Une université privée accueille un club d'étudiants LGBT
Depuis près d'un mois, le Club Arc-En-Ciel LGBT Bilgi, créé par une quinzaine de personnes, accueille les étudiants de l'université Bilgi d'Istanbul. C'est une première dans le pays. La devise du club est «Vous n'êtes pas seuls!» , dans un pays où les coming-outs sont rares et l'homophobie encore très forte. Le club projette d'organiser conférences, débats, projections de films, panels et soutien psychologique pour les étudiants mais accessibles aussi au grand public. Il se veut un lieu d'échange et de rencontre également ouvert aux hétérosexuels. L'université privée de Bilgi, à la différence des autres universités du pays, a déjà organisé à plusieurs reprises des événements liés à la réflexion sur le statut de l'homosexualité en Turquie. Têtu 28 03 07
YouTube censuré en Turquie par un juge homophobe
L'accès au site de vidéo en ligne youtube.com vient d'être rouvert en Turquie. Le site Internet avait été censuré le 6 mars, sur décision de la Première cour criminelle d'Istanbul: des nationalistes grecs s'étaient servi de ce support pour déclarer que les Turcs et Atatürk, le fondateur de la République , étaient des «homosexuels» . Le juge a considéré que ces propos faisaient insulte à la nation turque et a fait interdire YouTube sur tout le territoire. C'est la première fois qu'un site Internet est censuré en Turquie. Têtu 23 03 07
Note du Collectif Antihomophobie : tous les turcs homosexuels c'est dérisoire et raciste, mais Ataturk n'a jamais caché son homosexualité ainsi qu'avant lui 6 sultans d' Istanbul
L'éditeur du magazine gay Kaos GL acquitté
Le tribunal correctionnel d'Ankara a acquitté Umut Güner, le responsable éditorial de la revue gay turque Kaos GL Magazine qui était poursuivi pour un contenu jugé "obscène" par les autorités.
La revue confisquée par la justice doit être rendue à son éditeur, mais l'éditeur est astreint à la diffuser sous pli fermé avec une mention l'interdisant aux mineurs de 18 ans. E-llico Mis en ligne le 08/03/07
Le rédacteur en chef de l'unique revue gay devant la justice
Le rédacteur en chef de l'unique revue homosexuelle de Turquie, militant de la cause gay, comparaît devant la justice à partir de ce jeudi pour pornographie et risque jusqu'à trois ans de prison.
Umut Güner, 29 ans, comparaît devant une Cour d'Ankara en raison d'un numéro de la revue gay et lesbienne Kaos -du même nom que l'association qui l'édite- publié en juillet et saisi par la justice pour la représentation notamment d'une peinture jugée obscène.
Il risque jusqu'à trois ans prison et une amende aux termes de l'article 226 du code pénal qui sanctionne "toute personne qui diffuse ou publie des images obscènes". Le numéro saisi par décision de la justice avant même sa distribution traitait de la question de la pornographie en général, hétérosexuelle et homosexuelle. Le magazine est publié bi-mensuellement depuis 1994.
Depuis cette date, Kaos fonctionne comme un groupe informel –les associations homosexuelles ne pouvant être légalement enregistrées- qui milite pour les droits des gays et lesbiennes dans la société turque. L'association a notamment profité du débat sur l'entrée de la Turquie dans la communauté européenne pour soulever la question des droits de la minorité LGBT de son pays au regard des garanties de non discrimination exigées dans ce domaine par l'Europe.
Une procédure entamée l'an dernier par le gouvernorat d'Ankara pour fermer l'association avait finalement été rejetée plusieurs mois après. E-llico Mis en ligne le 28/12/06
Un journaliste et militant de l'association homo Kaos GL passible de prison
Le rédacteur en chef de Kaos GL Magazine, la seule revue homo turque, est menacé de six mois à trois ans d'emprisonnement après la publication d'un numéro spécial consacré à la pornographie en juillet 2006. En Turquie, les images pornographiques et tout contenu qui peut être qualifié d' «obscène» diffusés sous forme d'imprimé ou de vidéo, sont formellement interdits par la loi. L'été dernier, le stock de magazines avait été saisi par la cour de justice d'Ankara avant même sa distribution en kiosque. Le journaliste incriminé, Umit Güner, activiste de 29 ans, est aussi vice-président de Kaos GL, l'association homo la plus ancienne du pays, qui édite le magazine du même nom. Après avoir eu recours à toutes les procédures possibles d'appel pour suspendre l'interdiction de diffusion du magazine et empêcher le procès lancé contre son rédacteur en chef, l'association, soutenue par des groupes féministes et humanitaires, essaie à présent de porter l'affaire auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Têtu 19 12 06
Des militants d'extrême droite assiègent le bureau d'une association LGBT
Des militants de l'association Gokkusagi (Arc-en-ciel), située à Bursa, au Nord est de la Turquie , sont depuis le dimanche 6 août, retranchés dans leurs locaux, sous la menace d'un groupe d'extrémistes de la ville. Ces derniers ont ainsi voulu les empêcher de participer à une marche prévue dimanche dernier à 14 heures, réunissant des activistes LGBT de Bursa, Istanbul et Ankara, pour protester contre la demande de fermeture en mai dernier de l'association Gokkusagi par le gouverneur de la ville de Bursa qui avait estimé que l'association «portait atteinte aux bonnes mœurs». Fait exceptionnel – tant les événements publics LGBT tels des gay prides sont interdits en Turquie sous le prétexte d'éviter «des troubles sur la voie publique» ou des «atteintes à la morale» –, la manifestation avait été autorisée par la municipalité de Bursa. Mais à 13h30, près de 300 membres des associations de football et de commerçants de Bursa, épaulés par des militants d'extrême droite, se sont postés face au siège de l'association Gokkusagi. Ils ont jeté des pierres et proféré des slogans homophobes, menaçant les manifestants de lynchage s'ils osaient défiler. Fevzinur Dündar, porte-parole des commerçants, a alors déclaré que «Bursa est une ville de sultans et de saints. Elle ne mérite pas d'être salie et humiliée par la marche de ces gens qui s'excluent ou s'opposent au peuple. Si la mairie a autorisé la marche, nous, les habitants de la ville, ne permettrons pas sa tenue. Nous ne tolérerons pas les errances de ces pervers damnés sur ce sol. Si les services de sécurité, la préfecture et la mairie de Bursa ne veulent pas voir les participants lynchés, nous les sommons d'annuler cette manifestation. S'ils insistent, nous serons 5.000 pour les en empêcher». Les militants de Gokkusagi ont alors décidé l'annulation de la marche, faute de sécurité et de protection de la part des forces de l'ordre, restées absolument passives. Lundi 7 août en début d'après-midi, les manifestants étaient toujours enfermés dans leurs locaux et appelaient au soutien de la communauté internationale, en particulier à une action d'urgence de l'Union européenne. Gokkusagi est la seconde association LGBT turque, après Kaos GL située à Ankara, à avoir obtenu un statut légal. Kaos GL avait aussi été menacée de dissolution, mais la justice lui avait donné raison . Têtu 08 08 06
Une journaliste qui défendait un homo objecteur de conscience a été acquittée
Un tribunal d'Istanbul a acquitté la journaliste et romancière turque Perihan Magden, poursuivie sur une plainte de l'état-major pour avoir défendu dans un article le droit à l'objection de conscience en Turquie, a affirmé à l'AFP son avocat. La cour a estimé que Mme Magden n'était pas sortie des limites de la liberté d'expression et que le délit de «décourager le peuple du service militaire par voie de presse», pour lequel elle encourait jusqu'à trois ans de prison, n'était pas constitué, a déclaré maître Fikret Ilkiz. Dans un article publié en décembre 2005 par l'hebdomadaire Yeni Aktüel, l'auteure de plusieurs romans à succès, dont Le Roman de deux Jeunes Filles (2002), avait pris la défense d'un militant homosexuel refusant d'accomplir le service militaire obligatoire et proposé que soit offerte comme solution de remplacement la possibilité d'un service civil. Tout Turc est appelé sous les drapeaux à partir de 18 ans pour servir de six à 15 mois selon son niveau d'éducation. La Turquie ne reconnaît pas le droit à l'objection de conscience, les réfractaires pouvant encourir jusqu'à cinq ans de prison. Têtu 27 07 06
Turquie : une journaliste jugée pour avoir défendu le droit à l'objection de conscience d'un militant gay
Le procès d'une journaliste turque qui avait défendu le droit à l'objection de conscience d'un militant homosexuel s'est ouvert mercredi à Istanbul au milieu des cris de manifestants nationalistes conspuant l'accusée.
Dans un article publié en décembre, la journaliste auteur de plusieurs romans à succès avait proposé que soit offerte l'alternative d'un service civil.
La Turquie ne reconnaît pas le droit à l'objection de conscience, les réfractaires pouvant encourir jusqu'à cinq ans de prison.
Mis en ligne le 08/06/06 e-llico
Paradoxes LGBT dans les médias turcs
Le Conseil supérieur des radios et télévisions turques (RTUK, équivalent du CSA) a interdit «He's A Lady Now» («Il est une dame à présent »), un reality show mettant en scène huit hommes déguisés en femmes évoluant pendant trois semaines dans un appartement stambouliote truffé de caméras. Dans cette émission, le public doit voter pour l'homme qui se comporte « le plus fémininement » pour lui attribuer un prix de 50.000 YTL (environ 30.000 euros). En 2004, le RTUK s'était déjà opposé a la diffusion de ce programme, arguant qu'il faisait offense à la morale. Début mai, au moment où les producteurs de la chaîne privée Kanal 1 s'apprêtaient à tenter une nouvelle fois de diffuser ce jeu, Ayhan Boru, députée du AKP, parti actuellement au pouvoir, s'est plainte auprès du RTUK et a obtenu l'interdiction de cette diffusion. Boru avait publiquement accusé l'émission d'inciter à « l'homosexualité, qui pouvait conduire à une dégénérescence culturelle ». Dans le même temps, Huysuz Virkin (de son vrai nom, Seyfi Dursunoglu), un célèbre chanteur travesti, fait exploser l'audimat chaque samedi soir avec son reality show intitulé «Danserez-vous avec moi ?». Autre situation équivoque : en mars dernier, le ministère de la Culture interdisait la projection du film Brokeback Mountain aux mineurs (restriction également appliquée aux États-Unis) pour motif d' « offense à la morale publique ». Le ministère a récemment annoncé que cette décision pourrait être reconsidérée sur demande des producteurs du film. Brokeback Mountain, sorti en salle sous son titre original, est également vendu sur le marche noir des DVDs pirates, mais cette fois sous le titre de Ibne Kovboylar (Les CowBoys pédés). «Ibne» est une insulte violente et dégradante, fréquemment utilisée dans le langage courant à l'encontre des homos… Enfin, un nouveau magazine trimestriel intitulé Amargi , centré sur les questions politiques et théoriques du féminisme et soutenant ouvertement la cause lesbienne en Turquie, est pour la première fois disponible dans les kiosques, sans problème de censure. Têtu 10 05 06
Sondage / 76 % des Turcs se disent gênés en présence d'homosexuels
La Banque Mondiale soutient Kaos GL
La Banque Mondiale a décerné une subvention à la première et seule association LGBT turque, Kaos GL, pour l'organisation d'une série d'ateliers visant à mieux faire connaître «les problématiques LGBT en Turquie». C'est la première fois qu'une organisation internationale apporte son soutien financier à une institution œuvrant contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle en Turquie. La subvention n'est «que» de 5.000 euros, mais marque un important pas dans la reconnaissance officielle de ce mouvement naissant.
Turquie : La première association LGBT enfin autorisée à exister samedi 22 octobre 2005.
La justice turque a rejeté hier, mercredi 12 octobre, la demande de la Gouvernance d'Ankara qui ordonnait la dissolution immédiate de l'association LGBT Kaos GL. Cette décision est intervenue après que la Commission européenne a fait pression sur Ankara, soulignant que si les citoyens LGBT turcs n'obtenaient pas de protections de leurs droits, cette violation des droits de la personne deviendrait l'un des critères officiels de refus de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. SI-LGBT
Les droits des homosexuels Turcs
Première étude sur la situation LGBT à Istanbul
L'organisation Lambdaistanbul a publié le 1er avril une brochure intitulée « Nous ne sommes ni en tort, ni seuls » présentant les résultats de la première étude sérieuse sur la situation des lesbiennes, gays, bi et transexuel/les vivant à Istanbul, en Turquie. Ce sondage devait à l'origine être réalisé dans trois villes turques auprès de 600 personnes mais, faute de moyens financiers, le rapport ne présente au final que les réponses de 393 stambouliotes (dont 38% de femmes), obtenues à la suite d'entretiens individuels. Le questionnaire portait sur divers aspects des conditions de vie LGBT à Istanbul et a été conçu et dépouillé avec l'aide d'universitaires qualifiés. Les 3.000 copies de cette publication sont actuellement offertes au public et envoyées aux ONG et autorités publiques. Lors de la présentation de la brochure, Yesim Basaran, la première femme à militer pour la cause lesbienne en Turquie, et Sedef Cakmak, ont tenu à souligner quelques points particulièrement préoccupants:
• 83% des personnes interrogées déclarent cacher à leur famille proche leur orientation sexuelle; 88% des 268 sondés qui ont actuellement un travail taisent leur orientation sexuelle à leurs employés, patrons et/ou collègues.
• 70% subissent des pressions les poussant à se marier avec une personne du sexe opposé; 63% sont forcés de prétendre avoir un ou une petit/e ami/e du sexe opposé.
• 87% sont victimes de violences sociales telles qu'abus verbaux et exclusion; 23% subissent des violences physiques sous prétexte de leur orientation sexuelle.
• 10% des hommes interrogés ont été forcés de fréquenter une maison close.
• 62% des 27 hommes qui ont demandé à être exemptés de leur service militaire à cause de leur orientation sexuelle (l'homosexualité est un des rares motifs de réforme en Turquie) ont dû subir un examen anal et 29% ont dû montrer des photos les représentant pendant un acte sexuel avec un homme. Les autorités militaires ont conseillé à 52% de ces jeunes gens de consulter un thérapeute et ont avoué à 75% d'entre eux qu'ils ne «leur» ressemblaient pourtant pas (aux homos).
• 33% des 178 sondés qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre l'ont fait car d'autres souhaitaient qu'ils le fassent. Les thérapeutes de 67% d'entre eux leur ont donné de fausses informations sur l'homosexualité ou les ont incités à «devenir» hétérosexuels ou à prendre des médicaments. « Nous croyons que nos problèmes ne peuvent être résolus que grâce à la communication et aux efforts mutuels de compréhension », soulignent les représentants de Lambdaistanbul, qui ont récemment ouvert une hotline d'écoute et conseil. La brochure (en turc) peut être obtenue gratuitement dans les locaux de l'organisation à Istanbul ou être commandée à l'adresse lambda@lambdaistanbul.org .
Les Turcs intolérants envers les homosexuels
Les Turcs manquent de tolérance envers les homosexuels, les relations extra-conjugales et l'émancipation des femmes, selon un sondage publié jeudi.
Ainsi 76% des sondés expriment une gêne en présence d'homosexuels, selon le sondage financé par l'Université Bogaziçi d'Istanbul et publié par le journal libéral Milliyet.
63% sont même contre le port de boucles d'oreilles par les hommes.
Quelque 71% des sondés pensent que "le devoir de la femme est de servir son mari" et 23% estiment qu'un homme peut battre sa femme "s'il le trouve nécessaire".
L'Union européenne, avec laquelle la Turquie a entamé des négociations d'adhésion en octobre dernier, lui demande de renforcer sa législation en faveur des femmes et des homosexuels notamment. Têtu 16 03 06