Pour une Ecole Sans Discriminations

Dernière modification le 26 décembre

Création d'une association

Statuts

 

Charte

Buts : Lutter contre toutes les discriminations en milieu scolaire et dans les mouvements d'éducation populaire par l'écriture le recueil et la diffusion de textes, et par des visites aux professionnels en charge d'éducation.

Cette lutte concernera
•  Les discriminations classiques déjà bien connues : racisme, xénophobie, intolérance religieuse (antisémitisme…) sexisme et pour lesquelles on renverra aux nombreux textes, actions et associations concernées
•  Les discriminations orphelines car les victimes sont peu nombreuses : discriminations envers les personnes corpulentes (grossophobie) ou ayant un nom patronymique ridicule ou ridiculisé, ou ayant une particularité physique jugée disgracieuse ou un handicap.
•  Les discriminations taboues car touchant au sexe et au comportement sexuel : l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie car les personnels
-  hétéros ou homos craignent d'être vus comme tels s'ils en parlent
- considèrent ou craignent qu'on leur reproche de faire de l'incitation de mineurs à la débauche, de prosélytisme, ou de communautarisme
- considèrent à tort que c'est du domaine de la vie privée (car l'expression de l'homophobie est publique et quasiment tous les jeunes sont élevés dans l'homophobie puisque les parents veulent qu'ils fassent « le bon choix »)
- n'ont pas été formés où considèrent que ce n'est pas important et qu'ils ont autre chose à faire …………………………………………………

Milieux concernés  : Ecoles primaires, Collèges, CFA, Lycées, clubs sportifs, Maisons des Jeunes, Centres de Loisirs, Colonies de vacances, Centres aérés, Foyers de Jeunes Travailleurs, Centres de Formation de jeunes travailleurs…
Les territoires (quartiers, villes, départements, régions) de prédilection seront ceux qui cumulent les discriminations sociales, raciales...

Actions envisagées :
Etudier les textes officiels parus au BOEN et articles, études, activités parus dans les CNDP, CRDP…
En communiquer aux éditeurs et en écrire d'autres, afin d'en retrouver dans les manuels scolaires.
Voir avec les services des inspecteurs ce qui peut être fait en matière de formation des éducateurs.
Contacter des éducateurs dans les milieux concernés pour étudier avec eux ce qui pourrait être fait, participer à des séances de Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté.
Proposer des interventions adaptées à chaque âge et si possible y participer
En rendre compte sur un site.

Discrimination  :
il y a discrimination lorsque les personnes sont traitées de manière inégale sans qu'il y ait de raison objective. Il y a de nombreuses formes de discrimination, cela va des insultes et du harcèlement moral jusqu'à la violence et au meurtre, en passant par l'ignorance ou le mépris des modes de vie des autres. Il faut distinguer entre la discrimination institutionnelle inscrite dans la loi qui passe par la criminalisation ou la pathologisation ou lorsque les victimes sont exclues de certaines professions ou services et la discrimination individuelle comme les insultes verbales, la violence physique et morale.

Elle se manifeste par une mise à l'écart, moquerie, menace, racket, injure, insulte, agression, chantage, délation à la famille dans le cas de minorité invisible des personnes souffre-douleur, ou bouc-émissaires

Le pouvoir qu'elle donne  :
"Les mots de stigmatisation font entrer en moi le sentiment de la honte, de la peur, de l'infériorité sociale qu'elle m'attribue et qui devient la définition même de ma personnalité. L'injure est une partie fondamentale de l'identité personnelle. Ce que l'injure me dit, c'est que je suis quelqu'un d'anormal ou d'inférieur, quelqu'un sur qui l'autre a le pouvoir, et d'abord le pouvoir de m'injurier. Le "dominant" a la faculté de m'inférioriser, de me faire savoir que je suis une personne insultable à l'infini; ce sont des mots dont je peux redouter le choc, sans qu'ils aient besoin d'être prononcés, puisque je sais qu'ils peuvent l'être, et que leur menace est toujours présente" Didier Eribon au sujet des gays et des lesbiennes.

Effets de la discrimination  : mésestime ou dégoût de soi, abandon des études, dépression, suicide. La victime elle-même ne se plaint pas par honte.

Particularités de chacune d'entre elle

  • Grossophobie : le « bon sens » imagine que c'est la faute d'une personne gourmande et sans volonté, en réalité il s'agit de l'effet de certaines glandes qui conduisent à grossir alors qu'en réalité la personne ne mange pas trop, c'est aussi le résultat de dépression, de mal vivre et d'un phénomène de compensation vers la nourriture ; il peut aussi s'agir du choix d'un mode de vie que chacun doit respecter
  • Nom patronymique : si cette discrimination passe avec l'âge, elle est un « jeu » très prisé des élèves des écoles primaires et des collèges, il s'agit d'inférioriser la personne en transformant son nom de famille
  • Particularité disgracieuse ou handicap, la victime peut facilement devenir le souffre-douleur des autres (exemple : grandes oreilles décollées…)
  • Homophobie, Lesbophobie Transphobie : Contrairement au racisme, à l'antisémitisme, et autres discriminations, elles trois apparaissent chez les enfants souvent comme légitimes, car le cerveau est formaté dès l'âge de 3 ans. Les parents croient qu'ils peuvent « orienter leurs enfants vers le droit chemin de l'hétérosexualité » et les enfants reçoivent pour cela une éducation très souvent homophobe. Les personnes LGBT Lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et transgenres aussi en sont atteints qui se croient inférieures, fautives, coupables et pour cette raison, n'oseront même pas se confier de peur d'être trahies et « grillées ». Elles sont discriminées à l'intérieur de leur famille, celle-ci qui est en principe une cellule protectrice, devient hostile voire dangereuse, quand l'enfant s'avère impropre à réaliser ce pourquoi on l'a crée : compléter l'arbre généalogique. Ils constituent une minorité la plupart du temps invisible (comme les filles abusées ou violées) et les personnels d'éducation peuvent dire en toute bonne foi « mais il n'y a pas de cas chez nous, pourquoi agirais-je ? ». C'est donc souvent à ces personnels d'aborder le sujet préventivement.
  • Transphobie : contrairement à ce que l'on croit, la plupart du temps les personnes transsexuelles sont hétéros, il ne s'agit donc pas contre elle d'homophobie mais de la phobie de ce qui est différent et paraît étrange.
  • Transgendrisme : c'est la phobie de ceux qui ont les apparences physiques des 2 sexes, « fondée » sur la croyance qu'il faut forcément choisir entre un sexe ou l'autre

La Non discrimination  : lorsque l'on juge de ce que la personne a dit ou fait, c'est-à-dire de ce dont elle est responsable, on peut donc critiquer une personne ou s'en moquer voire l'injurier ou l'insulter sans que ce soit une discrimination exemples : sot, imbécile, idiot, enfoiré… connard (mais là c'est grossier)
La discrimination existe quand on s'en prend à la nature de la personne, à ses origines, à chaque fois qu'elle n'y est pour rien ou bien à sa liberté personnelle d'être et à son mode de vie qu'elle a choisi alors que ça ne fait de mal à personne, car c'est le ressort de la liberté personnelle (skin-heads, rastas, punks, gothics, vie nomade des gens du voyage…)

Les discriminés peuvent-ils être discriminants  ?
Ce serait très beau si tous les discriminés du monde pouvaient ou voulaient se donner la main et épousaient la lutte des autres, et heureusement ils se produit quelquefois des alliances.

Mais souvent c'est le contraire qui se produit, les discriminés ne voulant pas être au bas de l'échelle sociale recherchent des boucs émissaires qu'ils considèrent inférieurs, ces le cas de certaines personnes issues de l'immigration qui copient le racisme des petits blancs envers les gens du voyage, vus par eux comme européens. C'est aussi le cas de certains Africains ou Nord-africains pour qui l'homosexualité serait une "maladie de blancs". C'est aussi le cas d'Antillais qui rejettent l'homosexualité vue comme le pêché de l'ancien maître blanc.