trois religions, des intégristes plongent leur pays (ou essaient) en lisant les textes à la lettre, dans l'inhumanité moyen-âgeuse qui consiste à stigmatiser les homos…

J'ai des Africains l'image de personnes attachées au culte de leurs ancêtres, or 5 à 10 % de nos aïeux étaient homosexuel-le-s ou bisexuel-les, obligé-e-s de se marier par leurs parents. Cela fait beaucoup d'ancêtres homosexuel-le-s, leur manqueriez vous de respect ?
Vous aurez des descendants homos, vont-ils subir le même bourrage de crâne que vous faites subir à votre entourage.
C'est ainsi que beaucoup d'homos sont homophobes, persuadés qu'ils sont des « ignobles » car on leur a fait subir dès qu'ils ont eu trois ans un lavage de cerveau phénoménal : il n'y aurait de place dans le monde que pour l'amour hétéro !

Vous ne dites pas qu'au Cameroun il n'y a pas d'homosexuel-le-s, mais qu'il n'y a pas de place pour eux là-bas, il faudrait donc les bannir = les expulser (les envoyer à la mort ? La France peut-elle acceuillir 100 millions d'homosexuels discriminés ? voir page asile) les emprionner à vie car une fois libérés ils sont toujours homosexuels, ou les tuer ?

Les pays qui condamnent l'homosexualité sont généralement aussi ceux qui ne respectent pas les autres Droits de l'Homme et sont régulièrement dénoncés par Amnesty International, au contraire ceux qui respectent les droits des homosexuels le sont peu; pour savoir si unpays respecte les Droits de l'Homme, il faut regarder quel sort il réserve à sa minorité homosexuelle; ainsi vous pouvez juger vous même si le Cameroun fait partie de la deuxième catégorie.

Vous proposez l'asile de fous, sauf que l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé a déclassé l'homosexualité des maladies en 1990 après 71 ans d'erreur (création de la société des nations).

Vous avez des choix à faire :
continuer à imposer la monosexualité forcée hétérosexuelle, payer par vos impôts l'emprisonnement des homos les plus sincères et courageux à la mode fasciste, priver votre pays de leurs talents et créations de richesses, maintenir l'immense majorité silencieuse des homos dans le placard et vivre avec eux dans la plus grande hypocrisie, dans ce cas il faut fermer les frontières avec les pays défenseurs des Droits de l'Homme, et ouvrir celles avec l'Iran et l'Arabuie Saoudite, mais dépêchez-vous, la Conscience morale Universelle pourrait vous condamner par exemple à l'ONU.
ou choisir l'altermondialisme (un autre monde possible) avec nos amis des ONG, et ce qui va avec : l'altersexualité c'est-à-dire la reconnaissance de l'égalité entre les sexualités diverses.

J'espère qu'un jour comme de plus en plus de religieux vous réfléchirez, sur les aspects positifs et négatifs des religions et leur « humanité », que vous réfléchirez au mal que vous faites à vos proches : ce parent ou ce grand-parent qui aurait bien voulu vivre selon sa nature mais qui n'a pu le dire, ce frère ou cette sœur qui travestit ses sentiments, ces amis homos masqués qui pensent de vous : « ce qu'il peut être…

Je réponds à comment des personnes du même sexe peuvent-elles avoir des relations sexuelles ? :
A part qu'il n'y a pas de relations pénis vagin, il y a tout ce que beaucoup d'hétéros pratiquent et aiment pratiquer : avant tout il y a les sentiments et les désirs sexuels et le flirt et la sodomie (mais pas toujours) la fellation, parce que c'est la même humanité.
Ceux qui se proclament femme, en partie pratiquent l'auto-dérision car ils sont quotidiennement insultés alors ils disent : "c'est comme cela que vous nous voyez ? eh bien maintenant nous le disons nous-mêmes dans un grand carnaval, nous allons nous auto-caricaturer" cela s'appelle l'appropriation du stigmate afin que les insultes fassent moins mal. Ils sont marginalisés dans une société homophobe, alors ils veulent changer les codes afin d'être libres, au moins ça. Mais n'avez vous pas vu tous les musclés ou gens "normaux" tout aussi homosexuels et qui sont 50 fois plus nombreux ?

Je la trouve bizarre votre question : lorsque j'avais 13 ans, personne ne m'a appris à être homo, je me disais mais comment des personnes de sexe différent peuvent avoir des relations sexuelles, d'où leur vient ce désir pour les femmes ? mais que trouvent-ils de bien chez une femme? Comme c'est étrange ! et pourtant j'en avais de nombreux exemples illustres y compris dans ma famille.
Alors j'ai réfléchi et je suis devenu tolérant envers les hétéros, cela a été plus difficile envers les transsexuels, mais quand on en connait de fort intelligents et sympathiques, ça vient, j'ai eu un choc quand 2 hommes très bien de leur personne m'ont dit "nous on ne peut choisir entre homme et femme car nous sommes les 2", je n'ai toujours pas compris, mais j'admet avec humilité que je dois respecter.
Nous sommes 300 millions d'hommes que Dieu a fait pour des hommes et réciproquement ou des femmes faites pour des femmes et réciproquement, (sans compter les bisexuels) et lorsqu'on aime, on ne change pas de sexe; les hommes qui se comportent comme des femmes ne sont qu'une petite minorité, et celà ne vous fait de mal en aucune façon alors ils ont le droit. même si je ne pense pas comme eux il faudra que toute ma vie je défende leur liberté d'expression et de vivre comme ils en ont envie dès l'instant que celà ne fait de mal à personne, la démocratie c'est ça.

A vous de voir la page homos célèbres pour vous faire à l'idée. Tous ces grands Hommes étaient-ils des fous ?

Nous dans ce site avons fait nos choix : les Droits de l'Homme ne se partagent pas, il n'y a pas les bons homosexuels culturistes et virils que l'on exhibe à la gay-pride comme à la foire, la foule des "normaux" invisibles et puis les folles drag-queen, transsexuels, et autres transgenres qu'il faudrait éliminer.
Si un seul homme est discriminé alors tous les hommes sont discriminés.
Tout homme a le droit de s'habiller comme il veut, de changer de sexe, il ne doit pas être obligé de se faire opérer ou psychiatriser, et tout homme a le droit de ne pas choisir entre le sexe masculin et le sexe féminin (transgenres), les Droits de l'Homme c'est ça, Liberté Egalité Fraternité c'est ça, même si ça ne nous plait pas, il faut respecter à égale dignité, c'est notre devoir.
Si non on n'est pas en République mais sous dictature fasciste, et d'ailleurs les dictatures d'extrême-droite et communistes ont été les plus dures avec nous.
Nous disons : "plus jamais ça".
Nous regrettons d'être dans un pays qui n'est plus le pays des Droits de l'Homme, et nous félicitons l'Espagne chrétienne pour nous donner l'exemple.

Le webmaster

Pour lutter contre le sida, les pays africains doivent faire appel aux homosexuels
Les responsables de la lutte contre le VIH des 14 pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) participent, depuis mardi 12 décembre, au Malawi, à leur troisième forum annuel sur le sida. À l'ouverture de la rencontre, qui s'achève ce jeudi, Marjorie Ngaunje, la ministre malawite de la Santé a déclaré: «Pour progresser dans la prévention, nous devons commencer à nous attaquer honnêtement aux questions difficiles que l'épidémie soulève […] en répondant de façon positive aux besoins des travailleurs du sexe et des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes. […] Nous devons nous occuper des vrais vecteurs de l'épidémie et cibler les groupes qui sont les plus vulnérables». En marge de la réunion, Marjorie Ngaunje a confié à l'AFP qu'il fallait être «ouverts» et «parler des prostitués et des homosexuels parce que il n'y a que l'Afrique du Sud, parmi les pays de la SADC , qui reconnaît les homosexuels». L'Afrique est le premier continent touché par l'épidémie, plus d'un tiers des personnes atteintes et des décès liés au sida dans le monde y sont recensés.
Par ailleurs, au même moment, les National Institutes of Health (NIH) américains ont annoncé l'arrêt de deux essais cliniques sur les effets de la circoncision sur les contaminations, en raison du succès de ces deux essais. Ils montrent un bénéfice significatif de la circoncision par rapport au groupe non-circoncis sur le risque de contamination par le VIH. Ces essais viennent confirmer les résultats observés par l'ANRS, qui a été pionnière dans ce domaine. Têtu 14 12 06

Préparation d'un Communiqué de la commission des Verts :
Alors que dans de nombreux pays d'Afrique l'homosexualité est encore réprimée, que certains homosexuels croupissent en prison notamment au Cameroun, et que certains chefs d'Etat ont publiquement réaffirmé leur réprobation à l'endroit des homosexuels, la République Sud-Africaine vient d'autoriser, par un vote du parlement, le mariage des gays. Cette nouvelle loi est basée sur la Constitution sud-africaine qui interdit formellement toute discrimination par le sexe.
Sortie depuis à peine 15 ans d'un régime quasi-fasciste et ultra-discriminatoire, l'Afrique du Sud a réalisé en peu de temps un travail considérable visant à faire cesser tout type de discrimination.
Pendant ce temps, la France se complait dans l'auto-satisfaction et constate le succès statistique du PACS, alors que rien à l'horizon ne laisse présager une évolution dans le sens de la légalisation effective du mariage homosexuel.
La commission LGBT des Verts (ou "Les Verts" si notre PP est ok) rend hommage aux parlementaires Sud-Africains, qui ont voté cette loi à une écrasante majorité, pour leur ouverture d'esprit et leur détermination.
Les Verts demandent aux parlementaires français de s'inspirer de leur homologues sud-africains et d'accélérer l'examen des propositions de loi déposées à l'Assemblée Nationale sur ce projet.
Enfin, les Verts demandent au gouvernement français de rester vigilants sur les droits humains, et notamment sur les droits des homosexuels dans les pays africains avec lesquels il entretient des relations d'amitiés. 18 11 06

La Coalition des femmes africaines, Les femmes africaines s'imposent 23/10/2006 Namibie
 
L'Afrique n'est pas une terre promise pour les personnes LGBT. Et les discriminations multiples dont les femmes font l'objet prennent une dimension toute particulière sur ce continent. C'est dans ce cadre que la décision prise par onze organisations de femmes et de lesbiennes africaines de treize pays différents de se réunir et de combattre pour leur place même au sein d'organisations mixtes LGBT, ne peut inspirer que considération et respect. Liz Frank, présidente du comité central de la Coalition des Lesbiennes africaines (CAL), a accepté de nous parler de ce défi.

La Coalition des Lesbiennes africaines vient d'être créée, ce qui constitue une première en Afrique. Quel en a été l'élément déclencheur?

Si l'on regarde le parcours des organisations membres de la CAL , l'on remarque que la plupart d'entre elles sont nées dans les années 1990. C'est la période durant laquelle nombre de pays africains ont connu un regain de démocratisation. C'est dans ce contexte que les lesbiennes ont pu initier le long processus de revendication de l'égalité des droits en tant que citoyennes et enfants de l'Afrique. Ca a notamment été le cas en Namibie, pays qui a connu son indépendance en 1990. Ainsi l'association Sister Namibia a-t-elle intégré la cause lesbienne dès 1992 et a soutenu, en 1997, la mise sur pied et l'avancement du Rainbow Project, une organisation locale de lutte pour les droits des personnes LGBT. A l'époque, nous comptions déjà des organisations LGBT très fortes en Afrique du Sud et au Zimbabwe, dans lesquelles nous avons alors intégré notre analyse féministe. Une mise en réseau fut facilitée par la Conférence ILGA de 1999 à Johannesburg et est désormais renforcée par le site internet LGBT panafricain Behind the Mask. Plus spécifiquement, l'initiative de la CAL est née de l'étude sur la vie des lesbiennes coordonnée par Ruth Morgan, des Archives gay et lesbiennes de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg, et l'anthropologue néerlandaise Saskia Wieringa. C'est lors de la présentation de leur étude que le besoin d'une mise en commun des efforts de lesbiennes africaines s'est fait ressentir et qu'a surgi l'idée d'une alliance lesbienne africaine.

Mais quelle était, ou plutôt quelle est, la place que peuvent revendiquer les mouvements lesbiens au sein des organisations LGBT en Afrique?

Cette question très vaste demande, à coup sûr, que l'on s'y attarde! De ma modeste expérience, la Namibie apparait comme le seul pays dans lequel un mouvement féministe lesbien a précédé, soutenu et fait part de son expertise à un mouvement LGBT dont l'objet est la promotion des droits des lesbiennes. En Afrique du Sud, une des représentantes de l'organisation Gays et Lesbiennes de Witwatersrand a démissionné après avoir exposé la situation des lesbiennes au cours de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue à Beijing en 1995. Elle considérait que les questions traitant des femmes n'intéressaient que de loin ses homologues masculins. Dans l'Afrique du Sud de l'après-Apartheid, de nouveaux projets incluent aujourd'hui les lesbiennes dans les townships, en travaillant notamment sur divers aspects de la violence, y compris les crimes de haine. Par ailleurs, une nouvelle coalition LGBT est en train de voir le jour, avec des lesbiennes à sa tête. Enfin, l'association GALZ, longtemps dominée par des hommes malgré plusieurs tentatives d'ouverture en faveur des femmes, a fini par nommer un Directeur de projet chargé des questions de genre, dont la mission est de travailler sur cette question.

Vous avez décidé de commencer le lancement de la Coalition par un séminaire d'une semaine consacré prioritairement au féminisme. Avez-vous des liens étroits avec le mouvement féministe?

Les femmes namibiennes qui ont pris l'initiative de créer la CAL sont actives dans la mouvance féministe à travers Sister Namibia depuis plusieurs années. Nous avions la conviction que la CAL devait prendre une direction politique féministe, qui aiderait à comprendre l'oppression des lesbiennes dans les sociétés africaines patriarcales, et à développer une agence lesbienne qui aurait pour but d'apporter le changement ainsi désiré sur notre continent. La philosophie de départ de l'African Radical Feminism fut adoptée par la CAL lors de notre colloque sur les orientations stratégiques d'août 2004 en Namibie. Elle fut ensuite reprise en profondeur lors de notre premier Lesbian Leadership Institute à Windhoek en mars 2005. Nous avons des liens très étroits avec des organisations et mouvements féministes panafricains et internationaux.

Lors de la formation, vous avez également invité une représentante asiatique et une autre d'Amérique latine. Vous croyez que les situations que connaissent les femmes sont similaires dans ces régions du monde?

Les deux femmes que vous mentionnez ont été invitées au colloque de 2004 dans le but de tirer les leçons d'expériences de réseaux lesbiens dans d'autres contextes du sud, et dans l'optique de rassembler des informations en vue de la mise sur pied de notre réseau Africain. Anjana Tang Suvarananda nous a ainsi fait part de son expérience au sein du réseau lesbien asiatique (Asian Lesbian Network) il y a quelques années et de l'article envoyé par l'Alejandra Sarda, qui mettait en lumière les points forts et les défis du militantisme lesbien en Amérique latine.

Pensez-vous que les femmes africaines partagent les mêmes réalités ou que la Namibie offre une réalité distincte?

La CAL compte à ce jour 13 organisations membres provenant de onze pays africains. Les femmes africaines et les lesbiennes africaines vivent des expériences très diverses, pas uniquement du point de vue géographique ou historique lié à nos royaumes/reinaumes, au colonialisme, au zèle missionnaire, à l'apartheid racial, à la dictature ou à l'avènement démocratique, mais également au sein de chaque pays en fonction des groupes ethniques ou linguistiques, dont les particularités sont renforcées par l'âge, la classe sociale, le degré d'enseignement, l'emploi ou le non-emploi, la ruralité ou l'urbanité, la capacité ou le handicap physique, l'accès à l'information, etc.

Qui sont vos plus proches allié-e-s en Afrique?

L'Africa Alliance Rights Initiative, qui coordonne des groupes LGBT à travers le continent sur les questions liées aux droits des personnes LGBT et au VIH-SIDA ; les organisations et réseaux féministes ou de lutte pour les droits des femmes; et les institutions et réseaux de lutte pour les droits humains. Notre première rencontre avec un organe officiel aura lieu en novembre 2005 à Harare (Zimbabwe), où la Commission sur les Droits humains et les Droits des Peuples de l'Union Africaine tiendra sa prochaine conférence.

Comment êtes-vous structurées, notamment en ce qui concerne le secrétariat de la CAL ?

La CAL a, pour l'instant, cinq membres élus du Comité central, en provenance de Namibie, d'Afrique du Sud, du Zimbabwe et du Rwanda (Fanny Ann Eddy de la Sierra Leone a été sauvagement assassinée dans son bureau peu de temps après avoir participé à notre colloque et alors qu'elle avait été élue au Comité central en août 2000). Le Rainbow Project, situé en Namibie, s'est porté volontaire pour accueillir l'organisation en attendant d'avoir récolté suffisamment de fonds pour l'établissement d'un secrétariat indépendant. La décision de maintenir le secrétariat de la CAL en Namibie fut prise au cours du premier Leadership Institute organisé à Windhoek en mars 2005. En effet, Sister Namibia et le Rainbow Project, associés à un groupe local, avaient pris l'initiative d'amener la CAL au stade de développement que nous lui connaissons aujourd'hui, et ce groupe était prêt à assurer le leadership pour le travail prévu au cours des quatre prochaines années.

Quel a été le premier projet sur lequel la Coalition a décidé de mettre la priorité?

La CAL a lancé quatre projets prioritaires pour les quatre prochaines années. Le premier est le suivant : l'organisation régulière de Lesbian Leadership Institutes qui rassembleront des femmes des 13 organisations membres autour de travaux de recherche, d'analyse et de documentation féministes ; la promotion, par l'expression créative, de la visibilité lesbienne à travers les arts ; le développement organisationnel ainsi que le lobbying et le conseil pour les droits à la citoyenneté des lesbiennes et à leur accès à la citoyenneté au niveau local/national. Un second projet consiste à concevoir et acheminer le matériel nécessaire à la mise en œuvre des engagements précités dans les onze pays et au-delà. Le troisième projet aura pour objet de conclure des partenariats avec les mouvements de lutte pour les droits humains et les droits des femmes afin de conseiller et de faire du lobbying aux niveaux régional, continental et international pour la reconnaissance, la promotion et la protection des droits des lesbiennes en Afrique. Enfin, nous comptons lancer un festival lesbien africain en 2008 pour mettre en avant les projets que je viens d'évoquer.
Patricia Curzi, ILGA Women's Project Coordinator
Paru en anglais dans le magazine d'ILGA, octobre 2005Traduit de l'anglais par Greg Renders
www.ilga.org

Il n'y a aucun lien direct entre la nature du régime politique, la religion majoritaire et la situation des homosexuels.
En effet, le Ghana, tout démocratique qu'il est, réprime une conférence gay, alors que par exemple le Togo voisin qui est une infecte dictature militaire n'a jamais trop inquiété les homos.
Le Sénégal et la Gambie sont de composition religieuse (musulmans 90%) et éthnique identiques, pourtant les homos sénégalais vivent à peu près tranquilles (à qqs exceptions près) alors que les gambiens ont du
soucis à se faire quand ils entendent leur président dire que "les homosexuels n'ont meme pas leur place au zoo". 
Le Cameroun et le Gabon sont eux aussi de composition politique et religieuse identiques, et pourtant au Cameroun, les homos croupissent en prison pendant des mois (cas de cet été), alors qu'au Gabon la liberté de moeurs est la règle. Voila qu'au Ghana, une conférence homosexuelle prévue fin septembre aété interdite par le ministre de l'interieur. (lire la dépèche sous
mon texte).

Ce qui est quand même surprenant, c'est que jusqu'a présent les interdictions frappant les homosexuels en Afrique se situaient surtout dans les pays dotés d'un régime autoritaire comme le Zimbabwe ou le
Cameroun...
Or ici nous sommes au Ghana, un pays qui, depuis 2001 vit sous un régime démocratique, un gouvernement d'alternance issu d'éléctions libre, installé après 20 ans de règne du capitaine Rawlings. Ce nouveau régime dirigé par le président John Kuofor semblait satisfaire les pays occidentaux et les institutions internationales, proposer l'ouverture économique et la démocratisation des institutions... Soit.
Mais comme un peu partout en Afrique chrétienne (protestants en l'occurence) les religieux prennent de l'influence et tentent de dicter leur lois aux politiques. Ainsi au Nigéria, l'église anglicane s'est violement affronté à l'église anglicane britannique sur la question de l'homosexualité, et le président Obasanjo s'est
publiquement exprimé contre l'homosexualité dans son pays.
Pourtant, dans les pays voisins du Ghana (Togo et Cote d'Ivoire, en gros majoritairement catholiques et francophones donc...) la situation est beaucoup plus satisfaisante. Comme quoi en Afrique, il n'y a aucun
lien direct entre la nature du régime politique, la religion majoritaire et la situation des homosexuels.
Sébastien Rénier 03 09 06

Les gays et les lesbiennes "vivent ici, en Afrique"
‘Nous vivons ici en Afrique. Nous existons, comme tout le monde ; nous payons des impôts comme tout le monde ; nous côtoyons les autres tous les jours. Nous sommes un phénomène naturel ‘ a déclaré la militante Donna Smith au sujet des personnes LGBT en Afrique.
La déléguée du Forum du Pouvoir des femmes - une lesbienne noire africaine dont l'organisation est basée à Johannesburg - s'est exprimée lors de la deuxième conférence africaine sur les droits à une sexualité sans danger qui se tenait à Nairobi, capitale du Kenya du 19 au 21 juin 2006.
Près de 400 délégués étaient réunis pour faire le point sur les programmes et les actions mises en œuvre en Afrique sur la sexualité. L'association dont le siège se trouve dans la capitale de la Namibie , Windhoek, est la réunion des organisations qui se battent pour les droits des lesbiennes. La première réunion de ce genre s'était tenue pour la première fois en 2004 à Johannesburg.
Une table ronde sur la sexualité des personnes LGBT était un des souhaits de cette conférence. Aussi des militants réclamaient plus d'espace alors qu'une petite salle leur avait été allouée. Rappelons que plusieurs pays africains pénalisent encore l'homosexualité dont le Kenya qui inflige jusqu'à 14 années de prison pour ce délit.
En plus des législations répressives, les personnes LGBT subissent des stigmatisations et des discriminations.
‘ Je travaille dans une institution de haut renom. Quand mes amis ont appris que je suis gay, ils ont éprouvé soudainement une gêne comme si j'étais une maladie contagieuse ‘ a déclaré David Kurian un Kenyan. J'ai été obligé de démissionner car je n'étais pas satisfait du traitement qui m' était réservé sur mon lieu de travail ‘ ajoute-t-il. Kyria a découvert qu'il était gay à l'université au début des années 90.
Au pire, la discrimination se manifeste par la violence
Fikile Vilakazi, de l'association des Lesbiennes Africaines, (L'association dont le siège se trouve dans la capitale de la Namibie , Windhoek, est la réunion des organisations qui se battent pour les droits des lesbiennes ) a cité l'exemple de Zoliswa Nkonyana, une lesbienne de 19 ans, qui a été assassinée par la foule à Cape Town en début d'année à cause de son orientation sexuelle.
Les problèmes sont aggravés, a déclaré Vilakazi, par l'attitude des autorités envers les personnes LGBT. ‘ Un certain nombre de viols et de violences ont été déclarés aux différents commissariats. Les officiers prennent leur temps pour enquêter. Lors du dépôt d'une plainte, la police demanda pourquoi l'une des victimes était lesbienne. ‘
Les discriminations vécus par les homosexuels les découragent de s'adresser aux services essentiels à leur santé et leur bien-être.
L'hostilité et la discrimination des personnels de santé exprimées à l'encontre des homosexuels détournent ces derniers des services de santé ‘ ‘ Cela entraîne un grand risque pour les homosexuels de contracter le SIDA ‘ note Angus Parkinson, de l'association VCT ( Voluntary counselling and testing ) de lIverpool et de Care Kenya, une association de recherche et de soins basée à Nairobi ( VTC et Care Kenya se sont associés avec l'université de médecine tropicale de Liverpool du Royaume-Uni. C'est ainsi que peu d'homosexuels sont informés quant au VIH et sont persuadés entre autres qu'il n'y a pas de risque à utiliser des présevatifs avec des lubrifiants peu appropriés.
Selon Cary Alan Johnson, un coordinateur expérimenté de HRGLC située à New York, la campagne pour l'abolition des lois criminalisant l'homosexualité ne rétablit pas la vérité sur ces fausses certitudes.
La communauté gay se développe de part le monde et nous ne pouvons pas continuer à ignorer ses droits à travers les lois de l'ancien ordre colonial. Si les gouvernements respectent les droits humains, alors les droits des personnes LGBT doivent être également pris en considération " dit Johnson
L'homosexualité masculine et le lesbianisme sont à l'heure actuelle toujours considérés comme des produits de la société occidentale et coupable d'aliénation envers la culture africaine.
De plus, certaines personnes considèrent que les droits des LGBT sont en opposition avec leurs croyances religieuses. Ceci a été évident lors de la sévère condamnation exprimée par les évêques anglicans africains lors de la consécration comme évêque du Diocèse du New Hamspire - un état de l'est états-unien - de Gene Robinson, un homosexuel déclaré.
Mais, affirme Smith, un homosexuel peut faire en sorte de se fondre dans une vie hétérosexuelle selon les critères énoncés par les lois mais ne peut y trouver la paix intérieure et l'épanouissement personnel. Elle témoigne que depuis l'âge de huit ans elle éprouve une attirance pour les femmes et sait qu'elle est différente des autres femmes. ‘ Mon premier rapport sexuel s'est déroulé avec une femme dès lors j'ai toujours su que ma sexualité s'épanouirait avec les femmes. ‘
Cette réunion sur la sexualité des personnes LGBT a été suivie par la publication au Kenya d'une livre intitulé ‘ Tommy boys, Lesbian Men and ancestral Wives : les pratiques lesbiennes en Afrique, un état de la sexualité lesbienne en Afrique de l'Est et du Sud. ‘
Cette publication était également signée par les militants de six pays l' Afrique du Sud, la Namibie , Le Swaziland, le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie. Elle démontre entre autres comment les lesbiennes tentent de vivre leur homosexualité malgré l'opposition de leur communauté. samedi 24 juin 2006. Site SI-lgbt

La participation de l'Afrique à la 23 ème conférence
Les LGBT africains fortement représentés à la conférence mondiale de l'ILGA
10/05/2006
Afrique Plus de 15 représentants africains ont participé à la 23ème conférence mondiale de l'ILGA à Genève. Les Africains ont apporté une forte visibilité à leur communauté et ont appelé à un soutien renforcé tant interne qu'externe pour que le mouvement LGBT et de genre dispose de davantage de moyens pour agir sur le continent africain.

L'Imam Mushin Hendricks de l'organisation musulmane LGBT sud africaine « Inner circle » a fait une présentation émouvante sur «L'islam, la sexualité et le genre » en Afrique du sud, ainsi que sur les défis auxquels sont confrontés les LGBT dans les domaines de la foi, de la communauté et de la société. L'auditoire a également montré un grand intérêt pour les présentations qui portaient sur les problèmes des lesbiennes et des femmes bisexuelles en Afrique Australe. Linda Baumann du « Rainbow Project » en Namibie a mis en lumière les problèmes de santé des lesbiennes et en particulier ceux qui sont liés au SIDA/HIV. Rose Masuku, du groupe « FEW » de Johannesburg, a évoqué l'ignorance dans laquelle se trouvent les prestataires de services lorsqu'ils traitent des questions lesbiennes et de l'homophobie largement répandue en Afrique du Sud. Bernadette Muthien du groupe « Engender » du Cap a, quant à elle, présenté avec passion les thèmes du patriarcat et de la violence fondée sur le genre.

Lors de la seconde journée de la conférence, les représentants de l'Afrique francophone et anglophone ont largement pris la parole lors de la discussion plénière sur l'Afrique. Nous avons notamment pu entendre les représentants de l'AARI (All African Rights Initiative), de « And Ligeey » du Sénégal, de « Changing Attitude » du Nigeria, de l'ADEFHO du Cameroun et du groupe « Minorités Sexuelles » de l'Ouganda.

Cette session a offert une plate-forme aux représentants africains pour rappeler l'urgence d'une plus grande visibilité et d'une plus grande coopération entre les acteurs LGBT en Afrique, dans leur combat contre le patriarcat et pour la défense les droits des LGBT sur le continent africain.

Les représentants du Cameroun et du Nigeria ont confirmé de façon choquante l'étendue de l'homophobie dans leurs pays, avec notamment des comptes rendus de l'expulsion récente d'un groupe d'étudiantes au Cameroun qui avaient été accusées d'être lesbiennes. Par ailleurs, on arrête des gays au motif de leurs pratiques homosexuelles; En ce moment même, 11 hommes attendent d'être jugés dans des prisons camerounaises. La loi que le gouvernement nigérian est en passe de voter, loi interdisant les mariages entre personnes de même sexe et l'homosexualité, est tout aussi alarmante.

Ces exemples d'homophobie reflètent clairement l'urgence, non seulement pour les activistes LGBT, mais aussi pour les militants de défense des droits de l'Homme, d'agir et de faire campagne pour les droits des LGBT.

Pendant la conférence, un comité Afrique a été créé. Au travers de réunions régulières, il a donné un socle aux activistes LGBT pour discuter de la façon dont la communauté LGBT en Afrique peut accroître sa visibilité et travailler dans le sens d'une plus grande unité et d'un plus grand maillage entre les organisations LGBT africaines dans leur combat pour les droits LGBT.

Un résultat tangible du comité Afrique est la création d'un groupe d'activistes LGBT africains qui va soutenir la campagne pour la remise en liberté des camerounais emprisonnés. Par ailleurs, l'AARI (All African Rights Initiative), qui a travaillé sur l'unification des groupes activistes anglophones pour accroître l'efficacité des actions destinées à la communauté et aux gouvernements, a indiqué qu'ils prévoyaient d'étendre leur travail à l'Afrique francophone. Nous souhaitons tous que la prochaine conférence de l'AARI au Sénégal entérine cette idée.

Au terme de la conférence, plusieurs représentants africains ont félicité l'ILGA de s'être efforcé d'avoir fait venir à la conférence autant d'activistes LGBT africains que possible. Il a aussi été rappelé qu'en dépit de ces efforts, l'ILGA avait encore la possibilité d'accroître la représentation africaine en son sein. Il a aussi été souligné que de plus grands efforts sont nécessaires, tant en Afrique qu'au niveau international, pour améliorer la visibilité des questions LGBT africaines sur l'échiquier mondial.

Globalement, la conférence a été un forum productif, informatif et éducatif qui a rappelé la nécessité d'un plus grand nombre d'actions en commun et d'un maillage plus fort entre les organisations LGBT au niveau mondial.

L'homosexualité en Afrique : sens et variations d'hier à nos jours Charles Gueboguo
Voici un résumé des différentes rencontres auxquelles j'ai assisté.
Le Cameroun n'a pas de loi qui criminalise l'homosexualité, la justice se base sur une ordonnance de 1972 qui condamne toute personne étant prise en flagrant délit de sodomie. C'est sur la base de cette absence que l'avocate, Alice NKOM, des 9 camerounais arrêtés a défendu ce dossier pour obtenir la relaxe de ses clients.
Le Cameroun est le pays africain qui pourrait cesser la condamnation étatique de l'homosexualité en l'absence de loi. Les groupes internationaux dont le groupe IDAHO pensent qu'il serait possible de mettre en place une action internationale commune pour demander l'abandon de l'application de cette ordonnance. Une pression internationale devrait se mettre en place sur l'initiative de ces groupes avant que le gouvernement présente au vote une loi criminalisant l'orientation sexuelle.
Le Nigéria est un pays particulièrement virulent et violent contre les personnes LGBT. Un homme transgenre a témoigné des conditions de vie qu'il subit au quotidien. Ce jeune homme a à plusieurs reprises subi des fouilles et des « enquêtes corporelles » afin que soit clairement identifiée son identité biologique (selon les policiers qui ont procédé à ces enquêtes). Cette personne a porté son cas devant le haut comité de lutte contre la torture afin que soit porter sur la place internationale les exactions inhumaines perpétrées contre lui.
Une association québécoise d'immigrant-e-s africaines a crée un site d'informations, d'alerte et de soutien à destination des groupes d'Afrique. Cette structure se veut facilitatrice pour les personnes qui désirent diffuser des infos et créer des alertes sans se mettre en danger. De plus, il développe une partie santé, prévention VIH, MST et hépatite à destination de ce même continent.
Islam et question de genre
La question que s'est posée en préambule est quel sens a le sigle LGBT pour les groupes présents. Selon les intervent-e-s du Sud-Est de l'Asie, l'axe essentiel du travail sur la diversité fait par les musulman-e-s s'organise autour des questions de genre. Selon elles, il n'y a pas de condamnation claire dans le coran de l'orientation sexuelle et les écris poétiques ou romanesques mettaient souvent en scène des représentations de relations homosexuelles.
Le travail qui est mis en place s'oriente vers la soit disant légitimité d'interprétation des textes par certains groupes plutôt que d'autres. Aucun élément n'est donné concernant cela dans « les écrits sacrés » et donc à toute fatwa peut suivre une fatwa l'annulant. Et de ce fait, ces groupes « féministes » interprète les textes en dehors des schémas patriarcaux pour l'ouvrir sur les rapports de complémentarité et d'égalité sociale entre homme/femme.
Ces groupes, minoritaires, ont souvent beaucoup de difficultés à faire entendre leur voix. Pourtant, elles-ils obtiennent de vrais soutiens au sein de la communauté internationale et au sein de leur propre communauté, ce qui est le plus important aujourd'hui.

Beaucoup de pays africains doublement contre les Droits de l'Homme

Des premiers commentaires sur la Bible conservateurs et homophobes
Les premiers commentaires africains de la Bible , parus la semaine dernière au Kenya, expliquent aux habitants du continent comment gérer sida, tribalisme, sorcellerie, excision, violence ethnique, mais aussi homosexualité. The African bible commentary est « une explication de toute la Bible à la lumière d'érudits africains qui respectent l'intégrité du texte et utilisent des proverbes africains, des métaphores et des histoires pour qu'elle parle aux croyants africains », indique en introduction de l'ouvrage Tokunboh Adeyemo, l'éditeur. Les textes, rédigés par quelque 70 personnes originaires de 25 pays d'Afrique, sont franchement réactionnaires en ce qui concerne l'homosexualité, décrite comme ayant « des racines profondes dans notre nature pécheresse ». Les relations entre personnes de même sexe sont par ailleurs qualifiées de « péché » et de « perversion », qui relèvent d'une pratique « anormale, non naturelle ». En revanche, The African bible commentary perçoit l'excision comme « un fléau qui déshumanise les femmes » et confesse que l'Église a eu tort de stigmatiser les séropositifs. Ces interprétations bibliques sont disponibles en anglais, mais des versions française, portugaise, swahili, amharique, yoruba, zulu et afrikaans sont également prévues. Têtu 11 07 06

Homophobie dans beaucoup de pays africains, pédophilie et tourisme sexuel
Le 2 mars 2006 on a pu voir un reportage sur France 2 dans le magazine "Envoyé spécial" en caméra cachée : si les textes de lois Camerounais et les responsables des hôtels internationaux interdisent la pédophilie, les garçons d'étages facilient la venues des jeunes filles de 14 ans ou moins qui ne sont même pas au courant de se qui va se passer ! et quelquefois de jeunes garçons; on voit des associations qui essaie de lutter contre ce phénomène. Les autorités, ne peuvent pas ne pas être au courant, mais elles laissent faire, car le tourisme sexuel malheureusement rapporte beaucoup de devises au pays, et ils ne peuvent effrayer les etrangers, ceux-ci risquent au pire de devoir payer pour éviter tout procès. Le même reportage aurait pu être fait dans d'autres capitales, mais le Cameroun est parait-il connu d'après le journal camerounais "l'anecdote" pour sa corruption.

Ils ne protègent pas leurs enfants contre les prédateurs, et pour se donner bonne conscience, ils s'attaquent aux homosexuels majeurs et consentantts !

Afrique : respect des minorités sexuelles
Alors que le Parlement européen a demandé jeudi 13 février que soient reconduites les sanctions imposées par l'Union Européenne au régime du président zimbabwéen Robert Mugabe, qui viennent à échéance mardi prochain, une initiative visant à dénoncer la violation des droits des gays en Afrique voit le jour grâce à l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT).
Dans leur résolution du 13 février, les parlementaires européens ont critiqué l'autorisation octroyée à la France par les Quinze de déroger au régime des sanctions pour accueillir Mugabe à Paris à l'occasion du sommet franco-africain des 20 et 21 février.
A Paris, l'Inter-LGBT se mobilise. Rappelant une citation de Mugabe comme quoi "L'homosexualité est une tare de la société blanche, qui ne s'applique pas aux Africains !", l'association estime que le président zimbabwéen résume la pensée de la grande majorité des dirigeants africains avant de rappeler le statut des minorités sexuelles sur le continent africain.
"Illégales dans la plupart des pays d'Afrique, punies de lourdes peines de prison dans la majorité des cas et parfois de la peine de mort, les relations sexuelles entre hommes ou entre femmes sont l'objet d'une immense réprobation sociale, souvent alimentée par le discours moraliste des religieux mais aussi de certains leaders politiques.
Exclusions familiales, violences sexuelles, brutalités policières et détentions arbitraires à l'égard des "sodomites", des femmes et des personnes transsexuelles et transgenres se rencontrent partout à travers le continent "
L'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) s'engage pour le respect des droits des minorités sexuelles en Afrique.
L'Inter-LGBT demande à la France de rappeler très clairement à l'ensemble des chefs d'États réunis à l'occasion du XXIIe sommet France-Afrique "d'abolir l'ensemble des dispositions législatives pénalisant les relations affectives et sexuelles entre personnes de même sexe, de punir les auteurs de violences et d'appels à la haine à l'encontre de personnes présumées homosexuelles ou transsexuelles et d'aider et de protéger les défenseurs des droits des minorités sexuelles et de genres".
Mis en ligne le 17/02/03 e-llico