Asie

"l'absence d'attirance érotique pour l'autre sexe n'implique pas un refus ou une négation de l'altérité,
à moins que l'autre soit réduit à sa dimension sexuée" Daniel Borillo

Dernière modification le 2 juillet 07

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Site du Moyen-Orient en anglais

Portail gay et lesbien asiatique en anglais

  Partenariat civil + 3 mesures ou plus
  Partenariat civil + 1 ou 2 mesures
  Partenariat civil
  Gay-Pride(s) plus ou moins tolérées
  Homosexualité légale ou pas de textes explicites la condamnant
  Informations insuffisantes
  Pénalisation de l'homosexualité (prison, fouet, lapidation...)
  Peine de mort pour les homosexuelLEs

  Mariage
  Adoption ou coparentalité ou les 2

Gay Pride

Parte nariat civil

Procréation
Médicalement Assistée

Mariage

Adoption
ou
coparentalité

pénalisation
de
l'homophobie

reconnaissance
du
17 mai

Afghanistan              
Arabie Saoudite              
Arménie              
Azerbaïdjan              
Bahrein              
Bengladesh              
Bhoutan              
Brunei              
Cambodge              
Chine              
Corée du Nord              
Corée du Sud              
Emirats Arabes Unis              
Georgie              
Hong-Konk              
Inde              
Indonésie              
Iran              
Iraq              
Israel 3 X          
Japon 1            
Jordanie              
Kazakhstan              
Kirghizistan              
Koweit              
Laos              
Liban              
Malaisie              
Maldives (Iles)              
Mongolie              
Myanmar (Birmanie)              
Népal              
Oman              
Ouzbekistan              
Pakistan              
Palestinien (Etat)              
Qatar              
Singapour              
Sri Lanka              
Syrie              
Tadjikistan              
Taiwan              
Thaïlande              
Timor Leste              
Tukmenistan              
Turquie              
Viet Nam              
Yemen              

 

 

Hauts et bas en Asie
Eloignement géographique ? Nombrilisme ? Décalage culturel trop important ? Le moins que l'on puisse dire. C'est qu'on ne sait globalement pas grand-chose de ce qui se passe en Asie. Là encore, la situation est très contrastée. Ainsi, le Japon, grand pays, n'accorde aucun droit aux homos, refuse l'asile pour les gays discriminés (2004) et fait parler de lui parce que, de temps à autre, une personnalité politique de moyenne envergure fait son coming out. En Corée du Sud, ce sont surtout les droits des trans qui ont progressé. L'Inde a connu des soubresauts intéressants, soutenus à l'étranger, en 2006 avec l'appel lancé par 150 personnalités pour la dépénalisation de l'homosexualité afin de, notamment, mieux lutter contre le sida. Les militants de Hong-Kong se sont, en revanche, débrouillés seuls pour obtenir l'abaissement de l'âge du consentement sexuel, soit l'abrogation des dernières lois anti-gay en vigueur. En Chine, on souffle le chaud et le froid. Là, le gouvernement censure des sites Internet et fait fermer des associations homos. Ailleurs, il autorise la création d'un syndicat étudiant homosexuel dans une université et laisse des chercheurs travailler librement sur les questions LGBT. Là, il fait fermer des établissements. Ailleurs, il laisse des associations organiser pour la Saint-Valentin , de fausses cérémonies de mariage ou distribuer des tracts demandant l'ouverture des mariages entre personnes de même sexe. Une chose est sûre, le contrôle d'Internet par les autorités empêche la solidarité internationale de jouer pleinement.
Pour des infos LGBT sur les pays d'Asie, il faut consulter l'excellent site : www.fridae.com

Un communiqué sur les menaces contre les lesbiennes palestiniennes?
Chères/chers membres du réseau d'action LGBT, Au menu cette fois-ci, une pétition et un message de soutien.
Nous vous proposons de signer une pétition soutenue par Amnesty International concernant le système des procédures spéciales à l'ONU. En effet, ces procédures ont été cruciales pour permettre la prise de conscience et l'engagement pour la défense des droits des personnes LGBT
au sein de l'ONU.http://www.amnesty.ca/specialprocedures/?lg=fr
Amnesty Israel dénonce les déclarations faites par le Mouvement islamique en Israel incitant à la violence contre des lesbiennes palestiniennes
L'ONG Aswat, qui défend les droits des femmes lesbiennes palestiennes, doit tenir une conférence ce 28 mars pour célébrer ses cinq ans d'existence et la publication de son
premier livre "Home and Exile in Queer Identity".
Deux leaders islamiques ont exigé l'annulation de cette conférence, dénonçant, entre autres (...), cette menace pour la civilisation musulmane.
Il est donc demandé à chaque personne soucieuse de défendre les droits humains d'envoyer une lettre d'encouragement à ces dames d'Aswat : Aswat – Palestinian Gay Women - E-mail:
ipcoordinator@aswatgroup.org -
http://www.aswatgroup.org/english/
publication d'un remarquable outil pédagogique sur l'homophobie réalisé par Tanguy (hors Amnesty International) que vous trouverez à cette adresse :
http://www.enseignement.be/respel/RespelRech/jd/detailfiche.asp?id=4851.

Proche-Orient : les gays Arabes commencent à s'organiser
Une rencontre de militants LGBT arabes est prévue le 28 mars prochain en Israël, à Haïfa provoquant la réprobation des musulmans ultra-conservateurs.

Initiée par une association de lesbiennes palestiniennes en Israël, Aswat, cette rencontre,intitulée "Home & Exile", souhaite mettre en lumière la condition des homosexuels arabes vivant en Israël.
100 à 150 personnes sont attendues à cette conférence pionnière sur ce sujet brûlant. En effet, si Israël offre un cadre législatif assez tolérant envers les homosexuels, les communautés gay arabe et juive vivent très séparées.
L'annonce de la conférence a soulevé une réprobation violente des milieux musulmans conservateurs. "Les lesbiennes ont besoin d'être soignées et n'ont pas à propager leurs idées dans la communauté arabe", a déclaré le porte-parole du Mouvement Islamique en Israël, ajoutant que "l'homosexualité est strictement interdite par l'Islam et représente un cancer".
La réunion de fin mars ne veut pas se laisser impressionner par les menaces des fondamentalistes et veut ouvrir des brèches dans l'opprobre qui pèsent sur les homosexuels arabes des deux sexes.
L'exemple, pour les organisateurs, est le Liban voisin, perçu comme le pays arabe le plus ouvert envers les personnes LGBT avec son droit d'association, de réunion et une presse gay libre.
"Un jour vendra, explique une des organisatrices du meeting, où partout dans le monde arabe, les individus feront face aux persécutions et pourront vivre ouvertement leur sexualité".
E-llico Mis en ligne le 15/03/07

Arabie Saoudite

Arabie saoudite : vingt arrestations lors d'un mariage gay
Vingt homosexuels ont été arrêtés en Arabie saoudite dans un raid effectué par les autorités lors d'une cérémonie organisée pour célébrer l'union de deux hommes, selon des informations rapportées par le journal Al-Watan mercredi.
Les jeunes hommes, que le quotidien décrit comme "imitant les femmes", ont été interpellés à Jazan, dans le sud du pays, au cours d'"une fête de mariage entre deux hommes" à laquelle assistaient quelque 400 invités.
Certains des convives ont été surpris mâchant du "khat", une plante aux effets euphorisants cultivée au Yémen voisin.
Lors de son coup de filet, la police a interpellé 250 personnes. Seuls les 20 homosexuels et un nombre indéterminé de personnes que les autorités disaient rechercher ont été mis sous écrous.
L'homosexualité est illégale en Arabie saoudite, pays musulman conservateur qui applique la charia.
Cette affaire en rappelle d'autres, survenues ces derniers mois, et qui n'ont jamais été clairement élucidées.
Mis en ligne le 17/08/06 e-llico

café gay et Tee-shirts moulants de Tel quel

Cinq femmes changent de sexe pour échapper au sexisme ambiant
Lassées d'être victimes de discriminations d'ordre sexuel dans leur pays, cinq Saoudiennes ont pris une décision radicale en devenant des hommes grâce à une opération .
A en croire le journal Al Watan, ces femmes sont allées se faire opérer à l'étranger ces douze derniers mois après avoir fait un "complexe psychologique" (sic) face au sexisme ambiant.
Au pays gardien des lieux saints de l'islam, les femmes ne peuvent ni conduire, ni se promener en public sans être accompagnées d'un parent de sexe masculin.
Réagissant à l'information, un dignitaire religieux du royaume wahhabite a souhaité que le gouvernement comble ce vide juridique en interdisant par la loi les opérations de changement de sexe.
Un responsable du ministère de l'Intérieur a confirmé que les transsexuels n'étaient, pour le moment, pas inquiétés en Arabie saoudite.
Mis en ligne le 04/04/06 e-llico

 

 

 

Arménie

 

Hystérie homophobe dans la presse et la classe politique
Depuis quelques semaines, l'Arménie est prise d'une hystérie homophobe. La presse et la classe politique locales sont les principaux acteurs de ce mouvement.
La menace du chef d'un groupuscule d'extrême droite de "outer" les hommes politiques homosexuels a provoqué un véritable séisme politique. Armen Avétissian, le leader de l'Union Arménienne des Aryens a annoncé à la presse, le mois dernier, qu'il disposait d'images et des cassettes vidéo mettant en évidence le fait qu'un certain nombre de parlementaires, de ministres et de hauts fonctionnaires d'Etat étaient homosexuels. Dans une interview au journal Haïkakan Jamanak, il a menacé de publier la liste des personnes concernées.

En Arménie, la collecte et la divulgation des informations sur la vie privée d'une personne est illégale, mais le leader extrémiste s'est juré de dénoncer de manière systématique les gays au pouvoir qu'il qualifie de " résidus de la société ".
Plutôt que de contrer les propos haineux d'Avetissian, les médias et la classe politique du pays se sont rangés de son côté et se sont investis dans une campagne de dénigrement des gays.
La quasi-totalité des députés de l'Assemblée Nationale interviewés par la presse est unanime quand il s'agit d'écarter les homosexuels du droit de gouverner ou de légiférer. "Après avoir publier les noms de ces parlementaires, il faudra les mettre à reculons sur les ânes, noircir de suie leurs visages et les promener dans leur circonscription électorale pour que ceux qui les ont élus puissent leur cracher au visage" a suggéré une députée.
L'ex-candidat aux présidentielles et leader de l'opposition actuelle, Artashes Guéramian, a utilisé la polémique comme une opportunité pour s'en prendre au gouvernement. "Il n'y a pas seulement des homosexuels dans notre branche exécutive, mais aussi des drogués et des ministres qui passent leur temps à jouer dans les casinos" s'est-il indigné.
Le conseiller pour la Sécurité Nationale du président Kotcharian a déclaré aux médias que si les allégations d'Avétissian étaient vraies "des mesures appropriées seront prises". Les députés ou les ministres révélés "devront aussitôt signer leur démission", a-t-il tranché.
AGLA France (Association des Gays et Lesbiennes Arméniens de France) se dit consternée par cette montée de l'homophobie en Arménie. Pour l'association, "il est urgent que l'Arménie promulgue une loi interdisant l'incitation à la haine qu'elle soit d'ordre raciste, sexiste ou homophobe". En devenant membre du Conseil de l'Europe en 2001, l'Arménie a dépénalisé l'homosexualité. "Aujourd'hui, en écartant ses citoyens homosexuels du droit de gouverner ou de légiférer, l'Arménie pénalise de nouveau l'homosexualité mais sous une forme insidieusement déguisée" estime l'AGLA. "Notre association fait appel au Conseil de l'Europe pour veiller au respect par l'Arménie de ses engagements en tant que membre".
Mis en ligne le 12/10/04 e-llico

 

 

 

Corée du sud

Forte augmentation des demandes de changements d'état civil pour les transsexuel(le)s
On assiste en Corée du Sud a une forte augmentation du nombre de demande de changement d'état civil par des transsexuel(le)s après leur opération. Dix-sept cas sont en cours de jugement et plus de 30 autres demandes ont été déposées. Ce qui représente déjà plus du double de l'année dernière. Cette augmentation est probablement liée à la décision de la Cour suprême qui a permis de faciliter les démarches . Jusque là, les décisions de justice variaient d'un tribunal à l'autre. Le cas de Harisu, star de la chanson et mannequin devenu femme, a été particulièrement symbolique de la cause des transsexuel(le)s. Avant son opération, Harisu connaissait déjà un gros succès en Asie et a poursuivi sa carrière avec la même réussite après sa transformation. Son succès international, notamment au Japon et en Chine, implique de nombreux déplacement à l'étranger pour participer à des émissions de télévision ou à des concerts. Cela a permis de montrer clairement quels pouvaient être tous les problèmes que pose le fait d'avoir un passeport avec une identité sexuelle différente de son apparence. On estime à 30.000 le nombre de transsexuel(le)s en Corée du Sud. Ce droit d'obtenir des papiers conformes à sa nouvelle identité a tourné au débat de société en Corée qui s'interroge sur son degré de tolérance envers celles et ceux qui s'écartent de la norme, dans un pays libre et moderne mais qui conserve un côté assez traditionaliste sur certains questions. Têtu 13 09 06

La Corée du Sud autorise les trans à changer officiellement de genre
Dans une décision historique, surtout pour un pays aussi conservateur, la Cour suprême sud-coréenne a infirmé un jugement d'une cour inférieure qui avait rejeté la demande d'un transsexuel FTM (female to male, un homme né femme) qui désirait que son genre réel apparaisse sur les registres de l'état civil. «Les personnes transgenres, en tant qu'êtres humains, doivent avoir le droit de jouir du respect et des valeurs d'humanité, de chercher à accéder au bonheur et de vivre une vie bienveillante», a écrit le juge Lee Yong-Hun dans la décision, cité par le quotidien coréen Chosu Ilbo . Il a précisé qu'un changement de nom devrait pouvoir être effectué parallèlement au changement de sexe. Le nombre de trans en Corée du Sud est estimé à 30.000. tetu.com 23 06 06

 

 

 

Emirats Arabes Unis

Émirats arabes unis : prison pour homosexualité et obscénité
Douze personnes ont été condamnées à des peines d'un an et de six ans de prison pour "homosexualité" et "obscénité" et quatorze autres acquittées par un tribunal émirati après avoir été arrêtées pendant la préparation d'un prétendu "mariage homosexuel". "Onze hommes ont avoué avoir pratiqué l'homosexualité. Ils ont été condamnés à cinq ans de prison", a déclaré un responsable émirati anonyme. "Un douzième homme a été condamné à un an de prison pour obscénité, mais il a été acquitté des accusations d'homosexualité", a-t-il ajouté. Les condamnés peuvent faire appel.
Quatorze autres personnes avaient été libérées récemment après avoir été jugées non coupables. Les vingt-six personnes, en majorité des ressortissants des Emirats arabes unis, avaient été arrêtées lors d'un "mariage collectif" selon l'expression employée par les autorités, organisé dans un hôtel, près d'Abou Dhabi. L'homosexualité est interdite dans les monarchies arabes du Golfe.
Mis en ligne le 13/02/06 e-llico

Emirats : 26 homosexuels arrêtés risquent la prison et la flagellation
Vingt-six homosexuels, en majorité des ressortissants des Emirats arabes unis, ont été arrêtés alors qu'ils participaient à un "mariage collectif" selon les autorités, dans un hôtel près d'Abou Dhabi.
"Les 26 hommes sont en détention préventive pour les besoins de l'enquête et sont interrogés par les autorités", a déclaré à l'AFP un responsable sécuritaire.
Agissant sur la base d'informations, la police a organisé un raid contre un hôtel situé dans une région désertique sur la route reliant Dubaï à Abou Dhabi où elle a procédé à ces arrestations.
Selon les autorités, lors du raid, la moitié des hommes arrêtés était habillée en mariées tandis que les autres portaient des vêtements d'hommes. Ils se préparaient à sceller leur union au cours d'une cérémonie de "mariage collectif".
Le groupe des prévenus, des Emiratis pour la plupart, compte trois hommes de pays arabes voisins et un ressortissant indien. Les prévenus encourent des peines allant jusqu'à 5 ans de prison ainsi que des coups de fouet, en vertu du code pénal local inspiré de la loi islamique.
En avril dernier, deux Saoudiens, un Yéménite et un Jordanien avaient déjà été condamnés à deux ans de prison et à 2.000 coups de fouet chacun après avoir été arrêtés lors d'une rafle de la police contre un rassemblement homosexuel présumé à Djeddah, en Arabie saoudite.
Mis en ligne le 28/11/05 e-llico

"Les Etats-Unis condamnent l'arrestation d'une douzaine de couples homosexuels aux Emirats Arabes Unis", a indiqué le porte-parole du département d'Etat dans un communiqué.
Washington condamne également "une déclaration du porte-parole du ministère émirati de l'Intérieur annonçant qu'ils subiraient un traitement hormonal et psychologique ordonné par le gouvernement". "Nous appelons le gouvernement des Emirats Arabes Unis à interrompre immédiatement tout traitement hormonal ou psychologique qui aurait été ordonné et à respecter les normes légales internationales", a-t-il conclu.
"Il n'y aura pas de traitement aux hormones par la force", a déclaré un responsable du ministère de l'Intérieur à l'AFP. Ce démenti fait suite à une réaction des Etats-Unis qui ont dénoncé lundi toute vélleité des Emirats d'imposer des traitements médicaux aux homosexuels arrêtés, appelant "le gouvernement à interrompre immédiatement tout traitement hormonal ou psychologique qui aurait été ordonné et à respecter les normes légales internationales".
La police des Emirats a par ailleurs annoncé mardi avoir pris des mesures disciplinaires contre un officier qui a publié des photos prises lors de la même rafle.
Vingt-six homosexuels, en majorité des ressortissants des Emirats arabes unis, ont été arrêtés dimanche lors d'une réunion qualifée de "mariage collectif" par les autorités et qui se serait tenue dans un hôtel, près d'Abou Dhabi. Les prévenus encourent jusqu'à 5 ans de prison ainsi que des coups de fouet, en vertu du code pénal local inspiré de la charia. Mais selon les autorité policières, certains auraient été libérés depuis. Mis en ligne le 01/12/05 e-llico


 

 

Golfe Persique

Brokeback Mountain frappé par la censure

Le film "Brokeback Mountain" subit les foudres des censeurs de pays islamiques conservateurs du Golfe, y compris ceux de l'Emirat relativement libéral de Dubaï.
"Brokeback Mountain", qui a remporté trois oscars, s'est vu opposer un refus catégorique des autorités du Golfe, selon son distributeur Italia Films.
Le film n'aurait pas pu, de toutes les façons, passer en Arabie saoudite puisque les cinémas sont interdits dans ce royaume.
Toutefois, des copies piratées de "Brokeback Mountain" sont en vente chez des marchands chinois à Dubaï.
Mis en ligne le 19/04/06 e-llico

 


Hong Kong 

Les lois anti-gay définitivement abrogées
Après réflexion, le gouvernement de Hong Kong a décidé de ne pas faire appel de la décision de la Haute Cour de justice qui exigeait l'abrogation des lois anti-gay . Ces lois imposaient un âge minimum de consentement sexuel de 21 ans pour les gays contre seulement 16 pour les hétéros. La Haute Cour avait jugé cette différence de traitement contraire à la Constitution et discriminatoire. Le gouvernement de l'île a donc confirmé officiellement qu'il acceptait définitivement ce jugement et abrogeait ces lois. Cette décision marque l'épilogue victorieux du combat judiciaire mené par William Leung. En 2002, alors âgé de 19 ans, le jeune garçon avait été à l'origine de la procédure à travers une émouvante interview où il déclarait son homosexualité et son souhait de pouvoir vivre simplement avec l'homme qu'il aime, sans être perpétuellement dans la peur que lui ou son compagnon finissent en prison à cause de cet amour. Têtu 02 11 06

Une association lesbienne porte plainte contre un magazine qui a outé trois de ses membres
L'association lesbienne The Women Coalition (WC) a déposé une plainte pour violation de la vie privée contre le magazine Eastweek. Ce magazine, pour illustrer un reportage sur WC, a publié les photos de trois membres de l'association, bronzant et nageant, tôt le matin, sur une plage privée de l'île. L'article mentionnait que la plage était, à cette heure matinale, uniquement accessible aux membres de WC, outant ainsi les trois jeunes femmes. La plainte a été déposée auprès de la commission de protection des données privées de Hong Kong. «Les photos peuvent clairement permettre de reconnaître l'identité des personnes y figurant, ce qui est contraire à la législation sur le respect de la vie privée , a expliqué la porte-parole de The Women Coalition. En tant qu'association qui défend les droits des lesbiennes, nous ne pouvons pas tolérer de tels actes de discrimination.» Têtu 18 10 06

La justice met à mal la loi sur la sodomie
Le gouvernement de Hong Kong a perdu en appel mercredi face à la Haute Cour dans une affaire de sodomie où il s'appuyait sur une loi stipulant qu'un homme de moins de 21 ans ayant ces pratiques est passible de la prison à vie. Une victoire pour les gays.
La Cour d'appel a confirmé la décision initiale de la justice remontant à aoüt 2005. A l'époque, William Roy Leung, un homosexuel de 20 ans, avait fait face à la justice, bravant les lois réprimant la sodomie en arguant qu'il avait le courage d'entretenir une relation homosexuelle sans craindre d'être emprisonné. La justice avait estimé que les lois anti-sodomie en vigueur allaient à l'encontre des droits à la vie privée et à l'égalité en ce qui concerne les homosexuels. En effet, la loi réprime la sodomie jusqu'à 21 ans dans le cadre des relations homosexuelles alors que c'est l'âge de 16 ans qui prévaut dans le cas des relations hétérosexuelles.
Le gouvernement avait fait appel de ce jugement sous la pression de groupes chrétiens qui menaient campagne contre les droits homosexuels. Mercredi, la Cour d'appel l'a définitivement débouté, estimant notamment selon le juge Geoffrey Ma que "les valeurs avaient changé à Hong Kong". "Je ne vois aucune justification à traiter de façon différente les mêmes pratiques sexuelles selon qu'elles sont le fait d'homosexuels ou d'hétérosexuels", a encore estimé le juge.
Le jeune homme à l'origine de l'affaire a, quant à lui, déclaré par le canal de son avocat : "C'est une victoire, pas seulement pour moi et la communauté gay de Hong Kong; c'est une victoire pour tous les citoyens, gays et hétéros, que d'avoir les mêmes droits". Son avocat a estimé pour sa part que "si une loi est inconstitutionnelle et discriminatoire, plus vite elle change et mieux cela est". En effet, cette victoire judiciaire n'abolit pas la loi à l'origine de jugement prononcé mercredi.
Mis en ligne le 21/09/06 e-llico

Quatre employés de Disneyland renvoyés pour avoir simulé des scènes gay dans le vestiaire
Le parc Disneyland de Hong Kong vient de renvoyer quatre employés âgés de 22 à 25 ans, d'origine philippine, après qu'une vidéo les a montrés en train de mimer des actes de sodomie dans les vestiaires. Alors qu'ils chahutaient au sortir de la douche, l'un des autres employés du parc a filmé la scène avec son téléphone portable. La vidéo a ensuite circulé de portable en portable entre les salariés avant d'arriver, certainement intentionnellement, à la connaissance de la direction. Disneyland a alors immédiatement renvoyé les quatre danseurs qui participaient aux parades du parc, et ils ont dû immédiatement rentrer dans leur pays. Ils se sont défendus en indiquant que ce type de jeu était fréquent dans les vestiaires et que cela n'avait pas duré plus de quelques secondes, que cela ne s'était pas passé durant leur travail et relevait de la sphère privée. Cette affaire s'inscrit dans un contexte où le parc de Hong Kong, malgré une bonne fréquentation avec cinq millions de visiteurs pour sa première année d'exploitation, n'a pas atteint ses objectifs commerciaux. Le parc de loisirs est également très critiqué pour les mauvaises conditions de travail qu'il offre en général, et plus particulièrement pour les nombreux salariés provenant des pays pauvres du Sud-Est asiatique. Que des Philippins soient au cœur de l'affaire n'a rien arrangé.  En effet, les travailleurs originaires de ce pays sont mal considérés dans l'île de Hong Kong, où ils occupent souvent les emplois les plus précaires et mal payés, situation régulièrement dénoncée par les associations humanitaires locales. Têtu 08 09 06

Les citoyens britanniques interdits de mariage gay dans leur consulat
Hong Kong, où résident encore plusieurs centaines de milliers de ressortissants britanniques, refuse aux couples homosexuels le droit de se marier au consulat de Grande-Bretagne.
Selon la législation britannique, ses citoyens désireux de contracter une union civile avec des ressortissants étrangers de même sexe peuvent le faire dans ses missions diplomatiques, si le gouvernement local ne s'y oppose pas. Or, le ministère de l'Intérieur de Hong Kong a fait savoir mardi que le territoire n'autorisait pas ces mariages. Le gouvernement "juge pour l'instant inopportun d'accepter la déclaration de partenariats civils entre couples de même sexe au consulat".
Cette décision intervient alors que les habitants de Hong Kong sont consultés sur la législation interdisant les discriminations contre les homosexuels.
Mis en ligne le 20/04/06 e-llico

Abaissement de l'âge du consentement sexuel: volte-face du gouvernement
Alors que de nombreux observateurs avaient prédit que Hong Kong pourrait baisser l'âge légal du consentement sexuel pour les gays de 21 à 16 ans, suivant en cela un arrêt de la Haute Cour du mois d'août dernier, le gouvernement a fait savoir qu'il comptait faire appel de cette décision. La Haute Cour a en effet jugé que la loi prohibant les relations sexuelles entre hommes, dont l'un était âgé de moins de 21 ans, était inconstitutionnelle et discriminatoire. William Roy Leung, un jeune gay âgé de 20 ans, avait présenté un recours en 2004 contre la loi hongkongaise sur le consentement sexuel.
Alors qu'aucune loi n'interdit les relations sexuelles, qu'elles soient hétérosexuelles ou lesbiennes, si les individus sont âgés de 16 ans au moins, les relations entre gays (comprendre la pratique de la sodomie) sont toujours passibles d'une peine de prison si elles impliquent un individu de moins de 21 ans. Cette loi est une survivance de la législation britannique. La décision de la Haute Cour avait été saluée par les associations LGBT. La déclaration du gouvernement risque de provoquer de vives réactions. Têtu 5 janvier 06


 

 

Inde

Inde

Début du premier grand festival gay Nigah QueerFest
Le premier grand festival gay en Inde, baptisé Nigah QueerFest '07, vient de débuter à New Delhi et doit durer 10 jours. Organisé par des associations activistes homos, le festival prévoit, entre autre, la projection de films, l'organisation d'expositions de photos et de peinture ainsi qu'une marche des fiertés. «Notre festival est une célébration de notre sexualité et de la culture gay» , a déclaré Goutan Bham, principal initiateur de l'événement qui a rappelé au passage que le célèbre Kama Sutra, datant de plus de 2000 ans, intégrait dans sa version originale des représentations d'actes sexuels gays et lesbiens. Le festival est aussi l'occasion pour la communauté LGBT du pays de demander publiquement l'abrogation des lois antigays, héritées de l'occupation britannique. En effet, l'homosexualité reste officiellement interdite en Inde et passible de 10 ans d'emprisonnement. Têtu 01 06 07

Deux lesbiennes demandent à la police de les marier
Sous la pression de leurs familles qui veulent les obliger à épouser des hommes, deux lesbiennes originaires de la région de Chhattisgargh n'ont trouvé d'autre issue que d'aller voir la police pour demander que leur mariage soit enregistré ou qu'on les autorise à mettre fin à leurs jours ensemble. Ouvertement lesbiennes, Meena, 21 ans, et Bundkunwar, 22 ans, vivent ensemble depuis un peu plus d'un an. Les services de police locaux, bien qu'apparemment sensibles à leur détresse, n'ont pu que les éconduire. Le mariage des couples de même sexe n'existe pas en Inde et l'homosexualité y reste pénalement condamnable. Têtu 01 02 07

La demande d'abrogation des lois antigay divise la jeunesse indienne
Alors que les lois antigay sont au cœur des préoccupations des médias à la suite de l'appel des 150 personnalités pour demander leur abrogation , un sondage effectué auprès de jeunes de 15 à 25 ans à Bombay et New Delhi montre clairement un clivage sur le sujet. En effet, seulement près de la moitié des jeunes (46% à Bombay et 52% à New Delhi) est favorable à l'annulation de cette loi archaïque. Ces résultats auprès de jeunes des deux principales mégapoles, traditionnellement plus ouverte que le reste du pays montre à quel point il reste difficile de vivre son homosexualité en Inde. L'opposition à l'abrogation des lois antigay est encore plus importante dans les villes de provinces et à la campagne. Têtu 29 09 06

Appel national de 150 personnalités pour la dépénalisation de l'homosexualité
Plus de 150 personnalités indiennes de premier plan se sont mobilisées pour lancer une pétition nationale appelant à l'abolition de la loi pénalisant l'homosexualité. En effet, en Inde, une loi, connue sous le nom de Section n°377, définie l'homosexualité, aux cotés de la pédophilie et de la zoophilie, comme un acte «contre nature» et prévoit une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement. Dans un climat de plus grande tolérance à l'égard de l'homosexualité dans les grandes villes du pays, cet appel a été suivi d'une campagne de presse nationale pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il abroge cette loi anachronique. Parmi les signataires, on retrouve des personnalités très diverses comme le prix Nobel d'économie Amartaya San, le célèbre écrivain Vikram Seth, l'ancien représentant de l'Inde à l'ONU Nitin Desai ou encore le procureur général Soli Sorabjee et de très nombreux artistes. Cette pétition pourrait être le coup de grâce porté à cette loi d'un autre temps dans un pays qui se veut moderne, ouvert et démocratique. L'appel, publié dans les journaux indiens, rappelle notamment à quel point cette loi a été, et est toujours, utilisée pour persécuter et terroriser les minorités sexuelles. La lettre ouverte met aussi l'accent sur les entraves aux actions de prévention contre le sida qu'entraîne cette pénalisation de l'homosexualité, à un moment où le pays fait face à une progression inquiétante de la maladie sur son territoire. Têtu 19 09 08

Inde : un prince homosexuel va devenir père
Un prince indien, seule personnalité royale connue comme homosexuelle dans le monde, a annoncé qu'il allait devenir père. Le Prince Manvendra Singh Gohil a publiquement fait savoir qu'il allait adopter un enfant.
Le Prince Manvenda a révélé son homosexualité il y a quelques temps et est devenu par ce geste l'emblème des associations LGBT de l'état de Gujarat. Il est à la tête de la plus importante organisation religieuse de lutte contre le sida et soutient ouvertement l'abolition des lois indiennes qui répriment la sodomie.
Cela étant, le coming out princier ne va pas sans faire de vagues puisqu'en juin dernier sa famille l'a renié en même temps qu'elle lui retirait son titre et le déshéritait. Le prince a fait savoir qu'il avait révélé son homosexualité à sa famille en 2002, mais que celle-ci ne s'attendait pas à ce qu'il en fasse état publiquement ensuite. C'est cette divulgation de son homosexualité qui aurait provoqué les rétorsions de la famille royale. Rétorsions sur lesquelles son père serait revenues depuis. Manvenda se dit aujourd'hui réconcilié avec sa famille et restauré dans ses titres et privilèges.
Agé de 40 ans, le prince poursuit donc son parcours d'homosexuel déclaré avec l'annonce de sa future paternité. Une paternité qu'il présente comme un moyen d'assurer la lignée familiale. Dans une interview au journal Times, il a manifesté le souhait d'adopter un adolescent et de l'envoyer à l'étranger pour son éducation.
Mis en ligne le 30/08/06 e-llico

Dépénaliser l'homosexualité pour lutter contre le sida
L'Inde va-t-elle prochainement dépénaliser l'homosexualité? C'est en tout cas le vœu émis jeudi auprès de la Haute cour de Delhi par l'agence gouvernementale de prévention du sida (Naco) qui estime que cela pourrait aider à mieux évaluer le nombre de séropositifs et de malades. «Les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes constituent un groupe à risque , a expliqué un responsable de l'association qui a préféré garder l'anonymat. Comme nous travaillons dans le domaine de la prévention du sida, nous avons demandé que l'interdiction soit levée.» En Inde, «les relations charnelles contre-nature avec un homme, une femme ou un animal» sont actuellement interdites par l'article 377 du code pénal. «Cet article peut contribuer défavorablement à rendre l'infection clandestine, à faire que les pratiques sexuelles à risque ne soient pas connues et pas prises en compte , a poursuivi le responsable de la Naco. La crainte de harcèlement par les forces de sécurité fait que les relations sexuelles sont rapides, privant les partenaires de l'option d'envisager ou de négocier des pratiques sexuelles sans danger.» Selon l'agence gouvernementale, l'Inde compte environ 2,5 millions d'homosexuels. Plus de 8% d'entre eux seraient porteurs du VIH. L'Onusida avait quant à elle estimé fin 2005 que 5,7 millions d'Indiens étaient porteurs du VIH, dépassant ainsi l'Afrique du Sud comme premier pays au monde pour le nombre de séropositifs. Têtu 20 07 06

Gay, donc jamais maradjha
Le Prince indien Manvendra Singh Gohil, membre de l'une des plus riches familles de l'ancienne Principauté du Rajpipla, dans l'état du Gujarat, a été déshérité pour avoir publiquement révélé son homosexualité. Sa famille, auprès de qui il avait déjà effectué son coming-out il y a quatre ans, n'a pas supporté qu'il fasse ouvertement connaître ses préférences et a très officiellement utilisé les termes «activités inacceptables par la société» pour qualifier la sexualité de Gohil. «Que l'on ne parle plus jamais de moi comme de la mère de Manvedra» , a même exigé celle pour qui il faudra donc trouver une autre périphrase, à condition que l'on ait toujours envie de parler d'elle, cela va de soi. Manvedra Singh Gohil, 40 ans, qui dirige une association de lutte contre le sida, a répliqué que son héritage ne l'intéressait pas et qu'il avait trouvé le bonheur dans la communauté gay. «J'ai fondé une famille au sein de la communauté, a-t-il expliqué, et je suis heureux d'œuvrer pour elle. En tant que militant, j'ai pensé qu'il était juste que je sorte du placard, autrement cela aurait été vivre dans le mensonge.» En raison de son orientation sexuelle, Gohil ne pourra jamais être maradjha, mais ça, visiblement, c'est bien le cadet de ses soucis. «Je savais que mes parents n'accepteraient jamais qui je suis réellement , a commenté le Prince. Ils ont même peur d'utiliser le mot "gay"…» En Inde, l'homosexualité est toujours illégale et peut être punie par une peine allant jusqu'à dix ans d'emprisonnement. Têtu 13 07 06

Mettons fin aux lois anti-sodomie datant de l'ère coloniale, aux pièges montés par la police et aux arrestations contre les volontaires prévention SIDA
mercredi 11 janvier 2006. De nouvelles arrestations d'hommes homosexuels à Lucknow en Inde - où une affaire similaire s'était produite en 2001, soulevant des protestations internationales - montrent que les lois anti-sodomie datant de l'époque coloniale continuent à menacer les droits humains et à encourager la propagation du virus HIV, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch dans une lettre au Premier Ministre, le Docteur Manmohan Singh.
Le 4 Janvier, la police de Lucknow a arrêté quatre hommes, les accusant d'organiser un « racket gay » sur internet et de pratiquer des actes sexuels « contre-nature ». La police affirme avoir appréhendé ces hommes alors qu'ils faisaient un pique-nique dans un lieu public, et les accuse d'appartenir à un « club gay international » centré autour du site internet guys4men.com sur lequel des hommes homosexuels peuvent déposer des annonces et discuter en ligne. Des rapports reçus par Human Rights Watch indiquent qu'un agent secret s'est fait passer pour un homosexuel sur le site internet, y a piégé un homme, puis l'a forcé à en appeler d'autres pour convenir d'un rendez-vous où ils ont tous été arrêtés.
«  La Police de Lucknow a une honteuse tradition de harcèlement vis-à-vis des homosexuels ainsi que des organisations non gouvernementales qui travaillent avec eux », a déclaré Scott Long, directeur de du programme pour les droits des personnes LGBT de Human Rights Watch. « Ils ne peuvent se comporter ainsi que parce que le gouvernement indien se cramponne à la criminalisation du comportement homosexuel qui ne fait que dissuader les gens de faire le test VIH/SIDA, et les empêche d'avoir accès à l'information et aux services.
En Juin 2001, la police de Lucknow, vraisemblablement renseignée par un informateur, a fait des descentes dans les locaux de deux ONG travaillant à la prévention du VIH/SIDA, la Naz Foundation International (NFI) et la Bharosa Trust. Quatre membres du personnel ont été emprisonnés pendant 47 jours dans des conditions déplorables, accusés de se livrer à un « racket sexuel » homosexuel. La police a déclaré « obscène » le matériel d'information sur le VIH/SIDA saisi dans les locaux. Ils ont inculpé les hommes au titre de la loi anti-sodomie, pour conspiration criminelle, pour complicité de crime, et pour vente de matériel obscène. Après les condamnations internationales de la détention des « quatre de Lucknow » les charges ont finalement été abandonnées.
En 2002, un rapport de Human Rights Watch, intitulé Epidemic of Abuse , démontrait comment les loi anti-sodomie indiennes étaient utilisées pour perturber les efforts de prévention du VIH/SIDA, pour harceler les travailleurEs du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, et les autres groupes à risque face à la maladie. La section 377 du Code Pénal indien, intitulé « Des délits contre-nature » punit « les relations charnelles contraires à l'ordre de la nature » d'une peine pouvant atteindre 10 ans d'emprisonnement.
Une récusation sur la constitutionalité de la section 377 a été déposée devant la Haute Cour de Delhi en 2001 par la Naz Foundation India, demandant à la court d'affirmer que la loi ne devrait plus s'appliquer aux adultes consentants. En réponse, le gouvernement de l'époque a déclaré que « le but de la section 377 du Code Pénal est de garantir un environnement sain dans la société en criminalisant les activités sexuelles contre nature ». L'affaire s'est terminée de manière indécise, et le litige est toujours en cours.
« La section 377 s'oppose au droit élémentaire à la vie privée » affirme Scott Long. « Cette affaire montre comment elle est utilisée contre la liberté d'expression et contre le droit à se rassembler dans les lieux publics. Elle jette un voile sur les efforts en matière de santé publique. »
Human Rights Watch rappelle que la constitution indienne garantit le droit à l'égalité, la liberté d'expression et d'assemblée, et le droit à la liberté individuelle. Le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, dont l'Inde fait partie depuis 1979, garantit le droit à ne pas être victime de discrimination. Dans l'affaire Toonen contre Australie en 1994, la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies a ainsi affirmé que les protections contre les discriminations concernant tous les droits humains devaient inclure l'orientation sexuelle. SI LGBT

 

 

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Irak

Irak : des milices organisent un nettoyage sexuel
Le leader en exil d'un groupe de défense des droits LGBT en Irak a annoncé que les milices à l'origine de centaines de meurtres de gay et lesbiennes commis dans le pays avaient été condamnées par le gouvernement irakien.
Ces informations ont été données lors d'une conférence internationale sur l'homophobie à Londres le week-end dernier. Le militant LGBT en exil a précisé que la coalition américano-britannique qui soutient le gouvernement officiel faisait également son possible pour faire cesser les meurtres d'homosexuels dans le pays.
Les exécutions de gays et lesbiennes sont le fait de milices liées aux partis qui dominent le gouvernement de Bagdad. Elles concernent essentiellement la population homosexuelle de la capitale. Des escadrons ratissent Bagdad notamment, enlèvent et font disparaître des centaines d'homosexuels des deux sexes selon le témoignage du porte-parole pour le Moyen-Orient de l'organisation OutRage, Ali Hili. "Les personnes LGBT en Irak sont quotidiennement à la merci d'exécution" a-t-il expliqué. "Des membres de ces milices ont même infiltré la police irakienne et abuse de leur position d'autorité pour traquer et éliminer les homosexuels d'Irak", ajoute-t-il soutenant que cette situation n'est possible qu'avec la collusion des principaux ministres du gouvernement en place. "Ce qui se passe en Irak est un des "nettoyages sexuels "les plus organisés et les plus systématiques de l'histoire du monde", estime Ali Hili.
Les estimations sur le nombre de personnes disparues ou exécutées se comptent par centaines. Cinq membres du groupe de défense des droits LGBT d'Ali Hili ont été enlevés en novembre dernier et douze militants de l'organisation "Rainbow for Life", un autre groupe LGBT ont également disparu et sont présumés morts.
La conférence de Londres a également pointé la responsabilité de la coalition américano-britannique dans cette situation puisqu'elle refuse d'admettre les gays irakiens comme réfugiés. E-llico Mis en ligne le 20/02/07


L'ONU condamne officiellement les nombreux crimes d'homosexuels
Les Nations unies reconnaissent pour la première fois à un niveau international les crimes perpétrés contre les homosexuels en Irak, depuis le début de la guerre civile. Dans un rapport publié mardi 16 janvier, les critiques portées contre l'inaction du gouvernement irakien sont à peine voilées: «Le haut niveau d'insécurité des homosexuels en Irak est encouragé par un sentiment permanent d'impunité, est-il écrit. Les groupes islamiques armés et les milices sont connues pour être particulièrement hostiles aux homosexuels et pour lancer fréquemment et ouvertement des opérations de répression à leur encontre.» Le mot «ouvertement» est clairement adressé au gouvernement irakien dont le silence encourage les milices proches et parfois dépendantes de son pouvoir à mener ces rafles, dont quelques-unes seulement sont connues de la communauté internationale. Le même jour, les autorités du pays ont réagi, qualifiant le rapport de «superficiel» et l'accusant d'aborder des sujets restés tabous dans la société irakienne. «Ici en Irak, nous ne pouvons accepter l'information contenue dans ce rapport , a tenté d'expliquer Ali al-Dabbagh, le porte-parole du gouvernement. Par exemple, le rapport parle du phénomène de l'homosexualité et donne des droits [aux homosexuels] . Des positions pareilles ne sont pas supportables pour la société irakienne. C'est rejeté. [Les Nations unies] doivent respecter les valeurs et les traditions, ici en Irak.» Selon Ali al-Dabbagh, le gouvernement fait de son mieux pour garantir le respect des droits de l'être humain dans le pays «en dépit de la crise difficile traversée par l'Irak»…Têtu 23 01 07

Dix gays sommairement exécutés au mois de novembre
D'après des informations obtenues auprès de l'association irakienne en exil à Londres Iraqi LGBT, 10 homosexuels ont été enlevés dernièrement en Irak. Ali Hili, qui est à la tête du réseau d'activistes gay, a révélé avoir assisté par téléphone à l'enlèvement par la police irakienne de cinq membres de son groupe le 9 novembre dernier, alors qu'ils se réunissaient secrètement dans un lieu neutre à Bagdad. «Il y a eu soudainement beaucoup de bruit, puis la communication a été coupée», raconte-t-il. Quelques jours plus tard, un autre gay âgé de 35 ans était kidnappé à Sadr City. Puis la police a arrêté quatre employés d'une échoppe de barbier, où de nombreux gays de la capitale se donnaient rendez-vous. Depuis, aucun des 10 hommes n'a donné signe de vie et Ali Hili n'a aucun espoir de les revoir un jour. Selon lui, ils ont été exécutés, tout comme deux lesbiennes et le jeune prostitué qu'elles avaient recueilli au mois de juin dernier. «Les escadrons de la mort ciblent les homosexuels pour les exécuter hors du cadre judiciaire, analyse-t-il. Cela fait partie de leur campagne de purification morale en vue de la création d'un État fondamentaliste sur la lignée dictatoriale de l'Iran.» Deux milices seraient responsables de la majorité des enlèvements. Celle-ci sont présentées par Iraqi LGBT comme les branches armées d'une partie du gouvernement. La première, Badr, est la milice du conseil suprême pour la révolution islamique en Irak. La seconde, Mahdi, est dirigée par Muqtada Al-Sadr lui-même, chef de file des chiites les plus radicaux. Têtu 04 12 06

Le ministère de l'Intérieur participerait à la chasse aux gays
À ce jour, le gouvernement irakien n'a pas réagi à la fatwa lancée - puis retirée - par l'ayatollah Ali Al-Sistani contre les homosexuels. Mais selon une enquête du journaliste américain Doug Ireland, publiée sur son blog , il semble désormais clair que le ministère irakien de l'Intérieur est aujourd'hui infiltré par la branche armée du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, le groupe politique chiite le plus important du pays, qui applique à la lettre les bonnes paroles de l'ayatollah. Selon plusieurs militants irakiens basés à Londres et qui travaillent en contact avec des homosexuels sur place, la chasse aux gays s'est accélérée ces deux derniers mois. «Rien que le mois dernier, explique par exemple Ali Hili, président du groupe d'activistes Iraqi LGBT , basé en Angleterre, il y a eu trois raids du ministère de l'Intérieur dans deux lieux sûrs pour nous, à Basra et Najak. Ils savaient qui ils recherchaient et plusieurs personnes ont été tuées.» À l'heure où l'administration américaine donne une autonomie toujours plus grande au gouvernement irakien, il serait peut-être temps de reconnaître que se profile en Irak une gestion islamique de la société aussi répressive que celle qui lui sert de modèle en Iran. Têtu 25 10 06

Amnesty International est vivement préoccupée par le nombre croissant de civils tués, dont certains sont victimes de discrimination
Amnesty International s'alarme de ce que des civils continuent d'être tués en Irak et de ce que les autorités irakiennes ne parviennent pas à mettre fin à ces homicides et à déférer à la justice les meurtriers. Au cours des derniers mois, des centaines de personnes auraient été tuées chaque semaine par des attentats suicides et des explosions et dans un climat d'intolérance croissante à Bagdad et dans d'autres villes et villages.
Selon un rapport récent des Nations unies, 5818 civils ont été tués et au moins 5762, blessés en mai et juin 2006. Aujourd'hui, jeudi 10 août, 35 personnes auraient été tuées dans un attentat suicide dans la ville méridionale de Najaf. De plus, de très nombreuses personnes, pour la plupart des hommes et des jeunes hommes, ont été enlevées et assassinées ; souvent, ils ont eu les mains liées et ont été torturés avant d'être tués.
Les homicides se poursuivent en dépit d'une vaste opération impliquant des milliers de soldats irakiens et du déploiement récent de près de 4 000 soldats américains à Bagdad. Amnesty International a condamné à maintes reprises les homicides délibérés de civils par les groupes armés opposés au gouvernement irakien et à la présence de forces étrangères. De tels homicides et les autres atteintes aux droits humains perpétrées par les groupes armés représentent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
Discrimination
De nombreux civils semblent avoir été pris pour cibles sur des critères religieux, en raison de leur appartenance à la communauté chiite ou sunnite par exemple ou parce qu'ils étaient chrétiens ou mandéens. Cependant, d'autres personnes semblent avoir été tuées en raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur origine nationale ; tel a été le cas de femmes, de réfugiés palestiniens résidant depuis longtemps en Irak, d'hommes homosexuels ou présumés comme tels.
Selon plusieurs informations diffusées dans les médias, des individus soupçonnés d'être homosexuels ont été pris pour cibles, agressés et dans certains cas tués en raison de ce que leurs agresseurs considéraient comme un «comportement immoral» . Parmi les auteurs de ces violences figurent des miliciens et des membres des forces de sécurité irakiennes, appartenant par exemple à la Brigade des Loups, unité spéciale de la police qui dépend du ministère de l'Intérieur et a été accusée d'autres violences, en particulier d'avoir arrêté et torturé des résidents palestinien de Bagdad.
Amnesty International demande au gouvernement irakien de prendre des mesures concrètes pour que des enquêtes exhaustives, impartiales et indépendantes soient menées sans délai sur ces homicides, et de faire en sorte que les auteurs présumés de ces agissements soient identifiés et déférés à la justice. L'organisation appelle également l'ensemble des dirigeants politiques, religieux et communautaires en Irak à condamner tous les homicides de civils, quels que soient leur sexe, la couleur de leur peau, leur origine ethnique, leur religion, leurs opinions politiques, leur orientation sexuelle ou leur genre, et à demander à leurs sympathisants de s'abstenir de commettre de tels homicides et de respecter sans discrimination les droits de tous les Irakiens.
du site SI-lgbt

Un adolescent Irakien, certainement gay, a été assassiné
Ahmed Khalil, un prostitué irakien de 14 ans, aurait été abattu, selon le groupe gay OutRage!, par des musulmans fondamentalistes travaillant pour la police du pays. Des témoins oculaires contactés indirectement par l'organisation de Peter Tatchell racontent que l'adolescent, qui se prostituait en raison de sa grande pauvreté, a été assassiné à Bagdad au début du mois d'avril par quatre policiers en uniforme. Un voisin aurait vu les policiers traîner Ahmed hors de chez lui avant de lui tirer dessus à bout portant. Selon un communiqué d'OutRage! publié le jeudi 4 mai, Ahmed était bien connu dans le voisinage pour ses rapports avec les hommes. Ainsi, quelques jours avant son assassinat, des policiers l'auraient accusé de «corrompre » le quartier. Les Shias fondamentalistes des Brigades Badr sont largement soupçonnés d'avoir noyauté la police irakienne, et des gays irakiens interviewés par Têtu ont raconté qu'ils vivent dans la peur continuelle des représailles. 10 05 06

Le grand ayatollah Ali Al-Sistani lance une fatwa contre les homosexuels

Le grand ayatollah Ali Al-Sistani, le chef spirituel des chiites en Irak a lancé une fatwa envers les gays et les lesbiennes. Sur son site internet , il appelle en effet à tuer les homosexuels, «de la pire manière qu'il soit». Selon Ali Hili, un exilé iraquien qui est membre d'Outrage!, le mouvement activiste britannique, explique ainsi que dans son site internet, à la lettre L, sous l'item Lewat , qui signifie sodomie, Ali Al-Sistani livre son jugement sur la sodomie et le lesbianisme: « Interdit. Doit être puni, en fait, tué. Les personnes engagées [dans de telles pratiques] doivent être tuées, de la pire, la pure sévère manière qu'il  soit».
«Nous tenons Sistani personnellement responsable des meurtres de gays, lesbiennes, bi et transgenre iraniens. Nous avons reçu depuis l'Iraq des informations de contacts du milieu gay qui suggère que les attaques, les menaces, les intimidations et les violences homophobes de la part des fondamentalistes proches de Sistani se sont intensifiées», explique Ali Hili. L'ayatollah Ali Al-Sistani est le leader spirituel des musulmans chiites en Iraq. Il est également le leader du principal mouvement fondamentaliste en Irak, le conseil suprême pour la révolution islamique en Iraq (SCIRI).

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Japon

Kanako Otsuji, la première candidate homo au Sénat célèbre publiquement son mariage


Jeune femme politique de 33 ans, Kanako Otsuiji vient d'officialiser sa candidature aux élections sénatoriales de juillet prochain. Il s'agit de la première candidature d'une personnalité ouvertement homosexuelle à la principale chambre législative du pays. Après avoir déjà été élue plus jeune maire adjointe de la ville d'Osaka, Kanato avait fait son coming-out en 2005 à travers un livre intitulé Coming-out: un voyage pour la vérité . Depuis, elle se bat notamment pour la reconnaissance des couples de même sexe. Aujourd'hui, elle célèbre son union avec son amie dans l'un des plus grands parcs de la ville de Nagoya. Elle souhaite ainsi que cet événement puisse être ouvert et accessible à tous ceux qui le souhaitent. Elle a déclaré «espérer donner, de cette manière, du courage à un maximum d'homosexuels par cet acte public et symbolique». Ajoutant également qu'elle «souhaite faire évoluer les mentalités notamment à propos du mariage gay». Têtu 04 06 07

En avril 2007, il y aura une élection du maire de SHIBUYA, la cité centrale
de TOKYO.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Shibuya
A SHIBUYA, TOKYO GAY PRIDE est organisé chaque année. En plus, de nombreux homosexuels habitent dans cette ville. Donc, SHIBUYA est une cité importante pour LGBT japonais.
Les associations de LGBT commencent une campagne pour le GAY-FRIENDLY maire soit élu. 4 personnes poseront ses candidatures à SHIBUYA. Parmi 4 candidatures, juste un candidat promet la défense des droits de LGBT publiquement dans son programme et il fait une promesse que l'administration municipale de SHIBUYA prêtera son concours à TOKYO GAY PRIDE et il marchera avec les participants à GAY PRIDE. En plus, il est pour le mariage des couples de personnes de même sexe et l'adoption pour les couples de même sexe.
Ce candidat qui a 53 ans s'appelle M. KAÏRAKUTEÏ Black. Il est un RAKUGOKA, un conteur traditionnel japonais. Il est indépendant et écologiste.
Aujourd'hui, nous rassemblons les messages de soutiens des LGBT du monde entier. Nous voudrions que cette campagne devienne un mouvement que nous créerons avec LGBT du monde entier.

Une femme politique lesbienne candidate au Sénat
C'est le 11 mars que Kanako Otsuji, unique femme politiques japonaise ouvertement lesbienne, annoncera sa candidature au Sénat de Tokyo pour les élections de 2007.
La candidate combattra sous les couleurs du Parti Démocrate (deuxième parti politique du Japon). Kanako Otsuji a 30 ans. Elle est actuellement conseillère régionale d'Osaka. "Elle a fait publiquement état de son homosexualité en 2005. La nouvelle a été perçue comme choquante au Japon où, jusqu'ici, aucune personnalité politique n'avait alors déclaré son homosexualité." rappelle le journaliste japonais Kenji Oikawa, spécialiste de la scène LGBT nippone. E-llico Mis en ligne le 27/02/07

Le maire d'Osaka donne sa bénédiction aux unions homosexuelles
Les couples gay et lesbiens d'Osaka vont être conviés à l'Hôtel de ville pour participer à une cérémonie célébrant leur union qui s'apparentera à une cérémonie de mariage. Outre la bénédiction du maire, les couples recevront de la mairie des faire-part officiels aux armes de la ville pour fêter l'événement. Même si cela reste symbolique, il s'agit d'un geste important voulu par le maire pour montrer la culture d'ouverture et de tolérance de sa ville gay-friendly. Ainsi, chaque mois, 10 couples pourront se marier virtuellement à la mairie. Cela concernera notamment les couples de même sexe mais également l'ensemble des couples qui ne peuvent pas légalement se marier au pays du soleil levant. Cette opération s'inscrit dans un plan plus large qui prévoit 14 autres projets culturels et sociaux pour donner à Osaka une image jeune et attractive. Têtu 06 11 06

 

 

 

 

«Gravitation», un manga gay adapté à la télévision
En cours de diffusion au japon, la BD manga gay Gravitation a été adaptée pour être diffusé à la télévision japonaise à une heure de grande écoute. Écrit par Maki Murakami, Gravitation raconte la romance, dans un monde irréel, de Shuichi, jeune rock star, personnage naïf et ouvert, avec Eiri, garçon plus âgé, taciturne et quelque peu traumatisé par son passé. Sur un rythme alternant l'humour et la tragédie, la version télé du manga adopte un style très soap-opéra. Contrairement à la version papier, l'homosexualité entre les deux héros, quoi que très clairement suggérée, n'apparaît pas de façon assumée dans le dessin animé. Les scènes un peu osées de la BD n'ont pas été adaptées mais remplacées par des sous-titres évocateurs. Autre clin d'œil, le slogan de Gravitation , «L'amour: Une force tout simplement indéniable», est largement inspiré par celui de Brokeback Mountain («L'amour, une force de la nature»). Curieusement, cette première adaptation télé d'un manga gay a particulièrement bien fonctionné auprès des jeunes filles japonaises, pourtant traditionnellement plus attirées vers les Shojo, des histoires à l'eau de rose platonique qui mettent en scène des jeunes filles hétéros, graphiquement proches des manga. La première saison, actuellement diffusée, compte 13 épisodes, tirés des quatre premiers volumes de la BD qui en contient 30. La deuxième saison est en cours de réalisation. Têtu 02 10 06

3000 personnes à la Tokyo Pride
Le 12 août s'est tenue la Gay Pride de Tokyo. La marche a duré deux heures et 3000 personnes y ont participé.
Cette année, un député japonais du Parti Social Démocrate a participé à la Gay Pride , ce qui constitue une première pour ce pays très timide sur le plan de la défense des droits homosexuels.
Mis en ligne le 14/08/06

 

 

 

Malaisie

 

Ordination d'un pasteur gay
À l'âge de 37 ans, Ou Yang Wen Feng vient d'être ordonné pasteur par la Metropolitan Community Church, Église chrétienne œcuménique, gay friendly et basée à New York. Il devient ainsi le premier pasteur de cette église en Malaisie. Après avoir étudié aux États-Unis, Ou Yang est rentré en Malaisie au milieu des années 90. Il est ensuite devenu éditorialiste dans la presse écrite. Il avait fait son coming-out l'an dernier, à l'occasion de l'un des ses articles. Ce coming-out est d'autant plus courageux qu'en Malaisie, l'homosexualité est passible d'une peine de 20 ans de prison. Le nouveau pasteur n'a pas caché sa joie en déclarant: « À l'âge de 17 ans, je prêchais déjà dans les églises. C'est un rêve qui se réalise avec mon ordination. » La MCC n'a pas encore indiqué ou il allait siéger, mais ce sera probablement a Kuala Lumpur. Son groupe de prière devrait être en Malaisie. Tëtu 06 06 07

L'ancien Premier ministre Mahathir réaffirme son homophobie
«
La Malaisie est officiellement un pays islamique. Je suis convaincu que notre pays ne peut pas être gouverné par un homosexuel», vient de déclarer de nouveau l'ancien Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, retiré du pouvoir en 2004 après 22 ans d'un règne très autoritaire et sans partage. Cette déclaration officielle fait suite au différend qui l'oppose depuis plus de 10 ans à un ancien député, Datuk Seri Anwar Ibrahim, que Mahathir Mohamad avait fait renvoyé puis poursuivi en justice en 1998. Anwar Ibrahim avait alors été condamné à 15 ans de prison pour «acte de sodomie» , avant d'être remis en liberté 6 ans plus tard, en 2004, après un procès en appel . Il a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés et dénoncé un procès purement politique. Anwar Ibrahim était en effet l'un des figures clé de l'opposition malaise. Depuis un an, Anwar Ibrahim a porté plainte contre Mahathir Mohamad pour diffamation après un discours de ce dernier devant la commission des droits de l'homme de Malaisie. L'ancien Premier ministre avait qualifié Anwar de «pervers agissant contre l'islam» ajoutant qu'il avait des tendances criminelles et qu'il était dangereux pour la société malaise. La Haute Cour de Malaisie se prononcera le 7 mars prochain sur cette plainte. Têtu 17 01 07

Des travestis demandent leurs propres toilettes
Des travestis du nord de la Malaisie demandent de disposer de leurs propres toilettes, se disant gênés d'avoir à choisir entre celles des hommes et des femmes.
"La plupart des travestis essaient de ne pas utiliser les toilettes publiques, à moins d'une urgence", explique un responsable de l'Etat du Perak au quotidien The Star. Les travestis se plaignent de ne pas avoir suffisamment d'intimité, a-t-il expliqué.
Le Perak fait partie des Etats parmi les plus conservateurs de ce pays à majorité musulmane. La Malaisie interdit l'homosexualité, mais les travestis y vivent et travaillent ouvertement.
Mis en ligne le 10/04/06 e-llico

 

 

 

Pakistan

La Cour suprême annule la condamnation d'un transsexuel marié
La Cour suprême du Pakistan a ordonné hier, jeudi 28 juin, la libération de Shumail Raj et Shahzina Tariq, condamnés par le tribunal de Lahore à trois ans de prison, pour avoir dissimulé «l'identité féminine» de Shumail Raj, le marié, lors de leur union . Le couple avait fait appel de sa condamnation devant la plus haute autorité judiciaire du Pakistan. Cette dernière a donc choisi de casser la décision de justice: elle reconnaît l'identité masculine de Shumail Raj. Le tribunal local a pourtant confirmé l'annulation du mariage entre la jeune femme et le transsexuel. Shumail avait pris pour épouse Shahzina l'année dernière, sans dire aux autorités qu'il avait été une femme. Suite à une plainte de la famille de la mariée, le tribunal avait considéré que le jeune homme n'avait pas achevé sa transformation et qu'un mariage lesbien avait été célébré en toute illégalité. Têtu 02 07 07

Un talk-show animé par un travesti brise les tabous sur la sexualité
Dans un pays fortement traditionaliste et marqué par l'islamisme, le talk-show hebdomadaire animé par Begum Nawazish Ali est un espace de liberté sans équivalent. Ali, 28 ans, animateur ouvertement bisexuel, présente cette émission habillé en femme. Les invités, stars du sport ou du cinéma et certains hommes politiques, viennent y aborder des sujets traditionnellement tabous en parlant de leur vie sexuelle, leurs relations extraconjugales, l'homosexualité ou bien encore l'extrémisme religieux. De plus en plus populaire, l'émission, intitulée «Avec Begum Nawazish Ali», déclenche maintenant de violentes critiques de la part du gouvernement, très conservateur, et des mollahs qui dénoncent «l'indécence» de l'émission et son langage «suggestif  et vulgaire». «Partout ou je passe, je ne reçois que de l'amour de la part de mon public, a répliqué Begum Nawazish Ali. Il faut en finir avec cette hypocrisie autour du sexe, le Pakistan se doit maintenant de vraiment entrer dans le XXIe siècle.» Têtu 23 01 07

Menaces de mort après un mariage gay
Selon des informations rapportées par un quotidien basé à Peshawar, confirmées par un responsable local, ancien ministre fédéral, un réfugié afghan de 42 ans est tombé amoureux d'un jeune pakistanais de 16 ans originaire d'un village frontalier de l'Afghanistan et a souhaité l'épouser.
Les parents de l'adolescent, des villageois pauvres, ont accepté une dot de 40.000 roupies (570 euros) en contrepartie du mariage de leur fils. Une cérémonie typique des mariages tribaux a été organisée.
Mais une assemblée tribale s'est organisée et a ordonné aux mariés de quitter immédiatement la région où ils risquaient la mort pour avoir "brisé toutes les valeurs et les morales religieuses et ethniques".
Mis en ligne le 06/10/05 e-llico


 

 

Palestine

Le colloque des lesbiennes palestiniennes a finalement eu lieu
Aswat, association de lesbiennes palestiniennes en Israël, a tenu le 28 mars à Haifa une journée d'études intitulée Home and Exile (Maison et exil). Elle se déroulait à l'occasion de son cinquième anniversaire et ceci malgré de violentes réactions de la part des dirigeants islamiques . «Il s'agit d'un grand succès pour les lesbiennes, qui leur donne l'occasion de s'exprimer, a déclaré Rauda Morcos, cofondatrice de l'association, au quotidien Maariv. C'est un aboutissement pour nous en tant qu'arabes et palestiniennes car cela exprime notre liberté de choisir et notre existence.» Pendant ce temps, quelques dizaines de femmes, accompagnée du parlementaire arabe Abas Zakhur, manifestaient devant le bâtiment où le colloque avait lieu, avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire par exemple «Lesbienne = la destruction de la famille et de la société» . «Nous sommes ici pour exprimer notre dégoût de ce phénomène qui est une honte pour les femmes en général et pour les femmes arabes-palestiniennes en particulier», a expliqué une manifestante à Maariv. Têtu 30 03 07

 

 

 

Philippines

Première candidature aux élections d'un représentant du parti gay
Danton Remoto, président de l'association gay Ang Ladlad , a finalement reçu une réponse partiellement favorable à sa demande de transformer son association en parti politique officiel en tant que parti gay. L'association a obtenu les autorisations pour participer aux élections sénatoriales mais ne peut prendre part aux législatives, pourtant plus importantes aux Philippines. Danton Remoto sera lui-même le premier candidat de son parti gay aux élections de mai prochain. «Bien que nous ne puissions pas encore participer aux élections législatives, nous nous lançons dès maintenant à la conquête du Sénat afin de ne pas décevoir les millions de sympathisants qui nous ont manifesté leur soutien et qui attendent que nous les représentions, a-t-il déclaré. Nous continuons à nous battre pour que notre association puisse être un parti politique à part entière, le vote gay ne doit pas être un vote inférieur aux autres.» Têtu 20 02 07

Outing de l'une des stars les plus populaires du pays


Sam Milby, philippino-américain, est revenu au pays en 2003 après avoir tenté sa chance aux États-Unis. En deux ans, sa carrière fulgurante lui a permis de devenir l'une des plus grandes stars du cinéma et de la chanson aux Philippines, et de s'imposer comme playboy. Mais au cours d'un talk-show radio populaire intitulé «Question Interdite», plusieurs autres stars du cinéma et de la chanson l'ont désigné en répondant à la question «Quelle est la principale star du pays qui est dans le placard?» Sam Milby a donné une interview pour répondre à ces outings. Il a ainsi critiqué ses confrères en mettant leurs déclarations sur le compte de la jalousie. Il a néanmoins gardé un certain détachement par rapport à eux: « S'ils veulent penser cela, c'est leur problème. Moi je n'ai rien à prouver à personne.» Interrogé sur son orientation sexuelle, Sam Milby a entretenu le mystère: «Je sais ce que je suis et je sais ce que je ne suis pas.» Têtu 24 01 07

Le maire de Marawi interdit l'homosexualité visible
Le maire de la ville philippine de Marawi, Omar Ali, vient d'interdire, au nom de l'islam, toute démonstration ouverte d'homosexualité, ainsi que les jeux d'argent et l'alcool, rapporte le site homo asiatique Dragon Castle . La décision a provoqué l'ire des gays et des militants des droits civiques. « L'idée de l'homosexualité comme forme de perversion de l'ordre naturel de la création est fausse , estime Samer Sandukan, de l'association ProGay. Nous condamnons les gens qui assurent énergiquement que l'homosexualité est un péché mortel. C'est injuste et infondé de dire que les gays et les lesbiennes créent ou participent à la violence dans la société. Le genre n'est certainement pas une force motrice de violence. Tout comme les hétérosexuels, les homosexuels peuvent être une source de chaos, mais dans la plupart des cas, [ils sont] victimes du désordre social .» Le militant souligne que l'injustice sociale, dont la discrimination sexuelle fait partie, peut pousser à la violence et dénonce le système patriarcal du pays qui met les homos « dans une boîte avec des droits et un rôle dans la construction de la société très limités ». En conclusion, Samer Sandukan compare ces mesures à l'Holocauste et s'interroge: les pécheurs sont-ils ceux qui tuent (« l'hétérosexuel Hitler et ses collaborateurs ») ou les « milliers de gays (…) tués durant le règne d'Hitler en Allemagne »? Têtu 27 04 06

 

 

 

Singapour

Les ONG lancent une pétition pour demander l'abrogation des lois réprimant l'homosexualité
S'inspirant de ce qui s'est passé récemment en Inde et à Hong Kong, les principales ONG de Singapour ont lancé une pétition à l'échelle nationale pour demander l'abrogation de l'article 377a qui pénalise l'homosexualité. Hérité de 1871, époque à laquelle l'île était colonisée par le Royaume-Uni, l'art 377a criminalise toute relation charnelle en dehors de la pénétration vaginale. Un amendement récent a modifié cet article en tolérant les relations sexuelles orales ou anales mais uniquement pour les couples hétérosexuels. L'homosexualité reste ainsi toujours passible d'une peine de deux ans d'emprisonnement. Les principales ONG de l'île, à la tête desquelles se trouve l'association gay People Like Us, ont publié dans la presse et sur leurs sites Internet une pétition et ont appelé la population à la signer. Reconnaissant que le gouvernement n'applique plus cette législation pour condamner les homosexuels, le texte rappelle que cette loi demeure une menace permanente et inacceptable pour tous les membres de la communauté homo et ajoute notamment que «la loi participe également à favoriser et justifier le climat d'homophobie dans le pays et certaines des discriminations dont sont toujours victimes les homosexuels» . Têtu 20 12 06

Le gouvernement dépénalise les lois dites antigay, mais seulement pour les hétérosexuels
Avoir des relations sexuelles anales ou orales ne sera bientôt plus considéré comme criminel à Singapour… mais uniquement pour les hétérosexuels. Ces actes sont en effet condamnables au titre de l'article 377A, un archaïsme qui date de l'époque où l'île était colonisée par l'Angleterre. Le ministère de l'Intérieur a annoncé l'abrogation de cette législation dans les prochaines semaines. Il a, dans le même temps, déclaré qu'il n'était pas question d'abroger la partie de cette loi qui prévoie une peine de prison à vie pour les «actes contre nature» dans lesquels est englobée l'homosexualité, au même titre que la zoophilie ou la pédophilie. Même si cette peine perpétuelle n'est jamais appliquée dans les faits, elle reste une menace pour les gays. Le ministère de l'Intérieur a justifié sa position envers les homosexuels dans une note explicative diffusée sur son site Internet: «La loi sur les pratiques sexuelles se doit de suivre le niveau de tolérance de la population et ce que la société juge acceptable. […] La population singapourienne dans sa grande majorité a horreur de l'homosexualité qu'elle juge comme déviante, c'est pour cela que les actes homosexuels doivent rester punissables.» Les associations LGBT et des droits de l'être humain ont protesté contre cette discrimination, sans succès, principalement en raison de l'influence dont jouit toujours l'Église protestante à Singapour. Têtu 23 11 06

Une amende pour une chaîne de télé qui a diffusé des scènes lesbiennes
La chaîne du câble Starhub Cable Vision vient d'être rappelée à l'ordre et de se voir infligée une amende de 10.000 dollars singapouriens (5.100 euros) par l'Autorité de développement audiovisuel, équivalent local du CSA, après la diffusion d'un épisode de «Cheaters». Programme de télé-réalité américain, «Cheaters» met en scène un couple dont l'un des deux membres, sous l'œil des caméras, fait suivre son partenaire pour prouver qu'il ou elle le trompe. L'épisode incriminé montre un homme dont la femme est bisexuelle et qui a, à l'insu de son mari, des aventures SM avec d'autres femmes. Deux scènes ont fait scandale. La première montre deux femmes que l'on devine nues dans un lit, l'autre représentente une scène de bondage avec trois femmes. Les images ont été pixélisées et le téléspectateur devine la scène plus qu'il ne la voit réellement. «Les scènes incriminées sont trop suggestives d'un point de vue sexuel et heurtent le bon goût et la décence», explique l'organisme de régulation dans un communiqué, ajoutant que «cet épisode est contraire à la loi audiovisuelle qui interdit de promouvoir et de mettre en valeur le style de vie gay ou lesbien». L'homosexualité reste toujours illégale à Singapour et passible de la prison à vie, même si cette peine, dans les faits, n'est jamais appliquée. StarHub Cable a présenté des excuses publiques pour la diffusion de cet épisode de «Cheaters», s'étonnant tout de même que ce même épisode ait pu être diffusé en Chine, en Inde et en Indonésie sans aucun problème. Têtu 31 10 06

 

 

 

 

Taiwan : La République Arc en ciel

 

Taïwan : gay pride pour le mariage gay
Des centaines de gays, lesbiennes et transsexuels ont défilé dans les rues de Taïpei ce week-end pour affirmer leur visibilité et réclamer le droit au mariage.

La marche a été le point culminant de deux semaines de mobilisation autour des questions LGBT dans la capitale de Taïwan. Cette gay pride n'était pas la première du pays, mais elle a été la première à recevoir le soutien de la municipalité de Taïpei qui n'a pas hésité à faire flotter le drapeau sur l'hôtel de ville pour l'occasion.
Le président de Taïwan a demandé au Parlement de travailler à la rédaction d'une loi qui légaliserait le mariage gay. Si cette mesure aboutissait, elle ferait de Taïwan le premier pays d'Asie autorisant les unions homosexuelles. E-llico Mis en ligne le 02/10/06

Le drapeau arc-en-ciel va être hissé sur l'hôtel de ville de Taipei
À l'occasion de l'organisation de la septième édition des Journées du mouvement pour les droits civils LGBT qui débutent le 17 septembre prochain, le drapeau arc-en-ciel va être hissé sur la mairie de Taipei, lors de la cérémonie d'ouverture de cette manifestation. Organisé au sein du département des affaires civiles de la mairie, ce sera la premier événement homo sponsorisé par un organisme officiel à Taïwan.  Au cours d'une conférence de presse, l'un des principaux responsables de la mairie a déclaré que l'objectif est de lutter contre les discriminations en cassant les stéréotypes propagés sur les homosexuels. La mairie à néanmoins dû faire face à de vives critiques, notamment de la part de mouvements religieux à la tête desquels on a pu retrouver les associations chrétiennes. Ces critiques, en plus de l'habituelle rhétorique religieuse contre le mariage des couples du même sexe, se sont principalement focalisées autour de cette cérémonie, hautement symbolique, avec le drapeau gay flottant sur la mairie. Ce qui sera, par ailleurs, une première en Asie. Dans un souci d'apaisement et d'ouverture, la mairie a invité ces associations religieuses à venir participer à des tables rondes lors de ces journées afin de discuter directement avec les représentants LGBT. Cette manifestation sera complétée par une exposition d'art LGBT dans le parc Huashan, puis par une gay pride, le 30 septembre prochain. Une cérémonie collective de mariages de couples gay et lesbiens sera organisée à la fin de la parade. Le mariage entre personnes du même sexe n'est pas encore autorisé à Taïwan mais le gouvernement souhaite être en pointe sur ce sujet en Asie et envisage de légiférer pour répondre à la principale revendication de la communauté LGBT dans l'île. Têtu 04 09 06

Un étudiant interné de force parce que gay?
Un étudiant gay de 22 ans a affirmé, lors d'une conférence de presse tenue lundi à Taipei, que son père et sa mère avaient drogué son café le 29 avril dernier, afin de l'interner de force à l'hôpital mémorial psychiatrique Shin Kong Wu Ho-Su. Ces faits sont rapportés par le journal Taiwan News . Su, qui va engager une action judiciaire contre ses parents et le centre hospitalier, a expliqué avoir été admis 56 jours pour «bipolarité» et «hallucinations» sans diagnostic complet. Les parents, qui ont refusé de parler aux médias, ainsi que l'établissement hospitalier incriminé, auraient agi ainsi parce qu'ils n'acceptent pas l'homosexualité du jeune homme. Selon ce dernier, ils avaient d'ailleurs approché l'hôpital Wang Fang peu après avoir découvert son orientation sexuelle, pour qu'il y suive un traitement. Sans succès: les docteurs ont estimé qu'il n'avait pas besoin de rester à l'hôpital. Su accuse ses parents d'avoir fait ingérence dans sa liberté et a coupé les ponts avec eux. Ils ont, pour leur part, demandé une suspension temporaire de sa scolarisation. Le jeune homme, à qui la mère aurait interdit l'accès de la maison familiale depuis la conférence de presse, espère que le ministère de l'Éducation lui viendra en aide. D'autant que le diagnostic de l'hôpital de Taipei et de l'hôpital national de l'université de Taïwan ont conclu qu'il était sain d'esprit. Huang Wei-cher, législateur du Parti démocratique progressif, a été interpellé par cette affaire et a souligné que «les docteurs professionnels ne devraient pas se laisser induire en erreur par des parents hystériques» lors de leur prise de décision concernant un internement, résume Taiwan News.Têtu 20 07 06

Les homos protégés par la loi sur les violences conjugales
La commission des lois taïwanaise a décidé que la nouvelle loi sur les violences conjugales devrait pouvoir s'appliquer aux couples du même sexe. La loi actuelle englobe dans les violences conjugales «les relations entre époux, conjoints, parents, membres de la famille, liés ou non par le sang» . Le ministre de l'Intérieur Lee Yi-yang a précisé que les homosexuels entraient dans la catégorie « membres de la famille ». Deux législateurs ont évoqué le film Brokeback Mountain, estimant qu'il avait influencé l'opinion publique de façon positive sur les problèmes auxquels sont confrontés les gays et les lesbiennes
Plusieurs groupes gay de Taiwan envisagent de créer un État pour les gays et les lesbiennes, appelée «Rainbow Republic» (République Arc en ciel) pour dénoncer la politique du gouvernement taiwanais. «La République Arc en ciel aura un parlement, un ministère des Affaires étrangers et une cour pour enregistrer les mariages de couples homos», a expliqué Chan Ming-Chou, directeur général de Taiwan Gay and Lesbian Human Rights Association. Chan Ming-Chou critique la passivité du gouvernement qui avait promis en 2001 de légaliser le mariage pour les couples du même sexe.
Têtu 3 janvier 06

 

 

 

Thaïlande

La chaîne Novotel accusée de transphobie
Suttirat Simsiriwong, employée transsexuelle d'une entreprise de cosmétiques française en Thaïlande, a été refoulée, samedi 23 juin, du club Novotel Concept CM2, attenant à un hôtel du groupe français Accor. «On m'a dit que la politique de l'hôtel était de refuser l'entrée aux "katoeys» , explique la jeune femme. Le terme désigne en Thaïlande les transsexuels, les travestis et les transgenres. En conséquence, l'association Bangkok Rainbow appelle au boycott de la marque Novotel et réclame des excuses écrites. Le manager de l'hôtel et du club dément toute politique discriminatoire de la part de la irection. Têtu 29 06 07

La protection des homos peut-être menacée par la nouvelle Constitution
Alors que la Thaïlande était jusqu'ici un modèle d'ouverture et de tolérance vis-à-vis de l'homosexualité en Asie, sa nouvelle constitution pourrait marquer un retour en arrière pour les LGBT. Ce nouveau texte, dont une première version vient d'être votée par l'Assemblée nationale sous l'impulsion de la junte militaire qui est au pouvoir depuis le coup d'État de septembre 2006 ) , exclut les homos, ainsi que les transsexuels, du chapitre de la protection des droits des citoyens contre les discriminations. À l'inverse de la Constitution actuellement en vigueur, qui protège les minorités sexuelles. Une version définitive de ce nouveau texte doit être présenté en seconde lecture au plus tard le 6 juillet à l'Assemblée, avant d'être soumise à un référendum le 29 août prochain. Si ce nouveau texte est adopté, il n'y aura plus aucune possibilité juridique pour les gays de se défendre en cas de discrimination liée à leur orientation sexuelle. Seuls 23 des 79 députés que compte l'Assemblée ont tenté, sans succès, d'intégrer une protection pour eux dans la nouvelle Constitution. L'un des députés de la junte militaire avait même déclaré que protéger les minorités sexuelles affaiblirait la société thaïlandaise. Têtu 23 06 07

Venus Flytrap, le premier «ladyboys band» thaïlandais
Quand le monde est las des boys-bands et des girls-bands, comment renouveler le genre? La filiale thaïlandaise de Sony BMG pense avoir trouvé le concept idéal avec le premier «ladyboys band» du pays. La major du disque a organisé un casting de plus de 200 transsexuelles pour recruter les cinq membres du groupe Venus Flytrap (du nom d'une plante carnivore), qui a fait sa première apparition publique en novembre 2006. Et le pays semble avoir réservé un bon accueil à ses katoeys («trans» en thaï), ce que l'une des chanteuses, Bobo alias Posh Venus (si, si) attribue à la nature tolérante des Thaïlandais, qui sont en majorité bouddhistes. «De toute façon, 50% des hommes thaïlandais sont gays!» plaisante-t-elle. Bobo est également la seule membre du groupe à ne pas être opérée. Malgré la grosse promotion organisée par Sony, le succès ne semble pas garanti: déjà en 2005, un groupe similaire avait fait une tentative en Corée du sud, avant de subir un échec commercial. Têtu 22 02 07

L'armée retire l'homosexualité de la liste des maladies mentales
L'armée thaïlandaise a retiré officiellement l'homosexualité et la transsexualité de sa liste des maladies mentales. Néanmoins, elle a réaffirmé qu'il n'était pas question que les gays puissent intégrer ses rangs. La nouvelle codification militaire consiste à classer les gays comme «souffrant» d'un problème d'identité sexuelle. Cette reclassification a fait suite à une plainte déposée par un transsexuel, Samart Meecharoen, contre l'armée pour discrimination. La mention «exempté pour maladie mentale permanente», apparaissant sur son certificat militaire, le définissait comme incapable et lui fermait ainsi la porte de nombreux autres métiers. Le porte-parole de l'armée a expliqué ce changement sémantique en déclarant: «Nous ne voulons pas faire de discrimination contre quiconque, nous cherchons juste à trouver la bonne expression pour indiquer que leur orientation sexuelle n'est pas compatible avec une présence dans les rangs de l'armée». L'armée a indiqué que chaque année, entre 2 et 5% des jeunes Thaïlandais sont exemptés de service militaire parce qu'ils se sont déclarés gay, travesti ou transsexuel. Têtu 20 12 06

Le festival gay «Nation VI» aura bien lieu malgré le coup d'État militaire
Depuis 2001 se déroule traditionnellement à Phuket l'un des plus importants événements gay asiatiques, «Nation VI», qui rassemble des dizaines de milliers d'homos venus de toute l'Asie. Cette année, en raison de l'instabilité politique en Thaïlande après le coup d'État du 19 septembre dernier qui a conduit à l'éviction de l'ancien Premier ministre Thaskin Shinawatra, sa tenue a semblé un temps compromise. Mais bonne nouvelle: les organisateurs viennent de confirmer que le festival aurait bien lieu du 20 au 22 octobre. Ils ont réussi à négocier avec les autorités militaires et le vice-gouverneur de Phuket, Worapot Ratthasima, et à obtenir toutes les garanties pour que cette sixième édition se déroule dans les meilleures conditions possibles. Avec ses événements musicaux (et notamment des DJs parmi les meilleurs de la planète), «Nation VI» est l'occasion de vivre trois jours de fête non-stop sur les dance-floors. Le DJ vedette de cette année sera le New-Yorkais Tony Moran. L'édition 2006 réserve une grande nouveauté: le lancement d'une manifestation baptisée «W@Nation» (Women Nation), véritable petite sœur de «Nation VI», conçue par et pour les lesbiennes.  Têtu 13 10 06

Un rassemblement gay, interdit à Singapour, se tient à Phuket
Un rassemblement international gay et de lesbien, interdit par les autorités de Singapour, doit débuter ce vendredi dans l'île thaïlandaise de Phuket. 2.000 personnes sont attendues pour ce festival gay de trois jours, selon les organisateurs.
Neuf manifestations sont prévues jusqu'à dimanche à Phuket. Ce rassemblement festif, qui a la portée d'un Gay Pride dans la région, s'achèvera par un défilé à Bangkok le 13 novembre.
Pour sa première édition à Phuket, dans le sud de la Thaïlande, le rassemblement organisé par le site web LGBT Fridae.com s'attend à attirer moins de monde que celui de l'an dernier qui se déroulait à Singapour (jusqu'à son interdiction) et qui avait réuni 8.000 personnes.

Les organisateurs ont salué l'attitude des responsables thaïlandais qui ont permis le transfert du rassemblement après l'interdiction décrétée par la police de Singapour qui a estimé que cette manifestation serait "contraire à l'intérêt public".
"La culture thaïlandaise est connue à travers le monde pour être tolérante", ce qui constitue "un modèle pour les autres sociétés asiatiques", selon les organisateurs.
Le festival gay de Phuket marque également le début de la haute saison touristique en Thaïlande où les industriels espèrent un rebond après dix mois difficiles, consécutifs au tsunami meurtrier du 26 décembre 2004.
Mis en ligne le 04/11/05 e-llico