Espagne

Dernière modification le 21 juin 07

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Les transsexuels admis aux concours de Miss et Mister Espagne
Les transsexuels pourront désormais se présenter aux concours de Miss et Mister Espagne grâce à une modification du règlement décidée par l'organisation de ces concours.
Les organisateurs ont apporté cette modification pour permettre aux transsexuels de se présenter, après l'entrée en vigueur en mars en Espagne de la loi "d'identité de genre" autorisant les transsexuels à changer de sexe et d'identité sur leur état civil sans passer par une opération chirurgicale préalable.
"Bien entendu, il faut que leur morphologie corresponde à leur état civil", a précisé la responsable de Miss et Mister Espagne.
e-llico Mis en ligne le 19/06/07

Ouverture à Barcelone d'une boutique spécialisée dans les cérémonies de mariage homo
Une boutique de vêtements pour les cérémonies de mariage homosexuel vient d'ouvrir à Barcelone. C'est un chef d'entreprise mexicain, Santiago Porrero qui est à l'origine du projet: «Nous voulons que les hommes puissent profiter de la même attention que reçoivent les femmes lorsqu'elles se marient.» By, c'est le nom de la boutique qui s'est installée sur l'une des artères principales de la ville au cœur du quartier gay. Elle offrira toute une gamme de produits, costumes, cravates, chaussures, mais aussi des alliances, des bijoux, des cadeaux de mariage et même des robes de chambre, des pyjamas sexy et des draps personnalisés. Santiago Porrero, qui a flairé la bonne affaire, s'adresse aux futurs maris: «Nous avons ciblé les gays qui trouveront tout ce dont ils ont besoin pour cette cérémonie spéciale mais il n'est pas question bien sûr d'exclure les hétérosexuels. Nous allons proposer du sur mesure classique, mais aussi du prêt-à-porter pour une clientèle qui aime suivre la mode.» Têtu 31 05 07

La FELGBT signe un accord contre l'homophobie avec le syndicat CCOO
La Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGBT) a signé un accord avec l'un des syndicats majoritaires et influent du pays, la confédération  syndicale des commissions ouvrières (CCOO). Les deux entités ont décidé de travailler ensemble pour lutter contre l'homophobie et la transphobie dans le monde du travail. Selon un rapport de l'OIT, l'Organisation internationale du travail, l'orientation et l'identité sexuelle apparaissent comme les nouvelles formes de discrimination dans le monde du travail. Dernièrement, en Espagne, une transsexuelle a été licenciée au seul motif de son orientation sexuelle. A la suite d'une procédure judiciaire, l'entreprise a du la réintégrer dans ses fonctions. Les deux organisations, CCOO et la FELGTB souhaitent institutionnaliser leur collaboration pour éradiquer ces discriminations. Pour Antoni Poveda, président de la fédération FELGTB: «Le gouvernement doit prendre des mesures claires pour empêcher la discrimination des minorités, qu'il s'agisse des homosexuels, des transsexuels ou des séropositifs» . Têtu 16 mai 07

L'indemnisation des victimes homosexuelles du franquisme toujours en débat
La fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (Felgt) a réaffirmé sa demande au gouvernement d'indemniser les victimes homosexuelles et transsexuelles du franquisme. Si les autorités espagnoles les ont reconnu comme victimes de la dictature de Franco, aucun terrain d'entente n'a été trouvé pour le moment afin qu'elles soient indemnisées. Plus de 5.000 personnes ont été emprisonnées durant la dictature franquiste en raison de leur orientation sexuelle. La loi de 1954 relative aux indigents, remplacée en 1970 par la loi sur la dangerosité sociale, permettait de poursuivre et d'emprisonner les homosexuels et les transsexuels ou de les placer dans des établissements psychiatriques. La persécution a duré bien au delà de la transition. «Reconnaître le mal qui a été fait durant le franquisme et les premières années de la démocratie est une question de justice historique», explique la Felgt . Têtu 03 05 07

Première demande de changement d'état civil pour une transsexuelle à Madrid
Une militante socialiste transsexuelle a été la première à déposer à Madrid une demande de changement d'état civil après la récente entrée en vigueur d'une loi en ce sens, selon le site internet de celle-ci. Carla Antonelli, qui milite pour les droits des transsexuels au sein du Parti socialiste espagnol (PSOE), a déposé mercredi une demande auprès du registre central de l'état civil de Madrid afin que son nom et la mention de son sexe soient modifiés.
3000 transsexuels espagnols pourraient déposer des demandes similaires de changements d'état civil alors que la nouvelle "Loi d'identité de genre" votée en novembre, est entrée en vigueur le 17 mars.
"J'ai eu l'honneur d'inaugurer avec ma signature un registre de l'état civil de la ville où je vis depuis environ 25 ans", explique Carla Antonelli sur son site internet.
Carla Antonelli, aujourd'hui âgée d'environ 47 ans, a changé d'apparence vers l'âge de 17 ans, à une époque où des lois datant l'époque franquiste rendaient passible de prison ce genre de transformation, rappelle-t-elle sur son site.
Pour modifier les données de l'état civil, les demandeurs doivent notamment apporter un certificat médical prouvant un "trouble de l'identité sexuelle" et le suivi depuis plus de deux ans d'un traitement hormonal, endocrinien ou chirurgical.
La nouvelle loi sur les transsexuels situe l'Espagne parmi les quelques pays ayant accordé à des degrés divers une "sécurité juridique" aux transsexuels, après la Suède , l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la Turquie.
e-llico Mis en ligne le 05/04/07

Le Conseil supérieur de la justice retire sa proposition contre l'adoption
Le Conseil supérieur de la justice a finalement retiré de son rapport sur l'adoption internationale toute mention d'objection de conscience. Celle-ci aurait pu être invoquée par les agences régionales chargées des démarches administratives de faire valoir l'objection de conscience pour empêcher que les homosexuels puissent engager une procédure internationale . Cette proposition avait été faite par l'un des membres du conseil, José Luis Requero, un membre de la droite conservatrice, proche de l'Opus Dei, connu pour avoir rédigé un autre rapport où il assimilait homosexualité, zoophilie et polygamie. Têtu 30 03 07

Une commission du Conseil supérieur de la justice s'oppose à l'adoption par des couples homos
Un rapport de la commission d'études du Conseil supérieur de la justice espagnole recommande aux agences qui organisent les démarches des candidats à l'adoption internationale de faire valoir l'objection de conscience pour empêcher que les homosexuels puissent adopter. C'est l'un de ses membres, José Luis Requero qui en a pris l'initiative sur proposition du Parti populaire (droite). Les avis du Conseil supérieur de la justice sont consultatifs et le gouvernement n'est pas obligé de les appliquer. Ce n'est pas la première fois que José Luis Requero s'oppose à la loi sur le mariage et l'adoption des couples homosexuels. Ce magistrat, membre de l'Opus Dei, avait même comparé l'homosexualité à la zoophilie et la polygamie. La Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (Felgt) dénonce l'attaque de la droite contre les droits des homosexuels. Et en profite pour s'alarmer de l'offensive de l'extrême droite en Europe, principalement en Pologne mais aussi au sein de la droite populaire européenne qui a voté contre une résolution demandant aux autorités nigérianes de revoir leur loi contre l'homosexualité. Pedro Zerolo, le secrétaire des mouvements sociaux et des relations avec les ONG au Parti socialiste qualifie la décision de la commission d'études «d'irréelle et de discriminatoire» et «espère que le conseil qui devra voter ce texte le rejettera comme il l'a fait précédemment pour l'objection de conscience contre la célébration de mariages des couples homosexuels» . Têtu 23 03 07

Les stratégies de revendication internationale en débat
Jeudi 22 et vendredi 23 mars prochains, la FELGT , la Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels organise des journées sur les droits des personnes LGTB au plan international, à l'université autonome de Madrid. Il s'agit pour l'association de développer des stratégies de revendication dans le but d'influer de manière plus efficace sur les événements internationaux. Ces journées sont organisées pour les activistes, mais la FELGT espère la participation d'avocats et de sociologues, comme de toutes les personnes intéressées par les droits de l'Homme. La juge chilienne Karen Atala, militante et activiste dont les trois enfants ont été retirés au motif de son homosexualité, sera présente lors de ces deux jours de conférence. L'objectif de ces journées est d'informer sur les droits du collectif LGTB  mais aussi d'assurer la formation des personnes intéressées. Têtu 19 03 07

Première unité médicale d'identité sexuelle dans les Asturies
La FELGT , la fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels, se félicite de la décision prise par la principauté des Asturies d'ouvrir une unité spécialisée de médecine sur l'identité sexuelle et d'inclure dans les remboursements de la sécurité sociale, les traitements nécessaires aux transsexuel(le)s. Après l'Andalousie, c'est la seconde région à prendre désormais en charge les transsexuel(le)s dans le secteur public. D'après la FELGT , «c'est un pas de géant, un exemple à suivre pour les autres régions qui ont toute compétence en Espagne sur la santé publique». De fait, la province de Madrid devrait prochainement suivre le même chemin. Ainsi, peu à peu, les transsexuel(le)s pourront profiter des mêmes droits sur l'ensemble du territoire espagnol. Têtu 10 03 07

Une loi autorise les transsexuels à changer de sexe sans opération
Les députés espagnols ont adopté définitivement jeudi une loi autorisant les transsexuels à changer civilement de sexe et d'identité sans opération chirurgicale préalable.
Les transsexuels devront toutefois produire un certificat d'un médecin habilité ayant diagnostiqué un trouble de l'identité sexuelle et fournir la preuve qu'ils ont suivi pendant au moins deux ans un traitement hormonal sous contrôle médical pour adapter leurs caractéristiques morphologiques à celles de leur nouveau sexe afin de bénéficier ce cette nouvelle mesure.
Jusqu'à présent, ils ne pouvaient changer de sexe et d'identité auprès de l'état-civil qu'après avoir subi une intervention chirurgicale et bénéficié d'une décision judiciaire favorable. E-llico Mis en ligne le 02/03/07  

Rejet d'une initiative populaire contre la loi sur le mariage des couples homosexuels
Le parlement espagnol a rejeté une initiative populaire menée par le Foro de la Familia , une association familiale proche de la droite conservatrice qui voulait remettre en cause la loi qui autorise le mariage des homosexuels et l'adoption par des couples de même sexe. Un an et demi après le vote de la loi sur le mariage , le vote des députés présents a été quasiment identique: le Parti populaire (droite) s'est abstenu, comme le parti catalan Union démocratique et un député du Parti nationaliste basque modéré, PNV. L'association Foro de la Familia a recueilli 1,5 million de signatures contre le mariage des couples homos, ce qui lui a permis de présenter cette sorte de motion de censure rétroactive contre la loi. «Cette apparente cohésion de la droite pour les deux votes est, en réalité, un durcissement de sa politique», a commenté Pedro Zerolo, secrétaire des politiques sociales au Parti socialiste. Pour sa part, Rosa Bonàs du parti catalan Esquerra Republicana de Cataluña (ERC) a interpellé ses confrères en leur déclarant: «Croyiez-vous sérieusement que les homosexuels ne soient pas capables d'aimer et d'élever des enfants comme les hétérosexuels?» Pour sa part, la Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (Felgt) qualifie cette initiative d' «acte d'hypocrisie injustifiable» et de «politique barbare» qui montre que «l'homophobie de la droite espagnole, le Parti populaire, n'a pas de limites. Nous ne cesserons de le rappeler au cours de la campagne qui débute pour les élections municipales de mai prochain jusqu'à ce qu'ils comprennent que leur politique est celle de la discrimination». Depuis l'entrée en vigueur de la loi, 6.000 mariages ont été célébrés. Seuls trois juges ont refusé de faire appliquer la loi, et l'ensemble des maires et conseillers municipaux, y compris ceux de la droite conservatrice, célèbre ces unions homosexuelles. «On estime que quatre millions d'homosexuels et leur famille cohabitent dans ce pays, alors que le Parti populaire poursuit sa guerre contre les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, rappelle la Felgt. Nous demandons à toutes les personnes de se démarquer de ce parti et de parier sur l'égalité pour une société où chacun ait sa place.» Têtu 28 02 07

La télévision nationale a retransmis le carnaval Drag Queen de Las Palmas de Gran Canarie
Le week-end dernier a eu lieu à Las Palmas de Gran Canarie le carnaval Drag Queen, une manifestation qui depuis 10 ans remporte un véritable succès populaire. Cette année, une fois de plus, les 15 drag-queens sélectionnées ont défilé avec fantaisie et glamour, juchées sur leur plate-forme vertigineuse, en réalisant des chorégraphies différentes aux noms évocateurs ou provocateurs comme «Festival de la pleine lune», «Légende d'un guerrier» ou «Reflet du samouraï». Présentée par l'actrice Loles Leon qui n'a pas ménagé son admiration, son humour et ses éloges à propos des corps sculpturaux des drags, le show a été retransmis en direct par la chaîne de télévision nationale TV1 à une heure tardive mais de grande audience. En deux heures, dès leur mise en vente, les 4000 places du gala ont été vendues, c'est dire le succès que remporte cette manifestation où les mises en scène excessives, les paillettes et le rythme sont de rigueur. C'est la chorégraphie «Moi, affreuse» menée par Salistre y Monstruo, originaire des îles Canaries, qui a été proclamée Drag Queen 2007. Têtu 20 02 07

La fédération des associations homos prend une place de plus en plus importante
La Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels ( Felgt ) se dessine comme la plus importante des organisations de défense des droits des homosexuels. La fédération la plus représentative en Espagne regroupe désormais 43 associations nationales et régionales, dont les dernières venues, Iguales Usal, l'association universitaire LGBT de l'Université de Salamanque, l'association Caracol de Ponferrada, dans la province de Léon, et Crishom, l'association des chrétiens et chrétiennes homos de Madrid. L'intégration de ces associations, aux objectifs très différents, montre la diversité d'activité de la Felgt. Caracol devrait permettre de renforcer le secteur de la santé, comme la lutte contre le sida; Iguales Usal travaillera dans le domaine de l'éducation et aidera à combattre le harcèlement contre les jeunes étudiants et étudiantes; enfin, Crishom revendiquera la réalité religieuse du collectif chrétien LGBT et dénoncera les attaques homophobes de la hiérarchie ecclésiastique. Têtu 17 02 07

Pas de pension de veuvage pour les couples homos non-mariés
Plusieurs juridictions ont accordé des pensions de veuvage à des gays ou des lesbiennes en se fondant sur un article de la loi sur la divorce hétérosexuel de 1981, qui permettait aux personnes non-mariées de prétendre à ces pensions. Mais le gouvernement fait systématiquement appel de ces décisions et la Sécurité sociale refuse de verser quoi que ce soit à celles et ceux dont les conjoints sont morts avant l'entrée en vigueur de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Le gouvernement a donc fait savoir qu'il travaillait à l'élaboration d'un texte de loi qui permettrait aux couples pacsés, hétérosexuels et homosexuels, de bénéficier de pensions de veuvage. Têtu 25 01 07

Depuis 1999, 172 personnes ont changé de sexe gratuitement en Andalousie
L'hôpital Carlos Haya de Málaga, le seul centre en Espagne à disposer d'une unité de traitement des troubles de l'identité, vient de présenter son bilan. Depuis 1999, 172 transsexuels ont pu gratuitement se soumettre aux traitements pour changer de sexe et 250 personnes sont en liste d'attente. «Cela suppose plus de 300 actes chirurgicaux différents, depuis la masectomie jusqu'à la chirurgie du cartilage thyroïde, explique Isabel Esteva, coordinatrice de l'unité de traitement. Au total, 600 personnes ont été reçues au centre en sept ans.» Les traitements sont complexes et impliquent une évaluation psychologique et endocrinologique, un traitement hormonal et l'adaptation à la nouvelle identité. 80% des personnes opérées sont des transsexuelles nées dans un corps d'homme. Les experts réclament la création de nouvelles unités de traitement gratuit dans d'autres communautés autonomes pour soulager les listes d'attente. On estime à 2.200 le nombre de transsexuels en Espagne. Carla Antonelli, chargée de la question au Parti socialiste, considère pour sa part que le chiffre de 3.500 est plus proche de la réalité, car de nombreux transsexuels sud-américains poursuivis dans leur pays d'origine se réfugie en Espagne. La loi sur la transsexualité qui permettra de changer d'identité sur les registres civils sans avoir besoin de se faire opérer sera débattue en février au Sénat avant d'être adoptée définitivement. Têtu 11 01 07

Les homosexuels victimes du franquisme réclament réparation
Un an et demi après avoir obtenu des assurances morales de la part du gouvernement, l'association des ex-prisonniers sociaux veut du concret. Elle estime qu'au moins 4.000 personnes ont été emprisonnées en raison de leur homosexualité résumée durant les années noires du franquisme. La loi contre les vagabonds et les pervers, remplacée en 1970 par celle de dangerosité et de réhabilitation sociale, permettait d'incarcérer les homosexuels et les prostituées. L'association a consulté tous les partis politiques qui ont accepté d'appuyer ses revendications pour l'obtention d'une indemnisation financière. Seul le Parti populaire (PP), la droite conservatrice espagnole, a refusé de soutenir les ex-victimes. Aujourd'hui, on estime qu'une centaine de personnes, toutes retraitées, pourraient bénéficier de cette reconnaissance de l'État. L'association regrette que la plupart des personnes qui ont vécu la prison soient décédées et que leur mémoire ne puisse être réhabilitée. Têtu 03 01 07

Deux transsexuelles se sont mariées en Catalogne
Samedi dernier, deux transsexuelles se sont mariées à Gérone en Catalogne. Angela et Sabrina, transsexuelles et lesbiennes, se sont connues sur Internet et ont correspondu durant une année sur le site carlaantonelli.com . Angela, la plus âgée, est architecte et interprète judiciaire. Sabrina, son épouse, a été éduquée en Angleterre et est licenciée en communication, un diplôme obtenu à l'université autonome de Mexico. Au Mexique, où elle résidait avant de rejoindre Angela en Espagne, Sabrina travaillait pour une radio locale. À elles deux, elles parlent 10 langues et assurent que la médiatisation de leur mariage doit servir à faire comprendre que la plupart des transsexuels ne vivent pas en marge de la société. Rien dans leur histoire n'est conventionnel et pourtant les deux femmes refusent de se considérer comme exceptionnelles. «Nous représentons tout simplement une autre forme de famille», expliquent-elles. Têtu 06 12 06

Une minisérie de fiction homosexuelle
De jeunes étudiants homosexuels de Valence diffusent sur Internet une minisérie où ils racontent les péripéties d'un groupe de jeunes durant 24 heures. «Lo que surja» («Ce qui surgit»), c'est le nom de la série qui s'inspire modestement des séries télévisées américaines comme «Desperates Housewives» . Âgés de 21 à 26 ans, les réalisateurs étudiants en communication ont décidé de raconter des tranches de leur vie et leurs expériences personnelles. LQS a pour but de ne pas stigmatiser les gays même si parfois les personnages sont stéréotypés avec humour. Pour certains acteurs, la série a été l'occasion de faire leur coming-out et de révéler leur homosexualité au grand jour. Depuis la diffusion sur Internet des aventures de ces jeunes gays, plus de 50.000 visites d'internautes ont eu lieu sur le site en Espagne mais aussi dans plusieurs pays d'Amérique du Sud. Les épisodes de 10 minutes sont diffusés chaque dimanche depuis le 29 octobre dernier et ont un tel succès qu'un futur canal de télévision sur Internet a proposé à l'équipe un nouveau tournage. Celui-ci pourrait permettre aux jeunes cinéastes et acteurs de gagner un peu d'argent, ce premier projet ayant été tourné sans budget.  Têtu 30 11 06

La secrétaire générale de l'Académie royale des docteurs accuse les gays de pédophilie
La Fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT) a porté plainte devant le procureur général de l'État contre la secrétaire générale de l'Académie royale des docteurs, Blanca Castilla de Cortázar. «Les hommes homosexuels utilisent les enfants pour en abuser», a-t-elle déclaré lors du récent congrès Catholiques et vie publique. Pour Beatriz Gimeno, présidente de la FELGT , «ces accusations faites contre la dignité des personnes homosexuelles et spécifiquement contre les pères homosexuels mérite que le procureur général de l'État soit saisi car elles portent atteinte à la dignité de certains citoyens que l'on accuse d'un délit aberrant». La FELGT exige la démission de la secrétaire générale de l'Académie royale parce qu' «une personne qui fait ce type de déclarations ne peut être à la tête d'une organisation démocratique». «Pour combattre l'homophobie, il faut éduquer, a par ailleurs ajouté Beatriz Gimeno. Nous demandons au gouvernement de ne pas céder aux pressions de la hiérarchie ecclésiastique catholique et des secteurs les plus conservateurs et de maintenir au programme de la nouvelle matière scolaire sur la citoyenneté l'étude des valeurs et du respect de la différence et des différents types de famille qui existent et cohabitent en Espagne.»  Têtu 28 11 06

Agression d'un militant gay à Madrid
Vendredi dernier, José Ignacio Pichardo, un membre du Cogam de Madrid (le collectif des gays, des lesbiennes et des transsexuels) et de la FELGT , la Fédération espagnole des lesbiennes, des gays et des transsexuels, a été victime d'une agression dans une station de métro de la capitale. Alors qu'il s'appuyait au bras de son compagnon pour descendre les escaliers du métro, trois jeunes gens les ont agressés, les injuriant et rouant José de coups. Paradoxalement, ce sont les livres sur l'homophobie que José transportait dans son sac à dos qui lui ont épargné de plus graves blessures. Transporté à l'hôpital, ce chercheur en anthropologie de l'Université autonome de Madrid assure de ne se souvenir de rien. C'est son compagnon qui a raconté la scène aux policiers intervenus sur place. José souffre de nombreuses contusions et a du être recousu à l'oreille pour avoir été frappé avec une bouteille de whisky. La Cogam et la FELGT ont dénoncé les agressions fréquentes contre les homosexuels et ont demandé au gouvernement «de prendre toutes les mesures pour éduquer et faire prendre conscience aux jeunes citoyens que l'on ne doit ni avoir peur de la différence ni fomenter la haine, mais respecter l'homosexualité comme élément positif de la société». Têtu 22 11 06

L'Académie royale espagnole n'évolue pas avec son temps
Les encyclopédistes de l'Académie royale espagnole (RAE) viennent de rendre public le nouveau dictionnaire «essentiel» de la langue espagnole. Mais ils ont omis de revoir la définition du mot «mariage», qui reste donc «l'union d'un homme et d'une femme concertée par le moyen de rites ou de formalités légales». La définition n'inclut donc pas la réforme du mariage entre personnes du même sexe en vigueur en Espagne depuis 2005. Les associations, comme la Fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT), se sont émues d'une telle omission. «Il s'agit d'une exception qui ne concerne que l'Espagne et pas les autres pays de langue hispanique, justifie Victor Garcia de la Concha , directeur de la RAE. Si le mariage entre homosexuels perdure, alors nous en tiendrons compte dans les prochaines éditions.» Il faut en principe cinq ans d'âge pour qu'un mot ou une nouvelle définition soit retenue par le comité des Sages qui décide du contenu du dictionnaire. Têtu 16 11 06

Les transsexuels peuvent changer juridiquement de nom et de sexe
Les associations de transsexuels espagnols ont exprimé mercredi leur satisfaction après le vote d'une loi qui leur permettra de changer juridiquement de nom et de sexe sans passer par le chirurgien.

Cette loi adoptée mardi soir par les députés espagnols sous l'impulsion du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero consacre "la primauté du sexe social et psychologique sur l'aspect morphologique".
"Il s'agit d'un pas très important pour l'intégration sociale des transsexuels car il répond aux principales revendications exprimées par ce collectif ces dernières années", s'est félicitée la présidente de la Fédération étatique des lesbiennes, gays et transsexuels (FELPGT), Beatriz Gimeno.
Concrètement, la "loi d'identité de genre" adoptée par les députés espagnols permettra aux transsexuels espagnols de changer de nom et de sexe auprès de l'Etat-civil sans avoir à subir une opération chirurgicale préalable.
Les transsexuels souhaitant ce changement devront produire un certificat d'un médecin habilité ayant diagnostiqué un trouble de l'identité sexuelle.
Ils devront également délivrer la preuve qu'ils ont suivi pendant au moins deux ans un traitement hormonal sous contrôle médical pour adapter leurs caractéristiques morphologiques à celles de leur nouveau sexe.
Pour les 3.000 à 9.000 transsexuels vivant en Espagne, cette loi était une "nécessité juridique", a estimé Andrés de la Portilla , porte-parole de l'Association de Transsexualité clinique.
Il a rappelé que jusqu'en 1983, les opérations de changement de sexe étaient passibles de poursuites pénales en Espagne. E-llico 09 11 06

Un juge refuse de célébrer les mariages de couples homosexuels
La commission disciplinaire du conseil supérieur du pouvoir judiciaire espagnol pourrait sanctionner un juge de Dénia, près d'Alicante, qui a refusé de célébrer des mariages de couples de même sexe. La juge aurait commis deux fautes graves, la première en censurant une décision gouvernementale qu¡ autorise le mariage pour les homosexuels, la seconde pour avoir écrit une note disqualificative au procureur du tribunal d'Alicante où elle se plaignait «d'être poursuivie par l'appareil propagandiste de l'État» . Selon le rapport de l'inspection de la commission disciplinaire, «les affirmations de la juge et la censure exercée vont bien au delà du devoir de réserve que l'on peut espérer des juges et des magistrats» . Le 27 septembre dernier, le conseil supérieur du pouvoir judiciaire, majoritairement formé de conservateurs, avait rejeté un autre rapport de l'inspection qui proposait une sanction contre la juge de Dénia et l'avait chargé d'une enquête plus approfondie. Pour les associations comme la FELGT , la fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels, l'objection de conscience invoquée par la juge est «irrecevable parce qu'inconstitutionnelle» . Têtu 08 11 06

Un droit de visite parental accordé à l'ancienne compagne d'une lesbienne
Un droit de visite a été accordé à une lesbienne séparée de sa compagne, la mère biologique d'un enfant de 3 ans. Le juge de Talavera de la Reina a autorisé le droit de visite considérant que les deux membres du couple avaient élevé ensemble l'enfant né par insémination artificielle. L'avocate de la plaignante s'est déclarée «fière de cette décision judiciaire qui prend en compte l'intérêt de l'enfant» . Les deux femmes ont toujours considéré l'enfant comme l'enfant du couple et qu'elles partageaient la patria potestad, l'autorité parentale, même si la loi sur le mariage des couples gay et lesbiens n'était pas encore entrée en vigueur à la naissance de l'enfant. De fait, leur petit garçon porte le nom de ses deux parents, les deux femmes ayant décidé à sa naissance de lui donner chacune leur nom patronymique. Malgré tout, la décision encore provisoire du juge de Talavera de la Reina devra être confirmée par un jugement définitif dans les prochaines semaines. Têtu 06 11 06

L'université de Barcelone reconnaît deux transsexuels
Deux étudiants ont obtenu de l'université de Barcelone (UAB) le droit de changer d'identité au regard de l'administration. Miguel et Pau, âgés de 18 et 19 ans, nés de sexe féminin, figureront désormais sur les listes de classe, le courrier électronique et le campus virtuel sous leur nouvelle identité masculine. Sans attendre que la loi sur l'identité sexuelle soit enfin votée par le parlement espagnol, les deux transsexuels luttent pour la reconnaissance de leurs droits. Miguel et Pau ne pourront toutefois, avant l'entrée en vigueur du texte, faire valoir officiellement leur identité sur les documents officiels de l'université, par exemple sur leurs diplômes. Pour les deux étudiants, il ne s'agit pas d'un «caprice», ont-ils expliqué: «Les professeurs font parfois l'appel, et c'est très gênant lorsqu'ils nous appellent par notre prénom féminin. Nous devons alors donner toutes sortes d'explications.» Soutenus par les associations de LGBT, ils espèrent surtout retrouver l'anonymat et la tranquillité en attendant la nouvelle loi sur l'identité sexuelle qui leur permettra, même sans opération de changement sexe, de faire reconnaître leur nouvel état civil. Têtu 02 11 06

Dès la rentrée 2007, toutes les formes de mariage seront étudiées à l'école
L'étude de toutes les formes de mariage fera partie de l'enseignement obligatoire de la nouvelle matière «Éducation à la citoyenneté». Le gouvernement a revu sa copie sur les projets de décrets d'application de la loi de cette nouvelle matière pour ne pas trop froisser les associations conservatrices de parents d'élèves et l'Église catholique. Les élèves devront donc étudier tous les types de famille y compris le mariage des couples homosexuels et l'homoparentalité. La critique sur les idées reçues concernant les attitudes homophobes et sexistes comme le refus de la discrimination pour cause d'orientation sexuelle seront aussi au programme. Les experts consultés par le gouvernement, comme Juan José Solozabal, professeur de droit constitutionnel de l'université autonome de Madrid, considèrent qu' «il n'y a aucun doute, le mariage homosexuel existe et est donc constitutionnel. Son enseignement est donc légitime.» Les associations de parents d'élèves ont déjà menacé d'éditer leurs propres textes sur la famille dans les collèges religieux et privés. L'éducation à la citoyenneté sera au programme des lycées et collèges dès la rentrée prochaine. Têtu 31 10 06

Pas de condamnation du patron homophobe d'un bar de Séville
Le juge du tribunal de Séville, Francisco Molina, n'a pas condamné le patron d'un bar de la ville qui était accusé d'avoir agressé verbalement et physiquement un couple gay . Pour la justice, «nous nous trouvons face à un patron de bar qui a mis à la porte de son restaurant deux personnes pour leur homosexualité, et rien de plus». Le juge estime que les deux clients ont bien attiré l'attention de José Yanes par «leur comportement inadéquat», qu'il leur a demandé de quitter le bar, qu'il y a eu une altercation verbale mais qu'il n'a pas été prouvé que le patron du bar ait pu utiliser une barre de fer pour menacer les deux hommes. Têtu « 30 10 06

Le ministère de la Culture et la FELGT travailleront de concert
Le ministère de la Culture espagnol et la Fédération nationale des lesbiennes, des gays et des transsexuels (FELGT) ont signé un protocole d'accord qui prévoit de faciliter la coordination d'activités et de projets culturels avec comme objectif de normaliser la participation de l'association dans la vie sociale et culturelle. Le ministère pourra financer des actions organisées par la FELGT , assurer une prestation de services, céder des locaux en vue d'organiser des manifestations, aider à la diffusion des informations de l'association. Une commission mixte composée de quatre personnes représentantes du ministère de la Culture et de la FELGT se réuniront périodiquement pour décider des actions communes à organiser. C'est un nouveau pas en avant pour intégrer dans le domaine culturel et de l'éducation ceux et celles qui, si longtemps, sont restés dans l'ombre et ont été soumis à la discrimination. Têtu 27 10 06

Nouvel incident homophobe en Espagne
À Séville, deux gays qui s'embrassaient à la terrasse d'un bar ont été violemment pris à partie par le patron de l'établissement. Les deux hommes ont porté plainte et une procédure judiciaire immédiate a permis la confrontation des plaignants. «Je n'avais jamais mesuré avec autant de force ce qu'être homosexuel peut être difficile dans ce pays», a expliqué l'un des jeunes gens. De fait, le patron du bar, qui les aurait menacés avec une barre de fer, assure que les deux hommes étaient saouls et qu'ils ont eu une attitude indécente en public. L'avocat du couple a demandé que le gérant du bar soit condamné à une amende de 300 euros. Cette affaire intervient après un incident similaire à Madrid, où un couple d'homosexuels s'est vu refuser par un restaurant l'organisation de son mariage au seul motif de sa différence sexuelle . La Fédération nationale des lesbiennes, des gays et des transsexuels (FELGT) a demandé au gouvernement que les sanctions prévues par la loi en cas d'homophobie soient appliquées à la lettre, soulignant que «l'homophobie ne se combat pas seulement par voie légale mais aussi en éduquant les plus jeunes pour que l'égalité sociale soit enfin une réalité». Têtu 25 10 06

Une transsexuelle porte plainte contre la guardia civil
À Barcelone, une transsexuelle a porté plainte contre la guardia urbana, la police locale, qu'elle accuse de l'avoir insultée et agressée lors d'un contrôle d'identité le 10 octobre dernier. Selon Maria Cristina Diaz, deux agents de la guardia urbana l'ont giflée et insultée durant son transfert depuis les Ramblas de Barcelone, l'une des artères principales de la ville, jusqu'au commissariat. Maria Cristina Diaz a aussi raconté au juge qu'une fois dans les locaux de la police, une femme agent de police lui avait touché les seins et l'entrejambe en lui demandant si cela lui plaisait. Pour leur part, les agents de police reprochent à la transsexuelle d'origine américaine d'avoir «résisté à l'autorité». La Justice a accepté de statuer sur l'affaire et de prendre en compte les deux plaintes conjointes. C'est la première fois en Espagne qu'une personne transsexuelle dépose une plainte pour discrimination, abus de pouvoir, mobile raciste, injures, maltraitance et délit sexuel. L'affaire a aussi été portée à la connaissance des services de la mairie contre la discrimination, et de l'association Front de libération des gays de Catalogne. Têtu 25 10 06

Les cours sur la diversité parleront-ils d'homosexualité?
Les principales associations LGBT espagnoles, dont la Fédération nationale des lesbiennes, des gays et des transsexuels (FELGT) et la Fondation Triangulo , s'inquiètent de rumeurs parues dans la presse. Ces bruits évoqueraient la suppression de toute référence à l'homosexualité dans le nouveau module d'enseignement scolaire sur l'éducation pour la citoyenneté. «Il est impossible d'identifier la pluralité des sociétés actuelles, la diversité comme source d'enrichissement, de défendre l'égalité des droits comme le prévoit l'article 5 de cette nouvelle matière, et dans le même temps de rendre invisible la diversité affective, sexuelle et familiale», explique la FELGT. Les associations soulignent en outre que le harcèlement à l'école aujourd'hui prend fréquemment la forme de l'homophobie. La FELGT et la fondation Triangulo demandent au gouvernement «de ne pas céder au chantage de l'Église catholique qui ne représente pas la majorité des citoyens espagnols». Têtu 19 10 06

Une lesbienne reconnue mère du bébé in vitro de son épouse
Une lesbienne espagnole a été reconnue comme la deuxième mère du bébé conçu par fécondation in vitro par la femme avec qui elle est mariée, sans passer par l'adoption comme le prévoit normalement la loi.
"Il s'agit des premières femmes mariées qui sont reconnues par l'Etat comme mères d'un bébé né par insémination artificielle, sans passer par un processus d'adoption", écrit le quotidien El Pais qui révèle l'affaire.
La loi qui permet le mariage entre personnes du même sexe en Espagne oblige la mère non biologique à adopter l'enfant in vitro de sa conjointe. Pourtant, lorsqu'elle s'est rendue au tribunal d'Algeciras en Andalousie pour déclarer le bébé, Antonia a réussi à être enregistrée comme "mère numéro deux" du bébé, explique El Pais.
"Je suis ravie. Je suis la mère, à mes yeux, aux yeux de ma femme et aux yeux de tous. C'est écrit sur le Livret de famille", a dit Antonia au journal espagnol.
Le parcours d'Antonia et de sa femme, Maria Angeles, pour être mères n'est cependant pas terminé. Selon El Pais, le ministère de la Justice a indiqué qu'il se voyait dans l'obligation, pour éviter toute discrimination, d'obliger Antonia et Maria Angeles à passer par les même procédures que les autres couples homosexuels. E-llico Mis en ligne le 18/10/06

 

 

 

 

 

Sitges : un monument contre l'homophobie
La station balnéaire catalane de Sitges en Espagne, lieu de villégiature de toute l'Europe gay, accueille un mémorial contre l'homophobie.
Les monuments liés à la mémoire homosexuelle sont rares en Europe. Qui aurait pu imaginer que la très festive station gay de Sitges en Catalogne accueillerait l'un d'eux ? Et bien des militants de la lutte contre l'homophobie, justement, qui ont voulu faire ériger un petit mémorial rappelant une affaire policière contre les homosexuels dans cette vile, en 1996.
Il y a dix ans, justement, la police avait annoncé son intention de s'en prendre aux homos se rendant sur la plage gay, la nuit. Les miltants LGBT s'opposèrent à la mesure, mais furent attaqués à coup de pierres et d'œufs par leurs détracteurs.
Le monument se veut donc un rappel de ces évènements. Composé d'un triangle rose (symbole de la répression des homosexuels) et édifié sur la quatrième jetée de la plage, il porte la mention "Sitges contre l'homophobie. Octobre 1996-2006. Plus jamais." e-llico 17 10 06

Campagne contre le harcèlement homophobe à l'école
Pour la première fois en Espagne, la fondation Triangulo pour l'égalité sociale des gays et des lesbiennes lance une campagne contre le harcèlement homophobe à l'école. Sous le slogan «hay un sitio para tod@s» (il y a de l'espace pour tous et toutes), les organisateurs de la campagne veulent sensibiliser l'opinion publique sur l'un des principaux motifs de harcèlement scolaire, la diversité affective et sexuelle. Le 24 novembre prochain, à Caceres en Estrémadure, la fondation Triangulo organisera un colloque sur «le bullying homophobe, harcèlement et maltraitance dans les écoles pour motifs de différence affective et sexuelle». Les affiches de la campagne seront distribuées dans les écoles, les lieux d'information pour la jeunesse et les associations, au total dans près de 3000 points de rencontre. L'initiative de la fondation est appuyé par le ministère du Travail et des Affaires sociales qui subventionne l'opération. «Nous ne pouvons pas estimer le nombre d'enfants harcelés à l'école parce qu'ils semblent ou sont homosexuels, explique Pablo Lopez, président de l'association, mais ce qui est certain, c'est que la grande majorité des homosexuels a souffert de harcèlement durant son cursus scolaire.» Têtu 16 10 06

Enquête sur le refus d'un restaurant de célébrer le mariage d'un couple gay
Le responsable des questions économiques de la municipalité de Madrid, Miguel Angel Villanueva, a ouvert une enquête contre un établissement qui a refusé d'accueillir le banquet de mariage d'un couple gay. L'affaire fait grand bruit dans la presse espagnole ces jours-ci. Les faits remontent au mois dernier, quand Juan Álvaro García et son futur époux ont arrêté leur choix sur le restaurant La Favorita , situé dans un palais au cœur de la ville. Les responsables de l'établissement ont refusé d'organiser le banquet prévu à la fin du mois d'octobre en invoquant leur «politique d'entreprise». L'objectif de l'enquête sera de déterminer exactement ce qui s'est passé et de prendre les mesures qui conviennent. En vertu de l'ordonnance de protection des consommateurs de Madrid, une sanction pourrait être infligée à l'établissement incriminé. La loi autorise en effet des poursuites, lorsque le refus de servir un consommateur est injustifié et qu'il y a discrimination avérée envers le client. Le porte-parole des élus socialistes à la mairie, Oscar Iglesias, exige quant à lui - via une pétition - que des poursuites judiciaires soient engagées contre les responsables du restaurant.  Têtu 13 10 06

Le Parti populaire propose des amendements pour modifier la loi sur l'identité sexuelle
Le Parti populaire (droite conservatrice espagnole) a présenté sept amendements à la loi sur l'identité sexuelle, au Parlement, cette semaine. D'après la Fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT), le Parti populaire veut empêcher le vote de la loi sur les droits des transsexuels. Si le texte de loi est voté en l'état, les transsexuels n'auront pas l'obligation d'être opérés pour changer de sexe et d'identité sur leur état civil, disposition à laquelle s'oppose précisément la droite espagnole. En outre, d'après Alec Casanova, coordinateur de la politique en faveur des transsexuels à la FELGT , «le Parti populaire prétend imposer un amendement qui empêcherait les transsexuels mariés de changer d'identité et de sexe sur les registres civils. Ce serait comparer ces personnes transsexuelles à des citoyens de seconde zone puisqu'il n'existe aucune discrimination, pour personne, au moment de se marier». La FELGT , dont le but est que cesse les discriminations à l'égard des transsexuels, espère que la droite change de position mais relativise néanmoins ses inquiétudes car les amendements proposés par la droite ont très peu de chances d'aboutir. Têtu 11 10 06

Condamné pour avoir caché son homosexualité à sa femme
Le tribunal de Palma de Majorque a considéré qu'un homme avait, en toute mauvaise foi, caché son orientation sexuelle à son épouse, en ne la révélant qu'en 2002, soit plus de quatre ans après leur mariage. Toujours selon la décision de justice, cela a provoqué au fil des années un grave préjudice moral et psychologique pour sa femme. La justice a de plus déclaré la nullité du mariage pour «tromperie». L'homme, âgé de quarante ans, a été condamné à payer à son ex-épouse une indemnité de 6000 euros, mais il pourra saisir le Tribunal suprême, l'autorité judiciaire compétente, pour que le jugement soit éventuellement cassé. L'époux condamné nie les faits, assurant qu'il n'a jamais trompé sa femme et que lorsque qu'il s'est marié en 1997, il était conscient de sa condition d'hétérosexuel et désireux de fonder une famille. Quoi qu'il en soit, la sentence fait jurisprudence et pourra désormais servir d'exemple dans des cas opposés, par exemple, lorsque dans un couple d'homosexuels, l'un des époux occulte son hétérosexualité. En Espagne, l'annulation du mariage peut être invoquée en cas d'occultation de la vérité sur la condition d'alcoolique, de drogué, de malade mental, d'homosexuel, ou d'impuissance du conjoint. Têtu 09 10 06

Première adoption par un couple d'hommes mariés
La première adoption d'un enfant par un couple d'hommes homosexuels mariés a eu lieu en Espagne cet été dans la région de Barcelone.
Ce type d'adoption est possible en Espagne depuis l'entrée en vigueur en juillet 2005 d'une loi permettant le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par les couples du même sexe (mariés ou non).
La responsable des questions familles du gouvernement autonome de Catalogne, Carme Figueras a confirmé ce cas d'adoption remontant à l'été 2006 et concernant un enfant vivant dans la région catalane, tout en refusant de donner plus de détail.
Elle a précisé que depuis juillet 2005, 28 procédures d'adoption de la part de couples gay avaient été engagées pour la seule région catalane, dont 20 de la part de couples masculins et huit pour des couples féminins.
La responsable a encore souligné que les procédures d'adoption par des homosexuels concernaient essentiellement des enfants espagnols car, pour l'instant, très peu de pays acceptent de laisser partir des enfants orphelins pour qu'ils soient adoptés par des couples gay. E-llico Mis en ligne le 02/10/06

Célébration du premier mariage homosexuel dans l'armée
Le premier mariage homosexuel entre deux militaires espagnols a été célébré vendredi à Séville. Les deux hommes portaient l'uniforme lors de la cérémonie.
Les militaires Alberto Linero Marchena et Alberto Sanchez Fernandez, de la base aérienne de Moron de la Frontera , se sont mariés vêtus de l'uniforme de l'armée de l'air à la mairie de la capitale andalouse.
Les mariés avaient envoyé une lettre au gouvernement espagnol pour éviter d'être mutés dans deux villes différentes.
Alberto Sanchez Fernandez avait regretté les menaces et les commentaires "à la limite de l'homophobie" de certains de ses collègues de travail: "Je me marie avec qui je veux, cela ne regarde personne. Je vais travailler tous les jours et j'accomplis mes obligations professionnelles".
Mis en ligne le 18/09/06 e-llico

Madrid : un spectacle sur Lorca retiré de l'affiche en raison de menaces de l'extrême droite
En raison des menaces de l'extrême droite, un spectacle sur Garcia Lorca a été retiré de l'affiche d'un théâtre à Madrid.
Selon le quotidien El Païs, le metteur en scène de la pièce "Ils étaient tous Lorca" a décidé de renoncer à présenter son spectacle parce que des groupuscules d'extrême droite le menacent.
Le directeur du Théâtre espagnol de Madrid songe quant à lui à démissionner.
La pièce retrace les derniers jours du poète andalou assassiné en 1936 par les franquistes et le metteur en scène s'est attiré les foudres de l'extrême droite en déclarant à la télévision : "L'unité de l'Espagne me gonfle! Que cette putain d'Espagne aille se faire foutre!", en plein débat sur le statut d'autonomie de la Catalogne.
Mis en ligne le 12/09/06 e-llico

L'homophobie et la diversité familiale étudiées à l'école
La diversité familiale et l'homophobie seront inclues comme thèmes d'étude de la nouvelle matière obligatoire «Éducation pour la citoyenneté», enseignée dans les écoles, et qui remplace la matière religieuse désormais facultative. La Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT) a obtenu du ministère de l'Éducation que les éducateurs abordent dans cette nouvelle discipline la lutte contre l'homophobie et la réalité de la diversité familiale. «L'éducation passe par l'apprentissage des valeurs démocratiques, la défense de la diversité et des droits de l'être humain, et est une donnée fondamentale d'une société progressiste qui ne peut renoncer à ces droits, insiste Beatriz Gimeno, présidente de la FELGT. Les groupes confessionnels protestent parce qu'on leur supprime le monopole de la transmission des valeurs. L'enseignement de la religion a ses valeurs mais elles ne sont pas partagées par tous. Cette nouvelle matière transmettra des valeurs universelles et démocratiques.» Têtu 07 09 067

Sondage : les jeunes Espagnols approuvent le mariage homosexuel
Les jeunes Espagnols approuvent à une très forte majorité le mariage homosexuel, l'avortement et l'euthanasie pour les malades incurables qui le demandent, selon un sondage diffusé samedi.
Les Espagnols de 15 à 29 ans sont d'accord à 78 % (16 % contre) avec le principe du mariage homosexuel, devenu légal en Espagne en 2005, précise ce sondage effectué par le ministère du Travail et des Affaires sociales. Mis en ligne le 07/08/06 e-llico

Espagne : le maire conservateur de Madrid a célébré son premier mariage homosexuel
Le maire de Madrid, Alberto Ruiz-Gallardon, membre du Parti Populaire (droite), très opposé au mariage gay, a uni officiellement pour la première fois samedi un couple d'homosexuels, dont un militant du PP
Le PP a introduit un recours devant le Conseil Constitutionnel contre la loi autorisant en Espagne les mariages homosexuels, adoptée en 2005 par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero.
La loi existe et "il faut l'appliquer ", a déclaré le maire de Madrid, après l'annonce par les médias espagnols de ce mariage entre Javier Gomez, militant homosexuel du PP, et un fonctionnaire de la mairie de Madrid
"Nous sommes une famille" et "nous luttons depuis longtemps pour obtenir le droit" de nous marier, a déclaré Javier Gomez sur la radio espagnole Cadena Ser après la cérémonie.
Le quotidien El Pais assurait vendredi que le parti conservateur avait recommandé à ses membres de ne pas assister au mariage.
La présidente de la région de Madrid, seule responsable du PP à s'être opposée au recours constitutionnel, avait été invitée au mariage, mais indiqué qu'elle ne pourrait pas s'y rendre, tout en "se réjouissant" pour les futurs mariés.
Dans un communiqué diffusé vendredi, l'archevêché de Madrid a tenu à signaler au maire de Madrid que les "hommes politiques catholiques" doivent prendre en compte "que toute reconnaissance légale des dites unions homosexuelles est contradictoire avec des valeurs fondamentales" qui appartiennent "au patrimoine commun de l'humanité".
Plus de 4.500 couples homosexuels, dont 80 % d'hommes, se sont mariés en Espagne depuis l'entrée en vigueur de la loi qui autorise également sans restriction l'adoption d'enfants par des couples homosexuels.
Mis en ligne le 31/07/06 e-llico

Des dizaines de Gay Pride ont ponctué l'été, en Europe notamment. La palme de la fréquentation revient à Madrid avec plus de 1,5 million de personnes pour une manifestation très hostile au pape Benoît XVI.

Augmentation des agressions homophobes à Barcelone
À Barcelone, le nombre d'agressions ou de discriminations homophobes a augmenté de 5% entre juillet 2005 et juillet 2006. D'après le Front d'Alliberament Gai de Catalunya ( FAGC ) 71% des agressions se produisent dans la rue ou dans les lieux publics, 13% dans les services publics et les administrations, 10% sur le lieu de travail, 4% dans les médias. La grande majorité de ces agressions ont lieu dans les espaces publics, les parcs, principalement dans la zone de Montjuich, près du stade olympique, où de nombreuses personnes se prostituent. Selon la FAGC , clients et prostitués sont agressés «par des hommes qui les insultent, les intimident et vont jusqu'à les agresser physiquement» . Le 3 mars dernier, un jeune a trouvé la mort poignardé dans ce quartier, rappelle encore l'association. La FAGC a reçu 283 plaintes en une année. Têtu 19 07 06

Le Pape est persona non grata
E-llico : Zapatero boude la messe du pape
Pour sa première visite en Espagne, le pape a du faire face à une contestation du mouvement LGBT mais aussi à un affront mérité de la part du chef du gouvernement espagnol.
Trop, c'est trop ! C'est sans doute ce qu'a dû se dire José Luis Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, en décidant de ne pas assister à la messe du pape à Valence, dimanche juillet, où Benoît XVI était en déplacement officiel. Ce choix qui s'apparente clairement à un affront (du point de vue de l'Eglise catholique), s'explique et se justifie pleinement par la campagne orchestrée depuis des mois par l'Eglise catholique espagnole contre la légalisation du mariage homosexuel. Cette loi, promesse électorale approuvée par la majorité des électeurs espagnols lors des dernières législatives et démocratiquement votée, est depuis son entrée en vigueur systématiquement dénoncée par les évêques.
Leçons de morale d'un autre temps, propos caricaturaux, sorties mensongères, dérives homophobes, tout a été utilisé par la hiérarchie catholique espagnole pour afficher son opposition obsessionnelle. Le ton est tellement monté que le gouvernement a, à plusieurs reprises, demandé aux évêques de baisser le ton et de comprendre que le gouvernement était laïc. Le geste de Zapatero vient rappeler, si besoin était, que le gouvernement espagnol n'est pas aux ordres du Vatican. E-llico 10 07 06

Espagne : double mariage gay dimanche à Valence pour accueillir le pape
Deux mariages homosexuels seront célébrés simultanément à Valence, dimanche, au dernier jour de la visite du pape Benoît XVI dans cette ville, à l'initiative des collectifs LGBT.
Un an après le vote de la loi sur le mariage homosexuel en Espagne, José Francisco de Lamo, secrétaire général du "collectif Lambda", a annoncé qu'il épouserait son compagnon, tandis que la coordinatrice générale de l'organisation, Luisa Notario, va se marier avec son amie. Une façon pour les militants LGBT de revendiquer la diversité familiale et de montrer qu'en Espagne, des droits ont été conquis, au moment où le Vatican entend imposer un modèle unique de famille, homme-femme mariés avec enfants.
Le pape Benoît XVI va clôturer les 8 et 9 juillet la Rencontre mondiale des Familles (RMF) de l'Eglise catholique, qui se sont ouvertes le 1er juillet.
Le mariage homosexuel et l'adoption par des couples du même sexe sont entrés en vigueur le 4 juillet 2005 en Espagne après des mois de vives controverses entre le gouvernement socialiste espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero, et la droite et l'influente hiérarchie catholique.
Mis en ligne le 06/07/06 e-llico

Gay Pride phénoménale à Madrid
Plus de 1,5 million de personnes ont participé à la "Marche de la fierté" gay à Madrid samedi, une manifestation très hostile au pape avant la visite en Espagne de Benôit XVI à la 5e Rencontre mondiale des familles à Valence.

Le défilé gay de Madrid était placé sous la devise "Pour la diversité, toutes les familles comptent", dans un pays où le mariage entre homosexuels a été légalisé il y a juste un an à l'initiative du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero.
Un immense cortège a parcouru le centre de la capitale dans lequel de nombreuses pancartes faisaient référence à la visite du pape à Valence et à ses nombreuses condamnations du mariage gay.
"Soldat de Hitler et de Dieu, dehors ce pape inquisiteur", indiquait l'une des pancartes brandies à de nombreux exemplaires dans le défilé, allusion au cardinal allemand Joseph Ratzinger devenu le pape Benoît XVI.
Celui-ci est attendu à Valence le 8 juillet pour le week-end de clôture de la 5e Rencontre mondiale des familles qui s'est ouverte samedi. Vendredi encore, en référence au mariage entre homosexuels, le pape a critiqué les unions qui prétendent "usurper" les droits de la famille fondée sur "l"union par le mariage entre un homme et une femme, selon le dessein du créateur".
Depuis la légalisation du mariage homosexuel en Espagne, plus de 4.500 couples ont bénéficié de la nouvelle loi qui l'autorise.
Mis en ligne le 03/07/06 e-llico 04 07 06
Les espagnols ne se laissent pas intimiter par le pape venu à la rescousse du tout puissant clérgé, les années Franco sont mortes

Espagne : 4.500 mariages homosexuels en un an
Environ 4.500 couples homosexuels se sont mariés en Espagne depuis l'entrée en vigueur le 4 juillet 2005 de la loi autorisant le mariage homosexuel et l'adoption par des personnes du même sexe, selon le ministère espagnol de la Justice.

La majorité des mariages, 80%, sont le fait de couples d'hommes, selon l'association Fédération de Lesbiennes, gays et transexuels (FELGT), qui a indiqué que trois demandes de divorce avaient par ailleurs été enregistrées en un an.
Cinquante procédures d'adoption ont été lancées, dont quarante de la part de couples de lesbiennes qui ont eu un bébé par insémination artificielle, selon cette association, qui a qualifié de "positifs" les chiffres globaux et estime qu'ils "croîtront progressivement".
Concernant les adoptions, la FELGT a souligné les difficultés qu'il y avait à souscrire à l'adoption internationale étant donné les réticences de nombreux pays à concéder ce droit à des couples homosexuels et a demandé au gouvernement qu'il "fasse pression et travaille" pour lever ces obstacles.
Mis en ligne le 03/07/06 e-llico

Une campagne contre l'homophobie
À l'occasion de la célébration de la gay pride demain à Madrid, jour où l'on fêtera aussi la date anniversaire de la loi sur le mariage ouvert aux gays et aux lesbiennes, la Felgt , la fédération des lesbiennes, gays et transsexuels, lance une campagne intitulée «Homophobie: et toi que fais-tu pour l'éviter?» . Dix mille affiches seront distribuées aux associations et l'on espère que des milliers de courriers électroniques seront envoyés au Parti popular, la droite espagnole pour qu'elle retire son recours contre la loi sur le mariage pour les couples du même sexe. D'autres manifestations sont prévues dans plusieurs villes d'Espagne pour célébrer ce jour historique. À Valladolid, la fondation Triangulo a organisé un concert dans le centre-ville et manifestera devant une discothèque qui refuse que les couples homosexuels s'embrassent ou se donnent la main dans ses locaux. Par ailleurs, à l'occasion du premier anniversaire de la loi, l'association Felgt présente un premier bilan: le nombre de mariages depuis l'entrée en vigueur de la loi est de 4.500 mariages, 50 adoptions et trois divorces, des chiffres supérieurs à ceux donnés il y a quelques semaines par l'Institut national de la démographie qui avait annoncé 1.275 mariages. Ce sont principalement des gays qui se marient, ce qui fait dire à la Felgt que les lesbiennes sont encore plus discriminées par la société. Têtu 30 06 06

Deux militaires décident de se marier en uniforme
Deux militaires de l'armée de l'air ont décidé de se marier en uniforme. Les deux hommes en poste à la base aérienne de Moròn de la Frontera , en Andalousie, se marieront en septembre prochain à Séville. Pour que les autorités acceptent qu'ils se marient en uniforme, les deux futurs conjoints ont demandé l'autorisation au président du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero qui leur a répondu «que la loi autorisait le mariage en uniforme, qu'il n'y avait là aucune matière à polémique» . Officieusement, la ministre de  la Défense  aurait donné son accord. Alberto Marchena, 27 ans et son compagnon Alberto Fernandez, 23 ans, considèrent «que c'est un geste envers la société pour qu'elle voie que tout est normal. Ainsi nous mettons notre pierre pour que le monde soit plus tolérant et compréhensif» . Les deux garçons assurent que leurs compagnons sur la base aérienne ont très bien compris leur geste et se comportent de manière tout à fait normale avec eux. Ce n'est pas la première fois, en Espagne, que des militaires homosexuels s'affichent ainsi. Déjà en septembre 2000, le lieutenant-colonel José Maria Sánchez Silva avait fait la une du journal Zero , revendiquant son homosexualité. Durant les années suivantes, Sànchez Vila a été militant de la cause homosexuelle, mais trop exposé aux médias et à l'opprobre de certains dont un collègue qui lui avait écrit que «l'homosexualité était pire que les quatre chevaliers de l'apocalypse» , il a fini par renoncer à sa carrière militaire. Têtu 30 06 06

Les familles homoparentales font leur coming-out
Le week-end dernier, au cours du congrès sur la diversité familiale qui avait lieu à Valence, l'association Galehi de «familles de gays et lesbiennes ayant des enfants» a été présentée officiellement aux participants. Pour Jésus Santos, le président de l'association, père d'un enfant, «il s'agit surtout de protéger les familles des agressions extérieures et des associations qui prétendent défendre la famille mais ne s'intéresse qu'à un modèle traditionnel de la famille» . En Espagne, on estime que 80.000 enfants vivent dans des familles homoparentales. L'association a surtout pour objectif d'aider à la visibilité de ces familles qui luttent pour le bien-être de leurs enfants avec parfois de grandes difficultés. Pour Beatriz Gimeno, la présidente de la fédération des lesbiennes, gays et transsexuels, la Felgt , «ces nouveaux modèles de cohabitation et de famille sont un fait avéré, mais il faut en revendiquer la richesse sociale. Ne pas reconnaître que la famille a changé, c'est avoir un discours conservateur, opposé à la liberté, à la diversité, et au métissage. Il n'est pas question d'attaquer la famille traditionnelle, mais beaucoup de groupes sociaux défendent ce modèle de famille comme un symbole en excluant toute autre forme de cohabitation» . Têtu 26 06 06

Le premier divorce gay
Le 22 juin dernier, un an après l'entrée en vigueur de la loi sur le mariage des couples du même sexe, un couple gay marié a entamé une procédure de divorce. Les deux hommes avaient concrétisé leur union en octobre dernier après de longues années de vie commune. L'un des époux, homme au foyer réclame une pension de 7.000 euros par mois, l'usage du domicile conjugal et la garde des animaux du couple. Le plaignant assure qu'il a dû renoncer à trouver un emploi car il a dû accompagner son conjoint qui, pour des raisons professionnelles, avait été muté en France. Le couple vivait très aisément et, de fait, la demande de séparation est surtout fondée sur le préjudice financier subi par le conjoint resté au foyer et chargé des tâches ménagères. C'est la première fois qu'une procédure de divorce d'un couple d'homosexuels sera jugée en Espagne. 26 06 06 Têtu

1.275 mariages de couples homosexuels ont été célébrés l'année dernière
En 2005, 1.275 mariages de couples lesbiens et gays ont été célébrés en Espagne. Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le mariage des homosexuels en juillet 2005, 923 couples d'hommes et 352 couples de femmes sont passés devant leur maire pour officialiser leur situation. Ce sont principalement dans les grandes villes que ces mariages ont eu lieu, ce qui peut laisser penser que la population gay et lesbienne vit plutôt dans les grandes agglomérations : il y a eu 238 unions à Madrid, 216 à Barcelone, 139 à Valence et 57 à Alicante. «Se marier, c'est réellement faire son coming-out. Il faut le dire à ses compagnons de travail, explique Beatriz Gimeno, présidente de la fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT). Il faut donner des explications à la famille. Dans les grandes villes, c'est plus facile de passer inaperçu. Mais se marier dans des petits villages, c'est aussi possible. Ce sont des mariages qui se remarquent plus. Il y a peu, nous avons assisté à un mariage près d'Almería, où 300 femmes du village ont été témoins» . Les mariages homos représentent 0,6% du total des mariages célébrés en 2005. Dans quatre provinces, Burgos, Soria, Lugo et Ourense, il n'y a eu aucune union enregistrée. Cela pourrait s'expliquer, selon les associations, par le fait que ces régions sont plus traditionnelles et que les juges y auraient exercé une plus forte pression sur les couples homosexuels pour empêcher leur mariage. Il n'en demeure pas moins que la loi a permis à de nombreuses personnes désireuses de mener une vie commune officialisée de trouver en Espagne un espace de tolérance. Têtu 20 06 06

Des menaces gâchent la fête des transsexuels espagnols
La Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT) a reçu des menaces alors qu'elle avait appelé à une manifestation pour fêter l'adoption par le gouvernement du projet de loi sur l'identité sexuelle . La Fédération a dû suspendre cette fête à la suite, dit-elle dans un communiqué, «d'appels reçus sous forme de menaces et d'insultes de la part de membres de l'extrême droite de ce pays. Certains médias, certains sites Internet, des appels téléphoniques incitent à la haine envers des personnes qui ne voulaient que fêter leur victoire, celui d'un petit collectif souvent oublié et méprisé par tous». Le projet de loi, qui sera voté prochainement au Parlement, permettra aux transsexuels de faire reconnaître leur nouvelle identité sans besoin d'être opéré. Les personnes désireuses de changer de sexe sur les registres d'état civil devront suivre un traitement médical durant deux ans et fournir un document médical pour justifier leur transsexualité. La FELGT n'a pas souhaité en dire plus sur l'origine de ces menaces. Têtu 13 06 06

Espagne : le juge anti-ETA dévoile sa vie de couple homosexuel marié
Le juge d'instruction antiterroriste espagnol chargé des dossiers visant l'ETA a dévoilé sa vie de couple homosexuel marié dans un entretien au magazine dominicial du journal El Pais.
Le magistrat de 43 ans confie s'être marié en octobre avec Gorka, le compagnon - basque comme lui - qui partage sa vie depuis neuf ans, profitant de la légalisation du mariage homosexuel entrée en vigueur l'été 2005 en Espagne à l'initiative du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero.
Soumis à rude pression politico-médiatique en cette période controversée de début de processus de paix avec l'ETA, le juge de l'Audience nationale raconte avoir eu comme beaucoup d'homosexuels du mal à faire accepter son inclination.
"Il y a des gens qui vivent des situations vraiment très dures. Sincèrement, c'est pour cela que je me suis décidé à accorder cette interview", déclare ce juge qui ne s'exprime jamais dans les médias.
"Je ne me sens un modèle pour personne, mais il y a beaucoup de jeunes qui vivent dans de petits villages et qui ont la vie difficile. Je pense qu'avec cela, il se peut qu'ils se disent, regarde, ce type dont parlent tellement les journaux est comme moi, alors je ne suis pas si bizarre ni mauvais".
Le magistrat assure n'avoir pas souffert de son homosexualité dans sa vie professionnelle et se sent "très aimé à l'Audience nationale" et n'en avoir pas fait mystère auprès de ses amis, "sans prosélytisme ni exhibitionnisme".
Mais l'aveu de son homosexualité à sa mère, "un de ces jours qui ne s'oublient pas", le 3 février 1998, fut en revanche un choc mal accepté et "la vie nous a séparés un temps (...), jusqu'à ce que, en 2004, les choses ne se normalisent complètement", confie le magistrat.
Le juge Grande-Marlaska explique aussi avoir quitté en 2003 le Pays basque avec son futur "mari" pour échapper à son pesant climat politique": "Nous sommes Basques, mais dans cette société, tout gravite avec excès autour du nationalisme. Les relations professionnelles, personnelles, l'air que nous respirions dans la rue, tout était pris dans la dialectique nationalisme oui, nationalisme non, ETA oui, ETA non. A 40 ans, nous avons décidé de vivre dans une société où existaient d'autres horizons". Mis en ligne le 12/06/06 e-llico

Le conseil des ministres approuve la loi sur l'identité sexuelle
Le conseil des ministres espagnol a approuvé le projet de loi sur l'identité sexuelle qui sera discuté prochainement au Parlement. Pour les associations comme la Felgt , la Fédération espagnole des lesbiennes, gays et transsexuels: «Enfin, justice est faite, finalement, ils ont tenu leur promesse de reconnaître les droits des transsexuels» . Pour Beatriz Gimeno, présidente de la Felgt , «l'Espagne qui est un exemple pour le monde entier en matière de droits civils ne pouvait continuer d'admettre la discrimination injuste dont souffraient les citoyens et citoyennes transsexuels» . Pour la Fondation Triangulo , la décision prise par le gouvernement permettra aux transsexuels d'inscrire leur changement d'identité sur les registres civils sans forcément subir d'opérations chirurgicales. Pour le président de l'association, Miguel Angel Sanchez n'a pas caché son enthousiasme: «c'est une nouvelle fantastique. La loi est la meilleure réponse activiste, politique et sociale pour l'égalité sociale des transsexuels. Les citoyens doivent comprendre qu'il s'agit surtout de justice sociale». Têtu 06 06 06

Espagne : la loi va faciliter le changement d'état civil des transsexuels
Le changement d'identité juridique sera facilité pour les transsexuels en Espagne, sans nécessité d'opération chirurgicale, selon un avant-projet de loi adopté vendredi en conseil des ministres.
Le texte, qui s'appliquera de façon rétroactive, autorisera le changement d'état civil pour les transsexuels qui se seront soumis depuis plus de deux ans à un traitement hormonal. Ils devront également produire un diagnostic médical de transsexualité.
Les transsexuels pourront changer leur nom et leur caractérisation sexuelle officiels sans être obligés de changer de sexe par voie chirurgicale.
Plusieurs régions autonomes espagnoles ont autorisé que les opérations de changement de sexe soient prises en charge par le système de santé publique.
Ce projet de loi, un engagement électoral des socialistes arrivés au pouvoir en avril 2004, devrait être transmis au Parlement après l'été pour approbation avant la fin 2006.
Mis en ligne le 05/06/06 e-llico

Les gouvernements des Asturies et des Canaries soutiennent la journée contre l'homophobie
La Felgt , la fédération des gays, lesbiennes et transsexuels a reçu l'appui des gouvernements autonomes des Asturies, des Canaries, et de 105 mairies pour que la journée mondiale contre l'homophobie soit reconnue par l'Onu. « Éradiquer et combattre l'homophobie, a déclaré la présidente de la Felgt , Beatriz Gimeno, c'est la responsabilité de tous et une question d'égalité et de droits» . La commission d'éducation de la Felgt a d'ailleurs présenté dans les collèges de Madrid, un projet intitulé «Rejetons l'homophobie des écoles» et a proposé un certain nombre d'activités scolaires pour célébrer le 17 mai. De nombreux jeunes souffrent de harcèlement et  d'agressions parce qu'ils sont gays ou lesbiennes. D'après la FELGT , «peu de professeurs travaillent en classe sur la diversité affective et sexuelle». La commission de la fédération espagnole rappelle aux enseignants que la loi sur l'éducation établit que l'un des buts de l'éducation est justement la reconnaissance de la diversité affective et sexuelle. Têtu 18 05 06

Les transsexuels espagnols se mobilisent pour la loi sur l'identité sexuelle
Les transsexuels espagnols ont décidé de se mobiliser contre le retard pris par le gouvernement pour faire voter la loi sur l'identité sexuelle. C'est Carla Antonelli, coordinatrice du département gays lesbiennes et transsexuels au Parti socialiste, qui a lancé l'idée d'une grève de la faim à partir du 15 mai prochain pour protester contre « le manque de parole du gouvernement espagnol qui ne respecte pas les délais prévus pour mettre en place la loi qui permettra aux transsexuels de prétendre à la reconnaissance juridique de leur véritable identité et leur rendra leur dignité ». Cette idée est notamment suivie par l'association des transsexuels andalous, qui a d'ores et déjà a remis une lettre de protestation au défenseur du peuple andalou. De même, durant les journées de la transsexualité masculine (FTM, «female to male») qui se sont tenues à Madrid le week-end dernier, les participants ont exigé du gouvernement qu'il fasse passer la loi et qu'il n'exige pas des FTM qu'ils aient été opérés pour prouver leur identité. Peu développée en Espagne, l'opération qui permet d'avoir des attributs masculins est très risquée et peut provoquer des problèmes d'incontinence, de nécrose ou de manque de sensibilité, ce qui conduit de nombreux FTM à y renoncer. Têtu 04 05 06

La loi sur l'identité sexuelle est réclamée par les associations
La Fédération des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT) a rappelé au gouvernement espagnol qu'il doit présenté au Parlement la loi sur l'identité sexuelle annoncée par le ministère de la justice. Pour Beatriz Gimeno, présidente de la FELGT, « les transsexuels sont une minorité spécialement stigmatisée et oubliée. Leur situation est dramatique dans la plupart des cas, et ils ont besoin de toute l'attention des pouvoirs publics pour améliorer leurs conditions de vie grâce à des mesures politiques spécifiques. Une loi est urgente pour qu'ils puissent obtenir les documents légaux, indispensables pour travailler et vivre, qui reflètent exactement leur identité sexuelle. Sans cette modification légale de nom et de sexe, des hommes et des femmes doivent subir quotidiennement une humiliation injuste La FELGT a également rappelé à l'administration qu'il était absolument nécessaire qu'elle prenne en charge toutes les opérations de changement de sexe comme tous les traitements indispensables pour y parvenir.   Têtu 02 05 06

Un programme de prévention sida en direction des travailleurs du sexe masculins
Triangulo, la fondation espagnole pour l'égalité des gays et des lesbiennes, vient de mettre en place un nouveau programme de prévention du sida en direction des travailleurs du sexe masculins, une des populations les moins visibles de la société espagnole. La Fondation a ouvert un site internet en castillan où les personnes intéressées trouveront les réponses à leurs questions sur leur santé, le virus du sida, les infections sexuellement transmissibles mais aussi sur les démarches administratives et sociales à entreprendre pour obtenir la carte de sécurité sociale ou un emploi. Tëtu 27 04 06

Les policiers homosexuels espagnols s'associent
La première association espagnole de policiers homosexuels sera présentée lors de la conférence européenne du
Gaycop Network , le réseau européen des policiers LGBT, qui se tiendra le week-end prochain à Sitgès, en Catalogne. Un groupe d'agents de divers corps de police a proposé que des personnes spécialisées soient chargées de recevoir dans les commissariats les homosexuels victimes de violence conjugale ou d'agressions qui, par peur du regard des autres et de la critique, ne dénoncent pas leurs agresseurs. Par ailleurs, cette association qui voit le jour permettra aux policiers homosexuels de faire reconnaître leur différence sur leur lieu de travail et de défendre les droits des gays, lesbiennes et transsexuels. Pour la fondation Triangulo pour l'égalité sociale des gays et lesbiennes, la proposition de ces policiers est bien intentionnée mais peut être une erreur: «S'il était nécessaire de disposer d'unités spécialisées dans la violence contre les gays, ce que nous ne croyions pas, en aucune manière il ne faudrait que ces agents soient forcément homosexuels. En revanche l'association de policiers gay peut avoir un rôle très important à jouer pour sensibiliser la police contre l'homophobie. Nous considérons simplement que les policiers homos n'ont pas choisi leur profession pour s'occuper uniquement des homosexuels mais de toute la société.» Têtu 25 04 06

La droite espagnole célèbre son premier mariage gay
La droite espagnole, férocement opposée à la légalisation du mariage homosexuel par le gouvernement Zapatero, a fini par célébrer samedi le mariage d'un de ses élus gay en Galice.
Célébré par un maire du Parti Populaire (PP droite), ce premier mariage homosexuel d'un élu du même parti prend des allures de mea culpa pour la formation de droite qui a combattu sans relâche cette mesure avec l'appui de l'Eglise catholique espagnole.
"Le PP célèbre son premier mariage gay", commentait –avec ironie - , le journal de centre-gauche El Païs, sous une large photo de Une de cette union célébrée en Galice, le bastion des conservateurs espagnols.
L'un des jeunes mariés, José Araujo, conseiller municipal PP d'Ourense y apparaît radieux dans sa redingote, au côté du maire PP de la ville, Manuel Cabezas, qui s'est dit "heureux de marier un ami".
D'autres responsables conservateurs les entourent, dont le nouveau président du PP galicien, Alberto Nuñez Feijoo.
Ce petit événement au sein de la droite espagnole met le Parti Populaire en contradiction avec sa stratégie officielle. En effet, le PP a déposé un recours contre la loi votée par le Parlement devant le Tribunal constitutionnel, qui l'a jugé recevable en octobre, au motif que la Constitution espagnole n'évoque que le mariage "l'homme et la femme".
Mis en ligne le 10/04/06 e-llico

jour J pour le mariage gay
Alors que le parlement espagnol a adopté définitivement aujourd'hui le projet de loi accordant le mariage et le droit à l'adoption pour les couples homos, la droite et l'Eglise continuent à s'y opposer sans relâche.
Les députés espagnols ont définitivement adopté la loi donnant aux homosexuels le droit de se marier et d'adopter des enfants, faisant de l'Espagne le quatrième pays au monde à légaliser le mariage homosexuel après les Pays-bas, la Belgique et le Canada.
Les députés ont approuvé le texte par une majorité de 187 voix sur 350, avec 147 voix contre et 4 abstentions. Dans la tribune des visiteurs, un petit groupe de militants gay se sont levés et se sont joints aux applaudissements de la majorité des députés.

"En stricte application d'un engagement électoral, nous reconnaissons aujourd'hui en Espagne le droit au mariage entre personnes du même sexe", avait déclaré avant le vote le chef du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. "Avant nous, la Belgique et les Pays-Bas l'ont fait et le Canada l'a reconnu avant-hier", a-t-il ajouté, "nous ne sommes pas les premiers mais je suis sûr que nous ne serons pas les derniers, beaucoup d'autres pays viendront ensuite, poussés par deux forces imparables, la liberté et l'égalité".
"Nous ne légiférons pas pour des gens étranges et lointains, nous sommes en train d'augmenter les chances de bonheur de nos voisins, nos amis, nos collègues de travail, les membres de nos familles", a poursuivi le chef du gouvernement.

"Il est vrai que les homosexuels ne sont qu'une minorité, mais leur triomphe est le triomphe de tous, leur victoire nous rend tous meilleurs, elle rend notre société meilleure", a-t-il ajouté à la tribune du congrès des députés.
Le Forum espagnol de la famille (FEF), un puissante association conservatrice qui sert de paravent à l'Eglise catholique et au Parti Populaire (PP, droite) dans le combat contre le mariage homo, a annoncé hier avoir recueilli 600 000 signatures contre le mariage homosexuel en Espagne à la veille de l'examen de sa légalisation définitive par le Parlement. De nombreux militants de cette organisation se sont rassemblés à cette occasion devant le parlement avec un masque blanc sur leur visage et une croix rouge sur la bouche pour montrer que le gouvernement socialiste ne tenait aucun compte des nombreuses protestations.
première pension de veuvage pour le conjoint d'un homosexuel décédé

La Sécurité sociale espagnole a accordé vendredi pour la première fois une "pension de veuvage" au conjoint survivant d'un couple homosexuel, a annoncé le ministère du Travail.
Le couple s'était marié le 21 juillet, grâce à la loi entrée en vigueur le 3 juillet en Espagne et donnant aux homosexuels les mêmes droits qu'aux hétérosexuels en termes de mariage et d'adoption.
L'un des conjoints est décédé le 23 août et la "pension de veuvage" a été accordée au survivant le lendemain du dépôt de sa demande auprès de la Sécurité sociale de Barcelone, précise le ministère.
La loi, grâce à laquelle plus de 500 couples homosexuels ont déjà entamé des démarches pour se marier, "clôt une longue étape de discrimination basée sur l'orientation sexuelle", se réjouit le ministère, qui ne précise pas le sexe du couple concerné.
Mis en ligne le 10/10/05 e-llico

Identité sexuelle: le gouvernement Zapatero continue de tenir ses promesses

Le projet de loi sur l'identité sexuelle sera présenté au printemps prochain. C'est le ministre de la Justice, Fernando Lopez Aguilar qui l'a annoncé en expliquant que la loi permettra aux transsexuel(le)s de changer de sexe et de nom sur les registres civils et sur leurs documents d'identité, même sans avoir subi d'opération chirurgicale. Les personnes transsexuelles devront simplement présenter un rapport médical qui indique leur choix et acceptation de leur nouveau sexe «officiel» et ce depuis au moins deux ans. On estime que 8.000 transsexuel(le)s vivent en Espagne. Ce projet de loi fait suite à la loi sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels et était une promesse électorale du candidat José Luis Rodriguez Zapatero, actuel président du gouvernement. Pour le ministre de la Justice, il s'agit «de faire tomber les barrières de la discrimination et de reconnaître les droits de personnes marginalisées et exclues depuis toujours». «C'est un pas très important pour la dignité de ces personnes», a commenté la Fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT), qui appelle au consensus politique pour faire aboutir le projet et rappelle que les prestations sociales des personnes ayant changé de sexe doivent être reconnues. TETU 22/12//05

Homophobie au travail: une décision historique du Tribunal constitutionnel

Le Tribunal constitutionnel espagnol a annulé le licenciement d'un salarié renvoyé de son entreprise au seul motif de son homosexualité. Paul C, analyste en marketing employé par la société Alitalia, avait été licencié en 2002 pour une prétendue indiscipline dans le travail, ce qui, d'après ses employeurs, lui faisait commettre des erreurs dans les calculs qu'il effectuait. En fait, le tribunal a reconnu que l'employé avait été maltraité psychologiquement par son supérieur hiérarchique en raison de son orientation sexuelle. Les juges se sont appuyés sur l'article 14 de la Constitution qui condamne toute forme de discrimination et estime qu'un traitement discriminatoire fondé sur l'orientation sexuelle a pu mettre les personnes concernées dans des situations injustes et contraire au respect de la dignité humaine. Dans le cadre de la procédure de droit commun, un tribunal avait déjà considéré en premier instance que le licenciement était illégal. Mais Paul C, soutenu par l'un des principaux syndicat espagnol, le CCOO, a voulu porter son affaire devant la justice administrative, afin de faire reconnaître ses droits et surtout d'obtenir de la plus haute juridiction un jugement qui fasse jurisprudence. Têtu

 

 

 

Une transsexuelle porte plainte contre la police de Saragosse
Tatiana Sanchez, une transsexuelle de Saragosse, a porté plainte pour avoir été agressée et insultée par plusieurs agents de police. Les faits remontent au 18 mai dernier, lorsque Tatiana vient demander de l'aide à une patrouille d'agents de police. Ceux-ci ne la prennent pas au sérieux et au contraire l'interpellent et l'insultent. Tatiana a raconté que durant son interpellation, les agents de police n'ont cessé de l'appeler par son prénom masculin et qu'ils l'ont assurée que le Premier ministre «Zapatero [pouvait] bien faire passer une loi sur l'identité sexuelle, [Tatiana n'aurait] jamais aucun droit». La Fédération des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT)  a exigé que «le ministère de l'Intérieur ordonne une enquête sur des faits inqualifiables qui prouvent une fois de plus qu'il faut protéger les transsexuels». L'association insiste pour que les agents de police coupables de transphobie soient poursuivis et qu'ils présentent des excuses à Tatiana. Têtu 29 05 06

Espagne : le pape soutient l'aile dure de l'Eglise
La nomination de l'archevêque de Tolède, Antonio Canizares, au rang de cardinal est un signe de soutien du pape à l'aile dure de l'Eglise espagnole, engagée dans un bras de fer avec le gouvernement socialiste sur ses réformes de société.
Les nouvelles lois sur le divorce, le mariage entre homosexuels ou la place de l'enseignement religieux à l'école publique ont fait dire à cet ultra conservateur que l'Espagne est engagée dans un processus "nihiliste, laïciste, néo marxiste et relativiste".
Mis en ligne le 22/03/06 e-llico

Une forte homophobie chez les jeunes espagnols
Une enquête réalisée à Madrid, sur l'homophobie dans le système scolaire, révèle que 32% des garçons âgés de 14 à 18 ans ne considèrent pas comme anormal de se moquer des homosexuels. Plus de 18% sont même convaincus que les attitudes homophobes sont correctes, voir très correctes. Ces conclusions ont été présentées par le Collectif des lesbiennes, gays et transsexuels (Cogam) de Madrid et la fédération nationale des lesbiennes, gays et transsexuels ( la FELGT ). Par ailleurs, 28% des jeunes garçons ignorent que l'homosexualité n'est pas une maladie. Les filles semblent en revanche plus tolérantes: seulement 15% d'entre elles ne condamnent pas la discrimination dont sont victimes les homosexuels. L'homophobie est donc une réalité dans le sytème éducatif. Les experts qui ont réalisé l'enquête, considèrent que la peur des garçons à révéler leur homosexualité est ainsi plus que justifiée. Têtu