Une police s'occupant également de prévention

"La prise de conscience de la gravité du phénomène homophobe est un préalable nécessaire à l'action répressive, car dans le cas contraire, celle-ci sera ressentie comme partiale, au service exclusif des intérêts d'une partie de la population" Daniel Borillo

Dernière modification le 1 avril 07

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Pour les policiers, il existe le site de l'association Flag ! policiers gays et lesbiens
flagasso.com
car il s'agit pour eux de se défendre contre l'homophobie de certains de leurs collègues.
Nous regrettons qu'ils n'y disent pas de quelles façons ils luttent déjà contre l'homophobie dans la société, bien sûr par la répression en application des recentes lois, mais aussi par la prévention.

Nous leur demandons de nous dire quels discours ils tiennent aux jeunes en présence d'insultes ou d'agressions homophobes par exemple lorsqu'il y a des plaintes.

Fiches juridiques :
Plainte
Police

Sécurité publique : une réelle prise en compte de l'homophobie

 

FLAG répond aux engagements du candidat Sarkozy

communiqué FLAG  ! - 27/3/2007
Flag !, l'association des Policiers gay et lesbiens, souhaite apporter quelques précisions utiles suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy concernant les mesures concrètes, prises à son initiative, en matière de formation contre l'homophobie au sein de la Police Nationale.
En effet, interrogé par l'Inter-Lgbt sur la politique qu'il compte mener quant à la lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre dans la fonction publique et les entreprises publiques, l'ancien Ministre candidat à l'élection présidentielle indique « qu'il a mis en place, à son initiative, des modules de formation dans la Police Nationale pour sensibiliser les forces de l'ordre à cette question » .
Nicolas Sarkozy doit oublier que le Ministère de l'Intérieur a précisément reculé sur la mise en place de ce module, qui représente pourtant l'une des principales demandes de Flag ! depuis 5 ans.
En effet, Flag ! rappelle qu'après avoir eu l'accord de la Direction de la Formation de la Police Nationale sur la présentation d'un module de 2 heures proposé par notre association, le Ministère a préféré reculer sur ce projet et proposer un cours plus général sur l'ensemble des discriminations incluant l'homophobie.
Flag ! déplore depuis plusieurs mois maintenant l'absence de prise en considération de la question de l'homosexualité et de la problématique de l'homophobie au sein du Ministère de l'Intérieur.
Le candidat oublie également que ce module concernerait uniquement les Gardiens de la Paix. Rien n'a été prévu pour le corps des Officiers et des Commissaires. A en juger des problèmes dont Flag ! a été saisi ces dernières années visant ces deux corps, il y a pourtant urgence à agir !
Dans cette même réponse, Nicolas Sarkozy emploie le terme de « préférence sexuelle » . C'est ce même terme qui fût retenu dans le dernier Règlement Général d'Emploi visant à prohiber les comportements homophobes dans la Police Nationale. Flag ! avait pourtant préconisé l'expression « orientation sexuelle » . Aux vues des propos employés par l'ancien Ministre, on comprend pourquoi le terme est finalement resté dans le document final.
Nicolas Sarkozy indique également avoir pris des dispositions pour que, je cite : « les forces de l'ordre fassent preuve d'une extrême sévérité à l'encontre de tout acte homophobe » .
Dans le cas présent encore, notre Ex Ministre utilise un raccourci historique.
Si nous avons obtenu son soutien lors d'une affaire importante d'homophobie dans un service parisien en 2003, la note de service rappelant aux policiers leur comportement vis-à-vis des minorités, notamment les homosexuels, demandée depuis 5 ans par Flag ! s'est longtemps fait attendre. Celle-ci n'est parvenue dans les services qu'en octobre 2006 et ce après un travail de longue haleine avec le Ministère et de multiples rencontres auprès de ses conseillers.
Pour mémoire, elle visait à rappeler l'ensemble des dispositions pénales relatives à la lutte contre l'homophobie, informait les fonctionnaires de l'existence de la Halde et de la modification du Règlement Général d'Emploi. Ejavascript :barre_raccourci(' ',' ',document.formulaire.texte)nfin, cette note demandait à toutes les Directions de mettre à la disposition de Flag ! des panneaux afin que puissent être affichée notre campagne de sensibilisation contre l'homophobie.
Sa diffusion est loin d'être parfaite puisque que Flag ! constate que son application dans certaines directions n'a toujours pas eu lieu. Nous sommes donc obligés d'en vérifier la mise en place en prenant attache avec les Directeurs Centraux et Départementaux.
En matière de discriminations subies par les personnes séropositives, Monsieur Sarkozy dit savoir que « la peur, le manque d'information, la méconnaissance de la maladie et les tabous liés au VIH et le sida entraînent la stigmatisation et la discrimination des personnes qui sont séropositives » . Il précise que . Flag ! s'interroge sur le fait que ni lui ni ses prédécesseurs n'ont agit pour que les personnes séropositives ou malades du Sida ne soient plus, comme c'est encore trop souvent le cas aujourd'hui, mis « au placard » dans nos services avec comme leitmotiv « le principe de précaution » . Flag ! déplore que ce comportement oblige trop fréquemment nos collègues à informer l'administration de leur état de santé le plus tardivement possible et fragilise encore plus leur santé morale et physique. De plus, Flag ! dénonce l'absence cruelle d'actions de prévention par les sous directions à l'action sociale.
Enfin, Flag ! regrette une nouvelle fois, qu'après 4 ans passés Place Beauvau, Monsieur Nicolas Sarkozy s'est toujours refusé à nous rencontrer malgré nos relances régulières.
Alain PARMENTIER Président de FLAG !

Le Ministère de l'Intérieur serait-il en campagne présidentielle ? communiqué Flag  ! - 16/3/2007 Flag ! l'association des policiers gay et lesbiens regrette que depuis trois mois le Ministère de l'Intérieur soit injoignable. Nos courriers envoyés ces dernières semaines, nos demandes d'audience ainsi que nos diverses sollicitations restent sans réponse.
Les problèmes de harcèlement et d'homophobie, quant à eux, continuent sans aucune réaction de la hiérarchie policière. L'impunité règne-t-elle de nouveau au Ministère de l'Intérieur ?

  • Le Ministère de l'Intérieur, informé par Flag ! de problèmes de discrimination et de harcèlement liés à l'orientation sexuelle d'une jeune femme à Orly ne répond à aucune de nos sollicitations.
    A Paris, un Commissaire de Police parle des homosexuels en termes de « tafioles », et cela reste impuni !

Il apparaît donc que la Police Nationale , chargée de faire respecter les lois sur l'ensemble du territoire nationale, reste visiblement incapable de les appliquer en son sein.
Flag ! rappelle au Ministère que malheureusement l'association ne traite que des cas de discriminations négatives.
Enfin, l'association Flag ! reste également sans nouvelle des cours de sensibilisation à l'homophobie dans les Ecoles de Police, promis il y a trois ans.
Le Ministère de la Défense a, quant à lui, déjà instauré ces cours obligatoires chez les Gendarmes et ne s'est pas contenté de promesses sans lendemain.
Alain Parmentier Président de FLAG !

L'association de policiers gays et lesbiens Flag! peut s'afficher dans les commissariats
L'association Flag! des policiers gays et lesbiens a annoncé mardi qu'elle disposait règlementairement "d'un panneau d'affichage" dans tous les commissariats de police.
L'association fait état, dans un communiqué, d'une note ministérielle d'octobre 2006 rappelant aux policiers, selon elle, "le respect absolu des personnes et l'application du règlement d'emploi de la police". Le nouveau règlement interne de la police nationale intègre en effet l'idée du "respect de la préférence sexuelle". Il stipule par ailleurs qu'il est interdit d'afficher dans les commissariats tout document "homophobe", selon un arrêté du 6 juin 2006. La note ministérielle d'octobre 2006 précise par ailleurs, selon Flag!, que cette association "bénéficie désormais d'un panneau d'affichage dans tous les services de police" et que cet "affichage ne sera pas à la vue du public".
L'association se déclare "satisfaite", mais "regrette que ces mesures arrivent (...) à trois mois d'échéances électorales". "En effet, ces trois mesures demandées depuis 2001 ne sont qu'une partie de notre cahier revendicatif, ajoute Flag ! qui s'interroge donc sur les positions que prendra son nouveau Ministre concernant les questions et les discriminations des personnes lesbiennes, gay, bi et transsexuelles après les échéances présidentielles ?". e-llico Mis en ligne le 10/01/07

Une réelle prise en compte de l'homophobie par la Sécurité Publique
communiqué du RAVAD - 4/1/2007
Le RAVAD se félicite de l'envoi aux Directeurs Départementaux de la Sécurité Publique d'un note de service (N° 00198) datée du 19 décembre 2006 et signée de Monsieur Philippe Landreau , Directeur Central de la Sécurité Publique , dans laquelle ce dernier évoque les difficultés rencontrées par certaines victimes d'homophobie, quant à la prise en compte de cette circonstance aggravante lors de leur dépôt de plainte.
La note comprend un inventaire exhaustif des incriminations prévues par la loi et le tableau synoptique des infractions liées à l'homophobie.
Cette note consultable sur le site intranet de la DCSP (Direction Centrale de la Sécurité Publique ) devrait être diffusée à l'ensemble des personnels et notamment des OPJ (Officiers de Police Judiciaire) chargés de recevoir les plaintes.
Ce résultat est le fruit des travaux et échanges consécutifs à la présence de Jean Bernard Geoffroy (Président du RAVAD), de Catherine Tripon (Vice-Présidente du RAVAD, Présidente de l'Autre Cercle), d'Hussein Bourgi (Vice-Président du RAVAD, Président du Collectif contre l'homophobie), de Yann Pedler (Responsable du Comité de pilotage des avocats du RAVAD) à la 6éme rencontre avec les associations d'aide et de victimes qui s'est tenue le 3 juillet 2006 au Centre national d'Etudes et de Formation de Gif-sur-Yvette.
Le Collectif contre l'homophobie, invité à cette journée de travail, avait élargi sa délégation au bureau du RAVAD ; dans l'atelier « Accueillir » auquel il participait, Hussein Bourgi a rappelé que dans un courrier du 23 septembre 2005, le Collectif contre l'homophobie avait attiré l'attention de Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, sur les témoignages de nombreuses victimes faisant état « des réticences voire des oppositions de la part de certains agents de la Police Nationale à mentionner la circonstance aggravante d'homophobie dans les procès verbaux de dépôt de plainte...
Nous avons dû intervenir téléphoniquement à plusieurs reprises auprès d'officiers commandant ces bureaux pour obtenir la garantie du respect de ce nouveau droit des victimes.
A l'occasion de contacts informels que nous avons eus avec certains agents de la Police Nationale , nous avons découvert qu'il pouvait parfois s'agir d'une méconnaissance des nouvelles dispositions législatives... Face à ces constats et pour lever ces difficultés préjudiciables pour les victimes concernées, nous avons jugé utile de vous alerter afin que vous preniez toutes les mesures nécessaires : l'envoi d'une circulaire aux Directeurs Départementaux de la Sécurité Publique serait particulièrement bienvenue, en attendant l'inclusion d'un module dans le plan de formation continue délivrée aux agents de la Police Nationale  »
Dans une réponse datée du 27 octobre 2005, Monsieur Nicolas Sarkozy écrivait :
« L'omission des propos homophobes passibles de poursuites pénales et constitutifs de circonstances aggravantes, tient certainement plus à l'ignorance des textes récents qu'à une réelle volonté de ne pas les signaler, ou à une quelconque réticence voire opposition des fonctionnaires et des militaires. Une telle omission est toutefois d'importance, car le délai de prescription applicable aux propos sexistes, handiphobes et homophobes n'est que de trois mois, contre un an pour les propos racistes, et ce à compter de leur diffusion...
Il est primordial de faire en sorte que la loi soit appliquée, d'agir là où les pratiques se manifestent, d'aider les personnes à faire valoir leurs droits et obtenir réparation des préjudices qu'elles ont subis. Un rappel des dispositions législatives récentes sur l'importance des circonstances aggravantes sera effectué auprès des policiers et des gendarmes.
Il est essentiel que les propos, écrits, utilisations d'images ou d'objets ou actes de toute nature portant atteinte à l'honneur ou à la considération de la victime ou d'un groupe de personnes dont fait partie la victime à raison de son orientation sexuelle vraie ou supposée, soient relevés, la parquet ayant seul l'opportunité de décider des poursuites inhérentes ».
Hussein Bourgi ayant déploré que l'annonce ministérielle du 27 octobre 2005 n'avait toujours pas été suivie d'effets, Eric Meillan, Directeur de l'Inspection générale des services de la Préfecture de police l'a invité à se rapprocher de la Délégation Aux Victimes (service de Direction Générale de la Police Nationale ) afin d'avancer sur ce dossier.
C'est ainsi que le 22 septembre 2006, Catherine Faure (Contrôleur Général de la Police Nationale ,) et Pierre Gazan (Lieutenant Colonel dans la Gendarmerie Nationale ) affectés à la Délégation Aux Victimes recevaient Jean Bernard Geoffroy, Catherine Tripon et Hussein Bourgi pour une réunion de travail, suivie de plusieurs échanges pour évoquer le contenu du document finalement diffusé ce 19 décembre 2006.

Un scandale : 14 mois de perdus pour rien, l'avancée n'est due qu'à l'approche des élections
e-llico : Homophobie : la Sécurité Publique s'engage enfin
Annoncé en octobre 2005, l'engagement du ministère de l'Intérieur de l'envoi d'une note de service aux directeurs départementaux de la Sécurité publique leur rappelant que l'homophobie est une circonstance aggravante a finalement été tenu… en décembre 2006.
C'est, en effet, le 19 décembre dernier qu'une note de service signée du directeur central de la Sécurité Publique a rappelé aux fonctionnaires de police que l'homophobie devait être obligatoirement prise en compte comme circonstance aggravante lors du dépôt d'une plainte.
C'est grâce au travail du Ravad (1) que cette note a finalement été envoyée. L'association avait fait cette demande suite aux difficultés rencontrées par certaines victimes d'agression homophobes à faire mentionner le caractère homophobe de leur agression. Il s'agissait le plus souvent d'une méconnaissance des textes en vigueur et parfois de réticences voir d'opposition des fonctionnaires de police et des militaires [gendarmerie]" indique un communiqué du Ravad.
Pour pallier cette lacune, évidemment préjudiciable aux victimes, maître Jean-Bernard Geoffroy, président du Ravad et d'autres membres du réseau (dont Catherine Tripon, Husseign Bourgi…) ont multiplié les échanges avec la hiérarchie policière et la gendarmerie pour élaborer conjointement le contenu de la note du 19 décembre. Celle-ci, outre un appel à vigilance, rappelle l'ensemble des incriminations prévues par la loi et le tableau complet des infractions liées à l'homophobie. (1) Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations. Mis en ligne le 05/01/07

Ce que l'UMP refuse !
Australie : Une équipe de police spécialisée dans les délits homophobes en Australie du Sud
La première équipe de Gay and Lesbian Liaison Officers a été créée hier, lundi 11 décembre, à Adelaide. Composée de 16 agents, elle a pour but d'établir un lien entre la police et la communauté homosexuelle. Chaque agent de liaison, homme ou femme, homo ou hétéro, a reçu une formation spécifique traitant de thèmes tels que l'homophobie, l'aide psychologique à apporter aux victimes ou encore les violences domestiques. La communauté LGBT, qui milite depuis plusieurs années pour la création d'une telle brigade, a accueilli la nouvelle favorablement. Selon le militant gay Ian Purcell, le nombre de plaintes déposées pour violence homophobe ou domestique est largement inférieur à la réalité. Il est donc nécessaire de créer une relation de confiance afin de pousser les victimes à témoigner. Têtu 13 12 06

De la poudre aux yeux : rien n'est appliqué !
Le nouveau règlement interne de la Police Nationale intègre enfin la notion d'homophobie

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communiqué Flag ! - 4/9/2006
Le nouveau règlement interne de la Police Nationale intègre enfin la notion d'homophobie en son sein.
Flag ! (Policiers gay et lesbiens) reste déçu quant aux modifications apportées au Règlement Général d'Emploi de la Police Nationale en juillet 2006.
Ce règlement interne à la Police Nationale précise en son article 113-2 que : « le Policier doit avoir le respect absolu des personnes quelles que soient leur nationalité, .....ou leur préférence sexuelle. »
Cette nouveauté ne correspond en rien à la demande de l'association qui désirait préciser les termes suivants : « quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre . »
Le terme « orientation » a été remplacé par « préférence » , ce qui tend à faire croire que le fait d'être homosexuel n'est qu'un choix et non un état de fait.
L'identité de genre a été simplement « oubliée », ce qui tend également à croire qu'un transsexuel n'existe pas au sein de la Police Nationale.
Fla g ! regrette amèrement ces remodelages et demande la modification impérative du terme « préférence » par le terme officiel « orientation » , ainsi que l'ajout de l'identité de genre. Nous appelons toutes les organisations syndicales, acteur social luttant contre les inégalités, pour qu'elles soutiennent ces deux modifications essentielles.
De plus, l'association des Policiers gay et lesbiens propose la modification du code de déontologie de la Police Nationale et d'y insérer dans son article 7, les termes suivants : « ...leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. »
L'association interpelle donc le Ministère puisque cette modification ne peut se faire que par voie de décret.
Dans ce nouveau règlement d'emploi, un ajout essentiel est toutefois mis dans l'article 123-7 ; il stipule : « Sont interdits dans les locaux de Police et leurs annexes, la rédaction, l'impression, l'affichage ou la diffusion....tracts ou publications présentant un caractère discriminatoire ou portant atteinte à la dignité de l'homme (raciste, ...homophobe...) » .
Nous soulignons cet ajout qui entre dans le respect de la vie privé de chacun, respect qui est préservé par la loi et donc par la Police Nationale.
Alai n PARMENTIER Président de FLAG ! FGL 05 09 06

Flag ! interpelle Sarkozy
L'agacement est aussi réel que rare, Flag ! se demande si le ministre de l'intérieur est homophobe. La raison ? L'absence de réponse de la hiérarchie policière à leur projet de journée de sensibilisation le 18 mai contre l'homophobie auprès des fonctionnaires de police et rien ne sera fait ! e-llico 15 mai 06

Le Collectif contre l'homophobie invité par le Ministre de l'Intérieur
Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, a convié le Collectif contre l'homophobie à la 6éme rencontre nationale avec les associations d'aide aux victimes qui se déroulera le lundi 3 juillet 2006 au CNEF (Centre National d'Etudes et de Formation) de la Police Nationale de GIF-SUR-YVETTE (93). Cette journée réunira les principales associations d'aide aux victimes autour des Directeurs Généraux de la Police Nationale et de la Gendarmerie. Des magistrats et des médecins participeront également aux travaux prévus dans 3 ateliers dont les thèmes sont « Accueillir », « Enquêter » et « Reconstruire ».
Le Ministre de l'Intérieur assistera à la restitution des travaux de chaque atelier et devrait annoncer des évolutions dans le dispositif d'aide aux victimes en France. Il échangera ensuite avec les militants associatifs présents sur les réformes envisagées et les propositions qu'elles portent.

Le Collectif contre l'homophobie a souhaité ouvrir sa délégation (limitée à 4 personnes) à des partenaires associatifs :

  • Jean-Bernard Geoffroy, avocat à Lens et président du RAVAD, et Yann Pedler, avocat à Paris et président du comité de pilotage des avocats du RAVAD 
  • Catherine Tripon, présidente de l'Autre Cercle  

Sur un plan général, nous interprétons cette invitation comme la volonté des pouvoirs publics de prendre en considération les victimes de l'homophobie au même titre que les victimes des autres discriminations.
Pour le Collectif contre l'homophobie, cette invitation témoigne de la reconnaissance du travail accompli bénévolement depuis 1997 ainsi que le fruit du dialogue ferme - parfois tendu mais toujours constructif - entretenu avec l'actuel Ministre de l'Intérieur.
Lors de cette journée, nous comptons :

-  Attirer une nouvelle fois l'attention du Ministre de l'Intèrieur sur la méconnaissance persistante chez certains agents de la Police Nationale et de la Gendarmerie de l'entrée en vigueur de la loi du 30 décembre 2004 pénalisant l'homophobie.
Pour remédier à cette situation qui porte préjudice à de nombreuses victimes, nous préconisons l'envoi d'une circulaire ministérielle de rappel et l'inclusion des récentes évolutions juridiques dans un module de formation.
-  Plaider pour la mise en place d'une réelle politique d'accueil et d'information de toutes les victimes par la police nationale, la gendarmerie et la justice. Ceci implique que la victime soit informée en temps réel des suites données à la plainte qu'elle dépose ; pour cela il faut désigner et former au sein de ces institutions des interlocuteurs chargés des relations au quotidien avec les plaignants.
Si nous saluons la volonté affichée de Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur de prendre en considération les victimes d'homophobie, nous ne pouvons que regretter le report sine die du rendez-vous que Nicolas Sarkozy, Président de l'UMP avait accordé à l'InterLGBT.En effet, la lutte contre l'homophobie passe aussi par l'égalité des droits (ouverture du mariage et de la parentalité aux couples de même sexe).Hussein Bourgi communiqué Collectif contre l'Homophobie - 1/7/06

Lettre ouverte de Flag! à un directeur de la sécurité homophobe
Après de nombreuses difficultés, l'association des policiers homosexuels, Flag!, a pu rencontrer, vendredi 12 mai, le directeur départemental de la sécurité publique à Reims (Marne). Une rencontre après laquelle le président, Alain Parmentier, est sorti plein d'« indignation quant au manque de respect et d'écoute » témoigné par le directeur dont le comportement « dénigrant envers les homosexuels » l'a choqué. Flag! s'en plaint dans une lettre ouverte, dont copie est faite au ministère de l'Intérieur: « La journée mondiale contre l'homophobie ne vous intéresse nullement. Où est le bien-être du policier au sein de votre département? , demande l'association au directeur. Nous avons abordé le thème du suicide. Là encore ce sujet ne vous intéressait pas. » Un peu plus tard, le directeur a ainsi expliqué que peu lui importait qu'un fonctionnaire aille voir « les hommes, les femmes ou les animaux, cela reste dans le cadre de leur vie privée ». « Soit vous ignorez le fonctionnement d'un service de Police, soit vous êtes méprisant envers vos effectifs et notamment les homosexuels; ceci n'est pas digne de votre fonction », dénonce Flag!.
Têtu 24 05 06

Formation des policiers: le ministère de l'Intérieur ne tient pas ses promesses
La promotion de gardiens de la paix qui a débuté sa formation en février dernier promettait d'être exceptionnelle. L'ensemble des policiers devait recevoir deux heures de formation spécifique à la lutte contre l'homophobie . Quelques mois plus tard, l'association Flag!, qui réunit des policiers homosexuels, constate qu'il n'en est rien. « On nous a menés en bateau , dénonce Alain Parmentier, président du Flag!. La lutte contre l'homophobie est noyée dans les instructions sur la déontologie, alors qu'il y a des cours spécifiques contre le racisme par exemple. On nous a laissé faire des annonces en espérant qu'on lâcherait l'affaire ensuite. Ce n'est pas notre genre . » Contacté par Têtu , le directeur adjoint de la Direction de la formation de la police nationale, Bertrand Michelin, confirme que le module spécifique ne sera pas mis en place. « L'homophobie est intégrée à toutes les discriminations lors des cours sur la loi. On rappelle aussi le code de déontologie », affirme-t-il. Ce code , dont l'article 7 ordonne le « respect absolu des personnes », ne fait pourtant pas référence à l'orientation sexuelle, alors que le règlement général d'emploi des policiers vient de l'inclure. « Une fiche technique rappelant les nouvelles lois contre l'homophobie a été éditée pour les formateurs , reprend Bertrand Michelin. Mais si on insiste trop sur telle ou telle discrimination, les policiers vont imaginer que c'est la seule possible! Le module sur l'homophobie, on laisse donc les écoles de police libres de l'instaurer, ou non, dans le cadre de séquences libres, comme cela a été expérimenté à Reims avec une association locale ». On peut supposer que sans contrainte nationale, bien peu d'écoles s'engageront à mettre en place ce module... Furieux, Alain Parmentier, du Flag!, ajoute que tous les commissariats de France ont affiché un panneau sur la Journée contre le tabac du 31 mai… mais rien sur la Journée contre l'homophobie du 17 mai. Ce jour-là, il distribuera donc, avec ses collègues, des tracts de sensibilisation à l'homophobie devant la cantine de la Préfecture de police de Paris, rue Massillon. Têtu 13 05 06

Les policiers homosexuels espagnols s'associent
La première association espagnole de policiers homosexuels sera présentée lors de la conférence européenne du Gaycop Network , le réseau européen des policiers LGBT, qui se tiendra le week-end prochain à Sitgès, en Catalogne. Un groupe d'agents de divers corps de police a proposé que des personnes spécialisées soient chargées de recevoir dans les commissariats les homosexuels victimes de violence conjugale ou d'agressions qui, par peur du regard des autres et de la critique, ne dénoncent pas leurs agresseurs. Par ailleurs, cette association qui voit le jour permettra aux policiers homosexuels de faire reconnaître leur différence sur leur lieu de travail et de défendre les droits des gays, lesbiennes et transsexuels. Pour la fondation Triangulo pour l'égalité sociale des gays et lesbiennes, la proposition de ces policiers est bien intentionnée mais peut être une erreur: «S'il était nécessaire de disposer d'unités spécialisées dans la violence contre les gays, ce que nous ne croyions pas, en aucune manière il ne faudrait que ces agents soient forcément homosexuels. En revanche l'association de policiers gay peut avoir un rôle très important à jouer pour sensibiliser la police contre l'homophobie. Nous considérons simplement que les policiers homos n'ont pas choisi leur profession pour s'occuper uniquement des homosexuels mais de toute la société.» Têtu 25 04 06

Reims: Des homos forment les futurs policiers à la lutte contre l'homophobie
Pour la première fois en France, des homos sont entrés dans une école de police, afin de sensibiliser les futurs gardiens de la paix à l'homophobie et notamment à l'accueil des victimes d'homophobie. « Nous avons été vraiment bien accueillis , raconte Olivier Nostry, président de l'association Ex Aequo à Reims (Marne). Tout le monde était là, et respectueux de notre discours. » Soixante élèves de l'école étaient présents, ainsi que 30 cadets de la République (futurs candidat au concours de gardien de la paix), les formateurs et le commandant Bruno Dondeyne qui, grâce à l'obstination d'Ex Aequo, leur avait permis de délivrer cette formation, dans un contexte souvent tendu entre les policiers et les homos. « On a pu faire un rappel du meurtre de François Chenu en 2002, explique Olivier Nostry, qui est intervenu pendant deux heures, jeudi 16 février, à l'école de police de Reims avec Nadia, écoutante de l'association, et recommencera pour toutes les futures promotions d'élèves policiers. On a parlé des tensions dans les deux grands lieux de rencontre entre gays et policiers: les lieux de drague et l'accueil au commissariat lorsque des victimes veulent déposer plainte. On a également rappelé les lois contre l'homophobie, de 1982 à 2004. Certains élèves ignoraient, par exemple, que les injures homophobes pouvaient être sanctionnées. » La formation suivait le programme du module mis en place par le Flag! et SOS Homophobie, qui devrait être mis en place dans les 27 autres écoles de gardiens de la paix en France dès cette année, mais qui sera assuré par les formateurs de police habituels.

L'homophobie expliquée aux policiers
A Reims, l'association Ex Aequo était invitée à l'école de police pour démonter les clichés.

L'accueil est très souriant, la poignée de main ferme et chaleureuse. L'Ecole nationale de police de Reims ouvre ses portes. L'association Ex Aequo doit y faire une intervention sur l'homophobie, devant 90 élèves. «C'est une première», se félicite Olivier Nostry, le président de l'association qui milite pour les droits des LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans). «Il y a dix ans, on n'aurait jamais fait cette intervention.» Et pour cause : l'association a été fondée en 1996 par un militant d'Aides après un «accueil» particulièrement humiliant au commissariat de Reims. Olivier Nostry, un infirmier de nuit de 28 ans, s'apprête à réaliser un exercice délicat devant cinq rangées
d'uniformes et une demi-douzaine de gradés. «Ce ne sera pas un cours magistral, vous pouvez intervenir, dit-il aux élèves gardiens de la paix. Ce n'est pas parce que vous allez prendre la parole sur les questions d'homophobie que vos collègues vont penser que vous êtes gays ou lesbiennes», prévient-il. Regards inquiets dans la salle.

Sur l'estrade, le président d'Ex Aequo, en jeans et Converse, entame un speech sur l'homophobie. «Ce n'est pas une lubie des associations, clame-t-il. En 2002, à Reims, un jeune homme a été tué par trois copains. Ils voulaient "casser de l'Arabe" et n'en avaient pas trouvé, ils s'étaient rendus au parc Léo-Lagrange, un lieu de rencontres nocturnes, et s'étaient finalement "fait un pédé".» Les élèvesécoutent. Ils ne prennent pas de notes.

«Qu'est-ce que l'homophobie ?» lance Olivier Nostry. Silence. «Courage !» incite-t-il. Puis, face à un public muet : «Parfois, les filles sont plus courageuses que les garçons...» Un jeune homme se lève :«C'est la peur et le rejet de l'homosexuel.» Soulagé d'avoir eu une réponse, le militant complète : «C'est la discrimination à l'égard des gays et lesbiennes, et des personnes supposées l'être.»

«Camionneuses». Nadia Kieffer, elle aussi bénévole à Ex Aequo, l'épaule. Lui joue la pédagogie, elle, la provoc : «Cela vous concerne aussi : quand je vais dans les cités, je vois écrit "nique la
police/police, pédés". Vous n'êtes pas 30 pédés, là ?» Un chef grommelle. Certains regardent le sol fixement. Olivier Nostry en a vu d'autres. Il intervient régulièrement auprès d'élèves infirmiers, d'assistantes sociales, dans des écoles privées. Mais cette fois, le face-à-face est moins évident. Il s'appuie sur une brochure de SOS Homophobie. «Quels clichés existent sur les homosexuels ? De quoi on nous affuble ?» lance-t-il. «Fragilité», lâche un élève. «Ouais, on
n'est pas très virils, ironise Olivier Nostry. Il paraît qu'on ne sait pas se battre. Et toutes les lesbiennes sont des camionneuses, bien sûr !» Là, le premier rang se déride enfin.

Olivier Nostry poursuit son entreprise de déminage. «Autre cliché : on n'avoue pas son homosexualité. Pourquoi ?» «Par peur du rejet», croit savoir un élève. Ce n'est pas exactement la réponse qu'Olivier Nostry attendait. Il reprend : «Parce que ce n'est pas une infraction. Je ne
suis pas fautif.»

Il poursuit. Tente un jeu de miroir. «Les clichés, il y en a aussi sur la police.» Le chef qui a grommelé tout à l'heure se crispe. «On dit que la police est un milieu macho... Mesdemoiselles ?» Les filles (un tiers de l'assemblée) ne mouftent pas. Les visages restent impassibles. «Il y a une image caricaturale des policiers.» Quelques sourires dans le public.

Descentes de flics. Plus tard, celui qui avait courageusement réponduà la première question se lève : «J'aurais voulu savoir ce que l'homosexuel a comme préjugé sur la police ?» Olivier Nostry répond :«L'image n'est pas très bonne.» Tempère : «C'est aussi une question générationnelle. Ceux qui ont 40-50 ans se souviennent des descentes de flics dans les boîtes, les bars.» Aujourd'hui, les témoignages qui affluent à SOS Homophobie concernent aussi la police : refus
d'enregistrer les plaintes ou d'intervenir, mauvaise connaissance des textes de loi, contrôles jugés «abusifs et musclés» sur les lieux de rencontres, insultes. Prudent, il ajoute : «L'idée n'est pas de vous montrer du doigt.»

7 % des appels à SOS Homophobie en 2003-2004 provenaient de policiers.«Etre homosexuel, au sein d'un commissariat, ce n'est pas facile tous les jours, dit Olivier Nostry. Certains parlent de "frein à la carrière".» Au dernier rang, le commandant fait un non dubitatif. «ça existe, il faut en tenir compte», poursuit le militant. Dans la salle, un membre de Flag, l'association des flics gays, est venu en renfort.

A 17 h 15 pétantes, deux heures après le début de la rencontre, le commandant fait un geste plein 'autorité : le cours est fini. Lesélèves applaudissent. Les intervenants sortent. Tout est organisé pour que cela ne traîne pas trop. Dans le couloir, un policier vient trouver Olivier Nostry. Il se présente comme homosexuel, lui reproche d'avoir eu parfois des mots «trop crus» : «Il y a des jeunes qui débarquent de leur campagne qui n'ont jamais vu d'homos.» Olivier Nostry trouve, lui, «utile d'offrir un visage différent du cliché de la folle, efféminée», espère que cela améliorera l'accueil dans les commissariats. Un élève de la promo confie discrètement que tout cela est encore «tabou», «pas complètement banal». Avant l'intervention d'Ex Aequo, à l'école, il y a «forcément» eu des «blagues douteuses». Il ne les répétera pas, car il «représente la police».

Module de sensibilisation à la lutte contre l'homophobie
destiné aux écoles de formation de la police et de la gendarmerie française
téléchargement possible sur le site de SOS-homophobie
l'association peut intervenir.
Ce module leur a été demandé en Belgique et au Canada.

Police : mise en place d'un module de sensibilisation à l'homosexualité et à l'homophobie
L'association Flag ! (Policiers gay et lesbiens) a présenté au Ministère de l'Intérieur un module de sensibilisation sur l'homosexualité et l'homophobie destinée aux écoles de Gardiens de la Paix. Ce module se décomposera en un cours interactif de 2 heures sur une base d'exemples concrets suivi d'un débat entre les formateurs et les élèves, puis d'un rappel de la déontologie policière et de la législation en vigueur et enfin remise d'une documentation à l'issue du cours.
Une première version d'un tel module avait été présentée en 2001 par l'association SOS Homophobie. Celle-ci avait reçu un accueil favorable de Daniel Vaillant, mais n'avait pas été suivie d'effet à l'époque.
L'association Flag ! qui ne cache jamais son enthousiasme pour Nicolas Sarkozy "se félicite donc de la décision du Ministre de l'Intérieur de mettre en place de ce module à partir de février 2006 dans les écoles et les centres de formation des Gardiens de la Paix".
Pour Flag ! "cette formation permettra d'avoir une meilleure compréhension des policiers face aux homosexuel(le)s et aux transsexuel(le)s, ce qui les amènera à mieux intervenir vis à vis de l'ensemble de la population. Ce module aura également pour effet, nous l'espérons, de réduire en interne, les situations dans lesquelles beaucoup de policiers sont encore victimes d'actes ou de propos homophobes de la part de leurs collègues et/ou de leur hiérarchie".
Un bémol, néanmoins, l'association regrette la " frilosité" de Michel Gaudin, le directeur général de la Police Nationale, qui n'a jamais donné de suites favorables aux demandes de l'association, ni même accepté d'en recevoir personnellement ses représentants.
Dans les faits, ce ne sera pas Flag ! qui dispensera ces cours (les adhérents de Flag ! n'ont pu avoir les détachements nécessaires) mais les formateurs habituels. L'association a cependant obtenu de pouvoir assister à certains de ces cours. "Pour nous, ce module a deux ambitions. D'une part, permettre une meilleure compréhension des policiers face aux homosexuels et transsexuels, ce qui les amènera à mieux intervenir vis-à-vis de l'ensemble de la population. Et d'autre part, nous l'espérons, de réduire en interne, les situations dans lesquelles beaucoup de policiers sont encore victimes d'actes ou de propos homophobes de la part de leurs collègues comme de leur hiérarchie".
Le module comprend une définition de l'homophobie, un rappel très clair des textes (lois, circulaires…) en vigueur, des éléments statistiques, des cas concrets et une présentation de Flag !. Ce document sera présenté à l'ensemble des formateurs des écoles de gardiens de la paix qui l'intégreront dès 2006 au cours des douze mois de formation. Des discussions sont conduites pour qu'il en aille de même dans les écoles de formation des gendarmes.

"Jusqu'à présent, une documentation sur les questions de discrimination, où l'homophobie était mentionnée à part entière, était remise aux élèves gardiens de la paix dans nos vingt-huit centres de formation, indique Armand Huby, sous-directeur des enseignements à la Direction de la formation de la Police Nationale.

Aujourd'hui, pour faire suite à une demande particulière émanant de policiers gay et lesbiennes, nous avons donné notre accord pour que ce module, destiné aux formateurs des futurs policiers, soit présenté à l'occasion de la 209ème promotion dont la formation démarre en février 2006. Cette formation qui comprendra, entre autres, une présentation de la Halde, marque une étape supplémentaire à la fois à l'égard des victimes et des plaignants, mais aussi des policiers entre eux. Notre souci, de façon générale, est un respect des règles déontologiques.
Nous avons beaucoup travaillé et le faisons encore pour un renforcement de la professionnalisation des policiers, pour que l'accueil du public permette de rassurer, conseiller et orienter au mieux victimes comme plaignants, sans aucune distinction." Quant aux policiers déjà en activité, à qui cette formation ne sera pas dispensée, "Le module de sensibilisation fera l'objet d'une mise en ligne sur le site Intranet du ministère de l'Intérieur. Ce qui en permettra une plus grande diffusion notamment dans le cadre de la formation continue".
Le module de Flag ! sera bientôt consultable sur Internet sur : flagasso.com
05/12/05 e-llico

 


Sarkozy : la circonstance aggravante en matière d'homophobie rappelée aux policiers et aux gendarmes
Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy va adresser aux policiers et gendarmes un rappel des dispositions législatives sur l'importance des circonstances aggravantes d'homophobie suite à l'interpellation que lui a adressé le Collectif contre l'homophobie.
Dans un courrier datant du 23 septembre 2005, le Collectif contre l'homophobie avait attiré l'attention de Nicolas Sarkozy sur les témoignages de nombreuses victimes faisant état "des réticences voire des oppositions de la part de certains agents de la Police Nationale à mentionner la circonstance aggravante d'homophobie dans les procès verbaux de dépôt de plainte".
Le collectif lui indiquait que "cette situation concernait plusieurs bureaux de la Police Nationale dans plusieurs villes de France (Avignon, Bordeaux, Marseille et Montpellier par exemple) et qu'il a dû intervenir téléphoniquement à plusieurs reprises auprès d'officiers commandant ces bureaux pour obtenir la garantie du respect de ce nouveau droit des victimes.
Dans une réponse datée du 27 octobre 2005, le ministre de l'Intérieur estime que "l'omission des propos homophobes passibles de poursuites pénales et constitutifs de circonstances aggravantes, tient certainement plus à l'ignorance des textes récents qu'à une réelle volonté de ne pas les signaler, ou à une quelconque réticence voire opposition des fonctionnaires et des militaires".
Le ministre reconnaît qu'une telle omission "est toutefois d'importance, car le délai de prescription applicable aux propos sexistes, handiphobes et homophobes n'est que de trois mois, contre un an pour les propos racistes, et ce à compter de leur diffusion…".
C'est pourquoi un rappel des dispositions législatives récentes sur l'importance des circonstances aggravantes sera effectué auprès des policiers et des gendarmes.
Le Collectif contre l'homophobie se réjouit de voir le Ministre de l'Intérieur "partager son analyse et accéder à sa demande". "Les relations de travail et de confiance nouées avec certains syndicats professionnels de la Police Nationale, nous permettront de vérifier la mise en application de l'annonce ministérielle" précise toutefois prudemment le collectif montpellierain.
Mis en ligne le 03/11/05 e-llico

 


Police : le syndicat Unsa offre une tribune aux policiers gays dans son magazine


Le syndicat de gardiens de la paix Unsa-Police consacre deux pages à la lutte "contre toutes les formes de discrimination" dans la dernière édition de son magazine interne. En rubrique "Tribune libre", Unsa-Police Magazine donne la parole au président de Flag, l'association des policiers gays et lesbiens.

"Nous constituons une police républicaine, écrit Alain Parmentier, président de Flag. Tous les collègues sont les bienvenus, homosexuels ou pas, cela n'a pas d'importance... Plus nous serons à nous mobiliser, plus vite nous réussirons à stopper ces discriminations inadmissibles qui s'ajoutent aux difficultés de notre métier."
Mis en ligne le 15/09/05 e-llico