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Dernière modification le 20 avril 07

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Beto de Jesus, représentant de l'ILGA pour l'Amérique Latine et les Caraïbes
a assisté au Conseil des Nations Unies sur les Droits de l'Homme lors du
lancement des Principes de Yogyakarta, sur l'application du droit international aux Droits de l'Homme en matière d'orientation sexuelle et d'identité de genre.
Lire
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=3&FileID=1045&FileCategory=
46&ZoneID=14> l'article
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1&FileID=1048&FileCategory=
44&ZoneID=7>
http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=3&FileID=1045&FileCategory=4
6&ZoneID=14
Beto de Jesus a aussi profité de sa présence au Conseil des Nations Unies sur les Droits de l'Homme pour faire un discours pendant la séance plénière du Conseil. Dans son intervention, il a encouragé le Conseil à utiliser le cadre des Principes de Yogyakarta pour lancer un futur débat sur les questions d'orientation sexuelle et d'identité de genre. Le discours de Beto
de Jesus était le second discours prononcé lors du Conseil au nom de la région Europe de l'International Lesbian and Gay Association (ILGA). L'ILGA Europe qui a récemment été admise parmi les membres de l'ECOSOC, a permis à certains activistes LGBT présents au Conseil d'être accrédités par la fédération et d'assister au forum des Nations Unies.
Lire
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=3&FileID=1046&FileCategory=
46&ZoneID=14> le discours
http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=3
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=3&FileID=1046&FileCategory=
46&ZoneID=14> &FileID=1046&FileCategory=46&ZoneID=14
Avant qu'ILGA-Europe et les fédérations danoises et allemandes, LBL et LSVD
n'obtiennent le statut ECOSOC en novembre 2006, seuls deux groupes, deux
organisations lesbiennes, avaient le droit de participer directement aux
travaux de l'ONU. Nous avons posé quelques questions aux représentantes de
the International Wages Due Lesbians (WDL) et de la
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1&FileID=1040&ZoneID=1&File
Category=1> Coalition of Activist Lesbians (COAL) in Australia pour en savoir plus sur la manière dont elles avaient utilisé ce droit dans le passé et sur leur expérience aux Nations Unies.
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1&FileID=1039&FileCategory=
44&ZoneID=4> Lire les interviews
http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1&FileID=1039&FileCategory=
44&ZoneID=4> &FileID=1039&FileCategory=44&ZoneID=4
Les fédérations brésilienne, espagnole et suédoise ABGLT, FELGT et RFSL, ont demandé elles aussi à obtenir le statut ECOSOC pour pouvoir être représentées directement à L'ONU, dans le cadre de la campagne de l'ILGA pour organiser un coming out LGBT à l'ONU. Leurs dossiers seront prochainement étudiés par l'ECOSOC qui se réunit à New York du 14 au 18 mai prochain.
Plus
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1&FileID=937&FileCategory=1
&ZoneID=7> d'informations sur cette campagne
http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1
< http://www.ilga.org/news_results.asp?LanguageID=1&FileID=937&FileCategory=1
&ZoneID=7> &FileID=937&FileCategory=1&ZoneID=7
Patricia Curzi and Stephen Barris International Lesbian and Gay Association
Donations < http://www.ilga.org/donate.asp?LanguageID=3 >
bienvenues (à partir de 5 Euro par mois) sur
http://www.ilga.org/donate.asp?LanguageID=3

Droits LGBT : lancement des Principes de Yogyakarta
C'est aujourd'hui, 26 mars, qu'est prévu le lancement des Principes de Yogyakarta qui appliquent le droit humain international à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre.

Les principes de Yogyakarta ont été élaborés en novembre dernier, lors d'une réunion sur les droits humains internationaux en Indonésie. Ils prévoient d'appliquer les droits humains internationaux aux questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. Les Principes affirment lier les normes juridiques internationales auxquelles les États doivent se conformer.
En effet, les violations de droits humains à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre existent dans un grand nombre de pays. Ces violations consistent en des assassinats, des tortures et des mauvais traitements, des agressions sexuelles et des viols, des intrusions dans la vie privée, des détentions arbitraires et de multiples et graves discriminations.
Les Nations Unies ont affirmé l'obligation qui incombe aux États de garantir à tous une protection efficace contre toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre. Cependant, la réponse internationale à ces questions s'est avérée nettement insuffisante, d'où la mise en place des Principes de Yogyakarta.
Ces Principes clarifient désormais la nature, l'envergure et l'application des obligations qui incombent aux États en matière de droits humains liés à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre dans le contexte des traités et du droit.
Chaque Principe est accompagné de recommandations détaillées à l'attention des États.
Les Principes insistent également sur le fait que d'autres acteurs ont la responsabilité de promouvoir et de protéger les droits humains : institutions de défense des droits humains, médias, organisations non gouvernementales...
http://yogyakartaprinciples.org/
e-llico Mis en ligne le 26/03/07

Lundi 26 mars 07, lancement des Principes de Yogyakarta qui appliquent le droit humain international à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre
Paris, le 23 mars 2007
Le lundi 26 mars, afin de coïncider avec la session principale du Conseil des Droits Humains des Nations Unies à Genève, seront lancés les Principes de Yogyakarta sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Les principes de Yogyakarta élaborés en novembre dernier, lors d'une réunion de brillants experts en droits humains internationaux à Yogyakarta, en Indonésie, appliquent les droits humains internationaux aux questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre.
Les Principes affirment lier les normes juridiques internationales auxquelles les États doivent se conformer. Ils promettent un futur différent, où tous les êtres humains, nés libres et égaux en dignité et en droits, pourront jouir de ce précieux droit à la vie.
En effet, les violations de droits humains à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre, réelle ou perçue, sont fortement préoccupantes. Ces violations consistent en des assassinats extrajudiciaires, des tortures et des mauvais traitements, des agressions sexuelles et des viols, des intrusions dans la vie privée, des détentions arbitraires, des refus d'opportunités d'emploi et d'éducation, et de graves discriminations.
Les Nations Unies ont affirmé l'obligation qui incombe aux États de garantir à tous une protection efficace contre toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre. Cependant, la réponse internationale à ces questions a été fragmentée et inconsistante, créant ainsi la nécessité d'une compréhension cohérente de l'ensemble du régime de droit international en matière de droits humains et de son application aux questions liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre. Tel est l'objectif des Principes de Yogyakarta.
Sont désormais clarifiées la nature, l'envergure et l'application des obligations qui incombent aux États en matière de droits humains liés à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre dans le contexte des traités et du droit en matière des droits humains.
Les Principes de Yogyakarta affirment l'obligation première qui incombe aux États d'appliquer les droits humains. Chaque Principe est accompagné de recommandations détaillées à l'attention des États. En outre, les Principes insistent également sur le fait que d'autres acteurs ont la responsabilité de promouvoir et de protéger les droits humains, aussi des recommandations additionnelles sont-elles adressées aux institutions de défense des droits humains, aux médias, aux organisations non gouvernementales et à d'autres
Le Centre LGBT Paris IDF se joint au Secrétariat Yogyakarta pour se réjouir de cet évènement qui nous l'espérons, contribuera à faire reculer l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie partout dans le monde. http://yogyakartaprinciples.org/ .   Pour   le Centre LGBT Paris Ile-de-France
La présidente, Christine Le Doaré

Nigéria : L'ONU émet de «graves préoccupations» concernant le projet de loi contre l'homosexualité
Quatre experts des Nations unies spécialisés dans les droits humains font part des « graves préoccupations » que leur inspire le projet de loi nigérian réprimant l'homosexualité sous toutes ses formes. Dans une déclaration rendue publique le 23 février, ils estiment que le texte, présenté le 14 février par la commission juridique de la chambre des représentants, « élève le potentiel de stigmatisation, discrimination et intolérance envers des individus pour leur orientation sexuelle ou identité sexuelle actuelle ou présumée ». Les spécialistes soulignent que, s'il est voté tel quel, il remettra gravement en cause la « protection » des personnes LGBT déclarées ou supposées. « Nous craignons que cette loi, si elle est adoptée, ne rende les personnes qui ont ou qui sont perçues comme ayant des relations homosexuelles au Nigeria plus susceptibles d'être victimes d'arrestations arbitraires, de détention, de torture ou de mauvais traitements et ne les expose à encore plus de violence et d'atteintes à leur dignité », précise le communiqué. Il ajoute que la lutte contre le VIH/sida risque de souffrir d'un climat homophobe légalisé. Les experts onusiens appellent en conséquence les autorités à « reconsidérer le projet de loi » et à respecter les droits humains internationaux. Ils concluent que les récents progrès démocratiques accomplis « renforcent l'espoir que le gouvernement prendra bonne considération de nos graves préoccupations et prendra des mesures immédiates pour retirer ce projet de loi ». Têtu 28 02 07

Le Comité des ONG des NU a refusé de recommander l'octroi du statut consultatif à la Coalition gaie et lesbienne du Québec, avec 8 voix contre (Burundi, Chine, Égypte, Fédération de Russie, Guinée, Pakistan, Qatar et Soudan), 6 pour (Colombie, États-Unis, Israël, Pérou, Roumanie et Royaume-Uni), et 3 abstentions (Angola, Inde et Turquie).
Lors de la même session Maria Sjödin and Soren Andersson de l'association Swedish Federation for Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Rights (RFSL) ont défendu la demande de leur organisation qui existe depuis plus d'un demi siècle. La décision définitive a été décalée à la session prévue pour le mois de May 2007. Ce lundi 29 janvier 2007
Philipp Braun Co-secrétaire général ILGA

L'Ecosoc accorde enfin le statut consultatif à trois organisations LGBT
Cela faisait des années qu'elles le demandaient, elles ont enfin obtenu gain de cause. Lundi 11 décembre, la branche européenne de l'International lesbian and gay association (Ilga-Europe) et deux de ses membres, les associations gay et lesbiennes danoise et allemande LBL et LSVD, se sont enfin vu accorder le statut consultatif par le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), au terme d'une procédure contestée par plusieurs délégations (la représentante du Bénin a qualifié le débat de «mascarade» et dénoncé un non-respect des procédures). Ce statut permet aux ONG d'entrer aux Nations unies et d'y parler en leur nom propre, précise l'Ilga. À ce jour, une seule organisation LGBT bénéficiait de ce droit: la coalition des activistes lesbiennes COAL, association australienne. «L'homophobie d'État a été frappée et ne restera plus incontestée, a commenté Rosanna Flamer Caldera, cosecrétaire générale de l'Ilga, dans un communiqué . C'est un moment très spécial pour le mouvement international LGBT: cette décision historique suit la déclaration faite par la Norvège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies au nom de 54 pays, poussant ce forum à considérer en tant que violations des droits humains les violations des droits à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre.» De nombreuses associations homos à travers le monde se sont réjouies de cette nouvelle. Parmi elles, le Centre LGBT Paris IDF et HES, membre de l'Ilga-Europe, qui souligne: «Les représentants des États de l'Union européenne, à commencer par celui de la présidence finlandaise, ont soutenu les trois candidatures couronnées de succès, soulignant le devoir d'assurer la représentation de la diversité.» En 2007, les demandes de sept autres groupes LGBT seront examinées par le Conseil économique et social, rappelle l'Ilga.

Déclaration historique pour condamner les violations des droits humains relatifs à l'orientation sexuelle
L'ambassadeur de Norvège à l'ONU a prononcé il y a quelques jours une déclaration condamnant les violations des droits humains relatifs à l'orientation sexuelle et l'identité de genre devant le Conseil des Droits de l'Homme de l'organisation internationale.

Elaborée par de multiples ONG telles que l'ILGA, Humann Right Watch, Amnesty International et appuyée par 54 états, cette déclaration est la plus importante jamais enregistrée à l'ONU sur la question de l'orientation sexuelle. C'est la première fois qu'une déclaration fait référence aux violations des droits humains relativement à l'identité de genre. Face au nombre considérable d'états associés à la déclaration, seuls le Pakistan et l'Iran ont exprimé une opposition.
Déjà, le Haut Commissaire aux Droits Humains Louise Arbour avait déclaré lors de la Conférence sur les droits humains LGBT à Montréal, cet été, que "la violence contre les personnes LGBT n'était le plus souvent pas déclarée ni enregistrée et restait donc impunie et que ce honteux silence était le rejet ultime du principe fondamental de l'universalité des droits ".
Jusqu'ici, les condamnations à mort, actes de torture, condamnations judiciaires, violences policières, viols, agressions physiques, enlèvements, interdictions de rassemblement, violations de la liberté d'expression de personnes et associations LGBT ont été constatées de part le monde sans être dénoncées par les institutions internationales. Avec cette déclaration, le silence est rompu.
Le Centre LGBT Paris IDF se félicite de "cette étape historique dans la lutte mondiale contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie".
Homosexualités Et Socialisme (HES) parle de "succès encourageant" et rend hommage à l'action du gouvernement norvégien, dirigé par le Parti travailliste DNA, membre du Parti socialiste européen (PSE). HES y voit "la preuve que la détermination dans la défense des droits LGBT permet d'agir au niveau international en conformité avec les principes défendus en politique intérieure". E-llico Mis en ligne le 07/12/06

Une déclaration historique devant le Conseil des droits de l'homme de l'Onu
La date est historique. Vendredi 1er décembre, l'ambassadeur norvégien auprès des Nations unies s'est exprimé devant le Conseil des droits de l'homme au nom de 54 pays. Une première, d'autant que Wegger Strommen a choisi de prendre position contre les violations des droits de l'être humain, motivées par l'orientation ou l'identité sexuelle d'un individu. Il a rappelé que le Conseil des droits de l'homme avait reçu, au cours de sa dernière session, «des preuves étendues» de telles violations. Il a donc recommandé que des procédures spéciales soient adoptées. «Les principes d'universalité et de non-discrimination exigent que ces questions soient examinées», a-t-il conclu, encourageant le président du Conseil à lancer une discussion sur le sujet. L'initiative a été saluée par plus de 300 ONG, dans 40 pays. «C'est la plus grande déclaration délivrée à l'Onu sur les questions d'orientation sexuelle, et la première qui souligne explicitement les violations des droits de l'être humain fondées sur l'identité sexuelle», remarque John Fisher, codirecteur d'Arc International. Rosanna Flamer-Caldera, cosecrétaire générale de l'International lesbian and gay association (Ilga), a observé pour sa part que la déclaration norvégienne avait «rassemblé les États et ONG dans le monde autour d'un message clair: les violations des droits de l'être humain à l'encontre de nos communautés ne peuvent plus être ignorées». Têtu 04 12 06

International : une pétition pour dépénaliser l'homosexualité partout dans le monde
Ce 17 novembre, soit six mois jour pour jour avant l'édition 2007 de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, le Comité IDAHO lance une pétition internationale "Pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité".

Aujourd'hui encore, 75 Etats considèrent l'homosexualité comme un crime. Un crime qui reste même passible de la peine de mort dans une dizaine de pays. C'est pour cette raison que le Comité Idaho, présidé par Louis-Georges Tin, a lancé, il y a plusieurs mois, un appel "à la dépénalisation universelle de l'homosexualité".
Cette initiative vise à enjoindre le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies d'adopter une "résolution pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité, des lois anti-sodomie, des lois contre les personnes de même sexe et des lois contre les supposés "actes contre nature" dans tous les pays où ces législations existent encore." Le Comité IDAHO travaille actuellement au "recueil des signatures de personnalités à travers le monde". D'ores et déjà, plusieurs personnalités ont décidé de soutenir cette demande. C'est le cas d'artistes — comme les écrivains Tony Kushner, Tom Stoppard et Edmund White, l'actrice Victoria Abril, les chanteurs David Bowie et Cyndi Lauper — d'intellectuels comme la philosophe Judith Butler ou Noam Chomsky. Du côté des politiques, on trouve notamment des eurodéputés comme Michael Cashman et Sophie In't Veld, et Thomas Hammarberg, commissaire du Conseil de l'Europe aux droits de l'homme. En France, Bertrand Delanoë, Michel Rocard et Laurent Fabius sont signataires de cet appel. On note encore de prestigieuses signatures de Nobel comme celles de Desmond Tutu (Prix Nobel de la Paix ), Elfriede Jelinek (Prix Nobel de littérature), et Amartya Sen (Prix Nobel d'économie).
"La bataille auprès des Nations Unies s'annonce difficile, estime Louis-Georges Tin. Il faut s'attendre à une forte opposition des pays religieux, qu'ils soient chrétiens ou musulmans. L'actualité de l'homophobie dans le monde au jour le jour montre que la partie n'est pas gagnée d'avance, tant s'en faut, et les instances internationales sont loin d'être acquises à l'égalité des droits. Cependant, le Comité IDAHO compte sur la jurisprudence onusienne en la matière. En effet, en 1994, la Commission des Droits de l'Homme avait condamné la Tasmanie qui considérait l'homosexualité comme un crime. A la suite de cela, la Tasmanie avait du faire évoluer sa législation pour se mettre en conformité avec le droit international".
C'est ce droit international que le Comité IDAHO entend faire appliquer en saisissant les Nations Unies sur ce sujet. e-llico Mis en ligne le 15/11/06

Pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité

Lancement le 17 novembre prochain de la pétition du Comité IDAHO “Pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité”

Le 17 novembre 2006, soit six mois jour pour jour avant l'édition 2007 de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, une pétition internationale sera lancée « Pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité ». En effet, aujourd'hui encore, plus de 70 pays condamnent l'homosexualité, « crime » passible de la peine de mort dans une dizaine d'Etats. Cette pétition adressée aux Nations Unies aboutira à une résolution, qui devrait être débattue ensuite au sein du Conseil des Droits de l'Homme.
Cette campagne a été initiée par Louis-Georges Tin, président du Comité IDAHO (International Day Against Homophobia), qui a recueilli pour l'occasion des signatures prestigieuses : plusieurs prix Nobel, des politiciens, des intellectuels et des artistes de renommée nationale ou internationale soutiennent ce projet, ainsi que de nombreuses associations gaies et lesbiennes, ou de défense des droits de l'Homme.
Pour autant, la bataille s'annonce difficile. Il faut s'attendre à une forte opposition des pays religieux, qu'ils soient chrétiens ou musulmans. L'actualité de l'homophobie dans le monde au jour le jour montre que la partie n'est pas gagnée d'avance, tant s'en faut, et les instances internationales sont loin d'être acquises à l'égalité des droits. Cependant, le Comité IDAHO compte sur la jurisprudence onusienne en la matière. En effet, en 1994, la Commission des Droits de l'Homme avait condamné la Tasmanie qui considérait l'homosexualité comme un crime. A la suite de cela, la Tasmanie avait du faire évoluer sa législation pour se mettre en conformité avec le droit international.
C'est ce droit international que le Comité IDAHO entend faire appliquer en saisissant les Nations Unies sur ce sujet. Le 17 novembre prochain, le nom des premiers signataires sera diffusé, et la pétition sera accessible en ligne au plus grand nombre.
Communiqué de presse de l''IDAHO, New York, le 14 novembre 2006 FGL

Droits : nouvel examen de passage pour Ecosoc
Le 21 juillet, le conseil ECOSOC (le Conseil économique et social des Nations Unies) va de nouveau examiner les candidatures de quatre groupes LGBT comme membres du conseil consultatif.
Evidemment sur le papier, cela fait un peu cuisine d'initiés et il est même parfois difficile de comprendre l'acharnement de plusieurs structures LGBT, dont l'ILGA, a tenté de rejoindre coûte que coûte une obscure commission consultative des Nations Unies.
En fait, c'est assez simple. Il s'agit pour les associations LGBT d'avoir une nouvelle zone d'influence parmi les structures des Nations Unies et surtout de se voir légitimer. En un mot de pouvoir faire entendre les revendications et les intérêts des personnes LGBT dans des arènes où jusqu'à présent elles ne peuvent jamais s'exprimer, ni défendre leurs idées. La partie ne sera pas facile car depuis des années toutes les tentatives conduites par des structures LGBT, même très professionnelles comme l'International Gay and Lesbian Association (ILGA), ont échoué.
Le 21 juillet, le Conseil économique et social des Nations Unies va donc revoir les décisions du comité des organisations non gouvernementales (ONG), qui refuse d'accorder un statut consultatif aux ONG défendant les droits humains des gays, des lesbiennes et des transgenres.
Ces candidatures LGBT sont certes soutenues par des Etats (notamment européens) mais très contestées, comme on l'imagine aisément, par des pays notoirement homophobes qui réussissent à chaque fois à bloquer toute reconnaissance.
Quatre structures, l'ILGA, l'ILGA-Europe, la LBL (association danoise) et la LSVD (association allemande) sont candidates.
Mis en ligne le 19/07/06 e-llico

Deux associations LGBT éconduites : tendances discriminatoires d'un comité de l'ONU
23/05/2006
Les demandes de la LSVD , la fédération LGBT allemande, et d'ILGA-Europe pour obtenir le statut d'observateur aux Nations unies ont été rejetées la semaine dernière au Comité des associations non gouvernementales du Conseil économique et social de l'ONU.

«Il est attristant qu'une vénérable institution comme un comité de l'ONU soit à l'origine d'une discrimination envers les LGBT. Le rejet des demandes de la LSVD et d'ILGA-Europe en ce mois de mai, qui suivent le rejet, en janvier dernier, de celles de l'association danoise LBL et de l'ILGA, met clairement en évidence l'homophobie de nombreux États qui siègent au comité de l'ONU», a déclaré Rosanna Flamer Caldera, co-secrétaire générale de l'ILGA. «Cela a tristement coïncidé avec la deuxième édition de la journée internationale de lutte contre l'homophobie, qui se tient le 17 mai.»

Les voix pour rejeter les demandes de la LSVD et d'ILGA-Europe, sur la proposition de l'Iran, étaient réparties ainsi :
? 9 voix en faveur du rejet (Cameroun, Chine, Côte d'Ivoire, Iran, Pakistan, Russie, Sénégal, Soudan, Zimbabwe) ;
? 7 voix contre le rejet (Allemagne, Chili, Colombie, États-Unis, France, Pérou, Roumanie) ;
? 2 abstentions (Inde, Turquie) ;
? 1 membre absent (Cuba).
En comparaison avec le vote de janvier, on enregistre un certain progrès : les États-Unis, qui étaient pour le rejet en janvier ont voté en faveur ; la Colombie a passé d'une abstention à un vote favorable; Cuba, qui était défavorable aux demandes étudiées en janvier, était absent du vote de mai.
L'ILGA remercie les militants et les associations non gouvernementales des différents pays pour leur soutien. Les États-Unis ont changé de position après une campagne concertée par Human Rights Campaign, National Gay and Lesbian Task Force, Human Rights Watch et l'IGLHRC, qui a été soutenue par Barney Frank et Tammy Baldwin, membres du Congrès américain.
Le représentant de l'Iran, soutenu par le Soudan, a affirmé que les groupes membres de l'ILGA demandaient maintenant une place au Comité économique et social alors que cette dernière, selon lui, n'a pas réussi à démontrer qu'elle a pris des mesures suffisantes pour prévenir ou combattre la pédophilie.
Les statuts de l'ILGA condamnent clairement la pédophilie, et l'association a un ensemble de règles très strictes qui permettent de s'assurer que ne s'affilie aucune association qui ferme les yeux sur la pédophilie.
«Ni l'ILGA ni ses deux membres n'ont eu l'occasion de riposter aux calomnies qui ont été lancées de manière totalement infondée, après que tous ont condamné la pédophilie», déclare Philipp Braun, co-secrétaire général de l'ILGA. «À ce stade, nous – et le reste du monde avec nous – ne pouvons qu'être témoins du fait qu'un certain nombre de gouvernements utilisent n'importe quel prétexte pour fermer la porte des Nations Unies à toute association lesbienne, gay, bisexuelle ou transgenre.»
«Notre lutte ne vise pas à obtenir des ‘droits spéciaux' (expression employée par Vatican dans sa déclaration au comité de l'ONU) mais une simple et pleine égalité», a-t-il ajouté. La scandaleuse déclaration du Vatican, récusant les droits des LGBT, est disponible sur le site de l'ILGA.
«Nous sommes cependant satisfaits : la campagne de l'ILGA pour soutenir ses groupes membres dans leur demande se déroule bien et a obligé les groupes du comité du Conseil économique et social à entamer un dialogue sur ces questions.» L'ILGA demande également aux groupes LGBT qui n'en sont pas membres de demander le statut d'observateur à l'ONU. «Il sera très intéressant de voir comment l'ONU réagira alors…»
L'Allemagne a souligné que l'accusation de pédophilie était absurde envers une organisation non gouvernementale comme ILGA-Europe, qui bénéficie du statut d'observateur au Conseil de l'Europe, reçoit des financements de l'Union européenne et s'est exprimée sur la défense des droits humains à l'OSCE. Dans leurs déclarations générales avant le vote et les explications des positions, les représentants de l'Allemagne, de la France , du Chili, de la Roumanie , de l'Inde et du Pérou ont noté que, pendant la session, les demandes de deux organisations non gouvernementales ayant adressé la même demande avaient été rejetées, se désolant du fait qu'il semblait s'agir de décisions discriminatoires. «Comme l'homosexualité est une question délicate, un dialogue constructif entre le comité et l'organisation non gouvernementale aurait été bienvenu», notaient-ils.

Plus tôt cette année, en janvier, le comité des organisations non gouvernementales avait rejeté les demandes de deux associations (l'ILGA et l'association danoise LBL) sans avoir procédé à une audition équitable pour la première fois de son histoire.
En juillet, les 53 membres du Comité économique et social prendront en considération les rejets des demandes de l'ILGA, de la LBL , de la LSVD et d'ILGA-Europe comme il prend en considération le rapport du comité des organisations non gouvernementales.

Six Organisations LGBT Demandent le Statut d'Organismes Consultatifs à l'ONU
13/05/2006  
New York (New York) – La campagne de l'ILGA qui vise à faire entendre la communauté LGBT à l'ONU s'est amplifiée la semaine dernière : six nouveaux groupes demandent le statut d'organisme consultatif aux Nations Unies.

Ces groupes (qui se sont manifestés avant la date limite du 31 mai 2006) sont l'Associação Brasileira de Gays, Lésbicas e Transgêneros (ABGLT), COC Nederlands, la Federación Estatal de Lesbianas, Gays, Transexuales y Bisexuales (FELGT) d'Espagne, Gays and Lesbians of Zimbabwe (GALZ), Metropolitan Community Churches (MCC), et Riksförbundet för sexuellt likaberättigande (RFSL) de Suède.

Plus de 2 700 organisations ont le statut d'organisme consultatif à l'ONU, qui leur permet ainsi de participer pleinement à des débats globaux comme celui sur le Conseil des droits humains récemment créé, d'émettre des avis écrits ou de présenter des exposés oraux, ou encore d'organiser divers évènements.

Pour l'instant, le Conseil économique et social (ECOSOC) n'a pas accordé ce statut à la moindre organisation nationale ou internationale LGBT. En janvier 2006, les demandes de l'ILGA (International Gay and Lesbian Association) et Landsforeningen for Bosser og Lesbiske (LBL) du Danemark ont été rejetées, dans une procédure sans précédent où s'est fait sentir l'influence de l'Égypte et de l'Organisation des Conférences islamiques.

En mai 2006, le statut d'organisme consultatif a également été refusé à l'ILGA-Europe et à la Lesben und Schwulenverband in Deutschland (LSVD) d'Allemagne, et ce, en dépit du fait que le Comité économique et social paraissait moins hostile à ces demandes-ci. Cuba était passé d'une position de rejet à une abstention, la Colombie d'une abstention à un vote en faveur des organisations LGBT, et les États-Unis ont changé leur position pour finalement soutenir les deux groupes, à la suite d'importants efforts de militants.

En juillet, les 53 membres du Comité économique et social prendront en considération le rejet des demandes de l'ILGA, de LBL, de la LSVD et d'ILGA-Europe par le comité des ONG. L'ILGA et ses organisations non gouvernementales alliées feront campagne à ce moment pour que soient reconnues les associations LGBT. La dernière campagne concernera la reconnaissance par l'ONU en 2007 – lorsque les six nouvelles demandes seront examinées par le comité des organisations non gouvernementales.

Grâce à un effort international pour faire entendre la voix des LGBT à l'ONU, le Conseil économique et social devra examiner les demandes de l'ILGA aussi bien que de groupes d'Afrique, d'Europe, d'Amérique latine, d'Amérique du Nord et une église qui a des membres dans trente-deux pays.

" Les six organisations qui ont déposé leurs demandes en mai 2006 montrent que les questions LGBT sont particulièrement importantes tout autour du monde, y compris dans les communiés religieuses et dans le Sud ", a déclaré la cosecrétaire général de l'ILGA Rosanna Flamer Caldera. Le cosecrétaire général Philipp Braun a ajouté que " avec les précieuses contributions de l'ABGLT, de COC Nederlands, de FELGT, de GALZ, de MCC et de RFSL, les groupes LGBT continueront à faire pression sur l'ONU jusqu'à ce que nous soyons reconnus en bonne et due forme et jusqu'à ce que nos voix soient entendues ".

ONU : 33 pays signent un appel pour les droits des homosexuels
Alors que la 61ème session de la Commission des droits de l'homme à Genève va s'achever, la Nouvelle-Zélande a pris l'initiative d'un appel signé par 33 pays contre la discrimination et la répression liées à l'orientation sexuelle. L'enjeu est, à terme, l'inscription d'une résolution dans ce sens dans la charte des droits fondamentaux des Nations-Unies.
"Nous regrettons profondément que la Commission ne soit pas encore prête à adopter cette résolution, affirme le texte. Il est contraire à la dignité humaine de forcer un individu à changer son orientation sexuelle, ou de le discriminer pour cette raison. [...] Nous demandons à tous les Etats de reconnaître cette réalité et d'ouvrir le débat."
Un premier projet de résolution avait déjà été présenté, sans succès, en 2003. Ce nouvel appel vise l'inscription d'une résolution sur l'agenda 2006 de la Commission des droits de l'homme.
Mis en ligne le 22/04/05 e-llico