La vie footbalistique en rose
communiqué Paris Foot Gay - 23/5/2007
Le week-end dernier, un personnage hautement représentatif du football français et international, qui plus est éducateur, Didier Deschamps pour ne pas le nommer, a fait une plaisanterie plus que malheureuse sur la couleur du maillot de ses joueurs, en utilisant un vocabulaire extrêmement péjoratif à l'encontre des homosexuels.
Que l'ancien capitaine de l'équipe de France présente des excuses par la suite reste honorable, mais il aurait mieux valu qu'il réfléchisse à la portée de ses propos avant. Ce genre de railleries maintient en effet l'idée qu'un homosexuel reste un personnage digne de subir les moqueries en tout genre, l'empêchant toujours d'accéder au rang universel de "personne comme les autres".
Cette bonne blague de Monsieur Deschamps vient pourtant s'ajouter aux déjà trop nombreuses manifestations de ce genre dans le monde du football, qu'elles émanent des joueurs, des dirigeants ou des supporters.
A ce propos, le Paris Foot Gay a tenté d'entrer en contact avec la Fédération française de football et la Ligue de football professionnelle afin de demander à ces institutions de rajouter l'homophobie à la liste des discriminations, et d'engager des actions concrètes visant à faire disparaître les propos ou actes à caractère homophobe des stades et des terrains.
A ce jour, le Paris Foot Gay n'a reçu aucune réponse et attends encore un signe de bonne volonté de leur part.
Une réponse claire de la part de ces hautes instances du football français serait pourtant la bienvenue...
La NBA sous le feu des projecteurs après le coming-out de John Amaechi
Après le coming-out de John Amaechi et alors que son livre sort aux États-Unis , la NBA est sous le feu des projecteurs: David Stern, son président, a dû se fendre d'un communiqué vantant «la diversité au sein des équipes de la NBA ». «Où est la diversité quand il y a officiellement zéro gay parmi l'ensemble des équipes de la NBA aux États-Unis?» a immédiatement répliqué John Amaechi. L'ancien joueur a déclaré à plusieurs journaux américains avoir reçu des dizaines de messages de supporters mais le milieu de la NBA a été plutôt silencieux: parmi ses anciens coéquipiers ou entraîneurs, seul son ancien coach d'Orlando lui a envoyé un message amical. «Si vous êtes joueur et homosexuel, et que voulez être extraordinairement riche, vous devriez le dire, parce que ce serait la meilleure chose qui puisse vous arriver sur le plan du marketing et du parrainage, a pour sa part déclaré Mark Cuban, le propriétaire des Dallas Mavericks dans une interview au Star-Telegram , le quotidien local de Fort Worth . Vous deviendrez le héros parfait pour beaucoup plus d'Américains que vous ne pouviez l'être en tant qu'athlète. Et cela vous apportera beaucoup d'argent.» Têtu 14 02 07
Le TGI de Paris prononce l'interdiction de vendre des tee-shirts «PDSG»
Hier, lundi 5 février, le tribunal de grande instance de Paris a rendu son jugement en référé dans l'affaire qui opposait SOS Homophobie et le club de football du Paris Saint Germain à l'éditeur et l'hébergeur du site www.supporters-de-marseille.com Ce site avait mis en vente des tee-shirts et sweat-shirts portant les logos «PDSG» au recto, «ANAL+» et «RECTUM» au verso. Le tribunal a prononcé une interdiction de l'éditeur du site de vendre des vêtements portant le signe «PDSG» et a ordonné le retrait de la présentation de ces vêtements sur le site dans un délai de 24 heures. Enfin, l'éditeur a été condamné à payer à SOS Homophobie et au PSG la somme provisionnelle de 5.000 euros en réparation de leur préjudice moral ainsi que le remboursement des frais d'avocat. SOS Homophobie s'est félicitée de cette décision «qui représente un signal fort vis-à-vis de tous ceux qui propagent les insultes homophobes comme si elles étaient moins graves que les insultes racistes ou antisémites». Têtu 06 02 07
La défense avait tenté d'argumenter sur le fait qu'elle ne voyait pas en quoi l'expression "PD" pouvait être une insulte envers quiconque, puisque ce terme ne serait qu'un synonyme" d'homosexuel.
Le tribunal a fait interdiction à l'éditeur du site internet de présenter à la vente des vêtements portant le signe "PDSG" accompagné ou non de la mention "Anal+ rectum". Le tribunal a en outre ordonné le retrait de la présentation de ces vêtements sur le site dans un délai de 24 heures suivant la présentation de l'ordonnance, exécutoire sur minute, sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard. Enfin, l'éditeur a été condamné à payer à SOS Homophobie et au P.S.G., la somme provisionnelle de 5.000 euros en réparation de leur préjudice moral ainsi qu'une somme de 1.800 euros en remboursement des frais d'avocat.
SOS Homophobie se félicite de cette décision "qui représente un signal fort vis-à-vis de tous ceux qui propagent les insultes homophobes comme si elles étaient moins graves que les insultes racistes ou antisémites par exemple". Le Paris Foot Gay rappelle que "ce genre d'insultes banalisées dans le monde du football entretient un climat dans lequel, par exemple, un jeune footballeur qui découvre son homosexualité ne peut décemment s'épanouir".
Paris Foot Gay demande une nouvelle fois aux instances du football français, à l'instar du Paris Saint-Germain, "d'inscrire au plus vite l'homophobie dans la charte contre les discriminations, et d'agir enfin pour enrayer tous les comportements discriminatoires et insultants dans les stades".
Mis en ligne le 06/02/07
Homophobie dans le sport : SOS homophobie et le PSG portent plainte
communiqué SOS Homophobie - 29/1/2007
Alertée par des messages d'internautes sur son site internet www.sos-homophobie.org , SOS homophobie a constaté que des tee-shirts et des sweat-shirts présentés comme des produits "Anti-P.S.G. pittoresque(s)", qui présentent la même mention et le même logo : "PDSG" sur le recto, "ANAL +" et "RECTUM" sur le verso, étaient vendus sur un site internet www.suporters-de-marseille.com .
SOS homophobie et le Paris Saint-Germain, avec le soutien du Paris Foot Gay, ont donc décidé d'assigner en référé l'éditeur et l'hébergeur de ce site afin de faire interdire la vente de ces vêtements portant des mentions injurieuses tant à l'égard des personnes homosexuelles que du P.S.G. L'audience aura lieu au TGI de Paris le mercredi 31 janvier à 14h.
Visiblement, le dépôt de plainte a eu un effet immédiat puisque l'éditeur a retiré de la vente sur le site les vêtements en cause et affiche désormais des logos anti-homophobe et anti-raciste.
Serait-il venu à l'idée du responsable du site de vendre des vêtements portant des mentions injurieuses à l'égard des noirs, des juifs ou de toute autre communauté ? SOS homophobie ne peut que constater et déplorer une fois de plus que l'injure homophobe soit considérée comme banale, acceptable et amusante.
L'homophobie dans le sport, qu'elle soit à l'intérieur des clubs professionnels ou amateurs, ou chez les supporters, existe malheureusement toujours. Les rapports annuels 2005 de la Licra et de SOS homophobie en ont montré des exemples. Heureusement, certains réagissent, à l'exemple du PSG qui s'est engagé, avec la LICRA et le Paris Foot Gay, dans une politique de prévention et de lutte contre les discriminations et notamment contre l'homophobie, ou à l'image de Vikash Dhorasoo qui parraine le Paris Foot Gay.
Le Paris Foot Gay, club réunissant des joueurs hétérosexuels et homosexuels, lutte également contre l'homophobie. Depuis trois ans, le club travaille en partenariat avec le PSG, la LICRA et SOS homophobie, et organise régulièrement des manifestations visant à sensibiliser les instances du football, les supporters et les acteurs de ce sport.
SOS homophobie demeure vigilante face aux différentes formes d'homophobie qui s'expriment dans le milieu sportif et demande aux victimes de témoigner au 0.810.108.135 (prix appel local) ou 01.48.06.42.41 ou sur le site internet www.sos-homophobie.org . SOS homophobie
Plainte de SOS Homophobie et du PSG : la décision sera rendue le lundi 5 février
La plainte de SOS Homophobie et du PSG dans l'affaire des T-shirts homophobes était examinée par la justice hier. La décision sera rendue le lundi 5 février.
Mercredi 31 janvier a eu lieu au palais de Justice de Paris l'audience en référé opposant SOS Homophobie et le Paris Saint Germain à l'éditeur et l'hébergeur du site www.suporters-de-marseille.com, qui offrait à la vente des tee-shirts et sweat-shirts portant les logos : "PDSG" au recto, "ANAL +" et "RECTUM" au verso.
L'action de SOS Homophobie et du PSG, soutenue par le Paris Foot Gay, visait à faire interdire la vente de ces vêtements. La défense a argumenté sur le fait qu'elle ne voyait pas en quoi l'expression "PD" pouvait être une insulte envers quiconque, puisque ce terme ne serait qu'un "synonyme d'homosexuel". Le sigle "PDSG" n'aurait donc aucun caractère injurieux.
L'avocate de SOS Homophobie et du PSG s'est évidemment attachée à soutenir le contraire, l'utilisation du sigle "PDSG" ne laissant aucun doute sur l'intention calomnieuse de son point de vue.
La décision sera rendue le lundi 5 février. E-llico Mis en ligne le 01/02/07
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7.500 euros d'amende pour une banderole homophobe
Réunie le 5 octobre 2006, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel a condamné Montpellier à 7.500 euros d'amende pour avoir, à l'occasion du match Montpellier-Marseille du 20 septembre, laissé les supporters du club afficher une banderole homophobe, faire usage d'engins pyrotechniques et avoir envahi le terrain.
L'amende peut sembler minime à l'aune du budget d'un club de football, mais au regard des amendes régulièrement infligées par la commission de discipline, ces fautes ont été jugées importantes.
Cette sanction pécunière est une première. Les responsables français du football ont décidé de chasser l'homophobie des terrains de sport. Au cours de la saison sportive 2005-2006, les grands clubs ont multiplié les initiatives pour faire prendre conscience du phénomène. Point d'orgue de cette mobilisation, la journée de la sport attitude , organisée le 8 mai par le Paris Saint-Germain, le Paris Foot Gay et Foot Citoyen. Maintenant, les sanctions financières tombent. FGL 10 10 06 |
Condamnation du MHSC pour homophobie
communiqué de presse Collectif contre l'homophobie - 10 octobre 2006
Lors de sa réunion du jeudi 05 octobre 2006, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnelle présidée par Frédéric THIRIEZ a annoncé les sanctions infligées à certains joueurs et clubs dont le MHSC (Montpellier Hérault Sport Club) .
En effet le club de Montpellier a été condamné à payer une amende de 7500 euros pour des incidents survenus lors du match Montpellier - Marseille du 20 septembre dernier.
Il est reproché au club montpelliérain certains débordements de supporters survenus lors de cette rencontre : « usage d'engins pyrotechniques, banderole homophobe et intrusion de plusieurs spectateurs sur le terrain » .
La banderole à caractère homophobe visait Toifilou MAOULIDA, un ancien attaquant de l'équipe montpelliéraine, qui joue désormais à l'OM (Olympique de Marseille).
Ce type d'incident n'est hélas pas nouveau dans le milieu sportif. En effet le 7 novembre 2004 lors du match de football opposant le PSG et l'OM, 13 banderoles homophobes avaient été déployées dans et autour du parc des Princes par certains supporters du PSG contre 2 anciens joueurs parisiens (FIORESE et DEHU) évoluant alors à l'OM.
Suite à ce match, j'avais écrit à Monsieur Jacques RIOLACCI, Président de la Ligue de Football Professionnel, pour lui demander de sanctionner sévèrement ces comportements.
Ironie du sort, l'un des premiers clubs français à en faire les frais est celui de Montpellier !
Nous voulons croire que la banderole homophobe déployée au Stade de la Mosson le 20 septembre dernier est et restera un acte isolé.
Nous espérons que certains supporters (du PSG notamment) qui se sont parfois illustrés par des manifestations racistes, fascistes et homophobes ne vont pas déteindre sur leurs homologues montpelliérains.
Pour cela il appartient aux dirigeants du MHSC de redoubler de vigilance et de faire preuve fermeté auprès de leurs supporters.
Nous proposons aux dirigeants du MHSC d'organiser une réunion de travail avec les responsables des clubs de supporters de Montpellier afin que nous évoquions les meilleurs moyens pour que de tels faits ne se reproduisent pas.
Hussein BOURGI
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La Licra publie sa deuxième enquête sur les dérives racistes dans le sport amateur
Lundi 31 juillet, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (la Licra ) a publié sa deuxième enquête autour des dérives racistes dans le milieu du sport. La nature de ces dérives concerne le racisme (75%), l'antisémitisme (13%), le sexisme (10%) et l'homophobie (2%). Le rapport précise que « les principaux phénomènes enregistrés sont des actes à caractère raciste et d'enrôlement. On n'observe pas de discriminations, excepté auprès du public féminin notamment dans le cadre de l'accès à la pratique sportive .» Comme son nom l'indique, la Licra s'est surtout penchée sur les thèmes du racisme et de l'antisémitisme. « L'homophobie est reconnue dans le milieu sportif mais on n'a pas fouillé particulièrement: c'est à la fois tabou et difficile à repérer également », explique Carine Bloch, vice-présidente de la Licra , chargée du sport. Sur 589 communes sollicitées, seules 168 ont répondu au questionnaire. Le football serait le sport le plus exposé avec 90% d'actes racistes. La Licra pointe le repli communautaire dû à une intégration difficile et la présence dangereuse d'alcool dans le public lors des rencontres sportives. Têtu 03 08 06
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