Prêtres pédophiles

Dernière modification le 17 décembre 06

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Quand on a été capable de protéger des pédophiles dans beaucoup de pays et pendant plusieurs dizaines d'années, on ne peut plus faire de morale à personne

Et pourtant, en s'en prenant aux homosexuels ils ajoutent l'infâme à l'ignoble

Nous, parents homosexuels emmenant nos enfants à l'Eglise nous ne voulons plus que nos filles et nos fils soient abusé-e-s par des prêtres pédophiles que la hiérarchie catholique protège,
par contre nous savons bien que nos garçons n'ont rien à craindre avec des prêtres homosexuels et qu'au contraire ces prêtres ne peuvent que leur enseigner la tolérance, et la miséricorde qui manque tellement à la hiérarchie

Les hommes d'Eglise qui tiennent des propos homophobes doivent demander pardon à genoux

 

Prêtres pédophiles : des victimes américaines peuvent poursuivre le Vatican
Un juge fédéral américain a validé la plainte déposée par trois victimes de prêtres pédophiles qui demandent réparation directement au Saint-Siège. Dans une plainte déposée en 2004, les plaignants reprochent notamment au Vatican d'avoir incité son clergé à ne pas informer les églises locales du fait que certains responsables paroissiaux présentaient un risque pour les enfants et à ne pas dénoncer à la justice les crimes dont il avait connaissance. E-llico Mis en ligne le 17/01/07

Plainte contre Anatrella : une campagne contre l'Eglise, selon le Vatican
Les dénonciations pour abus sexuels visant le prêtre et psychanalyste français Tony Anatrella, consultant du Vatican sur les questions de santé et de morale, font partie d'une "campagne contre l'Eglise", a estimé mardi un cardinal de la Curie.
"Ce genre d'accusation" est lié "à une campagne de diffamation mondiale contre l'Eglise qui prend pour cible ses points névralgiques", a déclaré le cardinal mexicain Javier Lozano Barragan, président du Conseil pontifical pour la santé, interrogé lors d'une conférence de presse au Vatican."Tout le monde est innocent jusqu'à preuve du contraire", a ajouté le cardinal.
Les pratiques thérapeutiques de Tony Anatrella ont été mises en cause par deux anciens patients, l'un à travers une plainte en justice, l'autre par un témoignage publié dans la revue catholique contestataire Golias. L'un et l'autre l'accusent d'abus sexuels.
Le prêtre et psychanalyste a en retour déposé une plainte en dénonciation calomnieuse.
Le parquet de Paris a ouvert en août une enquête préliminaire qui devra déterminer si les faits dénoncés sont avérés et susceptibles de poursuites.
Tony Anatrella est l'un des intervenants d'une conférence internationale sur "les aspects pastoraux du traitement des maladies infectueuses" qui se tiendra au Vatican du 23 au 25 novembre à l'initiative du conseil pontifical pour la santé. E-llico Mis en ligne le 22/11/06

Abus sexuel : Tony Anatrella se dit victime d'une machination
Le prêtre-psychanalyste Tony Anatrella, soupçonné d'abus sexuel sur deux anciens patients, riposte. Il se dit victime de diffamation et parle même de machination.
Comme on pouvait s'y attendre, la reprise par la presse généraliste des informations concernant les accusations d'abus sexuel contre Tony Anatrella, fait apparaître de nouveaux éléments.
Le quotidien Le Monde du 21 novembre révèle que Tony Anatrella a déposé, le 18 novembre dernier, une plainte contre "X..." pour dénonciation calomnieuse et diffamation suite aux informations parues dans la presse à propos d'abus sexuels dont il est soupçonné sur deux anciens patients. Les faits sont contestés par le prêtre via son avocat qui parle d'"une campagne de presse particulièrement inacceptable".
L'Agence France-Presse a confirmé le week-end dernier qu'une enquête préliminaire a été ouverte par la justice à la suite d'une plainte déposée contre le Père Anatrella, par un adulte, étudiant au moment des faits, dont l'identité n'est pas connue et qui affirme avoi Comme on pouvait s'y attendre, la reprise par la presse généraliste des informations concernant les accusations d'abus sexuel contre Tony Anatrella, fait apparaître de nouveaux éléments.
Le quotidien Le Monde du 21 novembre révèle que Tony Anatrella a déposé, le 18 novembre dernier, une plainte contre "X..." pour dénonciation calomnieuse et diffamation suite aux informations parues dans la presse à propos d'abus sexuels dont il est soupçonné sur deux anciens patients. Les faits sont contestés par le prêtre via son avocat qui parle d'"une campagne de presse particulièrement inacceptable".
L'Agence France-Presse a confirmé le week-end dernier qu'une enquête préliminaire a été ouverte par la justice à la suite d'une plainte déposée contre le Père Anatrella, par un adulte, étudiant au moment des faits, dont l'identité n'est pas connue et qui affirme avoir été abusé.
Le Monde relate aussi que l'origine de l'autre plainte, déposée le 30 octobre par un autre patient, Daniel Lamarca, aide-soignant à Grenoble et qui se dit homosexuel, réside dans les prises de position anti-PaCS du prêtre-psychanalyste, en 1999.
Pour les défenseurs de Tony Anatrella, cette motivation nourrit la thèse d'une "machination" montée par la revue religieuse catholique contestataire Golias et par "les milieux homosexuels" qui dénoncent ses positions homophobes depuis plusieurs années. E-llico Mis en ligne le 21/11/06

La justice enquête sur le prêtre-psychanalyste Tony Anatrella
L'Agence France-Presse (AFP) confirme que le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant le prêtre-psychanalyste Tony Anatrella, expert auprès du Vatican sur la santé et la famille, soupçonné d'abus sexuels par deux anciens patients.
Cette information avait été divulguée par Europe 1 le 30 octobre dernier, reprise par tous les médias homosexuels, mais ignorée par les médias d'information générale. L'AFP cite des "sources judiciaires" pour fonder sa dépêche.
L'agence précise qu'une plainte contre X a été déposée le 30 octobre par un jeune adulte qui a dénoncé à la police, des séances de "thérapie corporelle" pratiquées par le psychanalyste qui, selon lui, aurait abusé de sa position de soignant. En mars dernier, ce jeune homme avait écrit au parquet de Paris pour l'alerter sur de possibles dérives des pratiques du psychanalyste auprès des mineurs. Une enquête préliminaire a alors été ouverte en août pour vérifier ses dires et les pratiques du psychanalyste.
A l'issue de cette enquête, le parquet décidera si les faits dénoncés sont ou non avérés et susceptibles de poursuites.
Tony Anatrella a par ailleurs été mis en cause, dans la revue catholique contestataire "Golias", par un ancien séminariste, Daniel Lamarca. Ce dernier affirme avoir eu des rapports sexuels avec le psychanalyste lors de séances de travail, alors qu'il suivait avec lui une thérapie pour se libérer de son attirance homosexuelle. Daniel Lamarca affirme s'en être confié au cardinal Lustiger qui lui aurait promis d'agir sans donner suite.
Ces affirmations sont formellement contestées par l'avocat de Tony Anatrella, Me Benoît Chabert, qui indique ne pas avoir connaissance de la plainte visant son client.
Tony Anatrella, consultant aux conseils pontificaux pour la famille et pour la santé, est dénoncé pour ses positions homophobes depuis des années par les organisations LGBT. Il s'est distingué par une vision dépréciative de l'homosexualité qualifiée de "sexualité primitive" par ses soins.
Tony Anatrella a qualifié les homosexuels d' "immatures, narcissiques et manipulateurs" dans un commentaire de l'instruction officielle de Benoît XVI barrant la prêtrise aux homosexuels en novembre 2005. Il dénonçait notamment les "risques de passage à l'acte sexuel" avec cette sentence : “les prêtres doivent rester dans la cohérence de la doctrine de l'Eglise”". E-llico Mis en ligne le 20/11/06

 

 

Denis Vadeboncoeur (Sipa)

Denis Vadeboncoeur prêtre Canadien

I

 

 

 

Ce prêtre est apparu doucereux, patelin, et pourtant comme des centaines d'autres, il a abusé de nos enfants, nous les parents homosexuels ou hétérosexuels avec le silence complice de la hiérarchie.

Le religieux canadien Denis Vadeboncoeur a été condamné mercredi 21 septembre à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Eure à Evreux pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans.
Douze à quinze ans de prison et une peine complémentaire d'interdiction de séjour sur le territoire national avaient été requis dans la matinée par l'avocat général Jean Berkani. Le prêtre canadien âgé de 65 ans, jugé pour des viols sur un mineur, comparaissait depuis lundi devant les assises de l'Eure. Suite


Debout devant les jurés, s'exprimant sans note pendant près d'une heure, Jean Berkani a mis en avant le côté séducteur et persuasif de l'abbé Vadeboncoeur. "Tout le monde dit qu'il faisait un excellent travail et qu'il n'y avait rien à lui reprocher. Alors comment se peut-il que cet homme ait deux visages ? Le visage d'un homme de foi le jour, toujours là pour aider et écouter, et celui d'un criminel la nuit".

Beaucoup de renseignements sur la page prêtres pédophiles du site wikipedia

Liste de scandales de prêtres pédophiles
attention cependant : cette liste vient d'un site de la secte Raelienne

 

 

Prêtres pédophiles: un scandale coûteux pour l´église catholique américaine 19 avril 2002 Par Ana Maria Echeverria
Le scandale des prêtres pédophiles qui secoue l´Eglise catholique américaine a fortement ébranlé sa crédibilité mais aussi ses finances, l´obligeant à débourser des centaines de milliers de dollars pour indemniser les victimes.
"On calcule que l´Eglise catholique américaine a payé jusqu´à présent environ un milliard de dollars après des accords passés pour indemniser des victimes d´abus sexuels dans tout le pays", selon Patrick Scully, de la Ligue catholique, l´organisation des droits civiques la plus importante des Etats-Unis.
"L´impact financier du scandale est dévastateur pour l´Eglise, parce qu´en plus le nombre de demandes civiles contre l´Eglise va continuer à augmenter dans l´avenir, au moins pendant une décennie", estime le porte-parole de la Ligue catholique.
L´Eglise n´a jamais révélé combien elle avait payé pour ces indemnisations, et la plupart des accords sont restés confidentiels, toutefois les estimations avancées par la Ligue catholique concordent avec celles d´autres sources interrogées par l´AFP.
Avec "l´avalanche" de nouvelles dénonciations qui se produisent presque quotidiennement dans le pays "personne ne sait jusqu´où va monter ce chiffre", précise pour sa part une source d´une association de victimes.
"Ce n´est qu´un début. Les plaintes contre l´Eglise catholique vont continuer", confirme Phil Saviano, coordinateur dans le nord des Etats-Unis de l´Association de survivants de victimes d´abus par des prêtres. "J´entends encore tous les jours des histoires de gens qui cherchent le courage de révéler publiquement" qu´ils ont été agressés par un prêtre dans leur enfance.
Rien qu´à Boston (Massachusetts, nord-est), où l´archevêque Bernard Law est en butte à la colère des fidèles qui l´accusent d´avoir étouffé les scandales, l´archevêché a déjà versé probablement quelque 50 millions de dollars en réponse à des plaintes civiles contre quelque 70 prêtres dans ce diocèse, selon des sources judiciaires.
Le mois dernier, cet archevêché, qui a dénoncé au total 80 prêtres accusés de mauvaise conduite, a conclu un accord de 20 à 30 millions de dollars avec un collectif de victimes de l´ancien prêtre John Geoghan, condamné à dix ans de prison en février pour abus sexuel.
Selon le New York Times, le coût financier de ces scandales forcera l´évêché à vendre des biens immobiliers et à contracter des emprunts.
En outre, le scandale des prêtres pédophiles a provoqué une baisse des aumônes à l´église et une réduction drastique des contributions aux organisations caritatives catholiques.
Dans certains endroits comme à Palm Beach, en Floride (sud-est), où deux évêques ont dû abandonner leur charge après des accusations d´abus sexuels, ainsi qu´à Boston, les recettes des paroisses ont fortement chuté.
"A Boston, une campagne pour recueillir des fonds lancée par le cardinal Bernard Law", qui a été au centre du scandale après avoir été accusé d´avoir protégé les prêtres pédophiles, "a chuté de 50%", indique la Ligue catholique.
L´organisation Charités catholiques, la principale agence privée de services sociaux au Massachusetts, qui aide quelque 170.000 pauvres, a reconnu avoir enregistré une baisse des donations à ses programmes d´aide après la révélation des scandales.
"Maintenant je dois passer beaucoup de temps à discuter avec les donateurs, leur expliquer que leur argent ne va pas servir à payer des indemnités, et que nos programmes n´ont rien à voir avec l´archevêché de Boston", a déclaré Anne Tippett, directrice du développement à Charités catholiques.
Cependant, selon le père Richard John Neuhaus, rédacteur en chef de First Things, une revue catholique conservatrice, certaines paroisses font état d´une augmentation des contributions. "Mais cette augmentation des contributions intervient seulement dans les diocèses et les paroisses qui n´ont pas eu de problèmes", estime-t-on à la Ligue catholique.
"Beaucoup de fidèles catholiques souffrent de ce scandale, sont en colère et veulent envoyer un message à la hiérarchie de l´Eglise en ne donnant pas d´argent", admet une femme, Teresa Dowd, qui s´apprête à assister à la messe à la Cathédrale Saint-Patrick , à Manhattan. "Je suis comme eux, je suis en colère et j´ai arrêté de donner de l´argent".

Prêtres pédophiles: l´église doit s´expliquer et réparer Le Bouclier 24 mai 2003
Le silence de l´église face à la déferlante de religieux pédophiles n´est plus pesant: il est l´expression du scandale de l´étouffement à l´échelle nationale et internationale.
Alors que l´église n´a de cesse de se préoccuper de morale sexuelle et de proférer des discours discriminatoires et criminels dont on se demande ce à quoi ils peuvent bien correspondre lorsqu´il s´agit de recherches personnelles légitimes de surnaturel, elle se tait lamentablement lorsque ses représentants agissent comme des porcs, violent des enfants et sont condamnés publiquement par les tribunaux.
On se souvient des condamnations ecclésiastiques sans appel contre les homosexuels, les couples divorcés, les discours criminels et sectaires contre le préservatif, seul et unique moyen de préserver des jeunes de la mort de cet immonde SIDA, comme résonnent dans toutes les mémoires les frasques sexuelles d´évêques et de cardinaux avant de rendre l´âme dans les bordels et après avoir prononcé sans sourciller les sentences à l´encontre de ceux qui eux, n´avaient pas fait voeux de chasteté pour aujourd´hui s´étonner de ce silence.
Ce silence des religieux est grave. D´une part ils s´estiment au-delà des lois de la République invoquant une conscience qui face aux réalités pédophiles de prêtres criminels n´a plus de crédibilité et d´autre part ils dissertent sur le pardon protecteur des criminels et jamais n´ont de considération pour les victimes.
Or, c´est dans l´exercice de leur ministère que les curés pédophiles oeuvrent, comme c´est au nom de ce ministère qu´ils sont couverts et toujours au nom de ce ministère que l´on continue de leur accorder une autorité morale. Il y a bien une hiérarchie revendiquée et affichée par l´église toute entière comme autorité morale comme il y a des responsables publics redevables des agissements perpétrés sous leur autorité.
Dès lors la situation est claire : l´église doit réparation aux victimes puisque c´est dans l´exercice de leurs fonctions que les curés ont agit, que c´est parce qu´ils avaient une influence morale sur les enfants et les adolescents victimes qu´ils ont perpétré leurs crimes sexuels.
Jusqu´à ce jour, aucun tribunal n´a abordé cette question et l´on peut comprendre que des faits présentés comme exceptionnels pouvaient laisser les choses en l´état. Or, le nombre de religieux pédophiles, comme l´acharnement des moralistes à taire les choses et à reconnaître leur implication directe ont changé la donne.
Il a bien ici abus et violences sexuelles aggravées par personne ayant autorité et il ne sert à rien de le nier, sauf à considérer que désormais la parole d´un prêtre n´a pas plus de valeur que celle d´un vulgaire agent de secte pédophile.
Cette position intenable et irresponsable des chefs religieux a pour conséquence de jeter un doute sur l´ensemble des prêtres, aggravé par le nom respect de leurs propres engagements par un nombre conséquent d´entre eux : curés père de famille fuyant leurs responsabilités, curés violeurs, curés destructeurs de couples et amants de femmes mariées pour ne citer que ceux-là, ce qui fait beaucoup pour des gens qui entendent guider les autres par des principes moraux auxquels ils ne se soumettent pas eux-mêmes.
Ici l´église se montre hypocrite, accrochée à un pouvoir qui n´a rien à voir avec la foi légitime de millions de gens honnêtes, qui n´hésite pas à exhiber publiquement un vieillard usé et à abuser le monde entier en faisant croire qu´il gouverne le Vatican comme s´il avait 20 ans. Cette seule mascarade qui suffirait à faire condamner le moindre directeur de maison de retraite qui se livrerait au tiers d´une telle monstruosité donne la mesure des écarts entre la réalité et la perception que les religieux s´en font.
L´église est ici indigne des valeurs humines qu´elle entend sans cesse imposer aux autres parce que ses dirigeants auxquels personne n´a demandé de nous adresser la morale se révèlent incapable d´assumer pour eux-mêmes ce qu´ils imposent en règles pour les autres.
L´affaire des curés pédophiles sanctionnés par la loi qui s´impose à tous les citoyens, religieux inclus, réclame désormais par ce silence et cette absence de considération envers les victimes des explications et des actes publics.

Des prêtres pédophiles réfugiés à Rome
Des prêtres catholiques accusés de pédophilie aux Etats-Unis ont trouvé refuge à Rome, rapporte le quotidien texan "The Dallas Morning News", qui en a localisé sept. L'un de ces prêtres, Joseph Henn, inculpé l'an dernier en Arizona d'agression sexuelle sur enfants, refuse de retourner aux Etats-Unis pour y être jugé. Ses supérieurs ont indiqué lui en avoir donné l'ordre, en vain.
Un autre prêtre, Barry Bossa, a été inculpé l'an dernier dans le Massachusetts. On lui reproche des sévices sexuels sur de jeunes garçons dans les années 1970 alors qu'il enseignait. L'un de ses superviseurs, le père Terzo Vinci, a affirmé que Barry Bossa avait été transféré à Rome pour qu'il n'ait plus de contacts avec les enfants et que sa santé l'empêchait de rentrer aux Etats-Unis

Les victimes des prêtres pédophiles protestent à Rome lundi 11 avril 2005 
Conférence de presse de Barbara Blaine, porte-parole d'une association de victimes de prêtres pédophiles américains lundi sur la place Saint-Pierre de Rome. cette militante du «Survivors Network of the Abused by Priests» ( SNAP est venue de Chicago pour protester contre la célébration d'une messe pour Jean Paul II par Mgr Bernard Law, un cardinal américain accusé d'avoir dissimulé le grand scandale pédophile.
«Le cardinal Law est mis dans une position de premier plan qui ravive les blessures de victimes» a déclaré Barbara Blaine à la foule de journalistes. Archiprêtre de la basilique Sainte-Marie Majeure à Rome, ce qui en fait un cardinal de la Curie romaine, Mgr Law a célébré lundi après-midi une des neuf messes de deuil en mémoire du défunt pape.
Le cardinal américain est accusé d'avoir tenté de cacher le scandale des prêtres pédophiles aux Etats-Unis en les transférant d'une paroisse à une autre. L'affaire révélée fin 2002, Law avait dû démissionner de son poste à la tête de l'archevêché de Boston. Plus de 550 plaintes ont été déposées à Boston et le diocèse a payé plus de 85 millions de dollars de dédommagements. «Probablement plus d'un millier d'enfants ont été victimes d'abus à cause des transferts de ces prêtres», a assuré Barbara Blaine, elle-même victime d'un prêtre à l'âge de 12 ans.
(Libération.fr)

Prêtres pédophiles : Le silence fait-il encore la loi dans l'Eglise catholique ? Anne Martin
lundi 3 octobre 2005.
Depuis quelques années, de nombreux scandales éclaboussent l'Eglise catholique. Partout, de nouveaux cas arrivent devant les tribunaux : des prêtres y sont accusés par de nombreuses victimes ; leur hiérarchie est accusée ou suspectée d'avoir organisé le secret sur ces crimes. Rédigé en 1962 par le Cardinal Ratzinger, devenu Pape sous le nom de Benoît XVI, le document « Crimen Sollicitationis » invite-t-il encore aujourd'hui les membres de l'Eglise catholique au silence lorsque celle-ci est touchée par une affaire de pédophilie ?
Dernièrement, en France, le prêtre d'origine canadienne Vadeboncoeur a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Ce qui interpelle, c'est la difficulté d'instruire cette affaire. D'une part, les habitants se sont tus et d'autre part, de nombreux dossiers ont disparu à l'évêché d'Evreux. Ce qu'a rappelé l'avocat général avant de s'interroger sur le rôle joué par Mgr Jacques Gaillot, alors évêque d'Evreux. Celui-ci avait reçu à deux reprises des lettres expliquant le passé judiciaire de Vadeboncoeur (en effet, en1985, l'église canadienne l'a démis de son ministère après qu'il fut condamné déjà à vingt mois d'emprisonnement pour "grossière indécence, sodomie et agressions sexuelles sur des adolescents"). Ce qui n'a pas convaincu Mgr Gaillot de ne pas lui confier de paroisse... "Il y a ceux qui n'ont rien vu, rien entendu et ceux qui jouent sur les mots. Bravo à celui qui sait et qui ne dit rien car il n'a pas de preuve. Mais surtout, mes félicitations à celui qui a pris le coeur léger le risque de livrer en pâture vos enfants à Denis Vadeboncoeur avec la bénédiction de Dieu" , a plaidé l'avocate de la victime.
Aujourd'hui, l'évêque affirme qu'il n'a pas voulu "barrer la route" à ce prêtre pour lequel il éprouvait "une sorte de solidarité". Appelé à la barre, il témoigne : "J'ai accepté qu'il soit nommé curé de Lieurey, je le regrette." .
Mgr David, le successeur de Mgr Gaillot, averti ou non par celui-ci du passé judiciaire de Vadeboncoeur (leurs témoignages divergent) mais en tout cas contacté par une victime canadienne, affirme quant à lui devant le tribunal, qu' « il parle devant Dieu » . Ce que la présidente du tribunal ne peut accepter. Elle réplique aussitôt sur un ton très ferme : " Ici, vous êtes devant une cour d'assises. Je vous demande de retirer cela." .
Et si le silence et l'aveuglement de ces deux évêques étaient souhaités d'encore plus haut ? Par le Vatican ? Considérant la pédophilie non comme un crime, mais comme un péché à régler au sein de l'Eglise ?
C'est ce qu'on peut retenir d'une autre affaire de pédophilie qui secoue les Etats-Unis jusqu'à la Maison Blanche et l'Eglise jusqu'au Vatican.

Traduction d'un article paru le 21 septembre 2005 dans le Corriere della Sera .
On ne peut poursuivre le pape en tant que Chef d'Etat.
Prêtres pédophiles - les USA ne poursuivent pas le pape. - Le vice-ministre de la Justice bloque l'enquête contre Benoît XVI pour le document « Crimen Sollicitationis »
Rome- La Cour du district du Texas ne s'est pas encore prononcée dans la procédure judiciaire civile contre le pape accusé de complot pour couvrir les harcèlements sexuels à l'encontre de trois jeunes par un séminariste : mais suite à l'intervention de l'Administration Bush, il est assez probable que la dénonciation soit repoussée.
Le Vice-Ministre de la Justice des USA, Peter Keisler, a en fait bloqué la procédure judiciaire en recourant à la dénommée "suggestion of immunity", une mesure légale qui, si elle est établie par la Cour Suprême , doit être obligatoirement acceptée par les tribunaux de grade inférieur.
Keisler a officiellement informé le tribunal que Benoît XVI jouit de l'immunité de chef d'Etat, en soulignant donc que entamer la procédure serait "incompatible avec les intérêts de la politique étrangère des Etats-Unis" qui, depuis 1984, ont noué des rapports diplomatiques avec le Saint Siège. L'Ambassade du Vatican à Washington avait elle-même demandé à l'Administration d'intervenir sur la base de la "immunity suggestion" et de clore l'affaire.
En août, Daniel J. Shea, l'avocat américain qui avait cité le pape en justice quand il était encore cardinal, était venu à Rome, à l' invitation du Parti Radical ; à cette occasion, il avait souhaité que George W. Bush ne concède pas l'immunité diplomatique au Pape dans le cadre de la procédure - civile, non pénale - ouverte au Texas. L'inconfortable affaire avait en effet abouti sur la table du président des Etats-Unis.
Avec Joseph Ratzinger, dans la procédure ouverte en janvier 2005, est cité l'archevêque de Galveston, Monseigneur Joseph Fiorenza, et les prêtres Juan Carlos Patino Arango et Wiliam Pickard. Patino, colombien de naissance, est actuellement "latitante" (note : accusé en fuite), accusé par trois jeunes qui fréquentaient l'église de Saint François de Sales, à Houston : les harcèlements remonteraient à la moitié des années nonante, et contre le séminariste a été ouverte une procédure pénale.
Les accusations contre Ratzinger regardent par contre un document émis en 1962 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi  : un "enseignement" nommé "Crimen Sollicitationis", qui sanctionnait la compétence exclusive de la Congrégation sur quelques délits graves, définis par le Code du Droit Canon, comme "la violation du 6ième commandement (ne pas commettre d'actes impurs) par un membre du clergé sur un mineur de moins de 18 ans" . Encadrement absurde, selon l'avocat Shea, vu qu'à la différence des autres délits (de la violation du sceau de la confession aux délits contre le sacrement eucharistique), la pédophilie "est un crime, pas un péché" .
Selon le Vatican, le document "Crimen Sollicitationis" serait caduque, mais selon Shea, il n'en est rien : l'avocat avait cité une lettre du 18 mai 2001, qu'il est parvenu à se procurer, signée par Ratzinger et par l'archevêque Tarcisio Bertone, à l'époque secrétaire de l'ex Saint-Office, dans laquelle on parlait du document de 1962 "en vigueur jusqu'à aujourd'hui" .
C'est sur la base de cette lettre que Shea avait accusé Ratzinger d'avoir "couvert" les harcèlements sexuels sur mineurs : "Ce document démontre l'existence d'une conspiration pour cacher ces crimes" . Une accusation "individuelle, non liée à la fonction de Préfet de la Congrégation occupée par Ratzinger" , selon Shea. L'avocat avait raconté que, dans un premier temps, Ratzinger n'avait pas répondu aux accusations. Mais quand le procès a démarré, les avocats du Cardinal - à ce moment, devenu Pape, le 19 avril dernier - avaient demandé au Gouvernement des Etats-Unis l'immunité réservée aux chefs d'Etat. L'implication de représentants de la hiérarchie catholique dans les enquêtes judiciaires sur la pédophilie n'est pas insolite, mais habituellement les procédures judiciaires ne peuvent pas être menées à bien parce qu'il était impossible de notifier aux accusés les documents légaux nécessaires : la plainte contre Ratzinger, par contre, a pu avancer parce qu'il a reçu personnellement l'acte d'accusation quand il était encore cardinal. En août, Shea avait déclaré qu'en cas de recours à l'immunité, il aurait mené bataille : en premier lieu, parce qu'à l'époque des faits contestés, Joseph Ratzinger était un simple cardinal, et ensuite parce que "reconnaître le Saint Siège comme un Etat serait une violation de la Constitution des Etats-Unis" , en particulier de la "establishment clause", qui interdit des lois qui protègent d'une manière particulière des confessions ou organisations religieuses.

 

 

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