Documents pour lutter contre l'homophobie

"Quand les homosexuels ne connaitraient que le sexe ou au mieux le sexe et l'amitié,
les homophobes s'arrogent le monopole du coeur et de l'amour véritable" Collectif Antihomophobie.

Etude de diverses réactions des gens devant l'homosexualité
selon l'échelle de Riddle

Dernière modification le 8 février 07

25 articles, 3 illustrations, 1 lien site

D'où vient l'homosexualité ?

Nous recherchons l'auteur de ce document et l'ouvrage :
Le fait Homosexuel

L'hétérosexualité n'est pas l'orientation sexuelle majoritaire, c'est un système politique

Laïcité attention danger

Différence et normalité

 

Pour les Français, 32% des homos ont des difficultés à trouver un logement
La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) a publié hier, lundi 18 juin, un sondage CSA sur les différents motifs de discrimination lors d'une recherche de logement. Ainsi, selon les Français, les homosexuels seraient le groupe le moins victime de discrimination: à revenu équivalent, ils ne rencontreraient des difficultés accrues que pour 32% des personnes interrogées. En revanche, pour 69% des Français, les personnes d'origine africaine et maghrébine ont plus de difficultés à trouver un logement. Les Français interrogés placent ensuite les personnes venant d'un milieu défavorisé (67%), les handicapés physiques (65%), les personnes issues d'un quartier sensible (62%), celles ayant un nom à consonance étrangère (59%) ou de nationalité étrangère (55%). Les personnes d'origine asiatique sont, avant les homos, les derniers (36%) à connaître des difficultés. Un sondage réalisé par téléphone les 6 et 7 juin auprès de 955 personnes âgées de 18 ans et plus, sélectionnées selon la méthode des quotas. Têtu 19 06 07

Comment devient-on homo ?
Naît-on homosexuel ou le devient-on ? La question, ancienne, se pose encore chez les gays et les lesbiennes… comme chez leurs parents. Pourtant, à bien des égards, elle semble dépassée. En fait, on devrait plutôt chercher à comprendre ce qui détermine notre orientation sexuelle… qu'on soit homo ou hétéro. Stéphane Clerget, médecin et chercheur, vient d'y consacrer un ouvrage passionnant.
"Trisomique homosexuel : ça existe ?" ironisait récemment un internaute sur un forum de discussion. Une façon cruelle de poser la sempiternelle question de savoir : si on naît homosexuel ou si on le devient ? Mais dans le fond, à part des médecins et quelques chercheurs, cette question intéresse-t-elle encore les gays et les lesbiennes ? "Elle n'est pas ou peu posée. Celles et ceux qui viennent nous voir sont sûrs de leur attirance. Ce qu'ils veulent, c'est savoir comment ils vont vivre leur sexualité, explique Solange Glover –Dondeau, présidente du MAG Jeunes gais et lesbiennes. En revanche, cette question est très souvent posée lors de nos interventions dans les lycées. Les jeunes, auprès desquels nous intervenons, demandent souvent si c'est un choix. Les gays et les lesbiennes qui viennent au MAG ont déjà un peu réfléchi à ça. Cette question de l'origine de l'homosexualité, on se la pose au départ puis on passe très vite à autre chose. Si on vit bien son homosexualité, savoir pourquoi devient très secondaire. Et puis surtout, il n'y a pas de réponse satisfaisante. D'ailleurs, je me demande même si cette question est pertinente. Après tout, personne ne se demande pourquoi il est hétéro."

"Cette question de l'inné ou de l'acquis, les parents se la posent encore. Ce sont principalement des mères qui viennent nous voir, rappelle Sylvain Guého, un des responsables de l'association Contact [parents d'enfants homos]. Elles se demandent ce qu'elles ont fait pour avoir un enfant gay… Les parents veulent d'emblée savoir s'ils ont une responsabilité et laquelle. Notre travail consiste à permettre l'expression de ce que les parents ressentent et à les faire réfléchir. Par exemple, lorsque des parents pensent qu'un de leur fils a "choisi" d'être gay, on leur demande si leurs autres enfants ont "choisi" d'être hétéro ? Il ne s'agit pas d'apporter des réponses toutes faites, ni de délivrer un message mais de faire réfléchir les parents. L'orientation sexuelle, qu'elle soit homo ou non, est la résultante d'un mélange d'inné et d'acquis et de bien d'autres facteurs."

"Cela n'a pas beaucoup de sens de poser aujourd'hui la question de l'inné et de l'acquis en opposant l'un à l'autre. A notre sens, il vaut mieux suivre la piste proposée par le généticien Axel Kahn d'une interaction entre le génétique et ce que l'on acquiert, explique Solange Glover –Dondeau du MAG. Les études génétiques ne prouvent pas l'existence d'un gène de l'homosexualité mais pas d'avantage qu'il n'existe pas… Personne ne peut, aujourd'hui, écarter la thèse génétique. Croire qu'il n'y aurait qu'une "cause" unique à l'homosexualité ne tient pas."

Cette thèse que l'homosexualité (et par extension l'orientation sexuelle) s'expliquerait par une multitude de facteurs, scientifiquement la plus plausible, n'est évidemment pas retenue par un certain nombre d'adversaires des homos, dont nombre de politiques qui en profitent pour agiter le spectre d'une "rééducation". L'exemple le plus emblématique est Christian Vanneste qui expliquait (1) : "L'homosexualité est un comportement culturel, acquis, de l'ordre du réflexe, sans doute acquis dans un âge précoce, mais comme tous les comportements réflexes plutôt négatifs, on peut parfaitement l'inhiber ou le rééduquer."

Fort heureusement, l'exemple est rare et ne fait guère école. "Il n'y a quasiment pas de parents, du moins qui viennent nous voir, qui se mettent en tête de "rééduquer" leurs enfants" note Sylvain Guého de Contact. Reste que cette question a décidément la vie dure. "On peut s'étonner que la question des origines de l'orientation sexuelle se pose surtout à propos de l'homosexualité, note Stéphane Clerget qui vient de consacrer un ouvrage sur ce thème. Mais c'est souvent à partir du minoritaire que l'on parvient à définir le majoritaire. Comprendre la façon dont on devient homosexuel permet d'éclairer la façon dont on devient hétérosexuel ou bisexuel".

(1) Intervention à l'Assemblée Nationale, 7 décembre 2004.

Dates-clés : ça cherche !
Depuis des décennies, chercheurs, médecins et spécialistes essaient d'expliquer d'où vient l'homosexualité. Rappel en quelques dates d'un mouvement où le sérieux côtoie l'absurde.

> 1869. Invention du mot "homosexuel".
> 1940. Dès les années 40, les premières études sont conduites aux Etats-Unis sur des fratries de jumeaux. L'objectif est de savoir si l'homosexualité est héréditaire.
> 1948. Le docteur Henry mène une étude sur les homosexuels en mesurant la distance entre les épaules et la largeur du bassin. Sa thèse : les homos ont une constitution spécifique.
> 1952. Le docteur Kallman conduit des recherches sur des jumeaux. L'objectif est de prouver "une transmission intergénérationnelle de l'homosexualité."
> 1962. Le docteur Schlegel affirme, suite à ses travaux, l'existence de "bases biologiques constitutionnelles de l'homosexualité".
> 1968. Le docteur Kenyon compare des lesbiennes et des hétérosexuelles. Selon lui, le volume des seins et du bassin est moindre chez les lesbiennes que chez les hétéros. Pourquoi ? Mystère.
> 1970. De nombreuses études sont lancées sur le gène de l'homosexualité. Il s'agit alors d'essayer de prouver la "naturalité de l'homosexualité" pour contrer les discours homophobes de la droite religieuse qui commencent à sévir.
> 1987. Des chercheurs ont comparé la latéralisation chez les gays et chez les hétéros. Résultat ? Les homos utiliseraient plus la main gauche !
> 1991. Le neurologue Simon LeVay affirme, après étude, qu'un groupe de neurones situés dans l'hypothalamus serait plus important chez les homos que chez les hétéros. En gros, tout démontrerait que les cerveaux des gays sont plus proches de ceux des femmes que de ceux des hommes hétéros.
> 1991. Les docteurs Bailey et Pillard réalisent une nouvelle étude sur des jumeaux masculins.
> 1993. Le chercheur généticien Dean Hamer étudie des frères homos mais non jumeaux. Selon ses résultats, il existerait un lien entre l'homosexualité masculine et le chromosome X.
> 1999. Un chercheur canadien refait l'étude de Dean Hamer sur un échantillon plus grand. Les résultats ne sont pas probants et ne confirment pas la thèse de Hamer.

Note du Collectif anti-homophobie : attention à l'eugénisme :

un médecin français qui, au moment où l'on parlait de la théorie génétique, a "déclaré "si l'homosexualité peut être décelée avant la naissance, je me vois mal refuser un avortement si on me le demandait" ! Il faut donc craindre les hypothèses uniquement génétiques

Côté animal : la loi de la jungle

Il y a toujours des forcenés (on ne citera pas de noms) qui s'obstinent à hurler que l'homosexualité, ce n'est pas naturel ! Du coup, les partisans de la thèse que l'homosexualité est principalement innée ne détestent pas rappeler que l'homosexualité existe aussi dans la nature… chez les animaux. Des cas — pas seulement dus à la frustration, la détention ou l'absence de femelles — ont été observés et étudiés chez les aigles, les girafes, les oies, les singes bonobos, les ours, les dauphins, les pingouins, les flamants roses, les mouches drosophiles, les pieuvres, les cigognes, etc.
En fait, plus de 450 espèces animales sont concernées. C'est d'ailleurs un argument qui semble assez fréquent sur les forums de discussion scientifiques où l'on parle des origines de l'homosexualité ( http://forums.futura-sciences.com par exemple) et même sur les forums plus vindicatifs (pour rester courtois) comme celui du "Figaro", assez redoutable sur le sujet.
L'homosexualité dans le règne animal questionne en tout cas souvent les éthologues si on en croît le nombre conséquent d'études sur le sujet. Elle a d'ailleurs bien été perçue comme un risque puisque la plupart des sites qui prétendent "soigner" l'homosexualité ont rédigé des argumentaires parlant des animaux. On en aura un excellent aperçu (1) avec l'effrayant site Narth (National Association for Research & Therapy of Homosexuality).
(1) "Le mythe de l'homosexualité animale", disponible en français.

Oslo : une expo sur l'homosexualité chez les animaux
Le musée d'Histoire naturelle d'Oslo présente actuellement une exposition sur l'homosexualité animale, la première au monde consacrée à ce sujet

"Les personnes homosexuelles étant souvent confrontées à l'argument selon lequel leur mode de vie va à l'encontre des principes de la nature, nous avons pensé qu'en tant qu'institution scientifique, nous pouvions montrer que ce n'est pas le cas", a expliqué à l'AFP Geir Soeli, l'organisateur de l'exposition. "On peut penser ce qu'on veut des homosexuels mais on ne peut pas utiliser cet argument parce que l'homosexualité est très naturelle et très répandue dans le royaume des animaux", ajoute-t-il.
Du scarabée au cygne en passant par des animaux à l'image plutôt "macho", tels le lion ou le cachalot, des cas de comportements homosexuels ont été détectés au sein de quelque 1.500 espèces. Intitulée "Contre nature?", l'exposition en présente quelques exemples à partir de photos et de reconstitutions.
L'exposition suscite la réprobation dans les milieux chrétiens conservateurs. Un pasteur de l'Eglise luthérienne a même souhaité à ses concepteurs de "brûler en enfer". Un autre de l'Eglise pentecôtiste a estimé que l'argent des contribuables aurait été plus utile à aider les animaux à corriger "leurs perversions et leurs déviances".
Mis en ligne le 26/10/06 e-llico

Exception française : une question évacuée par les militants LGBT

C'est peu de dire que la question de savoir si l'homosexualité est innée ou acquise a été très largement évacuée des préoccupations militantes françaises pendant des décennies. A cela plusieurs raisons : l'absence de besoin de savoir — une attitude très largement partagée et même préconisée. Ainsi dans le "Guide des jeunes homos", édité en 2004 chez Marabout, les auteurs (1) livrent ce conseil à propos de cette question : "Et vous savez quoi ? On s'en moque. Quand tout va bien, on ne se demande pas pourquoi."
Autre raison, être homo est une question très intime, personnelle. Un champ difficile pour le militantisme qui plutôt que de chercher à savoir pourquoi on est homo a préféré se mobiliser sur comment on vit en tant que gay. Une vision que Michel Foucault déclinait ainsi : "Nous devons nous acharner à devenir homosexuels et non pas à découvrir que nous le sommes." (2)
Une autre explication réside dans la crainte que l'homosexualité se résume uniquement à une question médicale, à un enjeu scientifique. Or depuis le XIXème siècle, les homosexuels ont vu les ravages de cette médicalisation. C'est elle qui, avec ses concepts de "dégénérescence" et d' "hérédité des tares" (l'alcoolisme, l'hystérie, l'homosexualité…), a "inauguré la question de la transmission héréditaire de l'homosexualité qui a sous-tendu des décennies durant la recherche génétique dans ce domaine" comme l'explique Pierre-Olivier de Busscher (3). La défiance des homos à l'égard de la médecine a toujours été forte comme en témoignent les premiers numéros de "Gai Pied".
Enfin, il faut constater que la plupart des figures intellectuelles homos françaises ont défendu l'idée que l'homosexualité n'était pas biologique. "On ne naît pas homosexuel, on apprend à l'être" affirme ainsi Michaël Pollak ("Le Débat", n°10). "L'homosexualité est une situation de vie, explique, de son coté, Bernard Dort. Elle comporte sans doute plus de contraintes que l'hétérosexualité. Elle oblige à inventer et à mesurer ses propres comportements. Par là, elle est aussi en fin de compte un choix." (4).

(1) Xavier Héraud et Charles Roncier.
(2) Interview dans "Masques", 1982.
(3) Dictionnaire de l'homophobie, PUF.
(4) "Gai Pied", 1983.

Erik Rémès : Un peu des deux

Erik Rémès est écrivain et sexologue. Il a publié "Sexe guide" (éditions Blanche) et "Osez les conseils d'un gay pour faire l'amour aux hommes" ( La Musardine ). Ces deux prochains romans, "Amour Kannibale" et "Gang des barbares" sont consultables avant publication sur son site web : www.erikremes.net/ A la demande d'"Illico", l'écrivain livre ses réflexions sur le caractère inné ou acquis de l'homosexualité.
Génétique ou épigénétique de l'homosexualité ? Sommes-nous nés avec ce désir gay ou lesbien ? La sodomie et le god par exemple, sont-ils naturels ? Oui, certainement, même s'ils demandent le plus grand apprentissage psychologique et sexologique. Inné ou acquis de nos désirs pervers, de nos déviances flamboyantes ? Il faudrait demander ce qu'en pensent nos parents, nos éleveurs, ce qu'on fait ou ne pas fait tous ces pères absents, toutes ces mères possessives, incestueuses, "incestuantes". Après, nous verrions ce que nous sommes et ce que nous devenons, l'énergie de la lutte, cette force vers ce désir incarné qui chute à chaque instant et puis renaît et bande. Parce qu'il est toujours plus difficile d'être un pédé ou une lesbienne qu'un porc reproducteur. Eux, au moins, tous ces hétéros stupides — cette norme poisseuse — ne se posent pas de questions. Un hétérosexuel est, point !
Pour nous, le questionnement est inhérent, permanent, consécutif. Alors, inné ou acquis ? Un peu des deux certainement. D'abord, ce désir lancinant qui pointe au plus profond de notre âme et notre chair, puis ce long apprentissage, dépasser la honte, le mépris social, toujours présent. Pour moi, cela a toujours été une évidence, très dure à vivre, mais une évidence tout de même. Malgré mes longues années de psychanalyse et mes différentes tentatives hétérosexuelles, je n'ai jamais voulu remettre en question mon homosexualité. Il faudrait alors refuser à tout chercheur hétérocentré la prétention de nous analyser afin de mieux nous assujettir. Bien sûr, ce serait tellement facile de découvrir un gène de l'homosexualité !
Pourtant, l'hétérosexualité n'est pas en reste question déliquescence et perte de sens. L'anatomo-physiologie des homos est identique à celle des hétéros, malgré la propension de certains chercheurs hétérocentrés à vouloir, à tout prix, différencier l'organisme des homos de celui des hétéros. On se demande bien pourquoi ? Les gays ressentent-ils de la honte à être semblables aux hétéros ? Mais après tout, ces fabuleux progrès de la science permettront peut-être un jour de découvrir un gène de l'hétérosexualité et de soigner ceux qui souffrent de cette tare congénitale." e-llico 17 11 06


Les psychologues réaffirment que l'homosexualité n'est pas une maladie.
Face à la pression incessante des mouvements dits «ex-gay» qui soutiennent que l'homosexualité est un choix et qu'elle peut être soignée comme une maladie grâce à des «thérapies réparatrices», l'Association américaine de psychologie a fermement réaffirmé, lors de son congrès national qui se tenait à la Nouvelle Orléans du 10 au 13 août, la position qu'elle avait adoptée en 1975 (deux ans après l'Association américaine de psychiatrie): l'homosexualité ne doit pas être considérée comme une maladie mentale, il est donc inutile de rechercher une quelconque thérapie qui serait censée la guérir. Certaines associations qui soutiennent les «thérapies de conversion», comme Exodus, sont étroitement liées à des mouvements religieux puisqu'elles proposent de «libérer de l'homosexualité par le pouvoir de Jésus Christ» . À la fin des années 90, l 'Association américaine de psychologie ainsi que l'Association américaine de psychiatrie avaient adopté des résolutions qui soulignaient le danger de ces «thérapies», qui ne reposent sur aucun fondement scientifique. Dans sa dernière résolution, l'Association américaine de psychologie réaffirme ainsi «qu'il n'existe aucune preuve scientifique attestant que l'orientation sexuelle puisse être changée» . Elle redoute aussi que les positions soutenues par les mouvements «ex-gay» ne créent «un environnement dans lequel les préjugés et les discriminations pourraient prospérer» . Les associations, comme Truth Wins Out, qui ne cessent de dénoncer les pratiques de certains mouvements «ex-gay» qu'elles qualifient d'escroqueries, se sont évidemment félicitées de la condamnation de ces pratiques par l'Association américaine de psychologie. Têtu 17 08 06

La réaction cérébrale des lesbiennes à une hormone féminine ressemble davantage à celle des hommes hétérosexuels que des femmes hétérosexuelles mais pas autant que celle des homosexuels hommes à celle des femmes hétérosexuelles, à des hormones mâles, selon une étude suédoise publiée en début de semaine aux États-Unis. Cette étude renforce la thèse que la préférence sexuelle n'est pas un comportement appris mais a une cause biologique. Têtu 10 05 06

Canada : les hommes ayant des frères aînés ont plus de chances d'être homosexuels
L'enquête établit que "le nombre de frères aînés est le facteur biologique et démographique par excellence pour déterminer l'orientation sexuelle".
L'hypothèse des chercheurs est que le système immunitaire de la mère réagit lorsque qu'elle porte un foetus masculin, qu'il assimile à un corps étranger. Il produit alors des "anticorps" qui affectent les parties du cerveau déterminant la sexualité.
Mis en ligne le 27/06/06 e-llico

Une thèse à l'essai « on ne naît pas homo ou hétéro, on le devient » c'est celle que le docteur Stefan Clerget conduit dans son livre comment devient-on homo ou hétéro édition Jean-Claude Lattès, pour qui « nos préférences sexuelles, et leur combinaison dans une orientation hétéros ou homosexuels, sont le fruit d'une évolution personnelle progressive. Elles s'acquièrent». C'est une des grandes qualités de l'ouvrage que de proposer une approche pluridisciplinaire montrant ainsi la variété des explications possibles et la complexité d'un phénomène : la détermination de l'orientation sexuelle pour les gays et mais aussi pour les hétéros. Humain dans son approche (l'auteur affiche un net respect des homosexuels), cet essai est particulièrement bien construit et bien conduit.

Stéphane Clerget médecin psychiatre et pédopsychiatre est à la fois chercheur et clinicien. Il travaille notamment sur la construction de l'identité sexuée chez l'enfant.

Comment vous est venue l'idée de consacrer à votre tour, un ouvrage à ce sujet ? qu'apporte-t-il de nouveau ?

On trouve dans de nombreux ouvrages généralistes relatifs à la sexualité le chapitre convenu sur les « causes » où les « origines » de l'homosexualité. Les réponses sont habituellement tout aussi convenues. Chez les Anglo-Saxons, il est question du gène ou des hormones qui clôt toute réflexion. Or l'analyse des études montre qu'il n'y a pas de vérité génétique ni hormonale des préférences sexuelles. Chez nous on en est surtout restés aux tous premiers écrits freudiens, mal interprétés de surcroît, et il est alors question pour les homos masculins de narcissisme, de perversion ou d'un excès de mère associé à une carence paternelle. Le simple fait que l'on questionne sur les « causes » de l'homosexualité sans se questionner sur celle de l'hétérosexualité démontre un a priori sur l'homosexualité, qui serait sinon pathologique, du moins issue d'une déviance par rapport à un développement hétérosexuel qui irait de soi. Ce livre est, je le crois, le premier à proposer un regard approfondi et synthétique sur la question en mêlant les approches psychologiques, médicales, historiques, sociologiques, ethnologiques, c'est-à-dire des points de vue complémentaires et qui se trouvent être convergents dans l'affirmation du caractère essentiellement acquis de notre orientation sexuelle.

Dans votre livre, vous avez choisi de convoquer de nombreuses disciplines : pourquoi un tel choix.

La sexualité et l'amour chez l'homme ne sont la chasse gardée ni des médecins, ni des poètes. Ils ont leur place dans chacun de ces champs d'étude. C'est par l'ensemble des sciences humaines que l'on peut prétendre approcher de la vérité humaine. À la différence des animaux, notre sexualité et surtout dans la tête en raison de l'importance de notre néocortex. La dimension culturelle illustrée par l'approche historique, ethnologique ou sociologique influence la perception que chacun a de sa propre sexualité et de celle des autres, et participe à son orientation. L'environnement social et culturel donne des modèles et des voies possibles ou non en fonction de notre apparence et de notre statut. Le regard des historiens rappelle la relativité des représentations sociales.

Votre ouvrage affirme qu'on ne naît pas homo mais qu'on le devient. Vous étayez cette thèse avec des arguments qui semblent imparables. Comment expliquez-vous que de nombreux homosexuels et lesbiennes soutiennent encore la thèse que leur orientation sexuelle est innée.

Si d'entrée de jeu j'affirme que l'on devient homo, c'est parce que je donne d'emblée le résultat de mes recherches. Je ne suis pas parti d'un a priori. J'affirme aussi, et ce n'est pas anodin, que l'on ne naît pas hétéro. En effet, des homos réagissent mal à l'idée d'un caractère acquis de leurs préférences sexuelles. Leurs parents aussi d'ailleurs qui se croient coupables d'avoir mal fait. C'est peut-être pour soutenir leurs parents que ces homosexuels défendent la thèse de l'inné. La réponse génétique à l'avantage d'être simple. Elle permet à ceux qui n'aiment pas se prendre la tête d'éviter de se poser des questions sur leur développement personnel. Homos ou hétéro que craint-on dans l'idée du caractère acquis ? Sans doute de perdre ses certitudes. L'idée qu'on aurait pu être différent réveille l'inquiétante perspective qu'on pouvait devenir quelqu'un d'autre ; mais la principale raison est je crois, le jugement défavorable, quand ce n'est pas franchement hostile, qui continue d'être porté sur l'homosexualité. Et partant de là, le caractère acquis fait croire qu'il y a eu une malfaçon dans la construction de leur identité. « Revendiquer » le caractère inné est alors une façon de revendiquer dans leur construction l'absence de « faute », de « déviance » ou de « péché » au nom de quoi la violence est faite à l'encontre des homos.

De nombreux opposants aux revendications des homosexuels leur contestent le droit à une égalité sociale et juridique au motif que l'homosexualité serait choisie. Qu'en pensez-vous ?

Le caractère acquis de l'homosexualité n'en fait pas un choix volontaire et conscient. On ne décide pas un beau matin de devenir homosexuel. Si l'orientation sexuelle est en partie la conséquence de certains choix, c'est une conséquence indirecte. Quand bien même l'homosexualité résulterait d'un choix volontaire et conscient, en quoi cela justifierait-il que des couples homos n'aient pas des droits équivalents aux couples hétéros ? Le désir homosexuel ou le renoncement à l'hétérosexualité n'est pas synonyme du renoncement à former un couple. Devenir homosexuel est simplement le désir d'accomplir ce « nous-mêmes » avec un autre de son sexe. Quant au désir d'élever des enfants, il est indépendant de l'orientation sexuelle. Il n'y a habituellement pas de renoncement à la procréation ou à la parentalité dans l'origine du désir homosexuel. Ce discours des opposants que l'on pourrait résumer par « les homos veulent le beurre et l'argent du beurre » est probablement tenu par ceux-là mêmes qui ont renoncé amèrement au cours de leur développement à des désirs homo afin de s'assurer la réalisation de leurs voeux à fonder une famille. Le constat que des personnes cherchent à réaliser ces deux types de désir (désirs homo et famille) suscite en eux de l'envie, terreau de la haine.

Vous présentez très longuement les développements modernes de la psychanalyse sur l'homosexualité. N'y a-t-il pas un problème à privilégier ainsi une discipline qui a très largement contribué à ostraciser les homosexuels.

Les théories neurobiologiques sont peut-être plus faciles à résumer que la psychanalyse où il faut faire davantage attention au poids des mots. Quoi qu'il en soit, l'abord neurobiologique me fait également conclure au caractère essentiellement acquis de l'homosexualité. N'oublions pas que les premiers psychanalystes se sont élevés contre le concept de dégénérescence mentale prônée depuis un siècle à propos de l'homosexualité. Freud refusait de la considérer comme une maladie ou un délit. Certes par la suite, beaucoup de psychanalystes ont remplacé la « dégénérescence » par la perversion, le trouble de personnalités voir la psychose. Pourtant la psychanalyse reste un formidable moyen de compréhension du fonctionnement humain et est surtout un outil très performant pour libérer les individus de leurs entraves psychiques. Si j'ai développé davantage la partie consacrée à la psychanalyse par rapport aux autres disciplines, c'est qu'il me fallait argumenter avec précision des conceptions psychanalytiques innovantes qui donnent une interprétation autre de l'homosexualité, et qui vont en effet à contre-courant avec les interprétations psychanalytiques erronées et, discriminatoires ou pathologisantes qui ont été annoncés jusqu'à présent. E-llico 17 11 06

Note du Collectif Anti-homophobie : ça semble intéressant, à condition que l'on veuille bien retenir l'ensemble de la thèse, on ne naît pas homo ni hétéro non plus. Les deux sont acquis, mais ce n'est pas un choix, c'est inconscient. Cela n'est pas nouveau : Freud le disait déjà avec sa théorie de l'enfant pervers polymorphe. Méfions-nous : il y a gros à parier que l'on va se servir de ce bouquin en n'en retenant qu'une partie : on devient homo (donc c'est un choix)

Etude : les ambidextres ont plus de chance d'être bisexuels
Les ambidextres sont plus enclins à la bisexualité et dans une moindre mesure à l'homosexualité que les simples droitiers ou gauchers, conclut un chercheur canadien dans une étude publiée cette semaine.
Le professeur de psychologie à l'université de Guelph, en Ontario, Michael Peters a compilé les données d'un sondage effectué grâce aux sites internet de grands médias britanniques et réalisé auprès de 255.000 personnes.
Les sondés devaient indiquer avec quelle main ils préféraient écrire, un code correspondant aux ambidextres. Ils devaient aussi préciser leur préférence ou orientation sexuelle.
L'étude ne constate pas de différences majeures entre gauchers et droitiers, mais a elle a permis de constater qu'il n'en allait pas de même pour les quelque 2.500 "ambidextres" interrogés.
"Il n'y avait pas de différence significative en terme d'orientation sexuelle entre les gauchers et les droitiers, mais les hommes et les femmes qui ont indiqué écrire des deux mains étaient surreprésentés dans la catégorie des non-hétérosexuels, particulièrement dans la catégorie des bisexuels", a observé le chercheur canadien.
De manière générale entre 4% et 6% des droitiers ou gauchers se sont qualifiés de bisexuels, un taux qui grimpe à 15,6% chez les ambidextres, indique l'étude canadienne parue dans la revue spécialisée "Brain and Cognition". E--llico
Mis en ligne le 15/12/06

Des facteurs environnementaux pourraient influencer l'orientation sexuelle
Les enfants uniques, de parents divorcés, ayant grandi dans une grande ville, et dont la mère avait plus de 35 ans à la naissance, ont plus de chance d'être homo qu'hétéro. Ce sont les conclusions d'une enquête publiée en octobre, dans le journal américain Archives of Sexual Behavior. Les auteurs, un épidémiologiste et un statisticien danois, ont étudié les registres d'état civil de plus de deux millions de Danois, nés entre 1952 et 1983. Et leur trouvaille est remarquable puisqu'elle montre, pour la première fois, la relation entre des facteurs environnementaux, comme le lieu de naissance et les relations familiales, avec l'orientation sexuelle d'un individu. Les chercheurs ont, par exemple, découvert que pour chaque année pendant laquelle les parents resteront mariés, la probabilité d'un mariage hétérosexuel pour l'enfant augmente de 1,6% chez les garçons et de 1% chez les filles. Inversement, le taux d'union homosexuelle diminue de 1,8% pour les garçons et de 1,4% pour les filles, par année de mariage des parents. Et ce n'est pas tout. Contredisant des études antérieures, qui affirmaient que le nombre de frères plus âgés augmentait la probabilité d'homosexualité chez les hommes , les chercheurs danois estiment que la probabilité d'une union hétéro augmente avec le nombre de frères et soeurs. Les auteurs de l'étude concluent: «Les facteurs prénataux seuls ne peuvent pas expliquer les variations dans l'orientation sexuelle.» Mais ils soulignent aussi l'importance d'approfondir la recherche dans ce domaine, qui n'en est qu'à ses balbutiements. Têtu 25 11 06

Recherche : des scientifiques veulent changer la sexualité de moutons gay
Des scientifiques britanniques mènent actuellement des expériences sur les hormones pour changer la sexualité de moutons "gay", rapporte le "Sunday Times". Cette nouvelle tentative de "soigner" l'homosexualité inquiète les associations LGBT et les militants dont Martina Navratilova qui défend le "droit" des moutons à être gay. Infos sur www.timesonline.co.uk
e-llico Mis en ligne le 05/01/07

Note du Collectif Anti-Homophobie :
Toujours à manipuler avec précaution !!!... Comme toute enquête épidémiologique
il faut évidemment confirmer les conclusions par de nouvelles études, sur
d'autres "populations" dans d'autres pays.
D'autre part ces facteurs environnementaux ne sont probablement pas les seuls à
"intervenir". Des facteurs psycho-sociaux, comportementaux peuvent s'y
associer... Comme il est précisé à la fin de l'article "l'importance
d'approfondir la recherche dans ce domaine, qui n'en est qu'à ses
balbutiements" est primordiale.
Quelle est "l'utilité" d'une telle enquête...
La finalité d'une étude est de tirer des conclusions pour améliorer des conduites, pratiques ou prises en charges, développer des conduites, pratiques, ou prises en charge nouvelles, diminuer des risques...  etc...
Mais là... A quoi sert cette étude ? Déconstruire les théories homophobes ? Ceux
qui rejètent la différence le feront toujours quels que soient les arguments
présentés pour les contrer. Les notions de respect, de tolérance sont à
distinguer des notions de connaissance même scientiques... On peut "savoir" et
ne pas accepter. Car d'autres "savoirs" notamment religieux priment sur le
scientifique. Et "ne pas aimer" n'est pas toujours rationnel...
l'essentiel est de faire de l'éducation au respect, à la tolérance. Ce n'est pas parce que l'on n'aime pas que l'on doit rejeter, discriminer...). Il y a là, la volonté de notre société de vouloir tout maîtriser...

Se méfier foncièrement des tentatives pour expliquer les origines de l'homosexualité. Il convient de se demander quel est le  but réel, caché ou inconscient de ce genre d'étude.
Une image, tirée d'une autre discrimination - la surdité,  certains scientifiques ont fait la proposition de détecter certaines surdités chez le foetus, comme on le fait pour la trisomie, par exemple.
D'autres proposent de "réparer" la surdité par des implants cochléaires qui rendent UNE audition à certains sourds. Je dit UNE car l'audition rendue ne correspond en rien à notre audition d'entendant. Les personnes opérées ainsi témoignent effectivement de recevoir des informations auditives, mais ne peuvent pas beaucoup mieux s'intégrer à notre société.

Chercher à comprendre les origines, pour l'homosexualité ou la surdité de naissance, cache à mon avis l'idée de prévenir. Et là, on est pas très loin d'un des grands rêve des nazis (notamment) : l'eugénisme. Faire en sorte que tous les bébés à naître soient conformes. Si  il s'agit d'éviter une vie de souffrance, cela peut se discuter. S'il s'agit de compenser, d'éviter l'effort d'intégration des différences que notre société se doit d'accomplir, je ne suis plus du tout d'accord.
Idem pour la "réparation". C'est la société discriminante qu'il faut réparer, par les discriminés. C'est de la discrimination qu'il faut prévenir pas de la cause de la discrimination.
Voici un beau sujet pour notre atelier de réflexion : Prévenir, guérir l'homosexualité: réalité, utopie, danger ?

Sondage : 55% des Français veulent réserver la procréation assistée aux couples hétéros
55% des Français pensent que seuls les couples hétérosexuels doivent pouvoir bénéficier de l'Assistance Médicale à la Procréation (AMP). 29% sont favorables à ce que des couples homosexuels femmes y aient accès aussi.
Les Français sont majoritairement favorables à la procréation assistée. 53% considèrent que les mères porteuses devraient être autorisées en France. 78% placent les techniques d'assistance médicale à la procréation en tête devant l'adoption (32%) ou le renoncement au projet parental (26%), selon les résultats d'une enquête présentée à l'occasion de rencontres parlementaires sur la bioéthique.
Mais l'ouverture de l'opinion aux nouvelles formes de procréations trouve néanmoins sa limite quand on aborde l'homoparentalité. En effet, les Français souhaitent encore majoritairement (55%) réserver l'AMP aux couples hétérosexuels. 29% sont tout de même favorables à ce que des couples homosexuels femmes y aient accès.
L'enquête a été réalisée entre le 19 décembre et le 29 janvier par l'institut Infraforces auprès d'un échantillon national représentatif de 1.086 adultes. E-llico Mis en ligne le 08/02/07

Sondage Ipsos-«Têtu»: 61% des Français sont favorables au mariage des couples homosexuels Les Français sont prêts pour le mariage des homos. C'est ce que révèle un sondage réalisé par l'Institut Ipsos pour Têtu . Les dernières enquêtes menées pour Ipsos en 2004 montraient déjà une évolution de l'opinion des Français concernant le mariage des couples homos. Cette progression est confirmée: en effet, six Français sur dix (61%) sont favorables au mariage, soit 4 points de plus qu'en mai 2004 et 13 points de plus qu'en septembre 2000. Un quart d'entre eux se dit même «très favorable» à cette légalisation (24%). Par ailleurs, 44% des Français sont favorables au droit pour les couples homosexuels d'adopter, soit 4 points de plus qu'en mai 2004. Toutefois, l'hostilité est encore majoritaire sur ce sujet (55% y sont opposés, soit 1 point de moins par rapport à l'enquête parue en mai 2004). En ce qui concerne l'égalité des droits, la gauche a une image beaucoup plus positive que la droite sur ces questions. Les Français ont jugé 10 futurs candidats potentiels à l'élection présidentielle sur leur positionnement quant à une plus grande égalité entre homosexuels et hétérosexuels. Si toutes les personnalités de gauche sont jugées favorable à une telle égalité, une seule se dégage véritablement: il s'agit de Jack Lang, crédité par 78% des personnes interrogées d'un positionnement plutôt favorable aux droits des homosexuels. À l'inverse, Nicolas Sarkozy est jugé hostile par 56% des Français à une plus grande égalité des droits entre homos et hétéros. Enfin, pour 65% des Français, Ségolène Royal serait la plus susceptible de faire légaliser le mariage des couples homos. En revanche, seulement 10% des Français estiment que Nicolas Sarkozy pourrait le faire s'il était élu à la présidence de la République.
U n sondage reprenant les mêmes questions a été mené via Internet, sur le site tetu.com, auprès d'un échantillon de gays et de lesbiennes. Les répondants émettent un jugement nettement plus critique à l'égard de toutes les personnalités politiques quant à leur volonté de défendre l'égalité des droits entre homos et hétéros. En effet, ils ne sont que 35% à juger Ségolène Royal favorable à une plus grande égalité des droits entre homos et hétéros. Quant à Nicolas Sarkozy, il est perçu par 79% des gays et des lesbiennes comme hostiles à cette plus grande égalité des droits.
Retrouvez la totalité des résultats sur dans le numéro 113 de Têtu, aujourd'hui, 21 juin, dans les kiosques.
Fiches techniques: sondage Ipsos pour Têtu réalisé auprès de 1.016 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, interrogées par téléphone les 19 et 20 mai 2006, selon la méthode des quotas. Consultation réalisée sur Internet: enquête autoadministrée réalisée sur le site tetu.com auprès de 2.131 personnes, entre le 19 mai et 1er juin 2006. Têtu 21 06 06

Sondage : les Français favorables au mariage homosexuel et à la lutte contre l'homophobie Nouveau sondage et nouvelle confirmation de la faveur d'une majorité de Français à la légalisation du mariage homosexuel : un Français sur deux est favorable au mariage homosexuel, révèle un sondage LH2-20 minutes-RMC publié ce vendredi (43% sont contre et 7% ne se prononcent pas). Ce chiffre est un quelque peu inférieur aux précédents sondages, mais il confirme une tendance profonde.
Une majorité (54%) reste opposé à l'adoption d'enfants par les couples homosexuel (tandis que 40% y sont favorables et 6% ne se prononcent pas) ; cette tendance est également constante.
Les femmes (52,4%) et les jeunes (68,6% des 18-24 ans, 62,9% des 25-34 ans) sont les plus favorables au mariage homosexuel, les hommes (47%) et les seniors (47,2% des 50-64 ans et 22,8% des plus de 65 ans) étant plus réticents.
62% de l'ensemble de la gauche se prononce en faveur de ce type de mariage ainsi que 40% de l'ensemble de la droite.
Le sondage de 20 minutes indique également que les Français sont favorables à la lutte contre l'homophobie. Pour réduire l'homophobie, 47% des Français estiment qu'il faut systématiquement informer les jeunes dans les collèges et les lycées, 37% qu'il faut sanctionner aussi durement les propos homophobes que les propos racistes et 33% faire des campagnes d'information auprès des Français en général.
Ces éléments traduisent une sensibilisation croissante à la notion même d'homophobie et à son importance dans la société. Comme le réclament les associations LGBT, la prévention de l'homophobie est perçue positivement par les sondés et la sanction des propos homophobes au même titre que le racisme commence à faire son chemin dans les mentalités. E-llico
Mis en ligne le 15/12/06

Sondage : courte majorité contre le mariage homo
Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas sur le mariage gay. Trois jours après celui de " Têtu " qui annonçait une franche approbation des Français (61 %), celui réalisé par la Sofres pour " Le Nouvel Observateur " fait l'effet d'une douche froide puisque l'opposition au mariage homo recueille 51 % des réponses — dont 72 % chez les sympathisants UMP et 75 % chez les retraités ; à l'inverse, 57 % des électeurs de gauche y sont favorables. Sur la question de l'adoption, le rejet est encore plus fort : 60 %. Ces contradictions sondagières confirment si besoin était la faible fiabilité de ces instruments.
Mis en ligne le 22/06/06 e-llico



 

 

L'homophobie intériorisée

 1. Négation :
Je suis attiré-e par - ou en amour avec - quelqu'un du même sexe. Les personnes qui aiment les gens du même sexe sont malades et dépravées. Je ne suis ni malade ni dépravé-e. Donc, je ne suis pas une personne homosexuelle.

-  2. Intériorisation de l'oppression :
J'aime un autre homme ou une autre femme. Les personnes homosexuelles sont malades et dépravées. Je suis toujours en amour avec cette personne. Donc, je suis malade et dépravé-e.

-  3. Différence entre soi et les autres :
Je sais que je suis homosexuel ou homosexuelle. On dit que les personnes homosexuelles sont malades et dépravées. Je sais que je ne suis ni malade ni dépravé-e. Donc, je ne suis pas comme les autres personnes homosexuelles.

-  4. Analyse critique de l'attitude de la société :
J'aime un autre homme ou une autre femme. On dit que les personnes homosexuelles sont malades et dépravées. Je m'aime, et je ne suis ni malade ni dépravé-e. D'autres personnes homosexuelles que je connais ne sont pas dépravées. Donc, la société a tort et perpétue des mythes.

 

 

 

Statistiques sur la population homosexuelle :

portrait de la population jeudi 12 décembre 2002, par Idir Site monchoix.net

Les estimations : 6 à 7 % de la population française (Selon J.Corraze L'homosexualité ; Que sais-je ? ; 1996)

Le mal de vivre des homosexuels

-  80 % des jeunes homosexuels mènent une double vie et n'assument pas leur homosexualité.
-  10 % environ des homosexuels refoulent totalement leur homosexualité
-  5 à 10 % seulement des homosexuels sont bien dans leur peau
-  45 % des homosexuelles et 36 % des homosexuels avouent être tenaillés par le désir d'enfants.
-  20 % des homosexuels seraient des hommes mariés (Homosexualité masculine pourquoi ? Ecologie humaine, 1998) (SOFRES 1997 pour le Nouvel Observateur "Les français et l'homosexualité" repris par Têtu ; octobre 2000)

Si vous appreniez que votre fils est homosexuel
-  20 % : Je serais profondément choqué et je ferais tout pour le faire changer.
-  51 % : cela me ferait de la peine mais je le laisserais vivre comme il veut.
-  13 % : si possible je chercherais à le faire changer.
-  14 % : cela ne me gênerait pas. (SOFRES pour le Nouvel Observateur ; 1997)

Comportement des français face aux homosexuels
-  52 % des français trouvent choquant qu'un homosexuel soit professeur dans le collège de leurs enfants, 47 % affirment qu'ils ne le seront pas. (SOFRES,1997)
-  52 % des français trouvent choquant qu'un homosexuel soit président de la république, 46 % affirment qu'ils ne le seront pas (SOFRES,1997)
-  L'homosexualité est une maladie que l'on doit guérir : 23 % en 1997 des français approuvaient cette phrase contre 42 % en 1973

Où vivent les homosexuels ?
-  46 % des homosexuels sont en région parisienne
-  40 % sont dans les villes de plus de 100 000 habitants. (ACSF investigators ; 1992 " AIDS and sexual behaviour in France ")

La relation des homosexuels avec leurs parents
-  82 % des homosexuels n'avaient pas de relations satisfaisantes avec leur père pour 18 % des hétérosexuels
-  39 % des homosexuels parlaient plus facilement avec la mère
-  66 % des homosexuels avaient des relations excessives avec leur mère contre 42 % pour les hétérosexuels
-  59,4 % des homosexuels haïssent leur père contre 37 % des hétérosexuels
-  66 % des homosexuels ont peur de leur père contre 54 % des hétérosexuels (Que sais-je ?,J.Corraze ; 1996) (Homosexualité masculine pourquoi ? (écologie humaine) ; 1998) (ACSF investigators ; 1992 " AIDS and sexual behaviour in France ")

Catégories socioprofessionnelles
-  43 % d'homosexuels parmi les employés et professions intermédiaires contre 40 % pour les hétérosexuels 7 à 8 fois moins d'ouvriers parmi les homosexuels que parmi les hétérosexuels.(4 % contre 31 %)
-  35 % d'homosexuels dans les catégories aisées (cadres, professions intellectuelles supérieures, etc.) contre 17 % parmi les hétérosexuels.
-  Aucun agriculteur n'a déclaré d'activité exclusivement homosexuelle. (ACSF investigators ; 1992 " AIDS and sexual behaviour in France ")

Les tabous des français
-  41 % des français trouvent choquant qu'un membre de sa famille proche soit homosexuel (18 % tout à fait choquant et 23 % plutôt choquant)
-  54 % des français ne trouvent pas choquant qu'un membre de sa famille soit homosexuel (20 % plutôt pas choquant et 34 % pas du tout choquant) (BVA pour Psychologies ;1998)

Les français sont choqués :
-  63 % par un couple d'homosexuels qui s'embrassent dans un lieu public
-  46 % par l'existence de manifestations ou de défilés homosexuels
-  36 % de voir un couple d'homosexuels se tenir par la main dans un lieu public
-  24 % par l'existence de bars ou de lieux de rencontres fréquentés principalement par des homosexuels ( Sondage Le Monde/IFOP ;1996)

Rapport sur l'homophobie réalisé par les ligues de soutien

Dans la vie quotidienne :

S.O.S. Homophobie (association créée dans le but de venir en aide aux homosexuels victimes de discriminations ou d'agressions) 1999 : Sur 334 appels reçus : 23 % des appels concernaient les lesbiennes (complots, insultes, menaces, dégradations matérielles, vol, violences...au quotidien).

Dans le monde du travail :

30 % des appels concernent l'homophobie au sein du travail (par l'employeur ou les collègues). (S.O.S. Homophobie 1999)

Evolution

En 1995, 58 % des Français considéraient déjà l'homosexualité comme une manière acceptable de vivre sa sexualité ; ils sont 61 % en 1998, 71 % en 2001. Que 37 % seulement des 75 ans et plus soient de cet avis, contre 82 % des 18-24 ans, rappelle si besoin était le fossé qui sépare les générations les plus jeunes des plus âgées pour tout ce qui touche à la permissivité et à l'acceptation de l'autre, immigrés inclus.

Au total, nous sommes encore loin d'une société idéalement ouverte et tolérante. Mais l'intolérance a régressé, notamment au cours des toutes dernières années.
( Media-g.net )

 

 

 

La tolérance intéressée pour les personnes des diversités sexuelles :

C'est celle des femmes libres qui aiment bien les homosexuels car avec eux au moins on ne risque rien, on peut s'en faire des amis sans risquer la jalousie, les violences…

C'est celle des hétéros qui utilisent des homos pour draguer des personnes du sexe opposé !

C'est celle des hétéros qui utilisent un homo pour surveiller leur conjoint !

C'est celle de parents de familles nombreuses qui en souhaitent car ils comptent sur eux et elles pour ne pas quitter la maison familiale et s'occuper d'eux quand ils seront vieux.

Cet utilitarisme entraîne une bienveillance qui ne va pas toujours jusqu'à l'acceptation de la pleine égalité, car si tout le monde a les mêmes droits (mariage, adoption…) ce ne seront plus des privilèges et on aura l'impression d'avoir perdu quelque chose.

Homophobie et hypocrisie

L'homophobie ambiante provoque un conformisme du comportement.
C'est ainsi que beaucoup d'homosexuelLEs intériorisent l'homophobie, font semblant, se marient, ont des enfants (20 % dit-on ?), se cachent leur vraie nature et la cache à leur entourage ; pourtant leur union hétérosexuelle est contre-nature.
C'est mal de tromper les gens ainsi, mais si l'homosexualité était acceptée pleinement cela n'arriverait pas, cette attitude n'est due qu'à la pression sociale.

D'autres, mariés, mènent une double vie en ayant un amant du même sexe ou des rencontres occasionnelles.

CertainEs restent seulEs toute leur vie et préfèrent passer pour des aséxuéEs.

La sortie de l'hypocrisie est quelquefois douloureuse, on préfère révéler la vérité au conjoint et on reste ensemble pour faire semblant,
d'autres vont jusqu'au bout, se séparent et élèvent les enfants seuls ou avec l'amiE homo.

 

 

Sondage Louis-Harris -salon Rainbow attitude août 2005 sur des échantilons de 1000 personnes

  Avis des homos Avis de l'ensemble des Français
les homos sont-ils encore discriminés ? oui à 42 % oui à 38 %
les homos sont-ils mal accéptés dans le discours politique ? oui à 73 % oui à 48 %
les homos ont-ils des droits identiques aux hétéros ? oui à 50 % oui à 73 %
les homos sont-ils mal acceptés dans le travail ? oui à 60 % oui à 61 %
un couple homo est-il prêt à assumer un rôle de parents aussi bien ?   oui à 66%
égalité des droits en matière d'adoption ?   oui à 41%
est-il souhaitable que tous les couples aient la même couverture sociale ?   oui à 90 %
est-il souhaitable que tous les couples aient la même fiscalité ?   oui à 89 %
est-il souhaitable que tous les couples aient les mêmes droits en matière de succession ?   oui à 86 %

L'affiche du Rainbow attitude où des homos s'embrassent : 62 % des Français pensent qu'elle "est susceptible de troubler les enfants" sondage commandé par Metrobus qui la refusait !
Question à poser aux Français : "êtes-vous bien sûrs que cette affiche va troubler les enfants" ?
Autre question à poser ? "ne pensez-vous pas que cette affiche soit de nature à faire reculer ce fléau social, qu'est l'homophobie ?" Comme quoi, les questions peuvent orienter les réponses !

Note du Collectif Anti-Homophobie : Sur le mariage pas de question ! l'entreprise Louis-Harris aurait-elle du mal à imaginer que les homos puissent avoir les mêmes droits ?

 


La population gay sur le Net
 : Presque 22 Millions d'internautes, et nous et nous et nous !

Selon Médiamétrie le nombre d'internautes en France est de 21.6 Millions ( internautes actifs au moins un jour pendant le dernier mois ). Qu'en est-il des internautes gays ?

Pour estimer le nombre d'internautes gays, on va supposer que l'ensemble des internautes ainsi que la population est homogène. Une estimation de la part des gays dans la population est souvent donnée de l'ordre de 5%. Il y a potentiellement 1 million de gays connectés . Ce nombre correspond au nombre de gays ayant au moins une fois dans le mois accédé à internet.

Si nous prenons la fréquentation sur un mois du site numéro 1 sur « la vie gay d'un clic » on tombe sur le chiffre magique de 1 million de visiteurs uniques. Que pouvons nous en conclure ?
-   Que les gays fréquentent assidûment les sites qui leurs sont dédiés.
-   Que l'ensemble des sites gays ne se partage pas le nombre de visiteurs gays, mais que chaque internaute visite plusieurs sites gays.

Finalement, ce calcul simple va dans le sens des résultats d'une étude de Forrester Research parue en juin dernier qui montre l'affinité des gays avec internet. En tout cas, les gays ont trouvé grâce au support Web un moyen de former une vraie communauté certes virtuelle mais qui leur permet de se rencontrer, discuter et d'échanger des informations.

lundi 22 décembre 2003, par idir Site mon choix.net

 

 

 

 

 

 

Pays-Bas : trois couples de cigognes homosexuels élèvent leurs oisillons dans un zoo

Le zoo, qui possède une colonie de 12 cigognes, a constaté que trois des couples de cigognes qui couvent des oeufs, dont certains ont donné naissance à des oisillons, étaient homosexuels.
Les couples –pour une part homosexuel mâle et l'autre lesbien - s'occupent aussi bien des petits que les couples hétérosexuels selon les responsables du zoo.
La direction suppose que les deux couples de cigognes homosexuels ont chassé une cigogne pour prendre possession de ses oeufs. Quant à la mère lesbienne, elle a été fécondée par un mâle, à un moment donné.
Selon les responsables du zoo, l'homoparentalité a été très bien acceptée par les autres membres de la colonie.Mis en ligne le 23/05/06 e-llico

 

 

 

Palmarès : les Noix de l'homphobie
Les Noix de l'homophobie distinguent les trois personnalités françaises qui, durant les dix dernières années, se sont illustrées par leurs propos ou leurs comportements homophobes. Ce palmarès est le résultat d'un sondage mené sur le site Internet de SOS homophobie du 29 mars au 31 mai 2004 et qui a recueilli 1749 suffrages. Le sondage proposait une liste de 20 nominés accompagnés à chaque fois de l'une de leurs citations les plus percutantes.
Ont été élus :

- Noix d'Or de l'homophobie : Edwige Antier
- Noix d'Argent de l'homophobie : Pierre Lellouche
- Noix de Bronze de l'homophobie : Christine Boutin

4. Brigitte Bardot
5. Bernadette Chirac
6. Emmanuel Le Roy Ladurie
7. Tony Anatrella
8. Renaud Muselier
9. Dalil Boubakeur
10. Jean-Marie Le Pen

Les trois personnalités distinguées devancent largement les autres prétendants. Les Noix d'Or couronnent une personnalité encore très active ces dernières semaines contre le mariage gay et l'homoparentalité, tandis que le dauphin du palmarès paye le prix d'une formule choc (" stérilisez-les ") que SOS homophobie n'avait pas manquer de rappeler dans la liste des nominés. La troisième personnalité du podium, elle, ne constitue nullement une surprise…