MST des hétéros et des homos et Traitements

"Tout en dénonçant les manifestations les plus brutales de l'homophobie, l'hétérosexisme plus subtil a pour corollaire une forme euphémisée de ségrégationnisme, c'est au nom de la différence, que l'on déroge au principe d'égalité ! en créant un régime d'exception pour les gays et lesbiennes
et seulement pour cette minorité" Daniel Borillo

Dernière modification 10 juin 07

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G8 : Sarkozy s'engage auprès des associations de lutte contre le sida
Nicolas Sarkozy a reçu hier les associations de lutte contre le sida dans le cadre de la réunion annuelle organisée avec le chef de l'Etat. La politique de la France lors du sommet du G8 qui s'ouvre aujourd'hui en Allemagne a été au coeur de la rencontre.

Lors de cette réunion, Nicolas Sarkozy s'est engagé devant les quatre principales associations françaises de lutte contre le sida(Act Up-Paris, Aides, Sidaction et Solidarité Sida) à proposer directement à ses homologues du G8 de lancer des négociations sur " quel pays va payer combien " du coût de l'accès universel aux traitements du sida, que les dirigeants du G8 s'étaient engagés en 2005 à atteindre d'ici 2010.
Pour Act Up, "la question de la traduction financière de l'engagement de 2005 est aujourd'hui brûlante. En effet, depuis que les dirigeants des pays les plus riches ont pris cet engagement vital il y a deux ans, ces derniers ne se sont pas clairement répartis leur participation à ce financement. Résultat : l'ONU relève aujourd'hui que le manque de fonds de la lutte mondiale contre le sida a doublé pendant ce temps, passant de 4 milliards en 2005 à 8 milliards en 2007".
Act Up-Paris attend les résultats du sommet pour se prononcer: "nous verrons alors si Nicolas Sarkozy aura respecté ces engagements". E-llico Mis en ligne le 06/06/07

Santé Info Droits : polémique autour du financement de la ligne téléphonique
Le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss, usagers) met en garde contre le "risque" de fermeture de la ligne téléphonique sur les droits des malades, "Santé Info droits" faute de crédits nécessaires.

Le Ciss indique dans un communiqué que cette ligne téléphonique d'information sur "les problématiques juridiques et sociales liées aux droits des malades" est menacée de fermer faute de financement. Celle-ci est financée depuis son ouverture en novembre 2006, "dans le cadre d'une convention passée avec la Direction générale de la santé (DGS)".
"Aujourd'hui la DGS décide de ne plus soutenir financièrement ce projet, estimant que son financement relèverait désormais de l'Institut de prévention et d'éducation à la santé (INPES)", lequel "refuse de consacrer des crédits" à la ligne téléphonique "au motif que cette action n'entrerait pas dans leur acception de la prévention (...) Inadmissible!", regrette le Ciss.
Côté ministère de la Santé , on affirme que le financement de cette ligne téléphonique "n'a jamais été remis en question".
Selon le Ciss, "depuis son ouverture en novembre, les appels ont augmenté de 30% par mois et atteint aujourd'hui près de 450 appels" par mois".
e-llico Mis en ligne le 24/04/07

VIH/sida : qui s'engage ?
A l'occasion de l'élection présidentielle, Aides et Act Up ont interpellé les principaux candidats. Une façon de conduire les candidats, dont les programmes parlent peu ou pas du VIH/sida, à exposer leurs propositions et à montrer leur implication sur cette question majeure de santé publique. De ce point de vue, le grand perdant est le candidat UMP.

On devrait faire passer le message à l'entourage de Nicolas Sarkozy : il n'y a pas que les chasseurs qui votent, les séropositifs aussi. Des principaux candidats à la présidentielle, il est, en effet, le seul qui n'ait pas donné suite aux demandes de rendez-vous des associations de lutte contre le sida. Cette indifférence est telle que l'association Aides a sorti une affiche pour apostropher directement le candidat UMP (voir ci-contre). "Nicolas Sarkozy est le seul des candidats sollicités par Aides, principal acteur associatif de la lutte contre le sida, à n'avoir ni répondu à nos revendications ni accepté de nous rencontrer." dénonce Aides. Et ce n'est pas sa réponse sur le VIH et les IST envoyée à l'Inter-LGBT (1) qui palliera cette fin de non recevoir. Interrogé sur les moyens et les orientations à mettre en œuvre pour une politique de prévention efficace contre le VIH et les IST. Nicolas Sarkozy répond "Il faut informer sans tabou et ne pas relâcher l'effort. Les jeunes, les homosexuels et les migrants sont des publics à privilégier. Je compte m'appuyer sur les associations qui connaissent le mieux ces publics". On n'en apprend pas davantage dans l'interview accordée à "Têtu" (2). Le décalage est d'autant plus flagrant que les autres candidats ont développé le plus souvent des propositions plus abouties et une volonté de mobilisation plus claire. C'est notamment le cas des candidats de gauche dont on trouvera les propositions sur le site de Aides (www.aides.org) et sur celui de l'Inter-LGBT (1)

>> Act Up se mobilise
"Sida 2002-2007 : 5 ans de Sarkozy. Nous ne survivrons pas à 5 années de plus". C'est sous ce titre et slogan qu' Act Up-Paris a choisi de dresser le bilan de l'action politique de l'ancien ministre de l'Intérieur et ancien ministre de l'Economie Nicolas Sarkozy, et de ses conséquences en matière de VIH. Impact des lois sur l'immigration sur le droit au séjour des malades, limitation de la protection sociale des entrangers sans papiers, loi contre la prostituion, répression croissante de l'usage des drogues et son impact sur la politique de réductions des risques, hostilité au principe d'égalité des droits... Tout est passé en revue avec acuité et pugnacité. Infos complètes sur www.actupparis.org

Christian Saout (Aides) : Le sida se combat par la politique

A l'occasion de la campagne présidentielle 2007, Aides a travaillé à une plate-forme de revendications (1) pointant six chantiers majeurs sur la question du VIH/sida, un document qui a servi à interpeller les principaux candidats. Président de Aides, Christian Saout dresse le bilan de cette stratégie qui vise à ancrer durablement cette question dans la sphère politique.
Aides a réalisé depuis plusieurs semaines des rencontres avec des candidats à la présidentielle sur la question du VIH/sida. Quel bilan tirez-vous de ces rencontres ?
Un bilan contrasté, pour le moins. Certains candidats ont répondu rapidement, et avec enthousiasme, déployant dans leur approche une réelle proximité avec les préoccupations de Aides. D'autres ont répondu aux questions, sans se prêter au jeu de la rencontre qui permet pourtant de mieux ressentir un positionnement et d'en donner un écho fidèle auprès de tous ceux qui luttent contre le sida.
Parmi les propositions ou engagements qui vous ont été faits par les candidats, qu'est ce qui vous a semblé le plus pertinent, le plus adapté aux six chantiers sur lesquels Aides a plus spécifiquement travaillé ?
Les réponses recueillies à propos de l'engagement international montrent que les candidats se situent dans une certaine filiation française volontariste face à la pandémie. Certains ont précisé qu'ils faisaient du respect de l'engagement sur les 0, 7 % de PIB affecté à l'aide au développement un objectif à atteindre le plus rapidement possible. Sur la politique intérieure, les réponses sont plus évasives, sauf pour deux candidats qui suivent la proposition de Aides sur l'ouverture de la CMU aux étrangers même en situation irrégulière. Au Parti Socialiste, la discussion est en revanche bloquée sur cette question : la solution préconisée est celle d'un retour à l'AME dans le cadre antérieur aux dernières modifications intervenues. Pour prendre un autre exemple, de nombreux candidats estiment qu'ils faut faire "bouger les lignes" en prison, avec des propos généreux sur la dignité humaine mais avec des engagements plus relatifs sur l'accès à l'injection "propre" : ainsi Nicolas Sarkozy dit-il que seule la généralisation de la substitution est envisageable.
Dans votre présentation des "six chantiers pour une société plus tolérante !", vous évoquez le contexte actuel de pénalisation croissante de la transmission sexuelle du VIH. Cette question a t-elle été abordée par les candidats et quelles sont leurs positions ?
Il est significatif que ce thème n'ait pas été abordé par les candidats. Comme les lecteurs d' "Illico" s'en souviennent une première tentative de faire de la transmission sexuelle du VIH/sida un délit spécifique a déjà échoué. Lorsque des procès sont venus dans l'actualité, le Sénat a réalisé une étude de législation comparée qui montre que l'appareil pénal français est largement suffisant. Il est heureux qu'il n'y ait donc pas eu de surenchère sur ce sujet.
De campagne en campagne, on a le sentiment que si les associations de lutte contre le sida ,et plus particulièrement Aides, n'abordaient pas la question du VIH/sida, les candidats ne s'en saisiraient pas. Comment expliquez-vous cela ?
La donne a changé. Avec l'arrivée des trithérapies et avec un certain "cantonnement" de l'épidémie en France, même si l'on sait qu'elle reste sur un niveau encore beaucoup trop élevé. Dans ces conditions, le sida fait moins l'actualité. Ce qui est regrettable car plus que jamais, le sida se combat par la politique. Et si les politiques n'en parlent pas, la conscience de l'opinion ne se forme pas. Malgré ce constat, c'est un vrai succès que d'avoir vécu l'enthousiasme des candidats pour figurer sur l'affiche "Et si j'étais séropositif(ve) est-ce que vous voteriez pour moi ?". Cela permet d'avancer un peu plus sur la "dicibilité" du statut de séropositif et la reconnaissance des séropositifs comme des citoyens à part entière.
Vous avez, avec d'autres associations de lutte conte le sida, été reçu par Ségolène Royal le 15 mars. Que pensez-vous de la façon dont la candidate socialiste aborde la question du VIH/sida et plus largement comment jugez-vous ses engagements ?
En donnant la parole à chacune des dix associations présentes, nous avons finalement été privés d'un échange approfondi sur la vie des personnes séropositives et leurs attentes, et sur nos espérances associatives en matière de politique de lutte contre le sida. Cependant, la candidate socialiste s'est montrée très ferme sur le plan international. En revanche, il faut déplorer les difficultés à penser autrement que dans l'AME la solidarité avec les personnes séropositives étrangères en situation irrégulière. Nous attendons toujours des socialistes que le réalisme se conjugue à l'ambition de dignité pour les personnes. Seule la CMU répond à cette double attente : parce qu'elle a des effets favorables en santé publique et qu'elle compense nos si grandes difficultés à construire la gratuité des traitements anti-rétroviraux au Sud.
De tous les candidats, seul Nicolas Sarkozy n'a pas donné suite à votre demande de rendez-vous. Que traduit ce refus ? Vous avez d'ailleurs réalisé une affiche pour dénoncer cette situation. Cela a-t-il provoqué des réactions ?
Cette affiche a été l'occasion d'un appel téléphonique des Renseignements généraux inquiets de savoir ce que nous allions en faire ! Plus sérieusement, cela a déclenché la décision de Nicolas Sarkozy de répondre à nos questions. Cela n'a pas été suffisant pour provoquer la rencontre. Ne désespérons pas !
De façon générale, trouvez-vous que les candidats et leurs entourages ont une vision juste de ce qu'est aujourd'hui la vie des personnes séropositives dans notre pays ?
L'une des candidates nous a accordé un rendez-vous remarquable, marqué par une compréhension des besoins des personnes et une reconnaissance du rôle des associations dans leur fonction d'alerte vis-à-vis des politiques. C'était une exception. Pour les autres (mais nous n'avons pas encore rencontré François Bayrou, avec qui j'avais eu un entretien très attentif en 2002), nous sommes loin du compte. Je reste toujours en état de sidération devant leurs réserves, comme si les personnes séropositives constituaient une sorte de "part du feu", quelques centaines de personnes seulement, et que l'on ne bâtit pas une politique de santé publique là-dessus. Sauf que cette fameuse "part du feu", vécue parfois comme aux marges de notre société, est révélatrice de la façon dont cette même société traite l'ensemble des personnes malades. C'est à l'aune de la situation faîte aux plus vulnérables parmi ceux qui sont confrontés au VIH/sida que l'on comprend l'absolue surdité de notre société sur la maladie en général et ceux dont le chemin de vie est marqué par la moins grande autonomie en raison de leur état de santé. Aujourd'hui pour les séropos, malheureusement, et ce n'est pas du cinéma, c'est "Silence ! On tourne la page !".
e-lico Mis en ligne le 11/04/07

Vaccin anti-VIH: s'inspirer des séropositifs «contrôleurs du VIH»
S'inspirer de la réaction immunitaire contre le virus du sida des rares individus séropositifs qui semblent lui résister durablement sans traitement, pourrait contribuer à la mise au point d'un vaccin, font valoir les auteurs de travaux rendus publics hier. « Il y a une minorité de patients -moins de 1%- qui a trouvé dans son système immunitaire la capacité à avoir une bonne réponse antivirale, somme toute c'est ce qu'on attend d'un vaccin préventif », a expliqué à l'AFP le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). Des chercheurs de l'Institut Pasteur sous la direction de Françoise Barré-Sinoussi et de l'Inserm (Alain Venet), en collaboration avec une équipe de l'hôpital Bicêtre dirigée par le Pr Delfraissy, ont cherché à expliquer comment ces personnes réussissent à contrôler le VIH. Les résultats, publiés dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine (Proceedings of the National Academy of Sciences), montrent comment certaines cellules immunitaires, des lymphocytes CD8, sont « spontanément capables de contrôler l'infection par le VIH-1 » chez ce type de patients. Les lymphocytes CD8 « détruisent immédiatement les cellules CD4 dès qu'elles sont infectées, le virus n'a pas le temps de se multiplier » dans ces cellules qu'il parasite pour s'y reproduire, souligne le Pr Delfraissy. Les patients restent séropositifs mais leur charge virale (quantité de virus) est indétectable, ajoute-t-il. Ils vont bien, sans avoir besoin de traitement. Véritables cellules tueuses, les lymphocytes T CD8 se caractérisent par la rapidité et la puissance de leur réaction chez ces patients très particuliers appelés « contrôleurs du VIH ». Sans stimulation préalable, ces lymphocytes sont capables d'inhiber totalement, in vitro, l'infection des cellules CD4, selon les équipes de chercheurs. L'étude, qui a porté sur 11 patients « contrôleurs du VIH » dont certains avaient été diagnostiqués séropositifs dès 1983, a aussi permis de découvrir deux marqueurs permettant de repérer les CD8 spécifiques anti-VIH. « Cela peut être une piste pour mieux définir des marqueurs de ce que serait une bonne réponse vaccinale », précise le Pr Delfraissy, soulignant que l'objectif des vaccins est bien de fabriquer des CD8 spécifiques. Ce qui se passe chez ces patients est donc, selon lui, « un très bon exemple de ce qu'on devrait essayer de construire avec les vaccins ». Une équipe américaine s'était aussi inspirée de l'exemple des patients « contrôleurs du VIH » pour trouver un talon d'Achille du virus, possible cible d'un vaccin anti-sida, selon des travaux publiés en février dans la revue scientifique britannique Nature. « Une fois de plus, les Américains ont eu les mêmes idées au même moment », commente le Pr Delfraissy, reconnaissant que les équipes françaises autour de l'ANRS et celles rassemblées par les Instituts nationaux de santé américain (NIH et NIAID) sont « en concurrence ». « C'est , poursuit-il, un sujet extrêmement chaud en ce moment de la recherche sur le VIH ». Après avoir été « obnubilées par les traitements, pendant des années », les équipes se penchent sur les séropositifs qui vont bien, pour comprendre pourquoi. Têtu 11 04 07

"Baisse spectaculaire "
Depuis 1978, date du premier cas répertorié en France, plus de 61 300 personnes ont développé le sida en France. Près de 27 000 de ces malades étaient en vie fin 2005, selon un rapport de l'Institut de veille sanitaire publié jeudi. Entre 1996 et 2005, d'après les estimations, le nombre de personnes vivant avec le VIH (séropositifs ou malades) serait passé de 106 000 à environ 134 000 en France. Les zones les plus touchées par la maladie en France sont la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et l'Ile-de-France.
L'Institut de veille sanitaire a souligné que la vigilance restait de mise dans la surveillance du virus en France, malgré la "baisse spectaculaire" des cas de sida et des décès. Notamment grâce à l'introduction de puissants traitements antirétroviraux à partir de 1996.
Selon un bilan de "10 ans de surveillance 1996-2005" , le nombre annuel de décès liés au sida est tombé de 3 000 en 1996 à 400 en 2005. Dans le même temps, le nombre annuel de nouveaux cas de sida passait de 4 000 à 1 200.
Depuis 2003, 40 % des personnes qui découvrent chaque année leur séropositivité sont des femmes, souvent des Africaines

Conférence francophone sur le sida : «L'éradication du virus n'est plus tabou»selon le Pr. Katlama
Catherine Katlama, coprésidente de la Conférence francophone sur le sida qui se tient du 29 au 31 mars à Paris, estime qu'il n'est plus tabou de parler d'éradication du virus avec l'arrivée des nouvelles molécules. Elle évoque un "tournant" dans les colonnes de Libération du 29 mars.

L'éradication du virus, voilà bien longtemps que les spécialistes du sida n'évoquaient plus cette perspective. Depuis plusieurs années, ce mot était même devenu tabou. Catherine Katlama, coprésidente de la Conférence francophone sur le sida qui se tient du 29 au 31 mars à Paris et professeure de maladies infectieuses à l'hôpital la Pitié Salpétrière , à Paris, qui a traversé depuis 20 ans, toutes les étapes du traitement de la maladie, estime dans les colonnes de Libération que l'arrivée de nouvelles molécules constitue un tournant.
"Aujourd‚hui, arrivent de nouvelles molécules qui vont agir avec d'autres dans la réplication (reproduction, ndlr) du virus. En particulier, des molécules qui agissent sur l'entrée du virus dans la cellule, et d'autres sur l'intégration du virus dans le génome. Ces nouvelles molécules peuvent être associées à celles qui, aujourd'hui, attaquent la machinerie virale à différents points vitaux pour le virus. Tout cela nous conduit à changer de paradigme. Et nous renvoie à la nécessité de reprendre ce concept d'éradication", explique la spécialiste au journaliste Eric Favereau. "Une étape a été franchie: auparavant nous étions limités et, lorsqu'il y avait échec, on remplaçait une molécule par une autre. Là, on peut relancer la recherche clinique sur de nouvelles bases. Ces nouveaux traitements apparaissent en outre bien tolérés. Combiner une très grande puissance antivirale et une bonne tolérance est fondamental."
e-llico Mis en ligne le 29/03/07

VIH : un site de Belle Tapiole consacré au traitement post-exposition
Après un site sur les hépatites et un autre sur les gays en couple, Belle Tapiole ouvre un tout nouveau site d'information et de prévention sur le traitement post-exposition.
Cette fois, il est consacré au traitement post-exposition (TPE) parfois appelé traitement d'urgence. Il s'agit d'un traitement qui consiste en la prise d'une combinaison anti-rétrovirale puissante durant plusieurs semaines pour éviter une contamination après un rapport sexuel non protégé ou un accident de préservatif.
Par sa mise en page attractive, son ton direct et l'apport de témoignages de gays qui ont eu besoin de recourir au TPE, ce site, qui cible les gays, permet de disposer facilement de toutes les infos nécessaires pour bien comprendre en quoi consiste ce traitement, son utilisation et les freins à son usage.
A l'occasion de la mise en ligne, les animateurs du site souhaitent diffuser des témoignages de personnes ayant eu à faire à ce traitement post-exposition pour qu'elles évoquent comment cette situation s'est présentée pour elles. "Nous avons déjà mis en ligne quelques témoignages, mais nous souhaitons en publier davantage", font-ils valoir en invitant les internautes à témoigner sur leur site.
Infos sur http://tpe.belle-tapiole.fr e-llico Mis en ligne le 27/02/07

VIH et assurances : la loi enfin débattue
La pression des associations réunies au sein Collectif Interassocitatif sur la santé (CISS) a, semble-t-il, porté ses fruits concernant l'accès au crédit des personnes présentant un risque aggravé de santé. En effet, après une longue période de silence, un projet de loi est enfin débattu à l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
Il est le résultat de discussions lancées en mai, suivies en juin 2006 de la signature par les ministres de la Santé , Xavier Bertrand, et de l'Economie, Thierry Breton, d'une nouvelle convention baptisée "Aeras" (Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). Cette convention, signée par Aides et Sida Info Service, vise, notamment, à favoriser une plus grande transparence pour l'octroi des polices d'assurance, de raccourcir la durée d'instruction des demandes, et de mettre en place une instance scientifique chargée de commanditer et diffuser des études sur les risques de morbidité et de mortalité liés aux pathologies concernées [dont le VIH].
En gros, elle devrait réduire le nombre de personnes séropositives privées de l'accès au crédit. Néanmoins jugé insuffisante par certains partenaires, cette convention n'a pas été signée par tous, c'est le cas de l'Association des Paralysés de France. Le projet de loi de Xavier Bertrand vise à consacrer par la loi les principes de la convention Aeras. Si le texte ne connaît pas de difficultés particulières, la nouvelle convention qui remplace la fameuse convention Belorgey devrait entrée en vigueur au 1er janvier 2007. e-llico Mis en ligne le 11/12/06

Journée mondiale contre le Sida : 5 000 personnes manifestent à Paris
5 000 personnes ont répondu à l'appel d'Act Up, soutenu par d'autres associations, et ont marché de la Bastille à Beaubourg, le 30 novembre, veille de la Journée mondiale contre le Sida.Objectif : interpeller les candidats à la présidentielle en France et souligner "les responsabilités politiques" dans le développement de l'épidémie.

L'organisation a mis sur pied jeudi soir "une manifestation revendicative qui doit avoir un écho particulier car nous sommes particulièrement désespérés de voir à quel point le sida est absent des discours politiques avant la présidentielle", explique à Emmanuel Château, d'Act Up.
Avec cette manifestation, soutenue par de nombreuses associations dont l'inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans), et une campagne d'affichage, Act Up veut "dénoncer les responsabilités politiques dans cette épidémie et interpeller les candidats en leur demandant des engagements précis", explique-t-il.
5.000 personnes selon Act Up ont marché de la Bastille à Beaubourg, où des patchworks portant les noms de victimes ont été déployés.
"L'immense majorité des 3,4 millions de morts annuelles pourraient être évitées", assure Emmanuel Château. Act Up dénonce notamment le fait que "les traitements adéquats demeurent inaccessibles du fait d'un système de brevet à la solde de l'industrie pharmaceutique et de financements totalement insuffisants". L'association demande à la France d'"atteindre 100% de la part qui lui revient dans l'effort financier mondial" et de "soutenir l'abrogation, dans les pays pauvres, des monopoles portant sur des produits vitaux comme les médicaments".
Concernant l'accès aux soins en France, Act Up veut que les pouvoirs publics cessent "d'imposer à toute force le suivi par un médecin généraliste" et "forment rapidement des médecins à la prise en charge spécifique des personnes vivant avec le VIH".
L'association souligne en outre que la "précarisation des malades ruine tous les progrès réalisés dans le domaine thérapeutique". Elle réclame ainsi "des solutions d'urgence adaptées et débouchant sur un logement social de droit commun (...) pour éviter que des malades se retrouvent à la rue", une réforme de la loi sur le handicap pour "prendre en compte la situation réelle des personnes atteintes de pathologies graves" et un meilleur accès au crédit bancaire et aux assurances pour les malades.
La France reste le pays d'Europe de l'Ouest le plus touché par l'épidémie, notamment à cause de "l'incurie des politiques publiques en matière de prévention", assure Act Up. E-llico Mis en ligne le 01/12/06

Etats-généraux des élus locaux contre le sida
communiqué de presse Elus Locaux Contre le Sida - 25 novembre 2006
Les 11ème Etats Généraux d'Elus Locaux Contre le Sida se sont déroulés ce matin au Sénat devant plus de 250 personnes.
Jacques Chirac a, dans un message, jugé « inacceptable » les restrictions à la liberté de circulation ; en effet, « l'égalité des droits des personnes malades est une question de dignité humaine ». Il a rappelé la détermination de la France « à agir dans tous les domaines pour apporter sa solidarité à ceux qui sont touchés par le virus ».
Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, a, quant à lui, appelé « à ne jamais renoncer, jamais considérer qu'on a perdu la bataille » et a affirmé que les discriminations n'étaient « pas acceptables dans la liberté d'aller et venir ». Concernant les échéances de 2007, Jean-Louis Debré a indiqué qu'il fallait « interpeller fermement les élus ».
Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, a également pris position sur ce problème et annoncé des mesures concrètes. Le 30 novembre prochain, lors du conseil européen des ministres de la santé, il compte demander une prise de position commune sur la question des restrictions à la liberté de circulation des séropositifs. Rappelons que certains pays en Europe, notamment la Belgique , ont mis en place de telles mesures discriminatoires à l'encontre des ressortissants hors Union européenne.
En outre, avec le Premier ministre, le ministre des affaires étrangères, il va saisir les responsables de l'ONU et l'ONUSIDA afin que les réunions sur la thématique de la lutte contre le sida aient lieu au siège de l'ONUSIDA à Genève et non plus à New-York - les Etats-Unis font partie des 11 pays dans le monde qui refusent l'entrée aux personnes séropositives.
Jean-Paul Huchon a jugé l'existence de ces barrières « inadmissible » et « contraire au droit ». Il a indiqué son intention de « personnellement relayer ce juste combat au sein du PS et saisir (...) les institutions internationales.
A l'origine de la saisine des autorités nationales te internationales, Jean-Luc Romero, président d'Elus Locaux Contre le Sida, a jugé intolérable l'existence de ces mesures. Selon lui, « ces restrictions discriminatoires à la liberté de circulation sont le symbole même de la sérophobie : elles démontrent bien que ces pays ont peur du malade alors que c'est exclusivement contre la maladie qu'ils devraient agir. »
Le séropositif n'est ni un criminel ni une menace à l'ordre public !
Par ailleurs par rapport aux échéances électorales de 2007, Jean-Luc Romero a fait part de sa inquiétude quant à la place de la lutte contre le sida dans la campagne : le mot sida ne revient que deux fois dans le programme du PS et une fois dans celui de l'UMP... Afin que le sida trouve toute place dans la campagne électorale, Elus Locaux Contre le Sida va interpeller l'ensemble des candidats à la présidentielle via un questionnaire de 12 questions.

Etats généraux : séro-combattants pour 2007
Organisés le week-end dernier par Aides, les Etats généraux des gays touchés par le VIH/sida ont accueilli quelque 300 participants. Une occasion rare et unique, à quelques mois des élections de 2007, de mobiliser les gays séropos. Un enjeu d'autant plus important que les derniers chiffres officiels nous concernant sont alarmants.

Debout. Emus. Solidaires. Les participants s'étreignent, s'embrassent, s'encouragent, s'applaudissent longuement… comme les y avait invités un discours, celui de Ghislain, un jeune gay séropositif, qui avait la charge de clore les Etats généraux des gays touchés par le VIH/sida organisés par Aides. C'était dimanche 25 novembre. Depuis 2002 (1), il n'y avait pas eu un tel moment d'échange et de mobilisation, un tel moment d'émotion mais aussi un tel moment d'agacement, de froide colère. Car aucune personnalité politique, aucun représentant de parti (hormis ceux du Parti Communiste qui accueillait la manifestation, place du colonel Fabien) n'est venu entendre ce que les gays séropositifs avaient à leur dire, au terme de trois jours de travail et de débat. Un comble, une honte aussi, à quelques mois d'échéances politiques majeures mais surtout le signe patent d'un désintérêt profond de la classe politique, et plus largement des pouvoirs publics, quant aux besoins, aux demandes, aux propositions des gays séropositifs.
Bien sûr, Xavier Bertrand, le ministre de la Santé , est venu, avec quelque réticence, s'adresser aux participants et répondre bien vite à quelques questions. Des questions sur l'allocation adulte handicapé notoirement insuffisante, des questions sur le déremboursement de certains traitements, des questions sur les ahurissants délais administratifs, sur les périodes de carence en matière de ressources, auxquelles il a répondu en technicien chevronné, un peu humain. Mais il s'est bien gardé d'évoquer les problématiques spécifiques aux homosexuels séropositifs, de parler des discriminations qui perdurent dans tant de domaines, des manques en matière de prévention et de prise en charge globale, de l'absence de solidarité qui prévaut bien souvent dans notre propre communauté… Il a raté, ce jour-là, une occasion de s'engager, de se mouiller que la brièveté de son bail ministériel (où sera t-il après mai 2007 ?) n'explique pas complètement.
Pour autant, ce rendez-vous, qu'ont constitué ces Etats Généraux, n'a pas été manqué pour tout le monde. Il a permis d'avancer dans la réflexion sur la santé gay et sa prise en compte dans les associations LGBT non spécialisées dans le VIH. Il a aussi permis d'échanger sur la reprise des comportements à risques et les nouvelles stratégies de prévention et de réduction de risques à mettre en place. Il a aussi montré une volonté de coopération entre associations de lutte contre le VIH et associations LGBT. Il a, enfin, montré que ces mêmes associations devaient profiter des périodes électorales à venir pour faire des gays séropos des "séro-combattants", pour mobiliser la communauté dans son ensemble, pour exiger de nouveaux droits comme le mariage, et obtenir des politiques des engagements concrets et sincères. On le voit, le travail ne manque pas. E-llico Mis en ligne le 28/11/06

Dentistes : Act Up dénonce les refus de soins pour les séropos
Samedi 25 novembre, une quinzaine de militants d'Act Up-Paris ont interrompu la session du Congrès annuel de l'Association Dentaire Française (ADF) consacrée au thème "Hygiène et asepsie" pour dénoncer les refus de soins dentaires aux séropositifs.

Ils ont obtenu d'y intervenir le jour même à 15 heures. Ils entendaient dénoncer les refus de soins dont de très nombreux séropositifs sont
victimes de la part des chirurgiens-dentistes. "Un refus odieusement discriminatoire qui tend également à démontrer une méconnaissance, voire un mépris, des règles fondamentales d'asepsie" selon l'association.
D'après le sondage réalisé, en 2005, par Sida Info Service sur les discriminations dont sont l'objet les séropositifs, 45 % des personnes interrogées se sont déclarées victimes de discrimination de la part du milieu médical, premier domaine de discrimination ; de
manière récurrente, les dentistes sont cités comme les plus concernés par ces pratiques discriminatoires.
Pourtant, en mars 2005, le Conseil national de l'Ordre des chirurgiens-dentistes a, en termes très clairs, rappelé à l'ordre ses membres sur la "discrimination inadmissible" que représente le "refus de prise en charge des pathologies bucco-dentaires" des séropositifs, le refus de soins ne pouvant "en aucun cas être justifié par l'état de santé d'un patient". Il rappelait également à cette occasion que de tels actes étaient passibles de sanctions pénales et disciplinaires.
"Ces refus de soins traduisent en outre le manque effarant de connaissances et de compétences de ces praticiens dans les domaines de l'hygiène et de l'asepsie. En effet, on sait que les "précautions universelles" en la matière (port de gants, recours à du matériel stérile ou à usage unique etc.) constituent déjà un bouclier efficace contre les risques de transmission virale. La prise de précautions redoublées pour les séropositifs ne se justifie donc absolument pas, esime Act Up. Elle est même en soi absurde car elle ne tient pas du tout compte d'une donnée fondamentale de l'épidémie : le grand nombre de séropositifs (50 000) qui sont dans l'ignorance de leur propre statut sérologique".
25 ans après le début de l'épidémie, les dentistes sont toujours l'une des professions de santé les moins bien formées et les moins
soucieuses de se former à propos du VIH, estime Act Up qui exige que le Conseil National de l'Ordre des chirurgiens-dentistes fasse respecter son rappel à l'ordre de 2005 et qu'il sanctionne les praticiens contrevenants.
Act Up-Paris annonce qu'elle saisira, dans les prochaines semaines, le Conseil National de l'Ordre des chirurgiens-dentistes et la HALDE des cas de refus de soins portés à la connaissance de l'association.
Mis en ligne le 27/11/06 e-llico

Etats généraux des gays touchés par le VIH/sida

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Les 1ers Etats Généraux des Gays touchés par le VIH ou le SIDA auront lieu du 24 au 26 novembre 2006 à l'Espace NIEMEYER à Paris 19ème, à l'initiative de la fédération AIDES.
Ces Etats Généraux ont pour vocation d'être un lieu d'expression, de témoignage et d'échange pour les gays touchés par le VIH ou le SIDA. Ce sera l'occasion de permettre à des personnes venues de toute la France , de partager leurs expériences et formuler ensemble leurs attentes.
Un séminaire associatif sera organisé avec plusieurs associations LGBT afin de réfléchir aux enjeux de l'épidémie et d'élaborer de nouvelles propositions et pistes d'action autour de la prévention, du soutien et de la visibilité de la séropositivité.
Toutes celles et tous ceux qui souhaitent apporter leur participation, ou simplement venir s'informer, sont chaleureusement invité(es-s) à se joindre à ces premiers Etats Généraux du VIH/SIDA.
« Contribuer à la meilleure dignité des personnes séropositives est un lourd combat tant cette dignité est aujourd'hui affectée par la chape de silence qui pèse sur les personnes touchées par ce virus » déclarent les organisateurs.
Depuis toujours, il est établi que pour lutter contre l'épidémie il faut répondre aux préoccupations immédiates d'accès à la prévention et aux soins, mais aussi dénoncer les conditions de société rendant les personnes plus vulnérables face au VIH/sida et les influer.
« Nous vivons une « VIH-phobie » ou une « sidaphobie » dans notre intimité affective, dans notre sexualité, dans notre intimité familiale, au travail ou avec certains soignants. Souvent, il est invivable de vivre seul avec le VIH. Souvent, il est insupportable de porter seul son VIH. Alors, si nous souhaitons le dire, nous devons le dire sans crainte d'un jugement, d'une exclusion, et sans honte ni culpabilité. Si nous ne voulons pas le dire, nous devons pouvoir décider de ne pas le dire et ne pas être contraints de le faire. »

 

 

 

 

Le Conseil National du Sida propose de renforcer et d'améliorer le dépistage
A quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le sida, le Conseil National du Sida (CNS) a rendu public son rapport sur l'évolution du dispositif de dépistage du VIH en France.
Malgré plusieurs millions de tests de dépistage du VIH chaque année en France, 18.000 à 61.000 personnes ignorent être porteuses du virus, selon le Conseil national du sida qui recommande "d'optimiser le dépistage" pour améliorer accès aux soins et prévention.
Quelque 106.000 à 130.000 personnes étaient séropositives ou malades du sida fin 2005 en France, selon les estimations, mais 18.000 à 61.000 ignoraient leur contamination, relève le Conseil national du sida (CNS) dans un rapport rendu public jeudi.
"L'enjeu du dépistage, c'est la prise en charge précoce des malades" afin de permettre aux patients "d'être suivis et traités au bon moment de manière efficace", et c'est aussi une question de prévention, selon le Pr Willy Rozenbaum, président du CNS.
"Une personne qui se sait contaminée a énormément plus de chances de modifier son comportement qu'une personne qui l'ignore", a-t-il relevé lors d'une conférence de presse, pointant l'impact du dépistage sur le risque de transmission du virus.
Pour les malades, un retard de dépistage entraîne une surmortalité. Or, en France, plus de 35% des patients accèdent aux soins alors qu'ils ont déjà déclaré la maladie (stade sida) ou que leur immunité est déjà très altérée (taux de lymphocytes CD4 inférieur à 200 par mm3), souligne le rapport, en se référant à une étude récente.

Avec un tel retard, la mortalité est "quatorze fois plus importante dans les six mois qui suivent l'entrée dans le système de soins", a relevé le Pr Rozenbaum.
Près de la moitié (45%) des personnes chez lesquelles un sida a été diagnostiqué en 2004 ignoraient leur infection par le VIH, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire publiée l'an dernier.
Pourtant, près de 5 millions de tests de dépistage du sida sont effectués chaque année en France, sans compter les 2,8 millions de tests concernant les seuls donneurs de sang, a précisé le Pr Rozenbaum.
Fort de ce constat, le CNS recommande d'élargir les propositions de dépistage, en particulier dans les régions à forte prévalence du VIH/sida (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et DOM), et d'améliorer les conditions dans lesquelles ces tests sont proposés et leurs résultats expliqués.
La discussion avant les tests vise "à préparer les gens à un éventuel résultat positif, à évaluer les risques, préparer la prévention", explique le Pr Rozenbaum. Au moment de la communication des résultats, il faut "expliquer aux gens positifs ce qu'ils doivent faire et à ceux qui sont négatifs comment le rester", résume-t-il.
Or, cette pratique de "counseling" est "très inégalement réalisée" dans les 353 Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), où sont effectués 7% des tests et constatés 11% des cas de contamination, voire "mal ou pas du tout" lors des autres dépistages, regrette-t-il.
Les médecins, trop "intrusifs" dans leurs questions ou manquant de temps, auraient un rôle "dissuasif", selon certains patients. D'où la recommandation formulée dans le rapport de former les généralistes à cette tâche.
Les populations à risques (dont les homosexuels) doivent être "incitées fortement au dépistage", les CDAG devant accueillir plus spécifiquement les personnes fragilisées "à fort risque d'exposition". Au delà des tests, les CDAG pourraient aussi proposer l'accès au traitement. E-llico Mis en ligne le 24/11/06

Crédit : projet de loi pour les personnes ayant un grave risque de santé
Le gouvernement a examiné mercredi un projet de loi destiné à faciliter l'accès au crédit des personnes présentant un risque aggravé de santé, tel le VIH.

Les ministres de la Santé Xavier Bertrand et de l'Economie Thierry Breton ont présenté en conseil des ministres ce projet de loi qui entérine la convention Aeras, signée en juillet entre ces deux ministères et des associations d'aides aux malades, notamment Aides et Sida-Info-Service.
Cette convention prévoit notamment l'élargissement des possibilités d'accès à l'assurance invalidité, l'amélioration des procédures d'instruction des dossiers de demande d'assurance et de motivation des refus, la mise en place d'une médiation en cas de litige, ainsi qu'un mécanisme de mutualisation permettant de limiter le poids des surprimes d'assurance liées à l'état de santé.
"Ce texte vient consacrer dans la loi les améliorations que j'avais demandées pour que les personnes malades ou qui l'ont été puissent plus facilement accéder à l'assurance et à l'emprunt", a commenté le Président de la république. Jacques Chirac a également "salué l'engagement et la détermination des associations de malade" pour leur "rôle déterminant".
Les associations Aides et Sida-Info-Service ont signé cette convention en juillet, contrairement à l'Association des paralysés de France (APF) et à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Ce projet de loi qui, comme son nom l'indique, n'est encore qu'un projet, suscite réserve quant à sa portée réelle, et doute quant à son aboutissement législatif, au sein de plusieurs associations. E-llico Mis en ligne le 23/11/06

ONG : les pays riches sapent l'accord international sur les génériques
Les pays riches sapent l'accord passé à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'accès des pays pauvres aux médicaments génériques utilisés contre le sida et d'autres épidémies, ont dénoncé mardi des organisations non-gouvernementales.
Cinq ans après la déclaration de Doha du 14 novembre 2001, par lequel l'OMC a autorisé des exemptions au droit des brevets pour la fabrication de médicaments génériques, l'organisation Oxfam a accusé les pays développés de faire "rien ou si peu" pour respecter leurs obligations, "voire de saper la déclaration dans certains cas".
L'association accuse notamment les Etats-Unis d'imposer des dispositions plus strictes en matière de propriété intellectuelle sur les médicaments lorsqu'ils négocient des accords de libre-échange bilatéraux.
De son côté, Médecins sans frontières a relevé que les prix des médicaments ont augmenté au cours des cinq dernières années en dépit de l'accord de 2001. Les médicaments les plus récents contre le sida peuvent ainsi coûter 50 fois plus que les traitements les moins chers, a déploré MSF. E-llico Mis en ligne le 15/11/06

Accès aux antirétroviraux : 5 ans après l'accord OMC, Act Up dénonce un échec
Act Up dénonce dans un communiqué "l'échec" de l'accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'accès aux médicaments, conclu il y a cinq ans, et appelle Jacques Chirac et les candidats à la présidentielle à se prononcer sur cette question.

"Cinq ans après, l'accord OMC sur l'accès aux médicaments est un échec" et "les candidats à la présidence de la République doivent s'engager", assure Act Up-Paris.
Act Up souligne que, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 74% des médicaments anti-sida sont sous monopole et 77% des Africains n'ont toujours pas accès aux traitements antirétroviraux.
"Face à l'échec de la Déclaration de Doha", Act Up "appelle Jacques Chirac à ne plus se contenter de vagues déclarations mais à dénoncer explicitement les Etats-Unis pour les pressions qu'ils exercent contre les pays qui souhaitent mettre la Déclaration de Doha en application".
L'association "exige aussi des candidats à l'élection présidentielle (en France) qu'ils s'engagent à ce qu'en 2007 la France se prononce contre l'application des droits de propriété intellectuelle relatifs aux produits de santé dans les pays en développement". E-llico Mis en ligne le 09/11/06

VIH et assurances : les promesses non tenues du gouvernement
On devrait s'habituer aux promesses gouvernementales non tenues. Il y en a pléthore. L'une des dernières en date concerne une amélioration tangible de l'accès à l'assurance et aux prêts des personnes présentant un risque de santé aggravé.

Il s'agissait — noble dessein — de permettre une meilleure assurabilité des personnes atteintes de pathologies chroniques comme le VIH et surtout de lutter contre les pratiques discriminatoires. Des discussions lancées en mai étaient suivies en juin 2006 de la signature par les ministres de la Santé , Xavier Bertrand, et de l'Economie, Thierry Breton, d'une nouvelle convention baptisée "Aeras" (Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé).
L'objectif était alors d'une entrée en vigueur du nouveau dispositif "à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine", avait alors précisé le ministre de l'Economie. La promesse ne sera pas tenue. C'est ce dont s'alarme le Collectif Interassocitatif sur la santé (CISS) dans un récent communiqué. Le CISS, composé d'associations de santé dont Aides, constate qu'aujourd'hui il n'existe, sur ce projet "aucun encadrement législatif".
"Les dispositions de la convention doivent être encadrées afin d'en garantir son application effective. Or à ce jour, le projet de texte n'est pas un encadrement législatif et il ne figure dans aucun calendrier parlementaire." note le CISS qui constate aussi que les critères concernant la "couverture du risque invalidité" n'ont pas été davantage définis. "En l'absence de ces critères, il n'y a plus d'avancées substantielles." affirme le CISS qui constate, avec amertume, que "les outils nécessaires que sont la commission de suivi, la commission des études et des recherches et la commission de médiation ne sont quant à elles pas mises en place ni dans leur composition ni dans leurs moyens." "Aujourd'hui la convention AERAS est sans encadrement législatif, sans couverture de l'invalidité et sans moyens de fonctionner. La volonté présidentielle et l'engagement des ministres de la santé et des finances seraient-ils lettre morte ?" s'interroge le CISS. Bonne question, en effet. E-llico Mis en ligne le 08/11/06

Traitement antisida : Montagnier pour une combinaison ARV-vaccin thérapeutique
Le Pr Montagnier, co-découvreur du virus du sida, estime que pour être efficace le traitement aux antirétroviraux (ARV) devait être cumulé avec un vaccin thérapeutique visant à réveiller le système immunitaire du patient.
"Notre proposition, c'est qu'après une trithérapie relativement courte, on ajoute des immunostimulants, des antioxydants et une vaccination thérapeutique pour faire en sorte que le système immunitaire des personnes malades contrôle l'infection virale", a-t-il expliqué samedi dernier à l'ouverture d'un centre de recherche sur le sida à Ouagadougou.
Selon le Pr Montagnier, "nous savons que la trithérapie restaure partiellement le système immunitaire. Il faut donc trouver les moyens de le mettre encore en meilleur état. Et ceci peut être obtenu en utilisant plusieurs attaques" dont la "combinaison permettra de mettre en place une vaccinothérapie qui va augmenter les réponses immunitaires du patient après la trithérapie". E-llico Mis en ligne le 17/10/06

Séropositivité : Aides organise des Etats Généraux
L'association Aides organise des Etats Généraux des Gays touchés par le VIH/sida. Ces Etats Généraux auront lieu à Paris les 24, 25 et 26 novembre 2006.
Ces Etats Généraux ont pour but de permettre une meilleure prise en compte des besoins des hommes gay séropositifs et de répondre aux enjeux actuels de l'épidémie.
Cette initiatives fait suite à une précédente édition organisée en 2002 sur le thème "Homosexualités et identités: l'impact du VIH sur les minorités sexuelles". Quatre ans plus tard, Aides veut à nouveau ouvrir un espace public d'expression et de témoignage alors que le contexte dans lequel vivent les personnes atteintes a largement évolué. Le travail se fera en ateliers centrés sur le vécu, les projets de vie ou le partage d'expérience.
En parallèle se déroulera un séminaire associatif réunissant un grand nombre s'associations LGBT pour réfléchir aux enjeux de l'épidémie et élaborer de nouvelles pistes d'action autour de la prévention, du soutien et de la visibilité de la séropositivité.
Les personnes souhaitant participer à ces Etats Généraux sont invitées à se rapprocher de la délégation Aides la plus proche : www.aides.org ou 0 820160120 Mis en ligne le 19/09/06 e-llico

Coïnfections: vers une nouvelle épidémie de VHC chez les gays?
L'Institut national de veille sanitaire (InVS) a lancé une étude sur la coïnfection par le virus de l'hépatite C (VHC) chez les homosexuels séropositifs, selon l'Agence de presse médicale qui cite la responsable de ce travail, le Dr Christine Larsen, du département des maladies infectieuses de l'InVS. Commencée en juin, l'étude HEPAIG 2006 a pour but d'identifier tous les nouveaux cas d'infection par le VHC recensés en 2006 et 2007 dans la population homosexuelle séropositive, signalés par les services hospitaliers prenant en charge les personnes infectées par le VIH. Comme le rappelle Christine Larsen, une étude de l'InVS datant de juin 2004 a confirmé que les coïnfections VIH/VHC étaient essentiellement observées chez les personnes toxicomanes par injection, et bien plus rarement chez les homosexuels, avec des prévalences respectives de 92,8% et 3,1%. Or, plusieurs travaux récemment menés en France et au Royaume-Uni semblent indiquer une émergence du VHC chez les homosexuels séropositifs, et ce en l'absence des facteurs de risque traditionnels de cette infection. À l'occasion d'une étude menée fin 2004 sur 29 homosexuels parisiens coïnfectés, plusieurs traits caractéristiques ont été relevés, notamment la présence d'autres infections sexuellement transmissibles (gonococcies, syphilis), l'utilisation de drogues récréatives comme la cocaïne ou encore des comportements sexuels à risque traumatique tels que le fist fucking. Selon Christine Larsen, ces actes, qui entraînent des lésions anales avec saignements, seraient à l'origine de ces transmissions du VHC, virus principalement transmis par le sang. La chercheuse a indiqué à l'APM que l'objectif primaire d'HEPAIG 2006 sera de connaître l'incidence de ces cas, qui reste largement méconnue. Christophe Martet Têtu 25 08 06

 

 

 

 

Toronto: les malades au cœur de la XVIe conférence internationale sur le sida
Plus de 21.000 participants, des centaines de sessions et de satellites sur quatre jours, un lieu de conférence immense, une sécurité incroyablement présente... C'est dans cette ambiance de démesure que se tient jusqu'au vendredi 18 août la seizième conférence internationale sur le sida. Démesure toute relative face à la réalité de l'épidémie de sida: jamais autant de personnes n'ont été atteintes par le VIH/sida (plus de 40 millions) et jamais autant n'en sont mortes (près de 3 millions en 2005). Mais si l'accès aux traitements pour les malades des pays les moins riches s'est amélioré, on est encore très loin d'un accès universel. Et les prises de risques, notamment chez les gays, ne cessent d'augmenter dans les pays les plus riches. La donation de Bill et Melinda Gates –500 millions de dollars sur cinq ans au Fonds mondial contre le sida– n'a fait que rendre encore plus flagrante l'action limitée des pays riches. Les objectifs fixés par les leaders du G8 en 2005 –mettre tout en œuvre pour atteindre d'ici à 2010 l 'accès universel aux traitements antirétroviraux– sont loin de pouvoir être réalisés

. Sur les 12 milliards de dollars attendus par Onusida en 2005 et les 15 milliards attendus pour 2006, seuls 8 ont été versés en 2005… Pourtant, face à toutes ces raisons de désespérer, s'il n'y avait qu'une seule chose à retenir, ce serait la force des séropositifs et séropositives du monde entier, qui, de la France à l'Ouganda en passant par l'Ukraine, le Soudan ou le Chili, sont venus parler de leur volonté de se battre contre la fatalité qu'on leur impose. Ils ont tous rappelé que le fait de connaître son statut sérologique et de pouvoir vivre sans se cacher était essentiel et que sans la mobilisation des personnes atteintes, la lutte contre le sida ne serait rien. Têtu 17 08 06

VIH : Aides lance un prix annuel des journalistes
Les sujets de fond traitant de la lutte contre le VIH/sida, notamment ceux évoquant les difficultés des personnes infectées par le VIH se font de plus en plus rares.
Partant de ce constat, l'association Aides a imaginé un prix annuel dans le but d'inciter les journalistes à proposer des sujets sur ce thème à d'autres périodes de l'année que le 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, ou le traditionnel Sidaction.
L'idée est simple : tout journaliste - presse écrite, radio, télé - dont l'article, le reportage aura été publié ou diffusé en France entre le 15 mai et le 30 octobre sera éligible au prix Aides des journalistes...
Mis en ligne le 10/08/06 e-lico

Traitement VIH : risque d'hémorragie cérébrale avec un médicament anti-sida
Un traitement anti-sida contenant de l'Aptivus des laboratoires Boehringer Ingelheim doit être utilisé avec précaution chez les patients pouvant présenter un risque accru de saignement, en raison d'un risque d'hémorragie cérébrale.
Cet avertissement aux prescripteurs émanant des laboratoires Boehringer Ingelheim en accord avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a été mis en ligne mardi par l'agence.
L'Aptivus (nom technique : tipranavir) dosé à 250 mg (capsules molles) est une anti-protéase. Ce médicament, administré avec d'autres agents antirétroviraux (ARV), s'adresse à des adultes déjà lourdement traités infectés par des virus du sida (VIH) multi-résistants aux inhibiteurs de protéase.
"Aptivus co-administré avec le ritonavir (anti-protéase, ARV) à faible dose, doit être utilisé avec précaution chez les patients pouvant présenter un risque accru de saignement en raison d'un traumatisme, d'une chirurgie ou d'antécédents médicaux autres, ou chez ceux recevant des traitements connus pour augmenter le risque de saignement tels que les antiagrégants plaquettaires ou les anticoagulants", écrit le laboratoire dans sa lettre datée du 28 juillet.
"14 cas d'hémorragies intracrâniennes (HIC), dont 8 cas fatals", ont été rapportés à Boehringer Ingelheim, parmi les 6.840 patients" recevant Aptivus au cours des essais cliniques. "Cependant, dans certains cas, le rôle d'Aptivus ne peut être exclu", ajoute le laboratoire. "Des recherches complémentaires sont en cours", indique-t-il en relevant qu'"un risque accru d'HIC a déjà été observé chez des patients à un stade avancé de l'infection par le VIH/sida".
Mis en ligne le 09/08/06 e-llico

Financement : polémique entre Act Up-Paris et le laboratoire américain Abbott à propos d'une subvention
Act Up-Paris a annoncé vendredi que le laboratoire pharmaceutique américain Abbott renonçait à lui verser une aide de 4.000 euros parce que la firme n'avait "pas aimé" un article de l'association concernant le développement d'un médicament contre le sida. De son côté, Abbott France invite l'association à "réfléchir à publier des choses plus exactes".
Les deux parties s'accusent mutuellement de pressions. "C'est la première fois qu'un laboratoire fait pression sur nous pour un article paru dans une revue aussi reconnue pour son sérieux que Protocoles. Abbott se soucie des malades uniquement quand elles et ils font le jeu de son plan marketing. Le "partenariat" tel que le défend Abbott ne peut pas servir à museler la parole des malades" affirme Act Up.
Paru dans la revue thérapeutique de l'association "Protocoles", cet article accuse notamment les dirigeants d'Abbott de retarder la distribution de la formule sèche de l'antiprotéase Norvir, du fait de "bas calculs de rentabilité".
Chez Abbott France, on donne une autre version des choses. "Lors de deux réunions en juin avec des associations de patients, nous avions indiqué que le développement du Norvir en comprimés était en cours et que nous pensions pouvoir disposer des premiers échantillons pour les études cliniques avant la fin de l'année", a expliqué à l'AFP Françoise Poterre, directeur de communication d'Abbott France. Nous avons été frappés de constater que rien de ce qui avait été dit n'était mentionné dans l'article".
Le laboratoire fait aussi valoir qu'il avait déjà versé une subvention de 5.000 euros à l'association de patients.
Act Up se trouve aujourd'hui piégée par une système de subvention ambigu puisqu'elle perçoit depuis une dizaine d'années des subventions de l'industrie pharmaceutique, qui ont représenté 12 % de ses recettes en 2005. "L'idée c'est que, même si nous critiquons beaucoup ces laboratoires, nous assurons une partie de leur service après-vente, puisque nous sommes les premiers à présenter leurs médicaments contre le sida et à faire l'inventaire des effets secondaires. Mais il est évident que cette information doit rester indépendante", se défend néanmoins Jérôme Martin.
L'article remis en cause par Abbott est disponible à l'adresse internet suivante :
http://www.actupparis.org/article2469.html Mis en ligne le 07/08/06 e-llico

VIH : l'efficacité des trithérapies freinée par l'accès tardif au traitement
L'efficacité des multithérapies anti-VIH, dix ans après leur introduction, se trouve en partie freinée par un dépistage et un accès au traitement plus tardifs, selon une étude portant sur plus de 20.000 patients.
L'étude, publiée samedi dans la revue médicale The Lancet, à quelques jours de l'ouverture de la XVIe conférence mondiale sur le sida à Toronto, porte sur 22.200 patients d'Europe (dont 5.000 pour la France ) et d'Amérique du Nord. Les patients étudiés ont tous reçu un premier traitement entre 1995 et 2003, contenant au moins trois anti-rétroviraux (ARV).
Selon l'étude, l'effet des multithérapies ARV sur la charge virale s'est amélioré au fil des années. En 2002/2003, 83% des patients avaient une charge virale indétectable six mois après le début du traitement contre 73% en 1997 et 58% en 1995/1996. Mais l'étude révèle que la mise sous traitement, qui tend à être plus tardive (notamment du fait de dépistages tardifs), freine l'amélioration au niveau de la progression de la maladie et de la mortalité (stable à 2%). Le taux d'"événements cliniques" (infections opportunistes essentiellement) définissant le sida un an après le début du traitement, après avoir baissé en 1998 et 1999, tend depuis à augmenter à nouveau.
Cette donnée concorde avec un rapport d'experts publié en juillet selon lequel, en France, la moitié des patients commencent leur traitement alors qu'ils ont déjà un déficit immunitaire sévère ou un sida, souvent parce qu'ils ignorent leur séropositivité au moment du diagnostic.
Autre point significatif de l'étude du Lancet : l'évolution des populations traitées qui témoigne de l'hétérosexualisation de l'épidémie. La proportion d'homosexuels masculins a diminué avec le temps. De 56% en 1995/1996, elle est passée à 34% en 2002/2003. Mis en ligne le 07/08/06 e-llico

Rapport 2006 sur les personnes infectées par le VIH : infection découverte tardivement et amélioration des traitements
L'infection par le VIH reste encore très souvent détectée tardivement alors que les traitements ont permis d'augmenter la durée de survie, selon le rapport 2006 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH.
La France compte entre 100.000 et 134.000 personnes vivant avec le virus du sida et ce nombre s'accroît avec environ 7.000 séropositivités détectées chaque année, d'après l'édition 2006 du rapport sur la "prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH" remis mercredi au ministre de la santé.
Les contaminations par rapports homosexuels augmentent, témoignant en partie du "relâchement des précautions". "Contrairement aux recommandations thérapeutiques actuelles, la moitié des patients commencent leur traitement alors qu'ils ont déjà un déficit immunitaire sévère ou un sida, souvent parce qu'ils ignorent leur séropositivité au moment du diagnostic du sida", déplorent les experts car "les prises en charge tardives sont associées à un pronostic plus grave".
"Ces données préoccupantes ne se sont pas améliorées depuis le rapport 2004. Elles montrent la nécessité de campagnes de prévention et de dépistage ciblées sur les populations les plus exposées", ajoute le rapport.
Mais, il souligne l'"amélioration du traitement" : "sans rien perdre de son efficacité (65% des personnes traitées sont en succès thérapeutique), il gagne en simplicité (nombre de comprimés) et en tolérance". Les experts recommandent donc "de le commencer un peu plus tôt, ce qu'on ne pouvait pas faire en 2004".
La survie des patients en succès thérapeutique et ayant un nombre de lymphocytes CD4 au-dessus de 500/mm3 est "similaire à celle de la population générale".
La mortalité des patients n'est due directement au sida que dans un tiers des cas environ (données 2005).
Les "co-infections par les virus des hépatites (double infection VIH-hépatite C notamment) doivent être traitées de manière plus large" car elles représentent 11% des causes de décès, recommandent aussi les experts.
Mis en ligne le 28/07/06 e-llico

VIH : Act Up dénonce l'attitude du G8
Selon Act Up, en matière de VIH-sida, le G8 ne tient pas son engagement de 2005 de stopper l'hécatombe.
"Au sommet du G8 l'année dernière, les leaders du G8 se sont engagés à tout mettre en œuvre pour atteindre, d'ici à 2010, l'accès universel au traitement du sida, rappelle Act Up dans un communiqué (…) Or, au cours des douze derniers mois, les leaders du G8 ont maintenu l'ensemble de leurs politiques qui empêchent la réalisation de l'accès universel."
"Selon ONUSIDA, le sous-financement de la lutte mondiale contre le sida , au lieu de diminuer (…) a, en réalité, empiré entre 2005 et 2006 : il va faire un bond de 50 % pour atteindre 6 milliards de dollars manquants en 2006 (…) les pays du G8 vont augmenter en 2006 leur contribution à la lutte mondiale contre le sida de moins d'un milliard de dollars, alors qu'une augmentation globale de sept milliards est nécessaire. En août 2005, l'ONUSIDA a publié son évaluation des
moyens à mettre en œuvre pour stopper la progression de la pandémie du sida d'ici 2008. Cette étude évaluait les besoins à douze milliards de dollars pour 2005 et à quinze milliards pour 2006. Elle précisait qu'en 2005, seuls huit milliards de dollars étaient budgétés" dénonce l'association.
"S'il est vrai que la France a fortement augmenté sa contribution en 2006, en passant de 150 millions de dollars à 250 millions, note Act Up. Celle-ci représente toujours moins de 2 % du total des besoins, alors que la France concentre 6 % de la richesse de l'OCDE. Rappelons que la Grande-Bretagne , elle, contribue à près de 700 millions de dollars par an à la lutte mondiale contre le sida, et ce depuis 2005."
Autre critique d'Act Up : l'accès renforcé aux traitements génériques dans les pays pauvres connaît un blocage important. A l'occasion de la tenue d'un nouveau G8 à Moscou, Act Up-Paris exige : "que, pour tenir leur engagement à stopper l'hécatombe du sida, les dirigeants du G8 se mettent d'accord entre eux sur qui paye quelle part du coût d'une lutte efficace contre la pandémie et qu'ils se prononcent en faveur d'une diffusion massive immédiate des médicaments génériques anti-sida dans tous les pays en développement frappés par la maladie."
Mis en ligne le 20/07/06 e-llico

Accès des malades au crédit : des avancées selon Aides et Sida Info Service
Les associations Aides et Sida Info Service ont salué mercredi les avancées que devrait permettre la convention Aeras, destinée à faciliter l'accès au crédit des personnes présentant des risques de santé aggravés, dont la signature est prévue jeudi au ministère de la Santé.
Aides indique dans un communiqué qu'elle va signer jeudi la convention Aeras (S'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), nouvelle mouture de la convention Belorgey, même si elle juge qu'on est "encore loin du compte" pour permettre aux séropositifs d'avoir accès au crédit. Aides précise qu'elle compte parallèlement développer d'autres solutions, "dont notamment l'offre de courtage, pour ceux qui ne pourront pas être assurés dans le cadre de Aeras". Par rapport au dispositif antérieur, la nouvelle convention "apporte un changement d'échelle incontestable", ajoute Aides, citant notamment l'élargissement de la convention à l'invalidité, "la modification d'une série de seuils et de critères de façon plus favorables aux malades" et la "possibilité de faire étudier sa capacité d'assurance avant de négocier le prêt".
L'association Sida-Info-Service voit pour sa part dans la convention Aeras "une avancée significative qui devrait permettre de limiter l'une des principales sources de discrimination reposant sur l'état de santé des personnes".
Les discussions portant sur une amélioration de la convention Belorgey, signée en 2001, ont réuni pendant un mois les associations de malades, les associations de consommateurs, ainsi que les fédérations professionnelles des secteurs de la banque et de l'assurance. Mis en ligne le 06/07/06 e-llico

 

 

 

 

 

Warning = santé
A l'occasion de la Marche , Warning s'est fixé pour objectif de "Sensibiliser le grand public LGBT sur le concept de santé gaie" (comprendre la santé LGBT dans son ensemble). "Il s'agit d'une part d'illustrer précisément ce qu'on entend par santé gaie, explique Olivier Jablonski, un de ses responsables. C'est la première fois que Warning fera ce genre de communication sur un large public. Nous parlerons très concrètement des relations médecins et patients homos et de l'importance pour un médecin de connaître l'orientation sexuelle de ceux qui le consultent. D'autre part, alors que la marche a choisi pour slogan l'égalité, nous pointerons le fait qu'aujourd'hui sous couvert d'égalité, rien n'est fait dans différents domaines de la santé nous concernant, avec des conséquences dramatiques. Cette démarche, nous l'espérons, a pour but qu'à terme cette question de la santé et du bien-être soit prise en compte dans les revendications des marches."
Infos : http://www.thewarning.info Têtu 16 06 06

États-Unis : du Rétrovir en générique

La Food and Drug Adminsitration a autorisé le 4 avril la vente d'un générique de l'AZT sur le marché américain. La pilule de 100 mg, fabriquée par le laboratoire indien Aurobindo Pharma est le troisième générique de l'AZT approuvé aux États-Unis. EC Têtu 20 04 06

VIH : conférence scientifique sur les microbicides

Des scientifiques du monde entier participent depuis lundi au Cap, en Afrique du sud, à une conférence sur les microbicides.
Les microbicides, crème, gel ou suppositoire utilisés avant un rapport sexuel, pourraient tuer non seulement le VIH, mais aussi les agents responsables d'autres infections sexuellement transmissibles.
L'Afrique du Sud est actuellement à la pointe des essais cliniques. Les scientifiques, qui espèrent que les microbicides pourront être mis sur le marché d'ici quelques années, se plaignent cependant du manque d'enthousiasme des grands groupes pharmaceutiques à l'égard de la recherche sur ces produits qui intéressent essentiellement les pays pauvres.
Mis en ligne le 26/04/06 e-llico

Assurabilité des personnes malades: vers la fin des discriminations?

Dans un communiqué, le Collectif Inter associatif Sur la Santé (Ciss), qui regroupe de nombreuses associations de défense des malades, annonce que le président de la République a fait part de son souhait que la question de l'assurabilité des personnes malades soit enfin réglée. En France, depuis plus de 15 ans, toute personne atteinte d'une pathologie grave ou d'un lourd handicap peut se voir exclue ou alors obligée de payer des surprimes exorbitantes, le tout de manière légale- pour tous types d'assurances y compris des assurances nécessaires pour contracter un crédit. Il y a 5 ans, une négociation entre banques, assureurs, associations de malades et le gouvernement avait abouti à la mise en place de la convention Belorgey, qui visait à assurer une médiation et poser des règles de bonne conduite visant à diminuer ces discriminations. Dans le cadre du Plan cancer, dont Jacques Chirac a présenté mercredi 26 avril la deuxième phase, le président de la République a demandé qu'une nouvelle négociation soit ouverte. Selon le Ciss, le président de la République a souhaité qu'elle aboutisse « avant le 30 juin ». Un projet de loi devrait «être ensuite déposé, soit pour consacrer les avancées de la négociation, soit, le cas échéant, pour s'y substituer », poursuit le collectif. Après plusieurs années d'espoirs et d'attitudes délétères, le Ciss a fait part de sa satisfaction et «se réjouit que la parole publique s'oriente clairement vers la reconnaissance du droit des personnes malades et handicapées à être assurées comme les autres et à vivre comme tout le monde ».Têtu 28 04 06

Séro+ : Cercle +
Quand les groupes de paroles aident les séropositifs à échanger sur la vie avec le VIH (accès et observance des traitements, gestion des infections opportunistes, évocation dans le contexte familial, professionnel…), leur apport s'arrête bien souvent aux portes de leur vie sentimentale et sexuelle. A l'heure d'une nouvelle rencontre, par Internet, dans un bar, une soirée privée ou à n'importe quelle occasion, même quand les rapports sont protégés, doit-on ou non évoquer de suite son statut, et si oui, comment, quand… ? Et comment gérer les conséquences de cette confidence quand celle-ci est mal perçue (rejet, peur, fausse posture…) ? L'association Cercle +, dédiée aux séropositifs aux pratiques safe, est un espace d'échange et de convivialité autour de la rencontre. Contact : 06 13 01 68 88.
têtu 06 04 06

Traitements : l'échec virologique en échec

Le risque d'échec virologique chez les patients séropositifs sous thérapie antirétrovirale hautement active (HAART) a diminué de 79% entre 1996 et 2002, selon une étude internationale publiée dans Archives of Internal Medicine. Fiona Lampe, de l'University College Medical School de Londres, et ses collègues ont mené une étude rétrospective sur 3825 séropositifs, issus de cinq cohortes dont l'une basée à Nice. Les chercheurs se sont intéressés aux échecs virologiques survenant entre les sixième et douzième mois suivant l'initiation d'une première combinaison depuis 1996 et l'apparition des HAART. Parmi les 2890 patients qui étaient toujours sous HAART entre six et douze mois après l'initiation, le taux d'échec virologique (charge virale supérieure à 500 copies/ml) était passé de 22,8% en 1996 à 8,2% en 2002, équivalant ainsi à une diminution de 79% du risque d'échec. Cette baisse était plus marquée durant les premières années de HAART (1996-1999) que par la suite (1999-2002). De plus, les échecs étaient plus fréquents chez les personnes prenant des antiprotéases non-boostées par Norvir, tandis que les régimes à base d'antiprotéases boostées ou de l'inhibiteur non-nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) Sustiva étaient plus efficaces. "Notre analyse suggère que l'évolution des régimes initiaux rend en partie compte de la réduction du risque d'échec virologique, mais ne l'explique pas entièrement, notamment lors de la période 1996-1999", ont considéré les chercheurs, qui ont estimé que "d'autres facteurs, tels qu'une meilleure expérience clinique [des antirétroviraux], ont probablement joué un rôle important". Christophe Martet. Têtu 23 03 06

Presse

LE 100 % SECU DEVIENT LE 100 % PAGAILLE
La réforme de la Sécu provoque une véritable gabegie administrative qui menace de rompre la prise en charge à 100 % des personnes atteintes d'affections de longue durée (ALD) poursuivre
1er mars 2006 Presse Norvir (ritonavir)
Courrier du TRT-5 à Abbott au sujet du Norvir
En juillet 2005, le TRT- 5 a adressé un courrier à Abbott pour s'inquiéter de la discrétion du laboratoire sur le développement d'un nouveau Norvir, qui ne nécessiterait plus de réfrigération et dont le conditionnement pourrait être mieux adapté aux besoins des personnes. poursuivre
8 novembre 2005 -Rubrique Norvir (ritonavir)
Nouvelles feuilles de soins : attention au codage de l'acte d'injection du New Fill !
L'arrivée des nouvelles feuilles de soins papier et de la nouvelle nomenclature des actes médicaux ont généré des problèmes de remboursement de l'acte d'injection du New Fill pour des patients séropositifs dans certaines caisses primaires d'assurance maladie. poursuivre
7 novembre 2005
Observatoire du New Fill
Nous mettons en place un questionnaire pour suivre l'accès au New Fill dans le cadre du remboursement. Notre objectif est de détecter d'éventuels problèmes dans l'accès au New Fill (fortes inégalités d'accès sur le territoire, délais de rendez-vous très importants, non respect des tarifs remboursés par la Sécurité sociale par les pharmaciens, dépassements d'honoraires prohibitifs de la part des médecins, injections de produit baclées etc.), afin de demander d'éventuelles améliorations auprès des autorités. poursuivre
15 juillet 2005
Migrants
Renvoi dans leur pays d'origine des personnes atteintes par le VIH/sida
Depuis plusieurs mois, nous constatons, dans nos associations respectives, une augmentation massive des tentatives de reconduite à la frontière de personnes migrantes atteintes par le VIH/sida. poursuivre
17 octobre 2005 -Rubrique Migrants
Eutrophill
Eutrophill évalué dans le cadre d'un essai clinique
Un essai clinique évaluant la tolérance et l'efficacité d'Eutrophill dans les lipoatrophies du visage liées au VIH doit débuter à l'automne 2005. Les centres participant à l'étude sont situés à Lyon et Paris. poursuivre
26 juillet 2005 -Rubrique Eutrophill
Journées annuelles
Journée 2005 : le corps malmené par le VIH (maladie au long cours) et les traitements
Le compte-rendu de cette journée est en cours de rédaction. Vous trouverez ci-dessous l'argumentaire de cette journée. Le programme et les diapositives des intervenants sont également en ligne sur le site du TRT-5. poursuivre
15 mai 2005 -Rubrique Journées annuelles
Journée 2005 : le programme et les interventions
Vous trouverez ci-dessous le programme de la journée 2005 du TRT-5, consacrée au thème : "Le corps malmené par le VIH (maladie au long cours) et les traitements : quels risques ? Quelle prévention ? Quel impact sur la prise en charge médicale ?"
Les diapositives présentées par les intervenants lors de cette journée sont téléchargeables ci-contre. Attention, certains fichiers sont volumineux et leur chargement peut prendre du temps en l'absence de connexion Internet haut débit. poursuivre
4 mai 2005 -Rubrique Journées annuelles Journée 2004 : co-infections VIH-hépatites virales
En France, 30 et 35 % des personnes séropositives au VIH sont co-infectées par les virus des hépatites B, Delta et/ou C. Les complications hépatiques sont une des premières causes de décès des personnes atteintes par le VIH. poursuivre 23 avril 2004 -Rubrique Journées annuelles

Sida: les chaînes de la solidarité

Les 31 mars, 1er et 2 avril prochains, radios et télés se mobilisent contre le sida. Trois jours d'appels aux dons. Toute l'année, l'association sidaction œuvre auprès des gays, en France et à l'étranger, et soutient de nombreux programmes en direction des homos. Revue de détail. Les sommes récoltées par l'opération Sidaction 2005 ont été de l'ordre de 5 millions d'euros. Cette année, en plus des médias, une centaine de villes sont mobilisées pour la collecte; les organisations LGBT sont derrière de nombreuses initiatives et représentent presque 95% des actions de collecte sur le terrain au sein de collectifs sida régionaux. Sur les 4000 bénévoles qui gèrent les promesses de dons, nombreux sont les homosexuels qui se mobilisent. L'équilibre des financements du Sidaction reste fidèle à ses engagements: 50% de l'argent obtenu va au soutien de la recherche et les 50% restants financent les programmes de prévention et d'aide aux malades. Parmi les cibles principales des actions financées, on trouve notamment les prisonniers, les populations migrantes et les gays. Mais, concrètement, quelles sont les actions ciblées en direction de ces derniers? Tout d'abord, Sidaction finance un grand nombre de programmes d'aide aux malades, qui touchent particulièrement les gays séropositifs. En ce qui concerne la prévention et l'information, les programmes de prévention spécifiquement gay représentent 20% de l'ensemble des programmes de prévention soutenus par l'association. Dans le cadre de l'appel d'offres annuel, les trois quarts des demandes relatives à des actions de prévention gay ont été soutenues par le comité qui attribue les subventions. Et, entre 2004 et 2005, le nombre de projets soumis à Sidaction dans ce domaine particulier a doublé. Cette augmentation serait le reflet d'un plus grand investissement dans le champ de la prévention homosexuelle. Au niveau international, l'association avance aussi ses pions. «Sidaction a décidé il y a deux ans d'augmenter son aide financière à des programmes, notamment auprès des homosexuels, explique Éric Fleutelot, directeur des programmes internationaux. Nous aidons ainsi l'association chinoise Aizhixing pour son travail tant dans le domaine de l'accès aux soins que de la prévention et, surtout, des droits, et The Blue Diamond Society à Katmandou, au Népal, structure travaillant avec et pour les gays, les lesbiennes et les transgenres. Sidaction soutient leur clinique VIH et IST. En Afrique, nous avons initié un travail d'identification des groupes africains travaillant sur ces thématiques La stratégie de Sidaction consiste aussi à identifier des domaines peu abordés et à susciter des initiatives pour pallier ces lacunes. La reprise de l'épidémie suscite pour l'instant une réflexion, certes, mais il n'y a pas de projet d'envergure pour 2006. « Cela peut évoluer , nous dit Francis Gionti, du service de presse de Sidaction, mais il n'y a pour l'instant rien de planifié. » Sidaction soutient des événements ou des colloques sur le VIH et l'emploi comme celui qui a été organisé en octobre dernier à Rennes. Le Crips, par exemple, a coordonné en 2005 pas moins de deux conférences sur la prévention en milieu gay, qui ont permis de faire avancer la réflexion globale sur les limites de la prévention, le relapse et le bareback. De nombreuses associations de province parviennent à créer des débats sur ces sujets pourtant sensibles. En 2006, alors que la prévention gay est l'objet de conflits de moins en moins larvés et d'oppositions tranchées en termes de stratégie, Sidaction pourrait jouer un rôle d'arbitre. Après tout, on a déjà pu apprécier le rôle de modérateur que Sidaction a pu mener dans le domaine de l'interassociatif sur la recherche, avec un soutien du groupe TRT-5 qui dépassait le simple accord des subventions. Cette association possède une fonction unique qui lui confère, de fait, une autorité. Finançant des projets, Sidaction les surveille aussi, pour s'assurer que les fonds récoltés sont bien dépensés. Cette autorité pourrait aussi déboucher sur des initiatives où Sidaction serait sur un pied d'égalité avec les associations pour obtenir un consensus sur la priorité de la prévention en milieu gay. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Didier Lestrade et Christophe Martet
Pour devenir bénévole et aider pour les promesses de dons: www.sidaction.org/benevoles Têtu 15 mars 06

Deux antirétroviraux très prometteurs

Deux laboratoires pharmaceutiques ont annoncé des résultats préliminaires encourageants concernant deux nouveaux antirétroviraux de la même classe, celle des inhibiteurs d'intégrase. Le dernier jour de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes, Merck et Gilead ont présenté, séparément, des données provenant des premiers essais thérapeutiques. Celles de Gilead sont très préliminaires, puisque leur médicament n'a été administré que pendant dix jours; mais la réduction de la charge virale a été importante et le traitement (en une prise boostée par Norvir) a été bien toléré. «L'étude de Merck était la plus impressionnante, a déclaré le Dr Brad Hare, directeur du Positive Heath Program à l'Hôpital général de San Francisco. L'efficacité de cette molécule paraît supérieure à celle de certains des médicaments qui sont actuellement disponibles.» Testée pendant seize semaines sur 167 malades du sida qui suivent une multithérapie depuis au moins dix ans, cette nouvelle molécule a permis une réduction de la charge virale supérieure à celle obtenue avec les molécules connues. L'intégrase est un enzyme du VIH sur lequel les industriels développaient des études depuis plusieurs années, sans beaucoup de résultats. Le but est de pouvoir atteindre le virus pendant les divers cycles de son développement. Le nouveau médicament de Merck, MK518, semble être le premier de cette classe qui puisse être à la fois efficace et bien toléré. Un essai plus important, sur quarante-huit semaines, est déjà en route. Didier Lestrade Têtu 15 mars 06

Soins de longue durée : Act-Up demande au Syndicat des médecins libéraux de retirer son appel au boycott
Act-Up a demandé vendredi au Syndicat des médecins libéraux (SML) de retirer son appel au boycott des formulaires de soins qui permettent la prise en charge à 100% (par la sécurité sociale) des personnes touchées par une affection de longue durée (ALD).
Le 21 févier, le SML a appelé les praticiens à ne pas inscrire sur les feuilles de soins de leurs patients disposant d'une assurance complémentaire les soins relevant d'un protocole ALD (pris en charge à 100%) pour protester contre l'échec de négociations avec l'assurance maladie.
"Si cet appel était suivi par les médecins, des personnes vivant avec le VIH ne pourraient plus avoir recours aux traitements et aux soins qui les maintiennent en vie", affirme Act-Up, dans un communiqué. "Il est inacceptable et scandaleux que le SML menace la santé et la vie des maladies dans le cadre des négociations" avec l'assurance maladie, poursuit-il. "Act-Up exige que le SML retire son appel et qu'il adresse publiquement ses excuses aux malades du sida qu'il a voulu instrumentaliser".
Mis en ligne le 13/03/06 e-llico
Soins de longue durée : le SML Le Syndicat des médecins libéraux retire son appel au boycott
il
a indiqué qu'il avait "décidé de suspendre" son appel aux médecins à ne pas suivre le protocole prévu pour la prescription des soins des patients atteints d'affection de longue durée (ALD).

Sida : 20.000 participants pour la 16e conférence internationale de Toronto en août
Un nombre record de quelque 20.000 participants sont attendus pour la 16e conférence internationale sur le sida, qui se tiendra en août à Toronto au Canada, ont annoncé lundi les organisateurs.
A l'approche du 25e anniversaire de l'apparition des premiers cas de sida, la conférence de Toronto - le plus grand rassemblement professionnel au monde sur le sida - aura pour mot d'ordre: "Passons à l'acte", afin de souligner l'urgence d'un renforcement de la lutte contre la pandémie.
La précédente conférence, qui avait eu lieu à Bangkok en 2004, avait rassemblé 17.000 participants, ce qui représentait déjà un record.
Pour augmenter la participation à la conférence, les organisateurs ont introduit un système de droits d'inscription à deux niveaux, qui offre des réductions importantes aux participants venus de pays à faibles revenus.
La conférence internationale sur le sida est organisée tous les deux ans par la société internationale du sida, première association indépendante de professionnels du VIH/sida, comptant plus de 10.000 membres dans 132 pays.
Mis en ligne le 07/03/06 e-llico

Sécu : la réforme provoque une véritable pagaille pour les personnes en ALD
La réforme de la Sécu provoque une véritable gabegie administrative qui menace de rompre la prise en charge à 100 % des personnes atteintes d'affections de longue durée (ALD) selon un collectif d'associations de lutte contre le sida.
Depuis un mois, les refus administratifs de prise en charge à 100 % des soins nécessaires à des pathologies graves se multiplient, selon les associations de terrain. "Les médecins, que l'on aimerait voir passer plus de temps à soigner des malades qu'à remplir des papiers, s'énervent, n'y comprennent rien, et les malades non plus ! Une vraie pagaille dont la victime, in fine, est toujours le patient !" s'indignent les principales associations de lutte anti-sida.
A peine un mois après l'entrée en vigueur de nouvelles mesures de la loi sur l'Assurance maladie concernant les personnes atteintes d'affections de longue durée (ALD), la situation semble prendre une tournure alarmante.
"Complexes, inapplicables et inadaptées à la prise en charge d'une personne en ALD, ces mesures ne sont pas comprises des patients, des médecins, ni même des personnels des caisses de Sécurité sociale" déplorent les associations.
Act Up-Paris, Actions Traitements, Arcat, AIDES, Sida Info Service, Sol En Si et le TRT-5 demandent en conséquence au Ministre de la Santé de réagir pour mettre fin à ce désordre. Mis en ligne le 03/03/06 e-llico

VIH : une combinaison d'antirétroviraux a protégé des singes contre le virus
Une injection quotidienne d'une combinaison de deux antirétroviraux utilisés couramment pour traiter des séropositifs a permis de protéger des macaques rhésus contre une infection par le virus du sida, ont indiqué des chercheurs américains.
Bien que très préliminaires, les résultats de cette recherche montrent qu'un traitement préventif avec ces deux antirétroviraux serait possible pour éviter une infection par les contacts sexuels, ont-ils souligné.
Cette expérience a été conduite sur une douzaine de macaques rhésus dont six ont été traités avec du tenovir (TDF) et de l'emtricitabine (FTC). Cette combinaison a apporté une protection de 100% contre le virus du sida, qui, dans ce cas, était une combinaison des versions humaines et de celle du singe (SHIV), a affirmé le Dr. Walid Heneine des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies, dans une présentation à la 13e Conférence annuelle sur les rétrovirus.
Mis en ligne le 08/02/06 e-llico

 

 

 

Conférence de Denver : une étude sur l'efficacité du traitement antirétroviral précoce
La façon la plus efficace de lutter contre le virus du sida et de réduire les risques de complications est de démarrer une association d'antirétroviraux le plus tôt possible après le début de l'infection, selon une étude présentée mardi lors de la 13e conférence annuelle sur les rétrovirus (CROI) réunie à Denver.
Commencer une multi-thérapie par un traitement antirétroviral dès le début de l'infection réduirait les risques d'effets secondaires liés à ces médicaments selon la recherche dont les résultats ont été présentés à Denver.

Cette étude remet en cause les recommandations actuelles de la médecine selon lesquelles les séropositifs devraient attendre d'avoir des symptômes sévères avant de débuter ces traitements en raison de leur toxicité.
Les conclusions de cette recherche confortent au contraire des indications grandissantes selon lesquelles il est préférable de débuter cette thérapie quand le système immunitaire de la personne séropositive est encore relativement vigoureux.
Ces chercheurs ont découvert que les séropositifs qui commencent à prendre un cocktail d'antirétroviraux tôt dans leur infection et continuent le traitement sans discontinuité, avaient 60% moins de risques de défaillance rénale et de lipoatrophie. Les risques de neuropathie périphèrique, une complication possible qui affecte le système nerveux, ont aussi été réduits de 30%.
Mis en ligne le 08/02/06 e-llico Cette étude remet en cause les recommandations actuelles de la médecine selon lesquelles les séropositifs devraient attendre d'avoir des symptômes sévères avant de débuter ces traitements en raison de leur toxicité.
Les conclusions de cette recherche confortent au contraire des indications grandissantes selon lesquelles il est préférable de débuter cette thérapie quand le système immunitaire de la personne séropositive est encore relativement vigoureux.
Ces chercheurs ont découvert que les séropositifs qui commencent à prendre un cocktail d'antirétroviraux tôt dans leur infection et continuent le traitement sans discontinuité, avaient 60% moins de risques de défaillance rénale et de lipoatrophie. Les risques de neuropathie périphèrique, une complication possible qui affecte le système nerveux, ont aussi été réduits de 30%.
Mis en ligne le 08/02/06 e-llico

L'accès tardif des soins des séropositifs, une question de dépistage
L'institut de veille sanitaire (Invs) vient de publier une étude sur le «recours tardif aux soins des personnes séropositives pour le ViH», réalisée à la demande de l'Anrs par l'équipe du laboratoire d'anthropologie et de sociologie de l'université Rennes-II. Cette étude avait pour but d'identifier les raisons qui mènent à de tristes constats : en 2002, 77% des nouveaux cas de sida concernaient des patients qui n'avaient pas bénéficié préalablement d'un traitement antirétroviral; dans deux tiers des cas (65%), elles ne connaissaient pas leur statut sérologique. Or, on sait que l'efficacité des traitements antirétroviraux est meilleure lorsqu'ils sont débutés avant le développement de la maladie. La recherche qui a débuté en septembre 2002 s'est appuyée sur une analyse des déclarations obligatoires des cas de sida diagnostiqués entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2002, puis des entretiens avec une trentaine de séropositifs et enfin une étude qualitative. Deux profils particuliers de patients concernés par ce recours tardif aux traitements ont été identifiés: il s'agit d'une part, des hommes nés en France, contaminés majoritairement lors de relations homosexuelles; d'autre part, des femmes nées en Afrique subsaharienne et en situation de plus grande précarité. Il ressort de toutes ces données que l'accès tardif aux traitement est pour l'essentiel du à un dépistage tardif: la quasi-totalité des patient ont en effet pris contact avec un médecin pour leur prise en charge dans les trois mois qui ont suivi le diagnostic de leur séropositivité. C'est donc en amont qu'il faut encore plus développer l'accès au dépistage. Pour cela, les auteurs de l'étude reviennent sur la perception des risques. Dans le groupe d'hommes contaminés par relation homosexuelle, ils relèvent que leur connaissance des modes de transmission et l'appréhension des prises de risque est plutôt très bonne. Mais paradoxalement, ce groupe appréhende la séropositivté «comme un premier état non pathologique, en référence à une maladie chronique pour laquelle il existe des réponses thérapeutiques permettant la continuation du mode de vie». Emmanuelle Cosse
L'étude est téléchargeable sur le site de l' Invs Têtu

1er février 06

Nouvel abécédaire
Il y avait «E» pour «ecstasy», «G» pour «GHB», «K» pour «kétamine», «C» pour «cocaïne»; il faudra s'habituer à «T» pour «tenofovir» (Viread), l'anti-rétroviral que choisissent les gays américains pour oublier la capote. Une étude des Centers for Disease Control (CDC), menée lors de la dernière gay pride dans quatre villes américaines, vient de révéler que 7% des gays séronégatifs utilisent Viread pour se protéger lors de relations sexuelles à risque. L'antirétroviral serait vendu pour 100 dollars lors des grandes circuit parties, avec le Viagra et l'ecstasy. Et certains médecins le prescrivent même en dehors des recommandations officielles. «C'est une situation inquiétante, qui peut participer à une plus grande érosion de l'utilisation du préservatif», a ainsi expliqué le Dr David Hardy, du Cedars-Sinai Medical Center de Los Angeles. Les associations redoutent que cette pratique se développe chez les travailleurs du sexe et les usagers de drogues. «Même si nous apprenons que cela marche, nous ne recommanderons jamais de laisser tomber la capote» rappelle Jeff Klausner, directeur de la prévention au Département de la santé de San Francisco. Deux essais américains menés à Atlanta et à San Francisco auprès de 400 personnes au total sont en cours pour tester l'efficacité de Viread comme moyen de prévention chez les gays. Alors que les essais menés auprès de prostituées au Cambodge et au Cameroun ont été arrêtés ces derniers mois, après la dénonciation des conditions éthiques de ces essais. Didier Lestrade Têtu

Le test oral en question
À New York et en Californie, notamment à Los Angeles, des centres de dépistage sont en train de retirer les tests oraux qui permettent un dépistage du VIH en vingt minutes, à partir d'un prélèvement de salive. La version du test à partir d'une goutte de sang prélevée sur le doigt n'est pas en cause. L'OraQuick Advance est un test très utilisé depuis son approbation par la FDA américaine. Il est censé être efficace à 99,8%, mais des évaluations plus récentes attestent d'une exactitude à la baisse, de l'ordre de 99,1%. La différence peut paraître minime, mais le nombre de faux séropositifs peut alors sensiblement s'accroître. Parce que tout OraQuick positif nécessite une confirmation par un test de dépistage sanguin, on a appris qu'à New York, sur 3754 tests négatifs, 35 étaient des faux positifs. À San Francisco, on a dénombré 47 résultats défectueux sur 7800 tests oraux. Ce test rapide présente toutefois un intérêt réel: il a encouragé des milliers de personnes à se faire dépister, surtout parmi les populations défavorisées. DL Têtu  

Traitements: sale temps pour les vacances thérapeutiques
Faut-il faire une croix sur les vacances thérapeutiques? L'Institut national américain des maladies infectieuses (NIAD) a mis fin à un essai clinique international après que des examens eurent indiqué un accroissement des risques pour les malades du sida suivant une thérapie antirétrovirale de façon intermittente. L'essai, intitulé Smart, avait recruté près de 5500 patients dans 33 pays, dont la France. Les patients étaient répartis en deux groupes: le premier avait pour objectif une charge virale basse avec la prise d'un traitement sans discontinuer, le second ménageait des pauses thérapeutiques dès que le niveau de CD4 se situait au-dessus de 350/mm3, les malades reprenant le traitement dès que les CD4 tombaient en dessous de 250/mm3. Dans ce groupe, le risque de progression de la maladie était deux fois plus élevé que dans le groupe qui prenait le traitement de façon continue. De plus, il y a eu plus de complications telles que des accidents cardiovasculaires, des problèmes hépatiques ou rénaux dans le groupe avec interruptions de traitement. Le NIAID a recommandé début janvier à tous les médecins participants à cette vaste étude internationale que le traitement soit repris chez tous les patients qui l'avaient arrêté. Christophe Martet Têtu

L'hépatite A sous surveillance
L'hépatite A est devenue une maladie à déclaration obligatoire en France, au même titre que 27 autres maladies telles que le sida, le VIH, la tuberculose et le tétanos. L'incubation varie de quinze à cinquante jours (trente jours en moyenne). La maladie (quand il y a des symptômes) se manifeste par de la fièvre, une fatigue importante accompagnée de nausées, de douleurs abdominales suivies d'une jaunisse. Elle est très présente dans les pays en développement, mais plus rare en France; elle touche davantage les adultes qui ne sont pas protégés, n'ayant pas eu la maladie dans l'enfance. «Chez l'adulte, la maladie est plus souvent symptomatique et potentiellement grave» , explique l'InVS. La prévention de la transmission interhumaine de l'hépatite A repose sur le respect des règles d'hygiène (se laver des mains après le passage aux toilettes, notamment). Le vaccin, disponible en France depuis 1992, confère une immunité contre le VHA proche de 95%, pour une durée de dix à vingt ans. Dénué d'effets secondaires notables, il est actuellement recommandé pour les homosexuels masculins entre autres. La contamination se fait par voie oro-fécale, cappice? DL Têtu

CISMA: les gays africains veulent être entendus
Du jamais vu! Des homos africains ont demandé que les gays soient pris en compte dans les programmes de lutte contre le sida, rapporte le site gay.com UK&Ireland. Une première, qui a eu lieu lors de la dernière Conférence internationale sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (Cisma), à Abuja (Nigeria) du 5 au 9 décembre. «Certaines estimations montrent que les taux d'infection par le VIH sont en moyenne de quatre à cinq fois plus élevés chez les homosexuels que dans le reste de la population» , a déclaré un représentant de la Commission internationale pour les droits des gays et des lesbiennes (IGLHRC). L'IGLHRC explique que «c'est une vraie crise, dont la plupart des gouvernements africains et des programmes internationaux sur le sida ne tiennent pas encore compte» . Au Sénégal, considéré comme un bon élève en matière de lutte contre la pandémie, 21% des gays seraient touchés par le VIH, contre 1,5% du reste de la population. Alliance Rights Nigeria dénonce pour sa part le fait que «les programmes sur le sida pour les homosexuels sont inappropriés, voire inexistants» , au Nigeria. Selon cette organisation homo nigériane, 40% des gays sont mariés dans ce pays où la sodomie est passible de lapidation à mort dans les 12 pays du Nord qui appliquent la charia. Habibou Bangré Capture d'écran Harriet Hirshorn Têtu

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