Cameroun

Plus la personne homosexuelle donne des gages de bonne conduite, plus elle pense obtenir l'acceptation des autres. Cette homophobie aux allures libérales, tolérante et condescendante, pousse donc à multiplier les faux-semblants et mensonges honorables qui, même quand ils ne trompent personne, semblent les pré-requis pour une reconnaissance toujours précaire, dont les limites, bien vite atteintes, surprennent toujours ceux qui avaient cru naïvement à une « intégration » définitive. Louis Georges Tin

Dernière modification le 11 juin 07

38 articles, 3 illustrations, 2 liens documents, 4 liens sites

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Le pays le plus irrespectueux des Droits de l'Homme d'Afrique
qui essaie sur le dos de ses homos de s'affranchir des témoignages massifs de corruption de ses dirigeants
et des facilités qu'il offre aux pédophiles (témoignages sur France 2 en caméra cachée)

Mais notre ministère des affaires étrangères s'en moque totalement

Homophobie : un manque de culture

 

Un patron de presse condamné pour publication obscène
Le tribunal de première instance de Yaoundé a condamné, le 16 mai, le directeur de publication de l'hebdomadaire à scandales Le Démenti pour atteinte aux bonnes mœurs et publication obscène, annonce Cameroon Tribune . Ce quotidien gouvernemental rappelle que Georges Gilbert Baongla avait publié, dans ses éditions des 24, 29 et 30 mars, des «images dignes d'une revue pornographique» censées prouver l'homosexualité d'un ministre non identifié. D'après l'avocat du condamné, qui écope de six mois de prison avec sursis pendant trois ans et 500.000 FCFA d'amende (environ 750 euros), le président du tribunal a trouvé louable le combat du journaliste contre l'homosexualité. Il n'aurait cependant pas apprécié les moyens utilisés pour le faire. Me Joseph Kenmoe a interjeté appel du verdict. En attendant le paiement de l'amende, Georges Gilbert Baongla est détenu à la prison centrale de Kondengui. Têtu 29 05 07

Un tribunal libère un homosexuel après deux ans de prison sans procès
Un homosexuel a purgé deux ans de prison dans une prison camerounaise sans avoir fait l'objet d'un procès. Alexandre D. a été arrêté à l'âge de 22 ans pour "homosexualité". Son cas a été repéré par un procureur proche des organisations internationales de défense des droits LGBT. qui travaillait sur un autre de cas d'emprisonnement arbitraire en Afrique.
Le cas de ce jeune homme a été relaté auprès de l'International Gay & Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC) à New York et de l'Inter-LGBT à Paris qui sont intervenues dans ce dossier pour faire entendre Alexandre D. par la justice camerounaise. C'était la première fois que le jeune homme avait affaire à la justice bien qu'emprisonné depuis deux années.
Le juge qui l'a entendu a estimé que les autorités n'avaient aucune charge contre lui et a demandé sa libération immédiate.
"Il aurait pu passer le reste de sa vie en prison", explique Cary Johnson, spécialiste pour l'Afrique de l'IGLHRC. "Il était perdu, oublié dans le système", ajoute-t-il craignant que des dizaines d'autres cas semblables existent ailleurs en Afrique.
Alexandre D. est la dix-septième personne en un an au Cameroun à avoir été poursuivie et emprisonnée pour homosexualité au Cameroun.
e-llico Mis en ligne le 02/03/07

La justice ordonne la libération d'Alexandre
Le tribunal a ordonné, jeudi 15 février, la libération immédiate d'Alexandre, un homosexuel présumé, incarcéré depuis octobre 2004, indiquent ses avocats. Le jeune homme, défendu par Mes Alice Nkom et Michel Togue, devrait en principe recouvrer la liberté ce vendredi, après le règlement des dernières formalités. À sa sortie, il sera accueilli par Lambert, l'un des neuf autres gays présumés libérés le 12 juin après plus d'un an de détention. «Je n'ai pas encore pu trouver du travail car c'est assez difficile, mais j'ai une petite chambre où je pourrai l'héberger en attendant qu'une solution soit trouvée», confie Lambert, qui explique sa solidarité par son activisme auprès de la communauté homo de son pays. Têtu 17 02 07

Libération d'un Camerounais accusé d'homosexualité
Après près d'un an d'emprisonnement, Patrick Yousse, 24 ans, a été libéré vendredi 26 janvier de la prison de Kondengui. Il avait été condamné pour homosexualité le 21 février 2006, après avoir porté plainte pour le vol de son téléphone portable. Aux policiers, Nicolas, le voleur présumé, a déclaré qu'il entretenait des rapports sexuels avec Patrick depuis de nombreuses années. Et lui réclame une somme d'argent «pour dommages et intérêts». Un second procès-verbal portant sur l'homosexualité est alors établi et, finalement, les deux prévenus sont condamnés à un an de prison ferme chacun. Leur condamnation par le parquet d'Ekounou à Yaoundé avait été précédée de mauvais traitements et de chantage par les autorités, en particulier un «examen médical». Têtu 01 02 07

Droit de réponse de M Freddy Njomo
Nous vous répondons à la page Afrique : comment 2 personnes du même sexe peuvent avoir des relations sexuelles ?

Des nouvelles des détenus gay camerounais
Il y a quelques mois, l'Inter-LGBT avait lancé un appel à dons et une campagne d'aide aux trois détenus camerounais, emprisonnés en raison de leur homosexualité. L'association fait aujourd'hui le point sur leur situation. Voici les informations disponibles.
"Les deux premiers détenus, Patrick et Nicolas, avaient été arrêtés en février 2006, et ont été condamnés à un an de prison ferme. Alternatives Cameroun, une association qui leur vient en soutien depuis la fin de l'été ont demandé à un avocat de leur obtenir une "mise en corvée". C'est une solution qui leur permettrait de sortir de prison la journée contre des travaux d'intérêts généraux. Pour le moment, l'avocat se heurte à l'hostilité du régisseur, qui met sur le même plan meurtriers, violeurs et homosexuels, pour leur refuser cet aménagement de peine."
Concernant Patrick, la situation est particulière : "son père adoptif vit en France, et attend sa libération pour qu'il le rejoigne lui et sa famille. Patrick ne souhaite plus vivre au Cameroun, et est terrifié par les menaces dont il a fait l'objet y compris pendant sa détention. Nous sommes en train de demander aux autorités françaises de lui faciliter l'obtention d'un visa pour recevoir ensuite l'asile en France : nous espérons qu'il obtienne sans mal le statut de réfugié, au regard des persécutions, tortures et menaces qu'il a subies." indique l'Inter-LGBT qui a demandé au président de la République d'intervenir auprès du président camerounais pour l'alerter sur la situation des trois détenus, et leur accorder la grâce présidentielle, qui intervient chaque année à cette période.
L'Inter-LGBT a aussi eu des nouvelles du troisième détenu Alexandre, prisonnier depuis fin 2004 sans jamais avoir été condamné : "Un procès a eu lieu le 30 juin 2006, mais n'a pu aboutir en raison d'une erreur de procédure. L'avocat travaille à l'obtention d'une nouvelle audience, qui devra aboutir à une nouvelle audience, à l'issue de laquelle Alexandre pourrait être condamné, mais à une peine de prison sans doute inférieure à la durée déjà accomplie. Dans le pire des cas, Patrick et Nicolas sortiraient en février prochain, et Alexandre d'ici trois à quatre mois. Nous espérons obtenir des résultats avant." explique l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT publiera un bilan détaillé des résultats de son appel à don et de l'emploi des sommes reçues. Cet argent servira à payer la majeure partie des honoraires de l'avocat, et l'Inter-LGBT contribuera pour sa part à aider Patrick à venir en France pour rejoindre sa famille adoptive. E-llico Mis en ligne le 02/01/2007

Un "philosophe" dénonce l'homosexualité et rejette les principes du président Paul Biya
Un philosophe et religieux camerounais a dénoncé l'homosexualité et le mariage entre personnes du même sexe lors de la séance de dédicace de l'ouvrage Philosophes du Cameroun, dans lequel il est cité. «Il n'est pas question de courir après un idéal européen, a confié le père Pierre Meinhard Hebga dans une interview accordée au quotidien Le Messager. Parfois on se demande si ceux qui découvrent la lune et les étoiles ne sont pas en train de dégringoler. Par exemple, cette affaire des ménages entre homosexuels. En faire une loi, c'est quelque chose de terrible et d'impitoyable.» Au journaliste qui lui demandait si sa philosophie pouvait «parvenir à modéliser ou à moraliser la société camerounaise, aujourd'hui meurtrie et gangrenée par la corruption, l'homosexualité et les détournements de la fortune publique» , le prélat a répondu, concernant l'homosexualité: «Ce n'est pas la vie privée, comme l'a dit le chef de l'État [Paul Biya] . La loi camerounaise interdit les pratiques homosexuelles. Notre tradition l'interdit. La Bible l'interdit aussi. Ce n'est pas une affaire privée. Il faut avoir le courage de décrier et de dénoncer cela». Têtu 27 11 06

Appel à dons : pour la libération de trois Camerounais emprisonnés pour homosexualité
Une action de solidarité internationale est menée en faveur de trois Camerounais emprisonnés pour homosexualité.

En février 2006, Patrick et Nicolas, deux Camerounais de 23 ans, ont été condamnés à un an de prison pour délit d'homosexualité. Alexandre, 22 ans, est détenu depuis fin 2004, pour le même motif, sans même avoir été jugé.
Au Cameroun, l'article 347 bis du code pénal prévoit jusqu'à 5 ans d'emprisonnement aux personnes reconnues coupables de pratiques homosexuelles. Ces dernières années, police et justice mettent un zèle tout particulier à appliquer cette loi. Les victimes subissent les pires humiliations en prison : examens "médicaux" dégradants, corvées ignobles, manque de nourriture, manque de soins, passages à tabac... tous ne survivent pas. Alim, libéré le 12 juin, est mort quelques jours plus tard, faute d'accès aux soins.
L'Inter- LGBT organise un appel aux dons en France. "Nous voulons que Patrick, Nicolas, Alexandre sortent de prison, et vite. Ils ont besoin de vous, afin de bénéficier d'une assistance matérielle et juridique. Dans le cadre d'une mobilisation associant plusieurs organisations de défense des droits des personnes LGBT, nous en appelons à votre générosité", écrit la fédération qui invite les personnes à la générosité.
Pour participer aux dons, cliquez ici ! e-llico Mis en ligne le 10/11/06

Un organisme des Nations Unies déclare arbitraire la détention de 11 homos présumés
Un organisme des Nations Unies a déclaré, le 11 octobre, que la détention de 11 homosexuels présumés pendant plus d'un an à Yaoundé constituait une «privation arbitraire de la liberté contraire au Pacte international relatif aux droits civils et politiques», résument dans un communiqué commun la Commission internationale des droits humains gay et lesbiens (IGLHRC), l'association LGBT Alternatives-Cameroun et la Commission internationale des juristes (ICJ). L'organisme onusien appelle aussi le Cameroun à «adopter les mesures nécessaires pour remédier à la situation, y compris la possible abrogation de la loi offensante», poursuit le texte. La déclaration du WGAD, qui intervient dans le cadre d'une plainte déposée par l'IGLHRC et l'ICJ, représente «une victoire majeure des droits humains pour les homosexuels d'Afrique», se réjouissent les ONG. Marc Lambert, l'un des ex-détenus, «espère que cette décision apportera plus de justice pour les gays et empêchera des cas comme celui d'Alim, qui est mort inutilement» . L'IGLHRC, par la voix de son spécialiste pour l'Afrique Cary Alan Johnson, demande au gouvernement de «libérer toute personne actuellement détenue pour sodomie et d'abroger toutes les lois qui mènent à ces détentions» . Au moins quatre hommes sont actuellement détenus à la prison centrale de Kondengui (Yaoundé) pour homosexualité et pour certains n'ont été ni jugés, ni officiellement inculpés, selon les ONG. Ces dernières indiquent que quatre femmes ont été reconnues coupables de «lesbianisme», le 7 juin, et condamnées à trois ans de mise à l'épreuve. Elles risquent six mois de prison si elles sont arrêtées pour le même motif. Têtu 13 10 06

Trois policiers accusés d'avoir escroqué deux journalistes travaillant sur l'homosexualité
Le président camerounais Paul Biya a révoqué en début de semaine trois commandants de police pour «indélicatesses graves compromettant la crédibilité de la police», annonce le quotidien camerounais Le Messager . Ils ont été reconnus coupables d'avoir extorqué un million de francs CFA (environ 1.500 euros) aux journalistes françaises Céline Metzer et Christelle Cordeau et, selon les condamnés, d'avoir saisi 29 bandes qu'elles avaient tournées pour leur documentaire sur l'homosexualité au Cameroun. Des bandes qui contiendraient les témoignages de hautes personnalités favorables à sa dépénalisation et des «scènes d'homosexualité» prises à la prison de Kondengui. Les policiers «ont demandé à voir les bandes, ils en ont vu et se sont attardés sur les scènes qui présentaient des homosexuels [présumés] détenus à la maison d'arrêt. Ils m'ont soumise à un interrogatoire musclé, me reprochant d'avoir tourné des films non seulement sur l'homosexualité, mais surtout en prison, alors que cela était interdit », a raconté Céline Metzer, dans un article du Messager paru le 7 mars dernier. Selon un communiqué du délégué général à la sûreté nationale Edgar Alain Mebe Ngo'o, daté du 1er mars, les «fonctionnaires véreux» ont été interpellés le 28 février dernier pour «flagrant délit d'abus de fonction et d'escroquerie sur deux expatriées». Leur révocation, qui intervient dans le cadre de la chasse à la corruption dans la fonction publique, n'est pas irréversible: s'ils la contestent, les trois hommes peuvent saisir le juge administratif. L'argent et le matériel ont été restitués aux pigistes, que nous ne sommes pas parvenus à joindre. Têtu 07 09 06

Le cabinet de la ministre à la coopération reçoit An Nou Allé et le Comité IDAHO
communiqué de presse ANA2006 An Nou Alle & Comité IDAHO - 2 aout 2006
Suite au rassemblement du 27 juillet en mémoire d'Alim Mongoche, An Nou Allé et le Comité IDAHO ont été reçus lundi 31 juillet par le chef de cabinet de Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie. Le 26 juillet, quatorze associations (dont An Nou Allé et le Comité IDAHO) avaient en effet demandé à la ministre déléguée d'évoquer avec Paul Biya les demandes contenues dans une lettre ouverte adressée au président camerounais par dix-sept organisations :

  • Soutenir la famille d'Alim, mort du VIH après avoir été incarcéré pendant plus d'un an pour délit d'homosexualité, violé durant sa détention et privé de soins après la déclaration de son sida en prison ;
  • Engager un processus de dépénalisation de l'homosexualité ;
  • Soutenir les associations qui militent pour que la vie privée soit respectée au Cameroun ;
  • Soutenir les associations qui oeuvrent pour que la prévention du sida au Cameroun soit effective aussi pour les personnes homosexuelles.

Le cabinet de Brigitte Girardin a confirmé à An Nou Allé et au Comité IDAHO que la ministre déléguée avait "évoqué" ces quatre demandes avec le président camerounais. Il a précisé que Paul Biya lui avait prêté une "oreille attentive" et lui avait rappelé qu'au plus fort de l'affaire des listes d'homosexuels présumés publiées dans la presse camerounaise, il avait prononcé un discours appelant au "nécessaire respect de la vie privée" . Enfin, le cabinet de Brigitte Girardin a confié qu'elle lui avait personnellement remis la lettre ouverte du 20 juillet (qu'il lui avait indiqué ne pas avoir reçue).

Par la suite, An Nou Allé et le Comité IDAHO ont exposé des revendications plus larges relatives d'une part aux relations bilatérales de la France avec le Zimbabwe et le Sénégal et, d'autre part, aux relations multilatérales de la "Patrie des Droits de l'Homme" avec l'ONU et la Francophonie. An Nou Allé et le Comité IDAHO ont exhorté le gouvernement à étendre son "combat" international pour les droits humains aux combats contre l'homophobie et le VIH/sida ­ spécifiquement en Afrique noire. An Nou Allé, le Comité IDAHO, le chef de cabinet de Brigitte Girardin (Jean-Sébastien Lamontagne) et son conseiller à la santé, à l'aide humanitaire et aux relations avec les ONG (le Dr Gustavo Gonzalez-Canali) ont convenus de se retrouver dans les trois mois afin de faire le point sur le suivi de ces propositions.

An Nou Allé et le Comité IDAHO remercient vivement Jean-Claude Legrand (adjoint au maire du IXème arrondissement de Paris), Act Up-Paris, l'ARDHIS, le CRAN, GALHA et les "Oublié(e)s" de la Mémoire qui se sont joints à eux lors du rassemblement du 27 juillet. Par ailleurs, ils remercient les cinq autres personnalités et les 22 autres organisations qui les ont soutenus depuis le 20 juin dernier et la mort d'Alim : Monseigneur Jacques Gaillot (évêque de Parténia), Jean-Bernard Peyronel (adjoint au maire du IXème arrondissement de Paris), Jean-Luc Roméro (conseiller régional d'Île-de-France), Charles Guebogo (sociologue travaillant sur les questions homosexuelles au Cameroun, membre d'Alternatives­Cameroun) et le maire de Paris (par l'intermédiaire de son cabinet) ainsi qu'ADEFHO, Alternatives-Cameroun, le COFENHO, la Commission LGBT des Verts, l'APGL, Contact, ÉnerGay, la Fédération française des Centres LGBT, HES, le SNEG, SOS homophobie, ADHÉOS Charente-Maritime, Arc-en-Ciel Toulouse, Bagdam Espace Lesbien Toulouse, C.I.GA.LE. Grenoble, CIGaLes Dijon, Émergence Sarreguemines, Gay-Union La Réunion , Homo-Sphère Nouvelle­Calédonie, Homonyme Nancy, la LGP Centre et Reims Liberté Gaie.
À toutes et tous, nous donnons rendez-vous à la rentrée afin de continuer à honorer la mémoire d'Alim et à lutter pour que d'autres innocentEs ne soient pas exposéEs à la haine homophobe en Afrique et ailleurs. N'oublions pas. Restons vigilantEs.
Pour AN NOU ALLÉ !
CGL Antilles & Guyane, Association des NoirEs LGBT en France,

La visite officielle de Paul Biya, chef d'État camerounais, est critiquée par les associations
Plusieurs associations françaises ainsi que monseigneur Gaillot ont demandé au gouvernement français de s'entretenir avec Paul Biya, le Président camerounais qui est en visite officielle dans l'Hexagone, sur la dépénalisation de l'homosexualité. Dans une lettre ouverte du 20 juillet adressée au chef de l'État camerounais, elles lui demandaient déjà « d'engager un processus de dépénalisation de l'homosexualité, de soutenir les associations qui militent pour que la vie privée soit respectée au Cameroun [et] de soutenir les associations qui œuvrent pour que la prévention du sida au Cameroun soit aussi effective pour les personnes homosexuelles », rappelle An nou allé!, l'association des Noirs LGBT de France. Elles avaient également exigé qu'un geste soit fait envers la famille d'Alim, un Camerounais mort du sida le 23 juin, après avoir été incarcéré plus d'un an en raison de son homosexualité présumée. C'est pour que ces quatre points soient respectés que monseigneur Gaillot et des associations, dont An nou allé!, SOS Homophobie, l'Ardhis, le Cran et le Comité Idaho, ont à nouveau interpellé la ministre française déléguée à la Coopération , au Développement et à la Francophonie , Brigitte Girardin, d'agir « au nom de la France , pays des droits de l'homme, pour obtenir une réponse » de la part du président camerounais. Le collectif a prévu un rassemblement aujourd'hui, jeudi 27 juillet, de 20 heures à 20h30 à Paris, devant le Quai d'Orsay, à la mémoire d'Alim. Une délégation tentera de remettre ces lettres ouvertes à la ministre et au Président africain. Têtu 27 07 06

Appel à manifester en faveur des homosexuels Camerounais

Mgr Gaillot et les Verts signent la Lettre ouverte sur le sort du jeune Alim
Peu avant l'arrivée du Président de la République du Cameroun en France, Mgr Gaillot et la Commission LGBT des Verts joignent leur signature à la "lettre ouverte à S.E. Paul Biya sur le sort du jeune Alim".

Dans cette lettre, An Nou Allé ! CGL Antilles & Guyane, Association des NoirEs LGBT en France, rappelle le sort du "jeune Alim Mongoche, incarcéré pendant plus d'un an pour homosexualité dans les prisons camerounaises", qui "s'est éteint dans la nuit du 23 au 24 juin. Atteint du sida, Alim n'avait bénéficié d'aucune prise en charge médicale durant sa détention. Jamais le procureur de la République du Cameroun n'a accepté de le remettre en liberté, fût-ce de manière provisoire."
An Nou Allé et les autres signataires demandent au Président du Cameroun de montrer sa "compassion envers le sort du jeune Alim Mongoche ", notamment en ayant un geste envers sa famille, en engageant un processus de dépénalisation de l'homosexualité et en soutenant les associations de lutte contre le sida au Cameroun.
Liste des signataires : Mgr Jacques Gaillot, An Nou Allé !, CGL Antilles & Guyane Association des NoirEs LGBT en France, ADEFHO(Association camerounaise de défense des homosexuels), COFENHO(Collectif camerounais des familles d'enfants homosexuels), CIGaLes (Centre LGBT Dijon Bourgogne), Comité IDAHO (Journée internationale de lutte contre l'homophobie), Commission LGBT des Verts, CRAN (Conseil représentatif des associations noires), Fédération française des Centres LGBT, Homo-Sphère (Centre LGBT Nouvelle–Calédonie),Homonyme(Centre LGBT Nancy Lorraine–Sud), Les "Oublié(e)s" de la Mémoire (Association civile homosexuelle du devoir de mémoire), SOS homophobie.

30 Collégiens ont été exclus (collèges privés) pour homosexualité ! en 2005-2006
Lambert, 31 ans, a passé plus d'un an dans une prison camerounaise pour homosexualité : «Ils disaient que nous ne méritions pas de vivre parmi les humains»
Par Fanny Pigeaud Quotidien : Samedi 8 juillet 2006 - 06:00 Yaoundé de notre correspondante

Traumatisante. Plus qu'injuste, hallucinante : Lambert a du mal à trouver les mots pour qualifier son histoire. Ce Camerounais de 31 ans vient de passer un an et vingt-deux jours en prison. Le motif de sa détention ? «Pratique homosexuelle», un délit, selon l'article 347 bis du code pénal camerounais, passible de six mois à cinq ans de prison.
Le 12 juin, il a finalement été relaxé et libéré. Sept autres hommes arrêtés en même temps que lui ont été, eux, condamnés à dix mois de prison. «Sur quelles bases ? On ne sait pas», relève-t-il. Son cauchemar a commencé un soir de mai 2005. Alors qu'il boit un verre dans un bar où il a ses habitudes, à Yaoundé, Lambert, prof
d'informatique, se retrouve embarqué avec une trentaine d'autres clients dans un fourgon de police et emmené au commissariat. Ceux qui ont de l'argent sur eux sont libérés dès le lendemain. Les onze restants reçoivent des coups de pied et des insultes. Le plus jeune a 17 ans, le plus âgé 54. Tous sont accusés d'être homosexuels. «Ils
nous disaient que nous ne méritions pas de vivre parmi les humains parce que nous faisons des choses que même les animaux ne pratiquent pas», raconte Lambert. Quelques jours plus tard, ils sont déférés à Kondengui, la prison centrale de Yaoundé. Violation. «Oui, je suis homosexuel, mais aucune loi au Cameroun n'interdit de l'être. Ce qui est interdit, c'est la pratique homosexuelle. Or, je buvais un verre quand j'ai été arrêté !» clame Lambert. Pour un détenu hétéro, la prison au Cameroun, c'est la jungle. Pour un homo, c'est l'enfer. En première ligne des brimades habituelles dans l'univers carcéral, les homosexuels se retrouvent à la corvée de nettoyage de nuit, se font régulièrement voler leurs affaires... Certains sont victimes de viols.
«Un jour, au lieu que le violeur soit puni, c'est notre camarade qui l'a été», assure Lambert. Alim, l'un des raflés, tombe malade, se révèle être porteur du VIH. Sans ressources, il ne peut pas être soigné. «Ici, tant que vous n'avez pas d'argent, rien ne se passe», commente, amer, Lambert. En décembre 2005, Amnesty international exige leur libération, notant qu'il y a eu violation de la procédure judiciaire : «Alors que, selon le droit camerounais, les prisonniers auraient dû être déférés devant une cour dans les trois jours, ils n'ont pas été autorisés à voir un juge pour contester les motifs de leur arrestation ou de leur détention.» Au même moment, une ONG américaine, la Commission internationale gay et lesbienne des droits de l'homme (IGLHRC), demande au ministre de la Justice camerounais d'empêcher «l'examen médical» ordonné par l'accusation pour déterminer
si les accusés ont eu ou non des rapports homosexuels. Les médecins convoqués par le procureur refusent de se prêter à l'exercice... Faute de témoin et de preuves, le juge conclut à un non-lieu le 21 avril.
Mais le procureur, homophobe d'après Lambert, s'obstine et refuse de les laisser sortir. Un second procès aboutit finalement à leur libération, à la mi-juin. Entre-temps, l'un d'eux, tabassé par d'autres prisonniers, a passé deux jours dans le coma. «Chantage». Le calvaire de Lambert et de ses camarades d'infortune n'est pas terminé. Après douze mois en prison, ils n'ont plus de travail, pas d'argent, plus de logement et, pour la majorité, plus de soutien familial. «J'ai l'impression d'être encore en prison», confie Lambert. Depuis qu'il est sorti, il a passé son temps à l'hôpital au chevet d'Alim, jusqu'à sa mort, le 21 juin. «Lorsque sa famille a appris qu'il était homo, elle l'a abandonné. Il fallait que je trouve de l'argent pour le faire soigner, mais aussi pour survivre et me réintégrer», lâche-t-il. «En Afrique, les lois contre la sodomie, celles interdisant "les relations
charnelles contre l'ordre de la nature", créent un environnement tel que la vie des gays et lesbiennes est dévaluée : les agressions, le chantage et toutes les autres formes d'injustice sont banals. Mais le
cas de ces onze Camerounais sort de l'ordinaire : il y a très peu d'arrestations et de détentions aussi longues», souligne Cary Alan Johnson, de l'IGLHRC. Ecoeurée, Me Alice Nkom, leur avocate, présidente de l'Association de défense de l'homosexualité (Adefho), a fait appel et veut porter l'affaire devant la Cour suprême pour
démontrer le caractère anticonstitutionnel du fameux article 347 bis du code pénal. Lambert, lui, se souvient de l'Américaine Rosa Parks :«Elle a violé les lois ségrégationnistes et ainsi permis que les choses changent. Nous aussi, au Cameroun, nous allons violer cette loi injuste.»

Un Camerounais et un Allemand arrêtés pour homosexualité présumée, puis relâchés
Un Camerounais et un Allemand ont été arrêtés lundi 26 juin par la police de Ngaoundéré (Nord du Cameroun) pour présomption d'homosexualité, avant d'être relâchés le jeudi 29 juin pour « indices insuffisants ». « Nous avons passé la nuit de samedi à dimanche dans un hôtel de Ngaoundéré , a confié Charles, le Camerounais, à tetu.com . Lundi, lorsque nous avons voulu partir, la sécurité nationale, qui faisait une tournée dans l'hôtel, nous a demandés comment il se faisait que nous ayons dormi dans la même chambre. J'ai expliqué que nous n'avions pas assez de moyens pour en prendre deux. Les policiers ont vu ma boucle d'oreille et m'ont dit qu'ils trouvaient ça bizarre. Finalement, ils ont dit que nous devions les suivre au poste ». Dès lors, il semblerait que la police a tout fait pour obtenir des aveux. « Un inspecteur puis un commissaire m'ont redemandé pourquoi nous avions pris une seule chambre. Le commissaire a compris ma peur et en a usé: il m'a dit que mon ami risque l'expulsion, mais que moi c'était bien plus grave, que je risquais la prison. Il m'a dit que si j'avouais, il nous laisserait partir. J'ai avoué et j'ai entraîné mon ami pour qu'il fasse de même, mais il n'y a eu aucun résultat. » Comprenant que la situation s'aggravait, Sébastien, l'Allemand, a appelé son ambassade, qui a joint Maître Alice Nkom pour s'occuper de l'affaire. « J'ai téléphoné au directeur de la sécurité publique et j'ai donné les instructions pour qu'on les entende et qu'on les libère. Mais il m'a expliqué que les policiers de Ngaoundéré ont parlé d'activités pédophiles et pas d'homosexualité et qu'il ne pouvait donc pas les libérer. Les policiers ont donc fait un rapport tronqué, ils ont manipulé l'information », commente l'avocate, qui ajoute que le commissaire a proposé qu'un médecin examine les deux hommes pour prouver une relation homosexuelle. Plus tard dans la journée, Charles et Sébastien ont été transférés dans un autre poste de police, où Charles est revenu sur ses déclarations, expliquant qu'on les lui avait extorquées. Le couple a été placé en garde à vue mais, suite à un arrangement, il a pu sortir de prison. Il s'est rendu au parquet jeudi, où le procureur a classé l'affaire sans suite pour « indices insuffisants ». « Le procureur a été très bien. Il était ouvert et n'est pas resté embué dans des préjugés. Ça fait chaud au cœur », souligne Me Alice Nkom. Charles et Sébastien ont quitté Ngaoundéré pour Yaoundé en fin d'après-midi. Têtu 30 06 06

Veillée funèbre le jeudi 29 juin, à 21h30 devant l'ambassade du Cameroun à Paris
Alim qui figurait parmi les neuf jeunes gens incarcérés pour homosexualité s'est éteint dans la nuit du 23 au 24 juin.
Le jeune homme n'a guère eu le temps de profiter de sa liberté retrouvée. Relaxé, comme ses camarades, après 13 mois d'une détention aussi injuste qu'inhumaine, il s'est éteint peu après. Atteint du sida, Alim n'a bénéficié d'aucune prise en charge médicale. Jamais le procureur de la République n'a accepté de le remettre en liberté, fût-ce de manière provisoire. Maigrissant à vue d'oeil, incapable de tenir sur ses jambes, Alim a été abandonné à son triste sort par les autorités pénitentiaires.
Son avocate, Maître Alice Nkom, lui avait rendu visite quelques jours avant sa mort. Elle avait pu constater à quel point il avait maigri. « Il était, a-t-elle dit, comme un petit oiseau. » Alim avait souhaité faire quelques photos avec elle : « Je n'ai plus rien, avait-il dit, mais il me reste ce sourire. Je l'envoie à tous mes amis, à tous ceux qui m'ont aidé au Cameroun, en France et ailleurs. » Cet adieu souriant, malgré la douleur qui le rongeait, voilà ce que nous voulons retenir d'Alim.
Mais nous ne pouvons oublier la cruauté et l'homophobie du procureur de la République , qui a gardé en geôle ces jeunes gens, au mépris de toute procédure pénale, au mépris de la constitution camerounaise, au mépris de toute humanité. Nous ne pouvons oublier l'agression homophobe subie par un autre détenu, qui est resté dans le coma plusieurs jours. Nous ne pouvons oublier les jeunes collégiennes expulsées de leur établissement scolaire, en raison de leur homosexualité supposée. Nous ne pouvons oublier le climat de haine homophobe, amplifié par des journalistes odieux et cupides, à travers tout le pays.
S'associant à la douleur des proches du jeune Alim, An Nou Allé ! et le Comité IDAHO invitent celles et ceux qui le souhaitent à une veillée funèbre le 29 juin prochain, à 21h30, devant l'ambassade du Cameroun à Paris, 73 rue d'Auteuil, M° Michel-Ange-Auteuil . Nous vous proposons de vous munir de cierges ou de chandelles pour faire vivre avec nous la flamme du souvenir, de la solidarité et de l'espoir...
An Nou Allé ! (Associations des noirs LGBT en France)
Comité IDAHO (International Day Against Homophobia) 28 06 06 FGL

ALIM EST MORT – AN NOU ALLE ET LE COMITE IDAHO DENONCENT L'ATTITUDE DU CAMEROUN ET LE SILENCE DE LA FRANCE
   
            La veillée funèbre en mémoire d'Alim Mongoche, notre jeune frère Camerounais mort du sida peu après sa libération des geôles camerounaises où il était détenu pour homosexualité, a eu lieu comme prévu devant l'ambassade du Cameroun en France, le 29 juin de 21h30 à 22h30.
 
            L'évêque de Parténia Monseigneur Gaillot, l'APGL représentée par son président Eric Garnier, la commission LGBT des Verts, Contact, HES et Alternatives-Cameroun étaient présents aux côtés d'An Nou Allé et du comité IDAHO qui organisaient cette veillée (et qui étaient représentées par Louis-Georges Tin, président des deux structures). D'autres militants LGBT, notamment d'Act Up-Paris ou des Oubliés de la Mémoire , étaient présents, ainsi que Jean-Bernard Peyronel, adjoint au maire du IXème arrondissement de Paris (Les Verts) et Jean-Claude Legrand, adjoint au maire du même arrondissement (Parti radical de gauche), qui avaient ceint leur écharpe tricolore. Invité, Jean-Luc Roméro s'est excusé et a tenu à envoyer un message de soutien aux organisateurs de cette cérémonie. Le cabinet du maire de Paris a fait part de sa solidarité. Enfin, l'UMP n'a pas souhaité apporter de réponse à l'invitation qui lui avait été lancée.
 
            Au cours de la veillée, six grandes affiches arc-en-ciel ont été disposées sur des panneaux et les participants ont été conviés à y inscrire des messages en mémoire d'Alim. Quelques inscriptions parmi d'autres : « Ta vie et ta mort sont un appel à lutter pour le droit de vivre et d'aimer » (Jacques Gaillot) ; « L'amour, comme la liberté, est sans aucun doute universel » (Jean-Claude Legrand) ; « Pour notre ami Alim, mort si tôt, si vite, mais en homme libre, et citoyen du monde dans nos coeurs »  ; « Paix à ton âme, Alim ; une étoile scintille dans le ciel camerounais ; nous n'oublierons jamais » (Maxence Aulas).
 
            Alice Nkom, l'avocate du jeune Alim et des autres Camerounais incarcérés pour homosexualité, avait envoyé un message de soutien qui a été lu en public : « Je joins ma voix à celle déjà si lointaine d'Alim, pour vous adresser mes remerciements les plus sincères, et exprimer ma gratitude, et celle de tous les membres et sympathisants de notre association pour la défense de l'homosexualité –ADEFHO–, pour tout ce que vous nous apportez chaque jour. »
 
            L'association Alternatives-Cameroun, également impliquée dans cette lutte contre l'homophobie et le sida, a engagé le gouvernement camerounais à abroger la pénalisation de l'homosexualité en mémoire d'Alim Mongoche.
 
Enfin, des cierges ont été allumés pour faire vivre la flamme du souvenir, de l'espoir et de la solidarité. Une minute de silence a été observée dans un fort climat d'émotion et de recueillement. Les participants se sont ensuite séparés.
 
            Le gouvernement français, interpellé par l'association An Nou Allé au nom de la mission internationale de la France , patrie des Droits de l'Homme, est resté silencieux..
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L'un des neuf homosexuels présumés libérés est mort du sida
L'un des neuf homosexuels présumés, libérés le 12 juin, est décédé du sida dans la nuit du 23 au 24 juin, annonce maître Alice Nkom. Le jeune homme, déjà très mal au point en prison, avait dû être hospitalisé à sa libération. « On lui a retiré plus de trois litres de pus dans le poumon, qui est bousillé », indiquait alors l'avocate dans un courriel. « Lambert [l'un des neuf hommes libérés] m'a dit qu'Alim avait été enterré hier soir [dimanche 25 juin] , sans cri, ni haine », a indiqué la magistrate à tetu.com, précisant que l'ancien détenu avait été « violé deux fois en prison par des gens qui ne se sont certainement pas protégés et à qui il a transmis le virus ou qui le lui ont transmis ». Selon Me Alice Nkom, le médecin de la prison a expliqué qu'Alim n'a pas reçu les soins appropriés et que son alimentation ne lui permettait pas de résister à la maladie. Bouleversée, elle s'emporte: « C'est ça l'objectif? Tuer les homosexuels en les envoyant là-bas [en prison] ? C'est une guerre bactériologique? C'est facile de rester dans un bureau climatisé et de signer des mandats d'arrêts ou des mandats de dépôts. Je vais hurler ma douleur au ministère de la Justice , au procureur de la République , à la Commission des droits de l'homme, aux ambassades… Pour informer, dire aux autorités qu'elles sont responsables de la mort d'Alim, qu'il faut arrêter le massacre. Je ne vais pas les laisser dormir avec la satisfaction du devoir accompli. Il faut que la mort d'Alim serve à quelque chose ». Alim aurait sans doute pu être sauvé si le procureur avait respecté l'acquittement et la libération ordonnés le 21 avril, au lieu d'ouvrir un nouveau procès. Avant de mourir, Alim a tenu à ce qu'on le photographie: « Ce sourire, Alim vous l'a destiné spécialement. À vous tous et toutes, qui l'avez tant soutenu, aidé, aimé pendant cette douloureuse épreuve », rapporte Me Alice Nkom. Alim est décédé alors qu'au même moment, une vingtaine d'organisations non gouvernementales ont émis une déclaration soutenant la dépénalisation de l'homosexualité au Cameroun. Elles « exigent la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées du seul fait de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée » et dénoncent « une vague d'homophobie particulièrement violente ». Têtu 26 06 06

Libération de quatre jeunes filles détenues pour lesbianisme
Quatre jeunes filles incarcérées pour homosexualité dans une prison de Douala ont été libérées le 8 juin dernier, annonce l'association Alternatives-Cameroun. Selon une source proche du dossier, le jugement, rendu la veille à huis clos, condamnait les accusées à six mois de prison avec sursis. Une peine qu'elles devront purger si elles sont à nouveau arrêtées pour lesbianisme dans les trois prochaines années. Elles devront, en outre, s'acquitter chacune de la somme de 20.000 FCFA (environ 30,50 euros). Ce groupe, dont deux mineures, fait partie des élèves expulsées du collège privé d'Eyengue Ndonko pour lesbianisme . Elles ont été interpellées suite à une dénonciation et ont été placées en détention préventive le 30 mars. Le juge instructeur a ouvert une information judiciaire et a envoyé les filles au tribunal. L'une d'entre elles a nié sa culpabilité, mais les trois autres ont plaidé coupable car des correspondances attestaient de leur homosexualité. Maître Alice Nkom, présidente de l'Association de défense de l'homosexualité, avait fait des démarches pour prendre en charge ce dossier, mais, selon elle, les familles ont refusé, craignant une publicité autour de cette affaire. Les jeunes filles reprendront le chemin de l'école l'année prochaine, dans un autre établissement. Têtu 20 06 06

La CADHP demande l`amélioration des conditions de détention au Cameroun (Swissinfo 16/06/2006)
Le rapporteur spécial de la Commission africaine des droits de l`homme et des peuples (CADHP), Mme Reine Alapini Gansou, a plaidé jeudi à Yaoundé pour l`amélioration "urgente" des conditions de détention dans
les prisons camerounaises.
S`adressant à la presse, elle a également déploré les mauvaises conditions de détention dans les brigades de gendarmerie et dans les commissariats de police du pays.
Mme Gansou a souligné le surpeuplement de la prison centrale de Yaoundé, affirmant que certaines cellules de 20 m2 contiennent parfois 72 détenus dont des mineurs.
Elle s`est déclarée particulièrement choquée, dans cette prison, par les mauvaises conditions de détention au "quartier Kosovo" qu`elle assimile à un mouroir où sont parqués les grands criminels.
Elle a indique que le Cameroun dispose d`un arsenal juridique des plus importants du continent, mais que les violations des droits sont quotidiennes dans le pays.
"Nous avons obtenu du gouvernement la mise en application effective, en août prochain, du nouveau Code de procédure pénale qui pourra permettre de décongestionner les prisons et, surtout, d`accélérer les
procédures judiciaires", a déclaré Mme Gansou.
Elle a invité le gouvernement camerounais à ratifier le protocole de la Cour africaine des droits de l`homme et des peuples adopté en décembre 2005.
Mme Gansou effectue une visite au Cameroun pour s`enquérir de la situation des droits des personnes et des associations de défense des droits de l`homme.
Pendant son séjour, elle a rencontré les membres de la Cour suprême, du Barreau, de la Commission nationale des droits de l`homme et des libertés (CNDHL), les représentants des associations de défense des
droits de l`homme et visité la prison centrale de Yaoundé, des brigades de gendarmerie et des commissariats de police. 16 06 0

L'homosexualité bouc émissaire
Certes la libération de neuf homosexuels présumés le 12 juin est une bonne nouvelle mais elle dissimule mal l'attitude d'une justice sans éthique qui poursuit sans preuve et fait de l'homosexualité un bouc émissaire bien pratique.
"Les arrestations dont ont été victimes mes clients ont tout de l'arbitraire et constituent de véritables voies de fait, elles-mêmes constitutives de violations graves des libertés, explique maître Alice Nkom, leur avocate. Elles ont engendré plus de publicité, plus de tapage et plus de manipulation sur la question homosexuelle cette année que les années précédentes. Les médias ont mélangé homosexualité, chômage, pauvreté, sectes, franc-maçonnerie et hommes de pouvoir pour que le sujet prenne cette ampleur. Il a été facile pour le public de se sentir concerné par l'homosexualité ainsi rendue responsable de tout ce dont il souffre actuellement."
"La population camerounaise n'est pas plus homophobe qu'ailleurs, explique Steave, co-fondateur de la récente ONG Alternatives-Cameroun qui entend défendre et aider les homosexuels, mais les événements récents comme l'assassinat d'un jeune collégien gay, la publication de listes d'homosexuels présumés, l'affaire des neuf, l'exclusion de collégiennes lesbiennes ont créé un sentiment homophobe fort, et ce d'autant que le code pénal pénalise toujours les relations homosexuelles, y compris entre adultes consentants." Tolérants envers les travestis, nombreux, les Camerounais ne visent pas spécifiquement les gays. Ce n'est pas le cas de l'Eglise ou de la police qui arrête les homos, leur fait du chantage et cherche à leur extorquer de l'argent.
"Les gays doivent hélas rester discrets s'ils veulent pouvoir vivre sans crainte du rejet, rappelle Steave. Dans la famille, dans le quartier, c'est la discrétion qui prime. Les lieux gay sont peu nombreux et il est difficile de trouver à qui parler. C'est la raison qui nous a poussés à créer Alternatives-Cameroun pour aider les homosexuels qui connaissent des difficultés notamment juridiques et soutenir et rassurer ceux qui ne savent pas comment faire pour s'assumer."
>> Collégiennes exclues, l'autre affaire
Alors même que les "neuf" étaient toujours en prison sans soin particulier (l'un d'eux est atteint du sida), des collégiennes ont, elles aussi, été victimes d'homophobie. Steave, responsable de l'ONG Alternatives-Cameroun,raconte.
"Tout est parti d'une dispute amoureuse entre deux filles dans un collège, le Collège privé Eyengue Nkongo de Douala. Le principal est intervenu et a traduit les deux filles en conseil de discipline. C'est là qu'il a compris la nature de leur dispute et de leur relation. Elles ont été sommées de donner la liste des autres élèves qui, comme elles, étaient lesbiennes. Elles ont été exclues et certaines, dont les noms figuraient sur la liste, aussi. Au total, treize collégiennes ont été renvoyées. Une a même été rejetée par sa famille. Elle a finalement été hébergée par sa grand-mère qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de porter plainte pour "détournement de mineur" contre la petite amie de sa petite fille. Cette plainte a conduit à l'arrestation de trois jeunes filles qui sont toujours en prison. Leur avocat attend beaucoup de l'entrée en vigueur du nouveau code pénal, normalement début août, qui renforce la présomption d'innocence et devrait permettre d'éviter la longue incarcération dont ont été victimes les "neuf"". Mis en ligne le 14/06/06 e-llico

Appel à dons pour soutenir les homosexuels camerounais
action initiée par le comité IDAHO
Invitée en France par le Comité IDAHO à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, Maître Alice Nkom, l'avocate des 9 Camerounais incarcérés dans leur pays en raison de leur homosexualité présumée, a profondément touché tous ceux qui l'ont entendue : son énergie et son charisme, d'une part, la brutalité et la violence des réalités homophobes dont elle témoignait d'autre part.
Après plus d'un an d'incarcération, après de nombreux rebondissements, cette triste aventure semble toucher à sa fin, et on espère une libération prochaine des jeunes gens. Mais l'un d'eux, privé de soins pendant tout ce temps, est à l'article de la mort, et l'autre, âgé de 16 ans, après une agression homophobe, vient à peine de sortir du coma. Son hospitalisation sera prise en charge par Maître Nkom.
En effet, le soutien judiciaire que leur apporte leur avocate se double d'un soutien psychologique et financier. Le comité IDAHO s'est engagé à recueillir des dons qui seront intégralement reversés à Maître Nkom pour faire face à la situation. FGL 15 06 06

 

 

 

 

Libération de 9 jeunes homosexuels ce lundi matin à Yaoundé
9 jeunes homosexuels détenus provisoirement depuis un an à la prison centrale de Kondengui libres ce lundi matin. L'Adefho, association de défense des intérêts des homosexuels de Me Alice Nkom crie victoire !
Cameroun-online/dimanche 12 uin 2006
Le 9 mai dernier, c'est dans une ambiance post-orageuse du scandale de la publication des listes de présumés homosexuels de la république qu'une association de défense des droits des homosexuels (Adefho), menée par l'avocate Alice Nkom va tenir une conférence de presse pour défendre les intérêts des homosexuels depuis stigmatisés dans une société qui ne les considère depuis toujours que comme des parias et des damnés.
L'ambiance au Centre culturel français de Douala, on s'en doute, a été surchauffée par la présence dans la salle d'un groupe d'étudiants qui n'ont cessé de brandir des slogans dans le genre « un gars me touche je le tue ! », « J'ai l'exclusivité de mon derrière » ou « Mgr Victor Tonye Bakot, sauvez-nous! »

L'avocate et les autres défenseurs des droits des homosexuels considèrent ces derniers comme des minorités qu'il faut accepter et comprendre, ils estiment d'ailleurs aussi que l'article 347bis du code pénal qui condamne l'homosexualité est dépassé, il n'est pas actuel par rapport à l'évolution du monde et de la société.
Ainsi, la première victoire de l'Adefho est la libération ce lundi 12 mai de la prison centrale de Kodengui, de 9 jeunes hommes emprisonnés il y a un an (avant le scandale) sur la base de la dénonciation de leur homosexualité.
Mardi 6 juin, alors que le procureur de Yaoundé avait annoncé à Maître Alice Nkom, la libération prochaine des détenus, le plus jeune d'entre eux est tombé sous les coups d'autres détenus qui l'ont battu jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Il est resté cependant incarcéré et mis sous perfusion, à l'infirmerie de la prison.
Ce lundi matin, il devrait y avoir une audience devant le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif en présence des prévenus, à l'exception de celui hospitalisé après des coups reçus dans sa cellule à la prison de Kodengui.
Une audience à l'issue de laquelle ils devraient être libérés, après avoir passé un an de détention en attendant sans doute la fin de l'instruction de l'affaire.

Contexte
Après le tsunami médiatique et social provoqué par la publication de listes de personnalités homosexuelles en février 2006 au Cameroun, l'opinion reste encore comme sous l'effet d'une persistance rétinienne d'une affaire qui a éclaboussé personnalités politiques, et même du demi-monde people Camerounais d'ici et de la diaspora.
L'onde de choc de la désapprobation d'une population déboussolée par le marasme économique et une gestion publique calamiteuse, est cependant depuis passée. L'opinion aura pourtant surfé pendant de longues semaines sur les allusions sexuelles portées contre certaines hautes personnalités de la république, dont des ministres, et les journalistes pyromanes de cet incendie de l'opinion publique ont connu également leurs moments fugaces de gloire.
Ils ont en effet été portés pendant quelques semaines comme des héros de la dénonciation des travers d'une société camerounaise, dont l'homme de la rue considère l'homosexualité, en plus d'être une extravagance, comme une autre forme de domination et de promotion sociale d'une classe huppée. Le boomerang judiciaire lancé par la tornade de procès ouverte par certaines des hautes personnalités incriminées a été lui implacable : les journalistes héros d'hier, ont été « lâchés » comme de vulgaires bravaches, l'attention de l'opinion s'étant déportée vers d'autres centres d'intérêts de l'actualité.
C'est donc loin des foules acquises à leur cause que les directeurs de publication de l'Anecdote ou de Nouvelles d'Afrique ont d'autant plus été vertement condamnés par la justice camerounaise pour diffamation en première instance. Francois BIMOGO

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Réaction de km lucien Le 2006-06-13 09:28:47 ne parles plus de sa sur internet cas sa mes donne des nosse si ces moi je mocuperer des probleme utile et nom des inbesilitè homo des conerie

Réaction de un kmer Le 2006-06-13 03:47:41 on dirait que les journalistes de ce sites sont faits d'homo vue leur interessement sur le sujet!!

Réaction de liliane Le 2006-06-13 03:45:54 même dans la société europenne(dans le vieux continent) l'homosexualité est très mal vu et ils sont rejetés alors ne venez pas nous apprendre quoi que ce soit ici au cameroun nous ne sommes pas une société de pervers!!!!!!.

on aura tout vu au cameroun!!! un des rares pays en afrique où les gens s'occupent de l'homosexualité plutôt que de lutter contre la misère et le sida!!!

Réaction de koko Le 2006-06-13 03:39:05 que cameroun online nous épargne des sujets sur l'homosexualité! nous avons d'autres préocupations!!

Réaction de KOULBASS/rts Le 2006-06-12 22:56:30 Honte!honte!honte! Si la vie n'a plus de sens et d'importance , alors BRAVO à ceux qui ont libéré ces " EXTRA TERRESTRES" Ils vont finir par inverser l'ordre des choses . Les hommes en jupe et perruques, fars et rouges à lèvres, talons , boucles et bigoudis,vernis et sacs à main dames !Quant aux femmes , elles s'accomodent déjà des pantalons , des coiffures pour hommes, de barbe, etc!!!. Nous ne perdons rien à attendre que les homo-sexuels mettent bas, pardon accouchent, que les femmes aillent doter les hommes et épousent autanr qu'elles veulent et peuvent sans omettre de les mettre dans une maison comme le font nos chefs traditionnels . Un jour, un couple de fous s'installera au palis d'étoudi et dirigera le Cameroun, les ministres seront les animaux, et les prétendus etres humains mangeront dans les poubelles. Les avocats de ces moeurs, ne sont pas different de ces femmes qui se promènent nues ou abandonnent les foeutus dans les poubelles ! A PKPOOO

Réaction de coco Le 2006-06-12 15:40:54 c'est grave,cameroun-online est fait d'homosexuel ou quoi?????? je suis du mème avis que Essomba. la priorité a l'éducation,la santé. nos mères et enfants meurent encore de Paludisme au cameroun. et je pense qu'on fera mieux débattre sur ce sujet que sur le sujet homosexuel.

Réaction de coco Le 2006-06-12 15:37:38 je suis du mème avis que Essomba. la priorité a l'éducation,la santé. nos mères et enfants meurent encore de Paludisme au cameroun. et je pense qu'on fera mieux débattre sur ce sujet que sur le sujet homosexuel. les homosexuels se sont des fous et ils doivent étre pendus. non a l'homosexuel au cameroun comme non a la polygamie en france

Réaction de freddy njomo Le 2006-06-12 12:58:54 C'est ca même! les homosexuels là ne doivent pas exister au cameroun. Déjà ici en france, ils sont chiants mais au pays encore c'est intolérable. On voit des mecs se déguiser en meufe! Et ils se disent meufe! ils se font refaire les nenes et tout ce sont de vrais fous!!!!!! il faut voir s'il n existe pas un asile pour ceux là! parce qu'il faudrait bien les recanaliser.

Réaction de une cops Le 2006-06-12 12:54:24 "si un homo me touche je le tue" disent les cops. mais ce sont ces même gars qui nous demandent de faire l'amour avec eux par derriere sous pretexte qu'ils nous aiment et veulent tout expérimenter avec celles qu'ils aiment. alors s'il faut punir les homos parce qu'ils vont derriere qu'on punisse tous mais alors tous ceux qui font derriere meme si c'est le derriere des filles.

Réaction de arlette Le 2006-06-12 12:46:01 l'homosexualité n'est pas un crime au point que les homosexuels soient détenus pendant des mois dans des prisons. chacun fait de son corps ce qu'il veut et cherche son plaisir oû il l'entend. croyez vous que les sados qui trouvent du plaisir par la violence sont moins à plaindre que les homos? la société et les moeurs évoluent ,tout ce qu'on demande aux homos c'est de ne pas faire de cette pratique un sésame pour accéder aux portes de l'emploi et tout autre service.

Réaction de Essomba Le 2006-06-12 11:52:35 Non évènement....nous insistons....L'homosexuellité est un thème qui nous proccupe moins au Cameroun meme si les feuilles de choue en font écho. La desertification avance au Nord du Cameroun, pendant ce temps M. Biya vend sans règle nos forets du Sud et de l'Est, gère notre petrole sans rendre compte à personne. Nous distrait avec ses multiples voyages de plaisir et mensongers sur Bakassi. Nos enfants meurent dans les hopitaux de la fièvre par manque de nivaquine, nos vieillards sont sans soutien, nos jeunes vivent un taux de 87% de chomage irreversible. De quoi parlons-nous chers soit disant journalistes- sophistes?

Réaction de L'AS Le 2006-06-12 11:43:39 Il y'a tout un tas d'information qui aurait put aller a la une ( coupe du monde, rolland garros finale, etoo nomé ambssadeur et sa rencontre avec bill clinton, la greve des taxis ) et etc..., mais non, a cameroun-online on saute sur tous ce qui concerne les homos a ce demander si ils le sont pas eux mêmes, nous venons sur le site pour nous informer pas pour lire des sujets qui n'ont pas leur place dans l'econoie,.parler de ce qui touche les camerounais pas de vos opinions personnels avec des titres que vous seuls savez piocher dieu seul c'est ou

Réaction de Le 2006-06-12 11:00:13 Je suis un fidèle des fidèles de cameroun-online,et j'en suis à me demander si vous ètes un site d'HOMSEXUEL tant vous etes au fait de ce qui leur arrive ! On arrete arbitrairement des camerounais chaques jour, pourquoi ne parlez vous que de legalisation des homos, de liberation d'homo!

Réaction de Le 2006-06-12 10:59:39 Je suis un fidèle des fidèles de cameroun-online,et j'en suis à me demander si vous ètes un site d'HOMSEXUEL tant vous etes au fait de ce qui leur arrive ! On arrete arbitrairement des camerounais chaques jour, pourquoi ne parlez vous que de legalisation des homos, de liberation d'homo!

Réaction de Essomba Le 2006-06-12 09:18:09 Non évènement....nous insistons....L'homosexuellité est un thème qui nous proccupe moins au Cameroun meme si les feuilles de choue en font écho. La desertification avance au Nord du Cameroun, pendant ce temps M. Biya vend sans règle nos forets du Sud et de l'Est, gère notre petrole sans rendre compte à personne. Nous distrait avec ses multiples voyages de plaisir et mensongers sur Bakassi. Nos enfants meurent dans les hopitaux de la fièvre par manque de nivaquine, nos vieillards sont sans soutien, nos jeunes vivent un taux de 87% de chomage irreversible. De quoi parlons-nous chers soit disant journalistes- sophistes?

Réaction de Mirabelle Le 2006-06-12 09:16:47 c'est ça même qui tue le cameroun, on a vu ce qui se passe depuis la venue de la télé au cameroun, tout le monde devient fou, à plus forte raison quand on publie l'homosexualité ainsi au cameroun, le pays sera plus pourri qu'avant, nous n'allons pas toujours imiter bêtement les européens, quand un noir fait certaines choses en plein jour c'est grave, car nous sommes habitués à faire tout au noir comme notre peau pour maître Nkom Alice, elle n'a fait qu'exploiter une piste que les autres craignaient, pourquoi l'article 347 bis a été jeté dans la poubelle? si on renouvelle ou réitérer les lois, pourquoi ne l'a t'on pas fait avant ou aprés ces publications des d'homos? on dirait que le gouvernement ferme les yeux à tout se qui se passe dans le monde concernant les homos.Aucun de mes enfants ne sera jamais avocat, car ce sont des diables en personne.et beaucoup de gens au cameroun ne cherchent que des sales pistes pour s'enrichir;Me Nkom est Camerounaise.....

Réaction de kameroun Le 2006-06-12 06:41:50 pourkoi ne pas defendre ces jeunes hommes? il y en a certainement des milliers effectivement ils se cachent par crainte d'etre linchés par la societe. ki ne peut les supporter reste dans son coin c'est tout. n'oublions pas k nous avons tous les memes droits,immaginez vous 1 instant si c'etait vous l'homosexuel! alors on ne choisit pas de l'etre.1 chance pour eux et ne les condanons pas

Réaction de ékobo d'évodoula Le 2006-06-11 23:23:59 Franchement où va le cameroun? Comment peut-on estimer que l'homosexualité dans un pays "bantu" d'Afrique noir est normal au point de défendre cette idée pédérastique.Je voudrais bien savoir si l'avocate Me Alice Nkom le fait par fierté du métier ou par conviction? Comment a-t-elle même fait pour devenir avocate au barreau du cameroun(ahh!je comprends...),mais de toutes les façons sachez qu'il s'agit de l'intégrité d'un pays que vous êtes entrain de baffouer ne soutenant ces honteuses personnes. A dire qu'on verra bientôt deux hommes se succer les gueules dans nos rues.

Les camerounais sont chrétiens à 80% et bien plus pratiquant qu'en Europe.
Ils sont très perméables aux influences des eglises dites "du réveil", évangéliste, méthodistes et autres, d'inspiration vaguement
américaine. Du coup l'église catholique romaine joue la surenchère.
C'est ainsi que l'archevèque de Yaoundé avait publiquement condamné l'homosexualité dans son homélie de Noel, avec l'approbation des fidèles.
S'ajoute à cela les pouvoirs coutumiers auxquels se réfèrent une part très importante de la population. Le pouvoir républicain est souvent doublé, en région, par les pouvoirs traditionnels de type (pour faire
court) féodaux et dynastiques. Ils véhiculent des valeurs ancestrales dont se réclament beaucoup de gens, y compris les jeunes, désoeuvrés, et déçus par l'échec de la démocratisation et du multipartisme à la
mode européenne. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant, même si c'est condamnable, que des idées rétrogrades aient le vent en poupe, ne serait-ce que pour affirmer une culture africaine contre une
soi-disant culture européenne d'importation. Une vaste fourre-tout, dans lequel on met bien volontiers l'homosexualité. 13 06 06

Le mineur agressé est sorti du coma
L'homosexuel présumé qui était dans le coma depuis une agression homophobe, le 6 juin à la prison de Kondengui , a repris connaissance, a déclaré son avocate à tetu.com, hier, jeudi 8 juin. Maître Alice Nkom indique qu'un autre détenu a avancé les frais pour assurer les soins du mineur, qui est incarcéré depuis près d'un an avec un groupe de huit autres gays supposés. «Mon petit commence à aller mieux, mais il est toujours sous perfusion et il souffre de violents maux de tête, explique-t-elle. Je me rends vendredi à Yaoundé et je vais voir si l'on peut lui faire une radio.» La présidente de l'Association de défense de l'homosexualité, qui vit à Douala, profitera du voyage pour rembourser le généreux prisonnier. Quant à l'agresseur: «Je compte porter plainte contre lui. Cela va donner lieu à une enquête administrative qui permettra de déterminer comment il s'est procuré un gourdin. Si la responsabilité de la prison est engagée, j'envisage de porter plainte contre l'État». Têtu 09 06 06

L'un des neuf homosexuels présumés victime d'une agression homophobe en prison
Dans un message envoyé à tetu.com, Maître Alice Nkom annonce que l'un des neuf homosexuels présumés qu'elle défend a été victime d'une agression homophobe, le 7 juin vers 11 heures à la prison de Kondengui. «Quelqu'un l'a insulté et il a répondu, comme je le lui ai appris ainsi qu'à ses huit camarades. L'autre lui a donné de grands coups de bâton sur la tête. Le petit, qui est mineur, a perdu connaissance et a été transporté à l'infirmerie. On m'a appelée hier pour m'annoncer la nouvelle et ce matin pour me dire que le petit était sous perfusion, mais qu'il était toujours sans connaissance et que son état empirait. On m'a demandé de quitter Douala pour venir le voir à Yaoundé», raconte Me Alice Nkom, émue et inquiète, à tetu.com. Ce n'est pas la première fois que l'agressé fait l'objet d'attaques. Lorsque la présidente du tribunal avait ordonné, le 22 mai, dans le cadre du deuxième procès des accusés, le renvoi de l'affaire pour manque de témoin , le jeune homme «s'est mis à pleurer et s'est plaint des sévices sexuels dont il était victime en prison», rapporte l'association Alternatives Cameroun. «On le viole tous les jours. Il subit tout, ce gosse-là», ajoute Me Alice Nkom, désemparée. Un autre prisonnier, dans l'incapacité de marcher, est dans un état de santé inquiétant. Le calvaire des neuf hommes pourrait s'achever le 12 juin, date des délibérés. La présidente de l'Association de défense de l'homosexualité a bon espoir que le verdict soit favorable à ses clients, le dossier de l'affaire étant «complètement vide». Têtu 08 06 06

Compte-rendu de l'entrevue entre Les Verts et l'avocate des 9 emprisonnés
Mme Nkom, seule ou presque contre un système judiciaire pas moins corrompu que le reste de l'administration. Un système qui se base sur des fondements juridiques douteux pour prononcer des peines de prison
contre quiconque contreviendrait à la morale hétérosexuelle. De passage à Paris lors de conférences contre l'homophobie à l'instigation de l'IDAHO et des Verts, l'avocate expliquait la subtilité juridique  :
« L'article 347 bis du Code pénal qui réprime l'homosexualité a été introduit par l'ordonnance du 28 septembre 1972 signée par le Président Ahidjo. Or en 1996, la constitution modifiée stipule dans son article 26, que seule une loi (et donc pas une ordonnance) votée par l'Assemblée détermine ce qui est crime ou délit. Quand on sait que la Constitution prescrit l'égalité des droits et protège les minorités, en plus de toutes les conventions, de tous les traités dont le Cameroun est signataire, l'article 347 bis est mort de sa belle mort et ne devrait jamais être appliqué»
Pourtant il est pour le moment inenvisageable d'abroger cette ordonnance. Une consolation cependant : le procureur de Yaoundé a annoncé la libération imminente des 9 jeunes hommes. Une annonce dont
on suivra avec attention si elle est suivie d'effets. En attendant, le jour même de cette annonce, le plus jeune d'entre eux a été violemment battu par plusieurs détenus et a sombré dans le coma. 06 06 06

Une association lance une pétition contre l'homosexualité
L'association culturelle camerounaise Dschang-online a lancé une pétition contre l'homosexualité, «délit» passible de cinq ans d'emprisonnement dans le pays. La structure décrit «de la façon la plus absolue cette odieuse pratique, contraire aux fondements de la quasi-totalité des traditions camerounaises, et dénoncée par la loi du Cameroun», explique le secrétaire général de la structure dans un courrier destiné aux jeunes, aux politiques, à la Cour suprême, aux diplomates et aux parents camerounais, ainsi qu'aux médias locaux et étrangers (dont Têtu ). Éric Géraud Noupouwo appelle à la signature d'une pétition en ligne «afin de demander à la Cour suprême du Cameroun de prendre ses responsabilités en ouvrant une enquête sur tous les présumés homosexuels du Cameroun, dont la plupart ont été recensés via les médias ces derniers mois, et à les juger selon les lois en vigueur dans notre pays». Le responsable ajoute qu'il faut dénoncer les relations entre personnes du même sexe: «Nous nous dressons contre ceux qui veulent nous imposer le macabre théâtre d'un homme qui apporte l'huile et la  [noix de] kola pour demander [sa] main à un autre homme». La première signature de la pétition, qui en compte 66, date du 20 mai. Les homos camerounais risquent d'avoir encore besoin de nombreux soutiens ces prochains mois… Têtu 05 06 06

Compte rendu de l'audience du 22 mai 2006 dans l'affaire des neuf de Kondengui
La nouvelle association Alternatives - Cameroun soutien les neuf hommes actuellement poursuivis pour homosexualité et suit les audiences publiques du procès.
Mme le président du tribunal a appelé les prévenus et a présenté brièvement les faits apres quoi elle a fait appel aux témoins dont seul le dénommé Essono Mballa était présent. Quand elle a voulu renvoyer l'affaire pour manque de témoins, Angoula christian, le plus jeune des détenus s'est mis a pleuré et s'est plaint des sévices sexuels qu'il subit en prison.
Me Duga a donc posé la question de savoir l'intérêt a garde les détenus pour plus de 11 mois alors que les témoins principaux notamment le chef de quartier ne viendront jamais ? C'est alors que Mme le président a décidé de procéder au jugement en demandant aux prévenus s'ils reconnaissaient les faits, ce qu'ils ont tous niés. Elle a donc demande à Mme le Procureur de « rafraîchir la mémoire » de la cour. Mme le procureur qui déclare être désagréablement surprise qu'ils nient les faits pourtant ils auraient fait appel a une ONG américaine défendant les droits des homosexuels (IGLHRC ndlr ) pour les défendre. Elle s'attendait a ce que les détenus les facilite la tâche pour que justice soit rendue, car dans tous les procès verbaux 8 des 9 détenus présents auraient reconnu les faits.
Mme Le procureur a donc lu les différents procès verbaux des détenus, qui jusque-là niaient les faits et le prévenu Yankam Blaise de dire que les aveux lui auraient été arrachés par la torture au poste de police ou ils étaient gardés a vu, il dit encore avoir mal à la plante des pieds(1 an après.)
Le juge leur conseille, pour ce qui ont reconnu l'orientation homosexuelle d'aller chercher l'aide d'un prêtre tout en faisant des petites remarques sur le caractère effémine, l'habillement et le décapage comme caractéristique des homosexuels et s'offusque du fait que l'un des prévenus de 36 ans n'était pas encore marié.
Apres interrogation de chacun des prévenus sur les faits qui leur étaient reprochés, Mme le président a fait venir Mr Essono Mballa devant la Barre comme témoin ce qui ne fut d'aucune aide pour le ministère public vu que le seul témoin, qui ne vit pas au Cameroun et n'était pas là au moment des faits, a dit ne reconnaître aucun des prévenu et n'a appris leur supposée homosexualité que par les voisins.
A la fin de la contre interrogation de Mr Essono par Me Bell Hagbe, Me le juge a passé la parole au Ministère public pour ses réquisitions. « Ils devraient être reconnus coupable des faits qui leur sont reprochés tout en considérant les circonstances atténuantes » a dit Mme le Procureur. Me Duga de la défense, a demandé un acquittement sans amende ni charge car il n'y a aucun élément susceptible de les condamner dans le dossier remis au juge. Me Bell Hagbe qualifiant les charges retenues contre les neuf comme basées sur un délit du faciès, dit qu'il n'y a eu aucune preuve matérielle apportée devant la cour, a invoqué l'anticonstitutionalité de l'article 347 bis du code pénal et a demandé la libération immédiate des prévenus.
A la clôture des débats le juge Mme AKOA a renvoyé les délibérés pour le 12 Juin 2006.
Si-lgbt lundi 22 mai 2006.

Des nouvelles du Cameroun : les langues se délient,
le président modère la jeunesse en évoquant le sujet de manière élliptique, et la justice subit des remous...
Sébastien ( au passage je confirme ma présence le 16 à la mairie du 9e, ainsi qu'à la réunion de la comission samedi)
Les homosexuels sortent du maquis (Le Messager 12/05/2006)
Les homosexuels sont déterminés à faire accepter leur orientation sexuelle dans une société camerounaise où l'homosexualité, condamnée par la loi, est rejetée par la majorité.

"Si j'apprends que mon enfant est devenu homosexuel, j'oublie que j'avais un jour accouché", affirme Patricia, trente-deux ans, mariée et mère de trois gosses. "Je suis homo et j'assume fièrement mon orientation sexuelle que rien ne peut plus me faire changer aujourd'hui", rétorque Mélanie, vingt-deux ans, étudiante et
célibataire. Mis sur la place publique par la presse camerounaise en janvier 2006 après une homélie de l'archevêque de Yaoundé, le débat sur l'homosexualité fait l'effet d'une bombe. Mais face à une société
qui voue aux gémonies certains de ses membres, la minorité homosexuelle sort du maquis et défend son "identité". Dans un restaurant de Douala, la capitale économique, Mélanie a rendez-vous pour un déjeuner avec Elodie, sa partenaire. A quarante-deux ans, cette dernière est cadre d'assurance... Elle plonge la cuiller dans le plat de ndolè, la met délicatement dans la bouche de Mélanie et accompagne son souhait de "bon appétit" d'un doux sourire. Les deux "tourtereaux" se fichent du regard des autres. " Ce n'est plus le moment de se cacher. La publication du Top 50 des présumés homosexuels par le journal L'Anecdote n'est pas une mauvaise
chose. Les gens condamnent sans se demander si être homosexuel au XXIe siècle est si inacceptable ", affirme Mélanie. Et, poursuit Elodie, " nous avons un grand rôle à jouer dans l'évolution des mentalités. "
Au quartier Bonamoussadi (Douala), Serge et Carlos, deux autres partenaires homosexuels, partagent la même conviction que Mélanie et Elodie. A 17h ce samedi après-midi, le calme habituel de leur modeste
appartement est légèrement perturbé par des activités domestiques. Alors que Serge se bat à la cuisine, Carlos peine à tailler les feuilles d'hibiscus qui gagnent effrontément la véranda. " Le gens disent qu'ils combattent l'homosexualité au nom de l'éthique religieuse ou par respect pour une prétendue culture des peuples
africains. Or la pratique est tolérée partout ", affirme Carlos qui s'étonne " du radicalisme des Camerounais ". Serge interrompt momentanément sa cuisine pour intervenir dans le débat. D'un ton moqueur, il décrie " le fanatisme aveuglant " de ses compatriotes avant de rappeler que certains grands hommes à l'instar de Socrate,
Einstein, . étaient homosexuels. " Nous devons nous battre pour faire respecter nos choix comme nous respectons ceux des autres ", conclut-il.

Traqués par la société et la loi.
Malgré la détermination de la "minorité homosexuelle", les personnes soupçonnées continuent d'être traquées. La loi pénale donne le pouvoir au procureur de la République d'ouvrir une information sur elles à
tout moment. La justice est encouragée par la société camerounaise qu'Emmanuelle Pontié, journaliste, qualifie dans Afrique magazine n°247 d'avril 2006 "d'archi-conservatrice et foncièrement homophobe."
Des exemples sans doute isolés lui donnent raison. " Si je trouve un homosexuel sur mon chemin, je vais le bastonner ", menace Joel qui habite Bafoussam, à plus de 200 km de Douala. Le procès de 11 jeunes
gens détenus depuis septembre 2005 à la prison centrale de Yaoundé pour homosexualité présumée anime aujourd'hui les conversations. La justice a requis l'expertise d'un médecin pour examiner leur anus afin
de déterminer s'ils subissaient des pénétrations ou non.
Quatre filles dont une footballeuse de l'équipe nationale et troisélèves du secondaire (parmi lesquelles une mineure de quinze ans) sontégalement détenues à la prison centrale de Douala pour le même motif.
Certaines de ces pensionnaires font partie des 11 élèves exclues du collège Eyengue Nkongo à Douala le 13 mars 2006 pour "pratiques homosexuelles". Apparemment, la société camerounaise se montre à tel
point opposée à l'homosexualité que des citoyens en sont arrivés à "applaudir" l'assassinat d'un élève (seize ans) de l'Ecole américaine de Yaoundé par son camarade de classe (dix-sept ans) qui accusait
alors le défunt de lui avoir fait des avances sexuelles. Contactées pour assurer la défense de leurs droits, des associations de droits de l'homme ont affirmé que les pratiques homosexuelles étaient contre nature.
Mais les homosexuels ne reculent pas. Ce qu'ils qualifient eux-mêmes de "chasse à l'homme" semble plutôt les galvaniser dans leur combat.
D'ailleurs, "tout se passe comme s'ils recrutaient de plus en plus de nouveaux partenaires", constate Blaise Talla, un habitant de Bafoussam. Et d'expliquer : "On attendait que le chef de l'Etat condamne énergiquement cette pratique lors de son discours à la jeunesse le 10 février 2006. Il a plutôt parlé du respect des libertés
individuelles et chacun a compris que c'est autorisé. C'est pourquoi des jeunes s'y engagent, par snobisme ou alors pour bénéficier de certains privilèges..." Pour Guy Bertrand Tengpe, psychologue, en excluant les homosexuels des " réseaux sociaux ", il y a un risque "de les voir se constituer en groupe de pression" et de séduire de potentiels membres du club. Déjà, "un courant réclamant ce que certains appellent l'identité homosexuelle" se développe de plus en plus au Cameroun.

Les homosexuels .
soutenus Dans la lutte pour la reconnaissance de leurs droits, les homosexuels ne sont pas seuls. Dans l'une de ses chroniques, Suzanne Kala Lobé, journaliste au quotidien La Nouvelle Expression, affirmait que le
débat sur ce sujet était inutile. Lors d'une conférence à Yaoundé début février 2006, elle a indiqué que c'était une question de liberté. Quoique huée par l'assistance, elle a tenu bon. L'Association pour la défense des droits des homosexuels (Adefho) déclarée le 31 janvier 2003 a également saisi l'occasion de cette actualité pour
organiser le 9 mai 2 dernier au Centre culturel Blaise Cendrars de Douala, une conférence sur le thème "L'homosexualité, perversion ou nature sexuelle : la répression est-elle la réponse ?" Selon Me Alice
Nkom, avocate au barreau du Cameroun et président de l'Adefho,"l'homosexualité est une nature. Les personnes qui ont cette identité ne doivent pas être rejetées. Il s'agit du respect des droits de l'homme et surtout de la diversité humaine." C'est ce qui la motive, elle, à défendre la "minorité homosexuelle".
La tâche n'est pour autant pas facile. Ceux qui défendent les droits des homosexuels subissent une certaine pression. " Les personnalités de l'administration et du pouvoir ne m'ont pas encore interpellée. En revanche, je reçois de nombreux coups de fils, surtout des chrétiens, qui me disent que je commets un sacrilège en défendant les homosexuels. Ils me demandent de laisser tomber ", révèle Me Alice Nkom. Le moment est sans doute venu d'aller au-delà des positions du chef de l'Etat pour ouvrir un véritable débat national sur la question.
Par A.T. D. Le 15-05-2006

Cameroun : les 9 homosexuels arrêtés en mai 2005 relâchés
La justice a ordonné la remise en liberté des neuf Camerounais, présumés homosexuels, le 21 avril dernier, en déclarant la procédure nulle. Cette décision intervient alors que les huit hommes et le mineur inculpés ont été victimes de onze mois de prison pour homosexualité.
Bien qu'ils n'aient pas été reconnus coupables, leur durée de détention a été supérieure à la peine minimale prévue par le Code pénal pour le délit pour lequel ils étaient inculpés.
Ces neuf personnes avaient été arrêtées dans un bar gay le 22 mai 2005 avec 28 autres personnes alors qu'elles prenaient un verre. La première audience de l'affaire, le 17 mars 2006 - soient dix mois après les arrestations - s'était soldée par l'opposition du Procureur de la République à toute demande de liberté provisoire et à la demande d'analyses des voies anales des accusés, afin de déterminer s'ils s'étaient livrés à des rapports homosexuels lors de leur arrestation.
Aucun médecin n'acceptant de faire de pareils examens et faute de témoins attestant de l'homosexualité des personnes jugées, les avocats de la défense ont demandé la nullité de la procédure qui leur a enfin été accordée le 21 avril.
Cette décision du juge met fin à la vague d'arrestations arbitraires dont ont été victimes des citoyens camerounais après la publication d'une liste de présumés homosexuels.
Il n'en reste pas moins que les "neuf" sont inquiets quant à leur avenir. Leurs visages ont été publiés aussi bien dans les journaux qu'à la télévision. Ils sont désormais connus de tous comme étant homosexuels, avec les risques que cela suppose dans une société profondément homophobe.
Mis en ligne le 26/04/06 e-llico

Le thème de l'homosexualité primé au Festival international Yaoundé tout court
Le thème de l'homosexualité était à l'honneur lors du Festival international de courts-métrages Yaoundé tout court, qui s'est tenu du 24 au 29 octobre. Le réalisateur camerounais Zigoto Tchaya a remporté les prix du meilleur scénario et de la meilleure fiction pour À qui de droit, qui raconte l'histoire d'une jeune lesbienne «tracassée par sa différence», rapporte Le Quotidien Mutations, un journal national.
L'acteur camerounais Thierry Ntamack s'est vu décerner le prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans Aller-retour, une fiction de son compatriote Lorenzo Mbiahou où il campe un Africain qui ne sait plus à quel saint se vouer lorsqu'il s'aperçoit qu'il aime un homme et non sa fiancée. Sur les neuf récompenses remises samedi, trois concernent donc l'homosexualité. Peut-être le signe d'une plus grande tolérance dans un pays où les relations homosexuelles restent condamnables, selon l'article 347 bis du code pénal, d' «un emprisonnement de six mois à cinq ans» et d' «une amende de 20.000 à 200.000 francs CFA».

 

 


Les neuf homosexuels présumés ont comparu le 22 mai
Un seul témoin, qui n'avait, en fait, entendu que des rumeurs, s'est présenté. La présidente du tribunal a donc voulu renvoyer l'affaire. En effet, quatre témoins oculaires doivent être présentés par l'accusation pour que l'homosexualité des prévenus soit reconnue. Le plus jeune des détenus aurait alors fondu en larmes, évoquant les abus sexuels dont il a fait l'objet en prison. La présidente a donc décidé de juger l'affaire et a demandé aux accusés s'ils étaient coupables d'homosexualité. Ils ont tous nié, mais la substitut du procureur Marthe Onana a argué qu'ils auraient fait appel à une ONG américaine LGBT, l'International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC) pour les défendre et elle a lu les procès-verbaux où huit des neuf hommes reconnaîtraient les faits. Si l'un des accusés a assuré avoir été torturé pour avouer, la présidente a conseillé à ceux qui s'étaient «confessés» «d'aller chercher l'aide d'un prêtre, tout en faisant des remarques sur le caractère efféminé, l'habillement et le décapage [la dépigmentation de la peau] comme caractéristique des homosexuels », résume Alternatives-Cameroun . Les délibérés ont été renvoyés au 12 juin. D'autre part, Alice Nkom a fait savoir que le procureur a finalement mis la bonne date sur le procès-verbal qu'il avait antidaté . L'avocate, indique que le procureur devra expliquer pourquoi ses clients sont restés en prison entre le 24 avril et le 5 mai, alors que rien ne leur avait été notifié et que le tribunal les avaient acquittés le 21 avril, lors de leur premier procès. Têtu 24 05 06
Prochaine comparution des neuf homosexuels présumés le 22 mai
Les neuf homosexuels présumés, acquittés le 21 avril, doivent comparaître le 22 mai prochain pour homosexualité, a expliqué leur avocate, Alice Nkom, à tetu.com. «Le procureur a notifié vendredi 5 mai qu'ils passaient au tribunal le lundi 8 mai. Ils sont passés avec un dossier complètement vide, où il n'y avait que le procès-verbal du procureur. Le président du tribunal n'a donc pas pu statuer et a renvoyé l'affaire au 22 mai. Les renvois peuvent donc durer indéfiniment. Or l'un des hommes est très malade. Il tient à peine sur ses jambes. Il ne bénéficie d'aucun soin et on refuse de le transférer à l'hôpital. S'il meurt, ce sera la responsabilité du procureur», commente l'avocate, de passage en France, à l'occasion notamment de la Journée mondiale contre l'homophobie du 17 mai. Elle précise que le procureur a antidaté le procès verbal du dossier pour camoufler «la séquestration et la détention arbitraire» des neuf hommes: «Le procès-verbal de mise sous mandat de dépôt a été daté, en ma présence et devant d'autres témoins, du 24 avril alors qu'en réalité il aurait dû l'être du 5 mai. C'est capital parce que cela veut dire que, quelque part, le procureur reconnaît qu'ils ont été gardés sans titre de détention du 24 avril au 5 mai. Entre le moment où le tribunal a demandé qu'on les libère et le moment où il les a remis en prison par mandat de dépôt, il s'est passé un temps où ils étaient en prison pour rien: cela s'appelle la séquestration et la détention arbitraire. J'ai immédiatement protesté contre cette falsification devant le procureur général et le procureur de la République. Je compte faire élucider cette affaire de falsification en portant les faits devant les autorités d'un niveau plus élevé.» La présidente de l'Association de défense de l'homosexualité dénonce un acharnement: «Le procureur de la République m'a fait part de son nouveau dada: pour lui, l'homosexualité est un délit continu. C'est pour cela qu'il fait tout pour que mes clients restent en prison le plus longtemps possible. Or l'homosexualité n'est pas, n'a jamais été, ne peut pas et ne deviendra jamais un délit continu.» Têtu 15 05 06 Toujours en prison, les neuf homosexuels présumés se sont mis en «grève complète»
Les neuf homosexuels présumés acquittés le 21 avril à Yaoundé ne se laissent pas faire. Face à la prolongation de leur détention en dépit de la décision du juge, ils ont décidé de faire une « grève complète », a confié leur avocate Maître Alice Nkom à tetu.com. « Ils refusent désormais de signer quoi que ce soit et de se rendre au tribunal tant que la décision d'acquittement et de libération du juge ne sera pas appliquée », a expliqué la présidente de l'Association de défense de l'homosexualité du pays. Elle rapporte que le groupe n'a pas comparu à l'audience correctionnelle du mardi 2 mai parce que rien ne leur avait été notifié: « Le procureur les avait appelés au parquet vendredi et, après avoir passé même pas trois minutes avec eux, il les a envoyés chez le greffier pour qu'il leur notifie une date d'audience. Ce qui n'est pas son rôle. Mes clients ont attendu jusqu'à 17h et ils ont dus être ramenés à la prison car le procureur n'est jamais revenu pour notifier l'audience .» Têtu 04 05 06 Bien qu'acquittés, les neuf homosexuels présumés sont toujours en prison
Les neuf homosexuels présumés acquittés le 24 avril sont toujours derrière les barreaux, selon un militant camerounais. «Le procureur de la République s'oppose à la décision du président du tribunal, refuse de les libérer et les remet sous mandat de dépôt pour une autre audience qui aura lieu mardi [aujourd'hui] , dénonce Joel Gustave Nana dans un courriel parvenu à Tetu.com. La procédure qui avait été annulée pour vice de forme sera donc ramenée devant la barre pour examen de fond.» «Le procureur, qui nous a dit en face qu'il était homophobe, est allé à l'encontre de la loi en maintenant mes clients sous mandat de dépôt , souligne l'avocate Alice Nkom. Au lieu d'appliquer la décision de justice et de les libérer immédiatement, il a repris l'ancien dossier et l'a baptisé "flagrant délit" sans suivre la procédure légale pour que mes clients restent le plus longtemps possible en prison. Ils devraient comparaître le 2 mai en audience correctionnelle, mais ils ne sont pas sûrs de le faire parce qu'ils m'ont assuré que rien ne leur a été notifié sur une prochaine audience. Deux confrères à Yaoundé m'ont promis d'intervenir auprès du procureur dès aujourd'hui, mais ils sont complètement dégoûtés par son attitude.» Têtu 02 05 06 Le procès de neuf homosexuels présumés s'est ouvert

Me Alice Nkom est rentrée «meurtrie» de Yaoundé après l'ouverture, le 17 mars, du procès de neuf homosexuels présumés détenus à la prison centrale de Kondengui depuis le 1er juin 2005. Finalement, il n'y aura qu'une seule et même affaire, alors qu'au départ sept accusés devaient être entendus le 17 mars et les deux autres le 23. La demande de remise en liberté provisoire a été rejetée une première fois alors que «les accusés ne représentent aucun danger, qu'il n'y a pas de victime et pas de preuve» , lance la présidente de l'Association camerounaise pour la défense de l'homosexualité. C'est d'ailleurs ce manque de preuve, selon Me Alice Nkom, qui a poussé le parquet à ordonner que l'instruction soit reprise à zéro. La militante a «refait une demande de mise en liberté provisoire en arrivant à Douala», où elle vit. Elle a par ailleurs dénoncé, dans une lettre envoyée au Vice-Premier ministre vendredi 18 mars, le traitement de ses clients et rappelé que l'homosexualité a été criminalisée par «l'ordonnance scélérate, totalitaire et liberticide du 28 septembre 1972 » de l'ancien président Ahmadou Ahidjo. Elle souligne que ce texte n'est pas compatible avec l'article 26 de la Constitution de 1996: «Seule une loi votée par le parlement a compétence pour déterminer ce qui est crime ou délit et quelle peine il faut appliquer! C'est à la Constitution de s'appliquer et à l'ordonnance du 28 septembre de disparaître.» La prochaine audience est fixée au 21 avril. Têtu 23 03 06 Cameroun : l'avocate d'incarcérés pour homosexualité retenue quelques heures

Les autorités lui reprochaient la prise de photographies de ses clients montrant leurs conditions de détenus...
Maître Alice Nkom, avocate au barreau du Cameroun, a été retenue quelques heures hier par les autorités pénitentiaires et les gendarmes camerounais alors qu'elle rendait visite à neuf de ses clients détenus
depuis plusieurs mois pour homosexualité.

Détenus pour homosexualité présumée à la prison centrale de Kondengui (Yaoundé), les clients de Maître Alice Nkom recevaient sa visite jusqu'à ce qu'un incident éclate entre l'avocate et l'administration
pénitentiaire. Cette dernière reprochait à Alice Nkom la prise de photographie pendant sa visite et a exigé la destruction immédiate des clichés, chose que l'avocate a refusé au motif qu'elle ne contrevenaità aucune disposition pénale ou légale camerounaise. Transférée à la gendarmerie, l'avocate a maintenu sa position et a finalement été relâchée après plusieurs heures de rétention.

La campagne homophobe gagne les écoles
La chasse aux homosexuels se propage au Cameroun au sein des écoles et universités. Après la campagne anti-gay menée par les journaux du pays, la campagne anti-gay gagne donc d'autres secteurs de la vie sociale du pays.
Ainsi 30 étudiants ont été expulsés de leur école à Douala. Plusieurs collèges ont transmis à la police des informations sur certains de leurs étudiants. Selon, les médias locaux, la plupart des étudiants concernés sont des femmes. Mis en ligne le 21/03/06 e-llico

Un couple d'homosexuels condamné à un an de prison ferme au Cameroun

Alors que le Cameroun est le théâtre d'une violente campagne homophobe, le tribunal correctionnel de Yaoundé a condamné la semaine dernière à une peine d'un an d'emprisonnement deux étudiants camerounais âgés d'une vingtaine d'années qui avaient reconnu être homosexuels.
Punie par la loi camerounaise, l'homosexualité des deux jeunes gens a été révélée fortuitement à la faveur d'un différend qui les opposés pour le vol de téléphones portables.

Tout est parti d'une plainte de l'un des jeunes contre son partenaire. Au cours de l'enquête, le jeune homme accusé du vol a avoué s'être emparé de ces téléphones parce qu'il était tombé malade et ne bénéficiait pas de l'assistance de son amant.
Les deux hommes ont alors reconnu leur liaison et ont été inculpés pour homosexualité, délit puni par le code pénal de six mois à cinq ans de prison et de 20.000 à 200.000 francs CFA (30 à 300 euros) d'amende.
Cette affaire intervient alors que le Cameroun est le théâtre d'une violente polémique après la publication en janvier, par plusieurs titres de la presse à scandale, de listes d'homosexuels présumés où figurent les noms de personnalités politiques, culturelles et religieuses.
Le tribunal de Yaoundé examine depuis la semaine dernière les plaintes en diffamation contre ces journaux de cinq de ces homosexuels présumés. Mis en ligne le 01/03/06 ellico

Un périodique déverse sa haine homophobe : "l'anecdote" du 26 janvier 06

Arrestations de gays et de lesbiennes présumés
Dix-sept Camerounais attendent d'être jugés pour homosexualité après avoir été déférés, fin mai, au parquet de Yaoundé puis placés sous mandat de dépôt. Le journal national Quotidien Mutations précise que les gays présumés ont été interpellés dans un bar de la capitale par les gendarmes de Nlongkak (quartier de Yaoundé), après que deux femmes suspectées de lesbianisme ont désigné l'endroit comme «le repère des homosexuels».Si les prévenus sont reconnus coupables, ils risquent, d'après l'article 347 bis du code pénal, «un emprisonnement de six mois à cinq ans» et «une amende de 20.000 à 200.000 francs CFA» (environ 303 euros). Le juge Mounyol à Mboussi indique que les procès pour homosexualité tendent à devenir «fréquents» à Yaoundé et Douala. Un phénomène qu'il explique par le fait que «les homosexuels, surtout les hommes, ne se cachent plus».

Mobilisation en faveur de 11 détenus vendredi 2 décembre 2005.

L' International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC) a envoyé le 1er décembre 2005 une lettre au ministre de la Justice du Cameroun pour lui demander de relâcher 11 hommes détenus depuis sept mois pour « sodomie ». Cette lettre demande également que soit empêché l'examen médical, ordonné par le gouvernement, examen qui doit déterminer si ces hommes ont eu des relations homosexuelles.

Le 21 mai 2005, des gendarmes de la brigade Nlongka ont arrêté 17 hommes dans une discothèque réputée pour être fréquentée par des gays et des lesbiennes.

Des examens médicaux des régions anales d'hommes arrêtés pour homosexualité ont été réalisés dans de nombreux pays parmi lesquels l'Egypte, la Roumanie et le Zimbabwe afin de constituer des preuves de relations homosexuelles. Ces examens reposent sur l'idée fausse que les relations sexuelles anales laissent durablement des lésions et des déchirures autour de l'anus. Utilisant souvent l'introduction d'instruments dans l'anus, ces examens humilient profondément ceux qui sont contraints de les subir. « La souffrance, l'humiliation et le non-respect de l'intégrité physique sont des violations directes des standards des droits humains » a déclaré Paula Ettelbrick, Directrice Générale de l'IGLHRC . SI-LGBT

Chasse aux homosexuels dans la presse
Depuis la mi-janvier, plusieurs journaux à sensation ou à scandale –dont les tirages se sont envolés- se sont lancés dans une surenchère, révélant les noms de ministres et hauts responsables, de religieux et d'artistes accusées de "déviances". qui, selon des sources jamais identifiées, auraient eu des rapports avec des personnes du même sexe pour obtenir divers avantages.
Le ministre de la Communication , lui-même cité, a critiqué ces "outing", se contentant de répliquer qu'"il sera difficile d'en apporter la preuve devant les tribunaux".
L'affaire devrait prendre un tour judiciaire, de nombreuses personnes visées ayant porté plainte.
Des voix indépendantes se sont élevées pour lancer un débat sur la dépénalisation de l'homosexualité au Cameroun.
Cette chasse aux prétendus homosexuels pourrait cacher des rivalités politiques alors que des changements politiques se profilent dans le pays.
Mis en ligne le 02/02/06 e-llico