Amérique centrale

et Caraïbes

"Le stéréotype encore répandu de l'homosexuel incapable d'une vie affective épanouie, sans famille
ni enfants et finissant ses journées dans une solitude insupportable, soulagée souvent par le suicide, hante l'esprit de nombreux gays qui pour éviter ce destin tragique,
se livrent à une entreprise de rejet de leur propre sexualité"Daniel Borillo

Dernière modification le 29 mai 07

10 pays, 33 articles, 13 illustrations, 6 liens vers des sites

  Partenariat civil + 3 mesures ou plus
  Partenariat civil + 1 ou 2 mesures
  Partenariat civil
  Gay-Pride(s) plus ou moins tolérées
  Homosexualité légale ou pas de textes explicites la condamnant
  Informations insuffisantes
  Pénalisation de l'homosexualité (prison, fouet, lapidation...)
  Peine de mort pour les homosexuelLEs

 

  Mariage
  Adoption ou coparentalité ou les 2

Gay Pride

Parte nariat civil

Procréation
Médicalement Assistée

Mariage

Adoption
ou
coparentalité

pénalisation
de
l'homophobie

reconnaissance
du
17 mai

Costa Rica              
Guatemala X            
Honduras              
Mexique              
Nicaragua              
Panama              
Salvador              
Cuba              
Dominicaine (république)              
Haïti              
Jamaïque              
Porto Rico              
Trinité et Tobago              

L'île d'Aruba (Pays-Bas) doit reconnaître le mariage homo a décidé la cour d'appel des Antilles Néerlandaises qui a donné gain de cause à un couple de lesbiennes.

 

Amérique Centrale : le cauchemar gay…
L'Amérique Centrale, zone de non-droits pour les homosexuels ? Jugez plutôt.
Le Nicaragua est le seul pays hispanique où subsiste encore le délit de " sodomie ". Dans ce pays, un gay qui assume sa sexualité risque entre 1 et 3 ans de prison.
Au Honduras, le parlement national vient d'adopter à l'unanimité (!) un amendement à la Constitution interdisant le mariage des couples du même sexe et l'adoption d'enfants par ces même couples. Le texte rend également impossible la reconnaissance d'unions civiles contractées légalement par des couples homosexuels dans d'autres Etats.
Dans ces deux pays, ainsi qu'au Guatemala et au Salvador, les associations des droits de l'homme recensent chaque année plusieurs meurtres et des dizaines d'agressions homophobes, souvent perpétrés par les forces de l'ordre ou l'armée.
Face à ce constat morbide, le Costa Rica fait figure d'exception. L'idée d'un texte d'union civile est peu à peu en train d'y faire son chemin. Le projet vient même de recevoir la bénédiction surprenante des autorités catholiques nationales, à condition toutefois qu'il ne permette pas la célébration de mariages. Saluons au passage le formidable travail de lobbying qu'effectue Amnesty International en faveur des droits des minorités sexuelles, fortement réprimées dans cette région du monde.
Amnesty International

 

 

 

Bahamas

Brokeback Mountain censuré: le gouvernement des Bahamas, à Nassau, a décidé d'interdire le film de toute projection, rapporte le site d'information 365gay.com . « Il montre une homosexualité extrême, de la nudité et de la profanation, et nous estimons qu'il n'a aucune valeur pour le public des Bahamas », a expliqué Chavasse Turnquest-Liriano, le porte-parole du comité de contrôle, mercredi 29 mars, pour justifier sa décision. « On a un groupe de personnes qui dicte à des adultes ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas voir. Je ne comprends pas comment on peut refuser à des gens le droit de faire leurs propres choix », commente le directeur de la chaîne de cinémas, Philip Burrows. À Nassau, les cinémas avaient annoncé la sortie du film, vendredi dernier. La Rainbow Alliance , un groupe de militants LGBT, parle de « blague » , expliquant que la majorité de Bahamiens rejettent l'idée qu'un « petit groupe d'individus élus puisse imposer la morale à un pays entier ». Liz Roberts, un résident qui a travaillé sur la production du film, poursuit: « C'est un sujet qui doit être exposé et abordé ouvertement ». Brokeback Mountain , qui a reçu trois Oscars, a aussi été interdit en Chine. En revanche, il a été interdit aux moins de 18 ans en Turquie. 30 03 06 Têtu

 


Costa Rica


La justice maintient le caractère hétérosexuel du mariage

La justice costaricaine a rejeté le droit au mariage des couples homosexuels, en déboutant une plainte d'inconstitutionnalité d'un article du code de la famille, selon lequel le mariage s'entend entre un homme et une femme. Cette plainte avait été déposée en septembre 2003 par l'avocat Yashin Castrillo Fernandez, qui considère discriminatoire la limitation du mariage aux couples hétérosexuels. Mais les magistrats ont considéré que cette discrimination n'existe pas, et ont maintenu l'article de loi. L'un d'entre eux, Luis Fernando Solano, a tenu à affirmer que «les critères religieux n'ont pas été pris en compte. Notre décision s'est appuyée sur des critères juridiques uniquement». «Il faut continuer. Nous allons maintenant saisir la Commission interaméricaine des droits de l'être humain, parce que la discrimination est évidente», a déclaré Yashin Castrillo Fernandez, visiblement très déçu. Têtu 27 05 06


 

 

Cuba

Décès de Vilma Espin, défenseure des homosexuels
Vilma Espin, belle-soeur de Fidel Castro par son mariage avec son frère Raul, est décédée lundi à 77 ans. Elle avait pris la défense des homosexuels et des travestis cubains persécutés par le régime communiste de Castro en dénonçant leur déportation dans des camps de travaux forcés à partir des années 60.
C'est elle également qui avait obtenu la dépénalisation officielle de l'homosexualité en 1979. Ces interventions n'ont pas empêché le régime de poursuivre une politique globalement homophobe jusqu'à ce jour.
e-llico Mis en ligne le 19/06/07

La nièce de Fidel Castro se bat pour les droits des transsexuels
Mariela Castro est à la tête d'une révolution d'un genre différent de celle menée jadis par son oncle Fidel. Cette sexologue de 43 ans à l'hérédité lourde se bat en effet pour faire passer un projet de loi qui reconnaîtrait les transsexuels cubains, et leur donnerait accès à une opération de changement de sexe gratuite. «Dans les années 60, on envoyait les homosexuels dans des camps de travaux forcés et ils ont, par la suite, été discriminés de bien des façons du fait de leur supposée "déviance idéologique". En 1989, la sodomie a été dépénalisée et il est temps aujourd'hui d'aller plus loin», déclare Mariela Castro. Elle assure pouvoir compter sur l'appui inconditionnel de son père, ministre de la Défense , vice-président du Conseil d'État et successeur désigné de Fidel. El commandante, quant à lui, est selon elle «très sensible à ces sujets : tout ce qui touche à la Justice l'interpelle.» La loi sera votée en décembre, donnant à Cuba la possibilité d'apparaître comme un pays leader en matière de reconnaissance des droits des transsexuels. (Sur Cuba, lire aussi le reportage «Cuba: les gays en liberté surveillée» dans Têtu n°113)
Têtu 13 07 06

Une série télé sur le sida cause la polémique
Une série télévisée d'un genre nouveau a vu le jour sur Cablevision, la chaîne nationale cubaine. «La cara oculta de la luna» («La face cachée de la lune») a été créée en collaboration avec le Centre national d'éducation sexuelle et de prévention du VIH/sida, dont le but est d'éduquer la population sur la maladie. Le deuxième épisode en particulier, qui aborde les thèmes de l'homosexualité et de la bisexualité, a créé bien des remous dans ce pays où le machisme est roi. La réaction du public, devant un sujet si inhabituel à la télévision cubaine, a motivé l'intervention en direct d'un panel de psychologues pour répondre aux questions des téléspectateurs, en encourageant le respect de la diversité sexuelle. Manuel Calviño, le modérateur du débat, a jugé le résultat du débat très positif: «Cela montre que notre société est vivante, parce qu'elle discute et opine.» Douze ans après Fresa y chocolate , «La cara oculta de la luna» pourrait achever d'ouvrir les portes des placards cubains. Têtu 16 05 06

 

 

 

Guatemala

Les meurtres de transsexuelles se multiplient au Guatemala
Barbara Palacios, une transsexuelle hondurienne de 22 ans, a été assassinée à Guatemala City dans la nuit du 15 au 16 juin par un groupe d'inconnus. C'est depuis leur voiture qu'ils ont tiré plusieurs coups de feu sur l'abribus qui protégeait de la pluie Barbara et plusieurs autres transsexuelles. Lorsque l'ambulance appelée par l'une des victimes est arrivée sur les lieux, Barbara Palacios, qui s'était renommée en hommage à une miss univers vénézuelienne, était déjà morte, et plusieurs autres victimes gravement blessées. Selon Jorge Lopez, directeur de l'Organisation d'appui à une sexualité intégrale face au sida, qui travaille avec les travailleurs du sexe de Guatemala City, les attaques homophobes et transphobes ont augmenté dans les dernières années, dans l'indifférence de la police. Têtu 23 06 06

Au Guatémala, les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres font souvent l'objet d'attaques et de menaces. Les travestis qui se prostituent sont particulièrement pris pour cible. Des policiers seraient souvent impliqués dans ces attaques, ce qui fait craindre qu'une politique de «nettoyage social» ne soit menée clandestinement par certains policiers pour chasser des rues les travailleurs du sexe.
Selon OASIS, cette année sept travestis travailleurs du sexe ont été tués dans les rues de Guatémala. La police aurait cherché à intimider des membres d'OASIS à de nombreuses reprises afin de les empêcher de mener leur travail légitime de défense des droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres au Guatémala. En mai 2003, deux hommes ont tenté d'enlever le directeur d'OASIS, Jorge López, qui a cependant réussi à s'échapper de la voiture dans laquelle il avait été introduit de force. OASIS a condamné publiquement à maintes reprises les abus commis par la police contre des hommes, des femmes et des travestis travailleurs du sexe.
En juin 2005, les Églises évangélique et catholique du Guatémala ont proposé une loi interdisant le mariage entre personnes du même sexe. Depuis, le nombre de menaces et d'agressions contre des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres s'est accru. Le 7 octobre, Michelle (Juan Manuel Villa Soto selon l'état civil), travesti travailleur du sexe, est morte après avoir reçu des coups d'une telle violence qu'ils lui ont écrasé le crâne.

 

 

 

Jamaïque

Jamaïque

 

Une organisation religieuse américaine LGBT condamne les attaques homophobes
La Metropolitan Community Churches (MCC) dénonce, dans une déclaration publique datée du 20 février, les « attaques [homophobes] en augmentation » en Jamaïque et appelle les autorités à protéger les personnes LGBT. Cette organisation religieuse américaine revient notamment sur le lynchage auquel ont échappé trois homosexuels présumés, le 14 février dernier, à Kingston , précisant que l'un de ces hommes a tenté de se suicider et qu'un autre a décidé de se battre pour les droits LGBT. D'autres agressions se seraient produites ces derniers jours et au moins un homosexuel aurait été assassinée à Montego Bay. « La combinaison mortelle de l'homophobie et de la sidaphobie doit finir, peut-on lire dans cette déclaration . Nous ne pouvons pas rester là et regarder alors que nos sœurs et frères sont tourmentés, battus, violés et tués seulement parce qu'ils sont ce qu'ils sont. Il y a des leaders en Jamaïque, y compris des leaders politiques et religieux, qui ont refusé de s'exprimer. Un tel silence n'est pas acceptable. » Pour que le gouvernement prenne ouvertement position, la MCC appelle à écrire à la Première ministre, Portia Simpson Miller, à ce courriel: HPM@opm.gov.jm . Elle prépare également un plan pour soutenir la communauté homo sur place et a nommé le révérend Robert Griffin comme représentant pour les personnes et groupes LGBT de la Jamaïque. Têtu 28 02 06

Une foule cherche à lyncher trois gays présumés
Trois hommes ont failli être lynchés, mercredi 14 février, à Kingston, par une foule importante qui les pensait homosexuels, annonce le quotidien The Jamaica Observer . Les trois hommes n'ont dû leur salut qu'à un homme qui a tenté d'apaiser la situation et au personnel de la pharmacie, dans laquelle les supposés gays s'étaient réfugiés, et qui a appelé la police. L'intervention de cette dernière est vivement dénoncée par l'association de lutte contre le sida Jamaica AIDS Support et l'association LGBT Jamaica Forum for Lesbians, All-Sexuals and Gays (J-Flag). Ils rapportent que quatre policiers ont battu le médiateur du conflit « avec leur pistolet et leurs poings » et l'ont traité d'homosexuel, avant de le faire sortir de la pharmacie en compagnie des trois autres hommes. À leur sortie, l'un des homos présumés a été blessé à la tête par un jet de pierre. Dans la voiture qui les emmenait au poste de police de Half-Way Tree, des policiers auraient continué à les insulter et auraient été rejoints par leurs collègues une fois arrivés à destination. Les deux associations jamaïquaines font part de leur «indignation» et appellent « le préfet de police, le Bureau de la responsabilité professionnelle et le défenseur public à assurer que les policiers impliqués dans cette attaque soient traduits en justice ».Têtu 19 02 07

Human Rights Watch interpelle le gouvernement sur le meurtre de deux lesbiennes présumées
Human Rights Watch (HRW) a interpellé le ministre jamaïcain de la Sécurité nationale, Peter David Phillips, pour que l'enquête sur le meurtre de deux lesbiennes présumées soit « rapide, complète et impartiale ». Dans une lettre datée du 27 juillet, l'organisation des droits humains rapporte les circonstances violentes des assassinats: « Selon les médias, le mercredi 29 juin, les corps de Candice Williams et Phoebe Myrie ont été découverts dans une fosse sceptique derrière une maison où elles vivaient à Taylor Land, Bull Bay, à St Andrew. Une autopsie a révélé qu'elles sont mortes de plusieurs coups de couteau. Leurs corps ont été retrouvés avec un oreiller, un drap et un ours en peluche; un matelas qui avait été brûlé se trouvait également non loin. Un article a cité un enquêteur disant qu'un «DVD lesbien» a aussi été trouvé sur les lieux. Les femmes ont été vues vivantes pour la dernière fois par la mère de Melle Williams, le 18 juin .» Le mobile homophobe n'est pas certain, mais la police ne l'exclut pas. « Nous avons entendu dire qu'elles étaient très, très bonnes amies, et qu'elles ont été tuées parce qu'elles étaient très bonnes amies, a ainsi indiqué l'inspecteur Hornet Williams au journal Jamaica Star. Vrai ou non, la nature de leur relation n'a rien à voir avec l'enquête, puisque les ouï-dire ne comptent pas devant la loi .» Reconnaissant que les autorités travaillent de plus en plus avec la communauté LGBT, HRW appelle le ministre à « assurer qu'une enquête rapide, complète et impartiale se déroule concernant les meurtres » des deux jeunes femmes et que « toutes les personnes jugées responsables soient amenées devant la justice ». Une demande liée au fait qu'un suspect, un ex de Candice Williams, n'aurait toujours pas été interrogé et que l'organisation a relevé « plusieurs exemples d'enquêtes partiales et inadaptées des autorités qui se trouvent face à des allégations d'injures homophobes ». Têtu 31 07 06

Les assassins de Steve Harvey doivent être retrouvés et jugés
mercredi 14 décembre 2005. Dans la nuit du 30 novembre 2005, Steve Harvey, un activiste jamaïcain reconnu qui s'est consacré pendant 14 ans à défendre la santé et les droits des personnes vivant avec ou risquant d'être infectées par le VIH / SIDA, a été assassiné. Son corps, avec des blessures par balles au dos et à la tête, a été découvert dans une région rurale à plusieurs milles de son domicile.

Steve travaillait avec Jamaica AIDS Support (JAS) depuis 1997, et représentait les intérêts des gens de groupes marginalisés et de personnes vivant avec le VIH / SIDA en Jamaïque et à travers la région. En tant que coordonnateur d'interventions de JAS, il était responsable des programmes d'accès des Jamaïcains les plus marginalisés - les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et transgenres, les travailleurs du sexe et les prisonniers - à l'information et aux services portant sur le VIH / SIDA. Vers la fin de 2005, il avait été retenu par Laccaso (l'Organisation latino-américaine et caribéenne des organisations de lutte contre le SIDA) pour être le coordonnateur d'un de nos projets de plaidoyer en Jamaïque. Ses capacités, son dévouement et son courage nous avaient laissé présager le succès de la mise en œuvre de notre projet. SI-LGBT

Le meurtrier présumé du fondateur de l'association homo J-Flag plaide coupable
Hier, mercredi 3 mai, Dwight Hayden, 25 ans, a plaidé coupable du meurtre de Brian Williamson, fondateur de l'association LGBT Jamaica forum for lesbians, all-sexuals and gays (J-Flag), annonce 365 Gay.com . Le militant avait été retrouvé mort de 70 coups de couteau dans le cou, le 7 juin 2004 à Kingston, dans son appartement . L'accusé a été inculpé en 2004 pour meurtre et vol, mais son complice présumé, simplement connu sous le nom de «Bombhead», n'a toujours pas été retrouvé. J-Flag estime que le meurtre est un «crime de haine», motivé par l'homosexualité de Brian Williamson. Une thèse que rejette la police, qui maintient que l'assassinat s'est produit après un vol qui a mal tourné. L'avocat de Dwight Hayden a demandé à la cour une évaluation psychiatrique de son client pour déterminer si l'homophobie est le mobile du crime. Le procureur a, pour sa part, suggéré qu'il pourrait chercher à alourdir la peine, qui doit êre annoncée le 19 mai, via la suspicion de crime de haine. Têtu 04 05 06

Prison à vie pour Dwight Hayden, le meurtrier du militant gay Brian Williamson
Le meurtrier du fervent militant LGBT Brian Williamson a été condamné à la prison à vie, rapporte 365Gay.com . Le juge Basil Reid n'a donc pas accédé à la demande de clémence de l'avocat de Dwight Hayden, dont le complice présumé, surnommé «Bombhead», court toujours. Le magistrat a estimé que cette sentence s'imposait, au vu de la brutalité de l'assassinat du 7 juin 2004: quelque 70 coups de couteaux dans la nuque. L'association homosexuelle J-Flag, fondée par Brian Williamson, a pris en considération un « crime lié à la haine ». Mais le condamné, âgé de 25 ans, a déclaré n'avoir pas agi par homophobie, mais suite au vol qu'il avait commis dans l'appartement de la victime. Dwight Hayden ne pourra être libéré sur parole qu'au bout de 15 ans de détention minimum.
Têtu 23 05 06

Buju Banton, star du reggae accusé d'avoir participé à une agression homophobe, vient d'être acquitté par le tribunal de Kingston, en Jamaïque.

B. Banton est célèbre pour avoir appelé au meurtre des gays dans certaines de ses chansons. Son titre Boom Bye Bye encourage les gens à tirer dans la tête des gays, à les asperger d'acide et à les brûler vivants. L'acquittement de B. Banton a provoqué la consternation générale dans la communauté des lesbiennes et des gays jamaïcains. Ils ont le sentiment qu'une fois encore les forces de l'ordre et la justice ont failli à leur devoir de les protéger de la violence homophobe. L' accusation portait sur le fait que B. Banton faisait partie d'un groupe d'hommes qui ont pénétré dans une maison de Carlisle Avenue à Kingston le 24 juin 2004 et qui ont passé à tabac six hommes qu'ils accusaient d'être gays. B. Banton n'a pas été arrêté et poursuivi avant le mois de septembre 2005 - presque 15 mois après l'agression - alors qu'un mandat d'arrêt avait été délivré contre lui en juin 2004.
« La police a mis plus d'un an à arrêter et à poursuivre Buju Banton. Ce délai montre une volonté partielle de la police de lutter contre les violences homophobes » a déclaré Peter Tatchell d' OutRage ! , groupe londonien qui travaille en étroite collaboration avec le J-Flag , association de défense des lesbiennes et des gays jamaïcains. « Il existe de grands doutes quant au sérieux de l'enquête de police. Les preuves contre Buju Banton ont été présentées de façon très succincte. Nous réclamons la justice pour tous les Jamaïcains victimes de violence. « Aussi longtemps que l'homosexualité sera considérée par la loi comme un crime en Jamaïque, et tant que l'homophobie de la police sera tolérée, les lesbiennes et les gays jamaïcains ne pourront pas être certains d'être protégés contre la violence homophobe. Les Noirs ne pouvaient pas obtenir de justice sous l'apartheid en Afrique du Sud ; les gays ne peuvent pas obtenir la justice en Jamaïque. Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé la police jamaïcaine de s'associer à la violence homophobe et de ne pas mener d'enquêtes sérieuses concernant les agressions homophobes » a ajouté Peter Tatchell.

 

 

 

Mexique

Super gay et ses amis contre les discriminations
Plus un mur désormais, à Mexico, où ne soit placardée l'image déroutante de cinq adultes bien en chair, en combinaison de lycra coloré (cape comprise), prenant des poses de conquistadores. Ces cinq hommes valeureux que le ridicule n'atteint pas, ce sont les Super amigos: un groupe de super-héros catcheurs qui luttent contre les forces du mal certes, mais surtout contre la discrimination et les injustices sociales. Écologiste universel, Super quartier, Super animal, Frère tempête et Super gay sont en fait des personnages venus d'un documentaire où le réalisateur Arturo Perez Torres compare Mexico à Gotham City. Ces héros en collants lui permettent d'aborder les violations des droits de l'Homme sans le pathos habituel. Le film, déjà projeté dans plusieurs festivals, est déjà culte.

Les associations et la STC Métro signent un accord contre l'homophobie
Une trentaine d'organisations pro-LGTB et la direction de l'entreprise STC Métro, responsable des transports en commun de la ville de Mexico, ont signé un accord «de travail et de volontés» . Celui-ci a pour but de lutter contre l'homophobie et la discrimination au sein de l'entreprise, et il fait du bruit, dans la mesure où il est considéré comme un mea-culpa de la part du directeur de la STC Métro , Francisco Bojórquez, accusé en janvier de propos homophobes. L'accord prévoit la mise en place de tables rondes et d'ateliers visant à sensibiliser les employés au respect de toutes les différences. La STC Métro mettra également à disposition des associations gays et lesbiennes des espaces publicitaires gratuits, pour lutter contre l'homophobie.

Ricky Martin défend le coming-out
Ricky Martin a défendu Christian Chavez, la star de la pop mexicaine, qui a récemment fait un coming-out très controversé dans son pays. «La vie est trop courte pour rester dans le placard, pour se retenir de dire ce qu'on est», a déclaré le chanteur portoricain à l'agence Associated Press. «Christian doit être libre à tous points de vue, a-t-il ajouté . Je lui souhaite beaucoup de courage.» La déclaration ne manque pas de saveur, de la part d'une star qui fait l'objet de rumeurs sur son homosexualité depuis le début de sa carrière, sans que rien n'ait été confirmé (ni prouvé) jusqu'à présent. Têtu 02 04 07

Visites conjugales autorisées pour les prisonniers homosexuels
Les prisonniers homosexuels de l'État de Mexico pourront désormais bénéficier de «visites conjugales» au même titre que leurs compagnons hétéros. C'est ce qu'affirme une circulaire signée du gouverneur de cet État, qui rappelle cependant que l'identité de tout «visiteur intime» doit être démontrée, spécialement en sa qualité de conjoint(e) du prisonnier. Cette nouvelle disposition «vise à éviter les nombreux cas de prostitution et de viols, parfois sur mineurs, qu'on peut constater dans les prisons du Distrito Federal», a déclaré le porte parole du gouverneur. Il a précisé qu'il existait plus d'une centaine de détenus appartenant à la communauté gay ou lesbienne. Les organisations des droits de l'homme ont salué cette mesure antidiscrimination. Têtu 23 03 07

Première union civile homosexuelle à Mexico
Un journaliste et un économiste mexicains sont devenus les premiers homosexuels à s'unir officiellement vendredi à Mexico où est entrée en vigueur "la loi de vie en commun" qui permet l'union civile entre deux personnes de même sexe.

La ville de Mexico devient la deuxième capitale d'Amérique latine, après Buenos Aires, à permettre ce genre d'union. Des dizaines de couples ont déposé leur demande depuis l'adoption de la loi en novembre dernier par les autorités du district fédéral. Antonio Medina, journaliste de 38 ans, et Jorge Cerpa, un économiste de 31 ans, sont les premiers à en bénéficier après 4 ans de vie commune.
Ils se sont déclarés "heureux et avec des droits". "Aujourd'hui le désir de tout un secteur social, la communauté gay, lesbienne, transsexuelle, historiquement exclu de droits élémentaires, a été satisfaite", a souligné Antonio devant des centaines d'invités et de journalistes.
La nouvelle loi prévoit les droits de succession, de tutelle, et en cas de séparation, l'octroi d'une pension.
La capitale est le deuxième état du Mexique, après Coahuila, à adopter une législation reconnaissant un statut aux couples homosexuels. E-llico Mis en ligne le 19/03/07

la cour suprême ordonne la réincorporation de soldats séropositifs
La Cour suprême de justice du Mexique a voté mardi la réincorporation en tant que membres actifs dans l'armée mexicaine de quatre soldats, envoyés en retraite anticipée du fait de leur infection par le virus du sida, et le recouvrement intégral de tous leurs droits. E-llico Mis en ligne le 01/03/07

Le directeur du métro de Mexico sommé de s'excuser auprès de la communauté homosexuelle
L'Assemblée législative de Mexico a exigé du directeur du Système de transport collectif (SCT) de la ville, Francisco Hernandez, de faire des excuses publiques à toute la communauté gay, lesbienne et trans qui vit à Mexico, pour ses déclarations discriminatoires. Le responsable des transports collectifs a affirmé, le 21 janvier dernier, qu'il allait «nettoyer le métro des vendeurs ambulants et des homosexuels». Cette déclaration, dénoncée par les organisations homosexuelles, a donc fait l'objet d'une session de l'Assemblée. Les députés de Mexico ont estimé qu'il s'agissait d'une déclaration de haine et de stigmatisation. Ils ont demandé d'une part, des excuses publiques de la part du directeur et d'autre part, la mise en place d'actions pour combattre la discrimination à l'intérieur de la SCT. Têtu 14 02 07

Menace de renvoi pour les fonctionnaires de l'état civil qui refuseraient les pactes civils
Les fonctionnaires du registre civil de l'État de Coahuila ont été prévenus par le secrétaire aux Affaires juridiques, Armando Luna, que «tout manquement à la loi sur le pacte civil de solidarité sera sanctionné par la destitution à vie. Refuser un pacte civil entre deux personnes du même sexe, c'est renoncer à ses fonctions, immédiatement et pour toujours» . Cette déclaration met fin à la polémique créée après la démission d'un fonctionnaire local lors de l'entrée en vigueur de la loi le 13 janvier dernier. Armando Luna a précisé que «la démission est un droit constitutionnel dont chacun peut user. Mais les fonctionnaires en exercice sont chargés de faire appliquer la loi, pas de la juger». Il a d'autre part annoncé qu'après la première union de deux femmes à Coahuila, «beaucoup de gens s'informent actuellement sur les clauses du pacte dans nos bureaux». Têtu 13 02 07

Quatrième marche des jeunes homos à Mexico
Une centaine de jeunes gays, bi, trans et lesbiennes ont défilé le week-end dernier et pour la quatrième fois dans la Zone rose de Mexico, le quartier gay-friendly de la capitale. Les revendications exprimées cette année sont plus combatives que celles des marches précédentes. Les jeunes ont demandé que «leurs droits sexuels, comme jeunes et comme homos, soient respectés par la société». Il faut dire que la nouvelle administration au pouvoir (Felipe Calderon, droite) s'est déjà attiré les foudres de la communauté. En effet, le nouveau ministre de la Santé , José Angel Cordova, a annoncé qu'il ne ferait pas «l'apologie du préservatif ni de l'homosexualité». Les jeunes homos qui réclament de pouvoir assumer leur orientation sexuelle dès qu'elle se présente et non «après 18 ans», ont rappelé que le nombre de personnes infectées par le VIH avait augmenté chez les jeunes. Têtu 31 01 07

Première union homosexuelle
Deux jeunes femmes mexicaines ont paraphé mercredi dans le nord du Mexique leur "pacte civil de solidarité", la première union homosexuelle.
Erika et Carla, de 25 et 30 ans, qui résident à Matamoros, dans l'Etat de Tamaulipas se sont rendues à Saltillo, capitale de l'Etat voisin de Coahuila, où le "pacte civil de solidarité" vient d'être autorisé.
La ville de Mexico a également voté une loi qui permet l'union homosexuelle, mais aucune union n'a encore été célébrée.
Julia Lopez, à l'initiative de la loi dans l'Etat de Coahuila, se félicite que des projets de loi similaires soient actuellement à l'étude dans les Etats de Jalisco et Puebla, près de Mexico. E-llico Mis en ligne le 01/02/07

Un second Etat légalise les unions civiles
Le Coahuila est devenu le second Etat mexicain à légaliser les unions civiles entre personnes de même sexe.
La loi a été votée au Parlement de l'Etat jeudi dernier à 20 voix contre 13 en dépit de la forte pression de l'Eglise catholique. Elle accorde aux couples de même sexe la possibilité d'enregistrer leur union et prévoit une série de droits en matière d'héritage, d'assistance médicale mutuelle, de sécurité sociale ou de décès pour les partenaires gay.
L'extension du bénéfice de la sécurité sociale pour les couples de même sexe est une victoire pour les militants LGBT de l'Etat. Cette disposition n'existe pas dans l'Etat de Mexico, premier état mexicain à avoir légaliser les couples homosexuels. Il a été revendiqué avec force par les organisations LGBT qui soulignent les cas nombreux de couples âgés et pauvres existant dans l'Etat de Coahuila.
La loi a été soutenue par le PRI (opposition au niveau fédéral) et critiquée par le gouvernement fédéral du président de droite Calderon, récemment élu. E-llico Mis en ligne le 15/01/07

La ville de Mexico autorise les unions homosexuelles
La première loi prévoyant l'union homosexuelle a été adoptée jeudi par la mairie de Mexico, malgré l'opposition de l'Eglise et des secteurs conservateurs de la société.

Le texte, baptisé "loi de société de coexistence", ne permettra cependant pas d'adopter un enfant et ne concerne que la ville de Mexico. Il ressemble énormément au PaCS français, proche du concubinage. Ce n'est pas un texte réservé aux homosexuels. Il doit encore être promulgué par le maire de Mexico et les premières unions civiles pourraient intervenir d'ici la fin de l'année.
En Amérique latine, seule la capitale argentine Buenos Aires dispose également d'une législation permettant l'union homosexuelle.
Les débats autour de ce texte ont divisé droite et gauche. Partisans et adversaires de la loi se sont opposés sans incidents majeurs devant les lieux où les élus délibéraient sous l'oeil de la police.
Le texte adopté à Mexico pourrait ouvrir la voie à des mesures concernant le reste du territoire. Ainsi le gouverneur de l'Etat de Coahuila, dans le nord du Mexique, prône un texte similaire. E-llico
Mis en ligne le 10/11/06

Le nouveau président hostile au mariage gay
Le vainqueur de l'élection présidentielle mexicaine, Felipe Calderon, conservateur catholique, est opposé à l'avortement et au mariage homosexuel. La communauté LGBT mexicaine n'a donc rien de positif à attendre de cette nouvelle présidence alors qu'une évolution positive se dessine ailleurs en Amérique du Sud, comme en Argentine, au Chili ou encore au Brésil.
Mis en ligne le 07/07/06

Le DRH de Coca-Cola FEMSA nie la discrimination homophobe
Le procès au civil pour discrimination de Roberto Mendoza Ralph contre Coca-Cola FEMSA suit son cours . Récemment, c'est le directeur des ressources humaines de la multinationale qui a comparu: il aurait renvoyé en 2004 M . Ralph en raison de son orientation sexuelle. Comme quatre autres responsables de Coca-Cola FEMSA, le DRH a nié la discrimination du plaignant, qui l'accuse cependant de lui avoir dit «il n'y aura pas de pédé chez Coca-Cola tant que je serai en charge». Malgré ces dénégations, Roberto Mendoza Ralph considère que le procès «a le vent en poupe», puisque les responsables qui comparaissaient «ont même nié des faits pour lesquels j'ai des preuves formelles», a-t-il déclaré. C'est la première fois, depuis que ce procès a commencé en mai 2005, que des représentants de Coca-Cola FEMSA comparaissent devant le juge. La prochaine audience aura lieu le 28 juin. Têtu 14 06 06

 

 

Marche de la fierté lesbienne à Mexico

Demain, samedi 25 mars, aura lieu à Mexico la troisième édition de la Marche lesbienne. Cette année, le slogan est «lesbiennes, qui cassent des barrières, qui traversent les frontières». Le principal mot d'ordre sera la dénonciation des constantes violations des droits humains des lesbiennes, et de la double discrimination dont elles font l'objet. L'affiche de cet événement, créée par l'artiste lesbienne Alma Lopez, a déclenché une violente polémique parmi la droite conservatrice, à cause de la représentation de la Vierge de Guadalupe (la patronne du pays) sur le bras de la jeune fille. Du coup, les autorités de Mexico ont demandé à ce que le tatouage soit caché sur les affiches. Beaucoup ont d'ailleurs été arrachées. Têtu 24 03 06

Une banque ferme un compte bancaire parce que sa cliente est travestie

Quelle n'a pas été la surprise de la transexuelle mexicaine Linda Vega, quand elle a reçu par la poste une lettre de sa banque Banorte, lui annonçant que son compte d'épargne était désormais fermé. Etait joint à la missive un chèque au montant équivalant au solde de ce compte. Lorsqu'elle s'est rendue sur place pour demander des explications, un employé lui a expliqué que son argent n'était plus le bienvenu à la Banorte , «parce qu'elle était travestie». «Je me sens très énervée et humiliée par cette grossièreté, a déclaré Linda Vega. Je vais aller au fond de cette affaire, pour ne pas que ça se reproduise Elle a ainsi porté plainte contre l'institution bancaire auprès de la Conapred (Conseil national pour prévenir les discriminations). Cet organe d'État doit se charger de faire aboutir la plainte jusqu'à un tribunal pénal pour violation de l'article 206 du code pénal mexicain, qui punit la discrimination d'un maximum de trois ans de prison ferme. Têtu

 

 

Nicaragua

Réfugiés : un Nicaraguayen est refusé au Canada parce qu'il ne peut prouver qu'il est gay
Un jeune Nicaraguayen qui a fui son pays se voit refuser le statut de réfugié au Canada car les autorités ne croient pas qu'il soit homosexuel comme il l'affirme, a rapporté mercredi le quotidien The Globe and Mail.
Alvaro Antonio Orozco, aujourd'hui âgé de 21 ans, doit être renvoyé la semaine prochaine au Nicaragua qu'il avait quitté à l'âge de 12 ans, et où la sodomie est illégale. Le jeune homme affirme qu'il était battu par sa famille qui se moquait de son orientation sexuelle. Mais les services de l'immigration ont refusé sa demande d'asile estimant "qu'il n'est pas homosexuel (...) et a inventé ce prétexte pour étayer sa demande de protection au Canada".
Son avocat, Me El-Farouk Khaki, a fait appel à la ministre de l'Immigration, Diane Finlay, lui demandant d'accorder au jeune homme un permis de séjour pour raisons humanitaires.
Selon la presse, le jeune homme a connu un parcours difficile avant d'arriver au Canada. Il avait fui le Nicaragua et son père alcoolique peu avant son 13e anniversaire, traversant l'Amérique centrale et le Mexique en auto-stop, avant de franchir à la nage le Rio Grande, où il avait failli se noyer. Arrêté aux Etats-Unis, il avait passé un an dans un centre de détention à Houston au Texas. Libéré pour être renvoyé au Nicaragua, il s'était à nouveau enfui vivant dans la clandestinité aux Etats-Unis avant de gagner le Canada. E-llico
Mis en ligne le 08/02/07

Le président du Nicaragua veut remplacer le «mariage» par le «sexiage»
Le président du Nicaragua, Enrique José Bolaños Geyer, a déclaré lors d'une rencontre latino-américaine de catéchumènes, des chrétiens se préparant à recevoir le baptême, que les relations homosexuelles étaient «aberrantes ». Puis il a ajouté que le mariage des couples homosexuels devrait s'appeler «sexiage », («seximonio» au lieu de «matrimonio», en espagnol, ndlr) , car «la racine de mariage qui vient du latin mater , qui signifie "mère", est relatif à la maternité et ne peut en aucun cas s'appliquer à un couple de deux personnes du même sexe» . Au Nicaragua, l'article 204 du code pénal, qui interdit la sodomie et les relations sexuelles entre personnes du même sexe, et fait donc encourir aux contrevenants des peines d'un à trois ans de prison ferme, n'a toujours pas été abrogé. Têtu 16 05 06

 

 

 

Saint-Martin partie hollandaise

Homophobie : deux suspects arrêtés à Saint-Martin

La police de la partie néerlandaise de l'île de Saint-Martin (Caraïbes) a interpellé, samedi 15 avril, deux hommes soupçonnés d'être liés à la violente agression de deux touristes homosexuels américains. Il y a une semaine. Les deux victimes avaient dû être hospitalisées.
Mis en ligne le 18/04/06 e-llico

 

 

 

El Salvador


Craintes pour la sécurité et menaces de mort

William Hernández (h), directeur de l' Asociación Entre Amigos (Association Entre Amis), organisation non gouvernementale (ONG) œuvrant en faveur des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) ainsi que les membres de l' Asociación Entre Amigos

Londres, le 7 août 2006

Des membres de l' Asociación Entre Amigos (Association Entre Amis), dont William Hernández, son directeur, ont reçu des menaces de mort et seraient surveillés. Il est possible que ces actes aient pour but de pousser l'organisation à cesser ses activités en faveur des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) au Salvador.
Le 1 er juin, à 19 h 30, William Hernández a été tenu sous la menace d'une arme à feu devant le bureau de l' Asociación Entre Amigos à San Salvador, la capitale du pays. Le policier chargé d'assurer sa protection venait de le quitter, car il avait terminé sa journée de travail. Un inconnu s'est approché de William Hernández par derrière et a pointé une arme à feu contre son cou en disant : «Ne te retourne pas. Arrête de foutre la merde à l'Assemblée. Arrête les conneries que tu fais dans la rue, je sais que tu en prépares pour ce mois-ci. J'ai déjà cherché à l'intérieur et je n'ai rien trouvé. Maintenant, je vais obtenir ce que je cherche. Arrête tes saloperies ou je te tuerai avant ton mariage.» L'inconnu s'est ensuite emparé de la mallette que portait William Hernández et s'est enfui.
Deux jours avant cet épisode, des personnes s'étaient introduites par effraction dans le bureau de l' Asociación Entre Amigos. Le 30 mai, William Hernández et un autre membre du personnel de l'organisation avaient constaté en arrivant sur les lieux que trois vitres avaient été brisées et que leurs dossiers avaient été fouillés. En outre, ils ont trouvé des menaces écrites sur papier. L'une disait : «mort aux pédés», et l'autre : «voilà ce que vous méritez». Aucun équipement de valeur n'a été volé. En revanche, les cambrioleurs ont dérobé plusieurs documents, dont un programme rédigé à la main concernant les activités de juin de l'organisation en vue de célébrer la diversité sexuelle. Parmi ces activités, une manifestation devant l'Assemblée législative était prévue pour dénoncer la ratification d'une réforme constitutionnelle visant à interdire le mariage des couples de même sexe et l'adoption d'enfants par des lesbiennes ou des gays.
À la suite de cette effraction, l' Asociación Entre Amigos s'est installée dans un nouveau bureau, mais les membres du personnel pensent qu'ils sont surveillés. Ils ont remarqué la présence de plusieurs inconnus qui semblent monter la garde quatre à cinq heures par jour devant le bâtiment de l'association.
Le Partido Demócrata Cristiano (PDC, Parti démocrate-chrétien), parti d'opposition, et l'Église catholique du Salvador militent en faveur d'un amendement de la Constitution qui interdirait aux couples de même sexe de se marier ou d'adopter des enfants. L'amendement a été adopté par l'Assemblée législative en 2005, mais doit encore être ratifié par le nouveau Parlement, élu en mars. L' Asociación Entre Amigos intervient auprès des députés et mène une campagne contre cette modification de la législation.
Informations générales
L' Asociación Entre Amigos dispense des cours d'éducation sexuelle aux lesbiennes, aux gays et aux personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), ainsi qu'au reste de la population. En outre, elle dénonce ouvertement les violations des droits humains commises contre les LGBT et le fait que les autorités rechignent à enquêter sur ces atteintes.
Au Salvador, les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) sont régulièrement la cible d'agressions et de tentatives d'intimidation. L' Asociación Entre Amigos a fait état de sept cas d'effraction dans ses bureaux au cours des cinq dernières années. Chacun de ces faits a été signalé aux autorités, mais les enquêtes qui ont suivi se sont avérées superficielles et aucun responsable présumé n'a été déféré à la justice. William Hernández bénéficie toujours d'une protection policière pendant ses heures de travail en raison de précédentes menaces proférées à son encontre (voir AU 159/99, AMR 29/06/99 du 12 novembre 1999 et sa mise à jour).

Site SI- lgbt

 

 

Trinité et Tobaggo

Les conservateurs veulent interdire à Elton John de chanter
Il semblerait que tout le monde n'aie pas bien compris l'appel d'Elton John, lancé à l'occasion de son 60e anniversaire, à condamner l'homophobie... À Trinité et Tobago en effet, un mouvement conservateur emmené par l'archidiacre a demandé à ce qu'on interdise au chanteur anglais de poser un pied sur l'archipel caribéen. Elton John est censé y monter sur scène le 7 avril prochain dans le cadre du festival de jazz de Plymouth, aux côtés de Diana Ross, Earth Wind & Fire et Mary J. Blige. La raison? «Sa venue chez nous donnerait un mauvais exemple aux jeunes hommes, qui pourraient être tentés de suivre le même style de vie que lui. Son homosexualité est un mauvais exemple pour notre jeunesse», a déclaré le porte-parole du prélat. Les organisateurs du festival n'ont pas l'intention de céder devant les pressions. Têtu 23 03 07