Pays d'Afrique Noire

Dernière modification le 4 juillet 07

16 pays, 48 articles, 21 illustrations, 19 liens sites

à méditer : les parents de famille nombreuse aiment bien avoir un ou deux enfants homosexuels qui resteront avec eux pour leur vieux jours
il arrive qu'on nous tolère mais c'est intéressé
Collectif Anti-Homophobie

 

Botswana

 

 

Polémique sur le genre d'une médaillée d'or des jeux paralympiques d'Athènes
Un journal privé botswanais a levé des soupçons, il y a trois semaines, sur le sexe de la médaillée d'or sur 400 mètres des jeux paralympiques d'Athènes de 2004. The Botswana Gazette , dont les propos sont repris par le site LGBT panafricain Behind the Mask, rapporte notamment que Tshotlego Morama serait le père d'un enfant et que le Conseil national des sports (BNSC) prévoirait pour l'athlète «psychologiquement instable» une opération de changement de sexe. La présidente du BNSC, Dorcas Makgato-Malesu, a catégoriquement nié ces allégations le 13 juin, lors d'une conférence de presse destinée à mettre fin à la polémique. Elle a indiqué que la sportive de 19 ans est actuellement à Gaborone, entourée de membres du BNSC. Et qu'elle est suivie, de son plein gré, pour faire face au traumatisme des accusations. Elle a par ailleurs menacé The Botswana Gazette et les médias qui relayaient ses propos d'une action en justice, assurant que «toutes les preuves médicales et scientifiques démontrent que Morama est une femme», résume le quotidien Daily News. Le directeur du quotidien incriminé a réclamé lesdites preuves, mais Dorcas Makgato-Malesu a répliqué en lui demandant s'il était bien un homme. Batlhalefi Leagajang n'a pas apprécié et a donné rendez-vous à son interlocutrice au tribunal. Une histoire particulièrement curieuse puisque a priori, comme les valides, les athlètes qui participent aux Jeux paralympiques sont soumis à une batterie de tests médicaux dont, pour les femmes, un test de féminité. Têtu 17 06 06

 

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Burkina Faso

Un ancien candidat à la présidence dénonce l'homosexualité
Macaire Ouédraogo, candidat malheureux du second tour de la présidentielle de 1978, a durement critiqué l'homosexualité au cours d'une interview accordée au quotidien burkinabé Sidwaya . Interrogé sur la légalisation du mariage des couples homosexuels en Afrique du Sud, le 30 novembre, Macaire Ouédraogo explique avoir appris la nouvelle «douloureusement». «C'est la conséquence logique d'une longue colonisation qui a fait perdre à l'Afrique du Sud ses repères, ses valeurs africaines, analyse-t-il. […] Je peux dire que l'homosexualité rendue à grande échelle à ce niveau est quelque chose d'inadmissible.» Pour freiner l'homosexualité, qu'il assimile à un «cancer», l'ancien banquier conseille «que tous ceux qui croient encore en nos valeurs morales s'unissent pour qu'on arrive à réclamer au besoin une loi interdisant la légalisation de l'homosexualité au Burkina». Il souligne qu'il «faudrait ranger l'homosexualité dans cette dynamique répressive», qui concerne déjà «le vagabondage sexuel, la pédophilie». Et de conclure: «Il faut arriver à déterminer si les homosexuels sont des malades, [dans ce cas], il faut les soigner. Mais, s'il ne sont pas malades, alors je suis pour la répression». Têtu 12 01 07

Note du Collectif Anti-homophobie : erreur totale, ce ne sont pas les blancs racistes et colonisateurs qui ont apporté l'homosexualité aux noirs (même si certains ont abusé des noirs ce qui est intolérable) mais les noirs sud-africains homos se sont révoltés les armes à la mains, se sont fait massacrés et torturés par les blancs racistes et homophobes et Nelson Mandela a voulu les remercier de leur bravoure par des lois d'égalité,
cet homophobe ne devrait-il pas se faire soigner ?

 

 

 

République Démocratique du Congo


Un journal de Kinshasa dénonce les cérémonies entourant la mort d'un «pédé»
La Référence Plus, quotidien publié à Kinshasa, se scandalise des obsèques d'un prétendu homosexuel, décédé le 22 septembre dans des conditions mystérieuses dans le quartier de Kingabwa situé dans commune de Limete. «La mort du (…) "pédé" "garçon-femme" a fait de la ville de Kinshasa un asile de démons. Du véritable Sodome et Gomorrhe en plain 21e siècle», explique l'article, avec une belle faute d'orthographe. Qualifiant les homosexuels présents de «collègues de service» ou de «délinquants drogués à l'extrême», l'auteur dénonce une «cérémonie de la honte» et une «manifestation satanique» qui «a fait perdre à notre jeunesse les valeurs traditionnelles jadis connues» . Il raconte qu' «on a vu des hommes et des femmes s'exhiber, nus comme des vers de terre avec des postérieurs capables de captiver même l'attention de ceux de nos compatriotes qui ont juré à travers Jésus-Christ de ne plus tenter Lucifer». Toute la nuit de la veillée mortuaire, ces «génocidaires» moraux ont démontré au public présent comment s'exerce le métier de «pédé». Le journaliste rapporte l'impuissance des parents du disparu, «pourtant dotés des vertus chrétiennes irréprochables», «face à ces délinquants qui ont pris pourtant en charge toutes les dépenses du deuil». Il conclut en appelant les autorités municipales à agir pour que ce type de manifestation ne se reproduise plus… Têtu 04 10 06

 

 

Gambie

Les gambiens ont du souci à se faire quand ils entendent leur président dire que "les homosexuels n'ont meme pas leur place au zoo". 

 

 


Ghana

Un avocat prône l'arrestation et la poursuite judiciaire des gays et lesbiennes
Un avocat ghanéen a appelé, dans une interview accordée au quotidien Ghanaian Chronicle, au renforcement des agences de sécurité pour que les gays et lesbiennes soient arrêtés et poursuivis en justice. Une action sensée «dissuader» les homos de leur orientation sexuelle et préserver la moralité. «Puisqu'ils ont goûté à la dureté de la loi avec leur conférence ratée, on doit les confronter sans réserve à toutes les rigueurs de la loi», a expliqué Adja Codjo, qui craint une «propagation» des relations entre personnes de même sexe. Il prône également la non-discrimination des homos pour qu'ils ne se réfugient pas dans la clandestinité et recommande de les «garder sous contrôle» en serrant la vis dans les prisons et toutes les écoles non-mixtes. «Parce que la société a autorisé cette culture à continuer librement dans nos écoles et prisons, nous n'avons pas de raison de nous plaindre quand ces mêmes gens pratiquent leurs activités après la scolarisation ou après avoir effectué leur peine de prison», estime l'avocat, également manager général en charge de l'administration dans la société d'édition Ghana Têtu 13 10 06

Déluge de haine envers les homosexuels dans les médias
La Commission internationale des droits humains des gays et lesbiennes (IGLHRC) dénonce « le déluge de haine des homosexuels dans les médias » du Ghana depuis que son gouvernement a interdit une prétendue conférence internationale sur les droits des gays, lesbiennes, bi et trans. Depuis cette décision, les journaux et radios traitent en effet largement des relations entre personnes de même sexe. Bilan: « Le sentiment est très négatif et, dans beaucoup de cas, violent. Un certain nombre de leaders LGBT ont reçu des menaces de mort et beaucoup ont peur pour leur vie », indique un communiqué de l'organisation daté du 5 septembre. L'IGLHRC rapporte que de nombreux homosexuels se demandent si ladite conférence, dont ils n'ont pas connaissance, « n'est pas une diversion […] introduite par une source inconnue pour galvaniser un ressentiment contre la communauté gay et lesbienne du Ghana de plus en plus visible ». Elle souligne qu'elle travaille étroitement avec les meneurs homos pour juguler la crise et assurer leur sécurité, tout en estimant que l'interdiction du rassemblement, dont la date et le lieu sont vagues, est « une attaque majeure de la liberté d'expression, d'association et de réunion ». Ce n'est pas l'avis des musulmans de la Société pour la renaissance de l'héritage islamique et de l'église presbytérienne, qui ont récemment soutenu la position des autorités. Têtu 15 09 06

Le gouvernement interdit une conférence d'homosexuels
31 août 2006 - PANAPRESS
- Le gouvernement du Ghana a interdit mardi une conférence internationale d'homosexuels et lesbiennes qui était prévue à Accra dans la troisième semaine de septembre.

Le gouvernement voudrait clairement faire comprendre qu'il ne permettra pas que cette conférence internationale d'homosexuels et lesbiennes se tienne dans un quelconque endroit au Ghana", indique un
communiqué du ministre de l'Information et de l'Orientation nationale, Kwame Bartels.
"Le gouvernement ne tolère pas une telle activité qui offense violemment la culture, la moralité, l'héritage de tout le peuple ghanéen", a-t-il ajouté.
M. Bartels a affirmé que les Ghanéens forment un seul peuple dont la culture, la moralité et l'héritage abhorrent totalement les pratiques homosexuelles et toute forme d'acte sexuel non naturel.
"Les pratiques charnelles non naturelles sont considérées comme illégales par notre code criminel", a dit le ministre, rappelant que l'homosexualité et le lesbianisme sont interdits dans le pays.
M. Bartels a annoncé qu'il a été chargé de mener des enquêtes à travers les organes de sécurité pour trouver les organisateurs de cette conférence.
"Le ministre de l'Intérieur a aussi été chargé de prendre des mesures disciplinaires s'il s'avère que ces responsables ont agi en violation de nos lois", a-t-il ajouté.
Beaucoup de personnes et le clergé se sont prononcé contre la tenue de cette conférence au Ghana, soulignant qu'elle offense la culture et les sensibilités du pays.

Une association demande la reconnaissance des gays et des lesbiennes ghanéens
Le président de l'Association gay et lesbienne du Ghana ( Galag ) a revendiqué la reconnaissance de la communauté homosexuelle le 24 août, lors de l'émission en direct «Super Morning Show» de la radio locale Joy FM, rapportent le quotidien Accra Daily Mail et l'hebdomadaire Ghanaian Chronicle . Prince McDonald a souligné que les homos étaient particulièrement nombreux à Accra, la capitale, et que beaucoup souffraient de ne pouvoir exprimer leurs sentiments. «Les gens pensent à la partie sexuelle, [mais] il ne s'agit pas de sexe, a expliqué le jeune homme de 29 ans. Il s'agit d'attirance, d'amour, de la même chose que ce qui se passe dans les relations et les amitiés hétérosexuelles.» Le responsable associatif a appelé les Ghanéens à respecter les droits fondamentaux des homos. «Nous avons des problèmes avec certaines choses que font les hétérosexuels, mais nous ne nous plaignons pas d'eux, nous ne nous disputons pas à leur sujet», commente-il. «Ce qu'ils disent est très important et nous devrions les écouter, ne serait-ce que parce qu'ils sont aussi un groupe vulnérable en ce qui concerne le VIH», a appuyé le professeur Mansah Prah, sociologue et doyen des Sciences sociales à l'université de Cape Coast, présent sur le plateau. Mais les appels à la tolérance n'ont pas toujours trouvé écho et certains auditeurs ont été choqués par les déclarations de Prince McDonald. Le pays ouest-africain étant majoritairement chrétien, ils citaient la bible pour justifier la stigmatisation et remettaient en cause la foi du numéro un de la Galag. Michael Ntumi, président de l'Église de Pentecôte et du Conseil de la Pentecôte du Ghana, aurait pour sa part appelé les gays et les lesbiennes à se repentir et regretté que «partout dans le monde les homosexuels sortent du placard», selon les propos rapportés par le Ghanaian Chronicle . Le religieux aurait par ailleurs indiqué que «l'homosexualité est une offense à Dieu» punie par la Bible (Lévitique 20:13), qui considère que c'est une «abomination» dont les auteurs «devront être mis à mort» . Têtu 29 08 06

Un Autrichien risque la prison et l'expulsion pour «activités homosexuelles»
Un Autrichien de 39 ans risque la prison, une amende et une expulsion suite à son arrestation au Ghana pour « activités homosexuelles », rapporte le site d'information Ghana web . L'homme, présenté sous le nom de Thomas Wild, était sous surveillance depuis qu'il avait été dénoncé au Service d'immigration du pays. Des officiers de ce service l'ont arrêté dans un hôtel d'Accra, la capitale ghanéenne, alors qu'il se trouvait avec son « complice » nigérian. Une fouille dans sa chambre a notamment permis de découvrir des films pornographiques montrant ses ébats avec des Africains. Thomas Wild aurait admis avoir produit et commercialisé des pornos et promis à de jeunes hommes au chômage de tourner pour lui contre la fausse promesse d'un visa pour l'Europe. Chaque acteur n'aurait reçu, au final, que 100 euros par film. Les productions ont été saisies, de même que le matériel vidéo et les accessoires (lubrifiants, vibromasseurs…). L'homosexualité est un délit au Ghana, où seules les relations entre adultes de sexe différent sont légales. Selon l'article 104 du Code criminel de 1960, Thomas Wild encourt, s'il est jugé sous cette loi, de 5 à 25 ans de prison, sans possibilité de payer une amende, et l'expulsion. Mais des responsables de l'immigration ont laissé entendre que la procédure normale veut que l'accusé paie une amende et soit renvoyé vers son pays. Son partenaire nigérian a, quant à lui, déjà été expulsé.


 

 

Kenya

Un séminaire d'homosexuels perturbé par des leaders d'opinion et religieux
Une trentaine d'homosexuels étaient réunis en début de semaine dans un hôtel de Mombasa (Sud-Est) pour un séminaire scientifique, rapporte le quotidien kenyan The Standard . La rencontre n'a pas été médiatisée, mais comme une autre conférence se tenait dans le même établissement au même moment, hôtelier, des participants et des journalistes ont appris son existence. A la vue d'hommes qui, décrit The Standard , avaient « une voix de femme» et «portaient des sacs, du rouge à lèvres et des boucles d'oreilles» , des leaders d'opinion et le Conseil des imams et prêcheurs du Kenya sont montés au créneau. Les premiers ont condamné le séminaire et fait appel au gouvernement pour qu'il interdise ce genre de réunion. Quant aux religieux musulmans, ils ont menacé de faire irruption dans l'hôtel et d'en sortir les homosexuels.

Le Conseil des imams et des prêcheurs demande la répression de l'homosexualité
Le Conseil des imams et des prêcheurs du Kenya a appelé le gouvernement, mardi 23 janvier, lors d'une conférence de presse à Mombasa, à appliquer scrupuleusement la loi qui pénalise l'homosexualité, rapporte le quotidien kenyan The East Standard . Ses leaders ont notamment dénoncé la non-arrestation d'un groupe qui avait demandé des droits pour les gays et lesbiennes lors du Forum social mondial de Nairobi, qui se tenait du 20 au 25 janvier. Ils reprochent aux autorités leur laxisme qui, selon eux, favorise le développement du « vice » de l'homosexualité et donc du sida. Répondant à une question de l'assistance, le Conseil des imams et des prêcheurs a expliqué qu'il combattait l'homosexualité en sensibilisant les jeunes lors de forums publics. Têtu 29 01 07

Des blogs kenyans se déchaînent contre les homos
Depuis le Forum social mondial de Nairobi, qui s'est tenu du 20 au 25 janvier, la dénonciation de l'homosexualité se développe dans la blogosphère. Si la Commission des droits humains du Kenya a apporté son soutien aux homosexuels venus faire entendre leur voix et demander des droits, des blogs de plus en plus nombreux s'opposent farouchement à leurs revendications. L'un d'eux, Kenyans against homosexuals , est tenu par un certain Blake, qui se définit ainsi: « Je suis un Kenyan en colère et inquiet, qui en a marre des cinglés homos et de leurs soutiens étrangers […]. Le combat contre ces individus dérangés vient de commencer .» Le premier des trois «articles» actuellement accessibles sur le blog a été publié le 24 janvier, soit la veille de la clôture du Forum social mondial. Les textes haineux soulignent notamment que les homosexuels sont des « pédés », « rebuts déviants » ou « pervers » que le gouvernement devrait réprimer. Têtu 01 02 07

L'Église catholique critique la position de l'«African Bible Commentary» sur l'homosexualité
La Conférence épiscopale du Kenya (KEC) a rejeté l'African Bible Commentary, le 2 août, estimant qu'il diverge de sa position sur l'ordination des femmes, le mariage et le divorce, les relations entre l'État et l'Église, mais aussi l'homosexualité. Le premier commentaire africain de la Bible considère qu'il est «académique d'essayer de faire une distinction entre une personne homosexuelle et un acte homosexuel, comme si ce dernier était un péché et pas l'autre. Les deux sont péchés». «Le catéchisme de l'Église catholique indique que "les actes homosexuels sont intrinsèquement dérangés », mais que «l'Église ne condamne pas les gens qui ont des tendances homosexuelles, mais s'attache à ce qu'on leur accorde de l'amour et une attention pastorale adéquate», souligne le Service d'information catholique pour l'Afrique . La déclaration appelle les fidèles à la prudence quant à la lecture de l'ouvrage de quelque 1.585 pages, publié au Kenya le 5 juillet . Têtu 04 08 06

Un missionnaire catholique américain jugé pour sodomie
Le procès d'un missionnaire catholique américain accusé de sodomie devrait s'ouvrir le 3 juillet prochain, a indiqué l'agence de presse Reuters. Selon la police, Andre Lawrence Hotchkiss a commis le 9 avril dernier «une infraction non naturelle» avec Paul Gathogo Kamau; il l'aurait saoulé avant de le sodomiser dans le parc Uhuru, situé dans le centre de Nairobi. L'avocat de l'accusé septuagénaire, qui a plaidé non coupable, explique pour sa part que le plaignant de 33 ans, sans emploi, avait tenté de soutirer à son client un million de shillings kenyans (environ 10.800 euros) avant de porter l'accusation. Paul Gathogo Kamau a voulu arrêter l'affaire en apprenant qu'Andre Lawrence Hotchkiss était «un homme de dieu», mais le président du tribunal, Aggrey Muchelule, a refusé: «Cette affaire est une faute grave et je ne permettrai pas le retrait des charges» . L'homosexualité est en effet interdite au Kenya, où elle est passible de 14 ans de prison. Andre Lawrence Hotchkiss a été libéré sous caution après avoir payé 300.000 shillings kenyans (près de 3.200 euros). Têtu 01 05 06

Anglicans : Rowan Williams au Kenya pour parler sida et homosexualité
Le chef de l'Eglise anglicane, l'archevêque de Canterbury Rowan Williams, est attendu mercredi au Kenya pour une réunion sur le sida, mais aussi l'homosexualité, un sujet qui divise profondément cette Eglise.
Sa visite d'une journée devrait notamment être l'occasion d'aborder l'homosexualité au sein de l'Eglise anglicane, un sujet sur lequel les églises africaines défendent une position ultra-conservatrice à la différence des Etats-Unis où un évêque homosexuel a été intronisé en 2003. "Le sujet des évêques homosexuels ne figure pas à l'agenda, mais nous allons l'aborder à l'occasion de la visite du chef de l'Eglise anglicane", a expliqué le porte-parole kenyan. "Notre position est très claire, nous n'avons rien à voir avec quiconque soutient l'homosexualité", a-t-il ajouté. "C'est une période difficile pour l'Eglise, particulièrement quand il s'agit de traiter de problèmes comme ceux du sida, car nous ne pouvons travailler ou nous coordonner avec nos collègues qui soutiennent l'homosexualité", a-t-il encore expliqué.
En novembre 2003, l'Eglise anglicane kenyane s'était opposée à l'Eglise épiscopale américaine, lors de l'intronisation d'un pasteur ouvertement homosexuel, Gene Robinson, comme évêque du New Hampshire menaçant de provoquer une scission au sein de l'Eglise anglicane.
Le risque d'une division au sein de cette église est particulièrement important en Afrique et en Asie. De nombreux pays, comme le Kenya, estiment en effet que l'homosexualité est un crime. 2005 e-llico

 

 

 

Malawi

La ministre du Tourisme refuse la réouverture d'un lieu de rencontre présumé gay
La ministre de l'Information et du Tourisme a reproché aux chefs traditionnels du district de Nkhata Bay (Nord), mi-janvier, de demander la réouverture de la plage de Kande, annonce le quotidien The Malawi Nation . Patricia Kaliati avait ordonné sa fermeture le 17 décembre, arguant que des gâteaux à base de marijuana et d'autres drogues y étaient fabriqués, favorisant l'homosexualité et d'autres comportements jugés contraires à la culture du pays. Les chefs traditionnels, soutenus par l'ancien député de la région Sam Kandodo Banda, estiment, eux, que la décision ministérielle mine le développement socio-économique de la zone, qui tient beaucoup au tourisme. Campant sur ses positions, la ministre a laissé entendre que les chefs traditionnels étaient corrompus par le propriétaire de la plage, David Burton. Ce dernier considère que la fermeture s'appuie sur des rumeurs, mais Patricia Kaliati a fait savoir que « cette plage ne rouvrira que si David Burton normalise la situation en accord avec nos valeurs culturelles ». La Commission des droits humains du Malawi va mener une enquête pour déterminer si les accusations sont fondées. Têtu 09 02 07

Un parti d'opposition se prononce contre la légalisation de l'homosexualité
Le président du parti d'opposition People's Transformation Party (Petra) s'est prononcé, le week-end dernier, contre la légalisation de l'homosexualité, rapporte le quotidien malawite Daily News, repris par Behind the Mask. Rappelant que les relations entre personnes du même sexe sont condamnées dans le pays, Kamuzu Chibambo estime que «l'homosexualité ou le lesbianisme est abominable et cancéreux pour les sociétés ou les nations». «Le Malawi ne doit jamais accepter l'argent conditionné par la légalisation des relations entre personnes du même sexe, a ajouté Kamuzu Chibambo. L'argent ne doit pas être utilisé pour nous voler notre dignité et notre moralité. Après la légalisation, l'adoption des enfants va inévitablement suivre. Est-ce le genre de société que nous voulons pour notre nation?» Ces propos arrivent après que le Centre pour le développement du peuple a mis en cause les articles 153 et 156 du code pénal qui criminalisent indirectement les gays et lesbiennes, minant ainsi leur sensibilisation au VIH/sida. Têtu 07 02 07

Le président du parti d'opposition People's Transformation Party (Petra) s'est prononcé, le week-end dernier, contre la légalisation de l'homosexualité, rapporte le quotidien malawite Daily News , repris par Behind the Mask . Rappelant que les relations entre personnes du même sexe sont condamnées dans le pays, Kamuzu Chibambo estime que « l'homosexualité ou le lesbianisme est abominable et cancéreux pour les sociétés ou les nations ». « Le Malawi ne doit jamais accepter l'argent conditionné par la légalisation des relations entre personnes du même sexe, a ajouté Kamuzu Chibambo . L'argent ne doit pas être utilisé pour nous voler notre dignité et notre moralité. Après la légalisation, l'adoption des enfants va inévitablement suivre. Est-ce le genre de société que nous voulons pour notre nation? » Ces propos arrivent après que le Centre pour le développement du peuple a mis en cause les articles 153 et 156 du code pénal qui criminalisent indirectement les gays et lesbiennes, minant ainsi leur sensibilisation au VIH/sida. Têtu 07 02 07

La proposition d'inclure la légalisation de l'homosexualité dans la Constitution fait débat
Le Comité consultatif des droits humains malawite (HRCC) et la Société des étudiants en droit du Malawi (SLS) ont
proposé d'introduire la légalisation de l'homosexualité dans la Constitution du pays, annonce le site d'informations LGBT panafricain Behind the Mask. Exprimée lors d'une rencontre où la population pouvait participer à l'élaboration de la loi fondamentale, la requête a été fermement rejetée par le Comité des affaires légales. Le HRCC et le SLS devraient relancer leur demande cette année mais il y a peu d'espoir qu'elle soit acceptée. Au Malawi, l'homosexualité est réprimée par les articles 153 et 156 du code pénal, qui condamnent respectivement les «offenses non-naturelles» et l' «attentat aux mœurs» .

 

 

 

Mali

Le chanteur Salif Keita qualifie de «grande chance» sa rencontre avec les homosexuels
Le chanteur Salif Keita a déclaré, dans une interview accordée au journal gratuit français Métro, que les homosexuels de Bamako sont à l'origine de son succès. «Moi, je ne pouvais pas cultiver, ni faire de commerce, alors j'ai voulu enseigner. Mais on m'a renvoyé parce que j'étais albinos. Ensuite, ma grande chance a été de rencontrer les homosexuels à Bamako. Ce sont eux qui m'ont repéré, donné des habits et des chaussures et m'ont emmené chanter dans des bars interdits aux nobles [la caste à laquelle il appartient]. Ils m'ont nourri, ils ont fait de moi une star», a expliqué le célèbre Malien, distingué mercredi 21 juin comme artiste francophone 2006 par Radioffonies, le festival des radios françaises francophones. Salif Keita est actuellement en tournée dans l'Hexagone pour son nouvel album, M'Bemba . Têtu 22 06 06

 

 

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ile Maurice

Le Collectif arc-en-ciel organise sa deuxième Marche de la visibilité
Le Collectif arc-en-ciel organise, samedi 2 juin à Rose Hill, sa deuxième Marche des fiertés. «L'idée est toujours de marcher contre l'homophobie et les discriminations liées à l'orientation sexuelle», explique Thierry de Ravel, le président du collectif LGBT mauricien. Pourquoi avoir choisi la dénomination «Marche de la visibilité»? «Nous évitons le terme "gay pride" pour que tout le monde se sente inclus et concerné par cet événement», précise-t-il. Les organisateurs attendent entre 500 et 600 personnes, contre environ 300 lors de la première édition il y a un peu plus d'un an. Têtu 01 06 07

Un texte de loi évoque la dépénalisation de la sodomie
Le projet de loi relative aux offenses sexuelles, dont la discussion vient de débuter au Parlement, partage la société mauricienne. Ce texte qui veut lutter contre les violences liées au genre, au trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, implique également, de manière indirecte la dépénalisation des relations sexuelles anales consenties. Jusqu'à maintenant, le code pénal réprimait la sodomie d'une peine maximum de cinq ans de prison. Mais le nouveau texte mettrait indirectement fin à cette discrimination puisque «toute personne qui, sans le consentement d'une autre personne pénètre le vagin ou l'anus de cet autre personne avec n'importe quelle partie de son corps, avec n'importe quel objet, commettra une offense et, sur conviction, encourra une peine de prison n'excédant pas 45 ans» . Soit une acceptation «en creux» de la sodomie. La disposition divise le Parlement et a suscité de nombreuses protestations chez les leaders religieux. Le Collectif arc-en-ciel, qui avait organisé le 20 mai dernier la première gay pride de l'île, a dénoncé dans un communiqué cette opposition: «Le coït anal est une pratique sexuelle comme une autre. Libre à chacun de la pratiquer ou non. Cela relève de la liberté de chaque citoyen. Personne n'a le droit de juger ce qui se passe dans l'intimité de deux adultes consentants» .

Une lesbienne internée de force en psychiatrie en raison de son homosexualité
Une lesbienne a été internée de force dans un hôpital psychiatrique, le 26 mars, parce que ses parents croyaient que son homosexualité était liée à un problème mental, rapporte le quotidien L'Express. Gemma explique qu'un policier sans mandat, accompagné de sa famille, est venu la chercher chez sa compagne Ravinee. Pensant qu'on la conduisait chez elle, elle a suivi le groupe, mais elle s'est mise à hurler en arrivant à l'établissement hospitalier Brown Séquard. Là, un personnel l'a déclarée dérangée mentalement. «En deux minutes, sans même me parler, il avait déclaré que j'étais mentalement instable», a-t-elle confié, le 26 juin, au journal. La jeune femme de 20 ans n'a pu sortir qu'en promettant de ne plus revoir sa partenaire. Mais, de retour chez elle, elle était fliquée en permanence et a préféré fuir. Elle s'est rendue chez Ravinee et a porté plainte le lendemain. Un psychiatre privé a récusé le trouble mental et, depuis que le couple parle ouvertement de ses relations, il aurait été largement félicité. L'affaire a fait l'objet d'une question parlementaire mardi 27 juin. Têtu 30 06 06

Une loi contre les discriminations prendra en compte l'homophobie
Un projet de loi contre toutes les formes de discrimination dont, pour la première fois, l'homophobie, sera présenté au Parlement de Maurice d'ici juillet, a révélé hier, mardi 23 mai, à Port-Louis, Jean-Luc Ahnee, porte-parole du collectif LGBT Arc-en-ciel. «Il y a actuellement un vide juridique concernant l'homophobie à Maurice. L'homosexualité n'est ni légale, ni illégale. Si une personne se considérant victime d'une discrimination en raison de son orientation sexuelle décide de porter plainte, elle ne dispose d'aucune législation sur laquelle s'appuyer, a expliqué à l'AFP, Jean-Luc Ahnee. C'est la raison pour laquelle nous avons insisté pour que le projet de loi sur l'égalité des chances, actuellement en préparation au ministère de la Justice , prenne en compte les discriminations liées à l'orientation sexuelle au même titre que les discriminations liées au sexe, à la race, ou à la religion.» Interrogé par l'AFP, le ministre de la Justice Rama Valayden a reconnu que «l'homophobie est un gros problème à Maurice». L'adoption d'une législation sur l'égalité des chances figure dans le programme du gouvernement mauricien. Ce texte de loi, qui doit être présenté au Parlement d'ici juillet, a pour objectif de mettre un terme à toutes les formes de discrimination dans l'île touristique de l'océan Indien. Le collectif Arc-en-Ciel a organisé samedi 20 mai une marche contre l'homophobie à Rose Hill, à une dizaine de kilomètres de Port Louis, qui a rassemblé environ 300 personnes brandissant des pancartes telles que «Visibilité, Égalité, Liberté», «Non à l'homophobie», ou encore «Ma sexualité, mon choix». (avec AFP)

Première gay pride à l'île Maurice
Créé le 17 mai 2005, le collectif Arc-en-ciel regroupe des gays et des lesbiennes et leurs amis «gay-friendly». L'association a essayé durant cette première année d'existence d'informer les homos de l'île Maurice de son existence grâce à des réunions publiques et des soirées. Le collectif s'était aussi fait entendre lors de la présentation de l'Equal Opportunity Act, projet de loi où il était précisé que la question de discrimination sexuelle ne concerne que la discrimination homme/ femme et non pas la discrimination liée à l'orientation sexuelle. «Nous avons fait circuler une pétition, alerté les médias et contacté différents hommes politiques, explique le collectif. Ces actions semblent avoir porté leurs fruits car il semblerait que le nouveau projet de loi prend en considération la discrimination liée à l'orientation sexuelle. Nous restons néanmoins mobilisés car ce texte n'a pas encore été présenté au Parlement.» Mais le plus spectaculaire reste à venir. Le collectif Arc-en-ciel et ses membres invite le 20 mai tous ceux qui se battent pour l'égalité des droits à se joindre à sa Rainbow March. C'est la première fois qu'une telle initiative est entreprise à l'île Maurice, où l'homosexualité masculine est passible de peine d'emprisonnement. «Nous voulons à travers cette marche de visibilité alerter le public sur les préjugés et les violences dont sont victimes les homosexuels et inciter à une attitude de respect et de tolérance.» Le collectif Arc-en-ciel lance un appel à toutes les associations nationales et internationales afin de soutenir son action. Pour les contacter, écrire à collectifarcenciel@yahoo.com Têtu 19 05 06 .

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Mozambique

Premier séminaire sur l'homosexualité
La Ligue des droits de l'Homme du Mozambique (LDH) a appelé les gays et les lesbiennes à se battre pour défendre leurs droits, la semaine dernière, lors du premier séminaire national sur les droits des homosexuels, selon l'Agence d'information du Mozambique, dont les propos sont repris par le site LGBT panafricain Behind the Mask. La présidente de la LDH , Alice Mabota, organisatrice de l'événement avec l'ONG hollandaise Hivos, a assuré que sa structure soutiendrait la communauté homo si elle se lançait dans ce combat. Rappelant que beaucoup se marient pour cacher leur homosexualité, le militant Danilo de Sousa estime toutefois que les jeunes Mozambicains sont plus tolérants que leurs aînés et que les jeunes gays craignent moins d'assumer leur sexualité au grand jour. Un participant du séminaire, Custodio Duma, a rappelé les résultats d'une étude menée à Maputo, Beira, Nampula et Quelimane sur 700 personnes, âgées entre 18 et 56 ans. Elle indique notamment que «seulement» 16% de la population considère l'homosexualité comme une maladie et que 80% de Mozambicains confient avoir des amis gay. D'aucuns ont par ailleurs proposé de s'attaquer aux lois qui peuvent être utilisées pour criminaliser les homos, d'interdire la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et de se pencher sur les droits des couples gay et lesbiens. Têtu 17 10 06

Pour la première fois, un quotidien appelle au respect des homosexuels
Un journaliste mozambicain a publié dans le quotidien Beira un article dans lequel il appelle au respect des homosexuels, signant ainsi le premier papier du genre dans un grand journal, annonce l'Agence d'information du Mozambique , reprise par le site Behind the Mask. «L'homosexualité, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, n'est pas une maladie , a commenté Emilio Manhique à l'occasion de sa chronique hebdomadaire. C'est une question d'orientation sexuelle. Personne n'a demandé à naître homosexuel, tout comme personne n'a demandé à naître hétérosexuel, et que personne n'a demandé à naître noir, blanc ou Chinois […]. Il y a moins de 40 ans dans ce pays, nous étions humiliés et méprisés à cause de la couleur de notre peau. Nous étions considérés comme des citoyens de seconde zone. Aujourd'hui, nous pointons un doigt accusateur sur les gens avec une orientation sexuelle différente. Et comme si ce n'était pas assez, nous les stigmatisons. Certains, comme [le Président zimbabwéen] Robert Mugabe, les appellent même "chiens".» Et le chroniqueur de se demander: «Sommes-nous ou ne sommes-nous pas capables d'accepter que les homosexuels ont le droit d'être différents?» Emilio Manhique s'est exprimé suite à son émission radio «Cafe de Manha» du jeudi 6 juillet, fortement controversée parce que dédiée à l'homosexualité. Un thème qu'il avait choisi après la parution d'un article du nouveau journal Matinal, où un jeune gay déclarait que les homos voulaient présenter au Parlement une pétition demandant l'autorisation du mariage entre personnes du même sexe.
Têtu 19 07 06

 

 

 

Namibie

Namibie

 

L'organisation LGBT «Rainbow Project» dénonce l'homophobie de l'ancien président de la Namibie
The Rainbow Project (TRP) condamne les propos homophobes que l'ancien président de la Namibie a tenus à l'encontre du directeur de la Société nationale des droits humains, rapporte le site d'information homo panafricain Behind the Mask . Sam Nujoma, par ailleurs leader de l'Organisation des peuples du Sud-Ouest africain (Swapo, au pouvoir), aurait, en effet, qualifié Phil ya Nangolo d'«homosexuel» pour l'insulter. «Nous appelons nos camarades militants des droits humains et tous les Namibiens à poursuivre le combat et à parler pour les groupes marginalisés de ce pays et du monde», explique dans une déclaration la seule organisation LGBT du pays. Exaspérée, elle poursuit: «Les gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres de ce pays ne seront plus muselés par les remarques irresponsables et désobligeantes du président du parti Swapo». TRP appelle l'actuel chef de l'État, Hifikepunye Pohamba, qui dénonce les crimes de haine, à «maintenir son engagement en faveur des droits humains de son gouvernement et à faire comprendre au Dr Nujoma que nous avons une constitution à observer. De telles attaques ne seront pas tolérées» . Têtu 09 08 06

Propos homophobes du Ministre de l'Intérieur et de l'Immigration mardi 13 septembre 2005. « Les propos récents de Madame Theopolina Mushelenga, députée et ministre de l'intérieur et de l'immigration de Namibie, qui déclarait que les lesbiennes et les gays avaient trahi le combat pour la liberté en Namibie, étaient responsables de la pandémie de sida et représentaient une insulte à la culture africaine, sont insultants, complètement irresponsables, et de façon flagrante, faux » a déclaré Fadzai Muparutsa, de l'association Gays et Lesbiennes du Zimbabwe (GALZ).
« C'est Mme Mushelenga qui est une insulte, pas les gays et les lesbiennes qui, pour la plupart, se sont battus pour la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance dans le sud du continent africain.
 » Blâmer les lesbiennes et les gays pour l'étendue des contaminations de sida en Afrique est inconscient et idiot. Il est bien connu que la transmission du virus en Afrique se fait essentiellement par le biais de rapports hétérosexuels, mais ceci étant dit, tous, à commencer par ceux qui, comme Mme Mushelenga, sont dans des positions d'autorité, nous devrions nous abstenir de pointer qui que ce soit du doigt, surtout des minorités vulnérables. La ministre devrait concentrer son énergie à des interventions sur le VIH/SIDA d'une approche plus pratique et plus humaine.
 » Il faut noter que la communauté gaye et lesbienne a, dans le sud de l'Afrique, joué un rôle significatif dans les campagnes de prévention du VIH et dans le combat pour l'accès à des traitements accessibles pour tous ceux qui vivent avec le virus sur le continent africain. Nous ne permettons pas qu'on abuse de nous et qu'on nous rejette de la sorte.
 » Les Gays et Lesbiennes du Zimbabwe (GALZ) demandent que Madame Mushelenga retire publiquement ses propos et dissipe toute confusion possible », a ajouté Fadzai Muparutsa. SI-LGBT

 

 

 

Ouganda

Un ministre homophobe recevrait des e-mails haineux
Le ministre ougandais de l'Éthique et de l'intégrité a affirmé recevoir des e-mails «haineux» de protestation contre son homophobie, rapporte le Mail and Guardian , vendredi 29 juin. «Je reçois ces e-mails tous les jours», a expliqué James Nsaba Buturo, précisant que les courriels ne proviendraient pas d'Ouganda, mais de l'étranger. «Je ne dirai pas ce qu'il y a dans ces e-mails parce que le langage utilisé est lamentable, a-t-il ajouté. Les gays clament qu'ils sont opprimés, que leurs droits sont bafoués et qu'ils sont minés et combattus.» Le ministre ajoute qu'il poursuivra tout de même son combat contre l'homosexualité. Il la qualifie d' «absurde» . L'homosexualité est illégale et passible de prison à vie en Ouganda, mais certaines organisations tentent de défendre les droits des gays et lesbiennes, à l'instar de Sexual minorities in Uganda, dont la présidente, Juliet Victor Mukasa, a appelé à ne pas se laisser intimider par les propos de James Nsaba Buturo. Têtu 03 07 07

Expulsée d'Angleterre, une lesbienne ougandaise craint pour sa vie
Une lesbienne ougandaise expulsée d'Angleterre vers son pays natal hier soir, lundi 20 novembre, se cache pour sauver sa vie, selon l'agence Reuters, qui est parvenue à s'entretenir avec elle dans un endroit tenu secret. «Si quelqu'un crie "lesbienne" dans la rue, vous pourriez être victime de la violence populaire. Il se pourrait que vous mourriez avant que la police n'arrive», a expliqué Faridah Kenyini, qui vivait à Newcastle et entretenait une relation avec Sarah Garanette. Elle est arrivée en terre anglaise en 2004 en expliquant que son père avait tenté de la tuer lorsqu'il a su qu'elle était homosexuelle. Mais sa demande d'asile a été rejetée, le juge ayant, selon la jeune femme de 20 ans, estimé qu'elle était trop jeune à son arrivée en Angleterre pour être sûre de sa sexualité. Avant son expulsion, Faridah Kenyini a notamment reçu le soutien de l'actrice Miriam Margoyles, de la dramaturge Kathleen McCleary et de Jim Cousins, le député travailliste de Newcastle Central qui a attiré l'attention du ministre de l'Immigration Liam Byrne sur ce cas. Sarah Garanette entend se rendre en Ouganda et envisage de contracter une union civile avec son amie afin qu'elle puisse repartir avec elle. Selon le quotidien britannique The Guardian, la citoyenne britannique de 25 ans s'est dite «pétrifiée» à l'idée d'aller dans un pays où, d'après l'article 140 du code pénal, la «connaissance charnelle contre nature» est passible de sept ans de prison Têtu 21 11 06

Juliet Victor Mukasa demande aux Nations unies de protéger les transgenres africains
La militante ougandaise Juliet Victor Mukasa a appelé les Nations Unies (Onu), cette semaine à Genève (Suisse), à protéger les transgenres du continent africain, rapporte le site britannique d'informations LGBT Pink News . S'appuyant sur sa propre expérience, elle a dénoncé devant la Commission des droits humains de l'Onu l'invisibilité de la communauté et les violences et vexations dont elle est victime. « Une fois, j'ai été complètement déshabillée […], dans une église, devant une multitude de gens. Le pasteur a "vu" l'esprit d'un jeune homme en moi et ils ont brûlé mes vêtements et mes chaussures pour tuer l'esprit mâle », a raconté la présidente de la coalition LGBT Sexual minorities Uganda, dénonçant par ailleurs les viols punitifs et l'humiliation policière. Têtu 30 10 06

L'IGLHRC dénonce l'arrestation d'au moins cinq homosexuels présumés
S'appuyant sur les articles publiés dans la presse ougandaise, l'International Gay and Lesbian Human Rights Commission a relevé ces dernières semaines qu'«au moins cinq» hommes seraient actuellement emprisonnés en raison de leur orientation sexuelle présumée. Inquiète, elle a écrit le 16 octobre au ministre de la Justice , Kiddhu Makubuya. «Je vous encourage respectueusement à libérer immédiatement les hommes et à abandonner toutes les charges contre eux, explique Paula Ettelbrick, directrice exécutive de l'IGLHRC. Nous voudrions aussi demander des informations sur l'endroit où ils se trouvent actuellement et les conditions de détention de ces individus. De plus, nous demandons que votre gouvernement prenne des mesures pour l'abrogation» des articles 140, 141 et 143 du code pénal, «qui sont utilisés contre les homosexuels adultes». Parmi les journaux qui ont relaté des arrestations figure le Red Pepper, le tabloïd qui avait outé 47 gays présumés le 8 août et 13 supposées lesbiennes le 8 septembre . L'IGLHRC indique ne pas savoir si les arrestations qui auraient eu lieu font suite à la publication de listes par ce journal, mais elle note qu'elles «démontrent le niveau d'homophobie, fortement soutenue par l'État, qui existe toujours en Ouganda». Têtu 20 10 06

Un directeur de lycée inculpé du meurtre d'une jeune fille accusée de lesbianisme
Le directeur d'un lycée de Ntinda, dans la banlieue de la capitale Kampala, a été inculpé, le 1er octobre, du meurtre d'une élève de son établissement. L'affaire n'est pas claire, mais il semble que tout soit parti d'une accusation de lesbianisme dont la victime présumée et sa colocataire ont fait l'objet, rapportent le site d'information panafricain LGBT Behind the Mask et le quotidien ougandais New Vision . Martha Gabula, 19 ans, n'aurait pas supporté les allégations et aurait avalé une forte dose de chloroquine, un médicament contre le paludisme, pour se suicider. Le directeur du Concerted College School, Noah Nawagali, aurait alors essayé de savoir si, oui ou non, elle avait tenté de faire une overdose. Seulement, l'autopsie montrerait de sérieuses blessures à la tête de Martha, décédée sur le chemin de l'hôpital Mulago de Kampala, ce qui laisse penser que le suspect pourrait avoir usé de la force pour la faire parler. C'est cette thèse que les parents de la défunte privilégient. Le responsable scolaire, arrêté après trois mois d'enquête, restera en détention à Luzira jusqu'à sa comparution. Têtu 17 10 06

 

 

 

Le «Red Pepper» publie une liste de lesbiennes présumées
Le Red Pepper a mis sa menace à exécution. Le tabloïd avait averti qu'il pourrait publier prochainement une liste de lesbiennes présumées; il l'a fait dans son édition du 8 septembre. Toujours dans un esprit racoleur, le quotidien diffuse la photo de deux ravissantes jeunes filles, dont il n'est pas précisé si elles sont homosexuelles, et titre son article: « Les lesbiennes célèbres de Kampala dénichées ». Apparaissent les prénoms de 13 femmes, souvent accompagnés de la profession, de la ville ou encore de la position des parents dans la société. Plus décidé que jamais à affirmer son combat contre l'homosexualité, peut-être radicalisé par les attaques subies après la publication d'une liste de 47 prétendus gays le 8 août, Red Pepper écrit: « Pour débarrasser notre patrie de ce vice mortel, nous sommes engagés à dénoncer toutes les lesbos de la ville. Envoyez-nous […] le nom et la profession de la lesbienne de votre voisinage et nous la couvrirons de honte ». Et de conclure en laissant bien en évidence un numéro où joindre la rédaction. Un appel à la haine qui risque d'accroître l'homophobie.

La police de Jinja, la deuxième ville du pays, chasse déjà des homos et plusieurs hommes outés dans le journal auraient été arrêtés. Il y a peu à parier que le gouvernement va s'en plaindre. Le Premier ministre ougandais a loué, mercredi 31 août à Mukono, le combat ferme des religieux contre l'homosexualité. S'exprimant lors de l'ouverture de la 18e Assemblée provinciale de l'Église de la province d'Ouganda, le professeur Apolo Nsibambi a déclaré: « Il y a beaucoup de pression internationale pour que l'Ouganda revienne sur sa position du mariage entre un homme et une femme. […] Importer des valeurs du monde occidental est contraire à notre culture. Je suis heureux de relever que l'Église d'Ouganda, l'Église catholique et les musulmans se sont unis pour s'opposer à l'homosexualité en Afrique .» Têtu 11 09 06

La chasse aux gays et aux lesbiennes continue
Les policiers de Jinja, la deuxième ville d'Ouganda, ont lancé « une opération pour réprimer les gays, qui seraient sur le point de vaincre la génération hétérosexuelle du district », annonce le quotidien ougandais Red Pepper dans son édition du 7 septembre. Un officier du poste de police central de Jinja a expliqué au tabloïd, qui avait publié une liste de 47 homos présumés le 8 août , que les forces de l'ordre recherchent un gay présumé en particulier. Elles appelleraient d'ailleurs la population à coopérer pour qu'il ne la « pollue » pas. Faisant le jeu de cette chasse, le Red Pepper publie la photo du suspect, qui aurait des liens intimes avec un homme emprisonné à Kirinya pour homosexualité. Le journal publie aussi aujourd'hui des noms de lesbiennes présumées habitant Kampala, la capitale. Au moins cinq hommes cités dans la première liste du Red Pepper ont été arrêtés, la police étant apparemment sous pression pour montrer qu'elle agit. Selon l'Association des étudiantes lesbiennes de l'université de Makerere, certains ont été incarcérés plus des 48 heures légales sans avoir la possibilité d'être jugés. L'organisation des droits humains Human Rights Watch ( HRW ) a fustigé les outings , craignant justement une répression, et a enjoint les autorités à « exercer leur responsabilité de protéger, pas de persécuter ». Il rappelle qu'en 2002 le Red Pepper avait publié une photographie montrant un prétendu mariage lesbien et que les deux femmes en question avaient été arrêtées par la police kampalaise et emprisonnées plusieurs jours –apparemment pour les protéger d'une foule menaçante. Les homos ougandais, fatigués d'être stigmatisés par la société, sont « déterminés à se défendre et ne sont plus prêts à [se laisser] intimider par la dénonciation et les insultes », estime Juliet Victor Mukasa, présidente de Sexual Minorities Uganda. L'organisation LGBT londonienne Outrage! encourage « ses amis et ses supporters » à écrire un courrier de protestation « poli et courtois » à Arinaitwe Rugyendo, rédacteur en chef du Red Pepper . Têtu 08 09 06

Amnesty International condamne «fermement» les outings d'un journal ougandais
Amnesty International (AI) condamne «fermement» la publication, le 8 août, d'une liste d'homosexuels présumés ougandais dans le tabloïd Red Pepper. «L'organisation est particulièrement inquiétée par des récits de harcèlement contre des personnes LGBT au cours de la semaine passée, explique-t-elle dans une déclaration publiée le 29 août. (…) Dans au moins trois cas, Amnesty International a reçu des récits [disant] que les personnes nommées par le magazine Red Pepper ont par la suite souffert de harcèlement et ont été ostracisées par leurs collègues et leur famille.» L'organisation internationale de défense des droits humains souligne que l'article «encourage la discrimination et place ceux qui ont été nommés à un haut risque de violence». Elle craint que les outés ne soient «arrêtés en raison de leur orientation sexuelle présumée» et exposés à «un traitement humiliant et dégradant en détention». AI a demandé au gouvernement ougandais de respecter les closes de sa Constitution qui condamnent la discrimination et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui interdit la restriction des droits humains fondée sur l'orientation sexuelle. Kampala n'aurait pas encore réagi à la requête. Tëtu 31 08 06

L'organisation Smug dénonce les «outings» du journal «Red Pepper»
Une organisation lesbienne, gay, bi, trans et intersexe dénonce la liste d'homosexuels présumés publiée dans les colonnes du Red Pepper le 8 août, rapporte le site de la International Gay and Lesbian Human Rights Commission ( IGLHRC ). Dans une déclaration, la coalition Sexual Minorities Uganda (Smug) «conteste fermement» les outings du tabloïd . «Nous croyons en la liberté pour tous quel que soit le sexe, l'orientation sexuelle, la foi, la couleur ou la race, explique le texte. Nous défendons la réalisation de cette liberté et nous ne tolérerons pas d'injustice faite à la communauté LGBTI. […] Nous ferons tout pour libérer notre peuple parce que c'est la liberté que nous méritons tous.» Demandant au quotidien de cesser les outings et de respecter quand et à qui les concernés veulent dévoiler leur orientation sexuelle, l'organisation estime que le journal sera responsable des conséquences de ses dénonciations. Conséquences qui se font déjà sentir. «Nos frères dont les noms ont été publiés dans le tabloïd Red Pepper subissent actuellement des gênes et vivent dans une peur incroyable d'être arrêtés, ostracisés par leur famille ou licenciés de leur travail». Smug appelle tous ceux qui croient en les droits humains à protester à ses côtés «pour mettre un terme à de telles injustices contre les LGBTI et les autres personnes marginalisées d'Ouganda», où, selon l'article 140 du code pénal, «la connaissance charnelle contre nature» est passible d'emprisonnement à vie. Têtu 28 08 06

Un tabloïd publie une liste d'homosexuels présumés
Le Red Paper, un tabloïd ougandais, a publié le 8 août une « liste exclusive d'hommes qui aiment prendre les hommes par derrière », selon une copie de l'article, qu'un militant LGBT camerounais a fait parvenir à Têtu . Une histoire qui rappelle amèrement les listes d'homosexuels présumés publiées en janvier dernier dans plusieurs quotidiens camerounais. Cherchant à attiser la curiosité et à créer une complicité avec le lecteur en lui promettant une histoire « extrêmement choquante », le journaliste de Red Paper écrit: « Nous savons que c'est une immense source de plaisir pour les gens qui s'y adonnent. Cependant, pour la majorité d'entre nous, les citoyens hétérosexuels, c'est un péché abominable, en fait un péché mortel qui va à l'encontre de la nature de l'humanité. De quoi parlons nous? Nous parlons des hommes de cette nation qui marchent de près dans les traces de Sir Elton Hercules John et ses semblables en ayant des moteurs qui fonctionnent par l'arrière, comme les voitures Volkswagen vintage ». Pour justifier les outings, le journal, « totalement choqué » par les relations sexuelles entre hommes, indique vouloir montrer « à quelle vitesse le terrible vice connu sous le nom de sodomie ronge notre société ». Une société où « la connaissance charnelle contre nature » est passible d'emprisonnement à vie, d'après l'article 140 du code pénal. Résultat, une liste où apparaissent le plus souvent le prénom, la profession, la ville habitée et parfois des informations sur les compagnons de 45 personnes, vivant principalement à Kampala et dans sa banlieue. Enfin, Red Paper dévoile trois lieux de rencontres homosexuelles. Un expatrié ougandais gay qui vit en France estime que ce n'est pas la première fois qu'une telle liste circule et que « beaucoup de gays ont été torturés et persécutés ». « Je crois aussi très fort que quelqu'un s'est introduit dans le monde gay de l'Ouganda, peut-être en faisant croire qu'il est gay lui-même, ou que cette personne voulait juste de l'argent de la part de la presse », ajoute-il. Il assure que les personnes outées « sont maintenant en fuite, principalement vers l'Europe, comme elles ne peuvent s'enfuir nulle part en Afrique, à part l'Afrique du Sud. Mais c'est uniquement valable pour celles qui ont la chance d'avoir les moyens de partir ». De son côté, l'activiste camerounais qui nous a alerté rapporte qu'« aux dernières nouvelles, certains des hommes cités se sont fait arrêter, bien que ce ne soit pas encore officiel ». Têtu 16 08 06

Un militant homosexuel risque la perpétuité, après l'assassinat d'un autre
Mercredi 26 octobre, 19h. Kampala, capitale de l'Ouganda. Un pasteur en prière avec ses fidèles. La police arrive et l'arrête. L'Eglise est fermée, il est conduit au poste. On lui enlève chaussures et ceinture. Quel est son crime ? Il est homosexuel ; pire encore, c'est un militant homosexuel. Selon le code pénal en vigueur, articles 140, 141 et 143, il risque la perpétuité.
L'histoire est toute récente. Le nom de cet homme ne peut être révélé pour des raisons de sécurité, mais il est en Ouganda le correspondant national de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie.
Depuis des années, militant inlassable, il se bat pour la dépénalisation de l'homosexualité dans son pays. Il supplie les ambassades occidentales qui subventionnent son gouvernement de faire pression sur celui-ci, pour qu'on arrête de persécuter les gais et les lesbiennes.
Mais jusqu'ici, les efforts de cet homme sont restés sans effet. Sa voix se perd dans le désert, et personne ne semble se soucier des brutalités homophobes qui le terrorisent lui et ses amis. Quand je l'avais contacté l'an dernier, il était au bord du désespoir. Le voici désormais en prison.
Par bonheur, il a sur lui un peu d'argent. Il soudoie le geôlier et parvient à s'enfuir. Le voici jeté sur les routes, sans chaussures, sans espoir. Il ne peut prendre le risque de rentrer chez lui, car il est recherché par la police. Il n'a pour tout bien qu'une chemise, un pantalon. Peut-être quelques amis, à l'étranger, qui pourraient éventuellement l'aider...
Malheureusement, l'histoire de ce jeune pasteur n'est pas isolée. Le 27 septembre 1999, le président ougandais, Yoweri Museveni déclarait que l'homosexualité est étrangère à la culture ougandaise, et menaçait les gais et les lesbiennes d'arrestations immédiates. De fait, dans les mois qui suivirent, cinq militants de l'association gaie et lesbienne Right Companion furent incarcérés, battus et rackettés. Une jeune lesbienne fut violée à deux reprises. La déclaration du président Museveni suscita une réaction internationale ; le département d'Etat américain le mit en garde, mais on en resta là, et les persécutions homophobes continuèrent comme avant. En 2000, un militant homosexuel d'un autre groupe, Lesgabix, fut assassiné à Kampala. En 2001, lorsque Christopher Ssenyonjo, ancien évêque de l'Eglise anglicane d'Ouganda, fit son coming out, le cardinal catholique Wamala ne manqua pas de rappeler que l'Eglise condamne l'homosexualité « et toutes les formes de comportements contraires aux lois de Dieu ».
Aujourd'hui, ce pasteur en fuite nous demande de l'aider. Je l'ai au téléphone chaque jour, il est exténué. Tous ses amis, gais, lesbiennes, bi ou trans espèrent que les pays comme le nôtre répondront à son appel. Ils espèrent que notre gouvernement fera pression sur le gouvernement ougandais. Que l'on prenne officiellement position contre ces arrestations arbitraires, que la question des droits de l'homme soit inscrite sur l'agenda diplomatique, et soit inscrite pour tous, sans distinction aucune. Ces hommes et ces femmes nous considèrent comme leur dernier espoir. Serons-nous à la hauteur de leurs attentes ? Serons-nous à la hauteur de nos propres valeurs ?
Louis-Georges Tin 02 11 05
Fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie

Atteintes à la liberté d 'expression des personnes LGBT Un cas parmi d'autres : Radio SIMBA
Les lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et transgenres en Ouganda devraient pouvoir parler ouvertement de leur orientation sexuelle sans craindre que cela n'affecte l'exercice de leurs droits humains, y compris le droit de ne pas subir de discrimination. Cependant la discrimination et le harcèlement contre les lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et transgenres continuent à être une réalité en Ouganda.
Le 26 août 2004, Radio Simba émettant en anglais et dans la langue vernaculaire Luganda à Kampala organisait un talk-show au cours duquel deux gays et une lesbienne, tous militants, discutaient des violations des droits LGBT en Ouganda.
Le 18 septembre 2004, Radio Simba fut mise en cause sur base de la Section 8 de la Loi sur les Médias Electroniques Cap 104 qui dresse les critères de diffusion minimum. “Ces critères de diffusion minimum incluent l'interdiction de diffuser des sujets contraires à la moralité publique ou qui ne sont pas conformes au droit existant. L'homosexualité reste illégale en Ouganda en vertu de la section 145 (c) du Code Pénal, Cap 120”1.

 

 

 

Rwanda

Nouvelle proposition de loi criminalisant les pratiques homosexuelles mardi 23 janvier 2007.  

Le 15 janvier 2007, IGLHRC et ILGA ont envoyé un courrier au président du Rwanda, Paul Kagame, pour lui demander de reconsidérer le projet d'introduire, à l'occasion d'une révision générale du Code pénal rwandais actuellement en discussion, une disposition pénalisant l'homosexualité. Cette disposition apparaît à l'article 160 de la version française et à l'article 158 de la version anglaise du projet de Code pénal actuellement visible sur le site internet du ministère de la justice.
Le Rwanda se dirige vers l'abolition de la peine de mort, surtout dans le but de pouvoir placer en détention préventive les inculpés pour génocide que le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) ne pourra pas poursuivre avant expiration de son mandat. Il s'agit d'une évolution positive et progressiste. Malheureusement, c'est également l'occasion d'introduire de nouvelles dispositions répressives, en particulier la criminalisation des rapports homosexuels, qui n'avaient jamais été pénalisés au Rwanda et l'augmentation des amendes pour avortement.
Le Cap Vert et l'Afrique du Sud ont abrogé leurs lois sur la sodomie et des membres des gouvernements du Kenya, du Malawi et de Maurice ont entamé des discussions sur les aspects les plus négatifs de ces lois. Des membres de la Commission Africaines sur les Droits de l'Homme et des Peuple se sont aussi interrogés sur la compatibilité des lois anti-homosexualité avec la Charte Africaine en examinant les rapports sur le Cameroun et l'Ouganda lors des 39e et 40e Sessions ordinaires de la Commission.
Le Rwanda a montré une réponse forte face au SIDA et a réussi à stabiliser les taux de transmission du VIH dans le pays. Criminaliser l'homosexualité va entraver les efforts pour combattre le VIH car cela va pousser les rwandais ayant des relations homosexuelles à la clandestinité et ainsi les rendre encore plus réticents à discuter de leurs pratiques sexuelles avec le personnel médical, leurs avocats, leurs maris, leurs femmes ou encore leurs partenaires extra-conjuguaux. Le Rwanda a subi beaucoup de souffrances qui avaient pour origines des divisions sociales et des clivages artificiels. Ajouter une loi anti-homosexualité au code pénal rwandais n'aura pas d'autres effets que de fournir une nouvelle base légale pour discriminer. SI lgbt


L'IGLHRC et l'Ilga s'opposent à un projet de criminalisation de l'homosexualité
La Commission internationale des droits humains des gays et des lesbiennes (IGLHRC) et l'International lesbian and gay association (Ilga) s'inquiètent de la révision du code pénal rwandais, actuellement débattue. Les deux organisations LGBT se réjouissent que l'abolition de la peine de mort soit envisagée, mais regrettent que « l'opportunité [de modifier le code pénal] soit utilisée pour introduire des législations nouvelles et également oppressives, particulièrement la criminalisation des actes homosexuels consentis, qui n'avaient jamais été un crime au Rwanda, et l'élévation des peines pour l'avortement ». L'article 160
(158 dans la version anglaise), consultable sur le site du ministère de la Justice rwandais, dispose en effet: « Sans préjudice des peines plus graves prévues par d'autres dispositions du présent code, sera puni d'un emprisonnement de six mois quiconque aura commis un acte impudique et contre nature avec un individu de son sexe ou un animal .» L'IGLHRC et l'Ilga, qui ont écrit le 15 janvier au président Paul Kagame, rappellent que le Rwanda a réussi à mettre en place une stratégie forte de lutte contre le sida, qui risque de pâtir de la validation de l'article 160 puisque les gays et les lesbiennes seront obligés de vivre leur sexualité dans l'ombre. Têtu 26 01 07

 

 

 

 

Sénégal

Marginalisation d'un travailleur social pris pour un homosexuel aux Outgames
Un travailleur social sénégalais est marginalisé depuis qu'un journal a publié en Une, le 3 août dernier, une photo de lui avec le titre «Jeux Olympiques des Outgames, un Sénégalais en piste». Dans une interview accordée au quotidien local L'As , Cheikh Doudou Mbaye a expliqué qu'il avait démenti être gay dans un entretien accordé à une radio à son retour de Montréal, où se tenaient les Outgames. Il a ajouté que sa présence à l'événement était motivée par les « divers thèmes (…) débattus en marge de la conférence » et qu'il a dû remplacer « au pied levé » un intervenant kenyan qui n'a pu obtenir un visa. Rien n'y a fait. Sa femme « s'est évanouie » dans le salon de coiffure où elle exerce lorsqu'elle a entendu ses justifications sur les ondes. « Ma mère, qui n'a jamais été d'accord de me voir travailler avec des homosexuels, que j'accompagnais faire les tests de dépistage, par exemple, a piqué une crise et s'est réfugiée chez l'une de mes sœurs, loin de tout le remue-manège qu'il y avait dans la maison , a-t-il raconté. En sortant ce matin, j'ai rencontré une voisine avec qui je plaisantais souvent. Je lui ai tendu la main, comme d'habitude, elle m'a dit vertement de la garder, parce qu'elle ne sert pas la main aux gens de mon espèce. Sans parler de ma belle-famille, des coups de fil qui fusent de partout depuis ce matin. C'est à devenir fou, ils m'ont fait terriblement mal! C'est un préjudice familial énorme. Si j'avais su qu'une chose pareille allait m'arriver avec cette conférence, je n'y aurais jamais participé. Je regrette. » L'homme, qui s'intéresse beaucoup aux homosexuels et a cherché à les intégrer dans les circuits de soins du VIH, a ainsi vécu de près le rejet dont ils peuvent être victimes. Rejet qu'il applique lui aussi, d'une certaine façon. S'exprimant sur ses actions de terrain auprès de la communauté, qui lui ont valu des menaces, il indique: « Cela a toujours été clair dans nos têtes qu'il n'est pas question d'excuser la pratique homosexuelle. Le Sénégal est un pays à majorité musulmane, nos valeurs culturelles ne nous l'auraient jamais permis. Ce qui fait que même dans nos approches préventives, on avait une démarche très éducative »… Têtu 24 08 06

Suite à la manifestation organisée devant l'ambassade du Sénégal
pour protester contre la pénalisation de l'homosexualité dans ce pays, et l'absence de réaction des autorités alors qu'un militant des Droits de l'Home s'est fait tabassé, non que ce pays soit le pire loin de là, mais parce qu'on peut attendre mieux d'un pays qui a fait des progrès en démocratie et prétend avoir des institutions démocratiques.  

Voici quelques courriers pris d'un forum d'une association, mais il faut ajouter que 20 % des écrits environ appelaient à la tolérance, et que Noël Mamère pour avoir voulu marier 2 homosexuels a reçu 4 000 lettres anonymes, dont beaucoup dépassaient celles-là dans l'horreur.
Nous recherchons les références de ce forum

Posté par Lamine le 2005-05-17 14:25:00
Les homos doivent savoir que le Sénégal est un pays musulman et que nul pédé n'a le droit de nous réclamer l'autorisation de cet acte ignoble banni par la loi et notre religion. je fais confiance à nos autorités, ils ne céderont pas...
(en réalité, c'est un pays laïque).

Posté par Anti Pédé le 2005-05-17 14:37:30
Ces pédés ... faut même pas en parler il faut juste les éliminer. Il ne faut surtout pas faire preuve de tolérance ou de je ne sais quoi au sénégal. Dieu les maudit, et il faut que tout le monde les maudisse! A bon entendeur salut !

Posté par niet aux Pédés le 2005-05-17 14:54:33
Les pédés au Sénégal...Jamais ce ne sera permis. Le Sénégal n'est pas un pays riche, mais il est fier. Laissons la perversion aux pays du Nord du monde et nous continuons à être vertueux et respectueux des principes divins. Nous combattrons les pédales jusqu'à la fin du monde.

Posté par Fier Sénégalais le 2005-05-17 15:13:55
Il faut répondre immédiatement à ces associations en commençant par traquer les homosexuels et à leur rendre la vie difficile. D'aucuns parlent même de groupes de lesbiennes qui commencent à s'affirmer au Sénégal. Cela est impardonnable et je le considère comme un affront au peuple sénégalais. Il ne suffit pas de parler, il faut agir et procéder à la chasse aux homosexuels au Sénégal. Trop de liberté nuit à la liberté. Le Sénégal ne s'inscrira jamais dans cette voie de perversion qui ruinera nos valeurs et nos traditions. Arrêtons ces gens là en répondant par une marche anti-pédé devant l'Ambassade de France. on en a marre de ces valeurs contre-nature que les blancs nous imposent au prix de notre dignité.
Les homos n'ont pas leur place dans la société mais dans les hôpitaux, c'est des malades qu'il faut soigner.

Posté par mafia le 2005-05-17 15:40:21
Moi, je condamne avec la plus grande énergie l'Etat du Sénégal qui interdit l'homosexualité. Pourquoi interdire ? je ne comprends pas. Il faut condamner à mort et non interdire. Réactualiser la guillotine, la chaise électrique et la lapidation. C'est la seule manière d'éradiquer à jamais cette pourriture.

Posté par Dan Kumpa le 2005-05-17 16:03:21
Ces gens n'ont plus de repères. Ils sont maintenant très jaloux de voir d'autres sociétés qui ont des valeurs saines. Ces soi disants civilisés se comportent pire qu'un animal...Ce ne sont pas des pratiques à soutenir....Même si l'argent a poussé à certains compatriotes à être dans ces milieux.

Posté par mafia le 2005-05-17 17:22:30
Moi je pense que même les actuels "hétéros " défendant le droit des PD sont des futurs PD et doivent être éliminés avant qu'il ne soit trop tard. Ma devise : " s'attaquer au mal à sa racine"

Posté par rebelle le 2005-05-17 19:22:57
Je suis d'accord avec toi mafia, pour passer son temps à interdire l'homosexualité, il faut tout simplement passer à l'acte! et puis il y a déjà trop de tapettes au Sénégal!
envoyez-les moi dans le maquis ? je vais leur apprendre à être de vrais hommes!
sinon, je vais les castrer!

Posté par TARXATA le 2005-05-18 02:13:11
En tout cas, une chose est sûr: on ne naît pas homosexuel, on le devient en se prélassant dans le vice et la perversité. Alors que ces tordus de pédés ne nous tympanisent pas avec leur argumentation à la con. C'est une chose anormale et contre nature, voilà tout. Et il n' y a pas d'esprit de tolérance ou d'ouverture d'esprit, ou de comportement d'homme moderne et civilisé, ou de je ne sais quoi encore qui tienne. Le cul est fait pour la déjection et pour le pet, et pas pour autre chose. A-t-on jamais vu des chiens s'enculer. Alors, que tous les pervers d'occidentaux qui veulent annihiler nos valeurs civilisationnelles aillent se faire voir ailleurs; leur tentative ne saurait prospérer chez nous. Et surtout, soyons vigilants et cassons leur la gueule dès que l'occasion se présente !

Posté par pape le 2005-05-18 11:58:38
Je propose une contre-manifestation à ces "Enculés" qui veulent pervertir notre pays. Qu'en pensez-vous les gars?
PS : P-D et sympathisants de ces pédales, veuillez vous abstenir.

 

 

 

Tanzanie

Un évêque se distancie des propos homophobes de ses pairs anglicans
L'évêque du Tanganyika Central, Godfrey Mdimi Mhogolo, s'est dissocié des propos tenus en décembre 2006 par la Maison des évêques de Tanzanie, rapporte le site de l'hebdomadaire anglican Church Times . Ses membres avaient déclaré que leur relation avec la branche américaine était « gravement affaiblie » et que le pays n'accepterait pas l'aide de tout individu ou structure qui «acceptent la pratique homosexuelle ou bénissent des unions entre personnes du même sexe». Dans une lettre datée du 26 janvier, envoyée à la Communion anglicane, Godfrey Mdimi Mhogolo a souligné que son diocèse travaillait à « transformer la vie des habitants, quels que soient leur couleur, leur genre, leur religion, leur orientation sexuelle et leur statut social ». Il rappelle les persécutions vécues par les homosexuels: « Nous vivons dans notre contexte culturel où les gays et les lesbiennes sont considérés comme des criminels, passibles d'emprisonnement à
long terme. Nous vivons également dans un pays où les gays et les lesbiennes sont violemment persécutés, maltraités, haïs et ostracisés… Nous connaissons en tant qu'Africains noirs les blessures et les dommages permanents causés par nos expériences passées, qui subsistent encore à présent… Nous avons traversé cela, et nous ne voulons pas aller sur ce chemin de nouveau .» La Tanzanie accueille ce mois-ci un rassemblement mondial des anglicans, où l'ordination d'homosexuels devrait peser dans les débats. Ce qui n'a pas lieu d'être, selon Godfrey Mdimi Mhogolo, qui estime que ce thème « n'est pas fondamental à la foi chrétienne, bien que beaucoup essayent de faire en sorte qu'il le soit ».Têtu 06 02 07

 

 

 

Zanzibar

La fête prévue ce samedi 2 septembre à Zanzibar en l'honneur du chanteur du groupe Queen Freddie Mercury, né dans cet archipel et décédé il y a 15 ans, a finalement été annulée par ses organisateurs face aux protestations virulentes de musulmans

Zanzibar : des musulmans appellent au boycott d'une fête pour Freddy Mercury
Une organisation de musulmans de l'archipel tanzanien de Zanzibar a appelé au boycott d'une fête prévue début septembre pour le 60e anniversaire de la naissance de l'ancien chanteur du groupe Queen Freddy Mercury, né à Zanzibar et décédé il y a quinze ans.
"Il y a des gens qui disent que Freddie Mercury est un Zanzibari mais il a grandi hors de Zanzibar et ensuite il a changé de nom", critique l'Association pour la propagation et la mobilisation islamique (UAMSHO) de Zanzibar, dans une lettre adressée vendredi au ministère de la Culture de cet archipel semi-autonome tanzanien. "Associer Mercury à Zanzibar dégrade notre île qui est un lieu de l'islam", a écrit le chef de l'UAMSHO, Abdallah Said Ali, dans cette lettre. "Autoriser cette cérémonie pour une telle personne connue à l'extérieur de Zanzibar comme un homosexuel ternit le nom de Zanzibar", accuse-t-il.
Ces plaintes ont été déclenchées par l'apparition ces dernières semaines à Zanzibar d'affiches faisant la promotion d'une fête de plage prévue le 2 septembre pour les 60 ans qu'auraient eu Freddy Mercury à cette date. Le chanteur vedette du groupe Queen est décédé en 1991.
De son côté, l'organisateur de cette fête et patron du restaurant "Mercury's", Simai Mohamed Saidi, a fait savoir qu'il maintenait cet évènement.
Zanzibar, archipel de l'océan Indien prisé des touristes, compte environ un million d'habitants, musulmans à 98%.
Mis en ligne le 28/08/08 e-llico

Zanzibar durcit sa loi contre les homosexuels
Zanzibar vient de prendre des dispositions législatives répressives contre les homosexuels. Le Parlement a adopté une loi punissant de peines de prison toute relation homosexuelle, pour les habitants comme pour les étrangers : vingt-cinq ans pour les hommes, sept ans pour les femmes.
La sodomie sur mineur est quant à elle punie par la détention à perpétuité.
Cette répression accrue vise à faire disparaître la permissivité relative qui s'exerçait sur cette enclave africaine semi-autonome ; une exception sur le continent africain. Elle a été votée avec le soutien des mouvements islamistes locaux.
Mis en ligne le 15/04/04 e-llico