Iran

Dernière modification le 15 mai 07

17 articles, 4 illustrations,

Jusqu'à 4.000 Iraniens ont été exécutés à cause de leur homosexualité depuis la Révolution Islamique en 1979,

Cliquez : Site Persian gay and lesbian organisation

 

Rafle lors de la fête d'un homosexuel : 87 personnes arrêtées
Selon une information du site Internet de l' IRQO , association iranienne en exil de défense des homosexuels, quatre-vingt sept personnes auraient été arrêtées lors d'une rafle de la police islamique à Isfahan. Ce matin, l'information n'était plus disponible sur la toile en anglais. Dans la soirée du 10 mai dernier, les forces de l'ordre auraient donné l'assaut, lors de la soirée d'anniversaire d'un homosexuel, arrêtant la totalité des participants. Les quelques filles présentes lors de la soirée auraient été relâchées, mais tous les hommes se trouveraient toujours derrière les barreaux. Ils sont injoignables sur leurs téléphones portables. Aucune visite ne leur serait autorisée. Plusieurs témoins font état de mauvais traitements lors de l'arrestation. Par ailleurs, l'association IRQO, craint que les détenus ne soient torturés pour qu'ils donnent le nom d'homosexuels. Cette information n'a été reprise par aucune grande agence de presse et elle n'est pas traduite en anglais sur le site Internet de l' Irna , l'agence de presse officielle de la République islamique d'Iran. Têtu 15 05 07

Une centaine de gays iraniens ont fui leur pays en 2006
Le 22 décembre dernier, la fondation Al-Fatiha, association d'aide aux musulmans homos, basée aux États-Unis, a recensé une centaine de gays et de lesbiennes iraniens en situation de survie à l'étranger. Tous ont fui illégalement la répression de leur pays. Beaucoup de ces hommes et de ces quelques femmes ont demandé le statut de réfugiés aux États-Unis, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, mais nombre d'entre eux sont restés en transit au Pakistan, en Turquie ou en Malaisie. N'ayant rien d'autre que les vêtements qu'ils portaient sur le dos, ils n'ont pas la possibilité de payer les passeurs, afin de partir en Europe ou sur le continent américain. En 2006, la Fondation Al-Fatiha a aidé six personnes dans leur démarche de demandeurs d'asile aux États-Unis. En France, Têtu et l'association PGLO (Persian Gay and Lesbian Organization) soutiennent Miryam, jeune Iranienne torturée dans son pays et déboutée de sa demande d'asile en 2005. Dans son pays, on lui laissait le choix entre le changement de sexe et la lapidation publique. Passée en appel au mois de novembre dernier, elle attend de savoir si le statut de réfugiée lui sera enfin accordé, après plus de deux ans de procédure. En France, le nombre de demandes d'asile déposées a reculé de 15,8% en 2005, en raison de la politique répressive du gouvernement en matière d'immigration. Un chiffre dont il s'est d'ailleurs félicité le 5 décembre dernier. En 2006, la chute devrait être vertigineuse: on prévoit une baisse de 40,6%! Pour la première fois cette année, la France a cédé aux États-Unis la place de premier pays d'accueil pour les réfugiés.  Têtu 22 12 06

SOS homophobie dénonce l'exécution d'un homosexuel
L'association SOS homophobie dénonce l'exécution publique, le 14 novembre dernier d'un homosexuel iranien. Elle en appelle aux autorités françaises et européennes pour faire respecter les droits humains élémentaires.

Pendu en public, le 14 novembre dans la ville de Kermânchâh, dans l'ouest de l'Iran, pour des accusations de sodomie. Shahab Darvishi était accusé d'avoir organisé un "réseau de corruption", d'attaque organisée et de "lavat", ce qui signifie relations homosexuelles entre deux hommes ou sodomie, a annoncé l'agence de presse officielle IRNA.
"Tous les prétextes fallacieux sont utilisés pour assassiner des homosexuels dans un pays où le code pénal islamique rend passible de la peine de mort l'homosexualité entre adultes consentants, dénonce SOS homophobie dans un communiqué. Face aux multiples déclarations homophobes des dignitaires religieux iraniens, force est de constater qu'une nouvelle fois la religion est prétexte à la haine, à la violence et au meurtre".
L'association en appelle au gouvernement français et aux institutions européennes afin de "condamner fermement et de faire cesser ces assassinats et afin de promouvoir les droits humains, notamment pour le respect des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles".
SOS homophobie rappelle l'action initiée par le Comité de l'International Day Against Homophobia (Idaho) qui vient de lancer une pétition internationale "Pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité". E-llico Mis en ligne le 22/11/06

Nouvelle pendaison d'un homosexuel
Mardi 14 novembre, l'agence officielle de presse iranienne IRNA a révélé l'exécution par pendaison publique dans la province de Kermanshah d'un homosexuel le même jour, dans la soirée. Le service de communication du département de la justice de la province a également rendu publics les motifs de la condamnation: formation d'un réseau de corruption, agressions physiques et acte de sodomie. Des centaines d'habitants seraient venus assister à la mise à mort. C'est la première fois que l'Iran communique sur des condamnations à mort pour acte de sodomie, depuis que la communauté internationale avait condamné la pendaison de deux mineurs le 19 juillet 2005. Depuis, les pendaisons, flagellations, obligations de changement de sexe et lapidation de gays et de lesbiennes n'ont pas cessé, mais les autorités masquaient souvent les véritables motifs des condamnations par des accusations de viols ou d'agressions physiques. Cette nouvelle condamnation conforte les Pays-Bas dans leur décision de cesser le renvoi de demandeurs d'asile homosexuels dans leur pays d'origine. De son coté, la France n'a toujours pas pris de décisions sur cette question. Têtu 15 11 06

Appel aux dons pour un militant gay iranien
Un appel à la solidarité internationale vient d'être lancé, dimanche 15 octobre, par l'association PGLO ( Persian Gay and Lesbian Organization ) , afin d'aider l'un de ses membres, Mani, âgé de 24 ans. PGLO est la principale association gay et lesbienne d'Iran. Basée à Toronto, au Canada, elle aide les gays et les lesbiennes restés en Iran à survivre dans l'un des régimes les plus répressifs de la planète. Ces deux dernières années à Téhéran, Mani faisait un travail essentiel et dangereux d'informateur et de relais pour elle. Le militant a été dénoncé pour ces activités par son employeur, qui a découvert son homosexualité. Grâce à l'aide d'amis, Mani a pu quitter le pays précipitamment avant d'être arrêté par la police, qui tente de démanteler le réseau construit par PGLO. Il a fui vers la Turquie , seul pays frontalier de l'Iran à ne pas exiger de visa. Coincé à Istanbul, il est sans ressources et dort dans une station de bus. Afin de lui permettre de survivre dans un premier temps, et de demander l'asile politique dans un pays plus accueillant que la Turquie , PGLO lance un appel aux dons sur son site . Têtu 17 10 06

Mohammad Khatami justifie la répression des homosexuels
L'ancien président iranien réformateur Mohammad Khatami a été interrogé, dimanche 10 septembre, par des étudiants américains de la Kennedy School of Government, sur les exécutions d'homosexuels toujours en vigueur en Iran, mais désormais camouflées derrière des condamnations à mort pour viol. À entendre sa réponse, on comprend que même le plus réformateur des chefs d'État iraniens reste conservateur lorsqu'on évoque les questions liées à l'homosexualité. Contestant à demi-mot que des homosexuels soient exécutés dans son pays pour le seul crime d'un rapport sexuel entre personnes du même sexe, celui qui dirigea la République islamique d'Iran de 1997 à 2005 estime que la peine de mort n'est toutefois pas contraire à l'Islam. «En tant qu'expert en sciences islamiques, je peux vous dire que la peine capitale est acceptée par l'Islam, estime-il. Mais il y a des conditions tellement strictes dans son application que les exécutions ne devraient, la plupart du temps, jamais avoir lieu. » Une langue de bois terrifiante lorsque l'on sait que le nombre de personnes condamnées –directement ou indirectement– pour homosexualité depuis la révolution islamique de 1979 s'élèverait, selon les estimations d'Amnesty International, à 4.000! « Dans de nombreux pays islamiques, rappelle Mohammad Khatami, les relations homosexuelles, tout comme les relations hétérosexuelles non consenties, sont punissables. […] Donc les actes d'homosexualité sont un crime en Iran… et les crimes sont condamnables... Le fait que les crimes soient punis de la peine capitale peut être débattu. » Mais comment débattre quand les condamnations pour homosexualité, en fait non punissables de la peine de mort, sont masquées derrière de faux procès pour viol, crime lui, passible de la pendaison ? Têtu 11 09 06

 

 

 

 

Homophobie : solidarité avec les gays iraniens
La torpeur estivale ne doit pas nous faire oublier qu'il y a un an de jeunes homosexuels (des mineurs) étaient pendus en Iran. Le 19 juillet, une grande journée de mobilisation leur rendra hommage Le mercredi 19 juillet 2006 sera l'occasion de la première Journée internationale de solidarité avec les personnes LGBT d'Iran. C'est ce qu'ont décidé de nombreuses associations LGBT dans le monde en organisant, dans de nombreuses capitales et métropoles (Washington, San Francisco, Vancouver, Amsterdam, Londres, Stockholm, Marseille, Moscou, Bruxelles, Mexico, Varsovie, Francfort, Berlin, Vienne….), des rassemblements pour commémorer la pendaison, le 19 juillet 2005, de deux adolescents, Mahmoud et Ayaz, âgés de 16 et 18 ans, sur la place publique d'Edalat dans la ville de Mashhad au nord-est de l'Iran. "En exécutant ces deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans au moment des faits, l'Iran n'a pas seulement prononcé la peine de mort pour motif d'homosexualité mais elle a aussi enfreint gravement le droit humanitaire international.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En tant qu'État signataire du Pacte International relatif aux droits civils et politiques et à la Convention des droits de l'enfant, l'Iran s'était en effet, engagé à ne plus exécuter des personnes mineures", rappellent les associations LGBT françaises, signataires d'un communiqué commun.
"Cette journée est un appel à tous les Etats à travers le monde. Ils ont pour devoir de témoigner leur solidarité avec nos frères et sœurs persécuté(e)s en Iran et partout dans le monde. Ils doivent exiger et obtenir de l'Iran l'abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l'homosexualité et la libération des personnes détenues ou condamnées du seul fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, estiment les signataires. La France ne doit pas ignorer plus longtemps nos appels car nous ferons la démonstration d'une solidarité indéfectible en signe de dénonciation d'un régime inacceptable dans lequel la mise à mort d'un être humain n'est que pure formalité et dont sont particulièrement victimes les femmes et les minorités sexuelles."
"Nous dénonçons la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran et partout dans le monde (…) Parce qu'il est impossible d'oublier ! Parce qu'il ne faut surtout pas oublier !" indiquent les associations LGBT qui organisent, en France, un rassemblement le 19 juillet à Marseille, à 19 h, sur le Vieux Port. Signalons aussi que les associations et personnes privées peuvent signer la pétition Ensemble Contre la Peine de Mort ! sur le site internet : http://www.abolition.fr Les premiers signataires de cet appel et de la pétition sont :
Académie Gay & Lesbienne, Act Up-Paris, ADHEOS, ARDHIS, Aux 3G, Centre Evolutif Lilith, Collectif contre l'homophobie, Commission LGBT des Verts, Coordination InterPride France (CIF), Coordination Lesbiennes en France (CLF), Centre Lesbien, Gai, Bi & Trans de Paris et Ile-de-France, Ensemble Contre l'Homophobie (ECHO), Ensemble contre la peine de mort,

Entre Nous, Homosexualités Et Socialisme (HES), Comité IDAHO, Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT), JCR, LCR, La Différence en Question, Lesbian & Gai Pride de Montpellier, Mémoire des sexualités, MDH (Mémorial de la Déportation Homosexuelle ), Jeunes Communistes, Panthères Roses, Parti Communiste Français, RAVAD (Réseau d'assistance aux victimes d'agression et de discrimination), Rimbaud 06, Sans Contrefaçon (SC), Solidarité Internationale LGBT, SOS Homophobie, SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies), Union des Etudiants Communistes, Universités d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités (UEEH), Wake Up !
Mis en ligne le 18/07/06 e-llico

À Marseille, un collectif d'associations LGBT appelle à un rassemblement pour dénoncer la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran. Le point de rendez-vous est fixé demain à 19 heures au Vieux-Port. La date du 19 juillet a été choisie en commémoration de la date d'exécution publique des deux jeunes adolescents gay iraniens Mahmoud Asgari et Ayaz Marhoni, accusés à tort d'enlèvement et de viol sur mineur (lire Quotidien du 22 juillet 2005) . Initiée par le groupe de militants gay anglais OutRage et Idaho (International Day Against Homophobia), cette journée de commémoration revêt une ampleur internationale puisque plus d'une vingtaine de villes en Europe, aux États-Unis et au Canada appellent à lutter contre l'homophobie et la persécution en Iran. Lors de cette commémoration, il s'agit « moins de se recueillir que de revendiquer l'abolition de la peine de mort pour homosexualité » explique Philippe Colomb, animateur de Solidarité Internationale LGBT, interrogé par tetu.com. Avec la tenue des Universités d'été euroméditerranéennes des homosexualités (UEEH) qui ont débuté hier, la majorité des 45 associations signataires sont déjà sur place pour le rassemblement. «On ne veut pas tomber dans le piège d'une simple commémoration ponctuelle, on veut en plus une action politique et militante, confie à tetu.com Karine Espineira, directrice de l'association Sans-contrefaçon . Le rassemblement, c'est en plus une occasion pour la visibilité LGBT à Marseille. On a des difficultés: pour certains militants étrangers invités aux UEEH, des visas nous ont été refusés comme pour le Maroc, l'Algérie. Le cas du Cameroun a été débloqué au dernier moment.» Aujourd'hui, des débats sont par ailleurs organisés au Campus des UEEH de 17 heures à 19 heures. Têtu

19 juillet 2006 Journée internationale de solidarité
Parce qu'un 19 juillet 2005, deux adolescents âgés de 16 et 18 ans étaient pendus sur la place publique d'Edalat dans la ville de Mashhad au nord-est du pays : ils se nommaient Mahmoud et Ayaz.
Parce qu'il est impossible d'oublier !
Parce qu'il ne faut surtout pas oublier !
En exécutant ces deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans au moment des faits, l'Iran n'a pas seulement prononcé la peine de mort pour motif d'homosexualité mais elle a aussi enfreint gravement le droit humanitaire international. En tant qu'État signataire du Pacte International relatif aux droits civils et politiques et à la Convention des droits de l'enfant, l'Iran s'était en effet, engagé à ne plus exécuter des personnes mineures.
Cette journée est un appel à tous les Etats à travers le monde. Ils ont pour devoir de témoigner leur solidarité avec nos frères et sœurs persécuté(e)s en Iran et partout dans le monde. Ils doivent exiger et obtenir de l'Iran l'abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l'homosexualité et la libération des personnes détenues ou condamnées du seul fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
La France ne doit pas ignorer plus longtemps nos appels car nous ferons la démonstration d'une solidarité indéfectible en signe de dénonciation d'un régime inacceptable dans lequel la mise à mort d'un être humain n'est que pure formalité et dont sont particulièrement victimes les femmes et les minorités sexuelles.
Nous dénonçons la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran et partout dans le monde. Notre collectif d'associations appelle à un rassemblement à Marseille, le mercredi 19 juillet, à 19 heures sur le Vieux Port.
Nous signons la pétition d'Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM), "Pas d'homo à l'échafaud !" Pétition à signer sur place ou sur www.abolition.fr


Pour les autres manifestations organisées simultanément à travers le monde, voir le blog de Doug Ireland


Iran : hommages aux homosexuels pendus en 2005
Des manifestations se dérouleront un peu partout dans le monde le 19 juillet. Il s'agit pour les organisateurs LGBT de rendre hommage aux victimes de l'homophobie et plus spécifiquement de commémorer la pendaison en Iran de deux jeunes hommes accusés d'être gay. Ces exécutions avaient suscité une très forte émotion dans le monde LGBT et de nombreuses réactions de protestation. Des manifestations ou rassemblements sont prévus notamment à Washington, San Francisco, Vancouver, Amsterdam, Londres, Stockholm, Marseille, Moscou, Bruxelles, Mexico, Varsovie, Francfort, Berlin et Vienne.
Infos (en anglais) sur http://www.pglo.net/
Mis en ligne le 13/07/06 e-llico

Succès après les protestations / Iran : Sistani retire sa fatwa "mort aux gays"
Il doit maintenant condamner les meurtres homophobes et les abandonner sa fatwa contre les lesbiennes
Les Gays Irakiens se réjouissent de leur victoire après la décision du Grand Ayatollah Ali al-Sistani de retirer de son site internet la fatwa appelant à tuer les homosexuels « de la pire et la plus sévère manière possible ».
Ce retrait, le 10 mai, fait suite aux protestations envoyées à Sistani depuis le bureau londonien de l'organisation des droits des gays irakiens, Iraqi LGBT, qui représente un réseau clandestin de militants gays et lesbiens vivant au sein des principales villes irakiennes, dont Bagdad, Najaf, Karbala, Hilla, Duhok et Basra.
Après deux semaines de négociations avec Iraqi LGBT-UK, le bureau de Sistani a accepté de retirer la fatwa appelant au meurtre des hommes gays, mais curieusement, a refusé d'ôter la fatwa encourageant à punir les pratiques lesbiennes.
Au départ, le bureau de Sistani avait demandé que Iraqi LGBT-UK enlève sa critique de Sistani de son site et présente des excuses au Grand Ayatollah pour avoir remis en cause son autorité religieuse.
Iraki LGBT-UK a refusé. L'organisation a demandé en réponse que Sistani enlève de son site sa fatwa ‘mort aux gays'. Après deux semaines de négociations parfois tendues, les représentants de Sistani à Londre et à Najaf ont accepté d'ôter du site la fatwa homophobe - sauf pour le paragraphe appelant à punir les pratiques lesbiennes.
« Nous accueillons la décision de retirer du site internet la partie de la fatwa de Sistani qui présente l'homophobie la plus meurtrière » explique un réfugié gay irakien Ali Hili, qui dirige l'organisation Iraqi LGBT-UK. M Hili est également le porte-parole chargé du Moyen-Orient de l'organisation britanique OutRage !, qui a travaillé en étroite collaboration avec Iraqi LGBT-UK.
« Cette décision ne va pas assez loin. La fatwa a seulement été retirée du site internet. Elle n'a pas été révoquée. Nous voulons le retrait de la fatwa dans son intégralité, y compris l'appel haineux à punir les lesbiennes.
Iraqi LGBT-UK demande à Sistani des excuses et la révocation de sa fatwa appelant au meurtre des homosexuels, ainsi que la publication d'une nouvelle fatwa condamnant toute violence, y compris les attaques miliciennes organisées contre les gays et les lesbiennes.
« Nous pensons que la fatwa de Sistani a encouragé en l'approuvant la vague actuelle d'assassinats de lesbiennes et de gays. Il doit des excuses aux gays irakiens. Il doit des excuses à tous les irakiens pour avoir dressé les hétérosexuels contre les homosexuels.
« Se rendre responsable du meurtre d'un autre être humain est contraire à l'Islam. Notre foi musulmane est faite d'amour, de compassion, de tolérance et de pitié. La haine et les préjugés n'ont aucune place légitime dans notre religion.
« Les encouragements de Sistani à la violence homophobe ont montré une image négative de la foi en l'Islam et des Musulmans.
« Iraqi LGBT-UK considère Sistani comme personnellement responsable des meurtres des lesbiennes, des gays, des bisexuelLEs et des personnes trans en Irak. Il donne aux assassins des encouragements et une approbation théologiques » explique M Hili.
« Nous saluons nos amis et alliés irakiens gays. Ils ont assuré une victoire très significative », a ajouté Peter Tatchell de OutRage !
« C'est grâce à leur ténacité que la fatwa meurtrière de Sistani n'est plus accessible au public sur son site internet » a ajouté M Tatchell.

Contexte

« Les témoignages que nous avons reçus de nos contacts gays clandestins à travers l'Irak indiquent une augmentation des menaces, intimidations et violences homophobes causées par les disciples fondamentalistes de Sistani. Ces attaques se sont intensifiées depuis que Sistani a décrété sa fatwa anti-gay » poursuit Ali Hili.
« Le Grand Ayatollah Sistani est le chef spirituel des musulmans chiites en Irak et partout dans le monde. Il est également le chef spirituel du mouvement fondamentaliste le plus important d'Irak, le Conseil Suprême pour la Révolution Islamique en Irak (SCIRI) qui joue un rôle de premier plan dans le gouvernement irakien.
« Le bras armé du SCIRI est le Badr corps , qui est responsable de la plupart des violences sectaires et fondamentalistes dans l'Irak actuel.
Le Badr Corps est une organisation terroriste qui utilise des méthodes terroristes contre les dissidents politiques , religieux , sexuels ou ethniques. On le retrouve derrière la plupart des violences en Irak, qu'il s'agisse d'attentats suicide à la bombe, de kidnappings ou de meurtres de Sunnites , de chiites modérés, de syndicalistes, de défenseurs de droits des femmes, d'homosexuels ou de partisans de la laïcité.
Le gouvernement irakien consulte régulièrement Sistani sur les questions politiques sociales ou morales. Il exerce une influence importante sur la conduite du gouvernement et sur l'opinion publique chiite.
Sistani n'est même pas irakien. C'est un iranien qui s'est désigné lui-même comme leader religieux en Irak. Il veut imposer une théocratie de style iranien au peuple irakien.
Le gouvernement britannique a payé le traitement médical de Sistani en Angleterre en 2004 et le considère comme un chef musulman respecté.
Malgré les récits de meurtres commis par le Badr, le Royaume Uni permet au SCIRI d'avoir des bureaux et de bénéficier de financements.
Le Badr Corps a lancé une chasse aux sorcières contre les lesbiennes et les gays irakiens y compris par des violences physiques, des enlèvements et des assassinats.
Les agents du Badr utilisent un réseau d'informateurs qui, entre autres choses, dénoncent les personnes suspectées de « comportement immoral ».Ils tuent les gays, les femmes non voilées, les prostitué(e)s, les gens qui vendent ou boivent de l'alcool, ceux qui écoutent de la musique ou suivent la mode occidentale.
Les militants du Badr tendent des pièges aux gays via Internet et les chats. Ils arrangent une date, puis tabassent et tuent la victime.
Les hommes célibataires atteignant l'âge de 30-35 ans sont placés sous surveillance et suspectés d'être gays, tout comme les hommes efféminés. On va enquêter sur eux et leur conseiller de se marier. Le Badr va leur donner un mois pour changer de comportement. S'ils ne le font pas ou s'ils ne parviennent pas à démontrer qu'ils vont se marier, ils vont être arrêtés, disparaître et finalement seront retrouvés morts. Les corps sont souvent découverts avec les mains attachées derrière le dos, les yeux bandés et une balle logée dans la nuque.
Nos sources en Irak signalent les meurtres des hommes gays et bisexuels suivants. Tous ces meurtres portent les marques du style d'exécutions pour lesquels le Badr est désormais connu.
Ces assassinats sont quelques uns parmi ceux dont nous avons eu connaissance. Ils sont la partie émergée de l'iceberg des exécutions sommaires liées à des motivations religieuses. Les gays irakiens vivent dans la peur d'être découverts et tués. »
Karim, 38 ans, a survécu à une attaque à la grenade dans sa maison d'Al-Jameha, un quartier de Bagdad, en 2004.Cette agression par des membres du Badr l'a défiguré et l'a laissé avec des éclats d'obus dans le corps. Simultanément, le Badr Corps a tué son partenaire, Ali, dans sa maison, alors qu'il essayait de fuir.
Haydar Faiek, 40 ans,un irakien transsexuel, a été frappé par les milices du Badr et est mort brûlé vif dans la rue principale d'Al Karada, un quartier de Bagdad., en septembre 2005.
Sarmad et Khalid, un couple vivant dans le quartier d'Al Jameha, ont été dénoncés par des inconnus .Ils ont été enlevés par les Badr en avril 2005.Leurs corps furent retrouvés deux mois plus tard, en juin, ligotés, les yeux bandés et tués d'une balle dans la nuque.
Naffeh, 45 ans, a disparu en août 2005 .Sa famille a été informée qu'il avait été enlevé par les Badr. Son corps fut retrouvé en janvier 2006, avec les mêmes marques que les autres victimes.
Ammar, 27 ans, fut enlevé, sans doute par les Badr, et tué d'une balle dans la nuque à Bagdad en janvier 2006.
Bashar, un acteur de 34 ans vivant à Bagdad, a dû se cacher après avoir reçu des menaces de mort contre lui et sa famille. Sa maison fit plusieurs fois l'objet de descentes de la part des Badr .Heureusement, il n'était pas chez lui, sans quoi il pense qu'il aurait été kidnappé et tué.
Ci après le texte de la fatwa du Grand Ayatollah Sistani appelant au meurtres des homosexuels, tel qu'il apparaissait sur son site avant d'être supprimé le 10 mai 2006. Dans la section « Istiftaat » au mot « lewat » qui signifie « sodomie » se trouve la question 5 : « Quel est le jugement pour la sodomie et le lesbianisme ? » Réponse : C'est interdit et puni par la mort. Les personnes impliquées doivent être tuées de la manière la plus sévère et la plus dure possible. lundi 15 mai 2006.  

Manifestation de soutien pour les femmes iraniennes, et notamment les lesbiennes
L'Organisation pour la libération des femmes d'Iran a annoncé qu'elle manifesterait, demain, mercredi 8 mars, à Londres, pour les droits des femmes et contre les crimes dont elles sont victimes, rapporte le site d'information Pink News . Elle entend ainsi, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, appeler à l'interdiction du voile en Iran, mais aussi dénoncer la peine de mort pour relations homosexuelles ainsi que les peines relatives à l'adultère. Cette action est soutenue par le groupe britannique de défense des droits LGBT OutRage!. « Aucune liberté ne vaut la peine si elle n'inclut pas la liberté des femmes , a expliqué Peter Tatchell, porte-parole de l'organisation. L'Iran ne sera jamais complètement libéré tant que des femmes seront asservies par des hommes et des mosquées. Nous applaudissons le courage des militantes iraniennes qui se battent contre la misogynie cléricale. Leur campagne pour les droits des femmes, en dépit des menaces de prison et de meurtre, est héroïque et donne des inspirations. »

MAHA magazine veut rompre l'isolement des LGBT
La situation très difficile des homosexuels en Iran fait la une de l'actualité à travers plusieurs affaires comme l'exécution de deux mineurs pour homosexualité le 19 juillet dernier. Au-delà de ces événements tragiques un web magazine veut rompre l'isolement des gays iraniens.
Malgré la répression féroce qui s'abat sur les gays iraniens, des initiatives courageuses de résistance par le canal de l'information et de l'entraide existent en Iran même. Ainsi MAHA magazine, un média visant à informer la population LGBT sur les conditions d'existence des minorités sexuelles en Iran.

15 sites gay ont été fermés l'an passé par la société iranienne Persian Internet. Pour contrecarrer cette censure, quelques gays ont décidé de publier ce journal sans site web en format PDF envoyé par e-mail à ses lecteurs.
Huit numéros ont été publiés traitant de sujets comme "les gays et la famille", "la dépression chez les LGBT" ou des reportages sur les lesbiennes en Iran. Des suppléments plus pratiques paraissent pour traiter des questions de solidarité ou pour faciliter les rencontres.
MAHA est édité par un homosexuel et une lesbienne à destination d'un millier de lecteurs de l'intérieur du pays mais aussi de gays en exil.

Mis en ligne le 09/09/05
e-llico

Persian gay and lesbian organisation

 

 

Internet : l'Iran censure les sites gay
Les autorités iraniennes s'acharnent contre les sites internet gay ou pro-gay. En cause, la mobilisation des défenseurs des droits des personnes LGBT après les exécutions répétées d'homosexuels.
Les sites Internet des organisations gay iraniennes ou de défense des droits des homos ont été récemment "attaqués" ou "sabotés" par des hackers ou, tout simplement, temporairement déconnectés par le régime iranien. La raison ? Une forte mobilisation des défenseurs des droits des personnes LGBT sur les exécutions répétées d'homosexuels, parfois très jeunes, par le régime iranien.
C'est ce qu'affirme, preuves à l'appui, Doug Ireland, journaliste indépendant et spécialiste des questions LGBT dans un reportage documenté — accessible sur http://direland.typepad.com.
A titre d'exemple, désormais lorsqu'on se connecte sur le site PGLO (celui de la Persian Gay and Lesbian Association), un des plus réputés en matière de défense des gays iraniens, on tombe sur une page d'accueil gay commerciale banale complètement éloignée du contenu politique et militant habituel du site.
Mis en ligne le 17/05/06 e-llico

Nouvelles exécutions d'homosexuels
Deux hommes ont été pendus en public dans le nord de l'Iran après avoir été condamnés pour homosexualité selon un journal "semi-officiel" publié dimanche.
Ce journal rapporte que les deux hommes, Mokhtar N. et Ali A. étaient respectivement âgés de 24 et 25 ans et ont été condamnés au nom de la loi islamique qui bannit l'homosexualité. Les victimes sont, comme à chaque fois dans les affaires touchant à l'homosexualité, accusées d'enlèvement et de viol pour mieux justifier leur exécution.

Cette affaire rappelle naturellement les autres exécutions intervenues en juillet et août dernier en Iran qui avaient provoqué une grande émotion en occident au sein des communautés LGBT et des opposants à la peine de mort.
Le groupe en exil de défense des droits des gays iraniens Homan avance que le gouvernement iranien aurait exécuté 4 000 gays depuis 1979.
Plusieurs pays européens ont suspendu les extraditions de gays iraniens depuis la connaissance des exécutions, mais les Etats-Unis et la Grande Bretagne sont restés silencieux sur cette situation.
Mis en ligne le 15/11/05 e-llico


Nouveau témoignage de torture contre un homosexuel
L'association OutRage! rapporte sur son site internet le cas d'un jeune homosexuel iranien de 22 ans, Amir, arrêté par la police des mœurs dans le cadre d'un coup de filet visant les gays. Interrogé, torturé et dénoncé à sa propre famille comme gay, le jeune homme aurait été menacé de mort et puni de 100 coups de fouets. Le témoignage est accompagné de photos montrant le dos du jeune homme qui se serait enfui en Turquie où il se trouverait actuellement.

Mis en ligne le 22/09/05 e-llico

Mobilisation internationale : les assos LGBT dénoncent l'Iran en tant qu'Etat homophobe

La mobilisation internationale contre la peine de mort infligée aux homosexuels en Iran s'étend. Plusieurs rassemblements appelés par des associations LGBT, des mouvements politiques et des organisations pour l'abolition de la peine de mort ont eu lieu jeudi à Paris, Londres et Montpellier.
Cent cinquante personnes ont manifesté jeudi soir à Paris pour protester contre l'exécution, le 19 juillet en Iran, de deux adolescents de 16 et 18 ans, pendus parce qu'ils étaient homosexuels, selon les organisateurs de la manifestation.
Rassemblés devant le centre Pompidou (IVe), les manifestants scandaient "Iran, Etat homophobe, Etat assassin", ou "A Téhéran comme à Paris, la sodomie c'est la vie". Ils brandissaient également des pancartes "L'homophobie tue" ou "Homophobie : assez ! 4.000 homos tués légalement en Iran".
Ces rassemblements entendaient interpeller les autorités iraniennes mais aussi les gouvernements occidentaux pour leur demander d'intervenir officiellement auprès de l'Iran en faveur des personnes menacées de peines de prison, de lapidation ou de mort en raison de leur orientation sexuelle.
Des menaces pèsent sur des ressortissants iraniens un peu partout à travers le monde. Si la Suède a gelé ses expulsions vers l'Iran sur pression de ses associations LGBT, il y a quelques jours, en Allemagne, un homosexuel est en attente d'expulsion. Aux Pays Bas, l'organisation néerlandaise de défense des homosexuels (COC) a révélé mercredi qu'un demandeur d'asile iranien homosexuel sur le point d'être expulsé, Korosh Pashaei Majdi, avait été condamné à mort en Iran. Selon le COC, les autorités hollandaises de l'immigration n'ont pas tenu compte de sa condamnation en rejetant sa demande.
Pour l'instant, l'expulsion de Korosh Pashaei Majdi a été gelée, comme celle de tous les demandeurs d'asile iraniens homosexuels, après l'exécution en Iran de jeunes hommes de 16 et 18 ans qui pourrait avoir été motivée par leur homosexualité.
Mis en ligne le 12/08/2005 e-llico

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