Afrique du Sud

Dernière modification le 10 mars 07

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Les gays et lesbiennes font la queue pour se marier
Le ministère de l'Intérieur sud-africain est débordé. Les couples gay et lesbiens qui veulent se marier sont nombreux, mais il manque des officiers d'état civil formés, rapportent les sites d'infos homos Mamba Online et Pink News . Autre problème, ceux qui souhaitent unir deux personnes du même sexe mais qui ne travaillent pas au ministère doivent passer un examen. Les autorités sont censées leur faire parvenir un manuel mais celui-ci ne serait toujours pas écrit et il faudrait encore attendre un mois avant qu'il ne soit prêt. Résultat: les listes d'attente pour se marier s'allongent. Une situation embarrassante pour le pouvoir, qui s'attend à un pic de demandes pour la Saint-Valentin , le 14 février prochain. Têtu 18 01 07

Le ministère de l'Intérieur fait une mise au point sur le mariage des couples homosexuels
La ministre sud-africaine de l'Intérieur a reçu plusieurs lettres d'églises indiquant qu'elles refusaient de célébrer des mariages homosexuels, rapporte le site d'information gouvernemental BuaNews . L'organe ministériel a donc cru bon de faire une mise au point sur ce que dit le Civil Unions Act. Cleo Mosana, porte-parole de la ministre Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a expliqué que ceux qui souhaitent unir deux personnes du même sexe doivent obtenir une licence auprès du ministère de l'Intérieur, et que les autres n'ont pas à signaler leur objection. En revanche, si parmi les quelque 600 officiers d'état civil qui peuvent marier des homos, certains invoquent leur religion pour ne pas obtempérer, ils devront en référer à la ministre de l'Intérieur, qui décidera d'accéder à la requête ou de la débouter. Têtu 22 12 06

Premier mariage d'un couple homosexuel dans un feuilleton sentimental
Le premier mariage d'un couple homosexuel dans un feuilleton à l'eau de rose a été diffusé dans «Isidingo», mercredi 6 décembre, sur la chaîne sud-africaine SABC3, indique le journal local Sunday Times . Le mariage de Steve (Emmanuel Castis) et Luke (Gary D'Alessandro) était dans les tuyaux depuis le mois de février. Dans  cet épisode historique, une femme officier d'état civil unit Steve et Luke, qui, pour sceller leur engagement, échangent leurs vœux, des alliances et un baiser furtif devant quelques proches. « Je connais des gays depuis que je suis tout jeune et mon ami le plus proche était gay. Essayer de jouer un homosexuel n'est pas différent que de [jouer d'] autres personnages », a expliqué Gary D'Alessandro. La politique d'«Isidingo» est de traiter des thèmes de société avec un œil neutre et sans jugement de valeur. Le soap opera a ainsi déjà évoqué le VIH/sida, le racisme, la polygamie et l'infidélité. Têtu 08 12 06

Quatorze gays arrêtés dans un bar pour attentat aux mœurs
Quatorze homosexuels ont été arrêtés dans le bar Camp David, le 17 novembre, à Pretoria, et libérés le lendemain, selon le site d'informations LGBT sud-africain Behind the Mask . Lors d'un raid, la police les a appréhendés pour attentat aux mœurs parce qu'ils se seraient entièrement déshabillés. Un pouvoir qui lui serait conféré par un arrêté municipal interdisant ce genre de manifestation dans les lieux publics. Or, le propriétaire clame que son établissement est «strictement privé» et que cette mention figure sur la porte. Dannie Hamman pense que le raid est «antigay» et qu'il a lui-même été «ciblé [...] en tant que propriétaire gay». Il entend d'ailleurs poursuivre les forces de l'ordre, qui auraient trouvé sur les lieux du matériel pornographique et de la drogue, car «c'est la troisième fois en six mois» qu'elles lui rendent visite. Le 21 novembre, la cour communautaire d'Hatfield a inculpé les 14 hommes pour attentats aux moeurs. L'affaire a été reportée au 18 janvier 2007. Têtu 27 11 06

Sentiments mitigés après la légalisation du mariage pour les couples homos
Après le vote du Civil Unions Act, mardi au Cap par le parlement sud-africain, les réactions sont virulentes chez plusieurs partis d'opposition et mitigées chez les associations LGBT. La coalition d'association LGBT Joint Working Group s'est satisfaite de la décision, mais regrette que l'article 6 de la loi légalisant le mariage de couples homosexuels ait été maintenu: il permet à ceux qui célèbrent les mariages de refuser d'unir deux personnes du même sexe si cela heurte leur conscience. Des militants appellent également à l'harmonisation de la nouvelle loi avec le Marriage Act de 1961, qui indique toujours que le mariage se définit comme « une union volontaire […] d'un homme et d'une femme, à l'exclusion de tout autre» . Côté parlementaires, certains dénoncent les changements opérés sur le texte à la dernière minute, arguant que ceux qui ont participé aux audiences publiques avaient alors entre les mains une mouture tout à fait différente. Le leader du Parti démocrate-chrétien africain, Kenneth Meshoe, a déclaré: «C'est le jour le plus triste en 12 ans d'existence de notre parlement démocratique», ajoutant que ceux qui ont voté le texte ont «provoqué la colère de Dieu» . «Cette loi méritait un référendum national, si le parlement avait été respectueux du peuple de ce pays», indiquait pour sa part Motsoko Pheko, président du Congrès panafricaniste, qui a par ailleurs qualifié le mariage entre personnes de même sexe de «répugnant» . L'Alliance démocratique, qui n'est pas contre le mariage de couples de même sexe, a plutôt critiqué l'attitude du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), qui a donné comme consigne à ses membres de voter en faveur du texte. Sandy Kalan, porte-parole du parti, avait ironisé sur l'article 6 de la loi, rappelant que les membres de l'ANC étaient obligés de voter le Civil Unions Act, que cela plaise à leur conscience ou non. Têtu 15 11 06

L'Afrique du Sud autorise finalement le mariage homosexuel
Le Parlement sud-africain a voté mardi une loi autorisant le mariage homosexuel, devenant ainsi le premier pays du continent à légaliser l'union entre deux personnes du même sexe.

Au total 230 membres du Parlement ont voté pour, 41 contre et trois se sont abstenus après un débat agité sur cette Loi sur l'union civile. La loi a été modifiée in extremis par le gouvernement et autorise l'union de deux personnes du même sexe par le mariage ou l'union civile, alors qu'il était initialement prévu qu'elle ne permette pas le mariage à proprement parler, mais seulement une union civile.
L'adoption de ce texte est considérée comme une étape historique par les associations de défense des droits des homosexuels telles que Joint Working Group, coalition nationale de 17 associations LGBT. "La (loi) symbolise le rejet de tentatives préalables de classer les lesbiennes et les homosexuels comme des citoyens de seconde zone", a déclaré la coalition dans un communiqué. "C'est une démonstration forte de l'engagement de nos parlementaires à garantir que tous les êtres humains sont traités avec dignité."
Le gouvernement avait été contraint d'élaborer ce projet de loi à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle qui avait estimé en décembre que la législation existante sur le mariage, qui le qualifiait d'"union entre un homme et une femme", était contraire à la loi fondamentale garantissant les mêmes droits pour tous.
Sous la pression des églises et de l'opposition, le gouvernement a d'abord envisagé un statut spécifique aux couples de même sexe donnant accès aux mêmes droits que le mariage plutôt que l'accès pur et simple au mariage lui-même. Mais le risque existait que la Cour constitutionnelle rejette ce projet qui aurait maintenu une discrimination envers les homosexuels, en le déclarant non-constitutionnel.
La nouvelle loi a été vivement condamnée par l'opposition. Le Parti démocrate chrétien africain et d'autres partis ont argué que le mariage était une institution sacrée et n'était par conséquent valable qu'entre un homme et une femme.
La loi doit à présent être examinée par le Conseil national des provinces (chambre haute à pouvoir consultatif), avant d'être promulguée par le président Thabo Mbeki. E-llico Mis en ligne le 15/11/06

Le comité parlementaire accélère ses délibérations sur le Civil Unions Bill
Le comité parlementaire qui étudie le projet de loi devant légaliser le mariage de couples homosexuels a annoncé, mercredi 8 novembre, qu'il allait accélérer ses délibérations, rapporte 365 Gay.com . L'organe, qui a eu du mal à gérer l'abondance des avis pour et contre ce type d'union, espère ainsi que le Civil Unions Bill deviendra légal avant la date butoir du 1er décembre, fixée par la Cour constitutionnelle ). Dans cette optique, une disposition du texte qui était source de discordances a été retirée et devrait faire l'objet d'un autre projet de loi. Il s'agit de la section accordant aux couples hétéros et homos non mariés, mais qui vivent ensemble, les mêmes droits qu'aux couples mariés. Le président du comité, Patrick Chauke, espère que le comité parlementaire aura terminé son travail d'ici une semaine afin que le projet de loi final soit voté à temps par le parlement. Têtu 10 11 06

Le projet d'Union Civile pourrait être recalé par la Cour constitutionnelle
Les plus hautes autorités légales sud-africaines mettent en garde le gouvernement sur la proposition de loi prévoyant l'Union Civile pour les couples de même sexe qui ne répondrait pas à l'exigence de la Cour constitutionnelle d'ouvrir le mariage aux couples homosexuels.

Un conseiller d'état du bureau des lois, Enver Daniels considère que le projet d'Union Civile proposé au Parlement par le gouvernement est tout bonnement "inconstitutionnel".
Daniels a fait cette déclaration devant une commission parlementaire. Selon lui, une loi séparée et spécifique sur les unions homosexuelles ne répond pas à l'exigence de la Cour suprême qui réclame l'ouverture du mariage à tous les couples.
La Cour constitutionnelle a en effet décrété en décembre 2005 que l'interdiction du mariage aux couples gay et lesbien était anti-constitutionnelle et a donné un an au gouvernement pour remédier à cette situation et corriger la loi, sans toutefois lui indiquer concrètement de quelle façon.
Plutôt que de modifier la définition la loi en vigueur en l'ouvrant aux couples de même sexe par une définition neutre du genre des mariés (comme le réclament les associations LGBT), le gouvernement actuel a fait le choix d'une loi spécifique instaurant des unions civiles, en particulier sous la pressions des églises et des conservateurs.
Daniels considère que la loi concoctée par les autorités actuelles risque fort de se heurter à l'avis de la Cour constitutionnelle et de constituer une bataille que le législateur devrait perdre.
Il reste quelques semaines maintenant avant l'issue de cette question puisque décembre est la date butoir pour la rectification de la loi. E-llico Mis en ligne le 02/11/06


Des organisations LGBT appellent à manifester ce mardi contre le Civil Unions Bill
Plusieurs organisations LGBT appellent à manifester demain, mardi 17 octobre, de la mairie de Pretoria au siège du gouvernement, pour marquer l'opposition au Civil Unions Bill, annonce le site d'infos LGBT sud-africain Mamba Online . «Votre présence ne sera pas seulement une position contre l'inégalité, elle démontrera que la communauté gay ne veut pas être ignorée, ne veut pas être défiée et ne veut pas tolérer un traitement discriminatoire. C'est une opportunité de changer le cours de l'histoire sud-africaine», explique une déclaration des organisateurs. Le jour n'a pas été choisi au hasard, puisque c'est demain que le parlement doit commencer à débattre du projet de loi visant à légaliser les unions de couples du même sexe. Lors de la marche, les organisations entendent remettre à un représentant du gouvernement un mémorandum affirmant leur rejet du texte et appelant les parlementaires à adopter une loi sur le mariage universel et neutre en genre, en clair ouvert à tous. Une demande également formulée lors des débats publics parlementaires, qui se sont achevés la semaine dernière et lors desquels des militants ont accusé Patrick Chauke, le président du comité des Affaires internes du parlement de ne pas condamner les insultes homophobes de fondamentalistes religieux. Des accusations que Patrick Chauke a récusées. Têtu 30 10 06

Jusqu'où ira l'ancien vice-président Jacob Zuma?
Mea culpa, acte II. Jacob Zuma avait présenté des excuses après avoir déclaré, selon le journal sud-africain The Sowetan, que le mariage entre personnes du même sexe était «une honte pour la nation et pour Dieu» . À présent, l'ancien vice-président de la nation arc-en-ciel annonce ne pas s'opposer à de telles unions, en se fondant sur la Constitution qui interdit toute forme de discrimination. «En ce qui concerne les gens qui […] veulent se marier, je ne pense pas que l'on puisse […] porter des jugements catégoriques. Nous avons une Constitution qui nous guide et nous devons nous y conformer. Peu importe parfois quels autres points de vue les gens ont», a-t-il indiqué à la radio britannique BBC World, le 22 octobre dernier - des propos rapportés par le quotidien sud-africain Pretoria News . Précisant que ses déclarations homophobes avaient été mal interprétées, le vice-président du Congrès national africain, le parti au pouvoir, a par ailleurs souligné que chacun a le droit d'exprimer ses opinions mais qu'elles ne devraient pas «blesser ni sous-estimer les droits constitutionnels des autres». Têtu 25 10 06

Les critiques contre le Civil Unions Bill se poursuivent
La Commission des droits de l'être humain (HRC) sud-africaine a dénoncé le Civil Unions Bill, lors des audiences publiques lundi 16 octobre, rapporte le quotidien Cape Times . Elle le juge contraire à la Constitution car, selon elle, il participe à la discrimination et à la stigmatisation des gays et des lesbiennes. D'autant que ceux qui officialisent les unions pourront refuser d'unir les couples du même sexe si cela heurte leur conscience. La HRC recommande un amendement de la loi qui ouvre le mariage à tous, homos, hétéros ou intersexes. Par ailleurs, mardi, une centaine de manifestants a défilé de la mairie de Pretoria au siège du gouvernement pour protester contre le texte que le parlement commençait à étudier et qu'il devait voter aujourd'hui, vendredi 20 octobre, indique le site sud-africain d'infos LGBT Mamba Online . La foule, encadrée par la police, décriait à l'aide de pancartes un texte qui accorde aux homos une union spécifique et non le droit au mariage, comme l'avait pourtant demandé la Cour constitutionnelle en décembre 2005 . Une fois les manifestants arrivés à destination, Michael Smolinsky, de l'organisation LGBT juive Jewish Outlook, leur a lu un mémorandum qui doit être remis au ministre de l'Intérieur par Norman Nangaramashya, directeur général adjoint aux services civiques.
Têtu 20 10 06

L'ancien vice-président estime que le mariage des homosexuels est une «disgrâce pour la nation»
Jacob Zuma défraie une nouvelle fois pour la chronique. Dimanche 24 septembre, lors du Jour de l'héritage dans le KwaZulu Natal, le vice-président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) aurait déclaré au journal The Sowetan que «le mariage des homosexuels est une disgrâce pour la nation et pour Dieu». Précisant qu'il s'exprimait «en tant qu'homme», l'ex-vice-président de la Nation arc-en-ciel aurait ajouté: «Quand j'étais jeune homme, un unqingili [homosexuel, ndlr] ne se serait pas tenu devant moi. Je l'aurais assommé». La riposte des associations a été vive et rapide. Joint Working Group (JWG) avait dénoncé dans une déclaration «un discours de haine». La coalition d'associations LGBT a par ailleurs rappelé au politicien que, depuis la fin de l'Apartheid en 1994, «nous faisons notre part pour faire chaque jour une meilleure vie pour tous, pour faire des droits humains, des droits égaux pour tous. La liberté d'épouser un partenaire de son choix en fait partie». Faisant allusion à la possible candidature de Jacob Zuma à la présidentielle de 2009, JWG lançait: «Comment peut-on s'attendre à ce qu'une personne aussi étroite d'esprit dirige notre nation? Il semblerait que Jacob Zuma a encore beaucoup de choses à apprendre à propos de la gouvernance.» Keith Goddard, directeur de l'association des gays et des lesbiennes du Zimbabwe (Galz), s'est quant à lui dit «choqué par le déchaînement homophobe» de Jacob Zuma. L'homme politique a fini par présenter des excuses «sans réserve pour la souffrance et la colère que [ses] remarques ont peut-être causé», rapporte le site d'infos homo sud-africain Mamba Online . La Galz «apprécie sa capacité à montrer du remord», mais doute de sa sincérité. Le Centre gay et lesbien de Durban et l'organisation LGBT Behind the Mask ont accepté les excuses, sans toutefois oublier les propos tenus: «Maintenant nous attendons le soutien de M. Zuma pour le mariage des couples du même sexe.» Têtu 03 10 06

Le mariage 'homosexuel en débat dans les provinces du pays
Des débats publics contradictoires sont actuellement organisés dans les différentes provinces d'Afrique du Sud sur la question du mariage homosexuel avant que le texte préparé par le gouvernement ne soit soumis au vote des parlementaires le 20 octobre.
La Constitution sud-africaine, adoptée deux ans après les premières élections multiraciales de 1994, interdit explicitement toute discrimination sur des critères d'orientation sexuelle.
En décembre 2005, la Cour constitutionnelle a donné un an au Parlement pour modifier les textes en vigueur sur le mariage qui le définissent comme "une union volontaire reconnue légalement d'un homme et d'une femme à l'exclusion de tout autre".
Le projet de loi de dix pages du gouvernement, encours de discussion au Parlement, propose de légaliser une "union civile" entre deux personnes du même sexe, tandis que la loi sur le mariage continuera à s'appliquer pour les hétérosexuels.
Plusieurs représentants d'organisations religieuses réclament un amendement constitutionnel afin que le mariage reste une union entre un homme et une femme, alors que les organisations LGBT militent à l'inverse pour l'ouverture pure et simple du mariage aux homosexuels de préférence au statut d'union civile proposé par le gouvernement.
Mis en ligne le 21/09/06 e-llico

Des milliers de chrétiens manifestent contre le projet de loi sur le mariage des homosexuels
Des milliers de chrétiens ont manifesté, samedi 16 septembre, dans plusieurs villes du pays, pour montrer leur opposition au projet de loi sur le mariage entre personnes du même sexe, qui doit bientôt être présenté au parlement. Répondant à l'appel de la coalition d'Églises et d'instances religieuses Marriage Alliance et du Parti démocrate-chrétien africain, les contestataires auraient remis une pétition et un mémorandum au président du Comité des affaires internes du parlement du Cap, Patrick Chauke. Objectif, «protéger» le mariage traditionnel. Ces manifestations interviennent alors que l'archevêque du Cap, Njongonkulu Ndungane, aurait déclaré il y a quelques jours être favorable aux «unions» de couples homosexuels. Têtu 20 09 06

Polémiques autour du projet de loi sur le mariage des couples gay et lesbiens
Mercredi 6 septembre, le comité des affaires internes du Parlement a commencé à établir la base d'un texte de loi pour le mariage des couples homosexuels, qui doit bientôt être présentée aux députés. Le projet de loi ne fait pas l'unanimité, car le gouvernement ne propose pas d'amender la loi sur le mariage de 1961, mais de créer une «union» spécifique pour les gays et les lesbiennes, explique le site d'infos homo sud-africain Mamba Online . Ce Civil Unions Bill prévoit par ailleurs que ceux qui célèbrent les mariages pourront refuser d'unir deux personnes du même sexe, si cela leur pose un problème de conscience. Ces dispositions ne figuraient pas dans le jugement de la Cour constitutionnelle, qui a donné au Parlement jusqu'au 1er décembre pour adopter cette loi. La commission des lois du Conseil d'État n'a pas certifié le Civil Unions Bill -étape qui conditionne sa soumission au Parlement-, mais la ministre de l'Intérieur a expliqué que cette décision n'entraverait pas la présentation du projet de loi aux parlementaires. Nosiviwe Mapisa-Nqakula a indiqué que, s'il était trop tard pour repartir à zéro, les audiences publiques prévues seraient l'occasion de soulever les inquiétudes et éventuellement d'amender le texte. L'association Out a appelé la communauté homo à envoyer rapidement des lettres à la presse et a lancé une pétition, car elle souhaite une « nouvelle loi sur le mariage neutre en genre » et non des « civil partnerships [qui] n'unissent pas les Sud-Africains mais nous classent encore plus dans des groupes marqués par les inégalités, les infériorités et les supériorités ». Fikile Vilakasi, auteur du plaidoyer d'Out, ajoute que « cela fait penser que les gays et les lesbiennes sont des citoyens de seconde zone. L'option du civil partnership devrait être prévue en plus du mariage, pas en remplacement ». « Avoir une loi différente pour les mariages de couples homosexuels est […] un apartheid. Si nous ne sommes pas différents, pourquoi devrions-nous faire l'objet d'une loi différente? » interroge Melanie Judge, directrice des programmes de Joint Working Group, qui rassemble des associations LGBT sud-africaines. Sur le plan religieux, la coalition d'Églises conservatrices Marriage Alliance entend organiser le 16 septembre des manifestations massives simultanées dans tout le pays pour obtenir un amendement bannissant le mariage des couples du même sexe. Têtu 12 09 06

La loi sur le mariage des couples homosexuels devant le Parlement
Le parlement sud-africain a débuté hier, mercredi 6 septembre, l'examen du projet de loi prévoyant l'ouverture du mariage aux couples gay et lesbiens: une première sur le continent africain où l'homosexualité est souvent considérée comme une déviance, voire un crime. «Notre législation est assez unique», a souligné, au début des débats, le vice-ministre de la Justice , Johnny de Lange, devant un comité parlementaire. En décembre 2005, la Cour constitutionnelle s'était prononcée en faveur du mariage des couples du même sexe, donnant un an au Parlement pour modifier les textes en vigueur. La loi de 1961 sur le mariage le définit comme «une union volontaire reconnue légalement d'un homme et d'une femme à l'exclusion de toute autre». Mais, depuis la fin du régime raciste de l'apartheid, toute discrimination, y compris sur des critères d'orientation sexuelle, est explicitement interdite par la Constitution qui fut adoptée deux ans après les premières élections démocratiques de 1994.Têtu 07 09 06

Le Cabinet approuve le projet de loi légalisant le mariage des couples homosexuels
Le Cabinet sud-africain a approuvé hier, jeudi 24 août, le projet de loi garantissant la légalité du mariage des couples du même sexe, indiquent les sites homos d'information Mamba Online et 365Gay.com . Le Civil Unions Bill revient ainsi sur la définition actuelle du Marriage Act de 1961, qui précise que le mariage se définit comme «l'union d'un homme et d'une femme, à l'exclusion des autres». Le nouveau texte prévoit également des droits pour les couples homos et hétéros non mariés et qui n'ont pas signé un «civil partnership». Des audiences publiques sont prévues en septembre dans plusieurs villes du pays. Les amendements du Marriage Act doivent être présentés au Cabinet (qui se compose du Président, du Vice-président et de 25 ministres) en septembre et le Civil Unions Bill devrait être voté par le parlement en octobre pour pouvoir devenir loi en décembre, la date butoir fixée par la Cour constitutionnelle . Cette décision va certainement décevoir le Parti démocratique africain chrétien, qui avait demandé au comité parlementaire de ne pas amender la loi en faveur des unions des couples gay et lesbiens. «Nous croyons que la bonne chose à faire est d'amender la constitution pour bien faire comprendre que le mariage est entre un homme et une femme», avait insisté, le 16 août, le révérend Kenneth Meshoe, leader de cette formation politique d'opposition. Une requête que le président de l'instance étatique, Patrick Chauke, avait rejetée.
Par ailleurs, Mark Gory, qui avait gagné le droit d'hériter de son partenaire brutalement décédé en 2005 sans laisser de testament, aurait demandé jeudi à la Cour constitutionnelle de ratifier le jugement historique de la cour qui lui a donné raison face aux parents du disparu . Têtu 25 08 06

Dissensions sur le projet de loi devant légaliser le mariage des couples gay et lesbiens
Le ministre adjoint de la Justice a assuré, mardi à Pretoria, que le projet de loi devant légaliser le mariage des couples homosexuels en Afrique du Sud sera remis au Parlement le 2 décembre prochain, comme l'a demandé la Cour constitutionnelle . Johnny de Lange a toutefois indiqué que la tâche promet d'être difficile, rapporte le site d'infos LGBT nord-américain 365Gay.com . D'un côté, les groupes religieux conservateurs font pression pour que le gouvernement amende la Constitution pour passer outre le jugement de la Cour , qui a jugé inconstitutionnel le refus de marier des gays et des lesbiennes. De l'autre, les organisations LGBT s'activent pour que la définition du mariage soit amendée afin qu'il soit ouvert à tous. «Le gouvernement essaye de traiter cela avec autant de sensibilité que possible», a expliqué Johnny de Lange, précisant qu'il fallait conserver la «cohésion sociale» et éviter d' «empirer les divisions de la société». Têtu 02 08 06

Lancement de Gender DynamiX, une organisation pour les transgenres
Le comité de gestion de Gender DynamiX s'est réuni pour la première fois il y a une dizaine de jours au Cap, annonce le site Mamba Online et Behind the Mask. Cette organisation pour les transgenres sud-africains, fondée en juillet 2005, «travaille pour un monde dans lequel chaque personne a la liberté d'exprimer son propre genre, qu'il corresponde ou non au sexe avec lequel elle est née» . L'association travaille sur la stigmatisation des transgenres, recense leurs besoins, lutte contre les violences et les discriminations dont ils font l'objet et donne un coup de pouce à ceux qui doutent de leur identité. La structure de Liesl Theron, en phase d'officialisation auprès du conseil d'administration du ministère du développement social, fournira un accès à des forums et chats sur Internet pour les transgenres qui veulent se rencontrer et de s'exprimer librement.
Pour contacter Liesl Theron: liesl@genderdynamix.org Têtu 10 07 06

La Commission sur l'égalité des genres approuve deux maisons d'hôte réservées aux gays
La Commission sur l'égalité des genres a tranché. Les deux maisons d'hôtes du Cap réservées aux gays ne vont pas à l'encontre de la loi qui interdit toute discrimination, rapporte le site Mamba online . L'association décriée Gay and Lesbian Alliance avait porté plainte contre les luxueux établissements Amsterdam , estimant qu'ils violaient la Constitution en n'acceptant ni les femmes, ni les lesbiennes ni les couples hétérosexuels. Mais la Commission a indiqué dans son jugement que les maisons d'hôtes de Michael Spaapen étaient «nécessaires dans notre société démocratique pour protéger et faire avancer les intérêts légitimes» des homos, puisqu'ils cherchent à leur fournir «un environnement confortable […] où ils peuvent s'exprimer librement» . En revanche, la structure a suggéré que le patron natif des Pays-Bas trouve un autre moyen de faire la promotion de ses maisons: elles indiquent «exclusivement réservées aux hommes» , ce qui est «offensant et risque d'attirer la critique», en plus d'être susceptible de poser des problèmes eu égard à la Constitution. Têtu 29 06 06

Sept footballeuses lesbiennes voient leur visa pour les Gay Games refusé
Sept des 20 footballeuses lesbiennes invitées à participer aux Gay Games de Chicago (du 15 au 22 juillet) ont vu leur visa refusé par l'ambassade des États-Unis de Killarney, s'indigne le Forum for the empowerment of women (Few), auquel appartiennent les sportives. «Le responsable d'ambassade qui se chargeait de l'équipe n'était pas convaincu que les sept qui ont été déboutées reviendraient en Afrique du Sud après que les Jeux soient terminés. En d'autres termes, elles sont considérées par les autorités comme des demandeurs de visa à haut risque, et comme de probables "étrangers illégaux"» , indique l'organisation de soutien aux lesbiennes noires de Johannesburg et de ses environs, dont les propos sont repris par le site gay panafricain Behind the Mask. «Nous n'essayions pas d'enfreindre la loi ou de passer outre le règlement. Nous avons simplement demandé qu'ils comprennent [à l'ambassade] que nous allons en tant qu'équipe aux Gay Games, ce qui est une opportunité qui n'arrive qu'une fois pour ces joueuses à qui on refuse un visa», a expliqué Natalie Matlou, l'une des footballeuses qui a eu son sésame pour les États-Unis et qui a assisté des collègues pour la traduction des formulaires et des échanges verbaux. Few dénonce le racisme et la discrimination de la représentation diplomatique américaine et s'engage à se démener les jours qui viennent pour que les 20  joueuses sélectionnées de son équipe, Chosen Few, puissent y aller malgré tout. Têtu 27 05 05

Quatre condamnations pour le meurtre d'un couple gay
Quatre personnes ont été condamnées, fin mai au Cap, dans l'affaire des meurtres de l'acteur Brett Goldin et du styliste Richard Bloom, un couple bien connu dans le milieu homosexuel, indique le site sud-africain LGBT Mamba online . Zubair Davids et Yazeed Eyssen écopent chacun de deux ans de prison pour vol de véhicule, recel  et détention d'une arme et de munitions non autorisées. Jade Wyngaard et Nurshad Davids vont, pour leur part, passer 15 ans derrière les barreaux pour vol, enlèvement et également possession d'arme et de munitions non autorisées. Ces sentences sont tombées après des négociations avec les autorités, qui ont obtenu des quatre condamnés qu'ils témoignent contre Clinton Davids et Shavon Marlie. Respectivement âgés de 22 et 25 ans, ce sont eux qui sont soupçonnés d'avoir abattu d'une balle dans la tête Brett Goldin et Richard Bloom, dont les corps dénudés ont été retrouvés le 17 avril. La date du procès n'est pas encore connue. Têtu 06 06 06

Le leader du Congrès panafricain s'excuse modérément de ses propos jugés homophobes
Le président du Congrès panafricain a fait des excuses modérées, mardi 16 mai, pour les propos que la communauté homosexuelle sud-africaine avait jugés homophobes, annonce le site de la chaîne SABC. Lors d'une interview accordée au média la semaine dernière, Motsoko Pheko aurait déclaré : « Certaines personnes ont dit que nous allons perdre le vote des homosexuels. Ça ne pose pas de problème car je pense qu'ils ne peuvent pas être un électorat et je pense qu'un électorat d'homosexuels va disparaître en un rien de temps. Ils ne peuvent pas enfanter. Un homme et un homme ne peuvent pas avoir d'enfants. Une femme et une femme ne peuvent pas avoir d'enfants. Un homme a besoin d'une femme pour avoir des enfants La Commission des droits de l'homme a qualifié les propos de discriminatoires et la communauté gay et lesbienne s'est dite outragée. L'organisation Triangle Project envisage d'ailleurs de porter plainte auprès de la Commission des droits de l'homme. Le politicien est alors revenu sur ses déclarations : « Les récentes remarques qui m'ont été attribuées en ce qui concerne les citoyens homosexuels ont été déclarées dans un contexte particulier: la constitution sud-africaine ne protège pas en pratique les sans-terre, les chômeurs, les pauvres et la majorité des Africains qui sont exclus économiquement. Si la manière dont j'ai exprimé mes commentaires a  œuvré contre la construction de la Nation et ont offensé, je m'en excuse sans conditions. J'accueillerai l'opportunité de m'engager avec les membres de toutes les forces pour discuter de stratégies de construction de la Nation ». Têtu 18 05 06

la Cour constitutionnelle en faveur du mariage homosexuel
La Cour constitutionnelle sud-africaine s'est prononcée jeudi en faveur du mariage homosexuel en donnant un an au Parlement pour modifier la loi.
"La définition légale (actuelle) du mariage est déclarée incompatible avec la constitution et non-valide dans la mesure où elle ne permet pas aux couples de même sexe de bénéficier du statut et des avantages, ainsi que des responsabilités, qu'elle accorde aux couples hétérosexuels", indique la Cour dans son jugement.
La loi de 1961 sur le mariage le définit comme "une union volontaire reconnue légalement d'un homme et d'une femme à l'exclusion de tout autre". Mais, depuis la fin du régime raciste de l'apartheid, les discriminations sur des critères d'orientation sexuelle sont explicitement interdites par la Constitution sud-africaine, adoptée après les premières élections multiraciales et démocratiques de 1994.
Cette Constitution, adoptéée en 1996, a placé l'Afrique du Sud dans une position à part sur le continent africain où l'homosexualité est sévèrement condamnée dans certains pays.
Le jugement de la Cour constitutionnelle fait suite à un appel du gouvernement d'une décision rendue en novembre 2004 par la Cour suprême, qui avait estimé que la définition légale du mariage en tant qu'"union entre un homme et une femme" était anticonstitutionnelle.
La justice avait initialement été saisie par un couple de femmes, Marie Fourie et Cecilia Bonthuys, qui vivent ensemble depuis 1994 et avaient sollicité en justice la possibilité de se marier.
Mis en ligne le 01/12/05 e-llico

Un homme demande à être l'héritier de son compagnon décédé
Un Sud-Africain qui vient de perdre son compagnon a fait appel à la justice, la semaine dernière, pour recevoir l'héritage du défunt, ce à quoi s'oppose sa belle-famille. Henry Brooks est décédé subitement et n'a pas eu le temps de laisser un testament. Mais Mark Gory, qui explique avoir vécu avec lui pendant longtemps, estime que ce que son amant a laissé lui revient. Il a en conséquence demandé que la Haute cour de Pretoria déclare inconstitutionnelle la loi qui exclut de la succession un homme ou une femme en couple avec une personne du même sexe. La loi de 1987 sur le régime des successions veut en effet que le survivant ait droit à l'héritage, dans le cas d'une union maritale hétérosexuelle, lorsque l'un des conjoints meurt sans laisser ni testament ni enfant. Mark n'était pas marié à Henry, les mariages de couples du même sexe n'étant pas encore légaux en Afrique du Sud, et ils n'ont pas eu d'enfants. Mais le couple a fait une cérémonie d'engagement, à laquelle ont participé, selon Mark, les parents du défunt. Les beaux-parents considèrent toutefois que l'héritage leur revient et veulent chasser Mark de la maison qu'il dit avoir payée avec Henry. « Il était désespéré , raconte le conseil légal de Mark. Il était attristé par la perte de son compagnon. Il avait un curateur contre lui et les parents de son compagnon venaient dans sa maison et prenaient des choses. Il ne voulait pas perdre la maison qu'il avait construite avec son compagnon .» Si le plaignant remportait l'affaire, le cas pourrait faire jurisprudence. Une affaire similaire s'était conclue en janvier 2005 par un accord entre les parents du défunt et le compagnon de celui-ci . Têtu 22 03 06

le droit d'adopter pour les gays
La Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud a reconnu mardi aux couples homosexuels le droit d'adopter des enfants, jugeant non-constitutionnels des textes législatifs en vigueur relatifs à l'enfance et à l'adoption.
Dans son jugement, la Cour estime que les gens "dans une relation permanente de même sexe" devraient être autorisés à adopter ensemble. La Cour, qui avait été saisie par deux magistrates homosexuelles cherchant à adopter, confirme un jugement de première instance de la Haute Cour de Pretoria.
La Cour considère que "la stabilité, le soutien et l'affection" pour un enfant recherchés par la législation peuvent tout à fait être assurés par un couple homosexuel, et qu'en conséquence les couples en relations permanente de même sexe devraient pouvoir adopter.
Le jugement de mardi s'inscrit dans une série récentes de victoires retentissantes pour les droits des homosexuels en Afrique du Sud, à la faveur d'une Constitution post-apartheid (datant de 1996), à la fois voulue et considérée comme particulièrement libérale.
En juillet, la Cour constitutionnelle avait reconnu à un autre couple homosexuel --deux femmes vivant ensemble depuis 1986-- les mêmes droits et avantages financiers qu'à un couple hétérosexuel marié (transports, déplacements, retraite liés à la profession d'une des deux femmes).
Victimes de discriminations et de persécutions sous l'apartheid, les homosexuels sud-africains ont vu leurs droits garantis par la Constitution de 1996. Ils luttent actuellement pour la reconnaissance législative totale des mariages et du droit à adopter.
Mis en ligne le 11/09/02 e-llico

Le gouvernement soutient l'ouverture du mariage aux couples homos
Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) et le gouvernement sud-africain soutiennent le jugement rendu jeudi 1er décembre par la Cour constitutionnelle, qui estime que le mariage des homosexuels devrait être légalisé pour que les gays et lesbiennes bénéficient des mêmes droits que les hétérosexuels, rapporte le site Mambaonline. «L'ANC réaffirme son opinion que les citoyens ne devraient pas être discriminés sur la base de l'orientation sexuelle et que la constitution, le système légal et les institutions de l'Etat ont la responsabilité de soutenir ce droit fondamental de l'être humain. Le jugement d'aujourd'hui, comme d'autres avant lui, constitue une avancée importante en alignant les lois du pays sur les droits et libertés contenus dans la constitution sud-africaine», indiquait le parti au pouvoir dans une déclaration le jour du verdict. Côté gouvernement, «le ministère de l'Intérieur va établir quelles étapes seront nécessaires pour appliquer le changement de la loi et fera les recommandations appropriées au ministre», a expliqué Joel Netshitenze, porte-parole du gouvernement. Selon la décision de la Cour constitutionnelle, les parlementaires ont un an pour modifier la loi sur le mariage, qui indique que seule une union entre un homme et une femme est légale. Certains religieux ont critiqué cette mesure, première du genre en Afrique, mais d'autres ne s'inquiètent pas. À l'image de l'archevêque anglican Njongonkulu Ndungane, qui souligne que comme le jugement ne les «oblige pas (…) à approuver ou célébrer des mariages entre personnes du même sexe, alors il n'y a pas lieu de s'alarmer». 05 12 05 Têtu

Afrique du sud Une étude menée dans le KwaZulu-Natal révèle un milieu scolaire homophobe
Le Joint working group, qui regroupe sept organisations non gouvernementales et des partenaires luttant pour les droits LGBT, a chargé deux associations homosexuelles, Out LGBT Well-being et the Durban Lesbian and Gay Health and Community and Health Centre, de faire des recherches sur les violences subies par les écoliers homosexuels, rapporte News 24 , dans la province du KwaZulu-Natal en 2005. Les résultats de l'étude sont éloquents: à Pietermaritzburg et Durban, 20% des gays et bisexuels et 19% des lesbiennes et bisexuelles indiquent avoir été violés ou agressés sexuellement à l'école, et un homo sur trois a déclaré y avoir été agressé physiquement à cause de son orientation sexuelle. Les gays disent souffrir de la victimisation à hauteur de 68%, contre 42% des lesbiennes. Les élèves (65%), les professeurs (22%), les directeurs (9%) et le reste du personnel engendrent ce sentiment, qui touche plus les Noirs et les Indiens que les Blancs. Alors que les auteurs du rapport, préconisent des actions urgentes pour inverser la tendance, le Réseau gay et lesbien de Pietermaritzburg a annoncé qu'il «s'écarterait de son rôle pour protéger la communauté gay et lesbienne». Une autre recherche conduite en 2003 dans la province du Gauteng, permettait de déduire que la crainte d'attaques homophobes est plus forte dans le KwaZulu-Natal.

Une organisation LGBT ouvre une ligne d'écoute suite au meurtre d'un couple gay
L'organisation de lutte contre l'homophobie Triangle Project a ouvert une ligne d'écoute pour les gays et les lesbiennes traumatisés par le meurtre d'un couple homosexuel très populaire au sein de la communauté LGBT, indique le Cape Argus , un quotidien local du Cap. L'acteur Brett Goldin et le styliste Richard Bloom, respectivement âgés de 28 et 27 ans, ont été abattus d'une balle dans la tête, il y a un peu plus d'une semaine au Cap. Il est difficile de dire si c'est leur orientation sexuelle qui les a condamnés. Suite à cette nouvelle, Triangle Project a reçu de nombreux appels. « Beaucoup sont angoissés par la façon dont ils sont morts. (…) Pour nombre d'homos, la manière dont ils ont été exécutés rappelle les images de l'humiliation horrible qu'ont souffert les victimes du massacre de Sizzlers commente Glen de Swardt, responsable de recherche de Triangle Project, qui juge «particulièrement dérangeante et très insensible » la publication par certains médias de photos des corps retrouvés nus de Brett Goldin et Richard Bloom. Selon Mamba online, un service commémoratif émouvant a été organisé mardi 25 avril, notamment en présence de la maire du Cap, Helen Zille. En hommage aux victimes, il est possible d'envoyer un courriel (richardbloom_messages@hotmail.com et brettgoldin_messages@hotmail.com) qui sera ajouté aux messages de leur livre de condoléances. Par ailleurs, huit personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête risquent d'être inculpées de meurtre, vol avec circonstances aggravantes et possession de biens volés. Elles devraient pouvoir faire une demande de liberté sous caution à partir du 3 mai. Têtu 27 04 06

Pas de célébration de la Fête de la Liberté pour les lesbiennes noires-africaines.
mercredi 27 avril 2005.
« Une abomination contre Dieu » c'est ainsi qu'un médecin a qualifié Keba quand elle a demandé des soins après avoir été violée parce que lesbienne. Son histoire est encore trop fréquente dans la société « libre » d'Afrique du Sud.
Alors qu'aujourd'hui la majorité des sud-africains célèbrent le Jour de la Liberté , Keba Sebetoane constate que les choses ont peu changé pour elle et les autres lesbiennes africaines depuis les premières élections démocratiques, il y a dix ans.
Après avoir été violée par un proche, Sebetoane s'est rendue à l'hôpital pour faire constater le fait et recevoir des soins. « Les injures sont quotidiennes. C'est mon pain quotidien » Au lieu de trouver de la compassion et de l'aide, elle a trouvé de la bigoterie et a été dénoncé comme « une abomination » contre Dieu par le médecin qui l'a examinée.
« J'ai vécu 10 heures dramatiques » a déclaré Sebetoane alors qu'elle décrivait comment elle avait été rejetée d'un hôpital à un autre et comment elle avait dû attendre des heures avant que la police ne fasse un rapport.
Plus d'un an après le viol, Sebetoane attend toujours que justice lui soit rendue. « Je ne peux pas vivre librement » ajoute-t-elle, parce que son violeur n'est pas en prison. « Il vit où je vis. Je ne suis pas en sécurité. »
Bien que les lois déclarant illégales l'homosexualité aient été abolies, les lesbiennes noires ne sont pas encore libres de vivre leur homosexualité publiquement. Elles sont la cible de crimes haineux et de discrimination quotidienne sur leur lieu de travail, « La loi est différente. Nous avons des recours désormais. Mais la vie des gens n'a fondamentalement pas changé. » déclare Donna Smith.
« Elles subissent la discrimination, sont abusées et souffrent encore de crimes haineux » dit Donna Smith. «  La Constitution n'est pas vécue par tous. Elle n'a entraîné aucune différence dans leur vie. »

Brother to brother