Expositions

Dernière modification le 22 avril 07

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Quazar Cultures et libertés homosexuelles

Detail d'une étude photographique sur le mouvement. Les avancées techniques ont permis la diffusion massive d'images de beauté masculine

      Dans le cadre de la Lesbian and Gay Pride d'Angers 2001, l 'association Quazar présente avec le soutien du bar le Cargo, une exposition intitulée "Homosexualités à la Belle Epoque ". Cette exposition présente, à travers des images d'époque, quelques thèmes forts pour la compréhension de comment l'homosexualité a été vécue il y a cent ans.
      Si l'homosexualité a toujours existé, la vie des homosexuels a souvent été occultée des manuels d'histoire et l'identité homosexuelle de 1900 n'est pas la même qu'aujourd'hui. Certes, des mouvements artistiques et politiques centrés sur une prise de conscience homosexuelle ont réuni un petit monde, mais la grande majorité des homosexuels connaissaient une grande solitude.  Une chose est sûre : des hommes et des femmes de 1900 ont recherché — et trouvé — des affinités émotionnelles et sexuelles avec les personnes du même sexe.

Du côté des hommes


Une vespasienne, lieu de rencontre par excellence des boulevardiers

Les grandes villes d'Europe et d'Amérique du Nord attirèrent des homosexuels masculins qui, libérés de la surveillance de leurs familles et de leurs communautés, découvrent d'autres hommes comme eux. Bains publics, casernes & vespasiennes sont autant de lieux d'expériences sexuelles & de sociabilité. Brillant de mille feux, les grands cafés favorisaient les rencontres entre homosexuels.


Marcel Proust et ses amis

Comme toujours, les homosexuels masculins aisés pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Privilégiant l'esthétique et le paraître, ils étaient bien acceptés dans les salons, tant qu'ils ne faisaient pas de scandale...
      En France, Marcel Proust ou le Comte Robert de Montesquiou, dont Proust s'est inspiré pour créer le personnage de Charlus dans A la Recherche du Temps Perdu , ou encore Pierre Loti, en costume exotique, ont personnifié l'esthète inverti de l'époque. Ces hommes privilégiés ont mené des réflexions sur la beauté masculine et ont su transformer leur amour des hommes en création esthétique.
       La Belle Epoque était également une période très riche en recherches photographiques, notamment pour le nu masculin. Les avancées techniques de l'époque et la dissémination massive des photos en général ont facilité l'accès à des images homoérotiques et pornographiques.


Oscar Wilde, dandy et bon vivant...
Il mourra ruiné à Paris en 1900

      Toutefois, les homosexuels pouvaient être victime de la persécution et de l'homophobie. Père spirituel d'une génération d'homosexuels, bon vivant au verbe acide, Oscar Wilde (1854 - 1900) a une liaison avec Lord Alfred Douglas, fils du marquis de Queensberry. Le marquis traite publiquement Wilde de sodomite et ce dernier a l'imprudence de l'attaquer en justice pour diffamation. Il perd le procès, est arrêté et condamné pour atteinte aux bonnes mœurs à deux ans de travaux forcés. Ruiné, il meurt à Paris en 1900.
      Autre affaire célèbre : Eulenburg. En 1907, le Prince Philippe von zu Eulenburg, ami proche de Guillaume II, a été accusé d'homosexualité par ses ennemis politiques. La chasse aux homosexuels dans l'armée Prusse et l'homophobie de la presse a alors sérieusement affaibli le mouvement homophile allemand crée par Magnus Hirschfeld.

Lesbos à la Belle Epoque

Willa Cather

Aux États-Unis, au 19e siècle, on disait que deux femmes indépendantes qui vivaient ensemble sans homme faisaient un ‘‘Boston Marriage''. De nombreux couples de femmes intellectuelles se sont formés : les nombreux lecteurs de la romancière Willa Cather (1873 - 1947) dont les romans évoquent les souvenirs d'enfance dans l'Amérique de la ruée vers l'Ouest, ignoraient qu'elle vivait avec sa compagne, Edith Lewis, depuis 40 ans. ‘‘Garçon manqué'', elle s'est présentée en première année de faculté sous le nom de son frère, William.
      L'écrivain américaine naturaliste Sarah Orne Jewett (1849 - 1909), s'est mise en ménage avec son amie Annie Fields après la mort du mari de celle-ci. Ensemble, elles ont assuré des conférences publiques à travers la côte est des Etats-Unis.


Nathalie Barney

En France, Natalie Clifford Barney, née à Dayton (Ohio) en 1877 dans une famille aisée, s'installa à Paris au début du siècle. Elle y tint à partir de 1910 – au 20 rue Jacob – un salon littéraire qui attirait le "tout-Lesbos". Surnommée l'Amazone, grande séductrice croquant la vie avec gourmandise, elle aimait écrire et soutenait les talents artistiques de ses amies. Elle reçut l'écrivain Gertrude Stein, eut une liaison passionnée avec la poétesse Renée Vivien, partagea la vie de la peintre Romaine Brooks. Colette dansa dans son jardin, Marguerite Yourcenar venait prendre le thé… Ainsi se tissèrent des liens d'amour et de solidarité entre femmes artistes de la Rive gauche.


Madeleine Pelletier

 Vêtue en homme, avec un revolver dans la poche : ainsi sortait la doctoresse Madeleine Pelletier (1874-1939) pour se rendre au comité directeur de la SFIO ou aux réunions féministes. Selon sa concierge renseignant la police, elle était une "tribade notoire". Ce qui est sûr, c'est que dans ses nombreux ouvrages consacrés à l'émancipation des femmes, elle plaidait pour le célibat – le seul mode de vie digne pour une féministe, manière de critiquer la contrainte à l'hétérosexualité. Elle a convaincu les socialistes de défendre le droit de vote des femmes, et s'illustra surtout par une vision audacieuse de la libération sexuelle. Dès 1914, elle défendit le droit à l'avortement. Victime de la loi scélérate, elle a été arrêtée en 1939 ; elle fut jugée folle et termina sa vie dans un asile. Ainsi prit fin tragiquement la vie hors norme de celle qui, venant d'un milieu misérable, était devenue une intellectuelle, anthropologue et psychiatre, féministe mais aussi pacifiste, révolutionnaire, antifasciste. Trop radicale, elle fut injustement oubliée et reste aujourd'hui trop peu connue.

Discours scientifiques & double discrimination


Extrait d'un manuel de médecine légale de 1890 illustrant le sexe d'un pédéraste

Les médecins de la Belle Époque s'affairaient à mesurer, identifier, nommer et classer la sexualité, ceci jusqu'à la caricature. Si Krafft-Ebbing était du coté du pouvoir psychiatrique normatif, Magnus Hirschfeld, lui aussi médecin, fonda à Berlin le premier mouvement homophile. A Vienne, Sigmund Freud théorisait sur la bisexualité psychique de chacun.


Ma Rainey, Mother of the Blues

L'histoire ‘officielle' oublie trop souvent les personnes de couleur qui ont aimé des personnes du même sexe. Ma Rainey (1886 - 1939), dont la carrière de chanteuse commence en 1900, deviendra la ‘Mère du Blues' aux États-Unis. Elle chanta son amour pour les femmes dans de nombreuses chansons. George Washington Carver (1861 - 1943) a surmonté le racisme de son pays pour devenir ingénieur agronome. Convaincu que la science pouvait améliorer les conditions des agriculteurs pauvres du Sud américain, il s'est fait aider dans ses recherches par son compagnon de vie, Austin W. Curtis Jr.

Multiples, variées, cachées ou délibérément visibles, les façons de vivre son attirance pour le même sexe à la Belle Epoque font actuellement l'objet de recherches historiques pour aider à comprendre comment les identités se construisent. Loin de nous, mais proche par certains aspects, l'histoire des homosexuels mérite d'être connue de tous.

 

 

 

Follement Gay ! L'homosexualité dans les collections de la Bibliothèque de Lyon

Follement gay ! L'homosexualité dans les collections de la Bibliothèque de Lyon

Exposition d u 14 octobre au 31 décembre 2005 Bibliothèque de la Part-Dieu

Deux jeunes garçons, de dos, pratiquant des exercices virils de musculation. Vers 1940. Bibliothèque municipale de Lyon, Fonds Chomarat

Jean Genet (1910-1986), Pour notre amour. Bibliothèque municipale de Lyon (Ms 6904)

Jean-Baptiste Genty (actif en 1797-1824), Deux gentilshommes s'entretenant devant un bosquet. Paris : Genty (vers 1810). Bibliothèque municipale de Lyon, Fonds Chomarat

Henri d'Argis (18../18..?) / Paul Verlaine (1844-1896), Sodome. Paris : Eugène Bergeretto (1888). Bibliothèque municipale de Lyon, Fonds Chomarat (A 9970)

Manifestation Paris, avril 1981

Une autre façon d'envisager le patrimoine

Depuis quatre ans, notre bibliothèque a pris l'initiative d'organiser, chaque année, sous l'impulsion et avec le concours du collectionneur et acteur de la vie publique Michel Chomarat, les Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne . Notre objectif était de mieux valoriser un aspect important des collections de la Bibliothèque et, surtout, de faire œuvre de mémoire dans un registre jusqu'à présent négligé, celui que les anglo-saxons appellent les “gender studies”, l'étude de la façon dont la sexualité s'inscrit dans la société.
Faire oeuvre de mémoire ou d'histoire ? L'une ne va pas sans l'autre tant il est vrai que le travail des historiens ne peut s'appliquer s'il ne dispose pas d'un matériau et si rien n'est fait pour que les acteurs directement concernés s'impliquent dans la collecte de ce matériau. C'est pourquoi notre bibliothèque envisage de constituer un centre de ressources qui, loin de toute perspective communautariste, mais, au contraire, dans le cadre ouvert et pluraliste d'une institution publique, permettra aux uns et aux autres de mettre en commun leurs efforts.
L'exposition que nous proposons cet automne se veut comme un coup d'envoi, comme un appel à une aventure qui, loin d'une approche convenue du patrimoine, n'a pas vraiment, jusqu'à présent, d'équivalent en France. Patrick Bazin , directeur de la Bibliothèque

Les gays et les lesbiennes retrouvent la mémoire

Après des siècles de mépris, d'ignorance et d'occultation, les gays et les lesbiennes existent enfin à Lyon dans l'espace public ; l'annonce, le 17 mai dernier, par Gérard Collomb, Maire de Lyon, de la création à Lyon, du premier centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à la Bibliothèque municipale, traduit bien la volonté de notre ville d'être innovatrice en ce domaine. Avec la création en 2002 des Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne, la publication des actes de ces assises et du bulletin Mémoire Gaie , Lyon est devenue la première ville de France à avoir investi, avec autant de lisibilité, le champ des "gays & lesbians studies". Qui aurait pu penser, il y a quelques années, que Lyon la coincée, Lyon la frileuse, Lyon la discrète, Lyon la bourgeoise, pouvait assumer avec autant d'enthousiasme un tel affichage ? Il est vrai que si nous touchons ici à l'intime, à la sphère privée, à la sexualité, parallèlement tout bouge, tout évolue et il suffit de parcourir un peu le monde pour voir que les principales villes d'Europe comme Amsterdam, Barcelone, Berlin ou Rome disposent déjà de centres identiques.
Après l'effet d'annonce, nous devions montrer au grand public une sélection de documents conservés dans les silos de la Bibliothèque de la Part-Dieu afin d'éviter tout reproche de communautarisme ou de repli identitaire. Le but de cette exposition – une première en France dans une institution publique – n'est pas de raconter l'histoire de l'homosexualité à travers le monde depuis Sodome et Gomorrhe mais plus simplement d'insister sur les points forts des collections de la Bibliothèque en rapport avec cette thématique. L'enjeu sociétal de Follement gay ! est important car il s'agit ni plus ni moins de restituer publiquement des modes de vie, des territoires, des lieux ou des pratiques qui ont été systématiquement condamnés et confinés dans la sphère privée au nom de la morale et de la religion. C'est une histoire certes tragique faite de souffrances, de peurs et de pleurs mais, au nom de la connaissance, on se devait de la faire partager au plus grand nombre. Michel Chomarat , chargé de mission à la Ville de Lyon

Follement Gay ! est scindée en six parties rappelant les six couleurs du drapeau des gays et des lesbiennes, le rainbow flag : L'injure aux lèvres (histoire des injures pour nommer les homosexuels) ; Ne jamais mentir (choix significatif de 6 livres écrits par des auteurs bisexuels ou homosexuels) ; Les années Palace (la fascination de Paris pour les provinciaux) ; Vivre, seulement vivre (comment survivre entre sida, homophobie ou lesbophobie) ; Continuons le combat (rappel des luttes militantes en France depuis les années 70) ; Une planète tout en couleurs (les gays et lesbiennes aujourd'hui dans le monde).

 

 

 

 

 

Grande Bretagne Drôles de pingouins

Exposition sur l'homosexualité animale

David Clutterbuck, un conseiller conservateur, a ironisé à propos des règlements de plus en plus draconiens en matière d'environnement, de construction de bâtiments et de protection des animaux, ajoutant : « Un moderne Noé qui construirait une arche, devrait aujourd'hui aussi accepter à son bord des animaux gays. »
Ses remarques ont été distribuées par e-mail aux membres du conseil municipal de Bournemouth, dans le Dorset.
Le chef des conservateurs, le conseiller Stephen MacLoughlin, a jugé les commentaires de M. Clutterbuck « inacceptables » et constitutifs d'une offense, en particulier pour la communauté gay de Bournemouth. Il l'a ensuite suspendu de ses fonctions de conseiller.
« Je ne sais pas si je suis idiot mais je ne sais toujours pas ce que j'ai fait pour tellement les choquer », a répliqué le contrevenant. Il aurait peut-être simplement dû ne mentionner que les phoques.

Le Musée d'histoire naturelle d'Oslo en Norvège, a fait mieux. Il présente une exposition sur l'homosexualité animale. Les intégristes se sont bien sur mobilisés face a une telle apologie de l'instinct animal.
Un biologiste américain a récemment recensé 450 espèces qui auraient des comportements homosexuels.
Grâce à ces recherches et de telles expositions, les girafes gays vont enfin pouvoir marcher la tête haute.

 

 

 

Idées pour une exposition itinérante sur l'homophobie prêtée par exemple à des municipalités

8 panneaux en zig zag recto-verso soit 16 faces abondamment illustrées hauteur 1m 80

Recto

Face 1 : homophobie inexistante avant l'arrivée des religions partout dans le monde : du moins aucune trace ni en afrique ni chez les amérindiens...malgré la présence de l'homosexualité partout
Face 2 : homosexualité chez les animaux sans élimination des homosexuels par la sélection naturelle preuve de l'inocuité de l'homosexualité pour la survie de l'espèce
Face 3 et 4 : preuves de l'homophobie des textes des 3 religions Abrahamiques et la raison de ce déchainement : menacer des foudres de l'enfer et criminaliser l'homosexualité afin d'obtenir que les homosexuels fassent semblant s'être hétéros, et qu'il se reproduisent, car les peuples ne sont qu'à l'état de tribus et on peur de disparaître.
Face 5 et 6 : condamnations à mort et tortures pour les bougres au moyen-âge
Face 7 et 8 : médecine et homosexualité comment on a prétendu ficher et soigner les homosexuels de 1870 à 1970

Verso

Face 9 : la colonisation amène une internationalisation de l'homophobie
Face 10 et 11 : exactions partout dans le monde : pays condamnant l'homosexualité
Face 12 : pays ne la condamnant pas mais où le laisser faire entraîne meurtres..
Face 13 : dégâts de l'homophobie
Face 14 : l'homophobie dans le sport
Face 15 : chiffres concernant l'homosexualité et les progrès dans la lutte contrre l'homophobie
Face 16 : rappel des principes des Droits Humains et de ce qu'est en réalité l'homosexualité et ce que sont l'homophobie et l'hétérosexisme


 

 

Eléments pour créer cette exposition

Face 1 : homophobie inexistante avant l'arrivée des religions partout dans le monde : du moins aucune trace ni en afrique ni chez les amérindiens...malgré la présence de l'homosexualité partout


 

 

Face 2 : homosexualité chez les animaux sans élimination des homosexuels par la sélection naturelle preuve de l'inocuité de l'homosexualité pour la survie de l'espèce

 

 

 

Face 3 et 4 : preuves de l'homophobie des textes des 3 religions Abrahamiques et la raison de ce déchainement : menacer des foudres de l'enfer et criminaliser l'homosexualité afin d'obtenir que les homosexuels fassent semblant s'être hétéros, et qu'il se reproduisent, car les peuples ne sont qu'à l'état de tribus et on peur de disparaître.

 

 

 

Face 5 et 6 : condamnations à mort et tortures pour les bougres au moyen-âge

 

 

 

 

Face 7 et 8 : médecine et homosexualité comment on a prétendu ficher et soigner les homosexuels de 1870 à 1970

 

 

 

 

Face 9 : la colonisation amène une internationalisation de l'homophobie

 

 

 

 

Face 10 et 11 : exactions partout dans le monde : pays condamnant l'homosexualité

 

 

 

Face 12 : pays ne la condamnant pas mais où le laisser faire entraîne meurtres..

 

 

 

 

 

Face 13 : dégâts de l'homophobie

 

 

Face 14 : l'homophobie dans le sport

 

 

 

 

Face 15 : chiffres concernant l'homosexualité et les progrès dans la lutte contrre l'homophobie

 

 

 

 

Face 16 : rappel des principes des Droits Humains et de ce qu'est en réalité l'homosexualité et ce que sont l'homophobie et l'hétérosexisme