Sportifs, équipiers, adversaires, supporters

"Dans l'imaginaire érotique des hétérosexuels, les douches collectives
revêtent une importance consternante". Léo Bersani

Dernière modification le 28 mai 07

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Dans le football

Sport et virilité

 

La vie footbalistique en rose
communiqué Paris Foot Gay - 23/5/2007
Le week-end dernier, un personnage hautement représentatif du football français et international, qui plus est éducateur, Didier Deschamps pour ne pas le nommer, a fait une plaisanterie plus que malheureuse sur la couleur du maillot de ses joueurs, en utilisant un vocabulaire extrêmement péjoratif à l'encontre des homosexuels.
Que l'ancien capitaine de l'équipe de France présente des excuses par la suite reste honorable, mais il aurait mieux valu qu'il réfléchisse à la portée de ses propos avant. Ce genre de railleries maintient en effet l'idée qu'un homosexuel reste un personnage digne de subir les moqueries en tout genre, l'empêchant toujours d'accéder au rang universel de "personne comme les autres".
Cette bonne blague de Monsieur Deschamps vient pourtant s'ajouter aux déjà trop nombreuses manifestations de ce genre dans le monde du football, qu'elles émanent des joueurs, des dirigeants ou des supporters.
A ce propos, le Paris Foot Gay a tenté d'entrer en contact avec la Fédération française de football et la Ligue de football professionnelle afin de demander à ces institutions de rajouter l'homophobie à la liste des discriminations, et d'engager des actions concrètes visant à faire disparaître les propos ou actes à caractère homophobe des stades et des terrains.
A ce jour, le Paris Foot Gay n'a reçu aucune réponse et attends encore un signe de bonne volonté de leur part.
Une réponse claire de la part de ces hautes instances du football français serait pourtant la bienvenue...

La NBA sous le feu des projecteurs après le coming-out de John Amaechi
Après le coming-out de John Amaechi et alors que son livre sort aux États-Unis , la NBA est sous le feu des projecteurs: David Stern, son président, a dû se fendre d'un communiqué vantant «la diversité au sein des équipes de la NBA ». «Où est la diversité quand il y a officiellement zéro gay parmi l'ensemble des équipes de la NBA aux États-Unis?» a immédiatement répliqué John Amaechi. L'ancien joueur a déclaré à plusieurs journaux américains avoir reçu des dizaines de messages de supporters mais le milieu de la NBA a été plutôt silencieux: parmi ses anciens coéquipiers ou entraîneurs, seul son ancien coach d'Orlando lui a envoyé un message amical. «Si vous êtes joueur et homosexuel, et que voulez être extraordinairement riche, vous devriez le dire, parce que ce serait la meilleure chose qui puisse vous arriver sur le plan du marketing et du parrainage, a pour sa part déclaré Mark Cuban, le propriétaire des Dallas Mavericks dans une interview au Star-Telegram , le quotidien local de Fort Worth . Vous deviendrez le héros parfait pour beaucoup plus d'Américains que vous ne pouviez l'être en tant qu'athlète. Et cela vous apportera beaucoup d'argent.» Têtu 14 02 07

   

Le TGI de Paris prononce l'interdiction de vendre des tee-shirts «PDSG»
Hier, lundi 5 février, le tribunal de grande instance de Paris a rendu son jugement en référé dans l'affaire qui opposait SOS Homophobie et le club de football du Paris Saint Germain à l'éditeur et l'hébergeur du site www.supporters-de-marseille.com Ce site avait mis en vente des tee-shirts et sweat-shirts portant les logos «PDSG» au recto, «ANAL+» et «RECTUM» au verso. Le tribunal a prononcé une interdiction de l'éditeur du site de vendre des vêtements portant le signe «PDSG» et a ordonné le retrait de la présentation de ces vêtements sur le site dans un délai de 24 heures. Enfin, l'éditeur a été condamné à payer à SOS Homophobie et au PSG la somme provisionnelle de 5.000 euros en réparation de leur préjudice moral ainsi que le remboursement des frais d'avocat. SOS Homophobie s'est félicitée de cette décision «qui représente un signal fort vis-à-vis de tous ceux qui propagent les insultes homophobes comme si elles étaient moins graves que les insultes racistes ou antisémites». Têtu 06 02 07
La défense avait tenté d'argumenter sur le fait qu'elle ne voyait pas en quoi l'expression "PD" pouvait être une insulte envers quiconque, puisque ce terme ne serait qu'un synonyme" d'homosexuel.
Le tribunal a fait interdiction à l'éditeur du site internet de présenter à la vente des vêtements portant le signe "PDSG" accompagné ou non de la mention "Anal+ rectum". Le tribunal a en outre ordonné le retrait de la présentation de ces vêtements sur le site dans un délai de 24 heures suivant la présentation de l'ordonnance, exécutoire sur minute, sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard. Enfin, l'éditeur a été condamné à payer à SOS Homophobie et au P.S.G., la somme provisionnelle de 5.000 euros en réparation de leur préjudice moral ainsi qu'une somme de 1.800 euros en remboursement des frais d'avocat.
SOS Homophobie se félicite de cette décision "qui représente un signal fort vis-à-vis de tous ceux qui propagent les insultes homophobes comme si elles étaient moins graves que les insultes racistes ou antisémites par exemple". Le Paris Foot Gay rappelle que "ce genre d'insultes banalisées dans le monde du football entretient un climat dans lequel, par exemple, un jeune footballeur qui découvre son homosexualité ne peut décemment s'épanouir".
Paris Foot Gay demande une nouvelle fois aux instances du football français, à l'instar du Paris Saint-Germain, "d'inscrire au plus vite l'homophobie dans la charte contre les discriminations, et d'agir enfin pour enrayer tous les comportements discriminatoires et insultants dans les stades".
Mis en ligne le 06/02/07

Homophobie dans le sport : SOS homophobie et le PSG portent plainte
communiqué SOS Homophobie - 29/1/2007
Alertée par des messages d'internautes sur son site internet www.sos-homophobie.org , SOS homophobie a constaté que des tee-shirts et des sweat-shirts présentés comme des produits "Anti-P.S.G. pittoresque(s)", qui présentent la même mention et le même logo : "PDSG" sur le recto, "ANAL +" et "RECTUM" sur le verso, étaient vendus sur un site internet www.suporters-de-marseille.com .
SOS homophobie et le Paris Saint-Germain, avec le soutien du Paris Foot Gay, ont donc décidé d'assigner en référé l'éditeur et l'hébergeur de ce site afin de faire interdire la vente de ces vêtements portant des mentions injurieuses tant à l'égard des personnes homosexuelles que du P.S.G. L'audience aura lieu au TGI de Paris le mercredi 31 janvier à 14h.
Visiblement, le dépôt de plainte a eu un effet immédiat puisque l'éditeur a retiré de la vente sur le site les vêtements en cause et affiche désormais des logos anti-homophobe et anti-raciste.
Serait-il venu à l'idée du responsable du site de vendre des vêtements portant des mentions injurieuses à l'égard des noirs, des juifs ou de toute autre communauté ? SOS homophobie ne peut que constater et déplorer une fois de plus que l'injure homophobe soit considérée comme banale, acceptable et amusante.
L'homophobie dans le sport, qu'elle soit à l'intérieur des clubs professionnels ou amateurs, ou chez les supporters, existe malheureusement toujours. Les rapports annuels 2005 de la Licra et de SOS homophobie en ont montré des exemples. Heureusement, certains réagissent, à l'exemple du PSG qui s'est engagé, avec la LICRA et le Paris Foot Gay, dans une politique de prévention et de lutte contre les discriminations et notamment contre l'homophobie, ou à l'image de Vikash Dhorasoo qui parraine le Paris Foot Gay.
Le Paris Foot Gay, club réunissant des joueurs hétérosexuels et homosexuels, lutte également contre l'homophobie. Depuis trois ans, le club travaille en partenariat avec le PSG, la LICRA et SOS homophobie, et organise régulièrement des manifestations visant à sensibiliser les instances du football, les supporters et les acteurs de ce sport.
SOS homophobie demeure vigilante face aux différentes formes d'homophobie qui s'expriment dans le milieu sportif et demande aux victimes de témoigner au 0.810.108.135 (prix appel local) ou 01.48.06.42.41 ou sur le site internet www.sos-homophobie.org . SOS homophobie

Plainte de SOS Homophobie et du PSG : la décision sera rendue le lundi 5 février
La plainte de SOS Homophobie et du PSG dans l'affaire des T-shirts homophobes était examinée par la justice hier. La décision sera rendue le lundi 5 février.

Mercredi 31 janvier a eu lieu au palais de Justice de Paris l'audience en référé opposant SOS Homophobie et le Paris Saint Germain à l'éditeur et l'hébergeur du site www.suporters-de-marseille.com, qui offrait à la vente des tee-shirts et sweat-shirts portant les logos : "PDSG" au recto, "ANAL +" et "RECTUM" au verso.
L'action de SOS Homophobie et du PSG, soutenue par le Paris Foot Gay, visait à faire interdire la vente de ces vêtements. La défense a argumenté sur le fait qu'elle ne voyait pas en quoi l'expression "PD" pouvait être une insulte envers quiconque, puisque ce terme ne serait qu'un "synonyme d'homosexuel". Le sigle "PDSG" n'aurait donc aucun caractère injurieux.
L'avocate de SOS Homophobie et du PSG s'est évidemment attachée à soutenir le contraire, l'utilisation du sigle "PDSG" ne laissant aucun doute sur l'intention calomnieuse de son point de vue.
La décision sera rendue le lundi 5 février. E-llico Mis en ligne le 01/02/07

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7.500 euros d'amende pour une banderole homophobe
Réunie le 5 octobre 2006, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel a condamné Montpellier à 7.500 euros d'amende pour avoir, à l'occasion du match Montpellier-Marseille du 20 septembre, laissé les supporters du club afficher une banderole homophobe, faire usage d'engins pyrotechniques et avoir envahi le terrain.
L'amende peut sembler minime à l'aune du budget d'un club de football, mais au regard des amendes régulièrement infligées par la commission de discipline, ces fautes ont été jugées importantes.
Cette sanction pécunière est une première. Les responsables français du football ont décidé de chasser l'homophobie des terrains de sport. Au cours de la saison sportive 2005-2006, les grands clubs ont multiplié les initiatives pour faire prendre conscience du phénomène. Point d'orgue de cette mobilisation, la journée de la sport attitude , organisée le 8 mai par le Paris Saint-Germain, le Paris Foot Gay et Foot Citoyen. Maintenant, les sanctions financières tombent. FGL 10 10 06

Condamnation du MHSC pour homophobie
communiqué de presse Collectif contre l'homophobie - 10 octobre 2006
Lors de sa réunion du jeudi 05 octobre 2006, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnelle présidée par Frédéric THIRIEZ a annoncé les sanctions infligées à certains joueurs et clubs dont le MHSC (Montpellier Hérault Sport Club) .
En effet le club de Montpellier a été condamné à payer une amende de 7500 euros pour des incidents survenus lors du match Montpellier - Marseille du 20 septembre dernier.
Il est reproché au club montpelliérain certains débordements de supporters survenus lors de cette rencontre : « usage d'engins pyrotechniques, banderole homophobe et intrusion de plusieurs spectateurs sur le terrain » .
La banderole à caractère homophobe visait Toifilou MAOULIDA, un ancien attaquant de l'équipe montpelliéraine, qui joue désormais à l'OM (Olympique de Marseille).
Ce type d'incident n'est hélas pas nouveau dans le milieu sportif. En effet le 7 novembre 2004 lors du match de football opposant le PSG et l'OM, 13 banderoles homophobes avaient été déployées dans et autour du parc des Princes par certains supporters du PSG contre 2 anciens joueurs parisiens (FIORESE et DEHU) évoluant alors à l'OM.
Suite à ce match, j'avais écrit à Monsieur Jacques RIOLACCI, Président de la Ligue de Football Professionnel, pour lui demander de sanctionner sévèrement ces comportements.
Ironie du sort, l'un des premiers clubs français à en faire les frais est celui de Montpellier !
Nous voulons croire que la banderole homophobe déployée au Stade de la Mosson le 20 septembre dernier est et restera un acte isolé.
Nous espérons que certains supporters (du PSG notamment) qui se sont parfois illustrés par des manifestations racistes, fascistes et homophobes ne vont pas déteindre sur leurs homologues montpelliérains.
Pour cela il appartient aux dirigeants du MHSC de redoubler de vigilance et de faire preuve fermeté auprès de leurs supporters.
Nous proposons aux dirigeants du MHSC d'organiser une réunion de travail avec les responsables des clubs de supporters de Montpellier afin que nous évoquions les meilleurs moyens pour que de tels faits ne se reproduisent pas.
Hussein BOURGI

 

 

 

 

La Licra publie sa deuxième enquête sur les dérives racistes dans le sport amateur
Lundi 31 juillet, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (la Licra ) a publié sa deuxième enquête autour des dérives racistes dans le milieu du sport. La nature de ces dérives concerne le racisme (75%), l'antisémitisme (13%), le sexisme (10%) et l'homophobie (2%). Le rapport précise que « les principaux phénomènes enregistrés sont des actes à caractère raciste et d'enrôlement. On n'observe pas de discriminations, excepté auprès du public féminin notamment dans le cadre de l'accès à la pratique sportive .» Comme son nom l'indique, la Licra s'est surtout penchée sur les thèmes du racisme et de l'antisémitisme. « L'homophobie est reconnue dans le milieu sportif mais on n'a pas fouillé particulièrement: c'est à la fois tabou et difficile à repérer également », explique Carine Bloch, vice-présidente de  la Licra , chargée du sport. Sur 589 communes sollicitées, seules 168 ont répondu au questionnaire. Le football serait le sport le plus exposé avec 90% d'actes racistes. La Licra pointe le repli communautaire dû à une intégration difficile et la présence dangereuse d'alcool dans le public lors des rencontres sportives. Têtu 03 08 06

 

 

 

Vous aussi témoignez

L'association SOS-homophobie dans son Rapport annuel 2005 signale que l'homophobie dans le milieu du sport est presque "normale" tant elle serait habituelle. Dès le plus jeune âge, les jeunes sportifs supposés homosexuels sont mis à l'écart : trop féminin, pas assez sportif, trop masculine, pas assez musclé, toutes les raisons semblent bonnes pour exclure. Les homosexuel-le-s qui pratiquent leur sport dans des clubs gays et lesbiens le font-ils par choix ou parce qu'ils se sentent exclus d'un système hétérosexiste qui ne laisse aucune place et même dénigre leur différence ?

Peu de témoignages sont parvenus à l'association qui s'interroge, pourquoi tant de clubs Gays et Lesbiens se sont-ils crées? Pourquoi si peu de sportifs de haut niveau ont-ils mentionné leur homosexualité ? Par choix délibéré ou à cause de la pression sociale qui refuse de conjuguer performances sportives avec orientation sexuelle gay ou lesbienne ? Les appels à la haine homophobe dans les stades de foot, sont-ils exceptionnels ou représentent-ils un état d'esprit qui règne sur une partie des supporters et des sportifs ?

Une enquête a été réalisée avec 2 sociologues, la FSGL et le Paris Foot Gay, d'après le dépouillement de 200 questionnaires, 7 % seulement déclarent faire du sport pour se confronter aux autres et 2 % pour rencontrer un ou des partenaires sexuels, la moitié dans des clubs GL, 60 % n'ont pas vécu d'acte homophobe dans le monde sportif, mais un bon nombre d'entre eux ne fréquentent pas ce milieu. Ils expliquent cela par leur excellent niveau de pratique ou par leur discrétion.

Manifestations de l'homophobie : Plus de la moitié on fait le choix de ne pas faire état de leur homosexualité : ils n'y vont pas faire de la pub ou du militantisme, pas envie que les performances bonnes ou mauvaises, soient mises sur le compte de l'homosexualité.
Ceux qui y pratiquent ou ont pratiqué leur sport semblent surexposés insultes et moqueries 20 % des répondants, incompréhension 20 % rejet 12 % mise à l'écart sportive 9 % dégradation ou vol d'effets personnels 5 %, refus de location ou vente 6 %, refus de licence ou d'inscription 7 %, menaces 5 %, diffamation 6 %, lettres anonymes 6 %, violences physiques 6 %, séquestrations 6 %, viols 6 % !
Exclusion pour s'être embrassés alors que les hétéros ne le sont pas; regards bizarres; insultes contre des lesbiennes ayant gagner le match, "ce sont même pas des femmes"; "j'étais traité de pédé parce que j'étais maigre, je me suis musclé maintenant j'ai l'impression d'exister, je me sens mieux accepté"; Des étudiants tennismen ne supportent pas qu'un fille rivalisent et lui envoient des tirs appuyés, le prof refuse d'intervenir, elle refuse une invitation à prendre un verre, elle renonce à jouer et envisage de rejoindre un club GL. Le slogan "pédo, sado, gay" a été utilisé pour insulter l'équipe du PSG et les homosexuels par un dangereux amalgame.

Les homophobes dans le sport : les auteurs sont les co-équipiers 16 %, des adversaires 9 %; ces évènements se produisent au cours de la pratique sportive 17 %; dans les vestiaires 10 % ; lors de déplacements sportifs 3 %, dans des lieux sportifs 7 %; les auteurs sont motivés par leur non acceptation 11 %, l'homosexualité affirmée 8 %, le look 7 %, la contre-performance 7 %, la performance 4 %. "il n'y aura pas un seul pédé dans mon équipe" a affirmé Otto Baric entraîneur de l'équipe de football de Croatie. M Larue : "nous avons pris le parti de ne pas faire retirer les banderoles de force tant que cela reste dans certaines limites" novembre 2004, l'homophobie relève du tolérable (le club est responsable de ces banderoles)

Une homophobie qui laisse des traces conséquences psychologiques de ces rejets : angoisse, repli sur soi, difficultés à assumer son homosexualité, sentiment de culpabilité, épisodes dépressifs, contre performances, blessures, arret du sport, arrêt en club classique , 7 % ont adhéré à un club GL suite à ces exclusions.

De l'espoir : certains dirigeants prennent des initiatives

 

 

 

Un problème peut en cacher un autre

Le "problème" des douches collectives est qu'il n'y en a aucun, le seul problème est dans leur tête, ils sont sûrs qu'ils risquent de se faire violer si un homosexuel se trouve dans la même douche collective qu'eux devant tout le monde ! c'est du fantasme hallucinant, de la paranoïa homophobe, mais c'est sérieux.
A l'adolescence on entend des histoires "drôles" ou des gens "normaux" se font peur avec des histoires de personnes qui se baissent et se font enc..., et le rire est obligatoire; alors on pense que c'est pour rire, non non, ce n'est même pas une question qu'ils se posent, ils ont déjà répondu par la discrimination : pas question de rester dans la même douche que la "pédale", il s'agit donc d'une claire mise à l'écart.
"Ils" se sont des élèves des lycées qui en parlent ouvertement, des membres des clubs sportifs qui rejettent d'avance toute personne qui pourrait avoir cette orientation, des footballeurs professionnels, l'un d'entre eux sur France 2 le 27 novembre 2005 a osé le déclarer, car il s'agissait de reconnaître qu'il y a des homosexuels sur un terrain de foot et que ça ne devrait pas poser de problème "OK sur le terrain, mais pas sous la douche surtout ! ".
Ces sportifs acceptent-ils de monter dans les autobus ou dans bien d'autres endroits, en présence d'hommes ? car quelquefois un homosexuel est derrière eux et sa braguette frôle malencontreusement leur derrière, et le sexe va se mettre en érection évidemment !
Comment les femmes peuvent elles accepter de s'allonger en bikini sur une plage sans que tous les hétéros présents ne leur sautent dessus ? C'est qu'ils sont hétéros, donc civilisés, pas obsédés comme les...
Or les seuls cas connus de viols se produisent en prison, car l'enfermement empêche la fuite, et les bandes d'hétéros qui agressent les homos pour les "punir" !
L'éducation n'a donc pas été faite à l'école : les homosexuels ne sont pas des bêtes sauvages, comme le cliché en répand la rumeur; là on a besoin d'un analyste, pourquoi cette phobie synonyme de trouble pathologique ?
Les professeurs d'EPS, les dirigeants de clubs, les entraîneurs, abordent-ils le problème de cette homophobie ? Et pourtant c'est un vrai problème celui-là et ça urge !

Appel : par quel discours traiter ce problème ?

 

 


Sport : on est, on est, on est des pédés !

Les violences se multiplient dans et autour des stades de foot. Injures, propos homophobes, racistes, sexistes... Si l'homophobie dans le sport a toujours été présente, politiques et associations homos tentent désormais d'y faire face. Au point que là où le sport gay était affaire d'associations de convivialité naissent aujourd'hui de vrais groupes militants.
Par Nicolas Desroches et Jean-François Laforgerie

"Fiorèse tu simules aussi avec Déhu ?", "Déhu-Fiorèse : le mari est parti, la femme suit", "Fiorèse-Déhu, c'est Pink TV" furent parmi les banderoles les moins injurieuses déployées le 7 novembre au Parc des Princes, lors de la rencontre, traditionnellement à hauts risques, PSG-OM. La raison de ces attaques à caractère homophobe ? Fabrice Fiorèse et Frédéric Déhu, qui évoluent aujourd'hui dans l'équipe marseillaise, sont d'anciens joueurs du PSG. Du coup, durant toute la rencontre, ces joueurs ont été constamment sifflés, injuriés et visés par de nombreux projectiles lancés par des supporters parisiens. Au point même que les CRS devaient les protéger avec leurs boucliers lorsqu'ils frappaient leurs corners.

Les réactions et les manifestations ne se sont pas fait attendre… De la part des instances du foot avec Sepp Blatter, président de la FIFA , répondant à une question sur l'homophobie dans les stades, qui explique : "Mon credo est le football pour tous, tous pour le football — sans discrimination de quelque nature que ce soit" (1).

De la part aussi des politiques. Jean-François Lamour, ministre des Sports, juge cette "violence inacceptable". "Il faut aussi rendre les autorisations de palpation générales (…) pour éviter que certaines banderoles dont celles que nous avons pu voir (…) lors du match PSG/OM, puissent être enlevées et les auteurs sanctionnés et traduits devant la justice" préconise même le ministre.

Les Verts parisiens, toujours hostiles aux subventions municipales versées au club, se disent "consternés et outrés par les propos lus et entendus dans l'enceinte du Parc des Princes" et estiment que "les limites du tolérable ont été franchies". Coïncidence, la subvention annuelle de la municipalité au club est alors en débat au Conseil de Paris et les Verts en profitent pour réclamer des coupes sombres, refusées par le maire qui indique toutefois qu'il ne se "résignera jamais à des attitudes discriminatoires".

Quant aux gays, ils réagissent le 15 novembre en manifestant devant la boutique du Paris-Saint-Germain au bas des Champs-Elysées. Echarpes roses autour du cou, calicots déployés, tracts distribués et slogans hurlés ("On est des pédés, on est des pédés, on est, on est, on est des pédés !"), la quarantaine de manifestants LGBT met l'ambiance à l'appel de l'Académie Gay et Lesbienne, d'Act Up-Paris, d'Agla France, de la commission LGBT des Verts, des Panthères roses, du Paris Foot Gay et de SOS Homophobie.

Cette affaire (2), si elle choque les associations sportives gay, ne les surprend pas outre mesure. "Etre homo ou lesbienne et jouer dans une équipe de sport co, affirme Bruno Laurent, président du Paris Foot Gay (PFG), ça devient très difficile. Dans le milieu du sport, on vit dans une grande hypocrisie !" Il est vrai qu'aujourd'hui dans un monde où l'on parle pourtant de tolérance, sport et homosexualité ont encore bien du mal à cohabiter.

Le PFG est le premier club de foot officiellement gay et ouvert à tous — hétéros ou homos —, s'inscrivant dans une démarche de lutte contre les discriminations qui marque une vraie différence et une vraie évolution avec les autres groupes sportifs gay dont l'activité essentielle jusqu'à présent, que ce soit dans le foot, la natation, le hand ou tout autre discipline, était de nature conviviale et purement sportive. "Notre but, explique le président du PFG, est de faire évoluer les mentalités en nous imposant par nos résultats." Une réussite de ce point de vue : depuis le début de la saison, le PFG a remporté tous ses matchs, à l'exception d'un match nul. Un beau pied de nez à toutes les mauvaises langues !

Visible au PFG, l'homosexualité reste, publiquement en tout cas, inconnue chez les pros. En 1990, le footballeur Justin Fashanu du Nottingham Forest avait été le premier jouer pro britannique à faire son coming-out. Quelques années plus tard, sous la pression des médias, du public et de ses coéquipiers, il se suicidait

"Le sport reste un milieu particulièrement homophobe, avoue Ronan Rosec, président de SOS Homophobie. Et il est particulièrement difficile de recueillir des témoignages de sportifs, parce que soit ils jouent dans des équipes homos, et donc il n'y a plus d'homophobie, soit ils se cachent par peur de briser leurs carrières notamment pour les sportifs pro. Les enjeux sont trop importants !"

 

 

 

FSGL : l'homosexualité reste un tabou

Président de la Fédération Sportive Gaie et Lesbienne, une structure qui représente 35 sports, réunit 20 associations et regroupe plus de 3 000 sportifs LGBT, Bruno Ferré explique le succès de cette fédération inédite en Europe.
Pourquoi faire du sport entre gays et lesbiennes ?

Pratiquer le sport dans un club affiché gay et lesbien peut paraître paradoxal dans une société française qui refuse le communautarisme et dans un mouvement LGBT qui prône l'intégration. En fait, dans un pays où l'homosexualité reste un tabou dans le sport, de plus en plus de gays et de lesbiennes veulent faire du sport entre eux. Ils en ont marre de se cacher.
Pensez-vous qu'une telle stratégie est à même de faire changer les mentalités ?
Prenons l'exemple du PFG : c'est la première association à s'être créée dans le but de lutter contre l'homophobie. Même si des débordements récents ont permis de médiatiser l'homophobie dans le sport, ce n'est pas quelque chose de nouveau. Si les clubs LGBT se développent tant, c'est bien parce qu'il y encore de l'homophobie dans le sport. Sinon, on irait jouer dans un club
classique !
e-llico

 


Foot : deux assos LGBT contrent David Ginola

Question : "Vous êtes-vous déjà fait dragué par un footballeur ?"
Réponse : " Non, je vais même dire mieux : je n'ai jamais, en dix-huit ans de carrière vu ou assisté ou personnellement vu un homosexuel dans un vestiaire ou sous la douche. "
De qui cette réplique d'anthologie ? Du footballeur David Ginola, interrogé dans "Le grand journal" de Canal + le 29 mars dernier. Cette sortie, suivie d'autres du même tonneau — "Dans les attitudes, je n'ai jamais vu quelqu'un qui ressemblait de près ou de loin avec des manières de quelqu'un du côté obscur de la force" — et d'affirmations pesantes sur le fait qu'un sportif gay ne serait dans les vestiaires pour mater les "verges" des autres joueurs, lui ont valu une lettre ouverte de SOS Homophobie et du Paris Foot Gay.

"Nos associations, avec la Fédération sportive gay et lesbienne, ont réalisé dernièrement une enquête auprès de sportifs homosexuels, écrivent ainsi SOS Homophobie et Paris Foot Gay. Il y apparaît que bon nombre d'homosexuels femmes et hommes sont contraints à pratiquer leur sport dans des clubs spécifiquement gay et lesbiens ou à taire leur orientation sexuelle de peur d'être rejetés par leurs équipiers, partenaires ou supporters. Ce sentiment de rejet est indéniablement alimenté par des propos et des idées reçues tels que ceux que vous véhiculez." Les joueurs du Paris Foot Gay invitent d'ailleurs le footballeur à les rencontrer sur un stade pour lui permettre de "s'engager pour le sport sans préjugés".
Mis en ligne le 9/05/2005 e-llico

Le 27 novembre 2005 sur France 2 Ginola se rattrape :

"je suis très flatté d'avoir été classé top 3 par les homosexuels parce qu'ils ont un goût sûr, et un joueur homosexuel ou noir ou arabe, ça n'a aucune importance, il n'y a que le foot qui compte"