Procréation médicalement assistée

La notion de « sex panic » paraît un comble de mauvaise foi et de cruauté cynique. Pourtant elle n'en est pas moins l'origine profonde de réactions extrêmes dont le principe tient en fait aux conditionnements hétérosexistes qui veulent que l'identité masculine se fonde sur la maîtrise plus ou moins « douce » de la femme et sur la répression plus ou moins dure de l'homosexuel. Louis Georges Tin

dernière modification le 3 février 07

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Législation sur la PMA


Insémination artificielle: la députée Valérie Pécresse dénonce les «AMP de convenance»
Le clonage thérapeutique et l'accès des couples homosexuels à l'assistance médicale à la procréation (AMP) seront débattus le 7 février prochain à Paris au cours des rencontres parlementaires sur la bioéthique. Les parlementaires sont en effet invités à discuter des éventuelles «révisions de loi de bioéthique» et notamment de la possibilité d'ouverture de l'insémination artificielle aux couples de même sexe. Se pose notamment «la question de l'insémination artificielle des couples de femmes, des femmes seules», a déclaré Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP. «Faut-il aller vers une AMP de convenance, forme de droit à l'enfant?», s'est interrogée la députée, présidente d'un groupe d'études sur les applications des biotechnologies en génétique. Une remarque que les femmes qui ont bénéficié d'une AMP à l'étranger apprécieront… (Avec AFP) Têtu 02 02 07

Grande Bretagne: pénurie dans les banques du sperme après la levée du don anonyme  
LONDRES, 19 sept 2006 (AFP) - Les cliniques britanniques spécialisées dans les problèmes de fertilité manquent désespérément de donneurs de sperme, contre-coup de la levée l'an dernier de l'anonymat de ces donneurs.  
Près de 70% des 85 cliniques britanniques spécialisées affirment ne plus disposer de sperme ou avoir un approvisionnement insuffisant, selon une enquête de la chaîne de télévision britannique BBC.  
Depuis avril 2005, les dons de sperme, d'ovules et d'embryons congelés ne sont plus couverts par l'anonymat au Royaume-Uni. Un enfant né d'un don pourra donc, à partir de ses dix-huit ans, connaître l'identité du donneur.  
Auparavant, il ne pouvait obtenir que des informations non-identifiantes et vérifier qu'il n'était pas génétiquement lié à son futur époux. La Californie autorise la publication de l'identité des donneurs depuis le début des années 1980. En Europe, la Suède a levé l'anonymat en 1984 suivie par la Norvège , les Pays-Bas et l'Islande.  
En France, une proposition de loi a été déposée en juin pour créer un "double guichet": l'un avec donneur identifié, l'autre avec donneur anonyme. Aux futurs parents de choisir dans lequel puiser.
En 2000, la Grande-Bretagne comptait 325 donneurs, contre 157 seulement entre janvier et août 2005 selon les dernières données disponibles, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la Human fertilisation and embryology authority (HFEA), organisme de contrôle des traitements de la fertilité.  
Selon l'enquête de la BBC , il ne resterait plus aujourd'hui que 169 donneurs enregistrés au Royaume-Uni, mais aucun en Irlande du nord, un seul en Ecosse et six au Pays de Galles.
"Depuis 2005, nous avons vu une forte baisse du nombre de donneurs mais la tendance était déjà engagée grâce à la montée en puissance d'une nouvelle technique de fécondation", a-t-elle expliqué.  
L'ICSI (intra-cytoplasmic sperm injection) consiste à féconder in vitro un ovule avec le sperme du futur père quand les tentatives naturelles échouent, mais cela ne fonctionne pas en cas de stérilité.
15.000 traitements ICSI ont été effectués en 2002-2003 (10.000 en 1998-1999) et plus de 6.000 inséminations par don ont été pratiquées (10.000 en 1998-1999).
La British fertility society a dit être "bien consciente" des récentes difficultés d'approvisionnement. Un groupe d'étude devrait "bientôt" faire des recommandations
au ministère de la Santé , selon le docteur Mark Hamilton, président de la BFS.  
La nouvelle législation n'étant pas rétroactive, ce n'est qu'à partir de 2023 que les premières demandes devraient apparaître mais ceux qui ont donné entre 1991 et 2005 peuvent volontairement lever leur anonymat, précise l'HFEA.  
Depuis 1991, 16.000 bébés sont nés d'un don de sperme. Un échantillon peut être utilisé par dix familles et donc donner naissance à des dizaines d'enfants en cas de grossesses multiples.  
Pour ne pas risquer de voir apparaître une ribambelle de jeunes adultes devant leur porte, les Britanniques se montrent aujourd'hui moins généreux.  
Du coup, la période d'attente pour un traitement s'est allongée jusqu'à parfois six mois. Certains établissements s'approvisionnent à l'étranger, notamment en Espagne, et des couples se tournent vers internet.  
L'un de ces sites offre plusieurs tarifs et paiement en ligne et accepte les couples homosexuels et les célibataires.  
Une clinique du Cambridgeshire (est de l'Angleterre) tente une expérience: offrir une fécondation in vitro (FIV) aux parents en traitement pour des problèmes
de fécondité en échange d'un don. Selon l'HFEA, une FIV coûte entre 2.000 et 3.000 livres sterling (2.973 à 4.459 euros). 20 09 06

Les Danoises auront bientôt droit à l'insémination artificielle
La neuvième fois aura donc été la bonne. Depuis que le Danemark a choisi d'interdire aux couples de lesbiennes le droit à l'insémination artificielle en 1997, les députés ont rejeté à huit reprises une réforme de la législation. Mais mercredi 24 mai, l'amendement à la loi sur la procréation médicalement assistée, déposé par l'opposition de gauche, a finalement été adopté. Il s'en est fallu de peu toutefois pour qu'il connaisse le sort de ses prédécesseurs, puisque 52 parlementaires ont voté contre et 53 pour. Lors de la campagne électorale précédant les élections législatives de février, le Parti libéral (Venstre) du Premier ministre avait pourtant promis de modifier la loi. Mais face aux pressions de ses alliés au Parlement, le gouvernement avait dû faire marche arrière. Le texte de loi présenté aux députés, mercredi, ne mentionnait donc pas le droit des couples homosexuels à l'insémination artificielle. Au cours du débat précédant le vote de l'amendement rédigé par les sociaux-démocrates, les radicaux de gauche, le parti du peuple socialiste et l'extrême-gauche, plusieurs députés libéraux ont toutefois exprimé leur soutien à une réforme de la loi allant de ce sens. Le président du groupe Venstre au parlement a même parlé d'une situation «discriminatoire» . Mais le vote de l'amendement n'en représente pas moins un camouflet pour la majorité libérale. À l'Association nationale des gays et lesbiennes (Lbl), on se contentait d'afficher un soulagement certain. Têtu 29 05 06

Insémination : afflux de couples lesbiens français en Belgique
Les centres belges de procréation assistée font de plus en plus difficilement face aux demandes d'insémination artificielle des couples étrangers, notamment français, selon une enquête du quotidien Le Monde.
Le quotidien du soir cite même le chiffre de 70 % des demandes d'insémination avec don de sperme (IAD) provenant de couples de lesbiennes françaises pour l'hôpital universitaire Erasme de Bruxelles.
Face à un tel afflux, un appel public au don de sperme a même dû être lancé. La Belgique est victime de l'hypocrisie de la plupart des législations européennes qui interdisent la PMA aux couples de même sexe et évacuent le problème vers les Etats voisins. Ainsi, la loi française réserve l'assistance médicale à la procréation aux couples mariés ou aux concubins vivant ensemble depuis deux ans au moins.
Les couples de lesbiennes françaises n'ont donc d'autre choix que se tourner vers des pays plus ouverts comme la Belgique où les délais d'attente peuvent atteindre vingt-quatre mois, désormais. Mis en ligne le 25/11/05 e-llico

 

samedi 27 mai 2006
Marche des fiertés Nantes

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Mot d'ordre :

2007, exigeons l'égalité