Prévention des IST

"Dans la langue française médiévale gay s'appliquait aux homosexuels et hétérosexuels avec une connotation évoquant la liberté des mœurs, ce mot passa ainsi en langue anglaise. Il fut récupéré au XXe siècle par les militants anglo-saxons, afin d'éviter les résonances médicales et psychiatriques liées aux termes homosexualité. Les militants Français reprirent le mot, dans la graphie gai comme en témoigne le célèbre gai-pied. C'est pourtant la forme gay qui s'imposa dans les années 90 qui semble insister sur le caractère américain et exotique du phénomène, sur son inquiétante étrangeté ou sur l'affirmation d'une différence un peu troublante. " Louis Georges Tin

Dernière modification le 4 juillet 07

102 articles, 36 illustrations, 26 liens sites, 4 liens doc

Counseling ou relation d'aide

Décès d'Arnaud Marty-Lavauzelle

___________________________________________________________________

Site Safeboy
Ensemble contre le SIDA
Institut de veille sanitaire
Kiosque info Sida et toxicomanie
Multisexualités et Sida
OMS (Organisation Mondiale de la Santé) principalement en anglais, faire recherche : HIV
Sida Info Droit
Solidarité Sida
Soeurs de la perpetuelle indulgence

 

Solidays : un week-end de musique et de prévention
Une pléiade d'artistes est à l'affiche du festival Solidays, qui a lieu du 6 au 8 juillet sur l'hippodrome de Longchamp, à Paris. Un cocktail de concerts et d'actions de prévention contre le sida.

L'Américaine Lauryn Hill, la Germano-Nigériane Ayo , les Français Yannick Noah, Diam's, mais aussi Abd Al Malik et Grand Corps Malade, et les Anglais de Kaiser Chiefs, font partie des artistes confirmés pour ce grand festival, cocktail de concerts et d'actions de prévention contre le sida.
L'édition 2007, neuvième du nom, mettra l'accent sur l'accès aux traitements dans les pays pauvres. Parmi les autres artistes dont la présence a déjà été confirmée, on relève Sum 41, Editors, Joey Starr, Paolo Nutini, Sean Lennon, Lily Allen, Trust, The Magic Numbers, les Fatals Picards, Superbus ou Le Peuple de l'Herbe.
Le festival accueille cette année plus de cent associations, dont pour la première fois Rainbhopital, qui veut sensibiliser le plus grand public à la lutte contre le sida et les IST autour d'activités ludiques et d'une exposition. L'association doit aussi dévoiler la première édition de son guide de prévention et le diffuser sur le festival.
Solidays a été créé en 1999 et avait attiré l'an passé quelque 130.000 spectateurs.
Renseignements et programmation : www.solidays.com
e-llico Mis en ligne le 03/07/07

Prévention MST/IST à l'attention des lesbiennes
Comment réduire les risques d'attraper une MST pour les lesbiennes?
«Un rendez-vous chez la gyné? Mais non, moi je suis lesbienne, pas besoin de pilule!». Pour trop de lesbiennes encore, la gynécologie se réduit à la contraception. Pourtant un suivi régulier permet de dépister les IST (Infections sexuellement transmissibles). Par exemple, les condylomes (causés par le virus du HPV) sont aussi contagieux que discrets: ils sont la première cause du cancer du col de l'utérus. Ensuite il y a l'herpès, la mycose et d'autres IST (infections sexuellement transmissibles) dont on doit aussi se méfier. Le Crips Île-de-France a créé un site internet de prévention « L » et un jeu mystérieux et coquin intitulé XX ? XX à découvrir sur son site. On y aborde aussi bien la consommation de drogues que les violences au sein du couple ou encore ce qu'est une digue dentaire . Clotilde Genon travaille sur les questions de santé gay et lesbienne. Elle répond aux questions de «Têtu».
Pourquoi parle-t-on peu de prévention chez les lesbiennes? L'absence d'un discours de prévention auprès des lesbiennes a en partie une explication historique, liée à l'épidémie de VIH/sida qui les a peu touchées. Ces discours de prévention les ont donc exclues, on le constate encore aujourd'hui dans les campagnes de prévention des IST, qui les concernent pourtant. À cela s'ajoute l'absence de données épidémiologiques spécifiques à la transmission des IST entre femmes. Les lesbiennes demeurent invisibles. Subsiste aussi dans les représentations, notamment des professionnels de santé, l'idée d'une sexualité lesbienne sans pénétration, qui se limite à des caresses et de la tendresse. Les professionnels oublient parfois de parler prévention. (Cliquez ici pour accéder au document spécial à l'intention des gynécologues.)
Pourquoi les lesbiennes ne se soucient-elles pas des IST? Globalement les lesbiennes ne se protègent pas lors de leurs rapports sexuels avec d'autres femmes. Certaines ne pensent même pas à utiliser un préservatif avec leurs objets sexuels, alors que c'est une mesure d'hygiène autant que de prévention. Les femmes sont globalement au courant des modes de transmission du VIH, certaines des dépistages réguliers. La question se pose plus pour les autres IST (chlamydiae, condylomes...) qui pourraient être dépistées dans le cadre du suivi gynécologique. Mais ce suivi est malheureusement encore trop souvent associé aux questions de contraception. Il manque clairement des informations les sensibilisant à la question des IST et plus globalement sur la santé sexuelle. Un travail d'information et de déconstruction des représentations auprès des professionnels de santé serait aussi nécessaire afin d'éviter bien des maladresses.
Quelles sont problématiques de santé les plus fréquentes chez les lesbiennes? C'est difficile de répondre en l'absence de données épidémiologiques spécifiques. Être lesbienne ne constitue pas en soi une cause de problème de santé particulier, par contre les discriminations ou craintes ont un impact sur l'accès, le recours aux soins et la qualité de la prise en charge. Les problématiques de santé pour lesquelles les lesbiennes semblent avoir des taux de prévalence plus importants ou présenter des facteurs de vulnérabilité importants (santé mentale, usages de drogues, problèmes de poids…) sont souvent associées à une mauvaise estime de soi, un mal être découlant de l'homophobie et du sexisme ambiants.
Les lesbiennes parviennent-elles à se défaire du cliché de «femme douce et fidèle»? La pression sociale et la norme dictent un comportement, une norme de genre: l'image de la femme féminine, tendre et fidèle est encore bien ancrée dans les esprits. Les lesbiennes ont aussi intégré ce discours, et même si leur vie sexuelle et affective peut différer de cette norme, il reste à mon avis difficile de faire accepter ces changements, d'assumer d'autres comportements. Les discours, les pratiques évoluent, comme en témoignent Tatiana Potard dans son livre Sex addict qui pose l'image d'une femme qui «baise à clito rabbatu» ou l'article sur le SM lesbien  («Têtu» n°112) . Il faut éviter de créer une nouvelle norme en opposition au schéma habituel. Toutes les femmes ne se reconnaissent pas dans ces comportements mais il est important que le panel des possibles soit présenté pour permettre à chacune de trouver ce qui lui convient sans se sentir pour autant «coupable». Têtu 29 06 07

28 et 29 juin à Paris : un séminaire européen sur la santé gay
L'association Aides organise à Paris les 28 et 29 juin, la veille de la Marche des Fiertés LGBT, un séminaire pan-européen sur la santé gay afin d'encourager les échanges européens sur la prévention du VIH/sida et le soutien auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

La spécificité de ce séminaire réside dans le fait qu'il est organisé avec AIDS Action Europe et PSI/LaSky (Russie).
Dans la grande majorité des pays de l'Union Européenne, les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) sont toujours le groupe le plus exposé au risque de contracter le VIH. Plus d'un quart des nouvelles contaminations diagnostiquées en 2005 dans l'UE concernent des HSH.
Dans la plupart des pays d'Europe de l'Est, selon l'ECDC, "les comportements homosexuels, bien qu'ils ne soient plus considérés comme illégaux, restent hautement stigmatisés et dissimulés et le manque d'éléments démontrant une hausse de la transmission du VIH parmi les HSH pourrait indiquer une vulnérabilité sociale des HSH dans la région plutôt qu'une image fidèle de la situation épidémiologique". Plusieurs études montrent par ailleurs que les comportements sexuels non protégés dans les communautés gay d'Europe de l'Est sont fréquents.
Le séminaire fait écho à la rencontre d'experts européens "Faire face à l'augmentation des taux de VIH et des maladies sexuellement transmissibles parmi les HSH en Europe de l'Ouest" qui s'est tenue aux Pays-Bas en octobre 2004 (organisée par AIDS FONDS et SCHORER).
L'objectif du séminaire est de permettre aux représentants d'associations communautaires actives dans le domaine de la santé gay et du VIH/sida d'échanger et d'identifier les bonnes pratiques à promouvoir aux niveaux européen et international. Il doit permette de faire le point sur les pratiques actuelles de prévention du VIH et de soutien pour les HSH, surtout celles fondées sur les preuves et soutenir les programmes émergents de santé gay d'Europe Centrale et Orientale
Les restitutions ouvertes à tous du séminaire auront lieu le 29 juin de 15 h à 18h à l'hôtel Kyriad La Villette , 145, avenue de Flandres, 75019 Paris.
e-llico Mis en ligne le 28/06/07

Santé gay : hausse des pratiques à risques et de la souffrance psychique des homosexuels
Une nouvelle étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publie des indicateurs inquiétants sur la santé des gays, montrant une augmentation des comportements sexuels à risques, particulièrement chez les séropositifs, et une tendance renforcée au suicide chez les plus jeunes.

L'analyse des données montre que " la France s'inscrit dans les mêmes tendances constatées dans le monde occidental, comme aux Etats-unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne", selon Annie Velter, coordinatrice scientifique de l'enquête.
L'InVS, avec le soutien de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), a renouvelé fin 2004 "l'enquête presse gay" à laquelle ont participé volontairement 6.184 hommes par le biais de la presse et des sites internet identitaires, après les deux précédentes éditions de 1997 et 2000.
Parmi les sujets d'inquiétude révélé par l'étude, la poursuite des comportements sexuels à risques, dont l'augmentation avait été constatée depuis 1997.
L'utilisation, déjà marginale, du préservatif lors de la fellation ne cesse de diminuer, quel que soit le type de partenaire, et les rapports anaux non protégés avec un partenaire occasionnel sont en augmentation au fil des trois enquêtes: 19% des hommes ayant répondu au questionnaire affirmaient en avoir pratiqués en 1997, 26% en 2000 et 33% en 2004.
Ces rapports sont "pour 60% pratiqués avec des partenaires" dont le répondant ignore s'il est porteur ou non du virus du sida.
"A priori, la norme du préservatif est en bout de course. Il existe probablement une lassitude de son utilisation, notamment pour les quadras qui en sont à 20 ans de vie sexuelle avec", avance Annie Velter.
Ce type de comportement concerne en premier chef les séropositifs qui "ont plus de partenaires, se protègent moins et fréquentent plus de lieux de rencontres".
L'amélioration de leur espérance et qualité de vie, la meilleure tolérance aux médicaments pourrait peut-être expliquer cette "nouvelle envie de profiter de la vie", estime la chercheuse de l'InVS, qui ajoute: "Et le sida est envisagé comme une maladie chronique même chez les séronégatifs, il ne fait plus peur".
Annie Velter a observé le développement de stratégies de "réduction des risques", qui consiste à choisir un partenaire du même statut sérologique pour avoir des rapports non protégés. "Cela se développe surtout chez les séronégatifs. C'est un véritable souci, car à un instant i, on ne peut pas être sûr de son statut ni de celui de son partenaire", argumente-t-elle.
Quant à la "souffrance psychique" de cette population, "c'est la première fois en France que nous disposons d'indicateurs permettant de voir une prévalence 5 fois plus importante de tentative de suicide chez les homosexuels (19% au cours de la vie, en augmentation depuis 2000) que chez les hétérosexuels", souligne Annie Velter.
"Chez les moins de 25 ans, c'est très, très important", déplore la chercheuse. 32% des moins de 20 ans ont déjà fait une tentative de suicide et plus de 23% des 20-25 ans. "Il est nécessaire de développer des actions ciblées auprès des médecins, de l'Education nationale pour détecter ce mal de vivre", estime-t-elle.
Autre indicateur: 26% des moins de 25 ans déclarent avoir connu une dépression dans l'année écoulée. Un état qui s'accompagne souvent d'une consommation de médicaments anxiolytiques ou antidépresseurs 3 à 4 fois plus importante que la moyenne des hommes.
Cette situation peut paraître "étonnante et paradoxale", reconnaît Annie Velter, alors qu'"on a l'impression que l'homosexualité est mieux acceptée et a une plus grande visibilité... enfin, à Paris".
e-llico Mis en ligne le 25/06/07

Serolove

(GIF)

 

http://serolove.belle-tapiole.fr/

L'association Warning vient de mettre en ligne un nouveau site web sur Belle Tapiole , son portail virtuel de prévention et de santé gaie. « SéroLOVE » est le premier site francophone pour les couples homos sérodifférents. Il vise à apporter de l'information et du soutien pour les hommes gays ou bisexuels, dans une relation où l'un d'entre eux est séropositif au VIH et l'autre ne l'est pas. Il comprend quatre parties, chacune évoquant des aspects particuliers de la relation en couple au statut VIH mixte. La connaissance de ces aspects peut aider à l'épanouissement ou à passer certains caps difficiles.

La première partie, « Sexe, Désir et Amour », est destinée à mieux estimer le risque de transmission du virus VIH au sein d'un couple. Car le VIH ne doit pas être un obstacle à une intense vie amoureuse, or la peur de contaminer ou de se faire contaminer est parfois un frein à l'épanouissement du couple.

La deuxième partie, « Le divan », s'attache à réfléchir sur les façons d'aider le couple sérodifférent à communiquer efficacement et d'une manière constructive. Parce que la communication et l'honnêteté sont les ingrédients d'une relation durable.

La troisième partie, « Aigre doux », s'intéresse à la manière de délier du VIH les problèmes qui peuvent survenir dans votre relation et son environnement. Car un problème qui survient n'est pas nécessairement en rapport avec le virus. Parfois on peut le penser, mais en y regardant de plus près, on se rend compte que ce n'est finalement pas le cas.

La dernière et quatrième partie, « Les nuits de la pleine lune », traite de la rupture dans les relations, du chagrin et du deuil. En effet, les relations de statut sérodifférent peuvent être moins robustes que les autres. Elles nécessitent plus que d'autres d'être nourries. Elles ne doivent pas faire l'objet non plus d'une culpabilisation en cas de rupture. Elles peuvent aussi se terminer par une disparition précoce à laquelle il convient d'être préparé.

Dans l'avenir, nous complèterons ce site par un autre module Belle Tapiole qui traitera de l'épineuse question de la divulgation de la séropositivité (aux partenaires occasionnels, au conjoint, aux amis, à la famille) : qu'est-ce qui fait qu'une personne a peur d'en parler et que lui suggérer ; comment aider l'autre à réagir.

Warning rappelle que ce site a été pensé et conçu par des bénévoles, sans financement. Nous déplorons toujours le manque de financements et la lenteur des pouvoirs publics pour soutenir la mise en place de telles actions. L'Internet est un medium essentiel de la prévention, qui est encore trop peu utilisé

Santé gay : Warning lance Sérolove
Warning a récemment mis en ligne un nouveau site web sur Belle tapiole. Baptisé "Séro Love" ( http://serolove.belle-tapiole.fr ), ce site est le premier site francophone pour les couples homos sérodifférents.

Selon Warning, "il vise à apporter de l'information et du soutien pour les hommes gay ou bisexuels, dans une relation où l'un d'entre eux est séropositif au VIH et l'autre ne l'est pas." Ce site est conçu de façon à aborder les "aspects particuliers de la relation en couple au statut VIH mixte". On y parle donc du risque de transmission du VIH au sein du couple et de la crainte que cette éventualité inspire. On y conseille sur les moyens de mieux communiquer. On y apprend à ne pas faire du VIH l'explication de difficultés ou de problèmes qui surviennent dans la vie quotidienne et qui n'y sont pourtant pas liés. Une dernière partie aborde la question de la rupture dans les relations, du chagrin mais aussi du deuil.
Le site de Warning sera complété prochainement d'informations et de propositions sur le fait de parler ou non de sa séropositivité à ses partenaires, ses amis, son conjoint, etc. Comme c'est le cas pour les sites de ce portail, "Séro Love" a été entièrement créé grâce au bénévolat des militants de Warning et sans aucun financement public. Avec ce site, Warning poursuit son objectif de faire une prévention sur Internet pour chacun d'entre nous, accessible au plus grand nombre et à la diffusion illimitée.
N.B. : Créé par Warning, Belle tapiole (www.belle-tapiole.fr) est un "portail visuel" consacré à la prévention et à l'information des gays sur les questions de santé gay et de santé sexuelle. On y trouve notamment un site sur les hépatites ( http://abchepatites.belle-tapiole.fr ), un site sur les gays en couple ( http://couple.belle-tapiole.fr ), un site sur les relations avec le médecin ( http://doc.belle-tapiole.fr ), etc. L'ensemble est très clair, très pro. Bref, très utile.
e-llico Mis en ligne le 30/05/07

Paris / Marseille : Grande Braderie de la Mode au profit de Aides
Chaque année, dans le cadre de leurs opérations de collecte de fonds, Aides Nord Ouest Ile-de-France, à Paris et Aides Rhône Alpes Méditerranée à Marseille organisent une Grande Braderie de mode à laquelle participent de nombreux créateurs. Cette vente qui a lieu deux fois par an, en juin et décembre, propose des articles neufs, la plupart du temps issus des collections récentes ou en cours, à des prix "cassés" qui offrent des rabais de 30 à 70% sur le prix de vente.
Elle propose des vêtements et des chaussures pour hommes, femmes et enfants, des accessoires tels que sacs, ceintures, chapeaux et bijoux, des parfums et produits cosmétiques et depuis deux saisons; des objets design de déco ou fonctionnels, d'art, de beaux livres et livres d'art. Tous ces articles sont offerts à l'association par des créateurs, designers et éditeurs qui se mobilisent toujours plus nombreux et pour certains accompagnent Aides depuis la création de cette manifestation.
La prochaine "Grande Braderie de la Mode " aura lieu à Paris, les 16 et 17 juin 2007 au Passage du désir chez BETC Euro RSCG, au 85/87 rue du Fbg St-Martin dans le 10ème arrdt. Ouverture le samedi de 9h à 19h; le dimanche de 10h à 18h
A Marseille les 13 et 14 juin 2007 à l'Institut Mode Méditerranée - 11, La Canebière - 13001 Marseille. Ouverture de 9h à 18h
Les fonds recueillis lors de ces ventes contribuent au maintien des actions de prévention et de soutien à destination des personnes touchées par le VIH/SIDA.
Mis en ligne le 05/06/07

Le SNEG publie un nouveau guide de la sexualité gay
Un nouveau guide de référence en matière de sexualités hard et soft pour les gays séronégatifs et séropositifs est publié par le SNEG dans les établissements homos.
"Devant l'augmentation des prises de risque et des contaminations au sein de la communauté gay, l'équipe prévention du SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies) s'est interrogée sur la pertinence des messages de prévention proposés ces dernières années et a travaillé à élaborer une nouvelle stratégie de communication en direction des gays, intégrant les préconisations issues du partenariat avec le sociologue Philippe Adam de l'I-PSR (Institute for Psycho Social Research). Il s'agit avant tout d'engager les gays dans une réflexion sur le risque favorisant le changement individuel et collectif de comportement", explique Antonio Alexandre, chargé de la prévention au SNEG.
"Mais une telle approche de la prévention ne peut se faire sans au préalable, un rappel le plus complet possible des règles de base et des paramètres de contamination du VIH et des IST auxquels toute personne est confrontée dans sa vie sexuelle, qu'elle le veuille ou pas. C'est en partant de ce constat que la conception et la rédaction d'un guide du sexe ont été lancées en 2006 avec pour objectif de tenter de couvrir la réalité des risques encourus et reconnus en partant de l'éventail le plus large possible de pratiques sexuelles, sans interdit sur aucune" précise-t-il.
Ce guide visite une à une la plupart des pratiques sexuelles pour permettre à tout un chacun de se retrouver dans sa ou ses sexualités. Documenté sur le plan médical, il est mis à la disposition des gays dans les établissements de la communauté et téléchargeable sur www.sneg.org
"Nous savons qu'un des facteurs importants qui explique les risques non prémédités est l'ambivalence face aux risques, mais aussi l'absence de comportement préparatoire. Ce guide tente de lever toute ambiguïté en rappelant le B.A.BA de la prévention. Il donne les moyens à chaque lecteur de se préparer à sa sexualité, quelle que soit sa position : qu'il s'agisse de ne pas être contaminé, d'éviter d'être contaminé quand on a pris un risque ou de se surcontaminer lorsqu'on est séropositif", précise Antonio Alexandre.
e-llico Mis en ligne le 16/05/07

Sidaction : 6 millions d'euros de promesses de dons
Le 110 a déjà permis de collecter 6 millions d'euros de promesses de dons depuis le début du Sidaction 2007, selon les responsables de l'association. 160 000 appels téléphoniques de promesses ont été reçus depuis le lancement de l'opération et 80 877 dons en ligne sont déjà comptabilisés par l'association. Le Sidaction se poursuit jusqu'au 19 avril. e-llico Mis en ligne le 30/03/07

Sidaction 2007

(JPEG)

Les 23, 24 et 25 mars prochains, Sidaction organise comme tous les ans trois journées de collecte, de sensibilisation et de mobilisation contre le sida dans toute la France et sur les grands médias.
Tout au long de ce week-end, les chaînes de télévision et les radios partenaires de l'opération dédieront tout ou partie de leurs programmes à la lutte contre le sida en diffusant des messages de prévention, des témoignages de personnes touchées par la maladie, des spots publicitaires... Sur le terrain, plus de 110 animations destinées à collecter des fonds et à informer le public sur les risques du sida seront organisées partout en France.
Un numéro de téléphone unique, le 110 est destiné à recueillir les promesses de dons. 4.500 bénévoles se relaieront du vendredi au dimanche soir pour répondre sans discontinuer à partir de 25 plateaux téléphoniques qui couvrent toute la France.
Les dons peuvent également être faits en ligne sur sidaction.org grâce à un formulaire sécurisé qui simplifie le traitement et réduit les frais de collecte.
Le thème de cette années est la solidarité. Les dons recueillis serviront à :

  • développer des actions de prévention sur le terrain, notamment auprès des jeunes ;
  • améliorer le quotidien des malades en leur apportant par exemple une aide psychologique et sociale ;
  • faire avancer la recherche et soutenir les chercheurs ;
  • améliorer l'accès aux soins dans les pays en voie de développement, et former des équipes soignantes locales.

Ce week-end, soyez solidaires, appelez le 110 !

 

1996-2005 : les pratiques à risques, «tendance lourde» chez les gays
A l'heure du Sidaction 2007, l'Institut National de Veille Sanitaire rend public un rapport sur dix ans de surveillance (1996-2005) du VIH/sida et des IST (Infections Sexuellement Transmissibles). Un des "grandes tendances" de cette période est "l'augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels."

"Sujet majeur de santé publique" comme le dit Gilles Brücker, directeur de l'Institut National de Veille Sanitaire (InVS), le VIH est, à l'évidence, toujours un sujet majeur de la santé des gays. C'est ce qu'il faut retenir du rapport publié le 22 mars sur dix ans de surveillance du VIH/sida et des infections sexuellement transmissibles (IST).
Celui-ci réaffirme, en effet, qu'un des faits majeurs de la période 1996-2005 est "l'augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels se traduisant par un nombre accru d'infections à VIH et par la progression des infections sexuellement transmissibles." Comme le constate les auteurs du rapport : "les homosexuels sont le seul groupe pour lequel on observe une augmentation du nombre de cas sur les années 2003, 2004 et 2005." Aujourd'hui, plus d'un homosexuel sur dix se "déclare" séropositif dans les enquêtes de comportements.
"En 1996, note le rapport, les personnes contaminées par rapports homosexuels représentaient plus d'un tiers (37 %) des personnes chez lesquelles une pathologie de sida était diagnostiquée, alors que les homosexuels "actifs" ne représentent que 1,5 % de la population masculine [selon les enquêtes officielles]." Certes, selon les chiffres le nombre de cas de sida a été divisé par trois entre 1996 et 200 chez les gays. Cependant l'année 2000 a constitué un tournant. "Alors que la population homosexuelle avait largement adopté des comportements sexuels à moindre risque dans les années 90, l'émergence des IST avec la syphilis, suivie de la LGGV rectale en 2003, signe un retour des pratiques à risque".
Les enquêtes montrent, dès 2000, une augmentation des pratiques sexuelles à risque. Ainsi la proportion de gays déclarant au moins une pénétration anale non protégée au cours des douze derniers mois est passé de 19 % (en 1997) à 33 % (en 2000). L'InVS indique que c'est chez les gays séropositifs que la plus forte augmentation des pratiques à risque est observée. "Ces prises de risque se traduisent par des nouveaux diagnostics d'infection à VIH, note l'InVS. Ainsi, près de 1 500 homosexuels découvrent leur séropositivité chaque année et ils représentent 23 % de l'ensemble des découvertes de séropositivité sur la période 2003-2005.
"Autre élément préoccupant : près de la moitié des gays (45 %) concernés ont été infectés dans les six mois qui ont précédé la découverte de la séropositivité. "Cette proportion très élevée est le reflet de nouvelles contaminations, même si elle est aussi liée aux pratiques de dépistage au sein de la communauté homosexuelle." note l'InVS. L'autre indicateur des prises de risque est l'augmentation des IST.
Jean-François Laforgerie
>> En Europe aussi
L'augmentation du nombre d'homosexuels infectés n'est pas une spécificité française. Sur la même période, on note une augmentation significative du nombre d'homos concernés dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest. "Le nombre de cas chez les homo-bisexuels a augmenté de 55 %." Par ailleurs, l'InVS note que "Début 2000, des épidémies de syphilis, puis de LGV sont
survenues dans tous les pays d'Europe de l'Ouest, principalement chez les homosexuels infectés par le VIH".
e-llico Mis en ligne le 23/03/07

 

Séropos : lancement d'une campagne de câlins gratuits
Une campagne d'accolades baptisée "free hugs" ("câlins gratuits") a été lancée dimanche par l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes) dans le cadre de la lutte contre la discrimination envers les personnes séropositives.

L'accolade ou "free hugs" symbolise un "geste gratuit, un élan humain et spontané qui pourrait être repris par chacun pour lutter contre la discrimination des personnes séropositives", selon le ministère de la Santé.
Selon lui, "le principe est simple : écrire "Free hugs" (câlins gratuits) sur une pancarte, descendre dans la rue et attendre que les gens viennent vers vous et vous serrent dans leurs bras", un geste fraternel mis en scène dans deux films (40 secondes et 1 minute).
Ces films seront diffusés du 11 au 21 mars sur les chaînes de télévision hertziennes et les principales chaînes du câble ( www.sante.gouv.fr/accueil/film_40s.mpeg ). Sur le Net ( www.contreladiscrimination.org ), on pourra réaliser des "hugs" virtuels grâce à un avatar et poster ses vidéos personnelles de "free hugs".
Enfin, une série de douze portraits diffusée sur France télévisions du 26 mars au 15 juin, visera également à "redonner une visibilité" aux personnes contaminées.
"Aujourd'hui encore trop d'a priori, d'idées fausses et de rumeurs infondées, circulent sur le sida et les personnes séropositives", rappelle le ministère.
e-llico Mis en ligne le 12/03/07

Campagne : Aides affiche les candidats à la présidentielle pour lutter contre le sida
L'association Aides lance à partir de lundi en partenariat avec le quotidien gratuit Metro une campagne de sensibilisation en publiant des photos des principaux candidats à la présidentielle sous-titrées de la question "voteriez-vous pour moi si j'étais séropositif (ve) ?".

Le journal a mis à disposition gratuitement un encart pendant cinq jours où se succèderont à partir de lundi les portraits en noir et blanc de Ségolène Royal (PS), Olivier Besancenot (LCR), Dominique Voynet (Verts), François Bayrou (UDF) et Nicolas Sarkozy (UMP).
"C'est le sida qu'il faut exclure, pas les séropositifs", est-il ajouté sur le visuel, dans la droite ligne de la campagne lancée en octobre 2006 avec sept personnalités du spectacle (Johnny Hallyday, Muriel Robin, Laurent Ruquier), du sport (Didier Drogba) et de la télévision (Claire Chazal, Jean-Pierre Foucault et Sébastien Cauet).
"Des accords de diffusion pour les semaines à venir sont conclus avec Direct Soir et Matin Plus et on espère nouer des partenariats avec des titres dans la presse autre que gratuite", a précisé le directeur de la communication chez Aides.
90.000 affichettes vont être distribuées aux abords de meetings ou déplacements de candidats à travers la France. "Tous les candidats ont été prévenus du lancement de cette campagne et on a reçu des messages de soutien", a assuré l'association, qui aimerait pourtant "avoir plus de précisions sur leur programme en matière de lutte contre le sida et plus généralement de santé, grandes absentes de la campagne". Pour Aides, "leurs programmes respectifs manquent d'éléments concrets et le flou règne sur leur conception de la place des malades dans la société".
L'association attend notamment des candidats qu'ils "s'engagent sur l'accès à la couverture maladie universelle (CMU) pour toute personne précarisée résidant en France".
Le président de Aides, Christian Saout, a été reçu par Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Corinne Lepage et Jean-Marie Cavada au nom de François Bayrou. Des rendez-vous ont été pris avec Ségolène Royal et Marie-George Buffet d'ici la fin du mois de mars. "On ne désespère pas de rencontrer Nicolas Sarkozy", indique Aides. E-llico Mis en ligne le 12/03/07

VIH : Dominique Voynet a rencontré Aides
Le président de Aides, Christian Saout, a rencontré lundi Dominique Voynet, candidate des Verts à la présidentielle. C'est la première des candidates l'élection présidentielle à rencontrer l'association de lutte contre le sida.

Le rendez-vous a eu lieu le 26 février, dans les locaux des Verts. Dominique Voynet, candidate des Verts à l'élection présidentielle, a reçu une délégation de Aides, emmenée par son président Christian Saout. La discussion a essentiellement porté sur les revendications présentées par Aides aux candidats à l'élection présidentielle, des propositions issues des observations de terrain de l'association lors de ses actions de soutien, de prévention et de réduction des risques.
Dominique Voynet s'est prononcée sur chacune des propositions et a manifesté son accord global aux revendications portées par Christian Saout. La candidate Verts a ajouté certaines propositions ou réserves à celles de Aides. Par exemple, si elle est tout à fait d'accord avec la demande de voir étendue la loi de 1987 sur l'obligation d'emploi des personnes handicapées aux personnes souffrant d'affections de longue durée, elle a exprimé des doutes sur l'efficacité d'une telle mesure étant donné que cette loi est déjà peu respectée.
En marge de l'entretien, Dominique Voynet s'est engagée aux côtés de l'association en faveur de la solidarité avec les personnes séropositives en participant à la déclinaison de la campagne "C'est le sida qu'il faut exclure, pas les séropositifs". La candidate a posé devant l'objectif de Yann Arthus Bertrand avec comme slogan : "Voteriez-vous pour moi si j'étais séropositive ?". e-llico Mis en ligne le 27/02/07

Sidaction : télévisions et radios se mobilisent les 23, 24 et 25 mars
Les grandes chaînes de télévisions et les principales radios se mobiliseront les 23, 24 et 25 mars contre le sida, en partenariat avec l'association Sidaction, poursuivant ainsi une opération de collecte de fonds annuelle entamée en 1994.
Onze chaînes de télévision (TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, RFO, le groupe Canal+, ARTE, le groupe M6, Pink TV, LCI)l et cinq radios (Europe 1, France Inter, France Info, le réseau France Bleu, et le groupe RTL) multiplieront pendant trois jours des programmes pour sensibiliser leurs auditeurs à ce fléau et les inviter à faire de dons.
Selon Pierre Bergé, qui a évoqué la mémoire d'Arnaud Marty-Lavauzelle, ancien président de l'association de lutte contre le sida Aides décédé le 12 février, "on meurt encore du sida" aujourd'hui, et "tout est encore à faire".
"J'ai la tristesse de constater que les candidats à la présidence de la République ne se sont pas exprimés sur le sida", a-t-il ajouté, précisant que Sidaction interpellerait les candidats "les uns après les autres".
"Les donateurs sont plus nombreux à nous faire confiance d'année en année", a souligné Pierre Bergé, qui a indiqué que l'opération se déroulerait en 2007 sur le thème de la "solidarité".
Le dispositif mis en place par les télévisions et les radios sera notamment marqué le 23 mars par un clip de lancement de l'opération qui sera diffusé simultanément, de 2OH30 à 20H50, par tous les partenaires de Sidaction. E-llico Mis en ligne le 16/02/07

VIH/sida : Act Up demande des engagements à Ségolène Royal
Act Up-Paris "exige" que Ségolène Royal prenne d'ici le 11 février "des engagements concrets et chiffrés" sur la lutte contre le sida. L'association a procédé à la distribution de préservatifs lors du meeting de la candidate PS à la présidentielle à Paris mardi soir.
Des militants d'Act Up-Paris ont distribué des capotes et de préservatifs féminins au public venu assister au meeting parisien de Ségolène Royal à la Halle Carpentier mardi soir. Dans un communiqué, l'association explique vouloir "attirer l'attention des participant(e)s sur l'absence de mesures de lutte contre le sida dans le programme de la candidate socialiste, alors que l'épidémie continue de faire des ravages". "Chaque préservatif est accompagné d'un tract reprenant les points sur lesquels nous attendons des engagements concrets et chiffrés de la part de Ségolène Royal, comme nous l'a promis son cabinet", expliquait hier Act Up.
La veille au soir (lundi 5, ndlr), Act Up-Paris avait rencontré Jack Lang et Christophe Chantepy, directeur de cabinet de Ségolène Royal à l'Assemblée nationale. L'association a expliqué à l'équipe de la candidate socialiste qu'elle attend d'elle "qu'elle se distingue de la droite et de sa politique de démantèlement de la Sécu et de précarisation des malades".
Act Up demande à Ségolène Royal de pouvoir la "rencontrer en personne, et rapidement", qu'elle "formule le 11 février prochain, lors de la réunion de synthèse des débats participatifs, des engagements sur l'amélioration des politiques publiques de lutte contre le sida". L'association souhaite enfin qu'elle "présente et défende ces propositions devant les malades et les séropositifs, lors d'une rencontre publique dans les prochaines semaines".

Sida : des propositions socialistes
Le Parti Socialiste a planché sur un certain nombre de propositions qui pourraient être celles de la candidate Ségolène Royal.
Le PS souhaiterait relancer une politique de prévention ciblée plus active en direction des homosexuels notamment. Il serait question aussi de mettre en place des dispositifs "effectifs" d'éducation à la vie affective et sexuelle dans l'Éducation Nationale, une revendication ancienne de tous les acteurs de lutte contre le sida.
Les socialistes ont aussi en projet la création d'une Fondation Nationale contre le Sida (FNS) associant financements public et privé pour répondre à la catastrophe sanitaire mondiale et augmenter le budget de lutte contre le sida. Cette fondation dépendrait du ministère de la santé et les associations de lutte contre le sida y siègeraient. E-llico Mis en ligne le 07/02/07

An Nou Allé réclame la mention de l'orientation sexuelle dans une charte destinée au public noir des discothèques et soirées
An Nou Allé demande à Afrique Avenir d'évoquer l'orientation sexuelle et l'identité de genre dans sa "charte pour la prévention du sida".
Vendredi 19 janvier à Paris, l'association Afrique Avenir invitait les responsables de discothèques et les organisateurs de fêtes afro-antillaises au ministère de la santé pour y signer officiellement une "charte d'engagement pour la prévention du sida et des autres IST". An Nou Allé n'avait pas été invitée à cette cérémonie et ce n'est que la veille qu'elle a appris, par l'intermédiaire Act Up-Paris, l'existence de cette charte.
L'Association des NoirEs LGBT a alors décidé de s'inviter à cette réunion. "Nous avons pu constater l'absence de couples de même sexe dans les supports visuels accompagnant la charte (alors que ces supports représentent une dizaine de couples de sexes différents). Nous avons également constaté l'absence de toute mention de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre dans le texte même de la charte. Enfin, nous avons constaté que personne n'avait invité les trois principaux organisateurs de soirées destinées au public noir LGBT francilien : Afrodisiack pour la soirée du Club le samedi, Kelma pour la "Black Blanc Beur" du dimanche et Kannel pour les soirées "Black in Paris"" indique An Nou Allé.
La commission Santé de l'association a alors interrompu la cérémonie pour s'étonner qu'aucune des autorités publiques de santé liées à cette charte (DGS, INPES, DASS d'Île-de-France...) n'aient relevé aucune de ces lacunes.
An Nou Allé "rend hommage au travail d'Afrique Avenir", mais lui demande d'engager avec elle une démarche en vue de remédier à ces lacunes. "Il en va de la crédibilité et de la pertinence de sa charte". Un premier rendez-vous a d'ores et déjà été pris avec Afrique Avenir. E-llico Mis en ligne le 24/01/07

Note du Collectif anti-homophobie : DGS, INPES, et DASS Ile de France doivent être épinglés comme institutions homophobes

 

Qu'est-ce que le sérosorting ?
"Au sens strict, c'est le choix du partenaire sexuel en fonction du statut sérologique. Ce que nous traduisons chez Warning par "sérochoix", explique Olivier Jablonski, un des responsables de l'association. On baise entre séropos ou entre séronegs. Cela a toujours existé. Certains se sentent mal à l'aise à coucher avec un partenaire de statut différent, par exemple de peur de contaminer ou d'être contaminés."

Sexe gay et sérochoix
Le département de santé de la ville de San Francisco vient de lancer une campagne qui constitue un tournant majeur dans la politique de prévention du VIH/sida auprès des gays. Cette campagne porte sur le sérosorting, une stratégie de prévention qui consiste à "choisir son partenaire et ses pratiques sexuelles en fonction du statut sérologique du partenaire". Explications et interview d'Olivier Jablonski de Warning, le premier à avoir parlé, en France, de cette "révolution" dans la prévention sida.
Comme le pointe, très justement, Warning : "Les derniers chiffres fournis par l'Institut de veille sanitaire montrent que l'épidémie de sida se stabilise dans la population hétérosexuelle (…) En revanche chez les gays, elle se maintient à un niveau important, où elle reste dynamique chez les plus de trente ans et progresse chez les plus de quarante ans. Si la politique de prévention semble donc fonctionner chez les hétérosexuels, elle éprouve des limites chez les homosexuels. Ce sont les générations homosexuelles les mieux informées, qui ont une connaissance de plus de vingt ans de l'épidémie, qui sont les plus concernées par l'augmentation des contaminations."
De ce constat, Warning tire un enseignement : la nécessité de "différencier les approches de prévention", en adaptant cette dernière aux jeunes, aux gays plus âgés, aux gays qui connaissent leur statut sérologique, aux gays qui l'ignorent. De nouvelles pistes sont à ouvrir et à tenter. C'est ce qui se passe, par exemple, à San Francisco où près de 25 % des homosexuels sont actuellement séropositifs. Le département de santé de la ville a — au vu de ce qui se passait dans les communauté gay (1) — grandement modifié ses recommandations en matière de prévention en prenant en compte les prises de risques sexuels, l'incitation au dépistage, la connaissance du statut sérologique du partenaire, le dialogue avec le partenaire sur ce sujet, etc. Cette stratégie s'appelle le sérosorting. Jusqu'à présent, cette stratégie se pratiquait par les gays sans l'aval des pouvoirs publics ou des associations de prévention. Désormais, cette stratégie est soutenue et défendue par les autorités locales (A San Francisco, un site Internet de conseil pour favoriser la communication du statut sérologique entre partenaires sexuels a été créé). Contesté par les associations de prévention, le sérosorting, stratégie qui n'a rien de miracle et qui a ses limites, suscite désormais l'intérêt. Un intérêt largement justifié pour ce qui constitue un tournant dans la politique de prévention sida.

(1) Ces dernières années, il a été constaté à San Francisco une augmentation des relations sexuelles non protégées dans la communauté gay. Pourtant le nombre de contaminations à San Francisco est stabilisé depuis 1999. Il est même en baisse depuis peu. L'explication tient dans le fait que si les relations non protégées sont en augmentation, celles avec un partenaire de statut différent ou inconnu (qui représentent le risque réel de transmission du VIH), sont, elles, en diminution. Cette situation s'explique par la mise en place par les gays eux-mêmes de la stratégie du sérosorting.
(2) Pour plus d'infos, il faut se reporter au site de Warning : www.thewarning.info

«Pour une gestion calibrée du risque»
Olivier Jablonski est un des fondateurs de Warning, association militante et groupe de réflexion sur la question de la santé gay. Il est le premier à avoir parlé de cette campagne à San Francisco. Il y revient, pointe les limites et évoque notamment son accueil aux Etats-Unis et les conséquences d'une telle expérience en France.
Pourquoi parle t-on aujourd'hui tant de sérosorting ?
Il faut rappeler qu'il y a un an le département de santé de San Francisco avait remarqué, ces dernières années, un tassement des contaminations VIH alors que les relations anales non protégées continuaient à augmenter. L'explication fournie était que si les relations non protégées augmentaient, les relations avec partenaires de statut différent ou inconnu (qui représentent le risque réel de transmission) étaient, au même moment, à la baisse. Cela ne veut pas dire nécessairement que les personnes trient leurs partenaires, mais plutôt qu'elles mettent en place une stratégie de réduction du risque en fonction du statut sérologique. On obtient alors une autre définition du sérosorting, à savoir l'adaptation des pratiques sexuelles, protégées ou non, en fonction de son statut et de celui du partenaire, que l'on peut traduire par "séroadaptation". Cela va du refus du sexe anal, à l'utilisation du préservatif si le statut du partenaire est différent ou inconnu, etc.
A qui s'adresse plus particulièrement le sérosorting ?
Tout d'abord, il s'adresse aux habitants de San Francisco. Ce qui fonctionne là n'est pas nécessairement opératoire ailleurs. Pour ceux qui utilisent tout le temps le préservatif, il est évident que le sérosorting n'a pas d'intérêt et heureusement ! En revanche, il pourrait être un outil intéressant de réduction du risque pour ceux — et ils sont nombreux — qui s'engagent parfois dans des relations sexuelles non protégées. Le but est d'éviter que celles-ci se transforment en désastre. L'initiative lancée par le département de santé de San Francisco reprend donc cette démarche élémentaire pour inciter les personnes à éviter les relations non protégées avec un partenaire de statut sérologique différent ou inconnu. C'est une gestion du risque calibrée. Si San Francisco reconnaît l'efficacité du sérosorting, on peut tout de même se poser une question. On sait que les rapports sexuels, avec une personne séropo sous traitement efficace et dont la charge virale est indétectable, sont peu contaminants. Le vrai problème en terme épidémique se situe chez ceux qui se croient séronégatifs et qui viennent de faire une séroconversion. Leur charge virale est alors astronomique. Ils sont très contaminants. Dans ce cas, leur recommander le sérosorting lors de relations non protégées n'est pas une gestion calibrée du risque. Cela pose problème.
Comment les associations de lutte contre le sida locales ont-elles réagi à cette reconnaissance officielle à San Francisco de l'intérêt du sérosorting ?
Aux USA, l'administration Bush recommande l'abstinence. Comment voulez-vous que des associations locales de lutte contre le sida, qui sont dépendantes des bailleurs officiels, osent s'exprimer sur le sérosorting ? C'est un sujet trop polémique ! Depuis que le département de santé de San Francisco s'y intéresse, des discussions ont eu lieu. Ce qui a été évoqué, ce sont certaines limites du sérosorting. Il y a d'abord un petit nombre de gens qui s'indigne et évoque la ghettoïsation des séropos. C'est cette ligne que tient en France Act Up-Paris en parlant de "sérotriage". Cette posture ne va pas bien loin, car le sérosorting est une technique utilisée et revendiquée aussi par les séropos. C'est Internet qui a "démocratisé" le fait de parler de son statut sérologique dans les profils. Pour certains séropos, il est plus facile de gérer ainsi l'annonce du statut aux partenaires. Ce qui est aussi évoqué, c'est la réticence à promouvoir une stratégie de réduction du risque qui soit moins efficace que le safer-sex. On trouve d'ailleurs le même débat en France. Mais on le sait, le safer-sex ne marche que si l'on s'en sert. A défaut, il faut bien d'autres stratégies. Du point de vue de l'efficacité, l'utilisation du préservatif comme unique stratégie de prévention réduit de 80 % le risque de transmission. Une étude a démontré que le sérosorting réduit la transmission de 40 %. Ce n'est pas transcendant. Mais, il est clair qu'en cas de relations non protégées, rappeler aux mecs qui les pratiquent, comme le font les pouvoirs publics, que seul le préservatif protège du sida, c'est 0 % d'efficacité.
Quelles conditions sont nécessaires pour que cette approche, dont Warning dit qu'elle est en "phase avec la variété des pratiques de prévention des homosexuels", soit prise en compte par les associations de lutte contre le sida et les pouvoirs publics en France ?
Le défi est important. Il s'agit de re-conceptualiser l'espace de la prise de risques. Actuellement le comportement à risque est vu comme un échec, un acte irrationnel ayant pour conséquence un résultat négatif (la contamination). On doit passer de "Comment créer les conditions pour que les gens ne s'engagent pas dans un comportement à risque" à "Comment créer les conditions qui permettent aux hommes décidés à prendre des risques, d'évaluer et mieux prendre ces risques." Le but alors est que les comportements à risques soient calibrés, que les personnes fassent preuve d'initiative afin d'obtenir un résultat potentiel positif (pas d'exposition ou de transmission). C'est exactement ce qui se fait dans la réduction des risques liés à la prise de drogue et c'est dans ce cadre qu'il peut y avoir un intérêt au sérosorting.

 

Santé gay : Warning innove avec Belle-tapiole.fr
L'association Warning lance quatre sites d'infos consacrés à des aspects concrets de la santé gay avec l'ambition de sortir du didactisme habituel en matière de prévention.

Très investi dans la réflexion théorique sur la santé gay, l'association Warning ne se contente pas d'organiser des débats ou de publier des analyses (ce qui est déjà important), il passe aussi aux travaux pratiques. En témoigne la diffusion lors de la dernière Marche des fiertés d'un document sur les relations des gays à leurs médecins.
En témoigne surtout le lancement récent de quatre sites d'infos : un consacré aux hépatites, un consacré à la LGV (une IST qui a fait sa réapparition sur la scène gay), un sur l'attitude des médecins par rapport aux questions de santé qui nous concernent (l'estime de soi, la santé anale, le VIH et les IST, les dépendances, l'anxiété, la solitude, les rapports forcés…) et un dernier sur la sexualité des gays en couple. D'une grande clarté, ces sites ont l'ambition de sortir du didactisme habituel en matière de prévention — c'est particulièrement vrai pour le site sur la sexualité des gays en couple — et surtout de ne plus réduire les questions de santé aux uniques VIH et IST.
L'approche élaborée concernant le sexe sans risques dans le couple gay (le site "Gays en couple") assène moins qu'elle n'ouvre au débat comme à la réflexion. Il s'agit pour Warning non pas de faire la leçon aux gays (d'autres s'en chargent déjà) mais de faire réfléchir, non pas de faire peur avec le partenaire mais d'inciter au dialogue, à la franchise, à l'engagement solidaire avec lui. Ce qui change tout.
Dans les semaines à venir, Warning compte lancer de nouveaux sites sur des aspects particuliers de la santé gay. Ces sites, comme les quatre actuels, seront accessibles en allant sur http://www.belle-tapiole.fr/
Les quatre sites créés par Warning sont accessibles sur www.belle-tapiole.fr/
e-llico Mis en ligne le 29/12/06

Des séropositifs témoignent devant la caméra de Sébastien Lifshitz
Le réalisateur Sébastien Lifshitz ( Les Corps Ouverts , Wild Side ) a recueilli les témoignages de trois séropositifs, Christophe (photo), Frédéric et Jonathan, pour une série de courts-métrages de prévention. D'une durée de 13 minutes, chaque film plonge au cœur de la vie de chacun des témoins, qui parlent du choc de la contamination, de la tentation du sexe non-protégé, des difficultés pour parler de la séropositivité. Une parole forte, souvent face caméra, sans détour. Un ton qui change des campagnes jusque-là assez allusives des pouvoirs publics. Ces films seront diffusés pendant toute la durée du Festival du film gay et lesbien de Paris, jusqu'au 21 novembre. Des chaînes de télévision (Canal +, PinkTV) devraient également les programmer. Christophe Martet
Vous pouvez voir ces témoignages sur www.inpes-sida.fr/fr/campagnes/homosexuels . Têtu 19 12 06

Des distributeurs de préservatifs bientôt dans tous les lycées
Enfin! Alors que l'opération «5 préservatifs à 1 euro», mise en place dans les bureaux de tabac, rencontre un réel succès avec la livraison de 10 millions de pièces supplémentaires, les préservatifs devraient bientôt se faire plus présents dans les lycées. Le ministère de l'Éducation nationale s'apprête à installer des distributeurs dans tous les lycées d'enseignement général, technologique et professionnel, pour un prix identique de 20 centimes d'euros l'unité. Une circulaire de l'Éducation nationale, publiée jeudi 14 décembre, souligne en outre la nécessité d' «inscrire cette mesure dans un cadre pédagogique et éducatif qui prenne appui sur les enseignements et les séances d'éducation à la sexualité». Cette décision fait suite aux engagements de Jacques Chirac pris il y a un an . Vingt-cinq ans après l'apparition du sida, alors que, comme le souligne d'ailleurs la circulaire, «l'épidémie de sida demeure un enjeu majeur de santé individuelle et de santé publique», l'Éducation nationale saura-t-elle enfin rattraper son retard en matière de prévention? Têtu 15 12 06

VIH : la circoncision réduit les risques de contracter le virus
Une étude menée à Kusumu (Kenya) sur 2.784 hommes séronégatifs montrent que le risque de contracter le virus est réduit de 53% chez les hommes circoncis.
A Rakai (Ouganda), 4.996 hommes ont pris part à une enquête qui montre que ce risque est également réduit de 48% chez les circoncis.
Ces essais confirment les conclusions d'une enquête française menée en 2005 en Afrique du Sud, à Orange Farm, par l'Agence française de recherche sur le sida (ANRS) sur 3.000 hommes. Elle avait montré que la circoncision masculine réduisait de 60% la transmission du VIH de la femme vers l'homme.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans une déclaration commune avec l'ONUSIDA, l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance), le FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population) et la Banque mondiale, indique que les organisations vont "examiner en détail les résultats de ces essais et définir ensuite les recommandations spécifiques pour développer et promouvoir la circoncision".
Il faut notamment "éviter que les gens ne développent un sentiment erroné de sécurité et qu'en conséquence, ils n'adoptent des comportements à risque qui pourraient remettre en cause l'effet protecteur de la circoncision", indique l'OMS. E-llico Mis en ligne le 14/12/06

VIH : difficultés financières pour Sida Info Service
Selon des informations du "Figaro", Sida Info Service serait victime d'importantes difficultés financières. Le déficit de cette structure, financée à 90 % par les pouvoirs publics atteindrait plusieurs centaines de milliers d'euros. La situation serait telle que le ministère de la Santé a, selon le quotidien, demandé au patron de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) de "mettre en œuvre les mesures les plus urgentes" énoncées dans un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales. Il s'agirait notamment "d'un plan d'économies, la suppression de postes au siège parisien, et d'une dizaine d'emplois". Des suppressions de poste ont déjà eu lieu, il y a plusieurs mois, dans certains pôles régionaux de l'association. e-llico
Mis en ligne le 11/12/06

Modes de vie gay : les centres LGBT et Aides publient Gay dans tous ses états
Ouverture, audace et innovation sont au rendez-vous pour la brochure "Gay dans tous ses états" éditée par les centres LGBT et l'association Aides et diffusée ces jours-ci un peu partout en France. Une nouvelle manière de mêler modes de vie gay et santé gay.

La Fédération française des centres LGBT et l'association Aides publient une brochure de 100 pages intitulée "Gay dans tous ses états".
Novatrice et audacieuse dans la forme comme dans le fond, cette publication, diffusée gratuitement un peu partout en France, se distingue des habituelles brochures de prévention. Privilégiant l'approche de santé gaie, elle s'intéresse à tous les aspects de la vie gay, comme l'indique justement son titre. Drague, commerces, associations, Internet, boulot, coming out, bien-être, vieillissement et, bien entendu, santé et vie sexuelles : sous forme de carnet regorgeant des textes courts, informatifs ou de témoignages, "Gay dans tous ses états" renouvelle avec succès le genre et a toutes les chances d'intéresser le plus grand nombre de gays.
La brochure est disponible dans les centres LGBT en régions, auprès des délégations régionales de Aides et sur le site Internet de Aides (www.aides.org). E-llico Mis en ligne le 06/12/06

Sida : Ségolène Royal dénonce «la faillite d'une politique de prévention sans vision»
Dans un communiqué publié à l'occasion de la journée mondiale contre le sida, Ségolène Royal rappelle que "malgré de grandes avancées thérapeutiques, le sida ne recule pas". Elle a insisté sur la nécessité de "remobiliser les énergies et les moyens publics et privés" et de "ne pas baisser la garde".
" La France paie aujourd'hui la faillite d'une politique de prévention sans vision ni ressort", souligne la candidate, notant qu'"aucune action significative, notamment en direction du public prioritaire des adolescents, n'est conduite", et que les associations "sont privées de moyens".
"La prévention doit être remise à l'ordre du jour, et les associations y tenir, avec l'Etat, la première place", estime-t-elle, assurant aussi que la priorité qu'elle veut donner à la recherche, si elle est élue, devrait en outre permettre de relever "le défi" de la lutte contre le sida.
Enfin, au nom de " la République du respect", elle insiste sur la nécessité de "mettre fin aux discriminations" dont sont victimes les personnes malades du sida, notamment pour "trouver un travail ou accéder à un logement" ou pour emprunter.
Cette prise de position de la candidate socialiste à l'élection présidentielle fait écho à l'interpellation des responsables politiques engagée par Act Up et plusieurs associations LGBT dont la manifestation du 30 novembre a marqué le point de départ. E-llico Mis en ligne le 04/12/06

Solidarité/VIH : la Mairie de Paris offre 600 panneaux publicitaires
La Mairie de Paris a offert gratuitement 600 panneaux publicitaires urbains (soit la moitié de son réseau), du 28/11 au 5/12, pour la campagne de solidarité avec les séropositifs signée par Aides et qui présente sept visuels avec des personnalités interrogeant le public sur le thème "Si j'étais séropo"... e-llico
Mis en ligne le 04/12/06

Préservatif à 20 centimes : Aides reproche au ministre de tirer la couverture à lui
"Je suis un peu fâché car Aides et Hachette ont monté l'opération et Xavier Bertrand tire la couverture à lui", a déclaré Christian Saout en marge de la manifestation organisée par Act-up Paris à la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida. "Je ne trouve pas convenable alors que nous avons mis 100.000 euros dans ce partenariat que vendredi le ministre se rende dans des pharmacies et organise une conférence de presse sans nous avoir invités", a-t-il expliqué.
Xavier Bertrand a annoncé lundi la généralisation de l'opération pilote "préservatifs à 20 centimes" dans les kiosques, buralistes, pharmacies et lycées. E-llico M is en ligne le 04/12/06

1er décembre : Chirac a inauguré l'Artère
Jacques Chirac, aux côtés de Pierre Bergé et Line Renaud de Sidaction, a inauguré "l'Artère", une allée de céramiques accolées retraçant l'histoire de la pandémie, le 1er décembre, au Parc de la Villette.
L'oeuvre conçue par le plasticien Fabrice Hyber est composée de milliers de carreaux de céramique décorés de centaines de dessins de l'artiste. Sa forme représente un ruban rouge dénoué, bordé de 120 bornes lumineuses.
e-llico Mis en ligne le 04/12/06

Sida : constat alarmant communiqué SNEG - 30 novembre 2006 Stabilité chez les homosexuels... L'épidémie de Sida montre des signes de stabilité dans le milieu hétérosexuel (51% de l'ensemble des découvertes de séropositivité), et concerne pour moitié des personnes d'Afrique subsaharienne. Plusieurs constats sont cependant encourageants dans cette population : les chiffres laissent apparaître une baisse relative des nouveaux diagnostics chez les femmes. Ils montrent ainsi l'efficacité des actions de prévention notamment mises en place par les associations de migrants. Depuis presque deux ans, à la demande de la Direction Générale de la Santé , le SNEG soutient et accompagne l'association Afrique Avenir dans ses démarches de mise en place des outils et actions au sein des établissements afro-antillais de la capitale ainsi qu'auprès des organisateurs de fêtes ethniques. Une Charte d'engagement est par ailleurs en cours d'écriture, à l'image de la Charte de Responsabilité, pour les établissements suivis par Afrique Avenir. C'est pourquoi nous demandons à nos bailleurs institutionnels de poursuivre et développer l'aide financière à l'ensemble de ces associations spécifiques, afin de pérenniser leurs actions auprès de ces populations.

... recrudescence chez les gays

A l'inverse, en ce qui nous concerne, les derniers chiffres annoncés par l'Institut National de Veille Sanitaire sont alarmants. En un an, les nouveaux diagnostics dans la communauté homosexuelle ont augmenté de 15 % (27 % de l'ensemble des découvertes de séropositivité en 2005 vs 21% en 2003). La recrudescence des prises de risques constatée dans les enquêtes presse Gay 2004 et le Baromètre Gay 2005 coïncidant avec l'augmentation des infections sexuellement transmissibles, révélait alors des indicateurs préoccupants, confirmés aujourd'hui hélas par l'InVS. En 2005, 44 % de l'ensemble des découvertes de séropositivité chez les gays représentent des contaminations dans les six mois précédant le diagnostic VIH. Interrogé par le SNEG sur les données 2006 encore indisponibles, l'InVS nous indique que l'augmentation semble se poursuivre. Si toutes les classes d'âges sont concernées de façon semblable par cette augmentation de découvertes de séropositivité, l'InVS note cependant une progression parmi les homosexuels entre 40 et 59 ans.

Agir sans oublier personne

Face à ce constat inquiétant de la multiplication des prises de risques qui témoigne de leur banalisation et alimente l'épidémie de Sida parmi les homosexuels, les associations doivent rapidement se réunir afin de définir des stratégies complémentaires, un discours cohérent, ciblé, chacune dans son objet, chacune dans ses missions, pour potentialiser les actions auprès des gays, mais aussi au-delà, l'ensemble du public LGBT, séronégatif ou séropositif. Les échanges entre les personnes touchées et les 40 représentants d'associations, dont le SNEG, présents lors des Etats Généraux des Gays touchés par le VIH/Sida et au Séminaire associatif organisé par AIDES à Paris du 24 au 26 novembre, nous ont offert un espace ouvert sur la parole, l'écoute de l'autre et une dynamique qu'il nous faut poursuivre. Rendre audibles les messages de prévention ne peut se faire sans mettre au cœur de nos dispositifs la non discrimination des personnes séropositives, leurs témoignages, leurs visibilités.

Le SNEG s'engage...

La lutte contre le Sida et les autres IST doit aujourd'hui comporter plusieurs stratégies incluses dans un cadre de santé globale, de bien-être des personnes, afin que chacune préserve son capital santé. C'est pourquoi le SNEG réalise en ce moment même une cohorte gay sous la responsabilité scientifique du sociologue Philippe ADAM de l'I-PSR  en partenariat avec les sites CITEGAY, CITEBEUR et CLEARGAY qui fait suite à l'enquête SexDrive. Le SNEG entend poursuivre son action d'information et de mise à disposition du matériel de prévention, tout en la complétant par une démarche nouvelle consistant à diffuser des messages plus persuasifs qui agissent directement sur les déterminants du comportement sexuel et préventif. La dynamique proposée est ambitieuse. Elle a pour but de stimuler l'innovation dans le domaine de la prévention grâce à ce programme de recherche initié en 2004 avec le sociologue Philippe ADAM. Ce faisant, le SNEG entend non seulement alimenter son processus interne de production de nouvelles campagnes, mais apporter également sa contribution à la création d'un cadre de connaissances, de références et de compétences communes, utilisables par l'ensemble des acteurs de la prévention et parfaitement articulées en lien avec les actions de l'INPES . Enfin, une rencontre spécifique avec l'ensemble de nos délégués prévention de région aura lieu début décembre, 3 jours d'échange et de réflexion autour de nos outils et actions.

... aux côtés d'établissements volontaires

En ce qui concerne les établissements commerciaux :

  • Nous appelons l'ensemble de nos exploitants de lieux de rencontres, adhérents ou non, à s'engager encore davantage aux côtés de notre équipe de prévention et invitons les établissements encore non signataires de la Charte de Responsabilité à y souscrire afin d'améliorer ce dispositif préventif, marque d'un engagement sans faille dans la lutte contre le Sida et les autres IST.
  • Nous demandons également aux exploitants signataires de promouvoir cet engagement auprès de leur clientèle, par un affichage visible par tous et d'en faire la promotion dans leur communication. Il est de la responsabilité des exploitants de faire en sorte que la prévention soit optimum dans tous nos lieux qui disposent de parcours sexuels.
  • Nous sollicitons aussi vivement l'ensemble des producteurs de films x et les éditeurs de sites de rencontres pour qu'ils s'engagent dans l'information et la prévention aux côtés des associations.

Nouveau contexte : nouvelle mobilisation

C'est en alliant recherche et action, que nous éviterons une catastrophe sanitaire qui pourrait non seulement mettre en péril l'ensemble de nos lieux de convivialité, mais favoriser le retour d'un discours d'intolérance envers notre communauté dans son ensemble.

Le relâchement des comportements préventifs dans notre communauté ne doit pas être une fatalité. Les facteurs qui l'expliquent sont multiples et complexes, c'est pourquoi nous devons affirmer notre refus de la banalisation des prises de risques, le rappel de la norme préventive, mais cela ne doit pas être un frein à la mise en place d'actions d'accompagnements des personnes les plus vulnérables et/ou en échappement de prévention (35% baromètre gay 2005). Seules les mobilisations conjuguées de l'Etat, des associations de lutte contre le sida et LGBT, des chercheurs, du tissu commercial et des personnes qui composent la population gay, nous permettront de faire infléchir cette courbe ascendante des nouvelles contaminations. Antonio ALEXANDRE - Département Prévention FGL 2 12 06

Sida : le bilan du gouvernement est réduit à un discours charitable selon le PS
En matière de lutte contre le sida, "le bilan du gouvernement est réduit à un discours charitable et à des actions symboliques inefficaces", accuse le bureau national du PS dans un communiqué.
"En cinq ans, aucune mesure forte, aucune initiative politique majeure n'ont été entreprises, démontrant que, comme d'autres populations, les malades du sida sont les oubliés de ces dernières années", estime le PS.
C'est pourquoi, pour le Parti socialiste, le 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le Sida, doit aussi être un jour de "revendication pour un changement fort de la politique de santé et de solidarité envers les séropositifs". E-llico Mis en ligne le 30/11/06

Droits : du nouveau avec Santé Info Droits
Un service téléphonique d'information juridique et sociale pour les problématiques liées à la représentation des usagers du système de santé, aux droits des personnes malades et plus globalement à l'ensemble des usagers du système de santé est désormais accessible.

Santé Info Droits (0810 004 333, un numéro azur, coût d'une communication locale depuis un poste fixe) répond à vos appels les lundi, mercredi et vendredi de 14h à 18h ainsi que les mardi et jeudi de 14h à 20h. Cette ligne, créée par le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS), sera, bien entendu au service des simples usagers.
"C'est aussi en sensibilisant le plus grand nombre de personnes que nous inciterons chacun à connaître et à faire valoir ses droits, ce qui participera de la bonne application des dispositions prévues pour l'information et l'accès aux droits des usagers du système de santé ainsi que de leur implication effective dans le fonctionnement de celui-ci" estime le CISS. On pourra appeler Santé Info Droits à propos de l'accès à l'assurance et à l'emprunt (convention AERAS, mutuelle, etc.), de l'information du patient et e l'accès au dossier médical, de la médecine du travail, de l'absence pour maladie, du temps partiel thérapeutique, des protocoles de soins, de la couverture maladie universelle…
Santé Info Droits : 0 810 004 333 Mis en ligne le 01/12/06

A fond pour le plaisir ! A fond contre le SIDA !

(JPEG)

communiqué Le Kiosque Info Sida Toxicomanie - 30/11/2006

Le VIH/Sida fait toujours des ravages. L'épidémie se banalise et touche toutes les couches de la population : femmes et hommes, pauvres et riches, jeunes et moins jeunes. Le virus ne tient compte ni du statut social ni de l'orientation sexuelle. Il est aveugle. Devant ce constat, deux associations ont décidé de s'unir contre ce fléau qui sévit depuis plus de 20 ans et qui a déjà causé la mort de plus de 25 millions de personnes dans le monde.
Le Kiosque Infos Sida Toxicomanie est une association de prévention et de lutte contre le SIDA à l'esprit résolument ouvert, relais du corps médical, institutionnel et associatif. Proche d'un large public, notre but est de nous adapter au cas par cas, pour écouter, informer, orienter, dans le respect de la personne, de sa vie et de ses désirs.
Compétition 340 quant à elle, est une association qui promeut la pratique du sport automobile en particulier et, d'une manière générale, de toutes les activités sportives ou culturelles. Elle entend véhiculer tous messages liés à la protection de la santé et de l'environnement au travers des activités et manifestations auxquelles elle participe.
D'une rencontre fortuite est né un partenariat, une volonté de faire bouger et avancer les choses. La course automobile, c'est avant tout le plaisir et l'ivresse de la vitesse, mais c'est aussi une activité risquée. Un pilote se protégera toujours (casque, gants, combinaison, ceinture, etc.) pour vivre pleinement sa passion. La relation sexuelle, c'est le plaisir et l'ivresse des sens, de l'union des corps. La encore, se protéger permet de vivre pleinement et sereinement sa sexualité, son plaisir. Dans les deux cas, la protection (de soi et des autres) et la prévention sont partenaires du plaisir.
Face à cette évidence, Le Kiosque Infos Sida et Toxicomanie et Compétition 340 ont décidé de se lancer dans une course contre le Sida.
Dans le cadre de ce partenariat, de multiples actions de prévention seront organisées autour d'une voiture de course disputant en 2007 le prestigieux Championnat de France de Grand Tourisme. Sur les lieux des compétitions bien entendu, mais aussi par la tenue de stands lors de salons et manifestations tels que le salon de l'étudiant, de l'érotisme et de l'automobile. D'autres actions seront également menées en clubs, discothèques, centres de réinsertion, milieu scolaire et hospitalier.
Le support automobile constituera une première accroche, moderne, innovante, sympathique et dynamique permettant de véhiculer les messages de prévention, notamment auprès des jeunes. L'intervention donnera une image positive de la prévention et sera l'occasion pour le public d'entrer en contact direct avec les intervenants, dans un cadre plus détendu et moins formel que lors des actions classiques. L'intervention se fera dans la réalité de l'espace fréquenté et rappellera au public la permanence de l'épidémie à VIH et la nécessité de s'en protéger.
Les fonds récoltés seront versés au Kiosque Infos Sida et Toxicomanie principalement pour la réalisation de ses actions de prévention, mais aussi pour la création de brochures de prévention et de sensibilisation qui lui font aujourd'hui défaut.
Particuliers et entreprises, vous pouvez dès à présent apporter votre contribution à cette action nationale. Le Kiosque Infos Sida et Toxicomanie est une association d'intérêt général et votre soutien peut donner droit à des avantages fiscaux. Les partenaires disposeront également d'espaces publicitaires sur la voiture et l'ensemble des supports visuels de l'écurie Compétition 340. Kiosque Infos Sida et Toxicomanie

SIDA : La mort est politique communiqué de TaPaGeS - 29 novembre 2006
"Même pas vrai", diront-ils : la mort n'est pas politique. "S'agirait pas de tout politiser. Il y a de la fatalité dans la vie"... Et face à la fatalité, on ne peut pas grand chose : notre compassion, nos larmes, peut-être.
À TaPaGeS, nous n'avons plus de larmes en stock - juste des tonnes de colère. Car la mort est bien, quoi qu'ils en disent, politique.
Lorsque l'industrie pharmaceutique prospère sur des charniers, lorsque les médicaments sont toujours protégés par des brevets rendant leur accès impossible à la population la plus pauvre, lorsque ce qu'ils appellent les pays du Sud croulent sous les dettes et peuvent crever sans que l'Occident ne s'en soucie.
Lorsque le gouvernement français s'acharne à casser les systèmes de santé publique, qu'il pourchasse putes et toxicos rendant impossible toute politique de prévention, expulse des sans-papiers malades les condamnant ainsi à mort.
Lorsque la politique transphobe et homophobe de l'État maintient dans la précarité, la clandestinité tout un pan de la société.
Lorsqu'il n'existe aucune véritable politique volontariste en milieu scolaire, professionnel : le SIDA s'attrape en baisant ou par le shoot. Et c'est de cela dont il faut parler : pas d'amour, de sentiments, de petits oiseaux, de ciel bleu ou de morale. La recrudescence des contaminations chez les jeunes, les pratiques à risques ne se préviennent ni par l'hypocrisie ni, d'ailleurs, par les anathèmes.
Il restera des deux décennies, l'une mitterrandienne, l'autre chiraquienne, un immense cimetière, rempli à ras de tous/-tes ceux/celles que cette société vomit, opprime et humilie : les femmes, les étrangerEs, les tox', les putes, les taulardEs, les transpédégouines, et des continents entiers qu'ils laissent mourir, la main sur le cœur et le portefeuille. Ce monde est fait pour les hommes riches, blancs, hétéros, en bonne santé, chrétiens... Et mieux vaut avoir tous les numéros...
Nous exigeons de toute urgence le financement à 100 %, par les États qui s'y sont engagés, du plan mondial de contrôle de la pandémie établi en 2001, l'arrêt des persécutions dont sont victimes les migrantEs, l'abrogation des lois Sarkozy, la libération des détenuEs malades, de vraies politiques de prévention de l'homophobie et de la transphobie, un contrôle contraignant de l'industrie pharmaceutique.
Nous ne voulons plus d'une politique indexée sur les désirs du Vatican et les dividendes des actionnaires !
Nous nous souvenons que c'est sous la pression de groupes radicaux, en colère, militants, que les gouvernements, de droite comme de gauche, ont été contraints à agir. Un peu. Toujours à reculons. Chaque fois le minimum.
Notre mort est politique, notre vie l'est aussi. Il y a urgence à imposer un autre monde où la santé de touTEs primerait sur les intérêts des laboratoires pharmaceutiques. Où la solidarité l'emporterait sur le flicage, l'égoïsme et le cynisme. Et la prévention sur l'Ordre moralisateur, l'indifférence et les regrets après coup.
Le 1er décembre est une journée de lutte contre le SIDA - et contre ceux qui en sont objectivement les alliés.
TaPaGeS - TransPédéGouines de Strasbourg

Pourquoi je le mets ?

(JPEG)

communiqué Dégel ! - 30/11/2006

Le 1er Décembre, Journée Mondiale de Lutte

1er décembre : «Sida, où sont les candidats ?»
La manifestation de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida, organisée par Act Up Paris, se déroule le 30 novembre à 18h30 au départ de Bastille. Son objectif : mobiliser avant les élections de 2007.

Unitaire, solidaire, la manifestation, initiée par Act Up Paris, pour la Journée mondiale de lutte contre le Sida le sera probablement. Il faut dire que le slogan de cette année, "Sida : où sont les candidats ?" sonne juste à bien des égards. Juste parce que ce qu'on connaît déjà des programmes (celui du PS, celui de l'UMP pour les législatives) suscite la colère et le malaise par leur absence de prise en compte sérieuse de la question du VIH en France comme à l'étranger. Juste parce qu'il ne faut pas rater le coche des élections présidentielle d'abord, puis législatives, pour faire avancer les nombreux sujets chers aux associations de lutte contre le sida.
Act Up pointe ainsi le respect des engagements français pour le financement de la lutte contre le sida à l'étranger, l'application des recommandations du rapport Yeni sur la prise en charge des personnes atteintes, un meilleur accès aux essais cliniques des personnes bénéficiant de l'AME, la revalorisation de la prestation de compensation du handicap (elle n'est que de 610 euros par mois), la reconnaissance du caractère d'urgence pour les malades atteintes de pathologies lourdes dans l'attribution des logements sociaux, l'augmentation des appartements de coordination thérapeutique, le développement des campagnes de prévention ciblées, la mise en œuvre d'une égalité pleine et entière des droits entre homos et hétéros, l'amélioration du PaCS…
"A cinq mois des présidentielles, cette manifestation sera l'occasion d'interpeller les candidats et candidates sur le sida et de leur demander des engagements précis sur la manière dont ils et elles entendent inscrire cette lutte dans leur politique. Qu'ils et elles soient prévenus : nous ne rangerons pas les discours incantatoires et les démonstrations compassionnelles dans la catégorie des engagements." indique Act Up. "Nous avons commencé par interpeller le PS, rappelle Emmanuel Château, co-président d'Act Up Paris, pour le faire sortir du bois. Nous continuerons avec les autres partis et candidats. Notre travail de lobbying sera fera à plusieurs niveaux pour que les programmes prennent en compte les questions que nous soulevons et les propositions que nous faisons, mais aussi pour que ces questions soient abordées par les candidats, avec des engagements précis. Nous n'oublions pas que le sida reste toujours un révélateur social qui montre les dysfonctionnements sociaux. C'est cela que nous devons au cours des mois à venir, pointer, faire connaître. C'est sur cela que nous devons obtenir des engagements précis."
La manifestation se déroule, fait exceptionnel, le 30 novembre à 18 h 30 au départ de la place de la Bastille. "Pour une fois, la marche va ouvrir cette journée plutôt que la clôturer. C'est à la fois plus logique et plus juste pour une manifestation organisée par une association de malades" explique Act Up. Pour la première fois aussi, une banderole géante placée sur le frontispice de l'opéra Bastille (voir photo) appelle à la marche. Cette banderole, conçue par Act Up et financée par le couturier Christian Lacroix et la société Stratus, rappelle qu'à cause du sida, on dénombre 3,4 millions de morts par an dans le monde.
Act Up a rédigé un dossier très complet, la "somme d'exigences fondamentales" en matière de lutte contre le sida. Ce document est disponible sur www.actupparis.org e-llico 29/11/06

(GIF)

 

 

 

 

 

La génération capote en ligne
À l'occasion du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, Sidaction relance et enrichit le blog www.generationcapote.com.

Ce blog s'inscrit dans l'opération « Pour la vie », programme d'information, de sensibilisation et de prévention du VIH/Sida auprès des 15-24 ans lancé par Sidaction. Il permet aux jeunes de s'exprimer sur toutes les questions liées au VIH/Sida, et donne la possibilité aux internautes de prendre la parole et de raconter leur propre expérience. FGL 29 11 06

 

La situation du VIH/Sida en France en 2006

A quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le sida, le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a livré les résultats des dernières observations de l'Institut de Veille Sanitaire sur l'épidémie de sida en France.

On estime à 6 700 le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2005, chiffre stable par rapport aux estimations des deux années précédentes. Depuis la mise en place de la notification obligatoire du VIH, le recul est maintenant suffisant pour analyser les données en termes de tendances. Les populations les plus touchées restent les personnes contaminées par rapports homosexuels, dont le nombre a augmenté depuis 2003, et les personnes d'Afrique subsaharienne. La réduction de la transmission chez les usagers de drogues se poursuit. Le nombre de dépistages du VIH réalisés en France est très élevé et a progressé nettement entre 2004 et 2005.

Les homosexuels
Les contaminations par rapports homosexuels constituent le seul mode de contamination pour lequel le nombre de découvertes de séropositivité VIH a augmenté depuis 2003 (ils représentent 27 % de ces découvertes en 2005). Cette augmentation est observée aussi bien en Ile de France, que dans les autres régions. En 2005, près de la moitié des homosexuels se sont contaminés dans les 6 mois précédant la découverte de leur séropositivité. Depuis 2003, cette part des contaminations récentes chez les homosexuels est élevée, sans tendance à la diminution. Ceci est en faveur d'une incidence du VIH plus élevée chez les homosexuels, même si cet indicateur doit être relativisé par le fait qu'il reflète aussi un recours au dépistage beaucoup plus fréquent dans cette population. La quasi-totalité des homosexuels ont déjà eu un test de dépistage au cours de leur vie (source Enquête Presse Gay 20041).
Ces constats préoccupants sont cohérents avec les données de la surveillance des infections sexuellement transmissibles (IST), qui montrent que la syphilis et la lymphogranulomatose touchent principalement des homosexuels : plus de 80% des syphilis diagnostiquées entre 2000 et 2005 dans le réseau de surveillance et la totalité des infections à Lymphogranulomatose (IST qui a émergé en 2004 en France) concernent les homosexuels. Cela est d'autant plus inquiétant que les IST favorisent la transmission de l'infection VIH chez les personnes atteintes.
Les données des enquêtes comportementales réalisées auprès de ces populations corroborent ces résultats. Ainsi, dans la dernière édition de l'Enquête Presse Gay (EPG), à laquelle plus de 6000 homosexuels ont répondu fin 2004, un homosexuel sur trois déclare avoir eu un comportement à risque de contamination dans les 12 derniers mois. Par ailleurs, les prises de risque sexuel ont augmenté de 70% depuis 1997. De même, les résultats de l'enquête Baromètre Gay2, réalisée dans des lieux de rencontre gay franciliens fin 2005, suivent la même tendance. Parmi les 3000 homosexuels ayant participé à l'enquête, 35% ont déclaré au moins une prise de risque dans la dernière année. Ces deux enquêtes montrent donc que les pratiques à risque continuent d'augmenter dans cette population, et notamment chez les homosexuels séropositifs.
Les populations d'Afrique subsaharienne

En 2005, environ une découverte de séropositivité sur 3 concerne une personne d'Afrique subsaharienne. Néanmoins, la diminution, entre 2003 et 2005, des découvertes de séropositivité VIH chez les femmes africaines et la stabilisation du nombre d'hommes africains infectés sont plutôt encourageants, même s'il est difficile de faire la part entre les flux migratoires, le recours au dépistage et le nombre de nouvelles contaminations. Les trois-quarts n'ont pas d'activité professionnelle au moment de la découverte de leur séropositivité.

D'autres constats sont encourageants pour ces populations en situation précaire : les personnes d'Afrique subsaharienne découvrent moins souvent leur séropositivité au moment du sida en 2005 que les années précédentes, donc à priori plus précocement. De plus, le nombre de cas de sida diminue depuis 2002 chez les personnes de nationalité africaine alors qu'entre 1999 et 2002, ce nombre a augmenté. Ces deux indicateurs reflètent, entre autres, un meilleur accès au dépistage et aux soins en 2005 de cette population.

Les hétérosexuels français
Les personnes de nationalité française contaminées par rapports hétérosexuels se répartissent en un nombre équivalent d'hommes et de femmes. Ces personnes comptent pour 17% des découvertes de séropositivité VIH en 2005, et cette proportion reste stable depuis 2003. Cependant, en 2005, près d'un hétérosexuel sur trois s'est contaminé dans les 6 mois qui ont précédé la découverte de sa séropositivité. La grossesse constitue une opportunité de dépistage chez les femmes françaises, puisque 14% des femmes ont découvert leur séropositivité au cours d'une grossesse.

Les usagers de drogues
Depuis la mise en place de la notification du VIH en 2003, les contaminations par usage de drogues représentent une part très faible des nouveaux diagnostics (moins de 3%). De même, le nombre annuel des diagnostics de sida chez les usagers de drogues diminue régulièrement depuis 1998. L'Ile de France et la région Provence Alpes Côte D'azur (PACA) sont les deux régions où le nombre de découvertes de séropositivité et de cas de sida chez les usagers de drogues sont les plus importants. Il s'agit le plus souvent de personnes en situation de précarité, près des deux tiers n'ont pas d'emploi au moment du diagnostic de l'infection VIH ou du sida.

L'enquête Coquelicot InVS/ANRS3, réalisée fin 2004 dans cinq grandes villes auprès de 1500 usagers de drogues, confirme ces résultats : les usagers sont très souvent en situation de grande précarité. En effet, près des deux tiers sont sans emploi, et la moitié d'entre eux n'ont pas de logement stable (dont 20% vivent dans la rue ou dans un squat). La quasi-totalité (95%) des usagers a eu recours au test de dépistage du VIH « au moins une fois dans la vie » et ils connaissent bien leur statut sérologique. On observe une diversité régionale importante en termes de prévalence du VIH (proportion de personnes séropositives) : de 1% à Lille à 32% à Marseille. La prévalence globale du VIH est de 11%, et elle est quasi nulle chez les moins de 30 ans. La prévalence de l'infection par le virus de l'hépatite C est beaucoup plus élevée : 60% pour l'ensemble des usagers de drogues et 28% chez les moins de 30 ans. La prévalence du VHC est élevée dans toutes les régions (de 44 à 66%).

L'ensemble de ces résultats confirme l'impact de la politique de réduction des risques sur la diminution de la transmission du VIH chez les usagers de drogues. Cet impact est beaucoup plus limité pour le virus de l'hépatite C. Les usagers de drogues, pris en charge dans les dispositifs spécialisés et les médecins de ville, représentent la population la mieux dépistée pour l'infection à VIH.

Evolution de l'activité de dépistage
La France est le pays européen qui réalise le plus grand nombre de tests de dépistage du VIH (84 tests pour 1000 habitants) et le nombre de sérologies réalisées a progressé entre 2004 et 2005 de 8% (5,3 millions de tests en 2005). La plupart de ces dépistages sont réalisés dans des laboratoires de ville. L'activité de dépistage varie fortement en fonction des régions : la Guyane (168/1000), la Guadeloupe (137), la Martinique (120), l'Ile de France (112/1000), et la région PACA (110) sont les régions qui réalisent le plus de sérologies VIH. En termes de nombre de sérologies positives rapportées à la population, la situation de la Guyane reste particulièrement alarmante avec un taux trois fois plus élevé qu'en Guadeloupe et 5 fois plus élevé qu'en Ile de France,. Le dispositif gratuit et anonyme de dépistage du VIH (CDAG : consultations de dépistage anonymes et gratuites) représente un faible pourcentage (8%) de l'ensemble des sérologies réalisées en France, mais cible des personnes plus à risque pour le VIH, car il représente 12% des sérologies positives.

1er décembre saint Sida Colloque
communiqué Energay - 25 novembre 2006
EnerGay, association des LGBT des Industries Electriques et Gazières, se félicite d'avoir su convaincre EDF, sa filiale RTE, et Gaz de France, d'organiser un colloque qui permettra aux médecins du travail et de la médecine conseil de ces entreprises d'actualiser leurs connaissances sur le VIH et le sida, de mieux accompagner les personnes atteintes, et de partager leurs expériences sur le sujet.
Outre le militantisme pour de nouveaux droits et la lutte contre les « lgbt  »-phobies, EnerGay agit depuis sa création en faveur de la prévention pour toutes les questions de santé qui concernent notamment - mais pas seulement - les salarié(e)s LGBT. Plus d'un an d'efforts nous auront permis de recueillir l'adhésion de deux grands groupes industriels qui s'engagent à présent à nos côtés pour que la prévention contre le sida trouve sa place dans le milieu de travail, contribuant ainsi à une grande cause en matière de santé publique. L'organisation de cet événement montre qu'aujourd'hui, EnerGay est reconnue comme un partenaire de valeur de la part des Groupes EDF et Gaz de France. Nous sommes heureux, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, de pouvoir confirmer la tenue de ce colloque qui aura lieu le 25 janvier 2007 à Paris et qui regroupera plus d'une centaine de médecins du travail et de médecins conseils pour une journée de présentations et d'échanges sous l'égide du Professeur Willy Rozenbaum.
EnerGay forme le vœu que ce colloque constitue une vraie source d'espoir pour nous toutes et tous : que les messages de prévention contre le sida s'invitent dans les salles d'attente, que l'actualisation des connaissances et les prises de conscience qui vont en découler soient de nature à renforcer les relations de confiance entre les médecins et les agents concernés.

Sida : généralisation du dispositif préservatifs à 20 centimes d'euro
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a annoncé lundi la généralisation de l'opération pilote "préservatifs à 20 centimes d'euro" dans les kiosques, buralistes, pharmacies et lycées .

Lors d'une conférence de presse, le ministre a annoncé que plus de 10 millions de préservatifs à 20 centimes seraient accessibles dans plus de 20.000 points de vente de presse ou de tabac "au plus tard à compter de jeudi" 1er décembre, date de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
"Il faut trouver le préservatif dans un maximum d'endroits pour que son usage devienne un réflexe", a déclaré le ministre, regrettant qu'actuellement seulement "la moitié des lycées mettent des préservatifs à disposition" soit dans des distributeurs, soit auprès des infirmières, et "pas forcément des préservatifs à 20 centimes".
"Il faut que début 2007, les lycées disposent de préservatifs à 20 centimes, qu'il y en ait partout", y compris dans les discothèques, les cinémas, les hôpitaux et autres établissements de santé, a-t-il insisté.
"Le seul vaccin que nous avons contre le VIH, c'est le préservatif", a relevé le président de l'association Aides Christian Saout, critiquant les retards de mise à disposition de préservatifs à 20 centimes dans les lycées. E-llico Mis en ligne le 28/11/06

Prévention: 10 millions de capotes à 0,20 centimes d'euros
Le ministre de la Santé , Xavier Bertrand, a lancé ce matin l'opération: des préservatifs à 0,20 centimes d'euros. Dès le 1er décembre, 15.000 marchands de journaux et 6.000 buralistes proposeront un lot de 5 capotes pour 1 euro. Ils seront également disponibles à l'unité dans les pharmacies, une revendication de longue date de l'association Croix verte et ruban rouge. Xavier Bertrand, entouré de Christian Saout de Aides, de l'animateur Sébastien Cauet et de Gérard Ponson, directeur de publication Hachette Filipacchi Médias, a rappelé que la France était à la traîne par rapport aux autres pays européens en terme de consommation de préservatifs: moins de 90 millions sont achetés en France contre 120 millions en Italie, pays à la population comparable. Cette campagne de relance de l'usage du préservatif intervient le jour où l'Institut de veille sanitaire (InVS) publie les derniers chiffres du sida. Et ils ne sont pas bons, principalement chez les homosexuels, seul groupe où les découvertes de séropositivités continuent d'augmenter. Globalement, on estime que 6.700 personnes ont découvert leur séropositivité en 2005 (contre 7.000 en 2004) et que, parmi les hétérosexuels et les migrants (51% des cas), les nouvelles notifications sont stables, voire en diminution chez les femmes africaines. Mais les gays représentent 27% de tous les nouveaux diagnostics (43% chez les hommes) contre 21% en 2003 et 23% en 2004. Cette augmentation significative s'accompagne aussi d'une donnée préoccupante: près de la moitié des homosexuels testés séropositifs en 2005 le sont devenus dans les six mois précédant le test. Des signes qui devraient inciter pouvoirs publics et associations à renforcer les actions de prévention auprès des gays. Et à en trouver de nouvelles. Têtu 28 11 06

Paris : la Ville soutient la distribution gratuite de préservatifs
Hier après-midi, Bertrand Delanoë, accompagné de trois de ses adjoints ont distribué des préservatifs masculins et féminins gratuits dans le quartier Montorgueil.
A quelques jours du 1er décembre, la Mairie de Paris rappelle qu'elle a fourni plus de 45.000 préservatifs au SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies) pour une distribution gratuite dans ses établissements adhérents à l'occasion de la Journée mondiale contre le sida. 10.000 exemplaires ont également été donnés au Centre LGBT Paris-IdF.
Mis en ligne le 28/11/06

Sida, la politique de prévention semble fonctionner...
communiqué de presse - WARNING - 27 novembre 2006
Les derniers chiffres fournis par l'Institut national de Veille Sanitaire montrent que l'épidémie de sida se stabilise en population hétérosexuelle, voire diminue chez les femmes migrantes. En revanche chez les gays, l'épidémie se maintient à un niveau important, où elle reste dynamique chez les plus de trente ans et progresse chez les plus de quarante ans. Si la politique de prévention semble donc bien fonctionner chez les hétérosexuels, elle éprouve des limites chez les homosexuels. Ce sont les générations homosexuelles les mieux informées, qui ont une connaissance de plus de vingt ans de l'épidémie, qui sont les plus concernées par l'augmentation des contaminations.

Il semble donc qu'il faille désormais différencier les approches de prévention. D'un côté, une prévention adaptée aux populations les plus jeunes, de l'autre un élargissement adapté de l'offre de prévention pour les plus âgés. Des pistes nouvelles sont en débat actuellement. A San Francisco, par exemple, le département de santé a modifié ses recommandations en prévention pour mieux intégrer la question des prises de risques sexuels, en incitant au dépistage, la connaissance du statut sérologique, le dialogue sur ce sujet avec le partenaire. En France, après la conférence internationale organisée par Warning en 2005 à la Mairie de Paris, les états généraux des personnes séropositives organisés par Aides qui se sont déroulés ce week-end, ont confirmé l'intérêt d'une autre piste, celle de la santé globale et des maisons de santé LGBT. Il s'agit là d'un élargissement des outils d'action à l'ensemble des questions de santé de la population homosexuelle, en vue d'obtenir un meilleur impact sur la prise de risques sexuels.

Nous craignons que ces données ne favorisent la réémergence de discours homophobes sur une prétendue irresponsabilité des homosexuels, discours qui peuvent être favorisés par le contexte de montée de la pénalisation de la transmission du VIH en Europe. C'est la fragilisation psychologique et sociale des personnes vivant depuis des années avec la réalité du VIH et la persistance d'une pandémie interminable qui sont les vrais éléments incontournables.

Sida, les patrons s'en mêlent
Le 25/11 l'émission Rue des entrepreneurs de Didier Adès et Dominique Dambert avait pour thème : Sida : Les patrons s'en mêlent !
Le sida, c'est aussi l'affaire du business. Discrètes au début, les multinationales présentes en Afrique et en Asie sont de plus en plus nombreuses à s'occuper du problème du sida.
L'objectif : protéger leurs salariés et les garder en vie. Sensibilisation, prévention, distribution de préservatifs et traitements gratuits des malades sont au programme.
Face à l'absentéisme, à la perte des salariés jeunes et qualifiés, au turn over important de personnel, les multinationales ont fait leurs comptes. Il vaut mieux dépenser pour la santé que de ne rien faire.
Le monde des affaires se reconnaît une responsabilité sociale mais c'est l'intérêt économique qui est en jeu. L'intérêt de leur entreprise comme celui des pays dans lesquels elles opèrent.
En Afrique du Sud par exemple, 5% des travailleurs disparaissent chaque année. Ce qui coûte 1% de produit intérieur brut .
28 millions de salariés sont déjà morts du Sida dans le monde. Quand les politiques nationales de santé sont défaillantes ou inexistantes, les entreprises prennent le relais. Sinon, ce n'est pas le travail qui va manquer mais les travailleurs.
Cette émission est écoutable sur le site pendant 4 semaines.

Sida : 6.700 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2005
L'épidémie de sida se poursuit en France où quelque 6.700 personnes ont découvert leur séropositivité en 2005 et plus de 1.200 ont développé un sida avéré, selon les données de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publiées lundi.

"On estime à environ 6.700 le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2005, le quart de ces personnes ayant été contaminées dans les six mois précédant leur diagnostic", c'est-à-dire récemment, indique l'institut dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
L'an dernier, les homosexuels ont représenté 27% de l'ensemble des découvertes de séropositivité, avec une forte proportion (44%) d'infections récentes (semestre précédent), souligne l'InVS qui alerte "sur la recrudescence des comportements à risque dans cette population".
Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2005, 16% l'ont fait "tardivement au stade sida", selon l'InVS.
Fin 2005, 60.833 cas de sida au total avaient été notifiés en France depuis le début de l'épidémie, dont quelque 1.200 l 'an dernier. Près de 29.000 patients atteints du sida (syndrome de l'immuno-déficience acquise) vivent en France où le nombre total de séropositifs est estimé à 150.000.
"Presque la moitié (48%) des personnes pour lesquelles un diagnostic de sida a été posé en 2005 ignoraient leur séropositivité et 29% la connaissaient mais n'avaient pas bénéficié d'un traitement anti-rétroviral pré-sida", souligne l'InVS.
Le sida continue d'entraîner quelque 400 décès par an en France où les adultes infectés durant de longues années par le VIH meurent aussi d'autres causes.
L'analyse de 979 décès (de porteurs du VIH) en 2005 montre que le sida est cité comme la cause initiale de la mort dans 37% des cas. La moitié des patients dont les causes de décès étaient étudiées avaient appris leur infection par le VIH au moins douze ans plus tôt.
Cependant, la proportion de personnes décédées dans les six mois suivant le diagnostic d'infection par le VIH reste importante : 9% de l'ensemble des décès analysés, 20% des décès directement dus au sida, notent les chercheurs dans le BEH. E-llico Mis en ligne le 27/11/06


TravailleuSEs du sexe = 1ères vectrices de prévention
communiqué Les Putes - PASTT - Femmes de Droits - 27/11/2006
Nous sommes des travailleuses et travailleurs du sexe. Nous voulons pouvoir travailler dans les meilleures conditions qui soient.
Nous ne sommes pas des « vecteurs de pandémie » comme l'affirment nos ennemi(e)s. Nous refusons de porter le stigmate de « groupe à risque par rapport au sida », car nous avons été parmi les premièrEs à adopter un comportement responsable face au VIH. En effet, les putEs se sont toujours préservéEs des grossesses non désirées, mais aussi des différentes IST et MST. Les différentes études épidémiologiques le prouvent !
Nous sommes en colère. Pour nous décrédibiliser, les abolitionnistes et autres politiciens moralistes nous tiennent pour responsable de ce fléau, alors que ce sont eux, qui, en instaurant la LSI , nous ont privé(e)s d'accès à la prévention. Aujourd'hui, les associations de lutte contre le sida ne peuvent plus effectuer leur rôle d'agent de prévention auprès des travailleusEs du sexe, tant nous vivons dans la peur et la clandestinité. Pire encore, lors d'arrestations policières pour racolage passif, il arrive qu'on nous confisque nos capotes !

Nous n'en pouvons plus de cette putophobie qui nous salit et nous exclut davantage. Nous ne supportons plus le parti pris négatif systématique des discours sur notre métier, ni l'approche morale éternellement privilégiée au détriment d'une information objective.
Nous avons, nous aussi, le droit au respect de nos corps, de nos santés physique et mentale.
Pour ces raisons, nous participerons à la marche de lutte contre le Sida du 30 novembre 2006.Départ 18h30 place de la Bastille.
Nou s exigeons :
-  L'abrogation immédiate de l'art L50 de la Loi sur la Sécurité Intérieure pénalisant le racolage.
-  Le retrait immédiat de la proposition de loi socialiste visant à pénaliser nos clients.
-  Des actions ciblées de prévention des IST, du VIH/sida et des Hépatites, en direction des clients.
-  Le droit au changement d'Etat civil pour les trans' selon leur genre revendiqué.

L'épidémie progresse toujours parmi les gays
Selon les derniers chiffres publiés mardi 21 novembre par l'Onusida et l'OMS dans Le Point sur l'épidémie mondiale de sida , on estime à 39,5 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH. Il y a eu 4,3 millions de nouvelles infections en 2006, dont 2,8 millions (65%) en Afrique subsaharienne, et d'importantes augmentations en Europe orientale et en Asie centrale. En 2006, 2,9 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida. L'Onusida souligne que «lorsque les programmes de prévention du VIH n'ont pas été maintenus et/ou adaptés à l'évolution des épidémies, les taux d'infection restent stables ou sont à nouveau en hausse». Si plusieurs pays africains ont réussi à faire baisser le nombre de nouvelles infections, «il est de plus en plus apparent que des flambées de VIH sévissent parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes au Cambodge, en Chine, en Inde, au Népal, au Pakistan, en Thaïlande et au Vietnam ainsi qu'à travers toute l'Amérique latine, mais la plupart des programmes nationaux de lutte contre le sida n'abordent pas les besoins spécifiques de ces personnes». Le constat est le même pour d'autres groupes, comme les usagers de drogue. En Europe de l'Est, l'utilisation de seringues non-stériles par les toxicomanes reste le principal mode de transmission du VIH. En Amérique du Nord et en Europe occidentale, affirme le rapport, «les rapports non protégés entre hommes restent le principal facteur de risque d'infection à VIH. Dans plusieurs pays d'Europe occidentale, les taux de prévalence du VIH se situent entre 10% et 20% parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et on observe une augmentation des rapports sexuels occasionnels et non-protégés dans ce groupe de la population».
Le rapport peut être consulté sur www.unaids.org Têtu 22 11 06

Sida : dépistage hors les murs à Paris à l'initiative d'Aides
L'association Aides, en collaboration avec la mairie de Paris, a annoncé mercredi une campagne de dépistage du Sida "hors les murs", hors des centres de dépistage officiels, afin de mobiliser les Parisiens à la lutte contre la maladie.
Aides et la ville de Paris ont pris cette initiative "parce que trop de personnes ne poussent pas la porte des centres de dépistage anonyme et gratuit": c'est pourquoi "nous allons vers elles pour leur proposer l'opportunité d'un dépistage dans des lieux de proximité", comme les mairies d'arrondissement, a précisé le communiqué commun d'Aides et de la ville de Paris.
Selon les chiffres d'Aides, 7.000 nouvelles personnes ont été contaminées par le virus du Sida en France en 2005 et 58% ignoraient leur séropositivité au moment du diagnostic.
Les mairies participantes à cette campagne sont les mairies des XXe (20 novembre), XIe (28 novembre), XIIIe et Xe (30 novembre), et XVIIIe (6 décembre). Les opérations de dépistage des 1er et 7 décembre auront lieu dans des centres d'animation en lien avec les mairies des IIe et IXe arrondissements. E-llico Mis en ligne le 16/11/06

 

 

 

 

 

Enquête sur les gays français
Des premiers résultats de l'enquête Vespa (VIH : enquête sur des personnes atteintes) sur les "facteurs de risques associés aux pratiques sexuelles à risque dans la communauté homo française" ont été présentés. Cette enquête qui porte sur la qualité de vie et les pratiques sexuelles a été réalisée à partir de 1 117 entretiens avec des gays et des bis. Elle révèle que 72,5 % d'entre eux "ont indiqué avoir eu des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels dans l'année écoulée. Parmi ceux-ci, 20 % ont eu des rapports sexuels non protégés. Après ajustement, les facteurs de risque les plus fortement liés aux pratiques sexuelles à risque sont le grand nombre de partenaires, la recherche active de partenaires via le téléphone ou Internet, la prise régulière d'anxiolytiques et des épisodes d'intoxication alcoolique aiguë." Selon l'enquête, "La perception d'une mauvaise qualité de vie semble aussi fortement liée à une prise de risque sexuel plus grand." Ellico 25 09 06

 

(JPEG)

 

 

 

 

Des personnalités people s'engagent avec Aides contre l'intolérance générée par le VIH
« C'est le sida qu'il faut exclure, pas les séropositifs » Grâce à l'engagement de personnalités (Johnny Hallyday, Jean-Pierre Foucault, Claire Chazal, Muriel Robin, Laurent Ruquier, Cauet, Drogba), AIDES a souhaité que sa nouvelle campagne de sensibilisation porte un message de tolérance vis à vis des personnes séropositives et de questionnement pour chacun quant à son respect de l'autre. AIDES a lancé le 24 octobre sa campagne dans toute la France .
Contribuer à la meilleure dignité des personnes séropositives est un lourd combat tant cette dignité est aujourd'hui affectée par la chape de silence qui pèse sur les personnes touchées par ce virus. Depuis toujours, il est établi que pour lutter contre l'épidémie il faut répondre aux préoccupations immédiates d'accès à la prévention et aux soins, mais aussi dénoncer les conditions de société rendant les personnes plus vulnérables face au VIH/sida et les influer. « Nous vivons une « VIH-phobie » ou une « sidaphobie » dans notre intimité affective, dans notre sexualité, dans notre intimité familiale, au travail ou avec certains soignants. Souvent, il est invivable de vivre seul avec le VIH. Souvent, il est insupportable de porter seul son VIH. Alors, si nous souhaitons le dire, nous devons le dire sans crainte d'un jugement, d'une exclusion, et sans honte ni culpabilité. Si nous ne voulons pas le dire, nous devons pouvoir décider de ne pas le dire et ne pas être contraints de le faire. » Association Aides www.aides.org

 

 

 

 

 

 

 

Santé gay : le SNEG veut percuter les séropositifs
Partant du constat que les rapports non protégés ont considérablement augmenté parmi les gays -en particulier chez les séropositifs- et que les actions de prévention initiées jusqu'ici ont connu un succès limité le SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies) lance une nouvelle campagne à destinations des séropositifs intitulée "percute". "Si certains gays séropositifs accordent peu d'intérêt aux messages classiques de prévention, c'est surtout parce qu'en se focalisant uniquement sur l'impératif de limitation de la transmission du VIH … des personnes séronégatives, la prévention s'est peu occupée de la situation spécifique et des attentes des gays séropositifs, considère le SNEG. Ce faisant, la prévention a oublié de donner aux gays séropositifs les véritables arguments qui justifient … eux seuls un changement radical d'attitudes et de comportements : " même séropositif, on met sa vie en danger "".

 

 

 

 

 

Cette nouvelle campagne s'inscrit dans une perspective de promotion de la santé sexuelle construite … partir de la position du séropositif. Avec l'accroche " PERCUTE, baiser sans capote = risque pour le séropo comme le séroneg ", la campagne met en garde contre les attitudes trop complaisantes face aux rapports non protégés. "Alors que de nombreux séropositifs considèrent que les rapports non protégés ne comportent plus aucun risque pour eux, la campagne Percute fait le point sur les risques avérés qui existent pour le séropositif ayant des rapports sans protection, y compris avec d'autres hommes séropositifs", insiste le SNEG.
En ligne de mire de cette campagne, les effets potentiellement désastreux de la sur-contamination par une autre souche VIH, de la coinfection par une IST ou encore de la coinfection par l'hépatite C, première cause de mortalité parmi les séropositifs. La campagne met donc en avant les bénéfices individuels très directs que les hommes séropositifs peuvent tirer de l'utilisation systématique du préservatif avec leurs partenaires séronégatifs ou séropositifs.
La campagne est visible sur le site du SNEG. Elle sera déclinée en cartes postales et en affiches mises en place dans les lieux gays commerciaux. Un kit Internet est également disponible afin d'assurer une large diffusion sur de nombreux sites Internet gays (dont E-llico.com). e-llico Mis en ligne le 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Santé gay : le SNEG en campagne contre les drogues dans le milieu gay
La consommation de drogues est en recrudescence dans le milieu gay. Les SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies) s'en inquiète et lance une nouvelle campagne anti-drogue aux accents assez virulents

Les exploitants d'établissements gay constatent une recrudescence des consommations de drogues de la part de leurs clients en particulier ceux disposant de parcours sexuel.
"La difficulté pour ces exploitants à gérer ce phénomène est double car ils sont partagés entre, d'une part, une législation draconienne qui sanctionne par la fermeture administrative leurs établissements et d'autre part, l'accompagnement préventif de leur clientèle au risque de se voir reprocher de cautionner l'usage de stupéfiants" explique-t-on au SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies).

"L'information et la prévention en matière de toxicomanie et leur impact possible en matière de VIH dans nos lieux sont pour nous un véritable enjeu de santé publique, ce qui nous incite à mettre en place une nouvelle campagne d'alerte sur la consommation de drogues festives" estime le syndicat qui s'appuie sur les chiffres du baromètre gay 2005 indiquant que 41 % des répondants déclarent avoir eu au cours des 12 derniers mois au moins une pénétration anale non protégée avec des partenaires occasionnels en ayant consommé au moins un produit psychoactif.

Mais la sensibilisation ne se limite pas aux seuls établissements accueillant "physiquement" du public. Les éditeurs de sites Internet gays de rencontres et leurs abonnés sont également concernés par le phénomène. "En effet, nous avons constaté la parution d'annonces de particuliers organisant régulièrement des soirées privées de rencontres où de nombreux produits sont à disposition des participants, précise le SNEG. Bien que nous n'ayons aucune légitimité d'intervention sur ces soirées, nous appelons à la responsabilité les particuliers qui les organisent à leurs domiciles, afin de veiller à respecter l'ensemble des règles élémentaires de "safer sex", pour que chacun reste conscient des pratiques qu'il pourrait avoir".
Le SNEG formalise sa campagne anti-drogue par le biais d'une affiche éditée en partenariat avec la Mairie de Paris. "Sa finalité n'est autre que de faire réfléchir l'ensemble des consommateurs futurs, occasionnels ou réguliers, sur l'importance de la connaissance des produits afin de conserver une maîtrise de soi. La prise de produits excessive n'est souvent que l'expression de difficultés plus complexes et plus profondes. Mais, nous devons rester conscients des effets dévastateurs des drogues sur la santé à travers les prises de risques sexuels qu'elles peuvent induire" argumente les responsables de la campagne au SNEG.
En parallèle, une nouvelle distribution de la brochure "Et toi les drogues tu en sais quoi ?", va de nouveau être réalisée dans l'ensemble des établissements, celle-ci est également téléchargeable sur le site du sneg : www.sneg.org e-llico Mis en ligne le 10/10/06

Etats généraux des gays touchés par le VIH/sida

(JPEG)

Les 24, 25 et 26 novembre, AIDES organise les Etats Généraux des gays touchés par le VIH/sida, dans le but de permettre une meilleure prise en compte des besoins des hommes gays séropositifs, et de répondre aux enjeux actuels de l'épidémie.
En 2002, AIDES organisait à Paris des Etats Généraux « Homosexualités et identités : l'impact du VIH sur les minorités sexuelles ». Depuis les gays séropositifs n'ont pas eu d'espace public national spécifique pour exprimer, témoigner de leur vie avec le virus du sida alors que l'épidémie est durablement installée au sein de leur(s) communauté(s). Dix ans après l'arrivée des tri-thérapies, alors que l'homophobie est toujours présente, les difficultés sont-elles les mêmes ? Quelles conséquences sur la vie quotidienne, la sexualité ? Vivre depuis 20 ans avec le VIH ou apprendre sa contamination en 2006, quels points communs ou quelles différences ? La santé et le bien-être sont-ils réductibles à la gestion de la séropositivité ?
S'exprimer : Des ateliers durant lesquels nous pourrons nous exprimer sur notre vécu, nos envies, nos projets de vie...
Témoigner : Pour lutter contre les stigmatisations que nous vivons au quotidien dans nos relations affectives, sexuelles, professionnelles...
Rencontrer : Ces Etats Généraux rassembleront environ 200 gays concernés par le VIH/SIDA, des représentants d'associations LGBT, et des acteurs de la santé publique.
Echanger : Partager notre expérience avec d'autres gays séropositifs à certains moments, et avec des représentants associatifs et institutionnels à d'autres ...
Quand ?
-  Vendredi 24 novembre : Accueil des participants, plénière d'ouverture (17 heures)
-  Samedi 25 novembre : Ateliers et restitution en plénières
-  Dimanche 26 novembre : Ateliers et plénière commune gays séropositifs et acteurs associatifs
Les Etats Généraux : Comment y participer ?
Pour participer à ces Etats Généraux, rapprochez-vous de la délégation de AIDES proche de chez vous ( www.aides.org ), ou Coquelin Vincent .
Une fois votre inscription faite et dans la limite des places disponibles, la délégation de AIDES qui aura recueilli votre inscription vous confirmera votre participation avec l'ensemble des informations nécessaires à votre venue.

VIH : le SNEG va proposer des campagnes hyper ciblées
Dès la fin septembre, le Syndicat National des Entreprises Gaies (SNEG) va entamer la diffusion de nouvelles campagnes de prévention en direction des homos de façon très ciblées. Une réponse à la situation alarmante qui prévaut chez les gays français.
"Nous poursuivons notre exploitation de l'enquête Sex drive initiée avec le sociologue Philippe Adam, explique Gérard Siad, président du SNEG. Cela nous conduit à proposer, dès cet automne, des campagnes de proximité très ciblées, déclinées en affiches, cartes et messages sur Internet. L'une concernera les séropositifs et mettra l'accent sur les risques liés à la surcontamination, une autre s'adressera aux couples séro-concordants et séro-différents et traitera plus spécifiquement de l'aberration qu'est le séro-triage, une s'adressera plus particulièrement aux jeunes gays enfin nous lancerons des campagnes ethniques en direction des gays black et gays d'origine maghrébine. Par ailleurs, nous ne réfléchissons pas uniquement sur les messages mais aussi sur les supports de prévention dont certains devraient être plus ludiques afin de mieux faciliter l'accroche. Enfin, nous travaillons, dans le cadre de la PIP (plate-forme interassociative de prévention), au moyen de renforcer fortement la prévention sur les sites Internet gay en créant un kit de prévention déclinable sur n'importe quel site." Pour en savoir plus : www.sneg.org
Mis en ligne le 08/09/06 e-llico

Infos sur le net
Plusieurs associations françaises ont participé à la Conférence de Toronto. Certaines d'entres-elles ont publié des comptes rendus de réunions, de séances plénières, ou des commentaires sur des travaux scientifiques présentés à cette occasion. C'est particulièrement le cas de Sida Info Service ( www.sida-info-service.org ), d'Act Up-Paris qui a publié des chroniques quotidiennes durant la conférence ( www.actupparis.org ) et de Aides ( www.aides.org ) qui a mis en ligne de nombreuses infos émanant de la conférence. E-llico 25 09 06

Sida : l'Artère en hommage aux victimes inaugurée le 1er décembre prochain
Avec plus de deux ans de retard que l'Artère, la grande fresque en hommage aux personnes victimes du sida réalisée par Fabrice Hyber au Parc de la Villette , sera inaugurée pour le 1er décembre 2006. Financée par Ensemble Contre le Sida (maître d'œuvre), l'Etat et la Ville de Paris, l'Artère a connu de très nombreux aléas.
Mis en ligne le 25/09/06 e-llico

 

 

Sida : projections pessimistes pour les homosexuels dans les pays développés
La contamination des homosexuels au virus VIH est à la hausse dans les pays développés et en particulier aux USA, indiquent des études très alarmantes présentées jeudi à la conférence mondiale sur le sida. Les projections pour les années à venir sont très pessimistes.
Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh prévoit une forte progression de la maladie dans les années à venir aux Etats-Unis, Canada, Europe de l'ouest, Australie et Nouvelle-Zélande, si le taux d'incidence ne ralentit pas (contaminations nouvelles sur un an).
Avec un taux d'incidence estimé aujourd'hui à 1,9%, l'étude estime que 8% des homosexuels âgés de 20 ans sont séropositifs. Ce qui signifie qu'un quart de cette population sera infecté à 30 ans, et qu'à 60 ans le taux de prévalence sera de 58%, selon ces projections statistiques.

"Le maintien de tels taux d'incidence donnera de très hauts taux de présence du VIH à chaque nouvelle génération d'homosexuels", prévient le professeur Ron Stall. Le chercheur s'alarme de l'explosion de la contamination des gays noirs américains, pour qui le taux d'incidence est de 4% chez les 15-22 ans et 15% chez les 23-29 ans, "un taux presque incroyable". Au rythme de 4%, 75% des homosexuels noirs américains aujourd'hui âgés de 20 ans seront séropositifs à 50 ans.
Le Centre pour le contrôle des maladies (CDC) américain relève pour sa part une hausse des diagnostics de séropositivité parmi les homosexuels dans 35 Etats des Etats-Unis.
Parmi les causes citées par Ronald Valdiserri, responsable du CDC, la consommation accrue de méthamphétamine - une drogue qui favorise les rapports non protégés - et un certain "ras-le-bol du sida", l'impression que ce n'est plus une menace. "Nous avons aussi une nouvelle génération d'homosexuels qui n'ont pas connu les premières années, et n'ont pas vu des quartiers entiers mourir".
"Le sida reste une maladie incurable", insiste M. Valdiserri, regrettant le faible engagement américain en faveur de la prévention. "5% des fonds sont consacrés à la prévention. L'Amérique préfère traiter les maladies plutôt que les prévenir. Mais il n'y a aucun moyen de traiter cette épidémie, même pour un pays aussi riche" que le nôtre.
Mis en ligne le 18/08/06 e-llico

 

 

 

 

 

 

 

 

Prévention : Aides en compil'
Conférence sur le VIH/sida de Toronto oblige, Aides a choisi de diffuser un cédérom permettant de faire découvrir ses principaux outils d'information et de prévention.

On pourra ainsi voir (ou découvrir) toutes les dernières campagnes de prévention réalisées par l'association elle-même ou les agences de pub professionnelles. C'est un bon moyen de voir la grande diversité de thèmes et d'approches concernant notamment la prévention en direction des gays. On y trouve aussi des numéros de l'excellente revue "Remaides" (témoignages, infos médicales, infos légales, etc.) et de nombreux documents réalisés par Aides. Bref, une vraie somme : si ce CD sera très largement diffusé à Toronto, il sera aussi possible de se le procurer en France. Il est évidemment gratuit.
Pour obtenir ce CD, faire une demande par mail à documentation@aides.org
Mis en ligne le 17/08/06

 

 

 

 

 

 

Prévention : Aides' Summer Tour ! sur les plages du Languedoc-Roussillon
Du 12 au 20 août, les militants de AIDES assureront une présence quotidienne sur 9 plages du Languedoc-Roussillon pour aider les gays à se protéger de manière optimale.
Depuis 10 ans AIDES mène des actions de réductions des risques sur la célèbre plage de l'Espiguette. Jusqu'ici un campement permanent proposait un accueil en journée, des moments conviviaux, et des actions de réduction des risques quotidiennes avaient lieu sur la plage et dans les dunes. L'application de la loi de protection du littoral, a conduit l'association à repenser le dispositif tel qu'il existait afin de garder le contact privilégié établi avec les personnes fréquentant ce site depuis plusieurs années.
Les volontaires de AIDES du Gard, de l'Hérault, de l'Aude, et des Pyrénées Orientales ont mutualisé leurs moyens. Ainsi trois équipes se relayeront chaque jour sur 9 plages du Languedoc-Roussillon.

 

 

Les personnes pourront les retrouver pour s'approvisionner en brochures d'informations, outils de prévention et avoir des discussions sur leur sexualité.
Jour après jour, sur le terrain, les militants de AIDES constatent les difficultés des gays à se protéger de manière optimale. Consciente de la nécessité de multiplier les messages en leur direction, AIDES développe ses actions estivales sur les plages du Languedoc-Roussillon à fréquentation homosexuelle, bisexuelles et échangistes.
Les objectifs ne varient pas : promouvoir l'utilisation des moyens de prévention et des pratiques de réduction des risques, faciliter l'émergence de la parole autour de la sexualité, écoute et soutien des personnes en demande et favoriser leur orientation vers les structures adaptées.
Ces actions sont financées par les Caisses Primaires d'Assurance maladie du Gard, de l'Hérault, de l'Aude, et des Pyrénées Orientales, les DDASS du Gard, de l'Hérault, et des Pyrénées Orientales, et le Conseil Régional du Languedoc Roussillon.
Mis en ligne le 11/08/06 e-llico

Sexe à risque : la qualité de vie influe sur la sexualité des gays
Les premiers résultats d'une enquête sur les facteurs associés aux pratiques sexuelles à risque dans la communauté homosexuelle française fait apparaître que la qualité de vie des personnes influe clairement sur leurs comportements sexuels.
Les différentes enquêtes effectuées par la presse gay en France depuis 1985 ont montré que malgré la large diffusion des messages de prévention sur la transmission du VIH dans la communauté homosexuelle, la fréquence des rapports sexuels non protégés restait stable, aux alentours de 20%.
Une nouvelle enquête, l'enquête VESPA, dont l´objectif principal était de décrire la vie et les conditions socio-économiques des personnes vivant avec le VIH en France, s´est intéressé en particulier à la communauté gay. Au cours d´entretiens en face à face de 1117 patients homo ou bisexuels, leur qualité de vie et leurs pratiques sexuelles ont été analysées.
Il apparaît que 72,5% d´entre eux ont rapporté avoir eu des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels dans l´année écoulée. Parmi ceux-ci, 20% ont eu des rapports sexuels non protégés. Après ajustement, les facteurs de risque les plus fortement liés aux pratiques sexuelles à risque sont le grand nombre de partenaires, la recherche active de partenaires via le téléphone ou Internet, la prise régulière d´anxiolytiques et des épisodes d´intoxication alcoolique aigue.
La perception d´une mauvaise qualité de vie semble aussi fortement liée à une prise de risque sexuel plus grand. C´est la première fois que l´impact de la qualité de vie sur les comportements sexuels des patients infectés par le VIH est ainsi mis en évidence. Ceci ouvre la voie à des interventions dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH, ciblées sur la qualité de vie des patients.
Mis en ligne le 10/08/06 e-llico

Londres : un masturbathon pour lutter contre les IST
250 personnes environ ont participé samedi à Londres au premier "masturbathon", marathon de masturbation collectif destiné à obtenir des fonds pour la lutte contre les IST (Infections sexuellement transmissibles). Les participants, hommes et femmes, pouvaient pratiquer la masturbation seul ou dans une salle ouverte à tous. L'idée est calquée sur une initiative qui a déjà cours à San Francisco et consiste à faire parrainer sa masturbation par une association qui prône les rapports sexuels protégés ou font de l'éducation sexuelle afin de recueillir des fonds à son profit
Les organisateurs comptent aussi sur ce "masturbathon" pour faire tomber le tabou qui pèse encore sur la masturbation et promouvoir cette forme de sexualité comme une alternative aux rapports sexuels non protégés.
Mis en ligne le 09/08/06 e-llico

 

 

 

Un guide de référencement international sur le sida
L'Ilga, l'association gay et lesbienne internationale, vient de mettre en ligne un guide de référencement sur les données relatives aux différentes législations nationales concernant les conditions d'entrée et de séjour des personnes atteintes par le VIH et leur accès aux structures médicales des pays hôtes. Cette compilation sert à informer les étrangers partout dans le monde. L'enquête menée dans 168 pays, confirme l'existence de mesures discriminatoires dans 104 d'entre eux.

Dans certains pays, une politique de dépistage forcé vise à exclure ou criminaliser les personnes séropositives. Le guide est remis à jour régulièrement pour refléter la situation réelle et les évolutions. Ce projet, à l'initiative de Karl Lemmen et Peter Wiessner de la fédération allemande de lutte contre le sida et David Haerry, est sponsorisé par Deutsche AIDS-Hilfe. Il est envisagé à plus long terme de créer un réseau international entre les différents groupes qui travaillent sur le VIH/sida, le tourisme et les droits humains. D'autres dossiers d'analyse et de synthèse sur la situation internationale sont disponibles sur le site de l'Ilga. Têtu 31 07 06

L'été va être chaud cho...
Cette année encore, le SNEG lance une campagne de prévention estivale sur la valorisation du préservatif.
Issue de l'enquête Sex Drive, elle rappelle la nécessité de prendre ses dispositions avant chaque opportunité de rencontres.
Diffusée en affiches à 1 000 exemplaires et en cartes postales à 60 000 exemplaires dans 650 établissements en France, le slogan de la campagne est :
« Tant de façons d'aimer... une seule de se protéger ».
Au verso de la carte postale, figure le texte suivant :
« Cet été, tu fais des rencontres, « plans sex » ou « plans love ». Dans tous les cas, rappelle-toi que chaque rapport non protégé est un risque. Avant chaque rencontre, prends des engagements vis-à-vis du « safer sex » et respecte-les quoi qu'il arrive. Ne sors jamais sans préservatifs et gel. Protège-toi quelle que soit la force de ton désir ou l'attitude de tes partenaires ».
Bon été à toutes et à tous. Communiqué de presse du SNEG - 19 juillet 2006

 

 

 

 

 

Sainte Capote: la Cour de cassation se prononce en faveur de Aides
Saisi par l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif), le tribunal correctionnel avait condamné le président de l'antenne de Aides à Toulouse et la coordinatrice départementale pour une campagne locale de prévention. Cette décision avait été confirmée par la cour d'appel de Toulouse qui avait jugé que l'image dénaturée d'une religieuse associée à l'expression «Sainte Capote» et à un dessin de préservatif pouvait avoir pour effet de «créer un amalgame provocateur et de mauvais goût ayant pu être ressenti comme une offense envers la communauté catholique» . La Cour de cassation vient de rendre public le jugement du 14 février 2006 dans lequel elle indique que même s'il a pu heurter certains catholiques, le visuel «n'excède pas les limites admissibles de la liberté d'expression» , soulignant que «la cour d'appel a méconnu le sens et la portée des propos incriminés» . Elle précise notamment que l'association, «humoristique et dénuée de toute malveillance », d'une image de religieuse à la lutte contre le sida «sous le vocable "Sainte Capote protège-nous" […], n'était pas constitutive d'une injure envers une catégorie déterminée de personnes» . «C'est une belle victoire pour la lutte contre le sida» , se félicite l'association Aides. Têtu 18 07 06

 

 

 

 

 

Prévention : Aides bat la campagne
Comme chaque été, l'association Aides se mobilise pour faire de la prévention auprès des gays. Cette année, une importante action est conduite sur les plages et une campagne d'information lancée.

"Cet été, protégez-vous", tel est le message que délivre Aides par le biais d'une campagne, réalisée par l'agence TBWA/Paris qui joue le décalage en nous incitant à nous "protéger des mauvais coups de l'été". Cette campagne (voir document ci-contre) entend surtout mobiliser les jeunes. Parallèlement à cette campagne qui sera traditionnellement déclinée en affiches, en cartes postales… Aides lance des spots incitant à la responsabilité vis-à-vis des partenaires qui seront diffusés sur les télés et sur le web. Par ailleurs, les partenariats avec les fabricants de préservatifs noués par l'association devraient permettre de diffuser près de 500 000 capotes cet été.

Parallèlement Aides relance sa campagne d'information et de prévention sur les plages. Cette année, les militants de Aides seront présents du 12 juillet au 20 août sur neuf plages du Languedoc Roussillon dont il est sans doute inutile de vous rappeler qu'elles sont très fréquentées par les gays. Ces derniers pourront trouver lors des points d'accueil des préservatifs mais ils pourront aussi, s'ils le souhaitent, parler prévention et sexualité.
Infos sur www.aides.org Mis en ligne le 13/07/06 e-llico

Baromètre gay 2005: pas de baisse des prises de risque
Des prises de risque qui restent à un niveau élevé depuis 2002, tel est le principal enseignement que l'on peut tirer des résultats du Baromètre gay 2005, publiés le 20 juin dernier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) par l'Institut de veille sanitaire. Cet organisme est allé vite pour analyser, sous la plume d'Annie Velter, les 3.300 questionnaires déposés dans 72 établissements parisiens gay (bars, saunas et sex-clubs), ou distribués par des équipes du Sneg et de Aides Ile-de-France. 85% des hommes s'y définissent comme homosexuels, plus de la moitié vivent seuls, et plus de neuf répondants sur dix ont déjà pratiqué au moins une fois un test de dépistage. Parmi ces derniers, 14,7% se déclarent séropositifs. Les comportements à risque sont toujours importants, puisque 35% des répondants ont eu au moins une pénétration anale non protégée au cours des 12 derniers mois avec des partenaires occasionnels. Même si ce chiffre est quasi stable depuis la précédente enquête, en 2002, il existe des différences notables entre séronégatifs et séropositifs. Chez ces derniers, la non-protection des rapports anaux continue à augmenter  significativement. Selon Gilles Brücker, le directeur de l'InVS, cette tendance est inquiétante. «Les prises de risque restent très importantes et même parfois elles augmentent, principalement chez les séropositifs», commente-t-il à la publication de ces chiffres. «S'agit-il d'un manque d'information ou est-ce une volonté de passer outre les messages de prévention? On est là face à une question qui va nécessiter de bien comprendre et d'analyser les mécanismes de la prise de risque. L'information seule ne suffit pas à générer des comportements de prévention, mais nous avons beaucoup de difficultés à changer la tendance.» Ce même numéro du BEH publie des données inquiétantes sur la progression de deux infections sexuellement transmissibles, la syphilis et le lymphogranulome vénérien (LGV). Enfin, pour parfaire un tableau de plus en plus sombre, les données issues de la déclaration obligatoire de la séropositivité montrent que les gays représentent une part toujours plus importante des nouvelles découvertes de séropositivité, avec 31% de l'ensemble des nouveaux cas au premier semestre 2005 contre 24% au premier semestre 2003. Pas de quoi être particulièrement fier à trois jours de la gay pride parisienne.
Plus de renseignements sur www.invs.sante.fr Têtu 20 06 06

Infections sexuellement transmissibles : les comportements à risque toujours d'actualité
Les données de surveillance du VIH, indiquent que :

  • le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2004 est estimé à 7 000 
    Le nombre total de personnes vivant avec le VIH en France à la fin 2005 est quant à lui estimé à 130 000 personnes 
  • les populations les plus représentées parmi les découvertes de séropositivité restent les homosexuels masculins, les personnes originaires d'Afrique sub-saharienne (malgré une tendance à la diminution depuis la fin 2003), et dans une moindre mesure, les personnes françaises contaminées par rapport hétérosexuel. La réduction de la transmission chez les usagers de drogue semble quant à elle se poursuivre.

Les homosexuels masculins, représentent 29 % des découvertes de séropositivité en 2004, chiffre en hausse entre 2003 et 2005. C'est également dans ce groupe que les contaminations récentes sont les plus nombreuses (43 % de contaminations datant de moins de 6 mois), même si ce chiffre est d'interprétation difficile dans la mesure où il reflète à la fois des prises de risque vis du VIH/sida et des IST et un recours au dépistage important.
Ce constat inquiétant est renforcé par les données de surveillance des autres IST, notamment depuis la recrudescence de la syphilis à la fin de l'année 2000 et l'épidémie de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) rectale à l'échelle européenne depuis 2003. Entre 2002 et 2004, plus de 1 200 cas de syphilis ont ainsi été répertoriés en France, pour la majeure partie, en Ile-de-France et chez des homo-bisexuels masculins, dont la moitié était séropositive pour le VIH. Par ailleurs, 244 cas de LGV ont été diagnostiqués depuis mars 2004 dans le cadre d‘un réseau de surveillance volontaire, là encore essentiellement en Ile-de-France et chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, dont les trois-quarts étaient infectés par le VIH.
Cette ré-émergence des infections sexuellement transmissibles est aussi retrouvée dans l'enquête « Baromètre Gay » 2005. Parmi les hommes ayant répondu à l'enquête, 14 % signalent avoir eu une IST lors de l'année écoulée : blennorragie, gonococcie rectale, syphilis, LGV, condylomes. Mais cette enquête met surtout en évidence le relâchement des comportements de prévention. Dans l'année écoulée, 30 % des répondants ont déclaré avoir été exposés à du sperme lors de fellations, et 35 % à avoir eu des rapports anaux sans préservatif. Les pénétrations anales non protégées sont encore plus fréquentes chez les séropositifs, puisqu'elles concernent 62 % d'entre eux. Parmi les répondants testés,15 % sont séropositifs pour le VIH, dont un quart a découvert sa séropositivité dans l'année.
Aujourd'hui, l'ensemble des données de surveillance des IST et des données comportementales en France converge pour indiquer une poursuite des comportements à risque chez les homosexuels, plus marquée encore chez les séropositifs. Il est urgent de remobiliser l'ensemble de la communauté, et de poursuivre les efforts de prévention dans les autres groupes touchés par l'épidémie, pour tenter d'enrayer la progression d‘une maladie qui n'est pas une fatalité et dont le traitement est contraignant et d'une durée indéfinie. communiqué de presse INVS - 20 juin 2006

Une campagne d'été contre les discriminations
La nouvelle campagne de sensibilisation contre le sida a été présentée hier, jeudi 8 juin, par Xavier Bertrand, le ministre de la Santé et des Solidarités, accompagné du directeur de l'Inpes, Philippe Lamoureux. Intitulée «Ensemble, luttons contre les discriminations des personnes séropositives», elle s'adresse au grand public mais aussi à trois populations plus exposées: les homosexuels, les migrants, les habitants des Antilles et de la Guyane. Devant une «recrudescence de l'épidémie inquiétante» , le ministre de la Santé a voulu «orienter la prévention sans stigmatiser des populations» , dans le but de «changer le regard de la société sur les personnes séropositives pour qu'elles puissent vivre une vie normale» . Comme il l'a précisé, un individu discriminé et donc exclu de la société, c'est un individu qui peut «s'autoexclure» en ayant des pratiques à risque. Trois spots télé seront diffusés du 11 au 25 juin, l'un montre une femme hétérosexuelle, les deux autres, un couple africain sérodiscordant et un couple homo. En plus de ces spots, il sera diffusé, en particulier dans les lieux gay, des  cartes d'information contre les clichés sur le VIH, et des affichettes sur le traitement post-exposition. La troisième saison du roman-photo gay de prévention Nous tous, sera publié en juillet. Sur Internet, la campagne sera déclinée sous forme de pop-up et de bandeaux publicitaires, avec la mise en ligne d'un site d'information: www.havefun.fr et du sitcom de prévention www.e-vonne.com . Le ministre a, en outre, déclaré que les campagnes de prévention seraient doublées (quatre par an), que le questionnaire du don du sang, qui exclut du don les homosexuels, allait être modifié pour parler de «pratiques à risques plutôt que de populations à risques» . Cela diffère des propos qu'il avait tenus en mai dernier . Au sujet de la convention Belorgey, sur l'accès des malades à l'assurance , le ministre, souhaitant mettre fin à la «discrimination scandaleuse» qui touche les séropositifs, a indiqué que la dernière réunion à ce sujet avec les assureurs et les banques, en présence du ministre de l'Économie, Thierry Breton, aurait lieu le 23 juin et qu'à sa suite, il y aurait deux possibilités avant le dépôt du texte de loi: soit une convention améliorée, soit une nouvelle convention. Têtu 08 06 06

IST : le ministère de la Santé étudie la vente de préservatifs dans les tabacs
Le ministère de la Santé étudie la possibilité pour les bureaux de tabac de vendre des préservatifs afin de "diversifier l'activité des buralistes" et de permettre "une plus grande disponibilité de ce genre de produits"
La vente de préservatifs dans les bureaux de tabac est une piste de réflexion, dans le cadre d'une éventuelle interdiction de fumer dans les lieux publics selon des informations du cabinet du ministre Xavier Bertrand.
La vente de préservatifs est actuellement réservée actuellement aux pharmacies, grandes surfaces et aux distributeurs automatiques. "Le ministère de la Santé ne peut qu'être favorable à une plus grande disponibilité de produits de prévention, comme les préservatifs", déclare le cabinet du ministre.
Le prix de vente des préservatifs qui seraient vendus chez les débitants de tabac n'a pas été fixé. Les concertations avec les professionnels du tabac "sont toujours en cours", selon le ministère. Mis en ligne le 05/06/06 e-llico

Lutte mondiale contre le sida : « La France n'a pas tenu ses engagements» selon Act Up
Alors que se tient à New York une assemblée générale des Nations Unies sur la tenue des engagements mondiaux de 2001 en matière de lutte contre le sida, Act Up-Paris dénonce le non-respect par la France de ses engagements.
Le 27 juin 2001, les Etats membres de l'ONU s'étaient engagés à atteindre "10 milliards de dollars de dépenses globales contre le
VIH/sida d'ici à 2005". Or, d'après l'ONUSIDA, les besoins s'élèvent en réalité à 15 milliards de dollars en 2006, dont près de la moitié
ne seront pas disponibles.
"Contrairement aux affirmations du gouvernement, la France fait partie des pays les plus en cause dans le non-respect des engagements financiers internationaux : alors qu'elle concentre 6% de la richesse des pays industrialisés, la France ne contribue au financement de la lutte mondiale contre le sida qu'à hauteur de 145 millions de dollars, soit moins de 1% des besoins en 2006, explique Act Up. A titre de comparaison, un pays comme la Grande-Bretagne , dont le PIB est équivalent à celui de la France , contribue à hauteur de 500 millions de livres, soit 900 millions de dollars".
Act Up-Paris exige de Jacques Chirac qu'il ramène la contribution française au moins au niveau de la contribution britannique, et qu'il
propose publiquement que les dirigeants du G8 se mettent d'accord sur "qui paye combien" des 15 milliards nécessaires
en 2006 (18 milliards en 2007, 22 milliards en 2008, d'après l'ONUSIDA) pour faire face à la pandémie de sida.
A l'occasion du bilan par les Nations Unies sur la tenue des engagements de 2001 contre le sida, Act Up-Paris, AIDES, Solidarité
Sida et Sidaction ont publié le 24 mai 2006 un rapport évaluant de matière détaillée la performance de la France.
Ce rapport analyse l'action de la France en matière de lutte contre sida au regard de 10 engagements: financer la lutte mondiale contre le sida ; protéger les droits des migrantEs, des personnes transgenres, des travailleurSEs sexuelLEs, des consommateurRICEs de drogues ; donner aux femmes accès au préservatif féminin ; soutenir le Fonds mondial ; financer la recherche contre le sida ; annuler la dette des pays pauvres ; et intégrer la lutte contre le sida dans les politiques de coopération bilatérale.
Mis en ligne le 01/06/06 e-llico

Nations Unies : des associations présentent un contre-rapport sur le sida
Cinq ans après s'être engagés à lutter contre le sida, les Etats membres des Nations Unies se retrouvent à New York pour faire le bilan. Act-Up, Aides et Solidarité Sida estiment dans un contre-rapport que les objectifs n'ont pas été atteints.
Cinq ans après s'être engagés à lutter contre le sida, les Etats membres des Nations Unies se retrouvent du 30 mai au 01 juin à New York pour faire le bilan de la lutte mondiale contre l'épidémie.
"Force est de constater que les objectifs n'ont pas été atteints et qu'il reste encore beaucoup à faire pour faire reculer durablement l'épidémie" estiment les associations de lutte contre la maladie qui entendent rappeler les engagements pris par les Etats membres et dénoncer les "atermoiements qui remettent en cause l'efficacité de la lutte contre la pandémie de sida".
C'est dans ce cadre qu'Act-Up Paris, AIDES et Solidarité Sida livrent leur contre-rapport concernant les engagements pris par la France en 2001.
En France, les associations observent "une lente mais certaine dégradation des conditions réservées aux personnes les plus vulnérables face à l'épidémie", notamment les travailleuses du sexe, les usagers de drogues en particulier en milieu carcéral.
Le rapport souligne qu'en 2004, 7 000 personnes ont découvert leur séropositivité en France et que les homosexuels masculins représentent 24% des ces cas.
Au niveau mondial, le contre-rapport rappelle qu'en matière d'accès aux médicaments, aucun des objectifs fixés ne sera atteint si les pays riches ne sont pas davantage mis à contribution.
Mis en ligne le 30/05/06 e-llico

Une brochure de prévention du cancer du sein chez les lesbiennes
Un dépliant «Pour les femmes qui aiment les femmes», coordonné par l'Ilga (International Lesbian and Gay Association) et édité en collaboration avec les associations belges Ex Aequo, Magenta, Tels quels, Mega top biches, Vieux rose et le planning familial, vient de paraître. La brochure est publiée en français et en néerlandais. Son but est d'améliorer la prévention et le dépistage du cancer du sein et du col de l'utérus chez les lesbiennes. Bien sûr, être lesbienne ou bisexuelle ne prédispose pas directement à ces cancers, mais il existe certains facteurs de risque particuliers, souvent méconnus, chez les homosexuelles. Celles-ci, par exemple, consultent généralement moins les médecins par crainte de réactions homophobes mais aussi parce qu'elles utilisent plus rarement un contraceptif. En moyenne, les lesbiennes ont aussi moins souvent un enfant avant l'âge de 30 ans, ce qui augmente le risque de cancer du sein. Outre un énoncé de ces facteurs de risque particuliers, le document donne de précieux conseils pour les diminuer et insiste sur l'importance des examens de dépistage. Les gynécos, ce n'est pas que pour les hétéros! Têtu 23 05 06

VIH & Santé gaie : la conférence disponible en vidéo sur Internet
Les enregistrements vidéo de la conférence VIH et Santé gaie organisée par l'association Warning les 28 et 29 novembre 2005 sont disponibles sur le site de la conférence :
http://sante-gaie2005.thewarning.info/video.html
Mis en ligne le 16/05/06 e-llico

Pénalisation: l'avis du Conseil national du sida
On l'attendait depuis des mois. Après une série de procès en 2004 et 2005 dans lesquels des séropositifs ont été poursuivis et parfois condamnés pour avoir transmis le VIH, le Conseil national du sida avait été sollicité pour émettre un avis éthique sur cette question hautement polémique. Sans remettre en cause la politique de prévention, qui selon le Conseil, «repose simultanément sur la responsabilité individuelle et sur le développement de la solidarité avec les personnes vivant avec le VIH», l'avis du CNS, rendu public le 11 mai, reconnaît que notamment dans le cas de relations extra-conjugales, «l'exercice de la responsabilité consiste à se protéger lors de ces relations pour protéger le partenaire régulier. En cas de non-respect de ce contrat tacite par l'un des partenaires, l'autre perd toute possibilité de se protéger, sauf révélation par le premier d'une éventuelle contamination.» Il conclut ainsi son avis: «Dans certains cas de transmission, la responsabilité pénale d'une personne transmettant le VIH semble clairement engagée. Pour autant, il serait catastrophique que ces cas individuels conduisent à considérer que le seul fait de vivre avec le VIH fasse de la personne un criminel potentiel et renforce une stigmatisation existante. En dehors du domaine pénal, le CNS affirme le principe d'une double responsabilité : responsabilité des personnes contaminées de ne pas transmettre le VIH et responsabilité de toute personne de se protéger pour ne pas être contaminée.» Christophe Martet Têtu 12 05 06

 

 

 

 

Hépatites virales B et C : près de 4.000 décès par an
Les hépatites virales B et C sont responsables de près de 4.000 décès annuels, selon une étude d'épidémiologistes de l'Inserm et de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
On ne disposait jusqu'alors en France que d'estimations partielles sur la mortalité liée à ces hépatites, mais des équipes de ces deux organismes publics ont analysé les certificats de décès de l'année 2001 pour estimer les décès qui leur sont directement imputables.
Un modèle mathématique avait permis d'évaluer en 2002, à environ 3.300 le nombre de décès associés au virus de l'hépatite C (VHC), mais "aucune estimation n'avait été avancée jusqu'a présent sur la mortalité liée à l'hépatite B", selon les chercheurs.
L'analyse des experts aboutit à estimer à 2.646 le nombre de décès imputables à l'hépatite C et à 1.327 le nombre de ceux imputables à l'hépatite B. "Au total, on estime donc qu'en 2001, en France, 3.973 décès sont directement imputables à une pathologie liée au VHC ou au VHB", relèvent-ils.

Les chercheurs insistent sur la gravité des pathologies associées aux virus des hépatites : 73% des sujets décédés d'une hépatite C présentaient une cirrhose et 25% un carcinome (cancer) du foie développé sur une cirrhose. 84% des sujets décédés d'une hépatite B étaient atteints d'une cirrhose et 31% d'un carcinome hépatocellulaire sur cirrhose.
Les auteurs insistent sur la nécessité "d'intensifier le dépistage, en particulier pour les personnes qui ont été exposées au risque de transmission afin que la prise en charge des patients infectés puisse se faire le plus tôt possible". C'est à ces conditions que l'on pourra réduire significativement le nombre de décès dus à ces pathologies en France, soulignent-ils.
La prévention passe aussi pour l'hépatite B par la vaccination, rappellent par ailleurs les spécialistes. Cette hépatite est transmissible sexuellement.
L'étude, financée par l'ANRS (Agence nationale de recherche pour le sida), a été présentée au congrès de l'association européenne pour l'étude du foie qui vient de se tenir à Vienne (EASL - Vienne, 26-30 avril).
Mis en ligne le 04/05/06 e-llico


 

 

 

 

 

Prévention : Aides, court mais gay !
Aides lance une nouvelle campagne de prévention à destination des gays : un court-métrage diffusé en exclusivité sur Pink TV jusqu'en août. Directeur de la communication de l'association de lutte contre le sida, Olivier Denoue explique la démarche.
Dans quel esprit a été réalisée cette nouvelle campagne et quels en sont les objectifs ?
C'est l'envie de sortir des sentiers battus qui nous a guidé. Proposer un support de sensibilisation destiné aux gays qui soit inédit, attractif, et surtout pas sentencieux . Bref, aborder le thème de la prévention sans effrayer et s'amuser avec certains codes propres à la communauté. En fait, nous souhaitions décliner en version gay le clip "Baby Baby" sorti en 2005 et qui avait suscité un réel intérêt. Ce projet n'a cependant pu voir le jour que grâce à l'engagement de partenaires qui ont mis gracieusement à disposition leurs compétences et leur enthousiasme. C'est ainsi que notre agence TBWA/Paris et les sociétés Mikros et Wanda ont travaillé durant quatre mois pour donner naissance à ce clip. Si nous étions ambitieux en matière de création, notre objectif reste plus modeste : valoriser le port du préservatif chez les gays, et sensibiliser les hétéros à certains aspects de la vie des homos.

Ce clip de prévention met en avant les difficultés à être gay aujourd'hui. De quoi cela témoigne t-il ?
A Aides nous avons toujours considéré qu'il fallait se battre pour plus de prévention et d'accès à la santé pour les gays. Mais nous avons aussi toujours considéré que le niveau de prévention et de précaution pour soi dépendait des conditions générales faites par la société aux groupes humains qui la composent. Qu'en est-il aujourd'hui de ces conditions ? Depuis le mois d'avril de cette année, le mouvement d'agressions s'est accéléré : un gay assassiné chez lui début avril, à Paris ; un gay retrouvé agonisant à son domicile début avril, à Paris à nouveau ; une lesbienne frappée en pleine rue, à Marseille le 8 avril ; un gay tabassé sur une plage, à Perpignan encore le 8 avril ; un gay échappe de peu à un autre tabassage, le 13 avril à Strasbourg ; un couple de jeunes de gay se fait aussi agresser, à Orléans le 16 avril ; et récemment encore un gay est frappé sur son lieu de travail, à Nanterre. Il était donc indispensable que des questions sociétales soient abordées dans ce clip et le format de trois minutes le permettait.
Quel public gay visez-vous avec cette campagne ?
Nous toucherons probablement davantage les gays qui se reconnaissent dans la communauté et pas forcément l'ensemble "des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes". Ce clip joue volontairement avec certaines caricatures, certains codes et surtout beaucoup d'auto-dérision. Un mode d'expression auquel seront probablement plus sensibles les gays intégrés dans la communauté.
Cette campagne est diffusée en exclusivité sur Pink TV. Le sera-t-elle sur d'autres chaînes ? Sera-t-elle déclinée sur d'autres supports ?
Nous devrions sortir rapidement une déclinaison print de ce clip. Que nous proposerons aux principaux médias gays et que nous déclinerons en affichettes pour notre réseau. Pink TV était naturellement notre priorité. Nous sommes ravis que ce clip les ait séduits et que la chaîne en propose une large diffusion. Cependant la qualité objective de ce support et le désir de Aides de démultiplier les messages en direction des gays nous poussent à démultiplier à terme les supports de diffusion. Notamment promouvoir ce clip sur Internet, le proposer aux établissements gay disposant d'écrans, les festivals de films gay et lesbiens, et peut être très rapidement le cinéma. Le réseau Aides sera aussi un relais fondamental pour assurer une bonne diffusion de ce support. Sans oublier d'autres chaînes qui n'auront pas peur de diffuser ce court-métrage qui aborde la sexualité entre les hommes. En espérant que nos interlocuteurs comprendront qu'il s'agit avant tout d'histoires d'amour !
Mis en ligne le 04/05/06 e-llico

 

 

 

Sida : parade dans les rues de Paris le 21 mai
Quarante artistes, dont Cali, Bob Sinclar ou Bénabar, chanteront sur une quinzaine de chars transformés en scènes mobiles pour une grande parade anti-sida qui aura lieu dans les rues de Paris dimanche 21 mai, a annoncé lundi l'organisation Solidarité Sida.
La parade partira de la Bastille à 14H00 et Solidarité Sida ambitionne de rassembler 300.000 jeunes. Elle s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sensibilisation qui va débuter au mois de mai et s'intitule "On s'en fout pas".
Cette campagne vise notamment "à réveiller les consciences politiques et citoyennes sur la question du sida dans les pays pauvres", à un an de l'élection présidentielle en France (site internet: www.onsenfoutpas.org).
Mis en ligne le 24/04/06 e-llico

Sidaction : près de 7 millions d'euros de promesses de dons
Le Sidaction, qui collecte des fonds pour la recherche et sensibilise l'opinion sur le sida, a recueilli 6,86 millions d'euros de promesses de dons lors de sa douzième édition, soit 1,9 million de plus qu'en 2005, selon les chiffres définitifs publiés mardi par l'association.
Le Sidaction avait mobilisé une dizaine de chaînes de télévisions et sept radios pendant le premier week-end d'avril, mais le public pouvait continuer à effectuer des dons jusqu'au samedi 15 avril.
En 2005, le montant des promesses des dons s'était élevé à environ 5 millions d'euros, mais les dons confirmés n'avaient totalisé que 4,2 millions (contre 4,7 millions en 2004). L'édition 2005 avait souffert de la modification des programmes à la suite de la mort du pape.
Il faudra attendre un mois et demi pour évaluer le montant des dons confirmés pour 2006, selon l'association.
L'association se félicite de l'augmentation des promesses de dons. Elle consacrera 50% des fonds recueillis à la recherche et 50% au développement de la prévention et à l'aide aux malades.
Mis en ligne le 19/04/06 e -llico

Prévention : vers une remobilisation des associations ?
10 avril 2006. Cette date restera-t-elle comme le début d'une remobilisation des associations dans le domaine de la prévention du sida ? Act Up-Paris, Aides Ile-de-France, Arcat, le Crips, Sida Info Service et le Sneg viennent de créer la Plate-forme inter-associative de prévention (PIP). Son objectif ? Selon le communiqué de presse diffusé le 13 avril, la PIP se veut « un espace de réflexions et d'élaboration d'un consensus associatif sur la prévention du VIH/sida, des IST et des hépatites ». La PIP veut également faire des propositions, développer des partenariats avec des organismes de recherche et être un interlocuteur des pouvoirs publics. Depuis plusieurs années, le consensus sur la prévention avait été mis à mal par le bareback, par les affaires de pénalisation de la transmission ainsi que par la lassitude des équipes associatives, à court d'idées et parfois de moyens. La PIP sera-t-elle l'occasion d'entendre à nouveau une parole forte sur le sida ? Christophe Martet Têtu 20 04 06

Prévention : six associations officialisent leur Plate-forme Inter associative de Prévention
Act Up Paris, Aides Ile de France, ARCAT, le CRIPS Ile-de-France, Sida Info Service et le SNEG ont officialisé lundi la création d'un nouvel outil de réflexion sur la lutte contre le VIH et les IST : la Plate-forme Inter associative de Prévention (PIP).
Après quelques remous (notamment le retrait de Warning du groupe fondateur), la Plate-forme Inter associative de Prévention
(PIP) dont la création avait été évoquée en début d'année s'apprête à voir effectivement le jour. Six associations se sont en effet réunies à la mairie de Paris lundi 10 avril pour officialiser sa naissance et signer une convention à ce sujet : Act Up Paris, Aides Ile de France, ARCAT, le CRIPS Ile-de-France, Sida Info Service et le SNEG sont donc à l'origine de la PIP et indiquent dans un communiqué commun l'esprit de cette action commune : "Dans un contexte où la pandémie à VIH perdure depuis plus de 20 ans, les comportements de prévention évoluent en suscitant l'inquiétude quand aux risques épidémiques. Ces 6 associations de lutte contre le VIH, les hépatites et les IST ont ressenti la nécessité de mutualiser leurs forces et leur compétence pour travailler sur et avec certaines populations plus exposées que d'autres. Ainsi, la Plateforme Inter associative de Prévention (PIP) se donne pour
objectif :
- D'être un espace de réflexions et d'élaboration d'un consensus associatif sur la prévention du VIH/sida, des IST et des hépatites.
- D'être une force d'expression et de proposition pour faire comprendre et prendre en compte les intérêts, les attentes et les besoins en termes de prévention et de santé sexuelle.
- De développer des partenariats avec des organismes de recherche, français ou étrangers afin de développer des indicateurs et des évaluations pertinents.
- D'être un interlocuteur des pouvoirs publics et des diverses institutions qui participent à l'élaboration des politiques de prévention et des politiques de santé dans les domaines du VIH/sida, des IST et des hépatites.
Pour remplir ses objectifs, la PIP pourra notamment :
- organiser des rencontres entre les associations, les acteurs et/ou les personnes concernées.
- élaborer des documents de référence sur la prévention et les risques de transmission du VIH/sida, des IST et des hépatites.
- initier, impulser ou développer des enquêtes ou des études dans le champ de ses compétences.
- participer à des groupes d'experts, des conférences de consensus ou des consultations publiques.
Chaque association signataire préserve ses spécificités tout en œuvrant à être complémentaire par la recherche permanente de consensus."
Mis en ligne le 14/04/06 e-llico

Prévention sida : un sex club délabelisé par la Charte de responsabilité à Bordeaux
L'un des principaux établissement de sexe de Bordeaux, le Traxx, est dans le collimateur des responsables girondins de la Charte de responsabilité encadrant la prévention du sida et des IST en milieu gay.

Le comité d'évaluation girondin de la Charte de Responsabilité des Etablissements Gais, composé du promoteur de la Charte , le Syndicat National des Entreprises Gais (SNEG), et des associations AIDES et Sida Info Service, a décidé de retirer leur label au sex club bordelais le Traxx en raison de "manquements à ses engagements vis-à-vis de la prévention du vih et des infections sexuellement transmissibles" indique un communiqué.
Les évaluations successives réalisées par les associations ont montré des dysfonctionnements importants dans le sex club le Traxx, "qui n'ont été que très partiellement résolu" selon les responsables de la Charte. Ces manquements portent sur l'éclairage des espaces de sexe, la projection de films bareback et le déficit de formation du personnel de l'établissement en matière de prévention.
Les responsables locaux de la Charte estiment avoir "épuisé l'ensemble des recours et des concertations" avant de prendre leur décision, mais se disent prêt à reprendre cette collaboration, "dès lors que le souhait en sera exprimé par l'exploitant".
Mis en ligne le 11/04/06 e-llico

6 millions d'euros pour le Sidaction 2006
Avec 6 millions d'euros de promesses de dons, le Sidaction 2006 a connu un fort succès pour sa douzième édition, enregistrant une hausse de 41% par rapport à l'an dernier.
Le Sidaction, qui collecte des fonds pour la recherche et la prévention sur le sida, a connu un fort succès pour sa douzième édition, avec 6,063 millions d'euros de promesses de dons dimanche soir à 23h 55, soit une hausse de 41% par rapport à l'an dernier.
Cette opération a mobilisé une dizaine de chaînes de télévisions et sept radios durant tout le weed-end dans un contexte de recrudescence de la maladie.
Les programmes ont pris fin dimanche soir, mais les dons du public peuvent continuer jusqu'au 15 avril, selon l'association présidée par Pierre Bergé et co-présidée par Line Renaud.
Le numéro de téléphone destiné à enregistrer les promesses de dons, le 110, reste en effet ouvert jusqu'au 15 avril. Les dons peuvent être faits également sur le site ( www.sidaction.org ).
Le Pr Yves Lévy, président du comité scientifique et médical de l'association, invité de Vivement dimanche (France 2), a expliqué l'utilité du Sidaction. "L'an dernier, on a aidé 100 laboratoires ou jeunes chercheurs (..) donc 100 projets ont été faits. On aide aussi les patients car, "avec 30 euros, on donne un repas par jour pendant un mois". Et "avec 30 à 60 euros, on donne un traitement, une trithérapie efficace pendant un mois", a-t-il fait remarquer.
Plus de cent villes ont participé à l'opération en France, organisant des animations culturelles, sportives. A Paris, notamment, un ballon en forme de préservatif géant a été déployé Place de la Bastille.
Au total, l'opération a mobilisé 40.000 bénévoles et 40 standards téléphoniques pour répondre aux appels des donateurs.
A titre de comparaison, en 2005, le Sidaction avait permis de réunir 4,2 millions d'euros de dons mais cette onzième édition avait pâti des modifications de programmes dues au décès de Jean Paul II. En 2004, l 'opération avait collecté 4,7 millions.
Mis en ligne le 03/04/06 e-llico

Sidaction : télés et radios mobilisées pendant trois jours contre le sida
Dix chaînes de télévision et sept radios se mobilisent de vendredi à dimanche pour le Sidaction afin de sensibiliser le public à la progression du sida et collecter des fonds pour la recherche, la prévention et l'aide aux malades.
"C'est l'occasion à nouveau d'une grande mobilisation, en faveur du soutien à la recherche (contre le sida) et du soutien aux associations", a souligné jeudi le ministre de la Santé Xavier Bertrand devant la presse. Un effort particulier doit être fait "pour faire reculer la discrimination", notamment dans l'accès aux crédits des séropositifs, des malades, ainsi qu'en matière de prévention, a-t-il dit. Des distributeurs de préservatifs seront installés dans tous les lycées, toutes les universités et les grandes écoles à la rentrée 2006, au prix maximum de 20 centimes, a-t-il confirmé.
Le Sidaction 2006 intervient dans un contexte de forte augmentation de l'épidémie. Créé il y a 12 ans, le Sidaction a réuni 4,5 millions d'euros en 2005. Pour la première fois, le Sidaction 2006 sera lancé vendredi à 20h30 à l'antenne par un même spot sous forme de compte à rebours.
Au cours de ces trois journées de mobilisation, un numéro de téléphone destiné à faire des promesses de dons, le 110, sera affiché de façon quasi permanente à l'antenne.
Les chaînes de télévision, hertziennes mais aussi thématiques, ainsi que la chaîne gay PinkTV (voir nos programmes télé), ainsi que les radios consacreront tout ou partie de leurs programmes à la lutte contre le sida (émissions spéciales, appels aux dons, témoignages) les 31 mars, 1er et 2 avril.
Sur France 2, samedi à 20h50, les plus grandes stars françaises chanteront en duo ou en trio contre le sida, autour de Line Renaud. A 23h15, Thierry Ardisson dans "Tout le monde en parle" recevra des personnalités impliquées dans la lutte contre le sida. Sur France 3, le feuilleton phare de la chaîne "Plus belle la vie", évoquera la question de la prévention.
Mis en ligne le 31/03/06 e-llico

 

 

 

 

"Tant que nous aurons un sexe, le sida nous concernera.
C'est ce que dit cette première campagne conçue par Fred Lutgé et Dimitri Guerassimov et réalisée gracieusement par le photographe Rankin", explique l'association dans un communiqué. Il s'agit de contrer "le sentiment qui se propage insidieusement depuis l'apparition des trithérapies" qui voudrait que "le sida, c'est fini, le sida, c'est les autres".
Comme à son habitude, Act Up-Paris ne mâche pas ses mots et provoque: "le sida ne vous concerne pas? Bien sûr que non. Le sida, c'est pour les putes, les tox et les pédés, à la limite les nègres. Moi, je suis blanc, normal et moderne (...). Pourtant, "chaque jour, 20 personnes sont contaminées en France. Homos ou hétéros, femmes ou hommes, ils pensaient que se passer de préservatif, c'est un signe de confiance. Maintenant, ils savent que c'est le contraire. Seul le préservatif protège du sida". Act Up entend ainsi dénoncer "l'illusion que la confiance et la sincérité seraient des outils de prévention efficaces".

Les deux photographies de la campagne d'Act Up sont visibles sur son site www.actupparis.org. "C'est la première fois que nous nous allions à une agence de communication", souligne Eric Labbé, d'Act Up-Paris. "Jusqu'à présent, nous concevions nous-mêmes nos campagnes et les diffusions par nos propres réseaux, essentiellement dans les établissements gay du Marais ou dans nos médias".
Mis en ligne le 12/04/06 e-llico

Act Up-Paris et CLM BBDO Communiqué 11 avril 2006  [Communiqué et fiche technique en pièce jointe]   Pour la première fois, en plus de quinze ans de lutte contre le sida, Act Up-Paris s'allie à une agence de communication, CLM BBDO, pour produire une campagne d'interpellation destinée au grand public. Cette première campagne signe le début d'une collaboration  entre Act Up-Paris et CLM BBDO qui doit donner naissance à d'autres projets de communication en 2006 et en 2007.  Le constat, partagé par tous les acteurs, d'un retour en arrière dans la perception de la pandémie nous oblige à repenser nos modes d'intervention et il nous impose d'abord de nous faire entendre. De toute urgence.

« Le sida ne vous concerne pas ? Bien sûr que non. Le sida c'est pour les putes, les tox et les pédés... à la limite les nègres.
Moi, je suis blanc, normal et moderne. Et en plus je suis baptisé. J'ai rien contre le revival 80's mais soyons sérieux... Mettre une capote ? Et pourquoi pas mater un porno en VHS ? »

Le sida c'est fini, le sida c'est les autres. C'est en tout cas le sentiment qui se propage insidieusement depuis l'apparition des trithérapies. Une épidémie d'illusion qui nourrit la réalité du désastre jour après jour. Face à des chiffres mondiaux toujours plus apocalyptiques (mais toujours plus immatériels et désincarnés)  les consciences s'usent et les pratiques se relâchent. Au point qu'en France, les contaminations repartent et repartent vite : 6000
nouveaux diagnostics en 2004, 7000 en 2005. Au point même que la perception de cette maladie devenue fantomatique s'accompagne d'un retour à l'ignorance, à la stigmatisation et au rejet.

Depuis 2004 se multiplient les affaires judiciaires contre des séropositifs ayant contaminé leurs partenaires. Cette judiciarisation de la maladie pose au moins trois problèmes. Le premier est celui de la stigmatisation des séropositifs qui deviennent, par ces procédures, les seuls responsables de la propagation du virus. Le
second c'est l'idée qu'il y aurait des séropositifs victimes (les femmes hétérosexuelles essentiellement) et les séropositifs potentiellement coupables ou qui l'ont, dans tous les cas, bien cherché : putes, pédés, drogués, étrangers... Le dernier problème, le plus aberrant en terme de prévention, c'est l'illusion que la confiance et la sincérité seraient des outils de prévention efficaces. Une très grande part des contaminations sont évidemment le
fait d'un statut sérologique méconnu. A cet égard, l'idée de se protéger par la « parole vraie » est une dérive particulièrement dangereuse.
Tant que nous aurons un sexe, le sida nous concernera. C'est ce que dit cette première campagne signée de l'agence CLM BBDO pour Act Up- Paris. Conçue par Fred Lutgé et Dimitri Guerassimov, réalisée gracieusement par le photographe Rankin, elle rappelle que le sida est là, qu'il est l'affaire de toutes et de tous, qu'il est une maladie et non une tare réservée à ce que l'on recommence à appeler des « groupes à risques ».
Plusieurs publications ont d'ores et déjà répondu à l'appel pour nous soutenir dans cette lutte. Et vous ?


Sida: les chaînes de la solidarité
Les 31 mars, 1er et 2 avril prochains, radios et télés se mobilisent contre le sida. Trois jours d'appels aux dons. Toute l'année, l'association sidaction œuvre auprès des gays, en France et à l'étranger, et soutient de nombreux programmes en direction des homos. Revue de détail. Les sommes récoltées par l'opération Sidaction 2005 ont été de l'ordre de 5 millions d'euros. Cette année, en plus des médias, une centaine de villes sont mobilisées pour la collecte; les organisations LGBT sont derrière de nombreuses initiatives et représentent presque 95% des actions de collecte sur le terrain au sein de collectifs sida régionaux. Sur les 4000 bénévoles qui gèrent les promesses de dons, nombreux sont les homosexuels qui se mobilisent. L'équilibre des financements du Sidaction reste fidèle à ses engagements: 50% de l'argent obtenu va au soutien de la recherche et les 50% restants financent les programmes de prévention et d'aide aux malades. Parmi les cibles principales des actions financées, on trouve notamment les prisonniers, les populations migrantes et les gays. Mais, concrètement, quelles sont les actions ciblées en direction de ces derniers? Tout d'abord, Sidaction finance un grand nombre de programmes d'aide aux malades, qui touchent particulièrement les gays séropositifs. En ce qui concerne la prévention et l'information, les programmes de prévention spécifiquement gay représentent 20% de l'ensemble des programmes de prévention soutenus par l'association. Dans le cadre de l'appel d'offres annuel, les trois quarts des demandes relatives à des actions de prévention gay ont été soutenues par le comité qui attribue les subventions. Et, entre 2004 et 2005, le nombre de projets soumis à Sidaction dans ce domaine particulier a doublé. Cette augmentation serait le reflet d'un plus grand investissement dans le champ de la prévention homosexuelle. Au niveau international, l'association avance aussi ses pions. «Sidaction a décidé il y a deux ans d'augmenter son aide financière à des programmes, notamment auprès des homosexuels, explique Éric Fleutelot, directeur des programmes internationaux. .Nous aidons ainsi l'association chinoise Aizhixing pour son travail tant dans le domaine de l'accès aux soins que de la prévention et, surtout, des droits, et The Blue Diamond Society à Katmandou, au Népal, structure travaillant avec et pour les gays, les lesbiennes et les transgenres. Sidaction soutient leur clinique VIH et IST En Afrique, nous avons initié un travail d'identification des groupes africains travaillant sur ces thématiques.» La stratégie de Sidaction consiste aussi à identifier des domaines peu abordés et à susciter des initiatives pour pallier ces lacunes. La reprise de l'épidémie suscite pour l'instant une réflexion, certes, mais il n'y a pas de projet d'envergure pour 2006. «Cela peut évoluer, nous dit Francis Gionti, du service de presse de Sidaction, mais il n'y a pour l'instant rien de planifié.» Sidaction soutient des événements ou des colloques sur le VIH et l'emploi comme celui qui a été organisé en octobre dernier à Rennes. Le Crips, par exemple, a coordonné en 2005 pas moins de deux conférences sur la prévention en milieu gay, qui ont permis de faire avancer la réflexion globale sur les limites de la prévention, le relapse et le bareback. De nombreuses associations de province parviennent à créer des débats sur ces sujets pourtant sensibles. En 2006, alors que la prévention gay est l'objet de conflits de moins en moins larvés et d'oppositions tranchées en termes de stratégie, Sidaction pourrait jouer un rôle d'arbitre. Après tout, on a déjà pu apprécier le rôle de modérateur que Sidaction a pu mener dans le domaine de l'interassociatif sur la recherche, avec un soutien du groupe TRT-5 qui dépassait le simple accord des subventions. Cette association possède une fonction unique qui lui confère, de fait, une autorité. Finançant des projets, Sidaction les surveille aussi, pour s'assurer que les fonds récoltés sont bien dépensés. Cette autorité pourrait aussi déboucher sur des initiatives où Sidaction serait sur un pied d'égalité avec les associations pour obtenir un consensus sur la priorité de la prévention en milieu gay. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Didier Lestrade et Christophe Martet
Pour devenir bénévole et aider pour les promesses de dons: sidaction

(JPEG)

 

 

 

Campagne d'affichage en faveur des séropositifs à Rennes
Aides 35 et le CGL de Rennes viennent de lancer une campagne d'affichage contre la discrimination des gays séropos. Une affiche en couleurs est diffusée dans les bars rennais. Elle rappelle que la séropositivité est toujours difficile à annoncer, et pose la question « sommes-nous solidaires une seule journée par an ? »

D'autres affiches en noir et blanc seront diffusées dans les lieux de consommation sexuelle, principalement le California et le Cosmos. Un nouveau thème sera évoqué chaque mois.

(JPEG)

Cyrille Perchec, président du CGL de Rennes explique que « de moins en moins de personnes sont solidaires et s'investissent dans la lutte contre le SIDA. La photo de fond a été prise par mes soins lors de la Marche des Fiertés 2005 à Rennes, au cours de laquelle était organisé un die-in pour Sida, grande cause nationale 2005. Le but est donc d'amener les personnes à s'interroger sur leurs engagements - une journée par an - et les inciter à plus d'ouverture d'esprit.  »
Cette idée de campagne est née d'une projection/débat organisée en collaboration avec Aides 35 autour du film The Gift qui parle des gays qui ont des pratiques visant volontairement à contaminer ou être contaminé. « Dans le cadre de ce débat, » raconte Cyrille Perchec, « nous avons beaucoup discuté de la perception des gays séropos dans le milieu commercial homo. Même s'il est évident qu'un bar par exemple n'est pas un lieu privilégié pour parler des choses graves et négatives, plusieurs personnes ont témoigné du rejet dont elles étaient victimes dès qu'elle abordait la question de leur séropositivité. » Site France Gay et Lesbienne 16 mars 06

Act Up-Paris demande au CSA une pornographie exemplaire
À la demande d'Act Up-Paris, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a envoyé un courrier, lundi 30 janvier, aux chaînes diffusant des programmes à caractère pornographique, leur suggérant avec fermeté de ne diffuser que des films X tournés avec préservatif et de placer un spot de prévention avant chaque film. Parmi ces chaînes, certaines diffusent des films de catégorie 5 mettant en scène des rapports non protégés. C'est en vue de lutter contre l' «impact potentiel» que ces films peuvent avoir «sur leur public en termes de banalisation de comportement sexuels» à risque que ce courri! er a été envoyé. Act Up-Paris, dans son communiqué, explique que «ces conditions de travail mettent en danger la santé des acteurs et des actrices, et de tels films banalisent l'épidémie de sida et la prise de risque auprès des téléspectateurs et téléspectatrices». L'association met l'accent sur «la nécessité d'exemplarité de la pornographie, premier vecteur d'imagerie sexuelle». Mais qu'en est-il des pratiques courantes dans ces films, comme l'éjaculation buccale qui comporte aussi des risques? Jérôme Martin, d'Act Up-Paris, joint par tetu.com, a expliqué qu'au cours de l'entretien avec le CSA, la question des pratiques sexuelles à risques, et notamment la fellation non protégée, avait été abordée mais que «cela a fait l'objet d'une discussion sans note écrite car il y avait déjà beaucoup à faire sur la question de la pénétration protégée» . Dominique Baudis, le président du CSA, n'a pas souhaité en dire plus sur cette question.

 

 


Sida : l'ANRS préconise de renforcer la prévention face à la banalisation

Face à une "forme de banalisation" de l'infection par le virus du sida, il est "urgent" de relancer des campagnes de prévention, notamment auprès des jeunes, a déclaré jeudi le directeur de l'Agence nationale contre le sida (ANRS) Jean-François Delfraissy en présentant une étude. L'enquête sur "les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida en France", réalisée en 2004, montre une "extrême banalisation" de l'infection, "considérée comme une maladie chronique", a-t-il ajouté, soulignant qu'elle continue d'isoler les personnes atteintes, "avec des conséquences majeures sur la sexualité".
Insistant aussi sur les effets secondaires de traitements lourds, il a jugé "urgent" de "rebooster les campagnes de prévention", notamment auprès des jeunes qui sont "trop dans la banalisation" du risque d'infection.
"Dans les pays du Sud, le sida est une épidémie majeure sans précédent", a-t-il par ailleurs relevé, jugeant qu'en France l'enquête montre que le niveau de connaissance par rapport au VIH "n'est globalement pas si mauvais que ça".
L'enquête, réalisée en France métropolitaine auprès de 5.071 personnes de 18 à 69 ans, fait suite des études similaires menées tous les trois ans depuis 1992, ce qui permet de comparer l'évolution de tendances, ont précisé les responsables de l'Observatoire régional de santé d'Ile-de-France, auteurs de ces travaux.
Malgré une "amélioration des connaissances sur les modes de contamination", en 2004, 15,8% des personnes interrogées (contre 18,7% en 2001) croient à tort qu'il est possible d'être contaminé "dans les toilettes publiques" et 8% imaginent à tort qu'on peut courir un risque "en buvant dans le verre d'une personne contaminée".
Mis en ligne le 25/11/05 e-llico

 

 

Sida : Act Up-Paris redoute la fermeture de nombreux centres de dépistage
Une quinzaine de militants d'Act Up-Paris a occupé hier matin les locaux de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) pour alerter contre la fermeture prochaine de nombreux centres de dépistage.
Alors que tous les indicateurs montrent une baisse tendancielle des dépistages, alors que Xavier Bertrand se dit "inquiet de la recrudescence de la transmission", alors que le Premier ministre annonce vouloir "adapter les campagnes et les actions de prévention en donnant une image plus réaliste de la gravité de l'infection", une réforme, "mal gérée" selon Act Up, de "recentralisation" des politiques de prévention met en péril l'existence même de nombreux CDAG à compter du 1er janvier 2006.
"Cette recentralisation, telle qu'elle a été conduite, risque de concentrer le dépistage dans les hôpitaux au détriment des structures en ville. Or, il y a des gens qui n'iront pas à l'hôpital se faire dépister, notamment parce qu'ils craignent le milieu médical", explique Act Up pour qui des centres de dépistage sont menacés dans les villes de Boulogne-sur-Mer, Caen, Dax, Le Mans, Mont-de-Marsan, Perpignan et Toulouse, ainsi que dans les départements de la Seine-et -Marne et des Hauts-de-Seine.
"A quoi bon faire des campagnes d'incitation au dépistage alors même que l'on réduit l'accès aux centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG)", a interrogé l'association.
C'est pour "obtenir un rendez-vous à Matignon à ce sujet", que les militants ont occupé jeudi vers 15H00 les locaux de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, à Saint-Denis. L'association réclame une révision du plan envisagé.
La manifestation unitaire des associations anti-sida sur le parvis de Beaubourg à l'occasion du 1er décembre intégrait aussi cette revendication. Elle a rassemblé entre 3 et 5 000 personnes qui entendaient dénoncer la "régression" générale face à l'épidémie.
Mis en ligne le 02/12/05 e-llico

 

 

 

Prévention : création d'une Plate-forme inter-associative
Sida Info Service lance avec Act Up-Paris, Aides Ile-de-France, le CRIPS Ile-de-France, le SNEG et Warning une Plateforme Inter associative de Prévention (PIP).
Les récentes données sur l'évolution des comportements de prévention et les inquiétudes qu'elles génèrent ont conduit les principales structures de lutte contre le sida à se réunir pour "le regroupement leurs forces et la mutualisation des compétences".
"Dans un premier temps, les premières actions de la plate-forme seront orientées, en priorité, vers les populations gays" annoncent les associations.
L'objectif de la plate-forme est l'élaboration de réflexions et documentations de référence sur la santé sexuelle, notamment de la communauté gay.
Face au phénomène de relâchement face à la prévention, la plate-forme souhaite également développer des partenariats avec des organismes de recherches, français ou étrangers. "Les enquêtes ou les études porteront notamment sur les comportements et les besoins en prévention, les risques liés à la fellation ou à la surcontamination ainsi que l'importance de connaître son statut sérologique. Elles s'intéresseront aussi à l'évaluation des campagnes de prévention" indique un communiqué de la nouvelle Plate-forme.
Celle-ci veut exercer "un plaidoyer en faveur d'outils épidémiologiques et de recherches, plus à même de fournir une image "en temps réel" de l'épidémie".
Mis en ligne le 05/12/05 e-llico

 

 

 

Bilan mitigé de Sida, grande cause nationale
Fin décembre se concluait "Sida grande cause nationale", un ensemble de manifestations pour réactiver la lutte contre le sida en France. "Le bilan est en demi-teinte, reconnaît Jean-Luc Romero, président du Collectif Sida Grande cause nationale". "Ce qui a bien fonctionné, c'est le travail entre les différentes associations [d'Act Up à Aides, d'ECS à Sida Info Service…] qui a conduit à des temps forts comme le dépistage en janvier ou la lutte contre les discriminations en octobre. En revanche, nous sommes déçus par les médias qui se sont peu mobilisés. C'est lié à une actualité très chargée : attentats de Londres, décès du pape… et à une faible implication des politiques, notamment du Premier ministre. Contrairement à une idée reçue, le ministre de la Santé s'est beaucoup mobilisé. Aujourd'hui, notre volonté, c'est de pérenniser certaines actions comme la mise en place d'une Journée du dépistage, la création d'une cartographie annuelle des initiatives estivales de prévention du VIH et la demande de création d'une mission interministérielle de lutte contre le sida".
En juin 2005, le thème de Sida grande cause nationale était la prévention chez les gays. "A Paris, lors de la Marche des fiertés, nous avons réalisé trois minutes de silence en hommage aux victimes du VIH, rappelle Alain Piriou de l'Inter-LGBT. Cela a été un moment fort même s'il est évident que notre seule action n'aura pas changé les comportements. Cette initiative sera d'ailleurs reconduite en 2006".
"C'est évident qu'il faut parler encore plus du sida aux gays mais trouver d'autres approches, rappelle Jean-Luc Romero. C'est d'autant plus nécessaire que lors de mes déplacements, je m'aperçois bien que les jeunes gays ne veulent pas entendre parler du VIH par crainte qu'on stigmatise les gays. Un discours qu'on n'entendait pas il y a trois ou quatre ans."
e-llico

Sida : Romero soutient la proposition de taxation des billets d'avion de Chirac
Jean-Luc Romero, président d'Elus Locaux Contre le Sida, a réaffirmé hier son soutien à la proposition de Jacques Chirac de taxer les billets d'avion pour financer la recherche médicale, concernant notamment le sida, alors que se tient à Paris une conférence internationale sur le sujet. "Cette mondialisation de la solidarité doit recevoir l'adhésion du plus grand nombre de pays et, parmi eux, celle des Etats-Unis. En effet, la première puissance mondiale ne peut se satisfaire, face aux 40 millions d'enfants, de femmes et d'hommes contaminés dans le monde par le sida, alors que le continent africain est à la dérive, de soutenir des programmes religieux prônant la fidélité et l'abstinence", a affirmé Jean-Luc Romero.
Mis en ligne le 01/03/06 e-llico

 

 

 

Sida : les pouvoirs publics critiqués de toute part
Le sida, déclaré " Grande cause nationale " 2005 par le gouvernement, lui revient en pleine figure à un mois de l'expiration de cette année qui n'aura été qu'un leurre. Les critiques fusent de partout à l'encontre des pouvoirs publics à l'occasion du 1er décembre.
Pour tous les acteurs associatifs engagés dans la lutte contre le sida, l'attribution de ce label devait propulser le sida sur de la scène politique et médiatique, entraîner la mobilisation de l'ensemble de la société contre l'épidémie et marquer un nouvel élan dans le combat contre la maladie.
Dès janvier, le collectif " Sida, Grande cause nationale 2005 " appelait les pouvoirs publics à mettre en oeuvre six mesures d'urgence en faveur de l'amélioration des conditions de vie des personnes séropositives et de la prévention des contaminations.
> Amertume et colère chez les assos anti-sida
Onze mois plus tard, force est de constater que ces revendications sont largement restées en plan et que la situation de l'épidémie génère amertume et colère chez les acteurs de la lutte anti-sida.
"Le nombre de personnes vivant avec le VIH n'a jamais été aussi important et l'estimation du nombre de découvertes de séropositivité est en augmentation. (…) Dans le même temps, les moyens consacrés à la prévention et à l'accompagnement des malades, et en particulier les subventions aux associations, n'augmentent pas et baissent même pour bon nombre d'entre elles" déplorent les associations dans un bilan public dressé hier.
Le collectif "Sida, grande cause nationale" et 80 associations adressent une demande au gouvernement afin de " marquer et formaliser le nécessaire engagement de toutes les institutions concernées" . Tous demandent que soit créée, avant la fin de l'année, une Mission interministérielle de lutte contre le sida, qui devra coordonner les actions de l'État.
> Critiques politiques
Mais les associations anti-sida ne sont pas seules à critiquer le gouvernement. L'Inter-LGBT parle, comme Act Up d'un "contexte de régression des politiques publiques". L'Inter-LGBT s'associe à l'appel
unitaire des associations pour la déclaration de "l'État d'urgence" contre le VIH, et à la demande de création d'une Mission interministérielle de lutte contre le sida, "dotée de moyens à la hauteur des enjeux soulevés par l'épidémie".
Homosexualités Et Socialisme (HES) dresse "un bilan désastreux de l'initiative Sida, Grande cause nationale 2005" et s'en prend à "l'inaction coupable du gouvernement". HES déplore "que le ministre (de la santé) se contente d'exprimer son inquiétude face à la recrudescence de l'épidémie de sida, alors que son action a été quasi-inexistante et ce malgré les nombreuses alertes des associations de lutte contre le sida".
Les Verts, eux, parlent de "l'indifférence gouvernementale" face à la dégradation de la situation du sida en France. Dans un communiqué, le porte-parole des Verts Sergio Coronado évoque "le bilan noir" de l'année 2005 ".
Le secrétaire national du PS aux questions de société, Malek Boutih, juge que le bilan du gouvernement dans la lutte contre le sida est "révoltant au regard de la responsabilité qui lui incombait". "Avec le gouvernement, " sida, grande cause nationale " se transforme dans la réalité un an après en " sida, grand oubli national "", résume le responsable socialiste.
La CGT elle-même, peu habituée à intervenir sur la question du sida, appelle les pouvoirs publics à "agir avec plus de détermination". La confédération de Bernard Thibault attire l'attention des pouvoirs publics " sur l'insuffisance des moyens consacrés à la prévention et à l'accompagnement des malades", estimant "inacceptable" la "précarisation des conditions de vie des malades".
Mis en ligne le 01/12/05
e-llico

Sida : Act Up parle de régression
Le sida a été déclaré grande cause nationale 2005. Pourtant, à quelques jours de la Journée mondiale du 1er décembre, Act Up parle de régression à tous les niveaux.
"Régression des moyens accordés, régression des droits des malades et des populations particulièrement vulnérables, régression de la mobilisation, régression des réflexes de prévention : tout concourt au désespoir et à la solitude des personnes séropositives et de celles et ceux qui se battent à leurs côtés " pour Act Up-Paris.
Selon l'association de lutte contre le sida, "les exemples sont si nombreux qu'on ne peut tous les citer : les discriminations au travail, dans le monde médical ou dans la vie quotidienne sont toujours aussi nombreuses ; la prévention reste plus que déficiente dans les établissements scolaires (pas de ligne prévention dans le budget du ministère de l'éducation nationale), alors que les jeunes sont de plus en plus touchés par l'épidémie ; le modèle de la responsabilité partagée est remis en cause par l'incarcération à quelques mois d'intervalles de deux hommes condamnés pour avoir contaminé leurs partenaires ; les parlementaires viennent de voter un texte sur la récidive qui remet gravement en cause la suspension de peine pour raisons médicales ; de nombreux centres de dépistages anonymes et gratuits (CDAG) sont menacés à très court terme de fermeture par une réforme mal maîtrisée ; la France n'a pas augmenté d'un centime son engagement dans le Fonds Mondial de lutte contre le sida ; les dispositions de l'OMC et les accords bilatéraux signés entre les Etats-Unis et divers PVD restreignent un peu plus les possibilités de produire et faire circuler des médicament génériques, et rendent plus improbable la mise sous traitements des malades des pays pauvres... Sans parler de la répression toujours plus forte de l'action militante par la multiplication des gardes à vues et même, pour la première fois, par la condamnation à des peines correctionnelles de militants d'Act Up suite à une action de protestation non-violente devant l'Elysée".
Pour l'association, qui a pris en charge le dossier des migrants au sein du dispositif Grande Cause Nationale, le constat est aussi accablant. "Le démantèlement de l'Aide Médicale de l'Etat retarde toujours davantage le dépistage et l'accès aux soins des étrangèrEs sans-papierEs, population pourtant dramatiquement touchée par le VIH et par les problèmes de prise en charge tardive".
Face à cette situation, Act Up appelle à manifester, le 1er décembre à 18h 30 devant Beaubourg.
Mis en ligne le 21/11/05
e-llico

 

 

 

Sexualité : un médicament anti-sida détourné par les barebackers
Se protéger du sida tout en ayant des pratiques bareback en prenant un antirétroviral : c'est une tendance observée aux Etats-Unis qui suscite le malaise chez les médecins.
Plutôt que se protéger en utilisant des préservatifs, un certain nombre d'homosexuels séronégatifs prennent des comprimés de tenofovir en guise de protection contre le VIH. “Prendre un T.”, c'est le nom de cette nouvelle pratique observée aux Etats-Unis. T pour tenofovir, un antirétroviral efficace dans le traitement des séropositifs.
Dans un article du 19 décembre 2005, le Los Angeles Times rapporte le phénomène. Le tenofovir serait même vendu dans certaines boîtes gay sous forme de "pack" avec Viagra et ecstasy. Plus surprenant encore,il serait parfois prescrit par des médecins. Cette tendance, encore très marginale, a poussé les autorités sanitaires américaines à mettre en garde contrel'absence de preuve attestant que le tenofovir protège contre les risques de contamination. Les médecins soulignent les dangers de cette pratique à même de conduire à une augmentation du nombre de contaminations.
Selon un sondage réalisé en juillet 2005 par les autorités sanitaires américaineslors des gay pride dans quatre villes des USA, 7 % des hommes séronégatifs affirmaient avoir consommé des médicaments contre le VIH avant d'avoir des relations à risque et une personne sur cinq rapportait connaître quelqu'un ayant de telles pratiques. "Les gays sont des expérimentateurs nés. Ils le sont dans la mode, le sexe, l'internet, ils le sont aussi dans la pharmacologie" constate l'association Warning qui recense l'information sur son site internet.
L'idée de détourner ce médicament de sa fonction initiale provient sans doute du fait qu'il est notoire que le tenofovir est déjà utilisé en association avec d'autres antirétroviraux par des individus exposés aux risques de contamination, comme le personnel sanitaire en contact avec des seringues infectées.
Un médecin spécialiste du sida à San Francisco, cité par l'article du Los Angeles Time, rapporte avoir lui-même prescrit le tenofovir à deux séronégatifs qui lui avaient révélé avoir de nombreuses relations sexuelles non protégées. Selon lui, la prise du tenofovir est préférable à aucune protection.
Pour ceux qui ne trouvent pas de médecin complaisant pour se procurerle médicament, l'achat sur internet semble être une autre voie connue, qui pose de surcroîtla question de la qualité du produit. Enfin, l'article cite le cas de personnes qui l'acquièrent via des amis séropositifs qui, en partageant les doses qui leur sont prescrites, compromettent l'observance de leur propre traitement.
Mis en ligne le 20/01/06
e -llico

 

 

 

Bareback business , par Act Up-Paris
Le groupe Illico (auquel appartient Menstore) est un des acteurs du débat sur la diffusion des films bareback en France. Il n'est et ne devrait pas être le seul car, contrairement à la personnalisation voulue par Act Up, ce débat ne peut pas être cantonné à une confrontation entre l'association et cet unique diffuseur. Interpellé une nouvelle fois par Act Up, le groupe Illico, soucieux de porter à la connaissance de ses lecteurs et clients ce débat, publie cette tribune de l'association.
Depuis la fin des années 80 jusqu'au début des années 2000, acteurs, producteurs et diffuseurs de pornos gays ont fait de la prévention un enjeu essentiel de leurs films, par respect pour les modèles et par souci d'exemplarité vis-à-vis du public. Le vent change. Des scènes, voire des films, où les acteurs ne se protègent pas sont légion. Le sexe à risque devient un argument de vente.
Jacky Fougeray, gérant du groupe Illico/Menstore, que nous avons interpellé cet été sur sa responsabilité en la matière, évoque “l'impact de ces vidéos sur les comportements sexuels”. Il explique que ces films pourraient jouer un rôle d'exutoire et empêcher les gens de passer à l'acte. Il pense que cela mérite un grand débat communautaire. Soit, mais le débat tarde à venir et Menstore, IEM ou d'autres, diffusent toujours des vidéos bareback.
Sans trancher ici sur le problème de l'exemplarité de ces films, ni se demander si leur diffusion influe sur les comportements, nous pointons un enjeu plus immédiat, celui de la santé et la vie des acteurs. Sur ce sujet, Jacky Fougeray se tait. Pourtant, vendre des films bareback, c'est montrer des personnes qui, potentiellement, se contaminent : VIH, hépatites et autres IST. Qu'importe si des acteurs sous-payés, recrutés majoritairement dans des pays où les droits sociaux et l'accès aux soins sont moindres, se retrouvent séropos. Qui pense à eux ?
Act Up-Paris est une association de séropos. Une de nos raisons d'être est de poser publiquement la responsabilité de chacunE dans la propagation de la pandémie. Nous interpellons donc Jacky Fougeray et Menstore : vous pouvez dire du mal d'Act Up ; vous pouvez dire qu'IEM ou les diffuseurs porno sur Internet sont pires que vous, reconnaissant par là que vous ne voulez pas leur concéder de lucratives parts de marché ; vous pouvez appeler vos clients à un grand débat (c'est sympa, il a déjà été lancé) ; vous pouvez omettre d'interroger les acteurs porno. Il n'en reste pas moins que vous diffusez des vidéos avec des scènes de contaminations potentielles, et qu'il est de VOTRE responsabilité que cela cesse.
Nous portons les mêmes exigences auprès de TOUS les diffuseurs. En vendant ces produits, vous participez à la banalisation du sida et à la mise en danger des acteurs. Vous en tirez profit. À vous d'assumer vos responsabilités. Cessez de vendre du bareback, cessez de vous rendre complices de l'épidémie.
Quant aux amateurs de porno, il est temps qu'ils se mobilisent. Comment pouvez-vous tolérer que ces producteurs et diffuseurs spéculent sur vos goûts, vos envies ? Voir des gens se contaminer, cela vous excite ? Qu'attendez-vous pour réagir et demander à ces diffuseurs de retirer leurs productions bareback ? e-llico

 

 

 

IST : lancement d'un site Internet pour prévenir anonymement ses partenaires
Un site internet permettant aux personnes se découvrant infectées par une infection sexuellement transmissible de prévenir anonymement leurs anciens partenaires a été lancé à Los Angeles. Le site, .InSPOTLA.org , propose plusieurs types de cartes postales électroniques pouvant être envoyées simultanément à six anciens partenaires, anonymement ou non.
Parmi les cartes, l'une dit "il faut que je te dise quelque chose... j'ai découvert que j'avais une IST. Si tu n'as pas fait de test récemment, tu le devrais". Le site donne aussi de nombreuses explications sur les IST et leur prévention.
Initiative de la fondation pour le traitement du sida (AHF) et des services de santé du comté de Los Angeles, le site souhaite mettre l'accent sur la communication, même anonyme, ont expliqué ses promoteurs.
"La communication face à face (avec ses anciens partenaires) est vraiment la chose à faire, mais certaines personnes n'y arrivent pas", a indiqué la directrice de la prévention et du dépistage de l'AHF.
Un site semblable avait été lancé en 2004 à San Francisco, et 750 personnes l'utilisent chaque jour, tandis que 500 cartes électroniques sont envoyées par mois.
Mis en ligne le 16/12/05 e-llico

 

 

 

Santé gay : le souci de nous !
La prévention du VIH en France fait plus que marquer le pas, elle ne fonctionne pas. A l'approche du 1er décembre, l'association Warning a choisi de confronter des connaissances, des expériences venant d'autres pays, d'autres façons de penser la prévention lors d'une conférence à Paris les 28 et 29 novembre.
Les chiffres sont clairs. La prévention du VIH en France fait plus que marquer le pas, elle ne fonctionne pas. Le constat est connu mais, de façon curieuse, se traduit peu dans les stratégies des associations comme des pouvoirs publics. A l'approche de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, l'association Warning, qui défend le principe d'une prévention plus proche des réalités vécues par les gays et l'idée d'un concept global de santé gay, a choisi de confronter des connaissances, des expériences venant d'autres pays, d'autres façons de penser la prévention lors d'une conférence à Paris les 28 et 29 novembre.
Olivier Jablonski, président de Warning, explique la démarche qui l'a conduit à initier cette conférence intitulée "VIH et santé gaie".
Lorsqu'on parle de santé à propos des gays, le sida s'impose d'emblée comme la problématique majeure et unique. Y a-t-il un risque ?
La prévention actuelle suscite une défiance au moment même où d'autres préoccupations tels le suicide des jeunes homos ou l'éducation contre l'homophobie sont négligés depuis plusieurs années par l'Etat. S'il y a risque, c'est actuellement d'isoler le sida des autres problèmes des gays alors que, dans les pratiques réelles, il est une priorité parmi d'autres. Prenons un exemple, la mésestime de soi et les problèmes psychologiques qu'elle engendre. Si on ne traite pas cette question, comment peut-on sérieusement espérer qu'un message de prévention soit pleinement efficace ? A l'étranger, l'élargissement de la réponse du VIH aux autres questions de santé a amené un nouvel élan associatif et une implication plus importante des gays dans la lutte contre le virus.
Aujourd'hui, qui se préoccupe de la santé des gays en France ?
Cela se fait cahin-caha avec insuffisance de moyens et de résultats, ou alors de manière éclatée et parcellaire. Il y a l'Association des Médecins Gais qui fait un travail continu sur la santé sexuelle et physique depuis près de 25 ans. Il y a des associations qui luttent contre les conséquences de l'homophobie, il y a des psy gay... Ce sont principalement Warning, jeune association gay et de lutte contre le VIH, et Aides, la plus ancienne association de lutte contre le sida, qui se préoccupent d'une approche de santé globale, c'est-à-dire qui intègre les aspects physiques, psychiques, spirituels mais aussi sociaux et économiques. Warning y réfléchit depuis un an. Nous pensons aussi à la création d'un mouvement de santé gay. Aides lance un projet de santé gay après l'avoir présenté aux UEEH en juillet dernier. La grande question est de savoir si les LGBT vont se saisir de ces aspects de bien-être au niveau politique pour les faire avancer efficacement. Après le mariage et l'adoption, la santé gay sera-t-elle l'une des priorités associatives du nouveau millénaire ?
Selon vous, le VIH a conduit les gays à inventer "un nouveau souci de soi". De quoi s'agit-il ?
Le VIH a engendré chez de nombreux gays une prise de conscience aiguë du caractère essentiel du rapport à son propre corps. Il a généré une attention particulière chez les gays à leur santé. Cette attention est tout particulièrement présente chez les personnes séropositives qui sont ou ne sont pas sous traitement. Régime alimentaire, investissement accru dans les pratiques sportives, de modelage du corps, suivi précis des différents indicateurs de santé, examen attentif régulier voir permanent de son propre corps, sont autant d'indicateurs qu'une culture du soin s'est développée. Le développement de cette culture est une tendance générale des pays riches mais il prend, chez les gays, une intensité et un caractère particulièrement forts et spécifiques. L'explosion du nombre d'associations LGBT qui se consacrent au sport, à la danse, au massage, au développement psychique, au soin de soi, le succès du salon Rainbow Attitude vont dans ce sens. Dans cette réalité multiforme, les analyses de Michel Foucault sur le "souci de soi" et le régime des plaisirs, sur "l'acharnement à devenir homosexuel" invitent à réfléchir sur les nouvelles pratiques culturelles de soi et la santé chez les gays.
Le terme "santé gaie" est-il devenu aujourd'hui le nouveau moyen de parler de prévention, un terme qui hérisse désormais beaucoup de gays, sans crainte de susciter le rejet ou la lassitude ?
Pour redynamiser la prévention, il ne suffit pas de la rhabiller, sinon nous retombons dans le même problème. Le but est, d'une part, la diminution des contaminations, intégrée dans une approche positive et déculpabilisante de nos sexualités, qui écoute et respecte l'ensemble des sensibilités ; et d'autre part, traiter les différentes problématiques homosexuelles de santé en impliquant l'ensemble des associations. La santé gay a l'avantage de rapprocher les personnes de leurs besoins alors que le discours de la prévention paraît aujourd'hui bien isolé, abstrait et éloigné du vécu des gays.
La Conférence internationale "VIH et santé gaie" qui s'inscrit dans le cadre de Sida grande cause nationale 2005, se déroule les 28 et 29 novembre à l'Hôtel de Ville de Paris. Informations :
http://sante-gaie2005.thewarning.info
Les actes de cette conférence seront publiés d'ici quelques mois.

 

 

 

Les gays ne devraient pas être que des cibles des messages de prévention du VIH
Impliqué dans la prévention VIH depuis 1985, formateur de travailleurs sociaux sur l'homosexualité, auteur de nombreux ouvrages et articles, Bill Ryan est canadien. Il enseigne à Montréal où il a créé Projet 10, le plus grand groupe de soutien pour les jeunes homos et lesbiennes au Canada.
Le concept de santé gay est-il nouveau au Canada ?
Avant l'arrivée du VIH dans les années 80, on voyait l'émergence d'un mouvement de santé dans la communauté gay, mais cette poussée a été complètement occultée par la crise du sida. La santé gay proprement dite est relativement nouvelle au Canada même si, depuis une dizaine d'années, nous mettons en place des services qui tiennent de plus en plus compte des déterminants de la santé et des facteurs de vulnérabilité dans nos programmes de prévention du VIH. Aujourd'hui, au lieu de parler de promotion de la santé au sein des organismes de prévention du VIH, nous parlons de plus en plus de l'intégration de la prévention du VIH au sein des stratégies de promotion de la santé des hommes gay.
Pourquoi faut-il prendre les gays un peu plus au sérieux ?
Les gays ne devraient pas être que des cibles des messages de prévention du VIH, ou seulement considérer comme des vecteurs de transmission du VIH, dans une optique de santé publique. Ceci serait le résultat d'une analyse critique de nos messages de prévention depuis 25 ans. Non, les gays sont des personnes, ont une culture, constituent une population qui a le droit d'être vue plus largement qu'une simple cible. Une population qui a des défis particuliers en matière de santé mentale et physique, reconnaissant que celles-ci influencent aussi sa capacité à gérer et prévenir le VIH. Je crois que si on veut vraiment développer l'efficacité de nos campagnes de prévention du VIH, il faut que l'on regarde les défis et facteurs propres à cette population, ce que j'appelle les déterminants de la santé.
Propos recueillis par Warning e-llico

 

 

 

Abstinence sexuelle : le Brésil et l'Unicef dénoncent la politique anti-sida de Bush comme intégriste
Le responsable du programme de lutte contre le sida au Brésil a attaqué lundi la politique de lutte contre le sida des Etats-Unis qui conditionnent leur aide à l'abstinence sexuelle comme méthode de prévention dans les pays bénéficiaires.
Le responsable du programme antisida du ministère brésilien de la Santé a qualifié la politique du président George Bush "d'intégrisme religieux", soulignant qu'elle courait le risque de provoquer un véritable "génocide". Il a dénoncé "l'imposition de politiques anti-scientifiques sur des bases théologiques intégristes" de la part des Etats-Unis.
De son côté, le directeur du Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) en Amérique latine a déploré quant à lui "qu'en ce moment en Amérique centrale et dans une partie des Caraïbes, on conditionne trop les ressources en matière de prévention à des programmes qui ne sont financés que s'ils sont basés sur l'abstinence".
Mis en ligne le 22/11/05 e-llico

 

 

 

VIH : l'Institut de Veille Sanitaire utilise la notion contestée de Groupes à risques
Sur le sommaire, publié en couverture, du numéro 13 de Prévalence, la revue de l'Institut de Veille Sanitaire, on peut lire ce titre annonçant un article : "vih-sida : les groupes à risque". Une expression depuis longtemps abandonnée du fait de sa dangereuse ambiguïté.
L'expression de "groupes à risque" est combattue par les malades et les associations depuis le début de la pandémie. Ce terme prête le flanc à des interprétations stigmatisantes et discriminatoires, en laissant entendre que des groupes spécifiques seraient dangereux, puisqu'à risque. Il implique aussi que d'autres groupes de la population ne seraient pas concernés par le vih.

"Cette analyse a été faite et refaite, et nous la pensions partagée et validée par les épidémiologistes et l'IVS, explique Act Up. Pour défendre l'utilisation de cette expression, l'administration nous explique qu'elle est utilisée dans le cadre de toutes les pathologies infectieuses, sans connotation stigmatisante. Mais on ne peut parler avec les mêmes termes de toutes les pathologies : les modes de transmission du vih/sida, les discriminations que peuvent rencontrer les personnes les plus touchées par cette infection - migrantEs, homosexuels, ou usagers de drogues (même si la réduction des risques a fortement réduit la prévalence au sein de ce groupe) – font que l'expression "groupes à risques" prend un tout autre sens".
Contactée, l'IVS a proposé de modifier ce titre sur son site internet. Le journal papier continuera d'être diffusé, banalisant hélas cette expression.
"Même si l'intention de l'IVS n'est pas de stigmatiser les homosexuels ou les migrantEs, l'effet est malheureusement le même, déplore Act Up. Nous demandons à ses responsables de faire preuve de plus de vigilance. Cette administration assure un lien entre les spécialistes et le grand public. Elle se doit donc d'utiliser des termes, comme "groupes exposés" ou "vulnérables", qui ne sont pas susceptibles de véhiculer préjugés et discriminations. Et si nous parlons de risques alors il faut mettre en avant ceux posés par des pratiques, non par des groupes".
Mis en ligne le 27/10/05 e-llico

 

 


VIH : assurances et travail posent toujours problème

Le rapport d'activité de Sida Info Droit montre une fois encore que l'accès aux assurances, en premier lieu, et le non-respect du droit du travail sont au cœur des problèmes rencontrés par les personnes vivant avec le VIH/sida. Interview de Marc Morel, coordinateur juridique à Sida Info Droit.
C'est dans le domaine des assurances que se pose le plus grand nombre de problèmes pour les personnes vivant avec le VIH/sida. Comment expliquez-vous qu'il n'y ait aucun progrès dans l'assurabilité et l'accès au crédit pour ces personnes ? Qui bloque ?
L'accès aux assurances est, depuis l'ouverture de Sida Info Droit (il y a plus de douze ans maintenant) le premier domaine de sollicitations. Ce qui n'est pas surprenant quand on sait que l'exclusion de l'assurance et par ricochet du crédit, rend impossible de mener à bien un projet personnel (achat d'un bien immobilier, prêt à la consommation) ou professionnel. Le constat que nous faisons est globalement critique à l'égard des assureurs et des banquiers, même si certains professionnels ont fait des efforts. En effet, comment expliquer, près de dix ans après l'arrivée des trithérapies et la baisse de plus de 90 % du taux de mortalité qui s'en est suivi que les pratiques des professionnels n'aient quasiment pas évolué (refus d'assurance, surprimes dissuasives et arbitraires) ? Indiscutablement, certains n'ont pas la volonté d'avancer... Une réunion organisée en juin dernier en présence des assureurs, des pouvoirs publics, de l'INVS, de l'INSERM, de l'ANRS et des associations a souligné à quel point les assureurs sont encore "mal à l'aise" avec le VIH. Ils considèrent globalement qu'ils n'ont pas encore assez de recul ! Un rapport rédigé par William Dab, ex directeur général de la Santé à la demande des ministres des Finances et de la Santé sortira dans les prochaines semaines. Nous avons fait des propositions concrètes. Nous attendons donc des pouvoirs publics et des parlementaires qu'ils agissent en conséquence.
Le constat est identique en matière d'emploi où les discriminations restent toujours fortes. Estimez-vous que la HALDE est l'outil adapté à la situation ?
Nous avons beaucoup œuvré avec Aides en animant un collectif d'associations pour qu'un organisme indépendant (appelé autorité administrative indépendante) soit mis en place, comme c'est le cas dans de nombreux pays (Belgique, Royaume-Uni, Canada, etc). En effet, s'il est évidemment essentiel d'adapter les législations, il est aussi patent que sans un outil concret et efficace de lutte contre les discriminations, les situations n'évoluent guère et les cas particuliers sont non résolus. Malgré une législation protectrice, on ne décompte à ce jour que trois jugements ayant donné lieu à une condamnation pour discrimination en raison de la séropositivité dans le cadre d'un travail alors que les témoignages sur Sida Info Droit sont récurrents. Nous attendons donc beaucoup de la HALDE qui doit non seulement répondre aux demandes individuelles dont elle est saisie mais aussi faire des recommandations et plus globalement "réveiller" une société qui, dans les faits, pratique encore beaucoup la discrimination. Ainsi comment expliquer encore qu'il y ait des sphères où la séropositivité au VIH constitue un facteur de refus d'embauche et ce sans justification objective : cas du personnel navigant commercial et technique par exemple.
La HALDE aura le pouvoir et l'autorité qu'elle se donnera. Nous y Veillerons !
Ces derniers mois, la pénalisation de la transmission sexuelle du VIH a donné lieu à d'importants débats. Dans votre rapport, vous citez l'exemple d'une femme qui est l'objet d'un chantage de la part d'un ex-partenaire au motif qu'elle l'aurait contaminé. Ce cas est-il rare ou traduit-il, selon vous, une tendance forte qui pourrait conduire le législateur à se saisir de cette question ?
La récente affaire de Colmar, qui a vu un homme condamné à 6 ans de prison ferme pour administration de substances nuisibles entraînant une infirmité permanente et à verser 228 000 euros à chacune des deux victimes, a fait ressurgir toute la complexité de ce type de situation. Suite à la médiatisation qui a entouré cette affaire, médiatisation souvent faite de raccourcis et d'inexactitudes, nous avons reçu de nombreux appels tant des personnes qui souhaitaient intenter une action que de celles qui la redoutaient, faisant pour certaines d'entre elles l'objet de menace voire de chantage.
Le législateur a écarté dans les années 90, et notamment lors de la réforme du code pénal, l'idée d'instituer un délit spécifique de contamination par voie sexuelle ....
A l'exception des cas de malveillance avérée, extrêmement rares, où une personne a souhaité contaminer un(e) partenaire et où la pénalisation peut avoir sa place — et les moyens juridiques existent — la quasi-totalité des situations qui nous sont soumises font état de situation de peur, de déni, d'irresponsabilité, de désir, d'excitation mais pas de volonté de nuire. Et c'est là toute la difficulté. Peut-on condamner et incarcérer quelqu'un parce qu'il n'a pas dit qu'il était séropositif (ce que l'on peut regretter !) dans le cadre de relations sexuelles consenties où les deux partenaires ont fait le choix de ne pas se protéger ? Lutter contre les discriminations et comprendre la difficulté de dire (que l'on est séropo) est sûrement une voie plus efficace et plus éthique. Mais il est vrai que la répression est d'actualité et constitue dans bien des domaines de la société une réponse illusoire !
Mis en ligne le 16/09/05 e-llico

 

 

Safer sex : le SNEG innove
La nouvelle campagne de prévention du SNEG pour mieux intégrer les règles du safer sex marque un tournant en insistant sur la notion de ligne de conduite prédéfinie.
Pour chaque homo ou bisexuel masculin, réussir à utiliser systématiquement le préservatif avec ses partenaires de rencontre suppose d'avoir intégré les règles du "safer sex", d'en avoir fait une ligne de conduite stricte et de s'y tenir quelle que soit la situation.
Les données de l'Enquete 2004 sur le désir au masculin* menée par le Syndicat national des entreprises gaies (SNEG) indiquent que cette condition est loin d'être remplie pour tous les gays : un homme sur trois avoue ne pas avoir de ligne de conduite prédéfinie et avoir tendance à décider de l'utilisation du préservatif avec ses partenaires de rencontre selon le moment et la situation. Dans la mesure où ces hommes déclarent des prises de risques beaucoup plus importantes que les autres, le fait de ne pas avoir de ligne de conduite prédéfinie apparaît comme un important facteur de vulnérabilité face au risque de transmission du VIH.
L'objectif de la campagne menée par le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies) est donc d'intervenir directement sur cette composante en suggérant des intentions fermes de protection parmi les gays concernés. L'idée est de proposer à chaque gay un plan simple à activer avant chaque sortie ou rencontre afin de l'aider à anticiper la survenue de situations complexes : "Avant chaque rencontre, prends du temps pour te fixer des règles claires de safe sex et engage-toi à éviter les pratiques à risque. Prépare aussi à l'avance des arguments solides pour convaincre tes partenaires de se protéger et tiens-toi prêt à refuser toute demande de rapport no capote. Ça t'aidera à éviter les dérapages en restant motivé pour utiliser le préservatif dans toutes les situations."
La campagne se compose d'affiches et de cartes postales mises en place dans les établissements gays commerciaux. Le visuel et le contenu du message sont déclinés en deux versions : une "soft" pour les lieux de convivialités et une plus directe et explicite pour les lieux de consommation sexuelle.
"Nous devons potentialiser nos actions, notamment avec les chercheurs et les scientifiques pour la réalisation de messages clairs et adaptés aux usagers de nos établissements, des sites Internet de rencontres afin que chacun reste mobilisé", explique le SNEG en lançant cette campagne.
* Cette enquête a été menée par le Syndicat National des Entreprises Gaies, l'Institut de recherches I-PSR et Citégay auprès de 3000 homosexuels masculins utilisateurs d'Internet.
Lire aussi : Mis en ligne le 06/07/05
e-llico
Rapports non protégés : + 70% en 7 ans

 

 

 

Sharon Stone mobilise le cinéma et la jet set contre le sida
Plus de quatre millions de dollars ont été collectés, dans la nuit de jeudi à vendredi, par Sharon Stone, commissaire-priseuse de la vente aux enchères au profit de l'amfAR, la fondation américaine de Liz Taylor contre le sida, organisée comme chaque année à l'occasion du Festival de Cannes. Parmi les grands rendez-vous mondains et caritatifs internationaux, le gala de l'amfAR a réuni une pléiade de célébrités. Pour la troisième année consécutive, Elizabeth Taylor ne participait pas à cette soirée, en raison de son état de santé fragile. Sharon Stone a martelé la nécessité de soutenir la recherche contre le sida: «Nous combattrons pour chaque personne qui meurt toutes les six secondes», a dit la star. «Le président de mon pays [George W. Bush, ndlr] a dépensé 167 millions de dollars pour sa campagne électorale, alors que zéro dollar a été dépensé pour l'éducation sexuelle (...) un enfant meurt chaque minute», a ajouté l'actrice. Samuel J. Jackson et Zhang Ziyi, deux des jurés du Festival de Cannes, la cinéaste Sofia Coppola, le producteur Harvey Weinstein et le milliardaire Stavros Niarchos comptaient parmi les 700 invités. Annoncé, le chanteur Elton John a renoncé à assister à ce gala en raison d'un refroidissement, a-t-on précisé. Son époux David Furnish le représentait. De grandes sociétés internationales et les plus grandes griffes de la mode dont Armani, Chanel, Gianfranco Ferré, Fendi, Vuitton et Dior ont acheté les tables pour des montants s'élevant jusqu'à  100.000 dollars. Au profit intégral de la recherche, le chanteur Wyclef Jean, l'un des princes du reggae, a vendu 60.000 dollars l'interprétation immédiate de ses tubes et de classiques des années 80. Sharon Stone, Ivana Trump, l'acteur Robin Williams, le champion cycliste Lance Armstrong et le couturier John Galliano se sont déchaînés sur Rivers of Babylo, le grand succès des Boney M. Le chausseur Sergio Rossi a offert une paire de bottes uniques en alligator qui ont trouvé preneur à 60.000 dollars. Le célèbre piano rouge d'Elton John est parti à 230.000 dollars. Créée en 1985, l 'amfAR (American Foundation for AIDS Research) a collecté depuis plus de 233 millions de dollars. (avec AFP) Têtu 26 05 06