Travail, entreprises publiques parapubliques et privées,
collectivités locales

"Stigmatiser l'autre pour se conforter soi-même,
voici la logique d'un mécanisme psychologique bien rôdé qui a rapporté la preuve de son efficacité
dans le racisme, l'antisémitisme, la xénophobie..."Daniel Borillo

Dernière modification le 19 mai 07

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Appel du 28 juin

 

Homophobie dans la Fonction publique : L'Autre Cercle met en exergue le cas d'un fonctionnaire des Finances victime de discrimination
Alors qu'un nouveau gouvernement est nommé, l'association L'Autre Cercle se dit "particulièrement attentive" à la lutte contre toutes les discriminations, notamment l'orientation sexuelle et rappelle le cas emblématique d'un fonctionnaire des Finances victime d'homophobie pendant plus de dix ans.

L'association rappelle de manière emblématique le dossier instruit par la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité), concernant l'homophobie rencontrée par un fonctionnaire durant tout son parcours professionnel sur une dizaine d'années dans la même administration. La Haute Autorité a demandé au ministre des Finances de saisir le corps de contrôle, ce qui a été fait.
"L'Autre Cercle sera très attentif aux conclusions de l'enquête interne, ainsi qu'aux sanctions qui devront être prises à l'égard des fonctionnaires qui se sont rendus coupables d'actes discriminatoires et de harcèlement moral en raison de l'orientation sexuelle de cet agent", souligne l'association LGBT.
Parallèlement à l'instruction menée par la Halde , L'Autre Cercle a travaillé en concertation avec les ministères de référence. En décembre 2006, elle a présenté son Référentiel de Bonnes Pratiques à Christian Jacob, ministre de la Fonction publique. Le ministre s'était engagé à organiser une rencontre avec les directions des ressources humaines des différentes administrations pour promouvoir la mise en place d'une politique de respect de la diversité et de Bonnes Pratiques, notamment vis-à-vis de l'orientation sexuelle.
Par ailleurs, en février 2007, une rencontre avec Jean-François Copé avait permis d'établir le contact avec l'équipe en charge du projet de Réforme de l'Etat.
En outre, un programme de sensibilisation aux discriminations liées à l'orientation sexuelle et pour la promotion des diversités est initié avec le Ministère des Finances.
L'Autre Cercle profite de la nomination du nouveau gouvernement pour rappeler à l'Etat qu'il ne peut se soustraire à ses obligations d'employeur. "Il doit à ce titre se conformer aux directives européennes en matière d'égalité des chances et faire preuve d'exemplarité vis-à-vis du monde du travail", insiste l'association.
Dans le cadre de la Journée mondiale contre l'Homophobie et sous le label " 2007 Année européenne de l'Egalité des chances pour tous ", L'Autre Cercle organise ce 18 mai à Strasbourg au Parlement Européen à 16 heures un débat autour du cas du fonctionnaire des Finances victime d'homophobie, en présence de Catherine Trautmann députée européenne, ancienne Ministre et Maire de Strasbourg, de Frédéric Amegadjie juriste de la Halde ayant instruit le dossier en question et de François Bos, secrétaire général de la Fédération CFTC Finances. Un point presse sera organisé à 18h dans l'enceinte du Parlement.
e-llico Mis en ligne le 18/05/07

L'homophobie tue. La passivité de l'administration brise un agent !
Réaction conjointe de COMIN-G et du Collectif Homoboulot au dossier paru dans le magazine TÊTU de Mai «Homos au travail. La loi du silence ?» dans lequel est révélée la souffrance de 10 ans d'un fonctionnaire agent du Trésor Public.
Il s'agit "d'une des plus larges délibérations de la Haute Autorité "(Haute autorité contre les discriminations et pour l'égalité- la HALDE ) et ce dossier devrait donner lieu à des sanctions de l'Inspection Générale des Finances.

COMIN-G et le Collectif Homoboulot le répètent depuis plusieurs années, en matière de discrimination et notamment concernant l'homophobie : l'Etat doit donner l'exemple, l'Etat doit informer pour prévenir, et il doit sanctionner si nécessaire. Au sein son administration, l'Etat doit assumer les lois pénalisant les actes homophobes et notamment la loi n°2004-1486 promulguée le 30/12/2004 et créant la HALDE. L 'administration se doit également d'assurer une égalité de traitement de tous les contribuables et tous les usagers de services publics. 
S'il existe un tel cas grave de discrimination homophobe au sein du Ministère des Finances, il en existe d'autres. Il existe d'autres cas aussi graves qui restent cachés, et de  moins graves, signes de souffrances que l'on ne doit pas négliger.  
Comment le Ministère des Finances et le Ministère de la Fonction Publique peuvent ils se désintéresser de nos sollicitations visant à informer notre administration et ses agents alors que des milliers d'agents souffrent de devoir se cacher ou pire, subissent "insultes ", "menaces de mort ", et " mutation forcée " comme Xavier ? 

Le Ministère des Finances ne pourra plus dire qu'il n'est pas vraiment concerné par l'homophobie dans le monde professionnel, comme il l'a encore fait en novembre 2006. Dix ans de souffrance pour un agent, c'est insupportable ! 
A la lumière de ce malheureux cas de discrimination nous rappelons que    COMIN-G a déjà sollicité l'instauration urgente d'un module de formation des cadres et des RH sur les discriminations Lesbiennes, Gays, Bi et Trans (LGBT). Au sein du Ministère des Finances, COMIN-G se tient toujours disponible comme expert de terrain sur cette question.
COMIN-G et le Collectif HOMOBOULOT invitent le Ministère de la Fonction Publique à mettre en œuvre dans les plus bref délais une adaptation du "Référentiel des bonnes pratiques pour la fonction publique et les collectivités locales " présenté en décembre dernier par l'association l'Autre Cercle. 
L'administration se doit aujourd'hui de prendre publiquement position face à la réalité de l'homophobie dans ses services, notamment en légitimant l'existence de COMIN-G et de toutes les associations existantes, ou à créer, dans l'administration.  
Nous invitons les syndicats à nous rejoindre dans un travail de prévention afin de pouvoir accueillir le mieux possible les cas qui ne manqueront pas d'émerger suite à cet exemple significatif.
Nous invitons ainsi tous les acteurs professionnels à nous rejoindre dans une démarche pédagogique de prévention et d'aide aux victimes.
Aujourd'hui toutes nos pensées vont à Xavier et à tous ceux qui se reconnaissent dans ses souffrances .
Demain, COMIN-G et le Collectif Homoboulot veulent tout faire pour que ce "cas d'école" pour les juristes de la HALDE serve vraiment à faire avancer notre administration vers plus d'égalité, plus de justice. Le nouveau gouvernement devra s'y engager.
Pour COMIN-G, Pour les associations du Collectif Homoboulot,  Philippe Chauliaguet

Homosexuels au travail : l'inégalité se confirme
Année après année, et malgré tous les discours et promesses, le monde du travail occulte l'orientation sexuelle dans ses paroles et dans ses actes.

L'Autre Cercle publie les résultats du second sondage national, effectué en 2006 auprès des salarié-e-s des secteurs privés et publics afin d'établir la cartographie de l'existence ou non de Bonnes Pratiques vis-à-vis des salarié-e-s homosexuel-le-s.
Sur les 26 % de répondant-e-s ayant été au courant de comportements homophobes, dans 69 % des cas, il ne s'est rien passé, 14 % des victimes ont été mutées ou sont parties, seuls 4 % des agresseurs ont été mutés ou sanctionnés, mais n'ont pas quitté leur emploi.
42 % des homosexuel-le-s ne sont pas visibles au sein de leur entreprise. 66% d'entre eux expliquent cette non-visibilité par peur de représailles. En 2005, cette appréhension était exprimée par 61% d'entre eux. La tendance est donc confortée : la peur incite les salarié-e-s au silence et au déni de soi.
Il ressort également de ce sondage que le sentiment de crainte peut être écarté avec une simple mise en place d'une politique de Bonnes Pratiques au sein des entreprises : les homosexuel-le-s notent un meilleur climat dans les univers professionnels où il existe une charte contre les discriminations prenant en compte l'orientation sexuelle. En revanche, l'absence de telles dispositions influe directement sur l'ambiance, jugée dès lors plus difficile. A noter : seul-e-s 8,4 % des sondé-e-s travaillent dans une entreprise ayant signé une charte de la diversité incluant l'orientation sexuelle.
Autre constat amer : l'inégalité des droits des couples pacsés se confirme dans le monde professionnel. 51 % travaillent dans des univers où les droits ne sont pas ouverts ou ne le savent pas. La situation est pire dans les entreprises où il n'y a pas de charte. Les salarié-e-s pacsé-e-s n'osent pas demander si leur conjoint-e peut bénéficier d'une mutuelle de santé ou des activités du comité d'entreprise. Pire, ils préfèrent s'auto-censurer. 53 % des salarié-e-s ne savent pas quelles mesures existent dans le cas d'un décès – invalidité du conjoint pacsé.
Dans la fonction publique, trop peu osent parler du contrat qui les unit à leur conjoint-e. Dans le privé, la politique RH étant laissée à la discrétion des employeurs et des conventions collectives, c'est un déni total, confirmé par la 1ère vague d'entretiens qualifiés de l'Observatoire de l'Autre Cercle.
L'Autre Cercle demande de manière formelle la sanction des comportements discriminatoires vis-à-vis des personnes LGBT, l'égalité des droits pour les couples pacsés au même titre que pour les couples mariés, la mise en place dans toutes les entreprises et organisations de politiques de diversité incluant explicitement l'orientation sexuelle, la sensibilisation des personnels d'encadrement sur le respect de toutes les diversités et une information transparente et accessible pour les employé-e-s.
e-llico Mis en ligne le 24/04/07

Homophobie : le gérant d'un Leclerc aux prud'hommes
Le gérant d'un magasin Leclerc de l'agglomération de Montpellier comparaît mercredi 24 janvier devant le tribunal des prud'hommes pour avoir licencié un de ses cadres en raison de son homosexualité.
Licencié il y a plusieurs mois d'un poste de cadre au rayon vêtements du supermarché Leclerc de Lunel, Vincent (1), sur les conseils de son avocate, reprend contact avec certains de ses collègues afin d'obtenir de leur part des certificats attestant qu'il a effectué de nombreuses heures supplémentaires non rémunérées.
Il pense d'ailleurs que son licenciement subit est la cause d'un désaccord avec son ancien employeur au sujet des heures supplémentaires. Or il apprend, de la bouche de ses collègues, que son licenciement serait dû en réalité au fait qu'il soit gay. Son ancien employeur aurait notamment manifesté lors de réunions internes son hostilité à la présence d'homosexuels dans l'entreprise et même proféré des insultes.
"C'est ce que confirme une vingtaine d'attestations d'anciens collègues de Vincent, indique Hussein Bourgi du Collectif contre l'homophobie de Montpellier qui soutient Vincent dans ses démarches. Le directeur du supermarché Leclerc est défendu par l'avocate du groupe Leclerc. Au début, elle pensait avoir affaire avec une simple affaire d'heures supplémentaires et lorsqu'elle a compris qu'il était aussi question de discrimination, elle a demandé un report. L'affaire de Vincent sera plaidée devant le tribunal des prud'hommes le 24 janvier." Vincent demande le paiement d'environ 10 000 euros d'heures supplémentaires, trois mois de salaire, le remboursement de ses frais d'avocat et 15 000 euros pour licenciement sans causes réelles. E-llico Mis en ligne le 22/01/07

Sondage : la HALDE enquête sur l'homophobie au travail
Consciente du manque flagrant de données sur l'homophobie au travail, la Haute autorité de lutte contre les discriminations a lancé, début novembre, une vaste enquête sur l'homophobie dans l'entreprise

C'est le cabinet RCFmanagement qui l'a réalisée — elle est accessible sur www.enquete-homophobie-travail.com . Le questionnaire, anonyme, permet, en une vingtaine de minutes sur Internet, de cerner pour chaque répondant sa situation personnelle et d'exposer les difficultés auxquelles il peut être confronté. L'ensemble des données recueillies seront exploitées par la Halde pour formuler des propositions, accompagner plus efficacement les personnes LGBT discriminées. Il est donc très important de répondre à cette enquête qui, rappelons-le, garantit l'anonymat.

La Halde lance une grande enquête sur l'homophobie au travail
La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), a commandité une enquête sur l'homophobie dans l'entreprise au Cabinet RCF management. Il s'agit de recueillir un certain nombre de données sur l'homophobie au travail, sur la manière dont elle peut s'exercer sur les travailleurs homosexuels, afin de construire des campagnes d'information pour le public et d'accompagner plus efficacement les personnes discriminées. Cette enquête est totalement anonyme et prend en moyenne 20 minutes.
La Halde espère recueillir près d'un millier de réponses d'ici le 1er décembre et invite donc tous les gays et les lesbiennes concernés par l'homophobie au travail à y répondre. Le questionnaire est en ligne à cette adresse. Têtu 06 11 06

Un référentiel de bonnes pratiques pour la fonction publique
Après avoir examiné la situation des homos dans le secteur privé, l'Autre cercle poursuit son travail d'analyse et de recommandations pour un meilleur traitement des personnels LGBT. C'est à la fonction publique et aux collectivités locales que l'Autre cercle s'est ainsi attaqué et le constat n'est pas flatteur pour les services de l'État. Après avoir reçu des témoignages et interrogés des personnels, l'association a, en collaboration avec Philippe Chauliaguet, porte-parole du Collectif Homoboulot, élaboré un référentiel de bonnes pratiques pour la fonction publique et les collectivités locales. «S'il y a bien un espace où la loi devrait s'appliquer avec force, c'est le secteur public. Or, force est, justement, de constater qu'il n'en est rien», explique l'Autre cercle qui note que le chantier est «colossal». «À l'heure ou les partenaires sociaux concluent un accord sur la diversité liée à l'origine réelle ou supposée, sans donner de calendrier pour aborder les discriminations liées à l'orientation sexuelle ou au sexe, il est essentiel que la fonction publique et les collectivités locales fassent preuve d'exemplarité en mettant en place les procédures qui favoriseront le respect des homosexuels, la promotion de la diversité dans son sens le plus large et sanctionneront les comportements discriminatoires.» Le référentiel pour la fonction publique comporte onze points tels qu'assurer la neutralité de l'orientation sexuelle dans le déroulement de carrière, l'application de la loi sur le Pacs dans les entreprises, ou sanctionner les comportements discriminatoires vis-à-vis des agents LGBT du secteur public. L'ensemble des dispositions est consultable sur le site Internet de l'association. Têtu 27 10 06

L'Autre cercle enquête sur la visibilité des homos au travail
L'association LGBT du monde du travail, l'Autre cercle, souhaite « établir une nouvelle cartographie de l'existence ou non de bonnes pratiques vis-à-vis des homosexuels » dans les entreprises. « À l'heure où l'on parle de minorités visibles et où l'on surmédiatise la diversité , l'Autre cercle en souligne les limites et les dangers en constatant que le monde du travail occulte l'orientation sexuelle dans ses discours et dans ses actes. » Elle invite donc les gays et les lesbiennes à répondre à un sondage sur Internet (l'identité de genre n'étant pas reconnue dans les directives françaises et européennes, les trans ne sont pas concernés pour l'instant). L'Autre cercle en utilisera les résultats pour confronter les entreprises à leurs pratiques. Les précédents sondages de l'association révélaient que 54% des homosexuels n'étaient pas visibles au travail, dont 61% par crainte de représailles. Près de la moitié des entreprises concernées ne permettaient pas l'accès à la mutuelle santé pour le conjoint, ni des jours de congé pour une signature de Pacs ou la maladie d'un conjoint pacsé. Têtu 18 09 06

Un employeur homophobe condamné :
le conseil de prud'hommes de La Tour du pin (Isère) a condamné un directeur d'hôtel à 15 000 € d'amende de dommages et intérêts pour harcèlement moral envers une employée lesbienne qu'il avait notamment à de nombreuses reprises insultée. Des propos comme « sale connasse, bonne à rien, t'es qu'une merde, sale lesbienne, t'es trop moche pour être homo, la victime a déposé plainte au pénal e-llico 15 mai 06

Entreprise : l'orientation sexuelle est un frein à l'épanouissement ou à l'évolution
L'orientation sexuelle est un frein à l'épanouissement ou à l'évolution personnelle au sein de l'entreprise selon une étude de l'association l'Autre Cercle.
Une précédente enquête de l'Autre cercle indiquait que 54 % des salariés LGBT étaient "non visibles" dans l'entreprise car ils estimaient que leur homosexualité, une fois connue, pouvait avoir des conséquences "néfastes" pour eux (1). Les résultats de l'enquête réalisée auprès des directeurs des ressources humaines (DRH) d'une quarantaine d'entreprises de toutes tailles (1) prouvent qu'ils n'ont pas tort.
En effet, 80 % de ces DRH reconnaissent que "l'orientation sexuelle est un frein à l'épanouissement ou à l'évolution personnelle au sein d'une entreprise." "Ce chiffre ne nous a pas surpris, explique Catherine Tripon, présidente de l'Autre cercle. Ce qui nous a surpris, c'est qu'ils admettent si facilement qu'il y a bien un problème et ce qui nous navre c'est qu'ils n'ont pas réagi pour autant.".
En effet, l'enquête indique que 60 % des entreprises n'ont pas de charte, ni de politique de diversité incluant l'orientation sexuelle. En matière de PaCS, 55 % des entreprises ne prennent pas en compte l'aide au logement et 45 % ne proposent toujours pas un jour de congés pour la signature dudit PaCS. L'Autre cercle va lancer une deuxième enquête auprès des DRH avant la fin de l'année. "Il est primordial de quantifier, de montrer que nous avons des données fiables et représentatives. Avec ces données, il est plus facile d'expliquer la situation, de faire comprendre l'ampleur du problème et de mobiliser syndicats et organisations patronales" indique Catherine Tripon.
(1) Les salaries LGBT peuvent répondre à un questionnaire sur leur vie dans l'entreprise. Infos sur www.autrecercle.org
(2) des PME aux grandes entreprises (70 % des répondants) jusqu'aux services publics (27 %) à Paris (39 %) et dans des villes de plus de 100 000 habitants (39 %).
Mis en ligne le 06/06/06 e-llico

Les syndicats soutiennent l'association gay et lesbienne du ministère de l'Économie
Après le coup de gueule de Comin-G contre la sourde oreille du ministère de l'Économie concernant la lutte contre l'homophobie, les fédérations syndicales marquent leur soutien aux membres LGBT du personnel. Lors de la dernière journée mondiale contre l'homophobie, des membres des principaux syndicats (CGT, FDSU, FO, CFDT, Unsa, CFTC) étaient présents au ministère, à Bercy, pour distribuer un tract et ouvrir un débat, malgré la vive opposition du directeur du personnel. « Les personnels du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie ne peuvent que se sentir blessés et méprisés par cette réaction », écrit la CGT dans un communiqué. L'ensemble des fédérations exige du ministre, Thierry Breton, « l'organisation d'une réunion ministérielle, dans les meilleurs délais, au sujet de la lutte  contre l'homophobie et toutes les formes de discrimination, ainsi que la reconnaissance réelle de l'association Comin-G qui doit se voir attribuer de réels moyens d'expression et d'intervention ». Têtu 22 05 06

Homophobie au travail : la sourde oreille de certains ministères
Comin-G et le Collectif Homoboulot dénoncent l'attitude du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (Minefi) et du ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, qui ont refusé tout dialogue concernant la lutte contre l'homophobie. «Pour la deuxième année consécutive, le ministère des Finances interdit que soit abordé le sujet de l'homophobie à Bercy », explique Comin-G, l'association des personnels gays et lesbiens du Minefi, qui relate par ailleurs des contacts très difficiles, voire impossibles au sein du ministère depuis sa création en 2004. « Nous remarquons, encore une fois, un refus appuyé de recevoir l'association, afin de présenter les projets relatifs à l'homophobie. La journée internationale de lutte contre l'homophobie aurait pu permettre un signe fort du ministère contre les discriminations, elle est en fait marquée par le mépris de Comin-G. » Comin-G a demandé à rencontrer le ministre Thierry Breton, de manière urgente et que soit désigné un interlocuteur référent sur ces sujets au sein du ministère. Têtu 17 05 06

M. Borloo n'a pas de temps pour les Homos
L'Homophobie au travail peu continuer. Monsieur Borloo, Ministre de l'Emploi, de la cohésion sociale et du logement refuse de recevoir le Collectif Homoboulot à l'occasion du 17 mai 2006, 2ème journée Mondiale de Lutte contre l'Homophobie.
Circulez ! ! M. Borloo n'a pas de temps pour les Homos !
C'est en substance ce que nous comprenons à la lecture de la réponse à laquelle nous avons eu droit.
Le 17 mai, est la Journée Mondiale de Lutte contre l'Homophobie. Les hommes politiques n'ont pas encore compris ce que représente l'homophobie dans la société française. Le Rapport Annuel de SOS-Homophobie l'atteste : Homophobie au travail est le premier sujet dans les centres d'appels.
Monsieur Borloo préfère ignorer le 17 mai, à l'heure où les situations de harcèlement homophobe ne sont toujours pas traitées de façon humainement satisfaisante dans les entreprises.
La SNCF n'a toujours pas réglé le sort du cheminot à qui « on » a offert une couronne mortuaire parce qu'il est gay ; La majorité des homosexuel(le)s se cachent tant ils ont peur des conséquences. Le refus de Monsieur Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Emploi est incompréhensible.
C'est une très bonne chose que le gouvernement combatte le racisme et l'exclusion en cette année « pour l'Egalité des chances ». Mais quid de l'Homophobie ?
Monsieur Borloo serait seulement le ministre des employé(e)s hétéros ? Comment le ministre de l'Emploi pourrait-il prendre le risque de cautionner ces actes par le mépris et l'inaction, par ce que l'on pourrait qualifier « d'homophobie passive » ? 2 Millions d'homosexuel(le)s sont ainsi discriminés. Ne serait-ce pas tout de même de la non assistance à personnes en souffrance ?
Cela se passe aujourd'hui, en France, malgré la HALDE , et les bonnes intentions !!
Pourtant les solutions sont à portée de main.
ALORS POURQUOI NOUS IGNORER PLUS LONGTEMPS ?
Le Collectif Homoboulot fédère 8 associations Lesbienne Gay Bi et Trans. appartenant à de grandes entreprises et administrations : 3HVP à l'Hôtel de Ville de Paris, COMIN-G au Ministère de l'Economie,des Finances et de l'Industrie, Energay pour le groupe EDF - Gaz de France, FLAG ! au Ministère de l'intérieur GARE ! pour le groupe SNCF, Homobus pour la RATP et ses filiales, RainbHôpital à l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris, et les Telles & Tels pour le groupe France Télécom.
Le Collectif Homoboulot, a su démontrer la légitimité de ses actions, et de son combat. Les nombreux contacts officiels, les colloques et auditions dans lesquels son expertise est sollicitée (groupe de travail sur l'amélioration du PACS dès septembre 2004) l'attestent.
communiqué du Collectif Homoboulot - 17/5/06

80% des DRH confirment les discriminations en entreprise
Plus de 80% des DRH confirment la difficulté d'assumer son orientation sexuelle au sein de l'entreprise, révèle une enquête réalisée auprès de DRH en 2005 par l'Observatoire de L'Autre cercle . Rendu public aujourd'hui, vendredi 12 mai, à la veille de l'assemblé générale de l'association, ce sondage confirme que les responsables des ressources humaines sont conscients de la difficulté d'être lesbienne ou gay en entreprise. Il apparaît également que le Pacs n'est pas encore vraiment pris en compte par l'entreprise en ce qui concerne l'accès à une mutuelle, une aide à la mobilité géographique ou la réversion d'une retraite complémentaire. « Demandez à toutes les personnes hétérosexuelles de ne pas parler de leur vie de famille durant une semaine. Presque impossible, déclare Catherine Tripon, présidente de L'Autre cercle. Un défi cependant relevé durant des années par les non-hétérosexuels Ce sondage réalisé auprès des DRH révèle une réelle déficience de communication interne: 60% des entreprises n'ont ni charte, ni politique de diversité incluant l'orientation sexuelle. L'Autre cercle a élaboré aux responsables d'entreprise le premier référentiel des bonnes pratiques au plan national.
Sondage réalisé sur Internet sur le site de L'Autre cercle et de l'Association nationale des dirigeants et cadres de la fonction personnel, du 1er janvier au 15 octobre 2005. 41 réponses ont été obtenues. Têtu 12 05 06

Homophobie : un employeur condamné par les prud'hommes
Le conseil de prud'hommes de la Tour du Pin (Isère) a condamné un directeur d'hôtel homophobe à 15 000 euros de dommages et intérêts pour harcèlement moral envers une employée lesbienne qu'il avait notamment, insultée à de nombreuses reprises en raison de son homosexualité.
Des propos comme "Sale connasse, bonne à rien, t'es qu'une merde, sale lesbienne (…) t'es trop moche pour être homo (!)" ont été présentés au conseil de prud'hommes qui a statué — au vu de l'ensemble des certificats médicaux, témoignages et pièces — qu'il y avait un harcèlement moral "patent" et que "l'infraction [était] caractérisée". La victime, défendue par Maître Cajarc-Lagarrigue, avocate des "mariés" de Cahors, a aussi déposé plainte au pénal pour injures homophobes.
Mis en ligne le 25/04/06 e-llico

Homophobie au travail : l'association L'Autre Cercle pour la tolérance zéro

La présidente de l'association de lutte contre l'homophobie dans le milieu professionnel L'Autre Cercle s'est prononcée samedi pour la "tolérance zéro dans les entreprises" contre toutes les manifestations d'homophobie.

"Il faut qu'il y ait la tolérance zéro dans les entreprises contre l'homophobie", a déclaré à l'AFP Frédérique Anne, en marge de l'assemblée générale de l'association, qui avait lieu samedi à Lille.
"Au-delà des manifestations violentes d'homophobie, ce n'est pas facile d'être homosexuel dans le monde du travail", a-t-elle souligné, insistant notamment sur la difficulté d'emmener son conjoint dans des voyages organisés par l'entreprise ou de le faire inscrire sur sa mutuelle.
L'Autre Cercle a dû renoncer à un projet européen de recherche, d'observation et de formation sur ces questions, "faute d'investissements publics et privés", a rappelé Frédérique Anne. Dans le cadre général de la lutte contre les discriminations, la lutte contre l'homophobie "n'est pas prioritaire", a-t-elle regretté.
L'Autre Cercle est la fédération de 12 associations régionales et regroupe 650 adhérents dans toute la France. Elle lutte contre l'homophobie dans le milieu professionnel "grâce à l'observation des bonnes pratiques, mais aussi de la réalité de la vie des homosexuels", selon Frédérique Anne.

Autre Cercle
Mis en ligne le 17/10/05
e-llico


Vous aussi témoignez

L'association SOS-homophobie dans son Rapport annuel 2005 signale

Des non titularisations que rien ne justifie sinon la vie personnelle, des licenciements abusifs, non renouvellements de contrats, refus de promotion ou de postes, refus d'embauche, rejet de candidature pour un couple pacsé (combien d'homosexuels dans cette entreprise?), dans un entretien d'embauche la question : êtes-vous homosexuel ? Refus de procéder à un changement de service même avec l'appui du médecin du travail !
Des hiérarchies peu scrupuleuses du droit du travail, confortées par le sentiment d'impunité (peu de victimes font valoir leur droit et peu de témoins acceptent de prendre position contre un patron, un chef de service ou un collègue homophobe.
La victime est souvent tenue pour responsable, car c'est elle qui est différente, c'est elle que l'on mute sans aucune reconnaissance publique du préjudice subi.
Mais en 2004 ce qui est nouveau c'est le nombre croissant de personnes qui n'hésitent pas à réagir (33 % avant de contacter SOS-h) Direction des ressources humaines, syndicats, police, inspection du travail, prud'hommes, médecine du travail. Ces personnes contactent SOS-h pour obtenir confirmation du bien-fondé de leurs démarches ou demander des renseignements complémentaires pour ne pas "en rester là". Les DRH réagissent (35 % des cas) surtout aux insultes et diffamations, les syndicats (20 % des cas) surtout quand l'attitude des employeurs est en cause, les cas d'homophobie ne sont pas souvent transmis par les délégués syndicaux à la hiérarchie. Les centrales syndicales CGT et CFDT prennent conscience et sont décidées à agir

Refus d'accorder les droits auxquels ouvre le Pacs (couverture sociale) un chèque cadeau pour les personnes qui se marient refusé 2 fois aux personnes ne pouvant se marier !

Harcèlements : petites phrases insidieuses, mise en place d'un climat malsain, totalement déstabilisant et destructeur, on pousse celui qui se veut discret dans ses retranchements : s'il ne parle pas de sa vie, c'est qu'il a des choses à cacher, c'est qu'il mène une vie qui n'est pas avouable ! Mise en quarantaine, rejets sans motif. Accusations facilement choisie pour un différent qui n'a rien à voir avec l'homosexualité.
A certaines qui parlent librement, on dit qu'on n'a rien contre les homosexuels, mais les gestes, les les petites moqueries quotidiennes, la mise à l'écart peuvent miner les conditions de travail. Si par malheur la victime s'en émeut, se dit choquée par ce manque de respect, on lui rétorque qu'elle n'a pas le sens de l'humour, facile à dire tant qu'on n'est pas soi-même la cible de ces plaisanteries d'un goût douteux.
Cas d'une responsable qui n'arrête pas de critiquer un employé très estimés et dont les résultats sont reconnus; réflexions et brimades de collègues profs d'école entraînent un arrêt de maladie pour dépression, on lui reproche par indiscrétion malveillante de ne pas avoir d'enfants ! elle est mise à l'écart, culpabilisée. Un infirmier célibataire et qui fait silence sur sa vie privée, voir son vestiaire défoncé, ses tenues de travail déchirées ou salies, la supérieure refuse les congés les heures de récupération, elle fait des allusions ironiques, entraînant une dépression. Un chef d'équipe est mis à l'écart , il reçoit des brimades de son directeur qui lui a dit "j'ai horreur des homosexuels", il a le sentiment qu'on le pousse à la faute. Un employé a été outer et est victime des réflexions de ses collègues, il est bloqué au niveau de sa promotion. Un employé de victime est devenu coupable d'avoir protesté contre un collègue qui l'a insulté, coupable d'avoir saisi les syndicats contre une hiérarchie qui avait tenté d'étouffer l'affaire : "l'ensemble du service subit douloureusement cette situation", mais qui était la victime ?

Insultes par un chef de service pendant 2 ans, changements de postes incessants, refus d'augmentation, entraînant une dépression, la hierarchie ne fait rien. Un principal-adjoint à la suite d'un différent professionnel se fait diffamer, il serait homosexuel et tromperait son mec. Un employé subit refus de promotions, graffitis insultants, dégradation de placard, menaces de mort. Une même hiérarchie qui fait attention aux propos racistes ne veut pas "perdre son temps avec les pédés"

Les secteurs les plus touchés sont : la grande et petite distribution, la restauration, les administrations d'Etat et territoriales telles que mairies, conseils généraux, l'éducation nationale ou l'enseignement privé, les entreprises de transports, les banques et les assurances et le milieu médical... car ce sont des secteurs où l'on trouve beaucoup d'emplois précaires

 

 


Bordeaux : un syndicaliste gay CGT discriminé se défend
C'est le 11 avril que l'on connaîtra la décision prise par les prud'hommes de Bordeaux dans l'affaire qui oppose un infirmier homosexuel, Charles Roca, à la clinique privée bordelaise qui l'emploie et qu'il accuse de double discrimination, syndicale et homophobe.
La décision a été mise en délibéré jusqu'à cette date après l'audience du 24 février. "Celle-ci s'est plutôt bien passée, d'après François Clerc, en charge des discriminations syndicales à la CGT. Notre avocat a plaidé avec beaucoup d'émotion, car ce qui a été mis en avant c'est le problème de la population homosexuelle, de ses difficultés au travail et de son mal vivre. En face, on a eu affaire à des gens qui ont plaidé sur le mode "on ne savait pas !". Mais on a l'habitude des gens qui font de la discrimination sans le savoir !".
Pourtant, reconnaît François Clerc, "dans ce genre d'affaire, c'est jamais blanc-bleu, ça laisse toujours un espace à l'interprétation : comment les juges vont-ils interpréter des choses qui sont de l'ordre du ressenti ?". On le saura dans un mois. Julien Picquart Mis en ligne le 02/03/06
e-llico