Tourisme

"La logique de domination dont nous sommes victimes consiste à fabriquer des différences
pour justifier l'exclusion des uns et la promotion des autres". Daniel Borillo

dernière modification le 17 décembre 06

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IGLTA
Calendrier mondial des évènements touristiques, liens avec les organisateurs, voyagistes et agences

 

 

Paris Gai Village et le CGL s'associent pour accueillir les touristes LGBT à Paris
A partir du mois de janvier 2007, le samedi après midi entre 16 et 18h, l'association Paris Gai Village, créée en 2004, tiendra au CGL Paris, une permanence d'accueil touristique LGBT. Son objet est d'orienter les touristes, mais également de leur fournir une documentation adéquate, tel un kit touristique LGBT, traduit en anglais. E-llico Mis en ligne le 30/11/06

 

 

 

Pour un tourisme moins homophobe en Martinique
Enfin les vacances...Mais pour qu'elles soient vraiment bonnes, encore faut-il qu'elles ne soient pas entâchées d'homophobie. C'est le message qu'a voulu faire passer An Nou Allé! l'association des NoirEs LGBT de France et le CGL Antilles et Guyane, dans son communiqué de presse du 11 juillet. En effet, le quotidien France Antilles du 11 juillet a publié une tribune où le vice-président Martinique d'An Nou Allé!, Alain Oncins, interpelle le comité martiniquais du tourisme (CMT) sur «son manque de pragmatisme et son homophobie latente» . Il explique notamment qu'aucun effort n'est fait en direction de la clientèle de touristes gay qui se plaint «du mauvais accueil» , par exemple, quand il s'agit pour un couple homo de demander un lit double à l'hôtel, il parle aussi de «coups désapprobateurs, voire d'insultes» . Aussi ne faut-il pas s'étonner qu'il y ait une dégringolade de la fréquentation touristique de l'île, selon l'association. En ces temps estivaux où la violence homophobe n'a pas de trêve, An Nou Allé! «demande au CMT de regarder la réalité en face et d'oeuvrer avec sérieux et professionnalisme au meilleur développement de la Martinique , sans céder à l'ignorance, aux tabous, aux idées reçues» . Têtu 13 07 06

 

 

 

 

 

 

Happy Gay Holidays
Après le succès de la seconde Happy Gay Ski Week en mars dernier, Happy Gay Holidays propose une semaine d'été, du 19 au 26 août, en Croatie à Hvar, sur lîle homonyme. Tout sera ici réuni pour une semaine de farniente et de fête façon gay. Site naturel, plage de carte postale, hébergement en demi pension en hôtel *** normes locales, avec en journée des animations sportives en mer (plongée, voile, windsurf…), sur terre (VTT, tennis...) et culturelles avec la visite des îles voisines. Pour ce qui est des soirées, d'after beach en soirées restaurant puis night clubbing, la Croatie , au top parmi les destinations gay friendly du moment n'est pas en reste. A partir de 540 euros sur la base du seul hébergement, 1025 euros en ajoutant le vol aller-retour et les transferts, la Croatie vous attend à quelque 1700 kilomètres de Paris.
Julien Pierre
Plus d'infos sur : www.happygayholidays.com


 

 

 

 

European tour
Amsterdam, Barcelone, Londres, Ibiza, Montpellier, Cologne… Entre bonnes et mauvaises surprises, petit tour d'Europe des destinations les plus gay pour un week-end ou des vacances de printemps.
Avec les premiers beaux jours, l'envie de fuir Paris pour un week-end ou pour la vie se fait tout à coup plus pressante. Le hit parade des destinations européennes qui font le plus rêver les homos coincés au bureau n'est pourtant pas aussi stable qu'on le penserait au premier abord. Parce que certaines se relâchent tandis que d'autres nous font de l'œil, un tour d'horizon et une remise à jour s'imposait. Il n'est certes pas exhaustif et certains penseront que d'autres villes auraient pu prendre place dans ce palmarès. Comme Lisbonne, destination de week-end appréciée (surtout des couples) malgré la faiblesse de son offre commerciale ; Brighton certes très en vogue mais de façon trop anglo-anglaise ; Prague, destination cotée en raison de l'offre culturelle mais pas assez festive ; ou Berlin, trop associée à une scène sexe très active. Ces villes à fort potentiel ne sont donc pas encore des destinations de premier plan pour les homos français voire européens…

Rendez-vous donc dans quelques années pour voire si ces étoiles montantes auront tenu leurs promesses.
Remerciements à nos compagnies partenaires qui offrent des prix vraiment attractifs sur ces destinations ! A savoir Germanwings.com pour Cologne (à partir de 1 euro HT par trajet !), Easyjet.com et Vueling.com pour Barcelone et Madrid, au départ d'Orly pour la première et de CDG pour la seconde (comptez en moyenne 100 euro en réservant à l'avance). A Cologne, le Sofitel Am Dom possède la situation idéale : à deux minutes à pied de la gare, de la cathédrale, des musées, du Rhin et des soirées fétiches Kit Kat ! Bon deals sur Internet sur www.accor.com . E-llico 01 05 06

 

 

 

 

Trois îles au soleil : les Canaries, Mykonos, Ibiza
Le croirez-vous : les Canaries sont la destination gay la plus vendue, toutes catégories confondues ?! C'est le constat surprenant de Stéphane, patron du tour operator gay Travel Attitude. Si Playa de Ingles souffre d'une image de marque dégradée (laideur architecturale, présence envahissante de nos cousins d'outre-Rhin jusque dans la musique des restaurants…) les homos y restent fidèles depuis les années 80. Sans doute parce qu'elle offre toute l'année un climat estival à prix doux et le charme du " cruising " dans les dunes sahariennes de Maspalomas, sans parler des " infrastructures " du fameux Jumbo Center qui attire une clientèle plus branchée sex que clubbing. Et Stéphane d'enfoncer le clou : " Avec un vol direct depuis Paris cette année, la demande va encore augmenter !"

Au top de l'imagerie gay, c'est pourtant Ibiza que l'on croyait médaillée d'or… Pour sa douceur de vivre, la beauté de ses plages et bien sûr ses fêtes légendaires… Or il n'en est rien poursuit Stéphane : " les réservations sont en baisse constante depuis trois ans, pour cause de prix exorbitants tout simplement. " Sûr qu'en juillet-août, une semaine à Ibiza rondement menée peut vous mettre sur la paille. Les homos français auront-ils assez de jugeotte pour imiter les homos allemands et venir en juin ou en septembre ? Pas sûr.
Et Mykonos dans tout ça ? Elle va bien merci, comme le confirme Stéphane qui déclare avoir " déjà réservé mille places d'avions (vol direct) pour l'été 2006, sans être sûr de satisfaire à la demande. " Pas mal pour une destination confrontée à la rude concurrence de ses rivales espagnoles et maintenant italiennes comme Torre del Lago ("Illico", 15/09/05). Si ça n'est pas un grand come-back, ça y ressemble. e-llico 01 05 06

Montpellier, chronique d'une renaissance annoncée ?
"Montpellier, deuxième ville gay de France" affiche triomphalement le site Internet de l'office du tourisme de la capitale du Languedoc-Roussillon. C'est vrai, dans les années 90, Montpellier jouissait d'une image de marque au top chez les homos : de l'Espiguette à Maglonne, les plages gays de la région attiraient jusqu'aux Parisiens les plus blasés. Puis vinrent les "zétablissements" : le Café de la mer ou La Villa Rouge , l'un des plus beaux night-club de France, consacraient Montpellier comme LA ville gay du Sud. Seulement voilà : : : avec le temps, les rivalités des commerçants entre eux et avec la LGP ont pris le dessus et agacé les homos montpelliérains dont la frange la plus jeune se reconnaît davantage dans les établissements branchés de la ville, sans que ceux-ci soient gays pour autant. Le THT vient de fermer et certains autres commerces gay seraient mal en point (cf. "Têtu Agenda" mars 2006). La relève ? Elle pourrait bien être le fait d'homos venus d'ailleurs auxquels le potentiel de la région n'a pas échappé. e-llico 01 05 06

 

 

 

 

Londres, capitale du monde gay
Les J.O. en 2012 pour tout le monde, l'Europride et le "mariage" gay cette année pour les homos : pas de doute, Londres a le vent en poupe. Tandis que les commerces du Marais s'interrogent, leurs homologues londoniens se frottent les mains : le commerce gay a rapporté l'an passé trois milliards de livres au Royaume-Uni, positionnant Londres en rivale directe de New York. L'IGLTA a même enregistré en 2005 une hausse de 40 % de la fréquentation touristique en Grande Bretagne et de 100 % de l'offre chez les tour operator spécialisés. Si la croissance économique dont s'enorgueillissent les Anglais est un facteur d'attraction, la politique officielle y est aussi pour beaucoup. La communauté homosexuelle devient un argument de vente assumé comme en témoignent les pages " gay " du site Visitbritain.com (agence officielle du tourisme britannique) traduites en six langues et qui font les yeux doux à tous les homos du monde, Américains en tête, avec un slogan en forme de question : " Isn't time you came out… to Britain ?" Sir, yes Sir !
e-llico 01 05 06

Amsterdam prend l'eau… Cologne émerge
Il ne restera bientôt plus grand chose de ce qui fut la ville la plus libérale d'Europe. Depuis 2001, on estime à 50 % la baisse du tourisme gay à Amsterdam. World Trade Center ? Non : politique locale. Dans un climat de droitisation tous azimuts et sous des prétextes hygiénistes, certains élus Verts, Libéraux et même Travaillistes mettent la pression depuis des années pour fermer les backrooms. Et même interdire gogos et strip-teases dans les clubs ou la présence du rainbow flag aux frontons des établissements ! Telle est en tout cas la volonté d'Anne Lize van der Stoel, bourgmestre d'Amsterdam Centre… étiquetée " Libérale " et lesbienne notoire !
Et tandis qu'Amsterdam se meurt, Cologne fait Carnaval, elle qui s'affiche fièrement comme deuxième ville gay d'Allemagne après Berlin avec une population LGBT estimée à 100 000 personnes. Interrogé sur sa popularité, Christian, organisateur de la gay pride, l'explique " par sa longue tradition libérale liée à son passé de ville de foire… C'est aussi la ville de la mode et des médias " deux secteurs appréciés des garçons sensibles ! Résultat, depuis trois ans, Cologne grignote les parts de marché. Allez y faire un tour pendant le carnaval à la gay pride, ou pour les célèbre afters Green Komm, vous comprendrez pourquoi ! e-llico 01 05 06

Hôtels très gay
Phillipe & Patrice, ex-Parisiens fraîchement débarqués à Montpellier viennent de reprendre le Lodge, une résidence hôtelière trois étoiles, faite de bungalows indépendants posés au milieu d'un parc d'un hectare, sur la route des plages. "C'est un hôtel plus gay que juste gay friendly, précise Patrice. Certes on n'y fera pas de sexpool party, on n'est pas à Palm Springs, mais une plage naturiste est prévue l'année prochaine ainsi qu'un t-dance autour de la piscine dès Pâques !" Une offre complémentaire à celle de la toute proche Villa Rouge qui, espérons-le, donnera à réfléchir aux autres acteurs de la vie gay locale sur l'intérêt de jouer la synergie entre établissements plutôt que la guerre. (www.lelodge.fr)
Quant à la différence entre un hôtel gay et un hôtel gay friendly ? Simple : dans le second, nous sommes les bienvenus si nous restons sagement à notre place. Dans le premier, ce sont nos règles du jeu qui s'appliquent, et ça change tout ! L'Axel à Barcelone l'a bien compris qui se définit comme "hétéro friendly". Pas question donc d'être choqué par les regards pleins de sous-entendus de votre voisin d'ascenseur, de pallier ou de jacuzzi… Car ici, la drague c'est partout et à toute heure ! Une drague dans un cadre chic : quatre étoiles méritées, un design moderne (on aurait souhaité plus d'audace quand même), et surtout un superbe toit-terrasse avec sa vue, sa piscine son jacuzzi, son bar et des fêtes ouvertes au public. Ça marche tellement que l'été, les non-résidents font la queue sur le trottoir devant l'hôtel pour y accéder !
(www.hotelaxel.com) e-llico 01 05 06

Duel au soleil : Barcelone (Up) VS Madrid (Up)
Difficile de choisir entre les deux poids lourds ibériques dont la cote d'amour chez les homos est en hausse de façon ininterrompue depuis des années, comme celle de toute l'Espagne en général. S'il faut bien sûr en remercier M. Zapatero (gay d'honneur 2005 pour les lecteurs d'" Illico "), les deux " Grandes d'Espagne " ne l'ont pas attendu pour offrir aux populations ou touristes gay ce qu'ils cherchent n'importe où : l'acceptation, le soleil, la fête et la culture ! Si Madrid a su constituer un " Village " dense et cohérent dans son offre commerciale au sein du quartier de Chueca, son point fort reste l'accueil fait au voyageur de passage : on n'y reste jamais seul bien longtemps tant nos homologues madrilènes sont avenants et faciles d'accès… Tout le contraire des Parisiens penseront certains ! Raison pour laquelle, cette année encore, Madrid fut LA ville où passer le réveillon pour ces même Parigots ! Sa concurrente et rivale de toujours, Barcelone n'a qu'a bien se tenir…
Barcelone, Catalane et fière de l'être jusqu'au nationalisme, a de son côté toujours aimé cultiver la différence et l'avant-garde. Pas étonnant dès lors qu'un partenariat civil y ait précédé le mariage gay dès la fin des années 90, réservé aux seuls Catalans. Pas étonnant non plus que sur le Paseo de Gracià, les garçons se tiennent la main sans attirer le moindre regard (essayez donc sur les Champs-Elysées), que la première plage en arrivant du centre-ville soit gay et naturiste, que l'office du tourisme dispose de brochures spécialisées, qu'on y trouve l'un des plus beaux hôtels gay (cf. encadré)… Et qu'un nombre croissant de Parisiens souhaitent y tenter l'aventure. Demandez donc autour de vous. e-llico 01 05 06