Médias

" L'homophobe se montre moins violent envers la folle ou la camionneuse,
qu'envers ceux qui n'affichent pas le stéréotype car celui-ci permet de rassurer en gardant une distance,
mais une fois le cliché disparu, l'angoisse de s'imaginer lui-même homosexuel déclenche la peur et le dégoût" Daniel Borillo

Dernière modification le 20 juin 07

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Fallait-il débattre avec le FN sur des questions lgbt ?

Annuaire des médias gay

 

 

 

TV :
Pink TV présentation détaillée de la série télévisée Queer as Folk
22 09 05 a passé le cap des 50 000 abonnés 80 % d'hommes majoritairement 25 à 44 ans il faut 150 000 abonnés pour l'équilibre financier

Six feet under présentation des épisodes, acteurs, forum, chat

Radios :
plug-radio Une webradio "communautaire" pour ceux qui veulent écouter des personnes ou des musiques qu'ils aiment, un lien que vous offre Homoedu.com   Plug Radio fédère un bon nombre de professionnels du milieu gay et invite des " people " : les infos viennent d'" Illico ". On retrouve Benjamin Josse (ex-" Good As You ")et Tonia (feue Sister Queen)." La Ruche " est l'émission culturelle phare qui reçoit Sylvie Joly ou Clémentine Célarié. Convivialité et liberté de ton rappellent celles des premières radios libres d'antan !!
Résultat : en à peine six mois, Plug atteint des pics de 200 000 internautes par mois . Source : e-llico.com

media-g.net : très réactif, ce site suit toutes les questions homos traitées dans l'ensemble des médias
gayfluence.

Journaux :
e-llico : nombreuses infos réactualisées quotidiennement. Newsletter
Têtu : des infos réactualisées quotidiennement
Triangul'ere
Kelmaghreb
Baby boy

Sites :
La France gay et lesbienne : infos, communiqués associatifs, dossiers, solides archives
Warning
: militant dans le bon sens du terme, radical, parfois exaspérant par son ton sentencieux, Warning propose des interviews, des points de vue, des analyses et des billets d'humeur qui pointent avec intelligence les questionnements "pédés". L'ensemble est souvent éruptif, insolent, très utile aux débats LGBT.
Archives homo : communiqués de presse et liens, masse d'infos unique en son genre
Cité Gay: des infos gay, notamment la plupart des communiqués associatifs homos.
Gay sur le net et Gayvox : ces sites reprennent des infos publiées dans d'autres sites. Idéal pour les paresseux qui ne veulent pas surfer des heures pour s'informer. Le deuxième ajoute des dossiers thématiques
Interpride : programme annuel des gayprides et marches des fiertés dans le monde entier, liens avec chacune des villes organisant une marche, infos sur les grands colloques de l'année
Bernique hurlante : infos politiques décalées
Prochoix : dossiers thématiques, archives, voir aussi page filles

Annuaires :
Gaycrawler : un des meilleurs outils pour trouver un site homo
Gayscape : 70 000 sites dans plusieurs centaines de sections, nombreux liens.
Netgai : couples, jeunes, droits, associations
Sites lesbiens :
Lez attitude

Salons :
Rainbow attitude

 

 

Réactions à l'arrêt d'Illico : les messages des lecteurs
L'annonce de l'arrêt de la publication d'Illico a suscité de nombreux messages des lecteurs du magazine et des internautes du site E-llico.com. Nous en publions les extraits les plus représentatifs ou les plus touchants.

> will22
sale WE!!! eh oui sale WE!!! illico papier est mort. la droite homophobe dont Boutin et Vanneste sont les représentants les plus connus ont été réélus sans grandes difficultés. l'association Ras le front a été condamnée après un dépôt de plainte de la fondation Lejeune qui est une association qui cherche à remettre en cause l'avortement.
je pense qu'il va falloir rester mobilisé si on veut combattre tous ces extrémistes et triste-sires moyen-ageux. illico papier est mort mais je compte sur illico web pour continuer à se battre!!
vive illico

c'est l'orgasme final
tous au lit et demain
les gouines et les pédales
seront le genre humain
fhar

> Jean Lonjarret
Certes, Illico va perdurer et se déployer sur le net, mais sa disparition sur support papier signe la fin d'une époque : celle d'un militantisme gay (auquel la revue a largement contribué) qui a conduit aux avancées que l'on sait. Cette disparition marque aussi le début d'une autre époque : celle de la banalisation, du délayage de l'information lgbt dans la masse du tout (et n'importe quoi) du net. Elle marque aussi le naufrage, dans un océan d'indifférence, de ce qui fut la force de notre "communauté" : la solidarité.
Or rien n'est gagné et tous les combats restent à mener, celui contre l'homophobie, notamment.
Sans Illico, sans son engagement, sans la pertinence et la liberté de son propos, sans sa capacité à soutenir et à mobiliser, la lutte sera encore un peu plus inégale.
Je suis triste face à ce qui paraît inéluctable et je suis révolté que cela le soit devenu.

> Chenapours
C'est à l'instant que j'apprends la nouvelle. Je suis bouleversé, anéanti. J'ai tellement cru que vous veniez de vivre une fausse alerte, une mauvaise blague. Lecteur assidu, du mag comme de la newsletter c'est les larmes aux yeux que je vous adresse ce petit message de soutien. Le temps de retrouver confiance et vous allez reparaître n'est-ce pas...vous ne pouvez pas disparaître...ce n'est pas possible...ce n'est pas possible ....oooh merde ! ! ! On va gueuler fort à la Pride c'est moi qui vous le dit. Je vous aime. Philippe

> Fab
C'est avec grand regret que j'apprends la disparition d'Illico et surtout avec rage et tristesse quand on se plonge dans les raisons profondes de cet arrêt !
Bien sûr le net est là, libre et gratuit, bien sûr, votre liberté de ton, votre volonté d'information et de défense des idées LGBT nous parviendront !
Mais c'est effectivement un lien qui se rompt, ou peut être simplement un cordon ombilical qu'il fallait couper !
Je vous remercie pour ces longues années d'engagement et d'informations, pour la qualité de votre travail.

> jean-paul
Si Têtu avait annoncé qu'il mettait fin à sa parution, je n'aurais pas éprouvé les mêmes regrets qu'aujourd'hui avec la fin d'Illico. Têtu si parisien, si branché, si jeune, si méprisant pour les "vieux", et Illico avec ses superbes dossiers sur les plus de 50 ans, sur la politique, sur le cinéma, sur la culture... mais au fond Didier, je crois que tu as raison, l'avenir est ailleurs, il est sur le web. Pink TV moribond, Illico papier en fin de course... ces modèles d'information sont-ils encore viables... Moi aussi, à plus de 55 ans, je crois que l'avenir est sur le net, et dans la télévision à la carte. J'ai aujourd'hui le coeur pincé, mais je resterai fidèle à Illico sur le web.

> Denis André
Merci pour tout vos numéro, pour vos infos... pour avoir vécu et résisté... ...vous manquerez à bien plus que moi-même.
Bizoo

> Olivier Monnot
En apprenant à l'instant, via la newsletter d'e-llico, l'arrêt de Illico, je repense aux articles que vous aviez mis en ligne, voici quatre ans, lors de l'arrêt de Gay.com France.
Le 2 juillet 2003 vous écriviez : "E-llico.com regrette la disparition de ce confrère qui partageait avec lui le sens de l'information et de l'engagement communautaire". Et le 19 août : "Les médias gay français ont perdu hier un de leurs fleurons avec la disparition de la partie d'information du site gay.com. Les abonnés à la newsletter quotidienne ont reçu dans la soirée un mail intitulé "Dernière minute" leur apprenant que, comme annoncé au début de l'été, gay.com France cessait de s'intéresser à l'actu LGBT pour devenir un simple site de convivialité, avec chats et forums."
Vous ajoutiez : "Cette décision de l'éditeur américain du site (PlanetOut Partners) est purement économique et vient mettre un terme à une aventure de trois ans. Durant cette période, la rédaction de gay.com dirigée par Olivier Monnot avait pourtant su imposer sa crédibilité bien au-delà de la simple sphère gay (...) devenant l'un des médias gay les plus influents et réactifs. La disparition d'un média n'étant jamais une bonne nouvelle puisqu'elle appauvrit la diversité de points de vue et la possibilité de choix des lecteurs, c'est avec beaucoup de tristesse que l'équipe d'"Illico" et d'e-llico.com prend acte aujourd'hui de celle désormais effective de gay.com et renouvelle son amitié et sa solidarité vis-à-vis de ses journalistes et collaborateurs."
Ce n'est pas par simple retour d'ascenseur par politesse, mais très sincèrement, que je veux aujourd'hui à mon tour rendre hommage à l'équipe d'Illico. Et je pourrais reprendre presque mot pour mot ce que vous écriviez en 2003. Comme il y a quatre ans, les médias gay français vont perdre un de leurs fleurons. La rédaction d'Illico avait réussi à s'imposer, bien au-delà de la sphère gay, et malgré le handicap d'image que constituait pour certains le fait d'être un média gratuit, comme un magazine de qualité, sérieux et professionnel. Je fais donc à mon tour part à l'équipe d'Illico de mon amitié et de ma solidarité.
Bon courage et bonne chance à l'équipe !

> Gouli
En tant que provincial, je téléchargeais votre journal tous les 15 jours. Je le mettais sur une clef USB et je le lisais (il ne faut pas le dire) au boulot. Il va me manquer car votre ligne éditoriale a toujours été correcte. Dommage pour moi.

> olivier charneux
Revenant de déplacement, je tombe sur votre article et sur cette nouvelle qui me stupéfie, votre arrêt. Merci de toutes ces années où grâce à vous, nous avons pu avoir, nous les gays, une vraie et bonne info engagée qui va vraiment nous manquer. N'y a t'il pas moyen, pétition ou autres, pour vous faire revenir ? Tenez-moi au courant. Un fidèle lecteur et ami.

> chupachups2
Je réalise bien que la formule papier d'Illico et son côté rituel des 2 jeudis du mois qui disparaissent représente un CREVE-COEUR pour Jacky Fougeray qui en est le père, mais que Jacky se console en pensant que la formule WEB est encore + populaire, et que sa lecture "at home", va enfin permettre aux gays de pouvoir enfin se parler à la terrasse des cafés, plutôt que de prendre l'alibi de la lecture d'un magazine-papier pour éviter les regards, le contact, un sourire...bref la DRAGUE , ouf on va pouvoir y arriver à croiser les regards!! il était temps!!!

> Samuel Pradier
Pour avoir travaillé pour plusieurs médias gay pendant plusieurs années (E.m@le et ensuite Illico), je trouve la situation bien désolante. En tant qu'ancien pigiste d'Illico, je vous adresse à tous mes plus sincères amitiés. Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure.
Vu du Québec, la disparition d'Illico est en même temps incompréhensible. Alors que toutes les grandes villes du monde ont un ou plusieurs magazines gay gratuits, comment Paris peut-elle s'en priver? Malheureusement, cela ne fait que prouver que Paris est en perte de vitesse et qu'il est temps de réagir.

> Eric Beaupré
C'est avec un grand regret que j'apprends la fin officielle d'Illico "v.papier". Je comprends les raisons qui ont motivées cette décision, et quoique logique et objective, on a toujours un petit (gros) pincement au coeur à la fin d'une belle aventure.
Collaborer avec vous a été pour moi un beau moment de ma carrière. Illico a une place de choix dans les réalisations dont je suis le plus fier. Au fil des années, nous avons su tous ensemble, je pense, donner un peu de modernité et beaucoup de professionnalisme à un média qui trop souvent est traité un peu n'importe comment! Je tiens à saluer l'excellent travail de toute l'équipe avec qui j'ai passé de très bons moments. Et tout spécialement Jacky, Jean-François, Didier, Philippe, MERCI je vous souhaite la meilleure des réussites dans vos nouveaux projets,
Eric

> Thomas Slut

Sachez que je suis triste de voir la version papier disparaître, car elle représente pour moi, comme pour beaucoup, un pan de la culture gay parisienne. Vous étiez les seuls à reprendre régulièrement l'actualité associative, mais aussi internationale des questions Lgbt, et cela m'inquiète fortement suite aux différentes menaces qui pèsent sur nos têtes.
Même si je ne cautionne en rien la présentation de films barebacks dans votre rubrique "rayon x", je vous souhaite de perdurer pour longtemps encore sur le net.
Thomas Slut, acteur X, Paris, Mis en ligne le 20/06/07

Médias gay : the end ?
Et quid des médias gay en ce début de sarkozie triomphante où Christine Boutin est ministre sans que personne y trouve rien à redire ? Et bien ce n'est pas rose ma bonne dame.

Comme on dit dans les casinos lorsque la roulette tourne et que le destin choisit son camp, " rien ne va plus ". Rien ne va plus, non, comme si leur temps était passé, comme si leur forme, leur rôle, leur contenu ne correspondaient plus aux attentes de leur public et devaient, par conséquent, être réinventés.
Et pourquoi pas d'ailleurs, n'est-elle pas saine, normale, logique, cette remise en cause régulière ? N'est-ce pas la nature même de la presse (audiovisuelle ou écrite) que de s'adapter aux modes de vie, aux besoins, aux centres d'intérêt de ceux qui l'utilisent ? Bien sûr, bien sûr. Et je ne connais pas de médias (LGBT ou pas) qui ne passent leur temps à réfléchir à ces évolutions aussi importantes qu'inéluctables. Sauf qu'on peut à bon droit se demander en regardant l'état des choses actuel si, dans le cas des médias homos, la situation n'est pas plus grave que cela, et si ce n'est pas leur pronostic vital global qui est engagé. Car rien ne va plus, vraiment, sur ce flanc-là de notre communauté.
Des exemples ? Ils sont légion. La télé ? En coma dépassé depuis des mois, Pink TV n'a plus ni programmes ni abonnés et ne semble se survivre, de rediffusions en rediffusions (séries de seconde zone ou talks shows réchauffés), que dans l'espoir de vendre à qui voudra son canal de diffusion.

La radio ? Cela fait des années qu'il n'y a plus de radio homo à proprement parler, et les émissions qui existent ici ou là, sur les ondes et/ou sur le net, sont l'œuvre de sympathiques bricoleurs à la bonne volonté et à l'enthousiasme aussi grands que le dénuement.
La presse payante ? Douze ans après sa création, " Têtu " est toujours économiquement dans le rouge et repousse à dans trois ans son illusoire équilibre, et l'on peut sans grand risque de se tromper imaginer que sans la présence de Pierre Bergé, le magazine courrait un grave péril.
La presse érotique ? Elle est moribonde et son sort paraît scellé à court terme.

La presse gratuite, comme le magazine que vous avez entre les mains qui en fut le pionnier il y a 19 ans déjà, puisqu'il faut bien y venir ? Là encore, la cause semble entendue et le processus irréversible : ce qui faisait sa spécificité et sa raison d'être (donner gratuitement, dans leurs lieux de convivialité, de l'information aux homosexuels sur ce qui les concerne) étant désormais battue en brèche par un internet bien plus réactif et bien plus facilement accessible (l'avenir à l'évidence est là), et son système économique étant à bout de souffle, sa disparition plus ou moins totale et rapide paraît une évidence.
Celle d'" Illico " en tout cas est actée : le numéro publié le 15 juin sera le dernier d'une aventure passionnante, exaltante, stimulante, militante, intellectuellement et humainement très riche pour tous ceux qui y ont participé. Au moment où le magazine papier disparaît pour mieux se redéployer sur internet (car le site www.e-llico.com continue et va se développer, c'est cela l'adaptation permanente dont je parlais plus haut), je veux ici saluer très amicalement et très chaleureusement tous ceux qui l'ont fait vivre au fil des ans : pigistes, photographes, journalistes, maquettistes, chefs de rubrique, et au premier rang Jean-François Laforgerie, qui fut le premier rédacteur en chef d'" Illico " à sa création avant, ces dernières années, de se consacrer avec passion aux pages d'actualité de ce journal. Qu'ils soient tous remerciés (comme les milliers de lecteurs fidèles) pour leur contribution à cette histoire qui a accompagné de son mieux l'histoire de notre communauté et ses soubresauts. The end ? The end. Rendez-vous sur le web…
Mis en ligne le 18/06/07 Par Didier Roth-Bettoni

Le magazine Illico cesse de paraître
Deux mois après la menace d'interdiction, le magazine Illico doit cesser de paraître. Le coup a fini par porter : les dommages liés à cet épisode ont rendu l'équation économique intenable. Explications par Jacky Fougeray Par Jacky Fougeray, directeur de publication d'"Illico"

> Le coup de grâce
En 1992 -Illico avait alors 4 ans d'existence- France Telecom décâblait le réseau de rencontres minitel gay 3615 BOY. Prétexte : "contenu pornographique présentant un danger auprès des mineurs". L'éditeur de ce service-phare des rencontres homos de l'époque était le magazine Illico. Sa rédaction dénonçait le lobbying des associations familialistes auprès de l'opérateur téléphonique d'Etat et sa croisade politique contre le "minitel rose". Résultat : 3615 BOY fut sacrifié pour l'exemple et Ilico évita de peu la disparition. A l'époque, en effet, le magazine tirait les revenus qui lui permettaient de faire fonctionner sa rédaction de son réseau minitel. Les milieux "familialistes" savaient parfaitement ce qu'ils faisaient : taper au porte-monnaie et faire taire une voix qui les dénonçait sans relâche et qui portait la parole de ce qu'ils détestent le plus au monde, les pédés.
Illico réchappera de ce mauvais coup grâce la mise en oeuvre d'un nouveau "modèle économique" qui fera de la publicité gay en plein essor le moteur du financement du journal. 15 ans plus tard, ce modèle montre ses limites face une dépression indéniable de la sphère commerciale gay qui tourne à vide depuis quelques années. Illico a dû puiser dans d'autres ressources depuis un certain temps pour assurer son équilibre financier, comme la mise en place d'activités commerciales parallèles de vente de produits destinés à la clientèle gay.
La révolution Internet est venue concurrencer la trajectoire du magazine lancé en 1988 et qui est à ce jour le plus ancien titre d'information de la presse homosexuelle française. Illico a pris sa place dans cette "révolution" et installé en quelques années un site qui fait référence dans cet univers, comme le journal imprimé avait ouvert la voie à la presse gratuite en France. E-llico.com a même supplanté son inspirateur "papier", puisqu'il le dépasse en audience, et de beaucoup. L'arrivée d'Internet, pour Illico comme pour tous les médias imprimés, bouscule sévèrement le modèle économique inventé il y a près de vingt ans. Pour être plus explicite, il le dynamite même en lui assignat de nouvelles obligations tout en le privant de moyens de les réaliser. Lecteurs moins nombreux, effondrement du marché publicitaire, formule éditoriale contraignante face à la souplesse du web : tout concourt depuis deux ou trois ans à fragiliser et même hypothéquer l'avenir d'un "modèle" qui a fait les beaux jours de la presse gay parisienne.
Nous nous interrogions donc de façon "existentielle" sur l'avenir d'Illico quand un soubresaut aussi inattendu que fatal est venu nous frapper. La procédure d'interdiction engagée par le ministère de l'Intérieur à l'encontre d'Illico, il y a deux mois, est venu ajouter davantage de problèmes encore à une équation déjà passablement délicate.
L'affaire qui a touché le magazine est non seulement le scandale que nous avons dénoncé au regard de la liberté d'expression et du risque de censure qu'elle représente, mais elle a aussi son versant commercial. L'odeur de souffre répandue à cette occasion autour du titre, l'incertitude et l'inquiétude qu'elle a suscité ont rapidement provoqué des dommages "collatéraux" qu'il faut dénoncer à leur tour. Comme dans le cas de Gai Pied -à qui nous avons plusieurs fois comparé le nôtre-, les dégâts indirects se font sentir une fois passée la menace de départ.
Comment en effet rassurer banquiers, imprimeurs, papetiers et quelques autres partenaires économiques essentiels de l'entreprise quand la manifestation du danger s'est faite si proche ? Comment convaincre encore certains annonceurs publicitaires plus ou moins craintifs face aux évènements quand ils ont été eux-mêmes désignés comme cible potentielle du ministère dans son action à notre encontre ?
Dans un tel contexte, le mauvais coup engagé contre Illico finit par porter. Comme en son temps la coupure de notre réseau minitel avait attenté à notre "économie", l'épisode de la menace d'interdiction sonne comme le coup de grâce pour le journal. L'interdiction légale n'aura certes pas été prononcée, mais au bout du compte Illico en vient à devoir déposer les armes sous l'effet pervers d'une bombe économique à retardement. Le but que d'aucuns, à l'origine de tout ce processus, recherchaient est donc atteint.
Illico -dans sa version imprimée- va donc devoir cesser de paraître. L'entreprise n'est définitivement plus viable après cet épisode. Illico doit renoncer à poursuivre l'édition ininterrompue de son magazine depuis 19 ans exactement. Le numéro du 15 juin est donc le dernier qu'il vous est donné de lire sur papier. Certes, beaucoup d'entre vous avaient déjà pris l'habitude de nous lire sur le net. Mais, le symbole pèse encore de son poids : la diffusion du magazine un jeudi sur deux dans les établissements gay parisiens relevait d'une habitude quasi-rituelle qui "matérialisait" le rapport d'un journal avec ses lecteurs. Un rapport de confiance et de complicité que nous avons pu mesurer lorsque la menace a surgi. Il va falloir désormais s'en passer quels que soient les regrets des lecteurs et, bien entendu, de tous ceux qui au cours de ces presque 20 ans ont réalisé Illico, journalistes et non journalistes ...
E-llico.com, héritier intellectuel du magazine, va poursuivre le travail entamé il y a près de 20 ans avec d'autres moyens, une autre structure et, à court terme, une démarche repensée à la seule lumière d'un outil formidablement souple et réactif, pour exercer le travail d'observateur engagé qui a été celui d'Illico magazine. Souhaitons que cette disparition, pour (profondément) regrettable qu'elle est, soit l'occasion pour E-llico.com de trouver l'occasion d'un rebond. Espérons qu'orphelin de sa matrice, le site Internet saura reprendre le flambeau à sa façon et poursuivre avec ses lecteurs le formidable travail d'information et de débat qu'Illico a su mener jusqu'à ce jour.
J. F.
Je souhaite tout particulièrement exprimer ma profonde gratitude à trois personnes qui ont tant apporté à la belle aventure d'Illico. La qualité, l'énergie et la fidélité de Jean-François Laforgerie, Didier Roth Bettoni et Philippe Marin ont été essentielles à ces "années Illico"; je les en remercie tous très chaleureusement.

France 4 épinglée pour un épisode de «Six Feet Under»
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a récemment reproché à la chaîne France 4, la diffusion, sur son antenne, de programmes susceptibles de choquer le jeune public. En mars dernier, la chaîne diffusait le cinquième épisode de la saison 4 de Six Feet Under : «That's my dog», interdit, selon l'avertissement de la chaîne, aux moins de 10 ans. Pour le CSA, il aurait dû l'être aux moins de 12 ans. Dans cet épisode, le personnage de David était victime, toujours selon le CSA, d'une «longue et cruelle agression» qui soulignait «l'omniprésence de la violence sous toutes ses formes, teintée d'homophobie, et son caractère gratuit». Têtu 12 06 07

Presse gay : les lecteurs de Têtu craignent Sarkozy
Le magazine gay Têtu, qui propose une nouvelle formule à compter de ce mois, a enquêté auprès des ses lecteurs sur l'impact de l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. La majorité d'entre eux se montre pessimiste.

"On a gagné!" proclamait à la veille des élections présidentielles un curieux éditorial de "Têtu" qui prétendait que, dans tous les cas de figure, y compris en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, les homos avaient gagné l'égalité.
Cette béatitude coupable ne semble pas partagée par les lecteurs du magazine. Les résultats d'une enquête Ipsos auprès des lecteurs de "Têtu" (mai 2007) montrent, en effet, une crainte majoritaire que le sort des homosexuels ne se détériore en France avec Nicolas Sarkozy. 36 % des lecteurs du magazine pensent que la situation des homosexuels va "beaucoup se détériorer" et 21 % "un peu". 30 % jugent que la situation ne va évoluer ni dans un sens ni dans l'autre. Seuls 13 % pensent que la situation des homos va s'améliorer — 12 % "un peu" et 1 % "beaucoup". Par ailleurs, 54 % des personnes interrogées estiment qu'il existe une véritable communauté homosexuelle avec des valeurs communes à la grande majorité des homos. 45 % pensent le contraire.
Cette enquête a été réalisée auprès de 3 062 lecteurs de "Têtu" entre le 24 avril et le 9 mai.

> Une nouvelle formule pour le magazine

Avec son numéro de juin (déjà en kiosques) le magazine, propriété de Pierre Bergé, lance une "nouvelle formule". En réalité, Têtu se pare davantage d'une nouvelle mise en page (sobre et élégante) qu'il ne cède la place à un magazine profondément transformé. Ses lecteurs habituels ne seront donc pas déboussolés : un peu plus de pages "culture" et "life style", une rubrique "psycho" en plus et toujours plus de place à l'image érotico-chic. Les lecteurs de province seront sans doute déçus, en revanche, de l'amaigrissement de l'Agenda régional qui intègre désormais le magazine.
Quelques nouvelles signatures, notamment celle de Frédéric Mitterrand, participent à ce "lifting" destiné à relancer une diffusion qui s'est tassée en 2006 selon l'éditeur. Interrogé par Le Monde, le directeur de la rédaction de Têtu explique que le magazine est toujours à la recherche de sa rentabilité douze ans après son lancement : "D'ici deux à trois ans", espère-t-il. E-llico Mis en ligne le 25/05/07

Le ministre de l'Intérieur décide d'interrompre la procédure d'interdiction d'Illico
Le ministre de l'Intérieur, François Barouin, a décidé "de ne pas faire usage, à l'endroit de la publication Illico, des pouvoirs qu'il tient de l'article 14 de la loi du 16 juillet 1949". C'est par cette formule de trois lignes que le ministère met fin à la procédure d'interdiction ouverte par ses services, il y a près de trois semaines.

Ce dénouement -s'il nous soulage- laisse intacte notre indignation et notre colère. En effet, la formule employée évite de nous donner la moindre clé sur ce qui s'est produit dans les méandres du ministère de l'Intérieur. A travers elle, il faut comprendre que nous ne saurons jamais ce qui nous était précisément reproché et qui pourtant a constitué le point de départ de la procédure brutale engagée à notre encontre.
Cette affaire se termine comme elle a commencé; dans la plus totale absence de clarté et de transparence. Le ministre décide, seul, de mettre fin à la menace et ne donne aucune explication sur les raisons de ce revirement de ses services.
S'il n'existait aucun fondement réel et sérieux à l'usage de l'article 14 de la loi de 49 qui a été invoqué, que cela soit clairement dit, que les services concernés du ministère soient désavoués et qu'Illico soit rétabli dans son intégrité éditoriale car son image a été attaquée, sa crédibilité abîmée. Le magazine s'en trouve aujourd'hui déstabilisé.
Or rien de tel ne ressort du courrier du directeur de cabinet de Monsieur Barouin. On croit percevoir dans cette manière de faire -expéditive et laconique- une volonté d'en finir avec une affaire qui a suscité réactions hostiles et polémiques et placé l'Intérieur dans l'embarras. Mais cette "issue" ne constitue pas une réponse satisfaisante à l'attaque dont nous avons été l'objet.
De bout en bout, c'est l'arbitraire qui aura dominé dans ce dossier. Accusé -à tort- de "pornographie" et de "porter atteinte à la protection des mineurs", Illico se retrouve -à juste titre- lavé de ces soupçons sans explications ni quant à l'accusation ni quant à son abandon. N'est-ce pas là l'aveu même du caractère abusif de la procédure menée contre le magazine?
Nous n'avons cessé de dénoncer, dès la première heure, et à notre suite tous ceux qui nous ont soutenu, le mauvais procès qui nous était fait -pour ne pas dire le mauvais coup qu'on nous portait.
L'opacité, la confusion qui caractérisent cette affaire ne peuvent que renforcer notre suspicion. Que nous voulait-on au juste en déclenchant ce processus? S'agit-il d'une énorme bourde d'un fonctionnaire, d'un zèle excessif ou inapproprié des services ou d'une tentative d'intimidation? Nous ne le saurons jamais avec certitude puisque le ministère ne répond pas à nos demandes de précisions et choisit la voie de la facilité en bouclant la procédure de manière discrétionnaire.
Ce choix nous indigne car il donne à penser que notre dossier était vide sur le plan des faits et qu'Illico a été mis en cause sur la seule base qu'il est un journal gay et qu'aux yeux de l'administration cette qualité rime encore avec pornographie et dangerosité sociale. Cela en dit long sur l'état d'esprit homophobe qui imprègne les hautes sphères de l'Etat.
Cela inquiète aussi, car ce qui s'est produit avec Illico ces dernières semaines, s'était déjà produit il y a vingt ans avec Gai Pied et encore plus tôt avec d'autres publications homosexuelles tout aussi inoffensives et peut encore se produire demain.
La mobilisation qui s'est manifestée n'a pas été pour rien dans l'abandon des mesures d'interdiction. Elle signifie que la défense de la liberté d'exister pour la presse gay est un combat toujours d'actualité, hélas.
Illico n'est donc plus sous la menace immédiate de l'interdiction. Mais autant dire que nous ne sommes pas prêts d'oublier cette affaire qui pose bel et bien la question de bon -et du mauvais- usage de la loi, notamment envers les minorités sexuelles.
Jacky Fougeray, directeur de la publication d'Illico 15 05 07

Menace d'interdiction : la réponse d'Illico au ministère de l'Intérieur
L'avocat d'Illico a adressé lundi au ministère de l'Intérieur sa réponse au courrier reçu le 25 avril dernier menaçant le magazine d'interdiction. La lettre fait état de l'imprécision des griefs invoqués quant au contenu "pornographique" du magazine et de l'absence de problème quant à l'acquisition d'Illico par des mineurs, notamment étant donné son circuit de distribution réservé au public gay.

"Votre lettre, motivée par un avis de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance intervient alors que la revue Illico est publiée, peu ou prou dans la même forme, en tous cas avec les mêmes annonceurs et le même genre d'encarts publicitaires depuis plus de vingt ans ; il est donc difficile, voire impossible, de répondre de façon précise à ce courrier exprimant "un grief global" selon lequel le contenu de la revue, textes et photographies, relève de la pornographie et serait par là même un danger pour les mineurs qui pourraient l'acquérir", commence par faire observer cette lettre qui réclame aux services du ministère de préciser quels éléments précis justifient le déclenchement de la procédure en cours.
L'avocat du journal, Me Jean-Jacques Téani, souligne que "répondre à une mise en cause est certes possible si l'on connaît en détail les faits reprochés ; mais la réponse devient délicate à formuler voire impossible si la prévention est vague, incertaine, et non datée ; c'est la raison pour laquelle Monsieur Fougeray ès qualité de directeur de la publication souhaite que les griefs qui sont fait à la revue Illico puissent être précisés afin que de la même façon sa réponse soit circonstanciée et la plus précise possible".
Le courrier d'Illico se poursuit par un paragraphe d'explication quant aux conditions de diffusion du magazine et de son éventuelle acquisition par des mineurs, mises en avant par la direction des Libertés publiques.
"Concernant l'éventualité de l'acquisition de cette revue par les mineurs, point central de ce contentieux il est possible de préciser d'ores et déjà, d'une part que la distribution de la revue Illico s'effectue, uniquement et strictement, dans le réseau des bars, discothèques, saunas, sex-clubs dont d'évidence l'accès est précisément interdit aux mineurs", explique l'avocat d'Illico."D'autre part, que l'absence de diffusion en kiosque ou dans un circuit commercial accessible aux mineurs supprime tout risque de vente aux mineurs ce qui au demeurant n'est pas le cas de nombreuses publications diffusées sur l'Internet, publications qui semble t-il n'ont pas attiré l'attention de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence".
Enfin, le courrier précise : "Concernant le grief de la place faite à la pornographie, il reste lié et trouve sa source dans celui de la vente aux mineurs or l'on vient de constater qu'il est quasi-impossible, sauf preuve contraire, pour un mineur d'avoir accès à la revue Illico, ce second grief ne peut donc être sérieusement retenu dans la mesure ou seuls des adultes le désirant peuvent avoir accès aux images contestées, non précisées, qui ont pu générer l'avis de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence".
Cette réponse a été adressée au sous-directeur des libertés publiques auteur du courrier en date de 20 avril dernier et copie a été ainsi transmise au directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, à l'origine d'un second courrier adressé à Illico le 27 avril. E-llico 09 05 07

Menaces sur Illico : nouvelle vague de réactions
La vague de soutiens à Illico des associations LGBT et d'un certain nombre de personnalités s'est poursuivie tout au long du pont du 1er mai. Tous dénoncent la menace pesant sur la liberté d'information qui caractérise la procédure engagée contre le magazine. Plus d'une centaine d'associations homosexuelles ont apporté leur soutien au magazine gratuit gay Illico, visé par une procédure du ministère de l'Intérieur qui pourrait aboutir à son interdiction.
L'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) [Lire] , rassemblant une cinquantaine d'associations, s'est élevée, dans un communiqué, contre "les ciseaux (qui) ressortent du placard". "Les publicités diffusées par Illico ne varient pas d'un titre LGBT à l'autre: c'est donc toute la presse magazine LGBT qui pourrait être menacée", estime l'Inter-LGBT. Le ministre de l'Intérieur "François Baroin doit abandonner la procédure engagée", ajoute-t-elle.
De son leur côté, Aides [Lire] (lutte contre le sida), la fédération des centres LGBT , An Nou Allé (Noir(e)s LGBT et leur amis), le Comité pour la journée internationale de lutte contre l'homophobie (IDAHO), le Conseil représentatif des associations noires (Cran) [Lire] estiment que "l'administration menace la liberté d'information". "Comment ne pas voir (...) une pression destinée à faire taire un média qui a pris position pour Madame Royal ?", interrogent-elles, demandant à François Baroin de "clarifier la situation" et souhaitant que le président Jacques Chirac, les candidats Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal "se prononcent".
L'information concernant la procédure d'interdiction a trouvé un large écho dans les médias d'information générale avec la diffusion de deux articles de l'Agence France Presse consacrés à cette affaire qui ont été repris par de nombreux sites internet le week-end dernier (NouvelObs, Orange...). De nombreux titres de presse ont pris contact avec la rédaction d'Illico (Libération, Canard Enchaîné, Parisien, 20 Minutes...) et suivent le dossier.
Le directeur de la publication d'Illico, Jacky Fougeray, fait valoir que le contenu de sa revue ne diffère pas de celui de nombre de ses confrères de la presse gay et soulignait qu'Illico n'est diffusé que dans un réseau d'établissements (bars, discothèques, saunas...) "dont l'accès est précisément interdit aux mineurs".
Illico va adresser dans les prochaines heures une réponse officielle à l'interpellation du ministère de l'Intérieur après concertation avec ses conseils juridiques.
Du côté du ministère de l'Intérieur, la publicité faite à la menace d'interdiction semble agacer au plus haut niveau puisque le Directeur de Cabinet de François Baroin nous a adressé un courrier reçu ce jour qui cherche à dégonfler l'affaire. Sans revenir en rien sur la procédure, Jacques Gérault nous indique que "le ministère n'a nullement décidé de procéder à on sait quelle 'censure' de la publication Illico". Le cabinet du ministre précise quelque peu la genèse de la procédure en cours sans toutefois évoquer de manière détaillée quels sont les griefs précis adressés à Illico.
Nous ignorons donc toujours les faits exacts qui nous sont reprochés. Tout juste la formulation de ce second courrier emprunte-t-elle un ton moins menaçant que le premier.
L'affaire suit donc son cours. Illico continuera d'informer ses lecteurs -et au-delà- jusqu'à ce que le terme de cette affaire survienne, quel qu'il soit.

Le magazine Illico menacé : Chirac, Sarkozy et Royal doivent réagir
communiqué de presse n°ANA2007 - 30/4/2007
Nous apprenons que deux jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, le ministère de l'intérieur menaçait le magazine Illico. Une quasi-interdiction de fait pourrait être prononcée dès le 4 mai soit, troublant hasard, deux jours avant le second tour. Ce bimensuel parisien de référence pour les associations lesbiennes, gaies, bi & trans et pour les associations de lutte contre le VIH/sida se voit reprocher d'enfreindre la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Illico diffuserait des « textes et des photographies de nature pornographique susceptibles de choquer les mineurs qui pourraient l'acquérir » , et des publicités « pour des sites Internet ou des serveurs de rencontre par téléphone explicitement sexuelles » . Mais chacun sait, au besoin pour s'en attrister, qu'Illico est tout sauf un magazine pornographique. Chacun sait, au besoin pour s'en réjouir, que les publicités pour sites de rencontre sont légion dans la presse.
Comment ne pas voir, dans une démarche aussi manifestement infondée, sinon surprenante de la part d'une administration d'ordinaire moins dynamique en période de gel républicain, une pression destinée à faire taire un média qui a pris position pour Madame Royal ? Sous couvert de protection de la jeunesse, c'est bien une homophobie et une sérophobie d'État qui se dessinent, c'est bien une mise au pas de la presse qui s'esquisse. Nous dénonçons ce détournement de la loi de 1949 (dont le texte, dans un langage évoquant moins la protection de la jeunesse que « Fahrenheit 451 » , prévoit que la police pourrait « saisir, arracher, lacérer » les publicités pour Illico). Nous ne voudrions pas voir, dans ce détournement, un gage donné par François Baroin, ministre de l'intérieur, à l'électorat d'extrême droite déjà fort courtisé.
Le magazine Illico, d'une rare qualité journalistique, nous est précieux. Il nous permet d'informer notre public, un public souvent isolé, souvent peu au fait de ses droits, souvent en demande du soutien apporté par Illico. Nous avons besoin d'Illico. Nous ne laisserons pas interdire Illico sans réagir. Si la sanction envisagée devait être prononcée, nous saurions interpeller l'ensemble des candidatEs aux législatives en leur demandant s'ils cautionnent une telle atteinte aux droits.
Nous demandons à François Baroin de clarifier au plus vite la situation. Nous souhaitons que Monsieur Chirac, président de la république, à ce titre garant du respect des libertés fondamentales reconnues par la Constitution , Monsieur Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle soutenu par Monsieur Chirac, et Madame Royal, candidate socialiste à cette élection, se prononcent.
Nous attendons de GayLib et de Centr'Égaux qu'ils condamnent publiquement une procédure aussi alarmante. Ces deux mouvements, proches respectivement de l'UMP et de l'UDF, les deux partis représentés au gouvernement, doivent démontrer sans équivoque et sans tarder qu'ils sont aux côtés des personnes lesbiennes, gaies, bi & trans et des personnes vivant avec le VIH/sida alors qu'une de leurs libertés des plus fondamentales, celle d'être informées de la situation qui est la leur, est menacée.

Pour la Fédération des Centres LGBT, la Présidence, CIGaLes Pour CIGaLes, Centre LGBT Dijon Bourgogne,
le Président, Romain Chappaz
et Aides, An Nou Allé ! (CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer | Association des NoirEs LGBT & de leurs amiEs en France), le Comité IDAHO (Journée mondiale de lutte contre l'homophobie), le CRAN (Conseil représentatif des associations noires en France), la LGP Région Centre (Espace LGBT de Touraine)
La Fédération française des Centres LGBT regroupe trente-quatre associations : neuf Centres LGBT : CIGaLes (Dijon), Couleurs gaies (Metz), Ex-Aequo (Reims), Forum gay & lesbien (Lyon), Homonyme (Nancy), J'en suis, j'y reste (Lille), Quazar (Angers), Reims Liberté Gaie, LGP Région Centre (Espace LGBT de Touraine) ; dix associations affinitaires : An Nou Allé ! (Antilles-Guyane et Outre-Mer), Arc-en-Ciel 31 | AIHBIA (Toulouse), ARIS (Lyon), CGL Nîmes, CGLBT Rennes, C.I.GA.LE. (Grenoble), GAGL | Groupe action gay & lesbien Loiret (Orléans), HOMogênE (Le Mans), Homo-Sphère (Nouméa), Les Enfants terribles (Caen) ; quinze associations observatrices : Adhéos (Saintes), Agayri Sud-Est (Valence), Agile (Clermont-Ferrand), Angel 34 (Montpellier), Angel 91 (Massy), Aisne Gay (Soissons), Arc-en-Ciel 28 (Chartres), CLG Nantes-Atlantique (Nantes), Comme ça ! (Rouen), Émergence 57 (Sarreguemines), Gay-Union ( La Réunion ), G2L | Gays & lesbiennes des Landes (Mont-de-Marsan), HomoLog (Amiens), HomoLogué(e) (Versailles), Mémoire des sexualités (Marseille) ; deux correspondants locaux : François Garrido (Bordeaux), Jean-Gabriel Wlock (Troyes).

Menaces sur Illico : un formidable écho
Ces dernières heures ont été éprouvantes pour nous. Le choc de la mise en cause dont nous nous trouvons l'objet est rude. Mais l'écho considérable qui a immédiatement suivi la nouvelle de cette menace d'interdiction nous réconforte et nous revigore.
Les réactions de solidarité de la quasi-totalité des structures LGBT (1) ne se sont pas fait attendre. Coups de fil personnels, mails, communiqués : de la Mairie de Paris à l'Inter-LGBT en passant par le CGL, le SNEG, Act Up, SOS Homophobie ou encore de formations politiques de gauche, sans oublier nos confrères des médias, tout ce que la communauté gay compte d'organisations au service des droits homosexuels nous a assuré de sa solidarité et de son soutien au delà de l'étonnement et bien souvent de la consternation initiale.
Merci, merci à tous, ceux que j'ai cité et à tous les autres.
Merci aussi, merci infiniment à tous nos lecteurs. Par milliers, ils nous ont écrit pour crier bien souvent leur incompréhension et leur colère. Pour nous encourager aussi et nous dire de tenir et de nous battre face à ce mauvais coup. Ces milliers de messages, nous les avons lus et ils nous touchent profondément.
Nos lecteurs sont notre raison d'être. C'est pour eux que depuis presque 20 ans nous faisons ce travail d'information engagé. Au moment où notre magazine –votre magazine comme beaucoup nous l'écrivent- est menacé, nous mesurons le formidable attachement qui est le votre à ce support.
Organisations LGBT et lecteurs, tous ensemble vous évoquez la place éminente qu'occupe Illico dans votre vie. Illico n'est pas le seul magazine de ceux qui l'éditent mais un trait d'union formidable au sein de la communauté gay; nous le mesurons à travers les nombreux messages anonymes ou non, que nous avons décidé de relayer dans un dossier spécial autour de cette affaire.
Illico, après plus de 500 numéros publiés, demeure une chambre d'écho privilégiée de la vie homosexuelle, sous toutes ses formes, dans toutes ses composantes. C'était son ambition lors de sa création en 1988, cela reste sa mission, jour après jour, au-delà des turbulences et des vicissitudes. Souhaitons que celle qui nous occupe ces derniers jours se dénoue sans dégâts irréparables. Votre présence, votre participation même au combat en cours est essentiel. Illico est notre bien commun; c'est ensemble qu'il convient de le défendre.
Jacky Fougeray, directeur de la publication d'Illico
(1) : à l'exception notable de l'association Gay Lib associée à l'UMP qui a préféré souligner le "positionnement chroniquement hostile" à Nicolas Sarkozy d'Illico dans un commentaire sur CitéGay.com.
e-llico Mis en ligne le 27/04/07

Menaces contre Illico : que nous veut-on ?
La procédure, très lourde et très inquiétante, qui frappe Illico et qui risque de faire disparaître le plus ancien média gay d'information, pose la question de la liberté d'expression. Et ce, à un moment très particulier que nous n'avons pas choisi mais qui mérite qu'on le souligne, à savoir un débat électoral majeur.
Illico a été créé il y a presque 20 ans –en mars 1988- pour diffuser très largement l'information et la culture gay de manière gratuite auprès de la population homosexuelle à travers tous les réseaux de la communauté de l'époque (commerces, bars, lieux de rencontres, etc...).
Son propos n'était pas et n'a jamais été de promouvoir la pornographie gay, mais, à l'image d'Internet aujourd'hui, de démocratiser l'information politique, sociétale, médicale, culturelle et communautaire auprès du plus grand nombre de gays et de lesbiennes.
L'image qu'Illico s'est forgée tout au long de ces années est celle d'un média engagé à gauche de manière critique pour les droits LGBT. Il s'est même souvent fait taxé d'austère, d'intello, voire d'ennuyeux pour ce parti pris.
Il n'y a donc guère que les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur pour voir en lui un magazine pornographique qui menacerait la jeunesse.
C'est en tout cas ce qui lui est reproché aujourd'hui, après plus 500 numéros édités, par la curieusement nommée Direction des Libertés publiques qui le met dans son collimateur.
Que reproche-t-on exactement à Illico ? Le courrier que nous avons reçu ne le précise étonnamment pas. "De publier "des textes et des photographies de nature pornographique susceptibles de choquer les mineurs qui pourraient l'acquérir", nous écrit-on, en évoquant "des sexes masculins en érection"; mais lesquels, en quelle page, dans quel article, de quel numéro ? Le courrier reçu ne le mentionne pas. La présence "en quantité de publicités pour des sites Internet ou des serveurs de rencontres par téléphone explicitement sexuelles"? Certes, mais comme tous les journaux et magazines gay, depuis vingt ans; et en quoi ces publicités constituent-elles une infraction à la loi ou l'ordre aujourd'hui et dans Illico particulièrement alors qu'elles y figurent régulièrement depuis des mois et des années ainsi que dans les pages de ses confrères ? Le courrier n'en dit rien non plus...
Cette manière de menacer de façon floue -et donc potentiellement arbitraire- la presse, sans lui adresser de grief précis et circonstancié, n'est pas sans rappeler les méthodes employées il y a quelques mois en Turquie à l'encontre d'un éditeur gay afin d'aboutir à l'interdiction de sa revue.
Devons-nous rappeler qu'Illico est édité en France, en 2007, dans un Etat de droit? Cette façon de s'en prendre au caractère sexuel de certaines séquences du contenu d'une publication gay dont la vocation est essentiellement informative pour tenter de la faire trébucher sur une loi ancienne à l'interprétation aléatoire est pernicieuse et révoltante. On se croirait revenu aux années Pasqua, quand cet ancien ministre de l'Intérieur avait lancé une offensive du même ordre contre Gai Pied sans prendre la mesure de l'évolution des mentalités vis-à-vis de l'homosexualité.
La presse homosexuelle reflète naturellement la culture gay de ses lecteurs qui sont les homosexuels de ce pays. La sexualité fait partie de cette culture gay, y compris à travers la consommation de films X ou l'usage des sites Internet de rencontres sexuelles. La presse gay –dont il faut souligner au passage dans le cas d'Illico qu'elle s'adresse exclusivement à un lectorat majeur, sujet de préoccupation mis en avant par le ministère en évoquant la protection légitime des mineurs- véhicule donc cette imagerie et cette communication publicitaire.
En prendre prétexte pour tenter de nous réduire au silence est hypocrite et liberticide. Quel danger représente donc soudain Illico pour que l'on s'attaque à lui de la sorte après vingt ans d'une existence dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'a jamais défrayé la chronique policière ou judiciaire? On ne nous le dit pas à travers ce courrier administratif du 20 avril signé d'un haut fonctionnaire de l'Intérieur.
On découvre simplement –et c'est normal- qu'Illico y est lu à la loupe, disséqué; ses articles politiques –auxquels la loi ne permet pas de s'attaquer- comme son contenu plus leste –auquel on s'intéresse visiblement aussi mais avec un grand manque de précision.
Tout cela nous laisse sceptiques et amers. Que nous veut-on au juste? Et en quels temps vivons-nous pour qu'un magazine qui est le plus ancien relais des associations LGBT françaises, qui accueille dans ses colonnes des centaines de parlementaires, hommes politiques de gauche comme de droite, qui informe sur les droits, la santé, la culture, dans lequel le ministère de la Santé achète des pages de publicité institutionnelle soit traité comme une publication sulfureuse ?
Décidément, alors qu'on veut à toute force nous convaincre que l'homosexualité a désormais droit de cité, on se croirait revenu au temps où éditer la plus inoffensive feuille de chou homosexuelle vous valait les tracas de la police, voire de la justice. Est-ce là la société qu'on nous promet pour demain, la société dont les Français débattent ces jours-ci –Illico y compris à travers ses colonnes ? On en frémit.

Le magazine gay Illico menacé d'interdiction par le ministère de l'Intérieur
Le magazine gay gratuit Illico vient de recevoir un courrier du ministère de l'Intérieur qui le menace d'interdiction pour la présence de publicités pour des sites Internet ou téléphoniques de rencontres dans ses pages ainsi que ses critiques de films X. Une coïncidence troublante alors que le contenu du magazine n'a pas varié depuis des années, mais que sa rédaction mène une campagne très hostile à l'élection de Nicolas Sarkozy.

La rédaction d'Illico est tombée des nues ce matin à la lecture du courrier recommandé signé du Sous-directeur des libertés publiques du ministère de l'Intérieur (Marc-André Ganibenq), daté du 20 avril dernier, qui menace le titre d'interdiction à travers l'utilisation d'un article bien connu des éditeurs de presse (l'article 14 de la loi n°49.956 du 16 juillet 1949) qui vise officiellement à protéger la jeunesse et qui, selon une interprétation très restrictive, peut aboutir à sa disparition.
Le courrier en question reproche à Illico de publier "des textes et des photographies de nature pornographique susceptibles de choquer les mineurs qui pourraient l'acquérir". En cause, en particulier, la rubrique chroniquant les films X (sous le titre Rayon X) et la présence "en quantité de publicités pour des sites internet ou des serveurs de rencontres par téléphone explicitement sexuelles". Le courrier affirme en particulier que l'illustration de la chronique de films X comporterait des images présentant "des sexes masculins en érection".
Or la réalité est tout autre. La rubrique Rayon X publie depuis de nombreuses années des critiques de films X, comme certains confrères de la presse gay –Têtu en particulier. Les illustrations qui accompagnent ces articles sont soit de la couverture du dvd si elle ne présente pas de sexe en érection, soit une autre image du film ou encore une reproduction "floutée" da la partie représentant un sexe en érection.
Le courrier du ministère ne donne d'ailleurs dans son courrier aucune précision sur un exemple quelconque qui aurait pu entrer dans le champ des reproches qui nous sont adressés. Sous entendant que la pratique courante d'Illico serait de présenter des sexes en érection.
Même absence de fait précis pour ce qui concerne les publicités pour les serveurs internet et téléphone de rencontres. Aucune publicité –contrôlées à la fois par les annonceurs et le support qui les publie- n'est mentionnée comme pouvant poser un problème en particulier.
Notons, là encore, que les mêmes publicités sont publiées simultanément par tous les supports de presse gay (Têtu, 2Xparis, Préf, BabyBoy, etc...).
Quant au risque que ces textes et images atteignent la jeunesse, faisons observer qu'Illico n'est pas diffusé en kiosque, mais strictement dans un réseau d'établissements fréquentés par une clientèle homosexuelle majeure (bars, discothèques, saunas, sex clubs) dont l'accès est précisément interdit aux mineurs.
Il y a donc quelque chose de profondément troublant dans l'activation de cette procédure à l'encontre d'Illico qui publie sans discontinuer depuis mars 1988 un contenu qui n'a jamais été assimilé par quiconque depuis près de 20 ans à un magazine pornographique mettant en danger la jeunesse de France.
En revanche, Illico –chacun le sait bien- est un média d'information gay essentiellement centré sur l'actualité politique et sociale de la communauté LGBT. Et c'est aussi un média militant qui n'a jamais mis son engagement dans sa poche, en particulier depuis plusieurs mois, pour affirmer son opposition à l'ex-ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui dispute l'élection présidentielle en cours.
De là à voir une coïncidence entre ces éléments, il n'y a sans aucun doute que notre paranoïa bien connue à l'égard de cet homme politique, de ses méthodes et de son emprise sur les services de l'Etat qui l'étaye.
Illico va, bien entendu, faire valoir auprès des services de la Direction des libertés publiques ses arguments et tenir ses lecteurs et la communauté gay au courant de l'évolution de ce dossier.
Nos lecteurs doivent savoir, que peu de publications ayant été l'objet de la procédure qui frappe aujourd'hui Illico en ont réchappé. La quasi-totalité des titres de presse concernés ont été frappés d'interdiction définitive.
Au-delà de ce risque d'interdiction qui pose la question majeure des conditions de l'exercice de la liberté d'expression, l'image d'Illico est attaquée, sa crédibilité éditoriale et commerciale abîmée. Le magazine destabilisé. Et au-delà d'Illico même, la presse homosexuelle dans son ensemble se trouve menacée par des attaques arbitraires contre l'un de ses titres les plus anciens et les plus emblématiques.
Nous abordons incontestablement une période inquiétante.

Menace d'interdiction : les lecteurs d'Illico réagissent (26/05/07)
Les lecteurs d'Illico ont réagi en très grand nombre (au delà de ce que nous pouvions imaginer) dès l'annonce de la menace qui pèse sur le magazine. Nous les en remercions chaleureusement. Les lecteurs d'un média d'information sont sa raison d'être. Leur soutien, leur solidarité, la qualité de leurs réflexions et leur colère devant le risque de voir interdit un média qui les informe depuis tant d'années nous touchent et nous donne le courage et la pugnacité nécessaires pour défendre la liberté d'expression dont Illico a toujours fait sa marque de fabrique. Merci à tous et à toutes donc. Continuez à nous écrire. Le forum de réactions que nous avons ouvert est le vôtre. Exprimez-vous !

Nous ne pouvons hélas reproduire l'intégralité des réactions reçues. Que tous ceux de nos lecteurs qui ne sont pas publiés ne nous en veuillent pas, mais nous avons dû prendre le parti de faire une sélection représentative dans les centaines de mails reçus.

> Thomas Doussau
De tous les magazines gratuits que l'on peut trouver à Paris, Illico est le plus intéressant, notamment par sa volonté de rendre fidèlement compte de l'actualité politique, sociale, culturelle, et associative.
Dans mes souvenirs, cela faisait bien longtemps qu'il n'y avait pas eu d'attaque de ce genre envers la presse. Tout juste ai je le souvenir d'une offensive de Charles Pasqua dans les années 90 contre la presse dite "de
charme". Je constate aujourd'hui que Nicolas Sarkozy renoue tranquillement avec les pratiques mafieuses de son mentor politique, et ce en plus inquiétant : son but étant aussi bien d'empêcher toute critique de sa politique, que de contrôler la vie sociale en s\'appuyant sur les groupes religieux.
En tant que lecteur de votre magazine, je vous apporte mon soutien sans condition.

> Hervé CHEVAUX
"20 ans après" est la réaction qui me vient immédiatement à l'esprit à la lecture de votre texte relatif au courrier du Ministère de l'Intérieur: il y a très exactement 20 ans en effet, et vous le savez comme moi, que Gai Pied
Hebdo fut l'objet d'une tentative d'interdiction déguisée sous couvert de la loi de 1949 par le Directeur des Libertés Publiques - un comble si l'on réfléchit au sens des mots ! - Monsieur de Latournerie sauf erreur.
J'ai eu l'occasion d'évoquer ce fait à la fois dans mon article relatif à Gai Pied paru dans Le Dictionnaire des cultures gaies et lesbiennes et dans le chapitre relatif à Gai Pied de Citoyen de seconde zone que votre magazine avait élogieusement recensé, ce dont je vous remercie encore.
Sur le fond, vous avez bien entendu mille fois raison et, les mêmes causes produisant les mêmes effets, je vous souhaite que cette crise trouve la même issue favorable que pour Gai Pied Hebdo en 1987.
Je ne puis que vous conseiller de porter l'affaire sur la place publique et médiatique, étant entendu que, s'il y avait pétition ou toute autre initiative de nature à soutenir votre magazine, je serais tout disposé à m'y associer et à contacter pour ce faire des amis tels que Louis-Georges Tin, Sandra Boehringer ou Bruno Proth.
En vous souhaitant tout le courage nécessaire pour faire face à cette menace, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l\'expression de mes meilleurs sentiments et de mon bon souvenir

> Thomas Slut
Se servir d'un pseudo argument puritain pornophobe pour restreindre la liberté d'expression est la nouvelle technique de l'UMP pour accéder au pouvoir ? Je pensais avoir vécu et vu le pire avec Sarkozy et ses proches,
mais là, c'est inadmissible...
Au delà d'Illico, ce sont nos propres libertés individuelles qui en prennent un coup. Sachez que je vous apporte tout mon soutien. J'ai relayé sur mon blog http://thomaslut.bloggay.com votre communiqué de presse, ainsi qu'à
l'ensemble des inscrits à ma liste de diffusion.
J'ai peur pour l'avenir et je partage vos craintes... J'espère sincèrement que Sarkozy ne sera pas élu au second tour. Car, en tant qu'acteur x, mais aussi activiste LGBT, je me sens menacé par le retour à l'ordre moral...
Nous devons résister tous ensemble, et c'est en votant contre ce candidat que nous pourrons perpétuer la liberté, malheureusement trop fragile, dont nous jouissons.

> Jean-Paul Leroy
Je demande au ministère de l'Intérieur de revenir immédiatement sur sa menace d'interdire Illico. Ce journal est essentiellement un journal d'information destiné à la population homosexuelle. Illico diffuse effectivement un contenu érotique, mais bien distinct du contenu informatif. Les images et photos diffusées dans cette partie n'ont jamais été choquantes pour un public averti et n'ont jamais comporté de sexe en érection. Une telle mesure ternirait considérablement l'image de la droite actuelle et pourrait être assimilé à un comportement autoritaire et sectaire.

> Olivier Bonvalot
Nicolas Sarkozy tend la perche pour se faire battre. J'espère que le scandale que constitue la menace
d'interdiction à votre encontre éclairera les électeurs indécis sur la réalité de son slogan \"ensemble\". En fait c'est "ensemble, sauf les pédés, les lebiennes, les étrangers, les immigrés, les pauvres, les jeunes à capuche, les militants de gauche". La liste est non exhaustive car il est assez facile de devenir un "mauvais" français aux yeux de NicolaSSarkozy. J'espère que votre défense sera entendue. Vu l'absence de notification de faits précis, la censure devrait tomber d'elle-même, même si, vous avez raison, c'est votre image et votre crédibilité qui sont visées. Bon courage !

> Thierry CEYSSON
Eh bien ! Serait-ce les prémisses du règne sarkoziste ! Bon courage, je serai, nous serons à vos cotés : J'ai toujours lu Illico pour ses infos, elles sont le contrepoint de Têtu. Indispensable l'un et l\'autre pour être au courant !

> Madame H.
De tout coeur avec vous, je suis prête à vous soutenir afin de faire face à l'atteinte qui pourrait être faite à votre liberté éditoriale. Solidairement vôtre.
Madame H.

> Philippe LASNIER
Je suis tout à fait interloqué de cette manoeuvre grossière de la droite gouvernementale, qui + est en pleine période électorale. Je crois que l'on n'a pas vu cela depuis 20 ans en France et dans les pays modernes... En 1986, Charles Pasqua, parrain politique de M.Sarkozy dans les Hauts-de-Seine (92) d'ailleurs, ministre de M.Chirac, nous faisait "le Musée des Horreurs" avec une expo pointant les journaux destinés aux gays
et lesbiennes. On se croirait en Pologne, sous un régime de droite réactionnaire...
Le fait que les + homophobes députés de France, comme Mme Boutin, M.Vanneste, Raoult, Lellouche, Nesme et même de Villiers soient très clairement derrière M.Sarkozy en dit long ! Résistez!
Philippe LASNIER, militant des Droits de l'Homme, spécialiste des médias, gay et membre du PS

> PIGOIS NICOLAS
Une fois de plus, la droite veut nous priver de nos droits. Une fois de plus la droite au pouvoir veut faire interdire à la presse LGBT de vivre. car sans pubs sans abonnements comment pourrait vous vivre, nous informer, .....
Cette droite là est une droite des années sombres qui sous Papon ou Pétain, il n'était pas bon d'être Homosexuels, gitans, juifs, communistes, ..... Je suis homosexuel, séropositif, fonctionnaire, syndicaliste. Mon avenir n'est pas très bon si Sarkozy, le Le Pen bis passe. Vive Ségolène pour nos droits . Avec vous de tout coeur, par le sang même si il le faut .

> Olivier
En cas de décision défavorable du Ministère de l'Intérieur, il existe des possibilités de recours devant le tribunal administratif, y compris par voie de référés administratifs. Dans votre cas, un 'référé liberté' pourrait tout
à fait être tenté.
Au sens de L 521-2 du Code de Justice Administrative. Pour obtenir une " mesure de sauvegarde ", plusieurs " conditions de fond " doivent être satisfaites, les conditions à réunir pour bénéficier des mesures de sauvegarde relative au référé liberté sont les suivantes :
- il faut être en présence d'une liberté fondamentale (ce qui est le cas pour la liberté d'expression, et la liberté de commerce) ;
- que cette liberté soit l'objet d'une atteinte grave (on cherche à interdire le magazine);
- que cette atteinte soit manifestement illégale (les arguments invoqués semblent légers) ;
- et qu'il y ait une situation d'urgence (discrédit sur votre magazine, menace pour l'emploi, menace pour la liberté d\'expression etc...).

> mija86
Cela ne fait que confirmer le caractère facho du candidat Sarko. Vous devez réagir fermement et aller, si c'est possible,en référé, au tribunal administratif pour vite donner une suite et une publicité à cette manoeuvre.>


> Jean-Raphaël Bourge
Étudiant en Master de science politique et militant activiste gay par ailleurs, je suis outré par de telles manoeuvres, triste reflet des méthodes de l'UMP. Comment l'association des gays de droite "gaylib" va-t-elle encore tenter de défendre ce parti homophobe ?

> Julien Créteur
Je voulais simplement vous soutenir dans votre ligne éditoriale indépendante, contre cette attaque à nos libertés. Sarkozy veut sûrement transformer notre France en un pays totalitaire comme les Etats-Unis de Bush ou la Russie de Poutine. A quand les assassinats dans les ascenseurs, ou le lynchage en public?
J'espère sincèrement que vos avocats sauront montrer et démontrer qu'Illico n'est pas un magazine porno dangereux pour la jeunesse, bien au contraire: il est le type même de signes qui permettent aux jeunes de se
retrouver dans une communauté, et non plus seuls face à leur différence. Merci pour votre travail passé, et bonne continuation pour votre travail futur.


> jmichel79
je suis effondré par cette terrible nouvelle qui m'afflige et qui augure mal un futur quinquennat de M Sarkozy..
la presse homosexuelle sera épurée et censurée comme d'autres medias .
Que pouvons nous faire pour vous aider ? cela me rappelle de bien tristes moment lorsque Pasqua voulut interdire "gai pied"
je suis de tout coeur avec vous mais surtout ne vous démobilisez pas , vous êtes notre seul lien avec le monde gay et la suite , ne me sembles pas plus reluisante et j"ai une crainte sur les gay pride qui seront "peut-être " interdites l'heure est grave mais le seul espoir est entre nos mains Votez Ségolène Royal

> Régine CORTI
Bonjour Jacky et à toute l'équipe, Suite à votre article qui j'espère fera prendre un peu plus conscience aux
lecteurs de qui est vraiment Sarkozy, je souhaite vous apporter tout mon soutien. Bises
Régine CORTI

> Nicolas MIGUET
Bonjour ! Je fais suite au courrier que vous avez reçu de la direction des libertés publiques du ministère de l'intérieur, de François BAROIN. Je tiens à vous exprimer confraternellement ma solidarité pleine et entière. Bon
courage à vous ! Nicolas MIGUET, président du Rassemblement des Contribuables Français, RCF, directeur de L'Hebdo Bourse Plus

> Régis Sada
Animateur du site Marions les Homos, j'ai publié cette information sur mon blog et l'ai transmise à tous mes contacts. Cette attaque en règle contre la liberté est à surveiller de très près. Plus que jamais, souhaitons que Sarkozy soit battu le 6 mai. En attendant, on continue le combat !

> chenapours
Bien sûr que les lendemains sont inquiétants. Bien sûr qu'au delà de la simple menace de fermeture de votre magazine c'est une fois de plus une atteinte à la liberté qui est portée. Nicolas Sarkozy est liberticide.
Demain c'est peut-être l'existence de la Gay Pride elle-même qui sera menacée au prétexte que nos chères têtes blondes peuvent assister au défilé et avoir les gros paquets des messieurs à moitié nus juste sous le nez !
Nous allons, si Monsieur Sarlozy est élu, devoir renouer avec la lutte, la contestation, le militantisme...la rue...tout simplement et ça c'est le coté positif...demain le peuple sera dans la rue...pour vous soutenir, pour
dénoncer l'arbitraire et reconquérir une démocratie vacillante. Soyons vigilants, restons soudés...l'union fait la force et en face ils seront férocement armés!
Bien à vous, Un de vos lecteurs réguliers

> ptitchtimi
de tout coeur avec vous, une nouvelle preuve de la paranoïa aigue et du refus de toute critique de notre "bien-aimé" ministre de l'intérieur ça promet s'il est élu !
quand je pense que le magasin têtu l'a trouvé très gay-friendly !!! ils en avaient oublié Vanneste, c est pas possible ! courage !

Mis en ligne le 26/04/07

 

Télé : bonne audience pour Le Ciel sur la Tête
Le téléfilm de France 2, "Le ciel sur la tête", traitant du coming out, diffusé le 11 avril en prime time, a connu un beau succès d'audience. Avec 5,4 millions de téléspectateurs, il se place en seconde place des audiences et réalise 22,6% de part de marché.
"Le ciel sur la tête" fait aussi l'objet d'une sortie en DVD dès le lendemain de sa diffusion télé. E-llico Mis en ligne le 12/04/07

Un Festival TV très gay-friendly
L'an dernier, il avait mis à l'honneur plusieurs de nos petits plaisirs télévisuels en récompensant par exemple les «Desperate Housewives» ou en invitant une icône très «Têtue» en la personne de Geena Davis . Le Festival de télévision de Monte Carlo dans sa version 2007 ne devrait pas déroger à la règle d'une programmation très gay-friendly. Parmi les séries distinguées pour la 47e édition, qui se tiendra du 10 au 14 juin au Grimaldi Forum de la Principauté , on en retrouve notamment deux dont votre magazine préféré vous a déjà abondamment parlé: «Grey's Anatomy» et le déjanté «Weeds» . Quant aux vedettes du petit écran qui feront le déplacement, si la liste n'a pas encore été officiellement dévoilée, on peut déjà vous dire qu'elle est composée de quelques beaux gosses et quelques jolies filles qui portent le flingue à ravir. Et on peut toujours se prendre à rêver que Wenworth Miller fasse en personne le voyage jusque sur le Rocher… Têtu 07 04 07

E-llico.com : + 10% d'internautes en 2006
En 2006, E-llico.com a encore progressé, gagnant 10% d'internautes supplémentaires. Après l'année de croissance exceptionnelle 2005 qui avait suivi le lancement de la version 2 du site, vous êtes désormais 195 000 à visiter notre site chaque mois.
Le succès d'E-llico.com se confirme année après année. Le site d'information et de services dépasse désormais de loin l'audience du magazine créé il y a presque 20 ans. En 2006, E-llico.com a atteint les 330 000 visites (1) mensuelles sur son seul site d'informations. Le Chat d'E-llico enregistre une moyenne de 80 000 visiteurs mensuels de son côté (en forte hausse lui aussi).
E-llico.com parvient à réunir quelque 115 000 visiteurs uniques (2) par mois grâce à son contenu éditorial consacré à l'actualité homosexuelle. Le nombre de pages vues dépasse le chiffre de 2. 250 000 sans compter les pages affichées sur les sites affiliés (260 000 en plus).
La newsletter d'E-llico.com, lancée il y a un an et demi, rassemble désormais 25 000 abonnés quotidiens.
Ces résultats nous comblent, bien entendu. Ils signifient qu'Illico a su prendre le virage du numérique et installer son identité et son expertise sur le net. Ils sont le témoignage de votre intérêt croissant pour la qualité de nos contenus et de nos services.
Soyez-en remerciés en ce début d'année 2007 et recevez de la part de toute l'équipe d'E-llico.com nos meilleurs voeux pour la nouvelle année !
(1) Visites : nombre de connections au site enregistrées au cours du mois.
(2) Visiteurs uniques : nombre d'internautes différents qui se sont connectés au cours du mois au site. E-llico Mis en ligne le 04/01/07

Pink TV : Nous tous
Avec "Nous tous", c'est un drôle de feuilleton que Pink va diffuser à partir de mi décembre : deux minutes quotidiennes sous forme de roman-photos pour parler avec beaucoup de liberté et de pertinence de sexualité et de prévention. A travers les aventures du jeune Léo, Lyonnais monté à Paris avec la ferme intention de ne pas passer à côté du plaisir, ce sont toutes les embûches du désir qui prennent corps devant nous. Car les rencontres du joli Léo avec des mecs sexy vont le mener à fréquenter les saunas, les backrooms, des séropos, des mecs qui ne veulent baiser que sans capotes, des papillons de nuit irrésistibles mais dangereux et des gentils garçons un peu trop fuyants. Réalisée avec humour et légèreté, cette série un peu particulière parle de sujets graves sans s'appesantir, créant des personnages qui nous ressemblent et abordant sans complexe les mille et un thèmes qui font la vie gay urbaine. Une belle réussite qui sait allier divertissement et pédagogie. e-llico 21 12 06

Un spot contre l'homophobie

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HF Egalité vient de produire un clip radio et TV de sensibilisation à la lutte contre les discriminations qui s'adresse aux radios et télévisions qui peuvent le diffuser librement.
Le spot évoque la problématique de l'homophobie au sein de la famille, qui est l'un des premiers lieux d'homophobie. L'environnement familial qui, par manque de communication, rejette le fils ou la fille parce qu'il ou elle est homosexuel. « Il nous paraissait important, à l'approche des fêtes de fin d'année de suggérer aux familles de réfléchir et de se réconcilier avec leurs enfants » , expliquent les responsables d'HF Egalité.
La réalisation du clip a été confiée à Manuel Mercier, de la société Vizion. Il a été financé grâce à des fonds attribués par la région Ile-de-France.
La campagne se décline également sur l'internet, à travers le site www.respectons-nous.com qui concentre de nombreuses informations sur les différents types de discriminitions, et qui permet aux internautes de s'exprimer sur la question à travers un forum.
D'autres spots paraîtront prochainement, qui aborderont la sérophobie, l'égalité hommes/femmes, le handicap, l'origine ethnique... Pour voir le clip : http://www.respectons-nous.com/news.php

Propos homophobes : le magazine Public annule une invitation du chanteur Krys
Jeudi 23 novembre, l'association An Nou Allé ! appelait à l'annulation d'une émission prévue sur le site Internet du magazine Public avec le chanteur homophobe Krys qui a clairement appelé au meurtre des personnes LGBT dans sa chanson "McDoom Dead".
Public a décidé d'annuler cette intervention à quelques heures du programme pour ne pas courir le risque de la voir tourner à l'apologie de la haine homophobe.
Mis en ligne le 24/11/06

Programmes pornographiques : le CSA ne veut que des rapports protégés
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a indiqué mercredi qu'il avait demandé aux chaînes diffusant des programmes pornographiques de ne montrer que des rapports sexuels protégés, à partir du 1er janvier 2007, lors de son point de presse mensuel.

Le CSA a écrit aux chaînes autorisées à diffuser des programmes pornographiques, à savoir Canal+, Kiosque, Ciné Cinéma Frisson, XXL, Pink TV, Multivision, TPS Star et TPS Cinéstar. Cette demande ne s'adresse qu'aux chaînes conventionnées. Elle ne concerne pas la vidéo à la demande (VOD), qui ne relève pas de la compétence du CSA.
Le CSA a également demandé à ces chaînes qu'elles continuent de diffuser des messages de prévention. Cette décision fait suite à des discussions entre le CSA et l'association Act Up-Paris. E-llico Mis en ligne le 23/11/06

 

 

 

 

Noah's Arc : 1ère série gay ethnique
Ils sont black ou latinos, sexy et irrésistibles. Ils habitent un quartier huppé de West Hollywood et sont tous à la recherche du grand amour…

A partir du mardi 9 janvier à 20h50, embarquez à bord de "Noah's Arc" et partagez le quotidien de quatre copains Afro-Américains, gay et fiers de l'être !
Le leader de cette bande d'amis, c'est Noah, un scénariste télé en mal d'inspiration qui tombe raide dingue amoureux de Wade, un garçon au sourire ravageur dont le seul défaut est d'être hétéro. Il y a aussi Alex, travaillant pour une association de lutte contre sida, qui a fait de la " folle attitude " une philosophie de vie ; le beau Ricky qui tient une boutique de vêtements sur Melrose Avenue et qui enchaîne les amants comme il respire ; et enfin Chance, l'intello du groupe, qui aspire à une vie bien rangée avec son homme et sa petite fille. A eux tous, ils forment l'arche de Noah. Entre déconvenues sentimentales et belles histoires d'amour, plans d'un soir et sorties en boîte, ils nous entraînent dans de folles aventures en toute liberté et loin des clichés qui voudraient qu'un black gay soit forcément un macho insupportable ou au contraire une reine de la nuit, sosie de Gloria Gaynor !
Glamour et sexy, "Noah's Arc" est un "Sex and the City" gay et mélange habilement les codes de "Queer as Folk" à ceux du "Cosby show".

C'est surtout la première série ethnique à oser lever le tabou de l'homosexualité et à mettre en scène des gay Afro-Américains qui s'assument ! Créée par Patrik-Ian Polk, "Noah's Arc" a brisé bon nombre de clichés sur les blacks homosexuels. Diffusées sur la chaîne gay américaine Logo, les deux 1ères saisons ont rencontré un succès sans précédent et ont permis de placer "Noah's Arc" au rang des séries cultes, au même titre que "Queer As Folk". Difficile, en effet, de ne pas devenir accros à ses acteurs plus sexy les uns que les autres – Darryl Stephens est déjà un sex symbol gay aux USA – et de résister à ces personnages attachants et hilarants qui illustrent parfaitement la diversité de la communauté gay.
Alors qu'une troisième saison est déjà en production, PinkTV propose de découvrir les deux premières saisons de "Noah's Arc", tous les mardis soirs à 20h50 à partir du 9 janvier.
"Noah's Arc " Saison 1. Diffusion tous les mardis à partir du 9 janvier à 20h50.

Télé : une comédie sur le coming out en tournage pour France 2
Un téléfilm intitulé "Le ciel sur la tête" est actuellement en tournage pour France 2 sur les conséquences d'un coming out dans une famille.
Le scénario s'intéresse aux réactions des parents d'un fils révélant son homosexualité. Charlotte de Turckheim et Bernard Le Coq interprètent les parents de cette comédie.
Ce téléfilm unitaire de 90 minutes sera programmé dans la case fiction du mercredi, en première partie de soirée.
Mis en ligne le 29/06/06 e-llico

Pascal Houzelot, président de PinkTV, met en garde l'UMP
Pascal Houzelot, le président de PinkTV et de Mosca Films, a lancé un appel aux élus UMP, dans une émission qui sera diffusée sur Europe 1 aujourd'hui, vendredi 23 juin. Pascal Houzelot a ainsi déclaré: « Je lance un appel à l'ensemble des élus de l'UMP pour qu'ils ne commettent pas une seconde fois l'erreur historique commise lors de leur refus du Pacs, et qu'ils se prononcent en faveur de l'égalité des droits, en particulier sur le mariage gay et l'adoption par les couples gay; pour qu'ils accompagnent ainsi, comme partout en Europe, l'évolution naturelle de la société. » Une mise en garde qui intervient alors que Nicolas Sarkozy vient d'annuler sa rencontre avec deux associations LGBT, et que la majorité envoie des signaux contradictoires, mais souvent négatifs, aux homosexuels. C'est d'ailleurs également sur Europe 1, et en présence de Pascal Houzelot, que Christian Vanneste avait réitéré ses propos homophobes. L'intervention de Pascal Houzelot sera diffusée aujourd'hui à 15h30 dans l'émission «Regarde les hommes changer» de Frédéric Taddeï, puis à l' écoute sur le site de la station.
Copyright tetu.com 23 06 06

Rainbow Attitude : les raisons de l'échec
Après plusieurs mois de silence qui ont alimenté des rumeurs de malversations, les organisateurs du salon Rainbow Attitude sont réapparus pour déposer officiellement le bilan de leur société. Il n'y aura donc pas de 4ème édition pour le salon gay. Retour sur un échec avec Régine Corti, gérante de Rainbow Attitude.
En trois éditions, le salon Rainbow Attitude était devenu le deuxième événement LGBT français. Il fait désormais partie du passé avec le dépôt de bilan puis la confirmation de la cessation de paiement prononcée par le tribunal de commerce de Paris, le 14 mars. C'est un mandataire qui, désormais, clôt le dossier.
Comment en est-on arrivé là ? En 2003, quatre associés dont Régine Corti (notre photo), qui ne connaissent pas spécialement l'univers des salons professionnels, décident de créer un gigantesque salon LGBT s'adressant au grand public. Le pari est double : proposer une vitrine de la scène LGBT française et donner les moyens aux grands annonceurs (constructeurs autos, industries du luxe, services…) de s'adresser à la nouvelle niche marketing du moment : les gays. Pour cela, la société qui crée le salon décide de mettre les gros moyens. Ce sera Paris Expo et trois jours de salon en 2003.
"Nous n'avions pas d'autre choix, explique Régine Corti, ex-gérante de la société Rainbow Attitude. Nous ne voulions pas ghettoïser la manifestation et nous souhaitions proposer un lieu valorisant pour les visiteurs et les exposants. C'était un choix militant et stratégique." Mais différents problèmes apparaissent : une fréquentation très fluctuante au fil des trois éditions (voir encart), la mobilisation de très gros moyens (le budget avoisine le million d'euros) et le refus des banques de soutenir la société.
"La première édition du salon, en dépit de difficultés liées à nos fournisseurs, a été équilibrée. Nous l'avons financée sans soutien. La seconde a été bénéficiaire de 96 000 euros avant impôts, indique Régine Corti. Même avec cela, nous n'avons pu obtenir de soutiens bancaires. La troisième édition a connu une baisse de fréquentation et une baisse des rentrées (- 42 % de chiffre d'affaires) dans un contexte difficile de désinvestissement des entreprises en communication. Moins de visiteurs, moins de stands : le résultat a été un déficit de 195 000 euros." En novembre 2005, Régine Corti sort une première situation financière. Elle décide alors de licencier ses huit salariés et de trouver un nouveau partenaire pour une augmentation de capital. Un candidat est intéressé, mais renonce finalement en février. Le 28 février, elle dépose une déclaration de cessation de paiement au tribunal de commerce.
"Je reste persuadée que Rainbow Attitude est une bonne idée, affirme Régine Corti. Il faut cinq ans pour imposer un tel salon, nous aurons donc manqué de temps. Cette expérience, douloureuse pour moi, qui a exigé de nombreux sacrifices personnels de toute l'équipe, montre bien aussi les limites de l'autofinancement. Je pense qu'un tel salon est viable mais hélas pas sans soutien bancaire."

Les chiffres du salon
Rainbow Attitude a comptabilisé 27 000 entrées (gratuites et payantes) en 2003, 38 000 pour l'édition 2004 et 30 000 en 2005. Les entrées payantes représentaient 8 % du chiffre d'affaires et la vente de stands : 88 %. Le salon n'a été déficitaire qu'en 2005. Attaquée par des créanciers, Régine Corti a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre l'un d'entre eux qui parlait de Rainbow Attitude comme d'une "énorme escroquerie".
Mis en ligne le 15/03/06 e-llico

Rainbow Attitude : l'affiche ne portait pas atteinte à la protection des mineurs
Député UDF très à cran sur l'homosexualité, Gilles Artigues avait interpellé, fin novembre, le gouvernement sur la campagne d'affichage du salon Rainbow Attitude qu'il jugeait dangereuse pour les mineurs.
Il interrogeait aussi les autorités sur ce "problème d'autorisation de publicité à caractère homosexuel" (sic).
La réponse du ministre délégué de la Famille , Philippe Bas, a enfin été publiée au "Journal officiel" (7 mars). Qu'on se rassure, malgré l'insistance de Gilles Artigues, le gouvernement considère que des photos de couples d'hommes ou de femmes s'embrassant ne "pouvaient être qualifiée de message à caractère violent ou pornographique" par conséquent elles ne "portaient donc pas atteinte à la protection des mineurs". C'est toujours bon à savoir ! 14 03 06 Têtu

Charlize Theron, Melissa Etheridge et David LaChapelle récompensés par les GLAAD Awards Le GLAAD, le groupe qui défend les droits de la communauté LGBT dans les médias en luttant notamment contre les dérapages homophobes, remettra ses récompenses annuelles le 27 mars prochain. Le photographe David LaChapelle   y recevra un prix récompensant ses efforts pour récolter de l'argent pour la lutte contre le sida. Charlize Theron sera récompensée pour avoir déclaré dans les médias qu'elle ne se mariera pas tant que les gays et les lesbiennes n'auront pas les mêmes droits. Et Melissa Etheridge recevra également une récompense: les GLAAD veulent en effet saluer le fait que la chanteuse mette en exemple son couple dans ses apparitions dans les médias. Melissa Etheridge a ainsi rendu plusieurs hommages à sa compagne pour le rôle qu'elle a tenu à ses côtés pour l'aider à lutter contre le cancer. La cérémonie des GLAAD Awards sera diffusée le 15 avril sur le chaîne LOGO.

 

 

 

Rainbow Attitude Expo 21- 25 Octobre 2005
Le salon se tiendra bel et bien, et pour la troisième fois. Il proposera sur quatre jours la plus vaste vitrine de la vie gay française et européenne. Au delà des stands tenus par plusieurs centaines d'exposants, spectacles, défilés de mode, conférences, expositions vont se succéder à la porte de Versailles. Il faut que chacun puisse trouver un point d'intérêt sur le salon." Comme pour les précédentes éditions, le salon sera décliné en six univers : associations, établissements, culture et médias, consommation et services, mode et beauté, tourisme. "La zone tourisme se développe considérablement, mais nous arrivons à un équilibre entre toutes les zones, à savoir une offre éclectique qui devrait satisfaire tout le monde" expliquent les organisateurs. 38 000 visiteurs sont à nouveau attendus cette année.

Belle affluence à Rainbow Attitude Expo
Le salon Rainbow Attitude a fait le plein de visiteurs tout au long du week-end et se termine ce soir. Une intrusion d'un petit groupe homophobe a eu lieu samedi après-midi qui n'a heureusement pas perturbé l'atmosphère conviviale du salon au cours duquel Illico a décerné ses prix aux personnalités pro-gay de l'année.

Il est encore trop tôt pour parler chiffres, mais la fréquentation du salon LGBT, Rainbow Attitude Expo semble avoir été bonne pour sa troisième édition. Les salon se poursuit ce lundi pour la première fois.
Le salon 2005 semble avoir trouvé le bon équilibre. Finis les stands un peu décalés ou incongrus des premières éditions qui avaient pu déconcerter certains visiteurs. Cette année, les exposants ont tous leur place dans ce salon centré sur les modes de vie gay.
Pas de révolution mais quelques présences à relever comme IBM, Toyota ou Alfa Roméo qui viennent afficher leur bienveillance vis-à-vis de la clientèle homosexuelle. Plus timides, les Galeries Lafayette ou le BHV ne s'exposent qu'à travers leur filiale voyages. Le tourisme constitue d'ailleurs l'un des points forts du salon avec le secteur de la beauté.
Pour le reste, tout ce que la communauté LGBT compte d'entreprises est présent. Les associations occupent elles aussi une bonne partie de l'espace du hall 7.
Dimanche, en fin d'après-midi, les résultats du " Podium Rainbow-Illico " des personnalités les plus pro-gay de l'année ont été proclamés en présence de Régine Corti, déléguée générale du salon et Jacky Fougeray, directeur d'Illico.
Un représentant du Parti Socialiste espagnol a reçu le premier prix au nom du Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, désigné par notre sondage pour la légalisation du mariage homosexuel dans son pays. Philippe Lasnier a, lui aussi, reçu le trophée représentant un poing brandissant les couleurs de l'arc-en-ciel réalisé par l'artiste Roger Vène, au nom du maire de Paris, Bertrand Delanoë arrivé numéro 2. Le chanteur D'Geyrald était en personne sur le salon pour sa nomination en tant que troisième personnalité pro-gay.
C'est sous les huées du public que le député Christian Vanneste s'est vu déclaré personnalité la plus anti-gay de l'année.
Mis en ligne le 24/10/05
e-llico


D'Alain Piriou Inter-lgbt, Dépêche AFP sur le salon Rainbow attitude
Un salon de "la vie gay aujourd'hui" au risque de caricaturer les "homos".
PARIS (AFP) - Le salon "Rainbow attitude", consacré à "la vie et à la culture gay" jusqu'à lundi au parc des expositions de Paris, se veut à la fois un événement militant et une foire commerciale, au risque de caricaturer les homosexuels et leurs attentes, déplorent certains visiteurs.
"C'est comme les autres salons mais c'est pour nous, avec des voitures lesbiennes, des canapés gays, des grille-pain gays...", ironise l'éditorialiste du mensuel Marcel, pourtant présent à travers
un stand. C'est "du made for Gays, ajoute-t-il, mais pour ceux qui ont des tunes, parce que si t'es gay, pauvre et paralytique, et ben tu restes chez toi".
En fait, pas de grille-pain, mais des canapés coûteux, des appareils de musculation, des baignoires sophistiquées. "C'est moins caricatural que les années précédentes : il y a moins de balnéothérapie, moins de spa", constatent deux visiteurs nantais, Luc et Nicolas, stylistes de 50 et 46 ans, en couple depuis 23 ans.
L'association Ledorga - qui "regroupe les gays amateurs de véhicules anciens" - propose, elle, d'élire "la voiture gay européenne de l'année".
" C'est seulement un clin d'oeil, explique l'exposant. Bien sûr qu'il n'y a pas de voiture gay". "Moi je n'habite pas un quartier gay, je ne travaille pas dans un milieu gay, mais ça me plaît de passer un week-end en avril avec une centaine d'homos qui ont la même passion des voitures anciennes", dit-il. "On est sûrs que personne ne pensera +Mon dieu, quelle horreur+ en voyant que deux garçons se tiennent par la main", ajoute Pascal Houriez, 47 ans.
Deux constructeurs automobiles présentent quelques modèles haut de gamme. "Nous avons été contactés par les organisateurs et nous ne voyons pas pourquoi nous ne serions pas présents au salon gay, comme au salon des avocats", dit Frédéric Koubi, d'Alfa Romeo.
Un peu plus loin, une artiste vénitienne présente ses peintures d'animaux avec cadre en fourrure assorti. "C'est un truc un peu délirant qu'elle a fait spécialement pour le salon", explique son
frère, suggérant que "les gays ont tous des chiens ou des chats".
Venu par curiosité, David, "homo" de 32 ans, rejette "ce mariage impossible des revendications politiques et des stéréotypes commerciaux".
"On est dans la création d'une identité mouvante, complexe. Le marketing la fige et la caricature", déplore le jeune homme, qui "n'aime pas le rose et n'a pas forcément envie qu'on (lui) montre des bites tout le temps".
Ce Parisien aux 1.600 euros de revenu mensuel ne se reconnaît pas dans la cible de "l'homo forcément friqué" : "Il y a des féministes qui s'insurgent contre les représentations de la femme. Les gays devraient peut-être commencer à gueuler contre les stéréotypes marketing ! Ce n'est pas comme ça que l'on se libère ou que l'on fait accepter l'homosexualité", juge-t-il.
"Le mélange, c'est la vie!", plaide Régine Corti, déléguée générale de l'exposition. "Si nous pouvons accueillir gratuitement les associations (Act up, le kiosque info sida ou SOS homophobie, ndlr), c'est parce que des entreprises paient leur stand".
"Bon nombre des exposants sont des commerçants gays venus rencontrer leurs clients ou futurs clients. Et IBM n'est pas là pour vendre directement des ordinateurs, dit-elle, mais pour communiquer sur son image de société +gay friendly+".

logo ARTICLE 344

VSD Censure par un réseau d'afficheurs 2005.
-  Cette affiche, qui devait servir à promouvoir le magazine VSD de cette semaine, vous ne la verrez pas. Le réseau AAP l'a censurée au motif qu'elle risquait de choquer le grand public. VSD s'étonne et s'indigne d'une telle décision : cette photo a fait la une d'autres grands magazines européens comme Stern, et illustre l'enquête " Etre homo en France ", qui met aussi en évidence le retour de l'homophobie dans notre pays. Les nombreux témoins qui ont participé à cette enquête et qui ont accepté de poser pour ce numéro ont eu le courage de parler librement et dignement de leur homosexualité et de leurs difficultés au quotidien, malgré la loi. L'interdiction d'affichage est une atteinte à la liberté de la presse et le signe évident que l'homosexualité demeure un tabou en France.
-  EDITO VSD Semaine du 25 juin 2003 Coming out ?
-  En matière de communication, Hollywood a toujours eu une longueur d'avance sur l'époque, élevant le mensonge, la manipulation et l'arrangement au rang de discipline olympique. Il a fallu la publication d'une biographie récente pour découvrir que Cary Grant était homosexuel. La belle affaire ! Un fait que les publicistes des studios Paramount et Universal, ses principaux employeurs, ont pourtant savamment caché durant les années quarante, cinquante et soixante, quand, à l'écran, l'acteur faisait chavirer dans ses bras Grace Kelly, Eva Marie Saint, Ingrid Bergman ou Audrey Hepburn. Quintessence du séducteur à l'humour tiré à quatre épingles, il ne pouvait pas être homosexuel pour ses millions d'admiratrices et Hollywood fit en sorte qu'il ne le soit pas.
-  Nous sommes en 2003. Le pacs est passé par-là, le débat sur le droit à l'adoption d'un enfant va s'ouvrir, mais l'homosexualité ne fait toujours pas partie intégrante de notre paysage. Les flonflons tonitruants de la Gay Pride n'arrivent guère à étouffer le silence assourdissant de l'homophobie rampante. Les leaders d'opinion gays restent eux-mêmes drapés dans un flou ambigu. Hommes politiques, stars de la télé, ils prêchent le coming out, de préférence pour les autres. En dehors d'un Bertrand Delanoë qui le paya d'un coup de couteau, qui d'autre ose donner l'exemple ?
-  Seul le milieu de la mode fait figure de martien dans cette omerta sociale. Mais là, c'est pour des raisons historiques, qui remontent aux sources pédérastiques du dandysme anglais au XIXe siècle. D'ailleurs, dans la mode, c'est être hétérosexuel qui devient pénalisant. Les gays, dans leur majorité, ne veulent plus que l'on parle de communauté gay. Ils revendiquent non plus le droit à la différence, mais celui, légitime, à l'indifférence. Sortiront-ils du ghetto en se taisant, voire se cachant ? Certainement pas. Le non-dit est le combustible de l'hypocrisie. Il nourrit rumeurs et calomnies. Alors oui, les gays célèbres devraient donner l'exemple, pour en finir avec ce racisme sexuel. Moi-même, si c'était le cas, vous le dirais-je ? Marc Dolisi