Discriminations envers les
Transsexuel-le-s, Transgenres, Travestis
L'homophobie est la discrimination envers les personnes qui montrent ou à qui lon prête les qualités et défauts attribués à l'autre genre.
Elle organise une sorte de surveillance du genre.
le pédé c'est le traître, le déserteur du genre auquel il appartient "naturellement
" Daniel Borillo
Dernière modification le 20 mai 07
31 articles, 10 illustrations, 13 liens sites
Voir sur wikipedia la définition des termes :
Transphobie
Transsexuel ...
Voir aussi les sites spécialisés :
Association du Syndrome de Benjamin
Caritig : articles, dossiers, archives sur les questions trans
Organisation internationale des Intersexes pour l'Europe
Site scientifique et militant de Tom Reucher : transsexe et psychologue, ce site est un centre de ressources sur la transidentité (infos médicales, légales, travaux universitaires) avec des témoignages
Question de genre : en une seule personne, il existe le potentiel féminin et masculin
ces personnes revendiquent le droit de naviguer de l'un à l'autre, de se qualifier elle-même, peut-être même le droit de ne pas choisirHedwig travesti
La députée Martine Billard au nom des Verts dépose une proposition de loi qui vise à
introduire dans l'article 1er de la Constitution les notions d'orientation sexuelle et d'identité de genre pour lutter contre les discriminations homophobes et transphobes. 10 mai 2004
![]()
Voici l'article sur Camille Barré, candidate PCF dans les Hauts de Seine
Une candidate transgenre part à l'attaque de Rueil-Malmaison Le Parisien , jeudi 10 mai 2007
REVOILÀ Camille Barré sur le devant de la scène. Cette fois, il ne s'agit plus de mariage mais de politique. Camille Barré, 48 ans, employée à la mairie de Rueil, se lance à l'assaut de la septième circonscription des Hauts-de-Seine (Rueil, Garches, Saint-Cloud) sous l'étiquette PCF, contre le député-maire qui avait refusé de célébrer son mariage. Petite piqûre de rappel : homme devenu femme, Camille avait souhaité épouser Monica (en fait Benito, sur l'état civil) à Rueil, en avril 2005. Mais le député-maire Patrick Ollier, puis le procureur de la République de Nanterre, avaient finalement empêché cette union, jugée « militante ». Ce revers vient à bout du couple Camille-Monica, alimente la révolte de Camille contre une certaine France « rétrograde », et la pousse à prendre sa carte au PCF.
« Je ne suis pas là pour faire un coup » Aujourd'hui, la candidate d'une «France qui sait vivre avec ses différences » embrasse manifestement sa mission de militante avec bonheur : « J'adore coller des affiches. J'ai l'impression d'être en résistance... c'est quelque chose de très émouvant», sourit-elle. Camille Barré a pu animer, pendant la campagne présidentielle, un débat sur le respect des orientations sexuelles à l'initiative de Marie-George Buffet, « seule candidate à s'intéresser au sujet ». « Le parti communiste est un parti courageux, qui fait des propositions audacieuses, estime la militante. Je porte les problèmes LGBT (lesbien, gay, bi et trans, NDLR). Une situation comme la mienne n'est pas courante... » Mais cette candidature aux législatives n'a rien d'une provocation, prévient-elle : « Je ne suis pas là pour faire un coup. Je veux faire de la politique au niveau national, et porter un certain nombre
de projets et de lois, parce qu'il y a trop d'injustices en matière de
discrimination ». Entre autres revendications, Camille Barré souhaite des lois qui puissent accorder aux individus « le mariage et l'adoption sans distinction de sexe ou de genre ». Ou encore « que les femmes, qui se retrouvent en situation d'infériorité dans ce pays, puissent accéder à un vrai statut ». Ou enfin que l'on « reconsidère les genres » : « Les gens doivent pouvoir décider de ce qu'ils veulent être, précise Camille Barré.
Je défends une liberté individuelle absolue ». Son discours sera-t-il
entendu à Rueil ? « Ce n'est pas parce qu'on est bourgeois qu'on est
systématiquement à droite, sourit l'intéressée. J'en connais qui entendent très bien ce que je dis. »
Edition : Didier Lestrade accusé de transphobie dans son dernier livre
Le nouveau livre de Didier Lestrade , "Cheikh", suscite des remous. La librairie " Les Mots à la bouche ", qui prévoit un débat avec l'auteur le 19 avril prochain, affirme avoir reçu plusieurs mails exigeant l'annulation de cette séance de signature pour cause de "transphobie" de l'auteur.Selon Walter Paluch, directeur de la librairie, "ces mails proviennent de personnes du milieu trans qui accusent Didier Lestrade de transphobie". La base de ces accusations se trouve dans certains passages du livre de Lestrade (page 113) dans lesquels il évoque le transsexualisme comme "un passe temps" ou "une finalité non réelle" qu'il compare à la mode de la gym ou du tatouage.
"Nous avons signalé aux auteurs de ces mails que nous ne sommes pas responsables des propos d'un auteur qui vient signer son livre et leur avons proposé de venir discuter avec Lestrade", explique Walter Pauch. Mais les détracteurs du fondateur d'Act Up ne semblent pas se satisfaire de cette proposition et une manifestation se préparerait pour jeudi prochain devant la librairie du Marais "parce qu'avec la signature nous cautionnerions un auteur transphobe....", s'indigne le propriétaire des Mots à la bouche qui n'entend pas "céder aux menaces".
La séance de signature de Didier Lestrade pour son livre "Cheikh -Journal de campagne", reste donc prévue jeudi 19 avril, 19 heures. E-llico Mis en ligne le 16/04/0720 novembre : Journée Internationale à la mémoire des personnes transgenres
Ce 20 novembre est la Journée internationale à la mémoire des personnes transgenre. 250 villes y participent à travers le monde par des manifestations diverses.La première journée de la mémoire transgenre remonte à 1999. Cette initiative d'origine américaine rendait hommage à l'époque à la mémoire d'un transsexuel de San Francisco assassiné. La journée reste d'abord dédiée aux transsexuels tués un peu partout dans le monde, mais son objet s'est étendu aux droits des trans.
Aucun chiffre précis ne recense nulle part dans le monde les meurtres ou agressions violentes commis contre les personnes transgenre, mais les organisations trans américaines estiment que les crimes de transsexuels représentent 10% des crimes violents du pays.
La reconnaissance de cette spécificité fait d'ailleurs l'objet d'un travail auprès des institutions policières aux Etats-Unis. L'an dernier, pour la première fois, la Chambre des représentants a voté une loi renforçant les moyens de combattre les crimes contre les personnes LGBT. Le Sénat a hélas exclut les transsexuels de la loi et seuls 10 Etats américains ont mis en oeuvre des textes de lois dans ce sens.
En France, plusieurs associations trans publient une "Lettre ouverte à l'État Français,et notamment à ses administrations sanitaires et médicales" dans laquelle elles dénoncent les conditions lesquelles les personnes transgenre sont encore contraintes de vivre.
"On nous traite de "malades mentaux", on nous impose illégalement des "protocoles" médicaux relevant d'une véritable maltraitance autant psychiatrique que physique, on refuse, en toute illégalité, de prendre en charge nos soins médicaux, on nous force à l'exclusion sociale par le refus de changer nos numéros de Sécurité Sociale en fonction de notre identité sociale visible... Démarches ouvertement discriminatoires qui sont la cause directe d'un énorme taux de précarité sociale parmi les personnes transgenre de France" expliquent les associations dans ce texte qui rappelle les principales revendications des trans comme l'abolition de la "psychiatrisation" imposée des personnes transgenre, le changement sur simple demande du premier chiffre du n° de Sécurité Sociale ou encore une vraie politique de prévention de la transphobie. E-llico Mis en ligne le 20/11/06
Succès de l'ExisTrans 2006
"Liberté, Egalité, Transidentités", les transsexuels ont manifesté samedi à Paris pour dénoncer les discriminations dont ils sont victimes et réclamer une meilleure prise en charge médicale.C'est derrière le slogan "Liberté, Egalité Transidentités" que s'est déroulée le 7 octobre l'ExisTrans 2006. Plus de 1 200 personnes ont participé à la dixième édition de cette marche qui entendait, une fois encore, dénoncer les discriminations et réclamer une meilleure prise en charge médicale.
Une fois encore, car les manifestants ont largement rappelé que la situation des transsexuel(le)s "n'a pas évolué d'un iota et les problèmes des personnes concernées par les questions liées à l'identité de genre ne sont toujours pas pris en compte en France."A l'approche de l'échéance présidentielle, la coordination ExisTrans', organisatrice de la marche, a donc rappelé ses demandes concernant "la déclassification immédiate de la transexualité des maladie mentale, le libre choix des médecins, la prise ne charge par la sécurité sociale des opérations et soins en dehors de l'UE, une adaptation des dispositifs juridiques et administratifs notamment le changement d'état civil et la régularisation des personnes trans étrangères menacées dans leur pays d'origine."
Mis en ligne le 09/10/06 e-llico
Le samedi 7 octobre se déroulera la 10e Marche ExisTrans' de 14h00 à 18h00
Départ Place Saint Gervais (M° Hôtel de Ville), rue François Miron, rue Saint Antoine, Bastille, boulevard Beaumarchais, Filles du Calvaire et arrivée à République
Quel candidat pour les trans ?
Depuis 10 ans de lutte, le constat est sans appel : la situation des Trans' n'a pas évolué d'un iota et les problèmes des personnes concernées par les questions liées à l'identité de genre ne sont toujours pas pris en compte en France.
A l'approche de l'échéance présidentielle et dans ce climat pré-électoral, quels partis ont intégré à leur programme des réformes qui amélioreraient les conditions de vie des personnes Trans' ?
La Coordination ExisTrans ' qui regroupe aujourd'hui de nombreuses associations, groupements et individuels exigent encore et toujours :
- La déclassification immédiate de la transexualité des maladies mentales et le libre choix de nos médecins dans le cadre d'un protocole de soins individuel et respectueux de l'identité de la personne de l'identité de la personne et de son libre arbitre.
- La prise en charge par la Sécurité Sociale des opérations, et soins divers dans et hors C.E.E.
- Une adaptation des dispositifs juridiques et administratifs dans la période transitoire et le changement immédiat d'état civil avec ou sans réassignation génitale.
- La régularisation des personnes trans' étrangèrEs menacéEs dans leur pays.
Aujourd'hui, les partis politiques, l'ensemble du corps médical, les organismes sociaux, les syndicats ne peuvent plus dire qu'ils ne savent pas les difficultés que les Trans' rencontrent et les discriminations et violences qu'elles et ils subissent au quotidien.
La Coordination ExisTrans ' regroupe l'ASB, Act Up, Sans Contrefaçon, Mutatis Mutandis, le GAT, Trans Act, C'est pas Mon Genre, et l'OII Europe.Pour cette 10 ème Édition , une semaine évènementielle et revendicatrice aura lieu du 2 au 7 octobre 2006 :
E x p o " 1 0 a n s d e l u t t e "
du lundi 2 au mardi 31 Octobre au CGL – 3, rue Keller – 75011 PARIS
affiches et tracts des 10 ExisTrans'
affiches et tracts de tous les signataires de la Coordination ExisTrans'
S o i r é e s D é b a t s
le lundi 2 Octobre à 20h00 au CGL – 3, rue Keller – 75011 PARIS
autour " des 10 préjugés sur la transidentité " avec Tom Reucher
Ce débat sera ensuite suivi du vernissage de l'exposition "10 Ans de Lutte"
le mardi 3 Octobre à 17h00 au CGL – 3, rue Keller – 75011 PARIS
« Stratégies de prévention du Sida et des MST chez les Trans' »
avec Hélène Hazera (de la Commission Trans' d'Act Up Paris) et Vincent Guillot
le jeudi 5 Octobre à 20h00 au CGL – 3, rue Keller – 75011 PARIS
autour des films militants de Sans Contrefaçon et du GAT
F I L M S C O M M E N T É S
le jeudi 5 Octobre à 14h00
Accueil des participants et allocution de bienvenue
par Matthieu Bonicel (Président de l'association Frères Poussière)
et Vincent Guillot (membre du C.A. de l'association Frères Poussière)
1) Etre trans' : oeuvre d'une vie ? [50 minutes]
Débat avec Isabelle Le Tran, Célia Baudu, Julie Schultz, Vincent Avrons, Tom Reucher...
2) La prostitution trans' [50 minutes]
Témoignage des participantes aux ateliers de Frères Poussière
3) Les trans' au cinéma [50 minutes]
Extraits de longs métrages et courts métrages commentés par Karine Espineira et Guilain Roussel.
Modérateurs : Matthieu Bonicel et Vincent Guillot
le vendredi 6 Octobre à 14h00
4) Les trans' dans des partis politiques, des syndicats : échéance de 2007 [50 minutes]
Débat avec Pascale Ourbih (Les Verts), Camille Barré du (PCF), Jean Luc Romero (Aujourd'hui, Autrement)…
5) Qu'en est-il du droit d'asile pour persécution de genre ? [40 minutes]
Pierre Henry, Directeur de France Terre d'Asile/Antonin.Sopena@wannadoo.fr, ARDHIS
6) L'insertion professionelle des trans' [40 minutes]
"Le grand absent des dispositifs d'insertion sociaux professionnels et de santé" par Vincent Guillot
Modérateurs : Matthieu Bonicel et François Moreaux (délégué général de l'association Frères Poussière)Trans : 10ème Marche ExisTrans' à Paris le 7 octobre
La dixième marche ExisTrans' se déroulera le samedi 7 octobre à Paris de 14h à 18h depuis la place Saint Gervais jusqu'à République.
A l'approche de l'échéance présidentielle, les organisations trans espèrent se faire entendre des politiques sur leurs principales revendications notamment à l'occasion de cette marche annuelle, la dernière avant l'élection de 2007. Mis en ligne le 13/09/06 e-llico
Paris Plage : des élues trans les seins nus
Le 21 juillet, deux élues trans, Camille Cabral (Verts) et La Baronne (UMP) comptent, devant la piscine de Paris Plage, protester contre les discriminations transphobes.
Elue Verts à la mairie du 17ème arrondissement et surtout présidente du PASTT (association de soutien aux trans), Camille Cabral a décidé avec La Baronne , élue au sein de l'UMP au comité de circonscription dans le 16ème arrondissement, de se présenter seins nus à Paris Plage le 21 juillet 2006 à 11 h 30 devant la piscine de Paris Plage (Il s'agit de la piscine Joséphine Baker non loin de la nouvelle passerelle piétonne Simone de Beauvoir).
Il s'agit pour ces "deux militantes activistes pour le droit des trans", comme elles se définissent, de dénoncer la situation de discrimination que vivent de nombreuses personnes trans en France.
"Les mentalités et les actes doivent évoluer, estiment-elles, car même si les trans ont l'apparence de femmes ou d'hommes, ils et elles restent avec des papiers non conformes à leur genre social."
L'objectif de ces deux militantes est donc de prendre à témoin l'opinion en dévoilant leurs poitrines nues de femmes alors que les autorités s'obstinent à ne voir en elles que des hommes.Dans la logique de cette opération : se comporter comme des hommes, montrer des torses "d'hommes" ne devrait susciter aucune réaction, ni critique, ni condamnation…. Or il y a fort à parier que ce ne sera pas le cas car ces élues, quoi qu'en disent les autorités, sont socialement des femmes. C'est d'une certaine manière, cette même hypocrisie qu'avait voulu dénoncer Monica en se dénudant, elle aussi, en tête du cortège de la dernière Marche des fiertés à Paris le 24 juin.
Derrière l'image "choc", Camille Cabral et La Baronne comptent dénoncer l'attitude de notre société qui s'obstine à reconnaître comme hommes des personnes qui "vivent affectivement et socialement comme des femmes", et critiquer la dureté des conditions de vie des trans dont la vie "professionnelle et privée" est parsemée d'obstacles notamment par l'obstination des "autorités à délivrer des papiers officiels non conformes à l'apparence des personnes trans."
Mis en ligne le 18/07/06 e-llicoDelanoe accusé de transphobie par l'UMP !!!!!!
Droit des personnes Trans
Nous avons rencontré à ce sujet un conseiller du Premier ministre le 22 juin, pour obtenir à la rentrée que soit coordonné un groupe de travail réunissant les associations concernées et les professionnels sous l'autorité de l'État. Ce dossier est également suivi par un conseiller de l'Élysée, et nous rencontrons le cabinet de Xavier Bertrand prochainement pour la mise en oeuvre de ce groupe de travail. L'objectif : que les travaux avancent au maximum avant lesélections.
Nous avons aussi rencontré le cabinet du ministre de la Justice sur les aspects juridiques du changement d'état civil. Le rendez-vousétait de qualité, notamment grâce à la participation d'un juriste du ministère parfait connaisseur du sujet. Nous devrions faire le point en septembre, pour voir quelles solutions ils proposent. Il s'avère toutefois que notre revendication qui consiste à demander au ministère de donner des instructions aux tribunaux n'est pas opérationnel : nous nous heurtons au principe de séparation des pouvoirs et d'indépendance des juges. Il va falloir sérieusement réfléchir à une réforme de la loi, pour éviter de devoir se contenter de contempler une évolution de la jurisprudence pendant encore 15 ans.
Enfin, le Ministère de l'Intérieur travaille à la définition de nouvelles procédures pour les démarches administratives courantes : nous allons demander à ce que l'extrait d'acte de naissance soit préférée à la copie intégrale pour toutes ces démarches, notamment pour la délivrance d'une carte d'identité. Inter-LGBT fin juin 06
L'Inter-LGBT dans les ministères : rencontre à Matignon hier
rendez-vous à Matignon, le 21 juin, avec un des conseillers de Dominique de Villepin, Alain Régnier. Il était question, cette fois, des suites à donner à la réforme du PaCS, notamment sur la question de la réversion en cas de décès d'un des deux partenaires et des revendications des transsexuels et transgenres. Sur ce dernier point, il semble qu'on avance. Un groupe de travail va se mettre en place et des rencontres entre les associations LGBT et les cabinets des ministres de la Justice et de la Santé sont prévues. "L'idée est que sous l'autorité de l'Etat, associations trans et médecins spécialistes arrivent à un consensus sur trois objectifs : le libre choix du médecin, l'aide à l'auto-diagnostic et la territorialisation des soins. La dépsychiatrisation ferait, elle, l'objet d'un décret" explique Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT. Têtu 22 06 06Une semaine contre la transphobie à Paris
À l'occasion de la Marche des fiertés 2006, deux associations trans organisent à Paris la première semaine contre la transphobie. « Nous célébrons chaque année avec les homosexuels la Journée mondiale contre l'homophobie, explique La Baronne , dont l'association organise la semaine contre la transphobie avec le Pastt. Mais le 17 mai commémore le déclassement, par l'Organisation mondiale de la santé, de l'homosexualité parmi les maladies mentales, alors que le transsexualisme fait toujours partie de ce classement. La fête n'est donc pas complète pour nous. » Pour tenter de changer les mentalités, le programme de cette semaine inclut une table ronde à l'Hôtel de Ville sur la place des trans et leurs revendications (mardi 20 juin de 14 heures à 17 heures), le gala de Miss Trans-Universe, une soirée aux Folie's Pigalle et un rassemblement, vendredi, 23 juin, pour les victimes de transphobie. La semaine s'achèvera par la Marche des fiertés, samedi 24. « Le système français ignore cette minorité sociale et refuse d'écouter nos revendications, expliquent les organisatrices. Elles sont pourtant simples. » Les associations réclament, notamment, des papiers basés sur le genre et non sur le sexe génital, des postes de missions au sein des pouvoirs publics, et plus généralement la défense des trans et leur accès au monde du travail, à l'éducation, au logement et aux soins. Têtu 19 06 06Cécile, transsexuelle, veut récupérer ses enfants placés par les services sociaux
Cécile D., née homme et sur le point de terminer le processus de changement de sexe, est confrontée à l'enlèvement par les services sociaux de ses deux enfants, obtenus avec son ancienne compagne, qui vit toujours avec elle. En 2005, son fils André, six ans, arrivé à l'école avec un bleu, a fait l'objet d'un signalement de la part de sa grand-mère et de l'école, déclenchant une enquête de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) de Seine-et-Marne. Son rapport fait état d'« attitudes éducatives inadaptées » et de « retards » dans le développement d'André et de sa sœur Yasmine, trois ans, justifiant, selon l'ASE, un placement en famille d'accueil, depuis octobre 2005 et pour un an, à Meaux. Pour Cécile, « ce ne sont que des mensonges, on m'a simplement retiré mes enfants parce que je suis transsexuelle ». Elle insiste sur le fait que des psychologues ont suivi ses enfants durant toute la période de son changement de sexe. Aujourd'hui, elle et sa compagne ne sont autorisées à rendre visite à leurs enfants qu'une heure et demie par semaine, en présence des travailleurs sociaux. La situation est encore compliquée par le déménagement des parents dans l'Aisne, dont les services sociaux, bien embarrassés, refusent de prendre en charge le dossier. Gérard Faure, de l'Association pour le respect des familles, qui soutient Cécile, parle d'« un cas exemplaire »: « Des décisions injustifiées, des rapports imprécis, des juges qui se renvoient la balle constituent un schéma malheureusement courant en France », estime-t-il. C'est néanmoins le seul cas lié à un parent transsexuel porté à sa connaissance. Sollicités par Têtu , les services sociaux de Seine-et-Marne et de l'Aisne se sont refusés à tout commentaire. Face à l'impossibilité d'obtenir des réponses, dans une grande détresse morale, Cécile continue d'espérer passer l'été avec ses enfants. En attendant, elle a dû interrompre son changement de sexe. Têtu 12 06 06L'action pour la trans assassinée entendue par le gouvernement portugais
Au lendemain du rassemblement dans toute l'Europe, et notamment à Paris et à Strasbourg, pour Gisberta, transsexuelle assassinée en février, le gouvernement portugais a adressé une lettre aux associations trans locales pour revenir sur sa position. Les jeunes meurtriers de Gisberta devraient bien être jugés pour assassinat, et non pour une simple agression comme annoncé précédemment . La mobilisation était forte hier, jeudi 8 juin, à Paris puisque 50 à 70 personnes étaient rassemblées devant le consulat portugais, aux cris de « Gisberta tuée par la transphobie, assassinée par le silence de l'État ». « Nous avons été reçus par le vice-consul, mais il ne s'est engagé sur rien », regrette Pascale Ourbih, membre d'Act Up-Paris et du collectif Existrans. Elle s'apprête désormais à lui réclamer une date rapide pour le jugement. « L'assassinat de Gisberta symbolise tous les autres meurtres et agressions de trans, tous les jours et partout, qui restent sous silence, rappelle Pascale Ourbih. Les gens pensent encore qu'à cause de leur différence, les trans méritent qu'on les assassine. » Têtu 09 06 06Des hormones gratuites pour les transsexuels toscans
Après la pilule du lendemain, c'est la décision de fournir gratuitement aux transsexuels des traitements hormonaux qui fait débat en Toscane. En annonçant la nouvelle, certains quotidiens ont avancé le risque d'un déséquilibre des dépenses pharmaceutiques au détriment des autres médicaments. «Parler d'une possible "course aux hormones" ou d'éventuels "sacrifices" au détriment des autres médicaments est grotesque et sans rapport avec la réalité», s'est défendu Enrico Rossi, chargé de la santé en Toscane, en citant le rapport de la Commission thérapeutique régionale. Selon ce document, le trouble causé par l'identité de genre concerne une personne sur 50.000, c'est-à-dire au maximum 70 cas dans cette région italienne. «Avec cette délibération, nous avons aussi donné une réalisation concrète à la loi nationale concernant la rectification de l'attribution de sexe, a expliqué Enrico Rossi, et en même temps nous avons confirmé les principes établis par la loi régionale contre les discriminations déterminées par l'orientation sexuelle et par l'identité de genre.» Têtu 09 06 06Halte à la transphobie Communiqué des Verts
En février 2006, Gisberta Salce, une Brésilienne transsexuelle, prostituée, toxicomane et SDF vivant à Porto (Portugal) dans une exclusion sociale extrême, a été violée et torturée pendant trois jours puis jetée et abandonnée dans un puits, où elle est morte noyée. Une douzaine de jeunes garçons âgés de 12 à 14 ans, vivant dans une institution de « protection des mineurs » sous l'autorité de l'Eglise catholique, ont admis avoir commis ce crime odieux.
Le prêtre dirigeant l'institution a insinué que ces enfants avaient été victimes de harcèlement sexuel, faits sans lien avec Gisberta et que, de ce fait, Gisberta par sa différence serait responsable de sa mort. La presse portugaise, en relatant les faits à sens unique, en cachant l'identité trans de la victime, en ignorant les mises au point des organisations LGBT, a joué un rôle scandaleux. Il est possible qu´aucune action en justice ne soit déclenchée, à cause du jeune âge des auteurs.
Ce crime transphobe n'est pas isolé. La différence, le désir de changement de sexe provoque un sentiment de rejet largement partagé. En France, Miléna, 27 ans, a été tuée le 25 mars 2005 à Marseille de 47 coups de couteau.
Les Verts et la commission nationale LGBT des Verts constatent que la loi française est transphobe. Ils demandent la dépsychiatrisation du changement de sexe et l'accès au changement d'identité des transsexuelLEs et des transgenres qui ne sont pas des malades mentaux . La transphobie doit être considérée par la HALDE comme une discrimination, et les documents d'identité doivent refléter le changement d´apparence sexuelle et d'autodétermination.
Les Verts et la commission nationale LGBT des Verts appellent à rejoindre l'action internationale devant les ambassades et consulats portugais pour dénoncer les crimes transphobes et la transphobie.
Rassemblement jeudi 8 juin, à 11 heures, devant le consulat général du Portugal à Paris, 6, rue Georges Berger 75017 ParisAu Portugal, comme en France, luttons contre la transphobie Les Verts 06 06 06
Mobilisation pour la transsexuelle assassinée au Portugal
Une action d'envergure européenne est prévue le 8 juin devant les ambassades et consulats du Portugal, en souvenir du meurtre de Gisberta. En février 2006, Gisberta Salce Júnior était retrouvée au fond d'un puits de Porto, où elle est morte noyée. Elle avait été violée pendant trois jours puis abandonnée là par une douzaine de jeunes garçons âgés de 12 à 16 ans, qui ont admis les faits. Gisberta était séropositive et tuberculeuse et vivait dans la rue. Son meurtre a réveillé des démons auprès de la communauté transsexuelle européenne, quelques mois après le meurtre de Miléna à Marseille le 25 mars 2005. Aujourd'hui, la justice portugaise traite ce cas comme une simple agression. C'est pourquoi le réseau European Transgender réclame la reconnaissance du caractère transphobe de ces agressions et la réforme du statut de protection des mineurs. À Paris, le rendez-vous est donné jeudi 8 à 11 heures devant le consulat général du Portugal, 6 rue Georges Berger (XVIIe arrondissement). Têtu 06 06 06Trans : Act Up obtient un engagement écrit de François Hollande pour le PS
Act Up a obtenu un courrier du premier secrétaire du Parti Socialiste s'engageant à inscrire plusieurs revendications des organisations de défense des transsexuels dans son projet pour 2007.
Depuis plusieurs mois, la commission Trans' d'Act Up-Paris menait un travail de pression sur le Parti Socialiste pour le forcer à se saisir des revendications de la communauté trans' en termes d'identité, de
statut et de prévention.
Suivant l'exemple des gouvernements Schroeder en Allemagne et Zapatero en Espagne qui ont su faire évoluer leur législation, Act Up souhaitait obtenir des engagements concrets de la part du premier parti de gauche français sur ses revendications. Il aura fallu plusieurs rendez-vous, de très nombreuses relances, sans compter l'occupation du siège de la rue Solferino pour obtenir des engagements fermes dans un courrier signé de François Hollande.
Le leader du PS s'engage pour la dépsychiatrisation des questions trans' en proposant la création d'une Affection Longue Durée (ALD) spécifique et non psychiatrique, l'intégration dans la loi HALDE de la transphobie comme discrimination, la mise en place de campagnes de prévention ciblées vers la communauté trans', la réalisation d'études épidémiologiques " sérieuses " dans la communauté trans' et, enfin, la facilitation du changement d'état civil pour les personnes transgenres dès le début de l'ALD.
" Le Parti Socialiste s'est engagé, nous saurons le lui rappeler dans la perspective des élections de 2007 " avertit Act Up. Mis en ligne le 16/05/06 e-llico
Existrans dénonce la transphobie à la télévision
La coordination Existrans a adressé un courrier au CSA le 3 mars 2006 pour dénoncer l'image négative renvoyée par le paysage audiovisuel français sur les transsexuels. Elle dénonce l'angle donné aux téléspectateurs, qui serait celui du «voyeurisme discriminant ». Ce courrier intervient à la suite de l'émission de télé-réalité britannique sur TF6, proposée le 6 mars dernier, «Myriam et les 6 garçons» (photo) . Six hommes doivent séduire une femme, mais ils n'apprennent qu'à la fin que cette femme est une transsexuelle non opérée . Les participants au jeu avaient entamé des poursuites judiciaires qu'ils ont finalement abandonnées contre un large dédommagement de la part de la production. « Cette émission entretient le stéréotype dont nous sommes victimes: on devient trans pour "abuser" les hétérosexuels, pour le plus grand plaisir d'une partie du public prenant un plaisir sadique à voir ces hommes "trompés sur la marchandise", faisant d'une trans un objet de dégoût », explique Existrans.
Ces émissions participent à de nombreux cas de violence sur la communauté trans qui atteindrait environ 60.000 membres. « Quand la télévision pourra-t-elle au contraire avoir un rôle pédagogique et lutte contre la transphobie? », interroge Existrans qui demande au président du CSA, de « rappeler à l'ordre l'ensemble des chaînes de télévision notamment celles du service public afin qu'elles cessent de véhiculer tout acte ou propos discriminant .» Cette émission surgit dans un paysage déjà violent: en recevant Marc-Olivier Fogiel la chanteuse Marie-France dans son émission «On ne peut pas plaire à tout le monde» sur France 3, il a lourdement insisté sur sa transsexualité, alors qu'elle avait été invitée pour la promotion d'un spectacle et d'un album. Têtu
La nouvelle visibilité Trans.
Souvent présentés aux téléspectateurs comme des bêtes de foire, les transgenres ont décidé qu'il fallait prendre la parole, après des années de monopole du discours psychiatrique. Elles et ils veulent montrer que la question transgenre dépasse enfin les classiques clichés liés à leurs difficultés, comme notamment la prostitution. Car la transphobie reste présente à chaque niveau de la société d'abord parce que la France , à la différence de l'Angleterre des États-Unis, de l'Espagne ou de bien d'autres pays plus évolués, empêchent souvent les transgenres d'avoir des papiers d'identité correspondant à leur apparence physique. En France les juges décident au cas par cas. Ce qui génère des discriminations. Un changement législatif devient urgent « pour favoriser l'égalité des chances, notamment face à l'emploi » Pascale Ourbih a fait le choix de participer aux actions du groupe activiste trans (GAT) créés en 2003. Volontairement constitué en dehors de toute forme associative politique ou syndicale ce groupe informel est aujourd'hui essentiel au paysage trans aux côtés des associations historiques, c'est le GAT qui a réussi l'exploit d'obtenir de François Hollande lors d'une rencontre au PS le 8 mars dernier qu'il soutienne la proposition d'une dépsychiatrisation du parcours de soins tel je qu'il existe aujourd'hui lors du processus du changement de sexe. Autre structure, autre approche, celle de l'Association du Syndrome de Benjamin du nom du médecin Harry Benjamin qui fut le premier à différencier sexe et genre dans les années 50. L'A. S. B fondée en 1994, regroupe une centaine de membres, organise des réunions mensuelles, accueille les proches et dispose d'une ligne d'écoute, que les transes qui y viennent sont à divers stades de leur transformation parfois ils ne sont pas encore décidés et ils peuvent alors en parler.Un collectif en formation avec une trentaine de militants l'association a lancé la première marche Existrans en 1997 beaucoup de manifestants étaient masquées et ont été bloquées avant d'atteindre l'Assemblée nationale ? l'autorisation de défiler accordée par la préfecture n'a pas suffi, les flics ont arrêté la marche en menaçant de demander leurs papiers aux manifestants. L'édition 2005 a rassemblé 1000 participants.
Le Caritig le centre d'aide de recherche et d'information sur la transsexualité et l'identité de gens et son président Armand Hotimsky est dans une approche élargie, ouvert aux transgenres, aux travestis et aux transsexuels, crée en 1995 trouve l'approche du GAT trop victimisante.
Dès 1997 le Caritig a créé son site Internet, il a joué un rôle dans la diffusion d'informations et dans la sortie de l'isolement, l'outil a permis aux gens de s'informer de dédramatiser et d'échanger mais bien des transes ont aujourd'hui tendance à vivre derrière l'écran. Les lieux de socialisation ont presque tous disparu.
Une coordination des associations françaises de Trans devrait voir le jour pour ne plus être seulement le T du sigle LGBT Têtu mai 2006
Pour une politique de la non-discrimination dans l'entreprise au sein d' IBM.
Il existe un responsable d'un programme d'accompagnement pour les transsexuels depuis l'an 2000, qui s'occupait déjà des gays, des lesbiennes et des bisexuels.« Nous nous assurons que l'environnement de travail de nos équipes est ouvert accueillant chaleureux, sécurisant pour nos employé-e-s et sans oublier les transgenres. Nous investissons beaucoup d'argent sur les gens que nous recrutons et s'ils doivent changer de sexe nous pouvons les y aider. Dans certains pays nous payons les opérations ou la thérapie hormonale de transition car nos employés se sentiront mieux dans leur peau. Il nous faut en parler à leurs collègues, il y a moins de harcèlement, ils savent que notre entreprise ne tolérera pas de comportement hostile aux transgenres. Nous expliquons pourquoi nous les aidons, ce qui se passe pour eux, au moyen des meetings, de formation en direction des managers des employés et des clients, nous respectons les croyances de notre personnel et leurs valeurs individuelles mais nous avons une attente bien précise de ce que doit être leur comportement professionnel. Ils doivent se comporter selon nos attentes : apprendre à laisser leurs croyances à la porte de l'entreprise.
L'ILGA et la question Trans
L'ILGA a donné le 27 mars 06 une conférence sur le transgenderisme, avec un débat entre les institutions qui présentent leurs experts et des militants de terrain qui ne se sentent pas représentés par des spécialistes de la question. L'ILGA a inclus la question Trans dans son travail dès 1978. En 2006 des experts, docteurs, avocats, professeurs, venus de tous les continents ont évoqué les évolutions du droit, la lutte contre la transphobie, la pathologie psychiatrique, l'influence du milieu médical et les propositions pour amender l'International Bill of Gender Rights en faveur des transgenreS. Têtu mai 2006N'oublions pas la transidentité et son exclusion de la HALDE.
Les discriminations liées à l'expression d'identité de genre n'existeraient pas alors que la réalité nous relate des meurtres atroces un peu partout dans le monde et dont le dernier au Portugal nous donne la mesure de ce qui se déroule en France dans le silence le plus total. La transidentité demande une Affection Longue Durée non psychiatrisée car elle est un état.
La dépsychiatrisation ne veut pas dire démédicalisation.
Nombreuses sont les prises en charges possibles hors pathologisation excessive en fonction du critère de l'état des personnes.
Tout comme l'homosexualité il y a 30 ans, la transidentité est encore classée dans les maladies mentales. La Haute Autorité de la Santé doit avoir un geste fort et écouter enfin ce que les associations trans ont à partager notamment concernant la prise en compte des recommandations des Standards of Care de la HBIGDA.
GISBERTA ASSASSINAT DE TRANSSEXUEL AU PORTUGAL ET OCCULTATION EN COURS : APPEL URGENT A L'ACTION INTERNATIONALE !
LAPPEL : Face à un assassinat qui apparaît de plus en plus comme un crime de haine, face à lomission tendancieuse de la composante sexuelle et transphobique de celui-ci, face a la désorientation de la majorité des associations LGBT portugaises quont contribué pour le degré de confusion et désinformation médiatique par lincapacité dinformer correctement sur la vrai identité de la victime ni sur la différence entre homophobie et transphobie, face à la claire tentative des médias et de la classe politique de déculpabiliser le crime lui-même, domettre la composante «haine» dans la mort dune personne qui accumulait autant dexclusions sociales, face à la tentative de culpabilisation de la victime, et de létouffement publique de cette affaire, le mouvement portugais des Panteras Rosa - front de combat à lhomophobie - appelle à laide urgente de tous les collectifs et entités LGBT et de lutte pour les droits de lhomme dans le monde :
- afin de dénoncer de la manière la plus ample possible les faits arrivés au Portugal, notamment auprès des mouvements et des medias nationaux et internationaux;
- protester en informant les associations LGBT portugaises auprès du gouvernement , des entités officielles, des partis politiques et des médias portugais contre la manière dont elles traitent ce crime;
- manifester auprès de ces mêmes entités et du mouvement LGBT portugais, leur solidarité envers les efforts quelles développent pour inverser cette situation dramatique.NOUS CONSIDERONS FONDAMENTALLE UNE FORTE PRÉSSION INTERNATIONALE SUR LE PORTUGAL.
LES FAITS: Gisberta, immigrante brésilienne, transsexuelle, séropositive, toxicodépendante, prostituée et sans-abri, a été retrouvée morte le 22 Février 2006 au fond d'un puits plein d'eau profond de dix mètres, dans un bâtiment inachevé de Porto la seconde ville du Portugal. Le crime a été avoué par un groupe de 14 garçons mineurs de 10 à 16 ans, la plupart dentre eux faisant partie dune institution daccueil pour mineurs, financée par le système publique de protection social mais sous la responsabilité de léglise catholique.
A la suite de cet aveu, les détails de cet acte terrible ont été découverts. La victime était dans un très mauvais état de santé, et était fréquemment persécutée par les garçons, victime dinsultes et dagressions. Le 19 Février, un groupe de ces garçons est entré dans lédifice inachevé et abandonné où Gisberta passait les nuits, la ligoté, la bâillonné, et la agressé avec une extrême violence à coup de pieds, de bâtons et de pierres. Le groupe a aussi avoué avoir introduit des bâtons dans lanus de Gisberta, dont le corps présentait des blessures importantes dans cette partie, et lavoir abandonnée dans ce local. Le corps présentait également des marques de brûlures de cigarettes.
Les 20 et 21 Février, sont revenus au local et ont de nouveau pratiqué les agressions. Le matin du 21 au 22 Février, ils ont finalement jeté le corps de Gisberta dans le puits afin de tenter de masquer leur crime. Lautopsie déterminera si à ce moment la victime était encore vivante ou non. Le fait que le corps ne flottait pas, mais gisait au fond de leau du puits semble indiquer quelle serait morte par noyade.
A PROPOS DES REACTIONS ET DE LA GENERALISATION DE LA TRANSPHOBIE.
Les évènements ont été largement commentés par les médias Portugais les 23 et 24 février, de façon erronée et tendancieuse. Alors quune partie de la presse nationale parlait de lassassinat d«un travesti», une autre grande partie faisait référence seulement à la condition de «sans-abri» ou de «sans-abri, prostituée, toxicodependante» de Gisberta, nommée aussi par une partie de la presse comme Gisberto, son nom légal. En accord avec cette omission, dès le début, avant même que soient connus les détails sur le crime ou sur lidentité et les caractéristiques personnelles de la victime, beaucoup de journaux se firent lécho darticles de commentateurs bien connus pour leur opposition aux droits LGBT au Portugal, prétendant que le crime ne pouvait être classifié comme un «crime de haine» et quil ne serait pas légitime de considérer une relation entre la transsexualité ou lorientation sexuelle de Gisberta et les motifs de lassassinat. Largumentation utilisée dans ce sens pour justifier le crime était toujours le fait de la majorité des agresseurs ayant avoués dêtre mineurs.
En même temps, ont été ignorés et continue à lêtre par les médias les communiqués émis par les associations LGBT, notamment les positionnements des Panteras Rosa et de lassociation trans portugaise (ªT.), précisant la «transsexualité» et lidentité de la victime et exigeant des mesures légales et sociales de combat contre les discriminations et de protection contre les crimes de haine en fonction de lidentité de genre, de lorientation sexuelle, de la condition sociale, maladie ou nationalité dorigine, bien quait été brièvement mentionnée une veillée de solidarité avec Gisberta avec lappui des associations LGBT qui a eu lieu durant la nuit du 24 Février, mais, une fois de plus, les medias ont omis de mentionner largumentation des associations demandant que ne soit pas caché, la transsexualité de la victime ainsi que le fait que la discrimination transphobique puisse être une des motivations probables du crime.
Evitant de parler de «crime de haine» pour cause de lage des agresseurs, et à lexception de quelques politiques qui se sont exprimés en leur nom propre, aucun parti politique Portugais na pris position sur ce crime, ou ne la condamné publiquement, De la part du gouvernement, la seule réaction jusquà maintenant vient du ministre responsable des institutions de mineurs qui sest limité à se déclarer choqué, sans autre commentaire, et à demander une enquête sur linstitution qui accueillait les agresseurs. Ceux-ci, à lexception dun garçon âgé de seize ans et par conséquent criminellement responsable et incarcéré en prison préventive, ont été rendus à linstitution en régime de semi-liberté. Aucune autre mesure na été prise à lencontre des agresseurs.
Aucune photographie de la victime na été publiée dans la plupart des journaux. Les médias et les commentateurs ont concentrés le «choc» du crime, sur lage des agresseurs mais pas sur lassassinat dune citoyenne. Ils se sont fait lécho des insinuations du prêtre responsable de linstitution de mineurs, qui avait affirmé publiquement que les garçons avaient été « molestés » par un pédophile, ce que représentait une «circonstance atténuante», sans que soit publiée aucune réaction publique dindignation.
Au contraire des pratiques courantes, les données révélées le 24 Février sur les sévices sexuels soufferts par la victime, ainsi que la possibilité que celle-ci ait été encore vivante quand elle a été jetée dans le puits, ont seulement été publiés par un journal de Porto. Seulement quatre jours après avoir dénoncé cet assassinat, le silence des médias sur ce crime est en ce moment quasi total, et tout indique quil va continué den être ainsi. Jó Bernardo Sérgio Vitorino
François Hollande s'engage sur le dossier des trans
Un long entretien a eu lieu hier soir, mercredi 8 mars, entre les militants et le premier secrétaire du PS, accompagné de François Vauglin, responsable des questions LGBT, Adeline Hazan, secrétaire nationale chargée des droits de l'homme, et Yves Chenay, délégué national chargé de la lutte contre le sida. Le PS, qui, en février dernier ne se disait pas encore tout à fait prêt sur ces questions, a affirmé qu'il soutiendrait la proposition d'une dépsychiatrisation du parcours de soins tel qu'il existe aujourd'hui lors du processus du changement de sexe, rapporte Pauline Londeix d'Act Up-Paris.
L'évaluation et la formation des médecins aux opérations de changement de sexe ont également été évoquées. Le PS s'est engagé pour la mise en place d'études épidémiologiques sur l'infection du VIH au sein de la communauté trans ainsi que des campagnes de prévention ciblées sur le sida. En revanche, les socialistes veulent encore réfléchir à la question du changement d'état civil et de l'accompagnement administratif qui devrait le suivre, notamment en ce qui concerne l'attribution du numéro de la carte vitale et le prénom d'usage figurant sur la carte d'identité qui pourraient être modifiés au début et non plus en fin de processus de changement de sexe. Pascale Ourbih, militant d'Act Up, a estimé que François Hollande avait été «ouvert à la discussion, courtois, très à l'écoute. Il a compris la situation et a lui-même jugé la psychiatrisation des trans comme "insupportable". Hollande a compris très vite ce que je disais sur la précarité des conditions de vie des trans, il a répondu assez clairement, sans paranoïa. Maintenant, nous attendons un courrier de confirmation de leurs engagements .» Pascale Ourbih ajoute que lors des cérémonies de la journée des femmes, Anne Hidalgo lui a confirmé sa présence à la prochaine marche de la fierté trans qui aura lieu en octobre prochain. Par ailleurs, lors de cette entrevue, François Hollande a réaffirmé son engagement pour la reconnaissance des droits des familles homoparentales et le mariage des couples de même sexe, «et non une "union" comme les récentes déclarations de Ségolène Royal auraient pu le laisser entendre», précise Pauline Londeix. Une précision qui semblait nécessaire. TêtuTrans : manifestation au siège du PS accusé de mépriser les transsexuels
Douze militants "trans" ont occupé mardi des bureaux du Parti socialiste à Paris afin d'exiger du PS qu'il prenne officiellement position sur la situation des transsexuels.
Les manifestants, membres d'Act Up-Paris et du Groupe activiste trans, ont quitté les lieux au bout d'une heure, vers 16H00, après avoir obtenu la promesse d'un rendez-vous avec le premier secrétaire du PS.
Ils demandent notamment au parti d'opposition de s'engager, dans son programme électoral 2007, pour "la dépsychiatrisation des trans" (actuellement soumis à un suivi psychiatrique de deux ans avant de pouvoir envisager un changement de sexe, NDLR).
"Cela fait six mois que nous attendons que le PS réponde à nos revendications", ont crié des militants, jugeant infructueuses leurs rencontres avec la secrétaire nationale chargée des droits de l'Homme au PS.
Le socialiste François Vauglin, délégué national aux questions LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) au sein du parti, a ensuite déclaré à l'AFP qu'"évidemment, le PS est pour la dépsychiatrisation des trans: il veut que la dysphorie de genre ne soit plus considérée comme une maladie mentale et que les personnes trans puissent avoir une initiative dans leur parcours de changement de sexe".
Mais, a ajouté François Vauglin, "c'est un dossier sur lequel nous avons encore besoin de travailler car certaines des revendications qui nous présentées ne vont pas de soi, telles que la demande de prise en charge par la Sécurité sociale des opérations en dehors de l'Union européenne, ou la demande de régularisation des personnes trans étrangères".
Mis en ligne le 15/02/06 e-llico
Il ou elle ? / Semaine trans sur PinkTV
PinkTV brise les frontières entre le féminin et le masculin toute la semaine du 28 janvier au 3 février.
> Samedi 28 janvier
22h45 – "Divine : Live at the Hacienda"
Divine était l'un des artistes les plus atypiques et extravagants de la planète. De sa première apparition en 1966, dans un film de John Waters, à sa mort en 1988, ce travesti a toujours provoqué la controverse. Le 16 février 1983, Divine se produisait à l'"Hacienda Club" de Manchester. Divine sur scène : un concert culte.
Dimanche 29 janvier
20h50 – "Cours chez Pink"
Les transsexuels et les transgenres sont à l'honneur dans "Cours chez Pink". Mathieu Lecerf présente cinq courts-métrages où le masculin rencontre le féminin dans une jubilatoire confusion des sexes et des genres.
Au programme : "A wonderful day" de Robbie Baldwin, "Dessous" de Luc Feit, "Bikini" de Lasse Persson, "Dinner with Malibu" de Jon J. Carno et "Tout le monde est parfait" de Jean-Jacques Jauffret. Et dans les coulisses du cabaret transformiste Artishow, Mathieu Lecerf rencontre Régine, Madame H, Brigitte Boréale, Eric Guého et Jean-Philippe Maran.
22h35 – "Miguel Michelle"
Film de Gil Portes. Avec Romnick Sarmienta, Gloria Diaz, Ray Ventura.
Miguel est un jeune et beau garçon Philippin. Lorsqu'il décide de partir aux Etats-Unis, sa famille lui souhaite de gagner beaucoup d'argent et d'épouser une jolie jeune femme blonde. Quelle n'est pas leur surprise lorsqu'il revient quelques années plus tard, non pas en Miguel, mais en Michelle, un transsexuel…
> Lundi 30 janvier
20h50 – "Miss Knife chante Olivier Py"
Créé par Olivier Py, Miss Knife n'est autre qu'un travesti qui chante Marlène, Barbara ou encore Juliette. Recouverte de strass d'un autre âge et de plumes noires, Miss Knife est perchée sur d'infinis talons aiguille et égrène des romances douloureuses ou insolentes. Olivier Py raconte même : "Miss Kinfe est, en quelque sorte, la comédie satyrique de l'ensemble de mon œuvre". Accompagné de musiciens de talent, l'artiste traverse le temps et les sentiments avec ses chansons et son jeu de scène.
> Mardi 31 janvier
20h50 – "Filles de Cœur" - Documentaire
Réalisé par Kriton Kalaitzides et Thodoros Koutsoulis
Ce documentaire brosse le portrait de trois générations de transsexuels espagnols à travers le quotidien de cinq d'entre eux installés à Barcelone, véritable "Mecque" européenne des transsexuels. Ce film authentique et intimiste recueille leurs points de vue et offre de nouvelles perspectives sur la condition actuelle des transsexuels.
Dora évoque ses souvenirs encore vifs sur la période franquiste. Maria José a toujours vécu dans un tourbillon physique et mental. Marga a eu sa première expérience transsexuelle à l'âge de cinq ans. Virginia, 30 ans, lucide, reste convaincue qu'un transsexuel peut exercer tout emploi sans avoir à se prostituer. Trini, 24 ans, critique l'abus des hormones. Malgré la différence d'âge et de milieu social qui parfois les oppose, toutes ont osé vivre un changement qui a définitivement bouleversé leur vie.
21h55 – "Le Débat : Trans, un genre oublié ?"
Malgré de réelles avancées, les transsexuels continuent de vivre un combat au quotidien. Confrontés aux difficultés à changer officiellement d'identité, à s'insérer dans la société et à trouver un travail, les transsexuels sont souvent réduits à la précarité quand ce n'est pas à la prostitution. Souvent isolés, ils doivent en outre subir le rejet de la communauté gay qui peine à les accepter et à les soutenir dans la défense de leurs droits. En compagnie de ses invités, Alex Taylor fera un bilan sur la situation actuelle des transsexuels.
Seront présents sur le plateau : Pascale Ourbih, Hélène Hazera, Camille Barré, Axel Léotard, Pierre-Henri Castel
> Jeudi 2 février
20h50 – "Thelma" – Film – France / Suisse – 2002
Réalisé par Pierre-Alain Meier. Avec Pascale Ourbih, Laurent Schilling
Ancien champion de boxe, Vincent Fleury gagne désormais sa vie comme chauffeur de taxi. Il est séparé de sa femme et de son fils et réside à l'hôtel. Un soir, il fait la connaissance de Thelma, une jeune femme qui lui offre une importante somme d'argent pour qu'il l'accompagne en Crète et l'aide à se venger de son ex-amant. Le voyage les rapproche et ils commencent à flirter. Mais Vincent découvre stupéfait que Thelma est en fait une transsexuelle. D'abord choqué par cette révélation, Vincent change de regard quand il apprend l'autre secret de Thelma.
Plus qu'un simple film traitant de la transsexualité, "Thelma" est le portrait magnifique d'une femme qui cherche à composer avec son identité et dont la singularité l'oblige à envisager différemment son rôle de père devenu mère.Pascale Ourbih, actrice engagée
Comédienne transgenre d'origine kabyle, est l'interprète du beau elle « Thelma »de Pierre-Alain Meier.
Comme Thelma Pascale Ourbih est belle, heureuse et transgenre. De surcroît, l'actrice est engagée. En janvier 1996, Rupert Everett, comédien bien connu de la communauté gay, s'inquiète auprès du commissariat du 16e de l'enquête sur le meurtre de Lychee amie transsexuelle commune aux deux acteurs : « une transsexuelle qui se prostitue au bois est forcément suicidaire » lui répond-on malgré le cadavre couvert d'ecchymoses, aucune investigation n'avait été engagée. « Il y avait donc deux poids, deux mesures, ce fut un choc terrible » qui marque l'entrée de Pascale Ourbih sur la scène militante. « Au PASTT Prévention Action Santé et Travail pour les Transgenres, j'ai découvert le sort fait aux transgenres : exclus de l'école, de la famille, de l'emploi, donc marginalisés par la société et condamnés durablement à la prostitution. J'ai commencé à militer dans cette association. Mais s'ils distribuaient des préservatifs au Bois est utile, cela ne change rien au fond. J'ai donc naturellement rejoint Act-Up. Quand personne ne veut bouger, surtout à l'intérieur de la communauté LGBT bien-pensante, il faut savoir se faire entendre ». En cinq ans, l'activisme a porté ses fruits : « nous sommes nombreux, trans et non trans, a revendiqué le droit de chacun à changer de genre, sans opération ni de psychiatrisation, nous militons pour l'abrogation de l'identité sexuelle sur la carte de sécurité sociale et les papiers d'identité, nous taillons en pièces les émissions télé qui nous traitent comme de la chair à Audimat ». Pour Thelma, Pascal va même jusqu'à exposer dans une scène son corps nu, Pascale a donné son accord parce que ce moment « inscrit une réalité et non un fantasme » et que « ce n'est pas aux trans de se justifier mais à ceux qui ont des questions de s'interroger sur leurs troubles ».
Tourné en 2002, Thelma a marqué une étape dans la représentation de la transidentité. « Longtemps, les rôles de blacks étaient joués par des blancs enduits de cirage. Il a fallu attendre 2002 pour qu'un rôle de trans soit joué par une trans. N'en déplaise aux cinécrates, une page de l'histoire du cinéma est irrémédiablement tournée. Aujourd'hui Pascale est plus que jamais passionnée par les arts du cinéma, mais cette fois de l'autre côté de la caméra. Tout à l'écriture du synopsis de son futur long métrage, elle réalise parallèlement des films d'archives trans et militants. Elle maintient avec d'autres la pression auprès des politiques afin que la reconnaissance de l'identité de genre soit intégrée au programme des présidentielles notamment par le parti socialiste.e-llico
Espagne : projet de loi en faveur des transsexuels
2005 a été l'année du mariage homosexuel en Espagne. 2006 devrait être celle des transgenres avec un projet sur l'identité sexuelle présenté au printemps prochain.
Le ministre de la Justice espagnol a annoncé la mise en place en 2006 d'une loi qui devrait permettre aux transsexuels de changer de sexe et de nom au regard de l'Etat civil et sur leurs documents d'identité, même sans avoir subi d'opération chirurgicale. Seul un rapport médical certifiant leur choix d'un nouveau sexe depuis un minimum de deux ans sera requis.
Le gouvernement socialiste entend ainsi " faire tomber les barrières de la discrimination et de reconnaître les droits de personnes marginalisées et exclues depuis toujours".
Mis en ligne le 03/01/06 e-llicoNote du Collectif Anti-Homophobie : il faudrait se procurer le texte de loi, le traduire, l'adapter à notre pays et en faire une proposition de loi
Denise Martin lutte pour le droit d'être emprisonnée dans une prison de femmes.Denise Martin est un l'une des premières transsexuelles d'Irlande à avoir bénéficié d'une opération de conversion sexuée, il y a 22 ans. Faute de papiers d'identité à son nouveau sexe, elle ira dans une prison pour hommes le mois prochain, après avoir refusé de payer une amende pour "trouble à l'ordre public" dans sa ville natale de Larne en Irlande. Par ailleurs, qui peut nous garantir qu'elle pourra poursuivre son traitement hormonal ? Le pire étant la réalité du viol dans les prisons…
On se moque bien de savoir pourquoi cette amende et le refus de la payer, toujours est-il que l'on va envoyer une femme dans une prison d'hommes. Cette affaire remet à jour le fait qu'en Irlande le changement d'identité pour les trans' post op' se résume à un changement de prénom car l'acte de naissance ne mentionne pas le nouveau sexe social, le nouveau genre. Ce document fait office de document “historique” et ne peut être modifié.
Une occasion de reparler de la France… Vous savez que notre changement d'identité est subordonné à l'opération de conversion sexuée et au passage au tribunal de grande instance. Toutefois, le changement de genre social est inscrit en marge de l'acte de naissance. Lors de demandes particulières comme l'adoption, le sexe d'origine réapparaît et l'adoption nous est arbitrairement refusée. Ce cas d'espèce peut-être considéré comme une violation de la vie privée et un acte avéré de discrimination, de transphobie en somme.
On sait que de nombreuses législations européennes ne sont pas à la hauteur de “l'idée européenne”. Regardons aussi du côté de la Pologne… et que dire des nombreux autres pays du monde où les droits de l'humain se résument… à RIEN.
Rien n'est acquis ! Rien n'est certain ! Mais pour Rien au monde nous n'accepterons l'inacceptable !
Pour signer la pétition (faites-là circuler svp) :
Karine Espineira pour Sans Contrefaçon
Appel à Manifestation de l'ExisTrans 2005
Trans'sida Psychiatrisé-e-s – Discriminé-e-s – Contaminé-e-s
Pour sa neuvième édition, l'ExisTrans, la Marche des Trans' et de celles et ceux qui la soutiennent appelle à manifester le samedi 1 er octobre 2005 à 14h00 de : Départ de la Place Saint Gervais (derrière le M° Hôtel de ville), rue François Miron, rue Saint Antoine, Bastille, boulevard Beaumarchais, Filles du Calvaire, arrivée : République où se tiendra la tribune des interventions.
2005, le Sida est décrété « Grande Cause Nationale » : dans les études réalisées à l'étranger, confirmées par ce que les associations connaissent sur le terrain, la communauté Trans', serait l'une des plus touchées par la pandémie du SIDA. Cette réalité ne semble nullement inquiéter les pouvoirs publics, ni les élus : les Trans' n'existent pas, pas plus en tant que victimes de discriminations en raison de leur identité qu'en tant que séropos ou atteintEs du SIDA.
SIDA : Grande Cause Nationale : OÙ SONT LES TRANS' ??? Ignoré-e-s, mis-e-s à l'écart de toutes les recherches et investigations concernant les soins, les traitements, les prises en charges, ignoréEs des statistiques et des études sur les contaminations, ignoré-e-s et invisibles pour les campagnes de prévention. La compatibilité des traitements antirétroviraux avec un traitement hormonal, la prise en compte des spécificités liées à nos identités sont totalement niées par les pouvoirs publics et le corps médical enfermés dans le déni de nos existences. Nous sommes encore et toujours considéré-e-s comme des sous-citoyen-ne-s, des laissé-e-s pour compte ! Nous exigeons de la part des pouvoirs publics la prise en compte des populations trans'. Nous demandons :
- La réalisation d'études épidémiologiques et la réalisation d'études sur les interactions entre les traitements HIV et les traitements hormonaux. Nous exigeons encore et toujours :
- La dépsychiatrisation immédiate des trans' et le LIBRE CHOIX de nos médecins dans le cadre d'un protocole de soins individuel respectueux de l'identité de la personne.
- Le droit à l'autodiagnostic incluant l'arrêt immédiat des pseudo-protocoles instituant une maltraitance théorique de la part de psychiatres incompétents. La prise en charge par la Sécurité Sociale des opérations dans la C.E.E (E112) et hors C.E.E.
- Une adaptation des dispositifs juridiques et administratifs dans la période transitoire ne nous condamnant ainsi plus à la clandestinité. Le changement immédiat d'état civil avec ou sans opération.
- La régularisation des personnes trans étrangèr-e-s.
ASB, Act Up-Paris, Autres Regards, G.A.T., PASTT, Sans-Contrefaçon, Trans¹Act, Trans¹Aide LorraineS
Communiqué de presse 20 septembre 2005 e-llico
Transsexuels : un millier de personnes manifeste à Paris pour leurs droits
Un millier de personnes a manifesté samedi à Paris à l'occasion de la 9ème Existrans pour protester contre les discriminations envers les transexuels et réclamer une meilleure prise en charge médicale.
Un millier de personnes a défilé entre l'Hôtel de Ville et la place de la République. "Nous réclamons un recensement des trans en France. Nous ne savons pas combien nous sommes et l'AP (assistance publique) ne nous reconnaît pas", a expliqué à l'AFP Sophie Lichten, porte-parole de l'association Existrans. Les associations LGBT estiment qu'il y a environ 60.000 trans en France.
Les transexuels réclament également une reconnaissance médicale tout au long du parcours de ceux qui décident de changer de sexe. En outre, ils s'inquiètent de l'absence de toute statistique sur les contaminations par le sida : "nous n'avons aucune comptabilité des trans atteints du sida, il n'y a aucune étude sur la compatibilité entre les traitements hormonaux et les trithérapies", a ajouté Sophie Lichten.
Enfin, ils souhaitent une simplification des procédures leur permettant de changer d'identité à l'état civil, a-t-elle expliqué.
|