Lettonie

Dernière modification le 27 mars 07

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Création d'une association européenne antigay
Les traditionalistes de Lettonie se voient désormais en tête de proue du mouvement de protestation chrétien, né en réaction à l'organisation de gay prides dans les anciens pays communistes. Autre Europe est une association enregistrée le 19 mars dernier dans le pays balte. Elle regroupe des résidents baltes, irlandais, allemands, espagnols, biélorusses, ukrainiens, polonais et russes. Aucun chiffre n'est communiqué sur le nombre d'adhérents, mais le but d'Autre Europe est d'encourager les groupes défendant la famille, les valeurs religieuses traditionnelles et les «spécificités de la civilisation européenne». Cette nouvelle organisation ne cache pas avoir trouvé son essence lors des contre-manifestations improvisées parallèlement à la gay pride de Riga, en 2005. Selon l'association, il est prévu d'encourager également le mouvement de protestation contre «la culture de la mort et les cultures homosexuelles». Des contre-activités sont annoncées lors de la Riga Pride 2007, qui doit se tenir le 2 juin prochain. Dont un débat: «L'homosexualité: choix ou fatalité?», auquel sont pacifiquement invitées les minorités sexuelles. Têtu 27 03 07

Le nouveau maire de Riga est favorable à la gay pride
«J'ai honte de ce qui s'est passé l'année dernière.» Le maire fraîchement élu de Riga a clairement dénoncé le manque de tolérance dont font preuve certains Lettons, et notamment la classe politique du pays et l'ancienne équipe municipale, en interdisant aux minorités sexuelles d'afficher publiquement leur existence. Dans une interview accordée au site Internet www.videna.lv , qui appartient à Diena, le quotidien à plus grand tirage de Lettonie et également le le seul à soutenir l'idée d'une marche homo, Janis Birks a estimé que «chacun avait droit à la liberté d'expression» . «La société , dit-il, doit respecter le droit de toute personne à s'exprimer [...]. Le problème, ce n'est pas cette marche, c'est l'orientation sexuelle. Nous avons besoin d'en discuter dans la société.» Le nouveau maire de la capitale s'est dit «choqué» qu'on lance des excréments sur les homosexuels: «Il faut être descendu bien bas pour réaliser des choses pareilles» .  

Un appel à la mobilisation contre les «pédérastes»
Mardi 6 février, le journal gratuit Ritdiena , tiré à 125.000 exemplaires, a publié un appel à la mobilisation pour l'organisation d'une manifestation contre les «pédérastes et l'idéologie pédéraste» . L'auteur de l'article, Armands Stendzenieks, affirme avoir réussi à mobiliser 250 personnes et reçu le soutien de «travailleurs, professeurs, écoliers, étudiants, retraités, agriculteurs et artistes, bref, de représentants de toutes les professions» . Des hommes d'affaires promettent d'offrir «leur soutien logistique» . Ce rassemblement, pour lequel aucune date n'est fixée pour le moment, se veut une protestation contre les «demandes éhontées des pédérastes». Son but est «d'assurer par la loi que la propagande pédéraste et homosexuelle soit bannie» , de faire en sorte que, légalement, «les pédérastes ne puissent pas travailler dans des structures nationales de gouvernement ou auprès des enfants et des jeunes gens» , et enfin de «s'assurer que la loi ne persécute pas les gens qui luttent contre les pédérastes, qui les dénoncent et combattent leurs tentatives de répandre leur idéologie» . À l'origine de cette haine homophobe, on trouve la procédure de transposition dans le code civil letton du droit européen qui interdit la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Têtu 09 02 07

L'Europe laisse l'homophobe Janis Smits représenter les droits humains dans son pays
Malgré les protestations de plusieurs associations gay et lesbiennes en Europe, la Lettonie a refusé de démettre le militant antigay Janis Smits de ses fonctions de président de la commission des droits humains, au parlement national. Par la voix de l'intergroupe pour les droits des gays et des lesbiennes, le Parti socialiste européen (PSE), le groupe des Verts/ALE et l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE, parti au sein duquel siègent les 11 députés UDF francais) ont pourtant dénoncé cette nomination provocante. Dans un communiqué daté du 12 décembre, ils rappellent que Janis Smits «n'a pas hésité à prendre la tête de manoeuvres législatives ayant pour but de limiter ou de minimiser les droits fondamentaux de la communauté gay et lesbienne. Pareils agissements ont conduit à la démission de M. Buttiglione au poste de commissaire européen chargé de la Justice , de la Liberté et de la Sécurité , équivalent européen du poste occupé par Janis Smits.» Têtu 19 12 06

Le responsable des droits de l'Homme réitère ses propos homophobes
Le responsable de la Commission des droits de l'Homme de Lettonie a déclaré que les gays et les lesbiennes n'avaient pas à être couverts par la loi dans la mesure où ils ne sont pas une minorité légitime et pourraient faire le choix de l'hétérosexualité.
Janis Smits, qui vient d'être nommé à la tête de la commission parlementaire des droits de l'Homme, a indiqué lors de sa première conférence de presse, que les personnes LGBT devraient garder leur sexualité dans la sphère privée.
Face à la presse, il n'a pas craint de déclarer que, selon lui, l'homosexualité est la conséquence de "l'obscénité humaine" et une "maladie" qui devrait coûter la vie éternelle à ceux qui la pratiquent. Avec des accents très chrétien-ultra, Janis Smits a encore appelé les homosexuels à "retrouver le chemin d'une sexualité normale", "avec l'aide de Dieu".
Bien que convaincu que les gays te les lesbiennes ne doivent pas être protégés par la loi, il a indiqué aux journalistes qu'il soutiendrait la législation accordant aux homosexuels les mêmes droits et devoirs que tous les citoyens lettons, comme l'exige l'Europe.
Désigné il y a quelques jours, alors qu'il est connu pour ses positions homophobes, Janis Smits a été montré du doigt par le Conseil de l'Europe qui s'est déclaré "vivement inquiet" de sa nomination et a demandé à la Lettonie de se mettre en conformité avec les lois européennes qui reconnaissent et protègent les minorités sexuelles.
Dans sa réaction publiée il y a quelques jours, le secrétaire du Conseil de l'Europe avait écrit : "Le meilleur moyen de détendre l'atmosphère serait que le Parlement letton ratifie le Protocole n°12 à la Convention européenne des Droits de l'Homme qui garantit que nul ne peut faire l'objet, de la part d'une autorité publique, d'une discrimination fondée sur quelque motif que ce soit".
La formation politique de Janis Smits, premier parti de Lettonie, a tenté sans succès en septembre dernier de convaincre le parlement d'interdire l'accès des homosexuels aux médias. En juin, Janis Smits s'est opposé à l'adoption par le parlement d'un amendement sur l'interdiction de la discrimination au travail en fonction de l'orientation sexuelle, déclarant que le texte allait "ouvrir les vannes à la pédérastie, au lesbianisme, à la pédophilie, à la zoophilie et permettra de légaliser d'autres pathologies". E-llico Mis en ligne le 05/12/06

Le Conseil de l'Europe s'inquiète de la nomination d'un militant anti-gay
Le Conseil de l'Europe s'est déclaré "vivement" inquiet de la nomination d'un des principaux militants anti-homosexuels de la Lettonie à la tête de la commission parlementaire des droits de l'Homme, dans un communiqué publié mardi à Strasbourg.

"Les parlementaires qui ont pris cette décision devraient bien comprendre que ce qui est en jeu, c'est la réputation internationale de la Lettonie " a déclaré le secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis, après la nomination de Janis Smits, un homophobe notoire, à la tête de cette commission.
"Le meilleur moyen de détendre l'atmosphère serait que le Parlement letton ratifie le Protocole n°12 à la Convention européenne des Droits de l'Homme qui garantit que nul ne peut faire l'objet, de la part d'une autorité publique, d'une discrimination fondée sur quelque motif que ce soit", ajoute le secrétaire général.
"Cette interdiction générale de toute discrimination vaut pour les gays et les lesbiennes comme pour les minorités religieuses ou ethniques ou toute autre minorité", a-t-il rappelé.
La formation de Janis Smits, Premier Parti de Lettonie, qui se déclare chrétien, a tenté sans succès en septembre de convaincre le parlement d'interdire l'accès des homosexuels aux médias.
En juin, Janis Smits s'est opposé à l'adoption par le parlement d'un amendement sur l'interdiction de la discrimination au travail en fonction de l'orientation sexuelle, déclarant que le texte allait "ouvrir les vannes à la pédérastie, au lesbianisme, à la pédophilie, à la zoophilie et permettra de légaliser d'autres pathologies". E-llico Mis en ligne le 22/11/06

Un homophobe à la présidence de la commission des droits de l'être humain du parlement?
Plus d'une quinzaine d'associations d'Europe dont la branche européenne de l'International gay and lesbian association ( Ilga-Europe ) ont signé une lettre ouverte aux députés du Parlement letton pour s'opposer à la candidature de Janis Smits au poste de président de la commission des affaires sociales et des droits humains en Lettonie. « Nous demandons aux députés du Parlement de reconsidérer leur choix et de ne pas permettre qu'un politicien anti-démocratique, intolérant et qui incite à la haine dirige le  comité des droits humains et des affaires sociales », écrivent-elles. Janis Smits, du Premier parti politique de Lettonie (LPP), cite régulièrement l'Ancien Testament et déclarait par exemple le 16 juillet dernier que « la Lettonie , il y a 15 ans, a défendu son indépendance et renversé le régime totalitaire. Aujourd'hui nous devons faire face à un autre événement important. Pour la huitième fois, les homosexuels essayent de changer les lois concernant la moralité. […] En tant que représentant de la chrétienté au Parlement, je suis fier que nous ayons été capables de défendre la loi qui protège les familles traditionnelles des changements. Mon pays n'est pas une pauvre prostituée qui se vendra pour l'argent de l'Europe. Nous sommes prêts à payer des amendes à l'Europe, mais nous défendrons avant tout notre réputation. » Têtu 14 11 06

Élection Législatives: les partis homophobes en tête
Samedi 7 octobre, le Parti du Peuple, formation conservatrice dont est issu le Premier ministre letton, Aigars Kalvitis, est arrivé en tête des élections législatives en Lettonie avec 19,3% des voix. Aigars Kalvitis a fait savoir qu'il était prêt à continuer de diriger le gouvernement de coalition. Une union improbable entre la droite et les populistes de gauche, qui a permis à ce petit pays balte de se faire connaître sur la scène politique européenne pour l'homophobie extrêmement agressive d'une grande partie de la classe politique majoritaire. L'Union des Verts et des Agriculteurs, dont certains membres se sont déchaînés verbalement ces derniers mois contre les gays et les lesbiennes, est son partenaire de coalition. Elle est arrivée en seconde position avec 16,6% des voix et a nettement amélioré son score par rapport aux dernières législatives de 2002, où elle avait obtenu 9,4%. Nouvelle Ere, le parti de centre-droit passé dans l'opposition, lui aussi très agressif envers les militants homos, arrive en troisième position avec 16% des voix. Les sociaux-démocrates n'ont pu dépasser la barre des 5% et n'entreront même pas au Parlement. Lors de la prochaine mandature, le ciel ne devrait donc pas se découvrir pour les gays, les lesbiennes et les trans lettons.  Têtu 09 10 06

La Lettonie interdit les discriminations contre les homos au travail
Après avoir permis d'inscrire dans la constitution que le mariage était l'union d'un homme et d'une femme, les députés lettons rechignaient à adapter leur code du travail à une directive européenne. En juin dernier, ils avaient en effet refusé d'interdire la discrimination au travail en fonction de l'orientation sexuelle . Mais finalement, après des critiques de la présidente Vaira Vike-Freiberga et du Premier ministre Aigars Kalvitis, 46 des 84 membres du parlement présents se sont résignés à voter pour le texte. Par ailleurs, Vaira Vike-Freiberga est candidate à la succession de Kofi Annan au poste de secrétaire général des Nations unies. Le Ghanéen achève son mandat à la fin de l'année 2006. Un comité de soutien s'est mis en place pour qu'une femme accède à ce poste à très haute responsabilité. Il appelle à signer une pétition . L'actuelle présidente de Lettonie - paradoxalement à la tête d'un des États les plus opposés à l'avancée des droits LGBT en Europe - a apporté publiquement son soutien aux gays et aux lesbiennes de son pays à plusieurs reprises.  Têtu 22 09 06

En représailles, la Lettonie expulse un diplomate biélorusse
La Lettonie a demandé, mercredi 2 août, à un diplomate biélorusse en poste à Riga de quitter le pays dans les 24 heures, a annoncé le ministre letton des Affaires étrangères, Artis Pabriks. Dans un communiqué, il déclare que le premier secrétaire de l'ambassade de la Biélorussie à Riga «a été déclaré persona non grata pour des activités en contradiction avec le statut du diplomate». «Nous avons examiné les activités de l'ambassade de la Biélorussie et conclu que certaines de ses activités étaient incompatibles avec les activités diplomatiques», a déclaré à l'AFP le ministre letton des Affaires étrangères. La semaine dernière, le gouvernement biélorusse avait poursuivi un diplomate letton, Reimo Smits, en poste à Minsk, pour «diffusion de production pornographique». Son appartement avait été fouillé, et une caméra avait été cachée par la télévision d'État afin de filmer une relation sexuelle avec un autre homme. Le diplomate avait quitté le pays précipitamment. «La semaine dernière, la partie biélorusse a lancé une série de provocations sans précédent non seulement envers le diplomate letton mais également contre les valeurs fondamentales de l'Union européenne , a déclaré M. Pabriks. Nous n'avons obtenu aucune explication sur les raisons de la fouille de l'appartement du diplomate» . Derrière l'usage de l'homosexualité d'un diplomate, se cache en fait des conflits importants entre la Biélorussie et ses voisins limitrophes, le régime autoritaire biélorusse n'ayant pas supporté que la Lettonie ait soutenu les opposants au régime lors des dernières élections. Têtu 03 08 06

Pour Amnesty International, les autorités ont manqué à leur devoir de protection des personnes LGBT
"Les autorités lettones n'avaient pas pris de mesures pour assurer la sécurité physique des personnes LGBT qui participaient à la Riga Pride 2006 ", selon Amnesty International qui condamne l'inaction des responsables du maintien de l'ordre.
L'organisation condamne l'inaction des responsables du maintien de l'ordre, particulièrement au vu des " menaces pour la sécurité " [des personnes] qu'auraient reçues les autorités.
" Les autorités lettones n'ont pas assuré une protection adéquate à la manifestation organisée par les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) ce week-end. Samedi dernier, des gays, des lesbiennes et certains de leurs sympathisants ont reçu des œufs, des excréments humains et ont été victimes de violences physiques et verbales sans recevoir la protection qu'ils étaient en droit d'attendre des responsables du maintien de l'ordre ", a déclaré Anders Dahlbeck, en charge des recherches concernant la Lettonie à Amnesty International.
" En interdisant la Riga Pride 2006, les autorités lettones ont violé l'obligation qui leur est faite, au regard des normes du droit international, de respecter le droit à la liberté de réunion et d'expression. Elles ont aggravé la situation en n'assurant pas la protection des participants aux autres manifestations organisées par les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a ajouté Anders Dahlbeck avant de s'interroger :" Pourquoi, alors que la Riga Pride 2006 avait été annulée en raison, semble-t-il, de " menaces pour la sécurité " des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), y avait-il si peu de protection autour des manifestations prévues le samedi 22 juillet par les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres ?"
Amnesty International recommande que la police et les autorités judiciaires lettones agissent à l'avenir " avec toute la diligence requise pour protéger les lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) de toute violence de la part d'autres éléments de la société ". Pour Amnesty, " les autorités devraient également établir clairement que de telles violences constituent des infractions passibles du Code pénal et qu'elles ne sauraient être tolérées ". Mis en ligne le 26/07/06 e-llico

Le Premier ministre demande une enquête après les attaques homophobes
Le Premier ministre letton a demandé lundi l'ouverture d'une enquête pour trouver les responsables des attaques violentes contre les gays, les journalistes et les touristes samedi à Riga, date de la Gay Pride interdite.
Le Premier ministre a condamné la violence lors de la Gay Pride à Riga. Il a demandé au ministre de l'Intérieur de préparer un rapport détaillé sur le travail de la police lors des protestations ainsi que de trouver l'organisateur des protestations.
Le Premier ministre a également demandé au ministre de la Justice de préparer un amendement du code pénal letton pour que soient punis ceux qui suscitent la haine pour toutes sorte de raisons, également envers les personnes d'une autre orientation sexuelle.
Samedi matin, les participants à une messe en faveur des droits des homosexuels célébrée dans une église anglicane de Riga, ont été aspergés d'excréments et d'oeufs par des opposants et sympathisants d'extrême droite.
Ces derniers ont bloqué une cinquantaine de personnes rassemblées dans l'église, parmi lesquelles une eurodéputée néerlandaise.
Plus tard dans la journée, quelque 200 anti-gays ont lancé des invectives, des oeufs et craché sur les personnes entrant ou sortant de l'hôtel où les gays avaient organisé une rencontre, en alternative à la Gay Pride que la municipalité avait interdite.
Un cameraman d'une télévision lettone a été assailli par la foule, plusieurs journalistes ont été atteints par des oeufs et des touristes étrangers ont été insultés.
Parmi les manifestants anti-gays figuraient des membres de l'organisation d'extrême droite Union de la force nationale NSS et d'un groupe "Non à la parade", rassemblant des Lettons de langue russe membres de l'église de la Nouvelle génération.
La police a arrêté quatorze personnes, une a été inculpée pour actes criminels. Les autres devraient être condamnés à des amendes, a indiqué la police.
Mis en ligne le 25/07/06 e-llico

Les autorités manquent à leur devoir de protection des lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres (LGBT)
Les autorités lettones n'avaient pas pris de mesures pour assurer la sécurité physique des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) qui participaient à la Riga Pride 2006, a déclaré Amnesty International ce lundi 24 juillet. L'organisation condamne l'inaction des responsables du maintien de l'ordre, particulièrement au vu des «menaces pour la sécurité» [des personnes] qu'auraient reçues les autorités.
«Les autorités lettones n'ont pas assuré une protection adéquate à la manifestation organisée par les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) ce week-end. Samedi dernier, des gays, des lesbiennes et certains de leurs sympathisants ont reçu des œufs, des excréments humains et ont été victimes de violences physiques et verbales sans recevoir la protection qu'ils étaient en droit d'attendre des responsables du maintien de l'ordre», a déclaré Anders Dahlbeck, en charge des recherches concernant la Lettonie à Amnesty International.
Le mercredi 19 juillet, le Conseil de la ville de Riga avait interdit que se tienne la Riga Pride 2006 , en raison de menaces de violences proférées, semble-t-il, à l'égard des participants. Trois jours plus tard, le samedi 22 juillet, des personnes qui assistaient à un office religieux célébré en soutien à la Riga Pride 2006 étaient agressées par un groupe nombreux d'individus qui leur ont jeté, entre autres choses, des œufs et des excréments humains.
Un membre du Parlement européen et des membres de différents parlements nationaux de toute l'Europe se trouvaient parmi les personnes ayant vécu une mésaventure similaire au moment de quitter une conférence de presse organisée par la Riga Pride 2006 dans un hôtel du centre de Riga. Ils ont été attaqués, en même temps que d'autres participants, par un groupe d'une centaine de manifestants anti-LGBT.
Les organisateurs des deux évènements avaient demandé une protection policière bien à l'avance. Pourtant ce n'est que quelques heures après le début des violences dirigées contre les participants à la conférence de presse qu'une présence policière tant soit peu significative s'est matérialisée. Au bout du compte, 13 personnes ont été interpellées pour des motifs relevant du droit administratif et une personne pour des motifs relevant du droit pénal.
«En interdisant la Riga Pride 2006, les autorités lettones ont violé l'obligation qui leur est faite, au regard des normes du droit international, de respecter le droit à la liberté de réunion et d'expression. Elles ont aggravé la situation en n'assurant pas la protection des participants aux autres manifestations organisées par les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), a déclaré Anders Dahlbeck.
«Pourquoi, alors que la Riga Pride 2006 avait été annulée en raison, semble-t-il, de «menaces pour la sécurité» des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), y avait-il si peu de protection autour des manifestations prévues le samedi 22 juillet par les lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres ?»
Amnesty International continue d'affirmer que tout le monde a droit à la même protection au regard de la loi, sans discrimination d'aucune sorte ; toute personne a le droit d'être protégée particulièrement contre la violence et les menaces. Une attention spéciale devrait être accordée à la protection des droits fondamentaux des membres de groupes potentiellement vulnérables, les groupes minoritaires notamment.
Amnesty International recommande que la police et les autorités judiciaires lettones agissent à l'avenir avec toute la diligence requise pour protéger les lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) de toute violence de la part d'autres éléments de la société. Les autorités devraient également établir clairement que de telles violences constituent des infractions passibles du Code pénal et qu'elles ne sauraient être tolérées. Des directives et une formation spécifiques devraient être données aux responsables de l'application des lois concernant leur devoir de protection des droits de toutes les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle ; un enseignement spécifique devrait également leur être donné pour leur permettre d'identifier les infractions relevant de l'homophobie et de mener des enquêtes dans ce type d'affaire.
Complément d'information
Au cours de ces dernières années, les violations des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) sont devenues un sujet de préoccupation majeure en Lettonie. En juillet 2005, la première Gay Pride de l'histoire du pays avait dans un premier temps été interdite par le Conseil de la ville de Riga. Le tribunal administratif de Riga annula cette décision et la parade eut lieu. Avant cela toutefois, plusieurs hommes politiques lettons connus, notamment le vice-président du parlement letton, avaient fait des remarques et tenus des propos homophobes. Au cours de la parade, plusieurs lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) avaient subi des violences physiques et des attaques verbales de la part de contre-manifestants.
En décembre 2005, la Lettonie modifiait sa constitution de façon à interdire explicitement le mariage entre deux personnes du même sexe. Le mariage entre personnes du même sexe était déjà interdit en droit civil letton.
En juin 2006, le parlement letton a voté contre un amendement de l'article 7 du droit du travail letton. L'amendement aurait banni explicitement toute discrimination pour des motifs d'orientation sexuelle, mettant ainsi le droit letton en conformité avec la directive européenne sur l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail (EU 2000/78/EC).
Document public
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Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566
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Privés de gay pride, les militants LGBT ont été attaqués par des néo-fascistes
Après avoir interdit la tenue de la seconde gay pride lettone à Riga, les autorités municipales n'ont même pas été capables d'assurer la protection des participants à une messe en faveur des droits des homosexuels célébrée par le père Juris Calitis dans une église anglicane à Riga. Les participants à la messe ont en effet, dû essuyer des jets d'excréments et d'œufs à la sortie de la cérémonie. «J'ai eu le plaisir douteux de voir de mes propres yeux comment les gens peuvent se comporter motivés par la haine et la peur», a déclaré l'eurodéputée néerlandaise Sophie Int'Veld, après avoir quitté l'église par une porte annexe. «Les homosexuels sont de sales pêcheurs. Ce sont des gens immoraux et n'ont pas de place dans une société normale», a expliqué à l'AFP Viktors Birze, chef de l'organisation d'extrême droite ANSS. « Nous devons les arrêter maintenant. On ne peut pas attendre qu'ils commencent à réclamer le mariage et le droit d'adopter des enfants» , a-t-il ajouté. Le père Calitis, qui a été recouvert d'excréments, a souligné l'absence de la police. «Pas un seul policier à 500 mètres de l'église. J'étais vraiment choqué. Après ce qui s'était passé l'année dernière, ils auraient dû envoyer au moins un policier ici». À l'issue de la messe, une conférence de presse était organisée par l'association lettone LGBT Mozaika dans l'hôtel Reval Latvija, situé au centre-ville. Dehors, près de 200 opposants de la parade se sont alors rassemblés. Plusieurs militants LGBT ont été violentés à leur sortie. Il y avait une présence policière, mais elle est restée symbolique, rapporte plusieurs témoignages. Nikolai Alekseev, qui avait organisé la première gay pride à Moscou en mai dernier, a déclaré que «cela ressemble beaucoup à ce qui s'est déjà passé à Moscou. Les attaques homophobes dans les rues de Riga se déroulent apparemment ici aussi en toute impunité». Quatorze personnes ont été arrêtées par la police, mais les poursuites devraient se résumer à des amendes. Cette année encore, les autorités municipales ont eu du mal à accepter leur nouvelle réalité européenne, qui impose à tous les membres de l'Union le respect de la liberté de manifestation. La présidente de la République lettone s'était d'ailleurs étonnée de l'interdiction de la manifestation . Aujourd'hui, lundi 24 juillet, le Premier ministre letton Aigars Kalvitis a demandé l'ouverture d'une enquête pour trouver les responsables des attaques violentes qui ont été commises envers les homosexuels mais aussi des journalistes et des touristes. «Le Premier ministre a condamné la violence lors de la parade à Riga. Il a demandé au ministre de l'Intérieur de préparer un rapport détaillé sur le travail de la police lors des protestations ainsi que de trouver l'organisateur de celles-ci» , a déclaré le porte-parole du chef de gouvernement Arno Pjatkins. Aigars Kalvitis a également demandé au ministre de la Justice Guntars Grinvalds de préparer un amendement du code pénal letton pour que soient punis ceux qui suscitent la haine pour toute sorte de raison, également envers les personnes d'une autre orientation sexuelle. Têtu 24 07 06

La présidente soutient la gay pride
Vaira Vike-Freiberg, la présidente lettone, a vivement critiqué la décision de la municipalité de Riga d'interdire la gay pride qui devait se dérouler ce week-end. «Le refus d'autoriser cette parade est inacceptable dans un pays démocratique» , a-t-elle déclaré. Mercredi, les autorités de Riga avaient expliqué avoir «reçu des informations des services d'ordre sur le danger que la parade représente pour la sécurité.» La présidente, elle, juge que l'État se doit de garantir à tout citoyen de pouvoir exprimer ses opinions. «Quand nous avons choisi d'être un pays démocratique il y a 15 ans, nous avons en même temps choisi d'accorder tous les droits à tous les groupes sociaux» , a-t-elle souligné.
Les organisateurs de la parade, la deuxième de l'histoire de la ville, ont fait appel de la décision de la municipalité. Un tribunal administratif doit examiner la plainte dans la journée. L'an dernier, l'interdiction avait été levée la veille de l'événement et seule une cinquantaine de personnes y avaient participé. Plusieurs personnalités européennes, dont le maire-adjoint d'Amsterdam Tjeerd Herrema, ont annoncé qu'ils feraient le déplacement pour montrer leur soutien aux organisateurs de la manifestation. Têtu 21 07 06

Le Premier ministre souligne l'intolérance des députés
Le Premier ministre letton Aigars Kalvitis a accusé hier, lundi 19, les députés d'intolérance pour avoir refusé d'adopter une loi interdisant la discrimination des homosexuels sur leur lieu de travail. « La Lettonie n'a pas connu de telle intolérance depuis longtemps», a déclaré M. Kalvitis à la radio publique. «Les députés ont montré qu'ils n'étaient pas intéressés à [chercher] des solutions sérieuses mais à investir leur temps et leur énergie dans des manifestations d'intolérance», a-t-il estimé. Jeudi, à l'issue d'un débat houleux, le parlement letton a refusé d'interdire la discrimination des employés au travail en fonction de l'orientation sexuelle. Un député indépendant Aleksandrs Kirsteins avait déclaré alors que si ce genre d'amendement était adopté « des exhibitionnistes pourraient travailler aux croisements des rues pour diriger la circulation urbaine [...] et des zoophiles dans des centres de protection des animaux» . Des associations de gays et lesbiennes ont accusé les députés de ne pas respecter les directives de l'Union européenne qui s'opposent à ce genre de discrimination. Selon l'association Mozaika, les députés «ne sont pas capables de distinguer entre homosexualité et pédophilie, nécrophilie ou zoophilie, et accusent tous les homosexuels de délits sévèrement réprimés en Lettonie». En décembre, le parlement letton avait refusé d'amender la constitution pour légaliser les mariages de deux personnes du même sexe. La première gay pride en Lettonie a eu lieu à Riga l'été dernier. Une cinquantaine de gays et lesbiennes ont défilé attirant plusieurs milliers de badauds, en majorité homophobes, qui ont regardé l'événement. Le Premier ministre letton avait alors lui aussi critiqué la manifestation.
(Avec AFP) Têtu 20 06 06

Discriminations homophobes : la Lettonie au ban de l'Europe
Des défenseurs des droits de l'homme et des représentants des associations d'homosexuels ont accusé vendredi les députés lettons de violer ouvertement la législation européenne en refusant d'adopter une loi interdisant la discrimination au travail en fonction de l'orientation sexuelle.
La décision des députés est la preuve d'une "intolérance enragée" et expose la Lettonie à d'éventuelles sanctions de la part de l'Union européenne à laquelle ce pays balte a adhéré en 2004, a déclaré Liga Biksiniece, responsable du Bureau national des droits de l'homme, citée par l'agence de presse balte BNS. Le chef de la diplomatie lettone, Artis Pabriks, a qualifié la décision du parlement de "populiste et à courte vue", a rapporté BNS. Jeudi, à l'issue d'un débat houleux, le parlement letton a refusé d'interdire la discrimination au travail contre les employés en fonction de leur orientation sexuelle. Un député indépendant, Aleksandrs Kirsteins, cité par BNS, a déclaré que si ce genre d'amendement était adopté alors "des exhibitionnistes pourraient aussi bien être autorisés à régler la circulation dans les rues des villes (...) et des zoophiles autorisés à travailler dans des refuges pour animaux".
L'association lettone de gays et lesbiennes Mozaika et ILGA-Europe ont accusé les députés de ne pas respecter les directives de l'UE qui s'opposent à leur discrimination. Selon Mozaika, les députés "ne sont pas capables de distinguer entre l'homosexualité d'une part, et la pédophilie, la nécrophilie ou la zoophilie d'autre part, et accusent tous les homosexuels de délits qui sont sévèrement réprimés en Lettonie". En décembre dernier, le parlement letton a refusé d'amender la Constitution pour légaliser les mariages de deux personnes du même sexe. La première Gay pride en Lettonie a eu lieu à Riga l'été dernier. Une cinquantaine de gays et lesbiennes ont défilé attirant plusieurs milliers de badauds, en majorité homophobes. E-llico 19 06 06

Une gay pride, mais pas en centre-ville!
Le Premier ministre letton Aigars Kalvitis a considéré jeudi 1er juin, lors d'une interview à la chaîne LNT, qu'il n'était pas possible d'interdire à un groupe de personnes de se rassembler, mais que «le centre de Riga n'est pas le lieu où organiser une marche controversée par la société». Puis par le biais du plus important quotidien du pays, Diena, il s'est refusé le soir même à indiquer un lieu où une gay pride serait plus appropriée. Le Premier ministre s'en fiche. Ce qu'il ne veut pas voir, ce sont des homosexuels passant près de l'église du Dôme. L'année dernière, c'est en s'appuyant sur les valeurs chrétiennes représentées par cet édifice qu'il avait fait interdire la gay pride, alors même que la municipalité avait validé le tracé . Par ailleurs aujourd'hui, vendredi 2 juin, le parlement letton a voté pour inclure Dainis Turlais dans la délégation représentant la Lettonie à l'OCDE. Or Dainis Turlais est membre du Parti chrétien premier de Lettonie (LPP), qui a clairement initié la campagne homophobe contre la tenue d'une première marche en Lettonie l'année dernière. Lui-même a tenu des propos extrêmement insultants. Nomination consternante lorsque l'on sait que l'un des rôles de l'OCDE est d'observer le bon respect des droits de l'être humain et de promouvoir la tolérance dans ses 55 pays membres. Têtu 05 06 06

La justice conforte la classe politique dans ses attaques homophobes
Hier, mardi 25 avril, les associations LGBT lettones ont vu leur plainte en diffamation rejetée par la cour de la petite ville de Jurmala, à l'ouest de Riga. Elles accusaient un député, Leopolds Ozoliod, d'avoir insulté les homosexuels dans les médias en juillet dernier, alors qu'il tentait de condamner l'organisation d'une gay pride dans la capitale . Selon ce représentant au parlement du parti ZZS, l'Union des Verts et des agriculteurs, membre de la coalition au pouvoir, l'homosexualité est «un trouble mental extrêmement dégoûtant», qui «promeut la pédophilie et répand le sida et l'hépatite C». Ceux qui pratiquent ce «culte pervers» sont des «opérateurs de rectums» et des «baiseurs de culs», selon lui. «J'irai jusqu'à soutenir la décision radicale de dissoudre l'Union européenne si cette organisation internationale, sous couvert de la démocratie, devait continuer à railler les gens normaux et la valeur de base de notre Nation: la famille», expliquait en conclusion Leopolds Ozoliod. Pour l'instant, la cour n'a pas motivé son rejet, elle rendra publique sa décision le 8 mai prochain. Les associations ont fait appel et la marche devrait avoir lieu, cette année, le 22 juillet. Tëtu 26 04 06

le Parlement vote l'interdiction du mariage homosexuel
Le Parlement letton a adopté jeudi en dernière lecture un amendement à la Constitution interdisant les mariages entre les personnes du même sexe.
Le texte, proposé par le parti chrétien Premier de Lettonie (LPP), a été adopté par 65 voix contre six. Neuf députés se sont abstenus. Le résultat du vote a été accueilli par les parlementaires par des applaudissements.
Les organisations lettones LGBT ont protesté contre le vote du Parlement, estimant que l'amendement violait les Droits de l'Homme. Elles ont annoncé l'intention de porter l'affaire devant la justice lettone et européenne.
Le Premier ministre letton Aigars Kalvitis avait déclaré par le passé qu'un changement de la Constitution n'était pas nécessaire pour interdire les mariages homosexuels.
La présidente lettone a, quant à elle, appelé les députés à prendre en compte les aspects légaux, et non émotionnels lors de l'adoption de cet amendement.

LPP a proposé d'inscrire dans la Constitution l'interdiction des mariages de personnes du même sexe à la suite d'une manifestation d'homosexuels fin juillet à Riga, une première dans ce pays.
La manifestation Pride 2005 avait réuni une cinquantaine de gays et lesbiennes. Mais elle avait été prétexte à des protestations au sein de la population et parmi les responsables politiques.
Mis en ligne le 16/12/05 e-llico