Vanneste
Dernière modification le 21 juin 07
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A méditer : Peut-on dire à la fois,
les homosexuels sont des sous-merdes dont l'existence est inutile et perverse
et exiger d'eux qu'ils se protègent ?
Le résultat est que trop ne pratiquent pas le safe-sex.
Homos et hétéros non pratiquant et de tous les sexes, se contaminent
par l'intermédiaire des bisexuel-le-s et des hétérosexuels à pédés !
Il vaudrait mieux encourager les homos à se protéger
en leur reconnaissant partout dans les écoles et milieux sportifs...
leur pleine ét entière égalité et respectabilité
Collectif Anti-Homophobie
Fillon aux côtés de Vanneste à Tourcoing
François Fillon a visité mardi une usine textile à Tourcoing dans le Nord, avec le député de la circonscription réélu dimanche, Christian Vanneste, condamné par la justice pour propos homophobes .Le Premier ministre n'a pas reçu personnellement les représentants de l'Inter-LGBT, lundi, lors d'un rendez-vous préalable à la tenue de la Marche des fiertés LGBT; il les a fait recevoir par des membres de son cabinet. Mais François Fillon n'as pas hésité à se montrer 24 heures plus tard aux côtés de Christian Vanneste, lors d'une visite à Tourcoing.
Le député homophobe CNI/UMP, réélu dans la 10e circonscription du Nord dimanche dernier avec 58,56%, avait déjà participé au buffet organisé par le tout nouveau chef du gouvernement à Matignon, le 22 mai dernier, en l'honneur des parlementaires UMP pour le lancement de la campagne des législatives.
"Très heureux" d'accueillir François Fillon, il a déclaré à la presse que "le Premier ministre n'a jamais été fâché avec" lui. "On n'est jamais fâché avec quelqu'un qui fait 58%", a déclaré avec ironie le député condamné en justice pour ses propos homophobes. Alors qu'un journaliste lui demandait s'il était heureux d'être au côté de Christian Vanneste, le Premier ministre a refusé de répondre.
Christian Vanneste avait vu sa condamnation à 3.000 euros d'amende pour "injure envers les homosexuels" confirmée en appel le 25 janvier. Sans l'exclure de l'UMP, Nicolas Sarkozy, alors président du parti, avait affirmé qu'il ne serait "pas réinvesti aux législatives" en raison de ses propos. Mais si le député s'est présenté sous l'étiquette du Centre national des indépendants (CNI), il s'est défini pendant la campagne comme le candidat de "la majorité présidentielle" et n'a pas eu à affronter d'adversaire UMP.
Opposé à la loi du 30 décembre 2004 réprimant les injures et discriminations homophobes, Christian Vanneste avait affirmé dans la presse que l'homosexualité était "inférieure à l'hétérosexualité" et que "si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité". En janvier, le député avait maintenu sa position en lançant: "il est vrai qu'un type de comportement qui ne permet pas d'engendrer la vie est un comportement nocif pour l'humanité".
e-llico Mis en ligne le 20/06/07LILLE, 15 juin 2007 (AFP) - 10h34
Appel commun du PS, des Verts et du PCF pour battre Vanneste dans le Nord
Le Parti socialiste, les Verts et le Parti communiste ont appellé dans un communiqué publié vendredi à un "sursaut citoyen et républicain" en faveur de la candidate PS dans la 10e circonscription du Nord pour faire battre le député sortant apparenté UMP Christian Vanneste. "Le vote de dimanche (...) relève d'un acte de respect pour tous ceux qui ont souffert de leurs différences tout au long de notre histoire", avance notamment le texte, qui appelle à voter pour Najat Azmy, l'adversaire de M. Vanneste. Ce dernier a été condamné en appel en janvier à 3.000 euros d'amende pour "injure envers les homosexuels". "Le député sortant Christian Vanneste, qui se présente sous l'étiquette UMP-CNI, accepte sans sourciller le soutien personnel du candidat du Front national Christian Baeckeroot", qui avait déclaré qu'il voterait pour M. Vanneste après le premier tour, note aussi le communiqué. " Christian Vanneste est donc soutenu par la droite UMP et l'extrême droite représentée par un élu du Front national", poursuit-il. "Face à cette dérive droitière et réactionnaire, tous les électeurs doivent se mobiliser pour que ces idées n'aient pas le droit de cité au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale", ajoute-t-il. Condamné en appel en janvier, le député du Nord Christian Vanneste, qui s'est pourvu en cassation, n'avait pas reçu l'investiture de l'UMP pour les législatives. Mais le parti lui a laissé le champ libre, ne présentant aucun candidat face à lui. Au premier tour, il a obtenu 46,26% contre 21,10% pour Najat Azmy.Vanneste en ballotage très favorable
En dépit de sa condamnation pour injures homophobes, il y a de fortes chances que Christian Vanneste retrouve les bancs de l'Assemblée nationale à l'issue des élections législatives de 2007.
En effet, au soir du premier tour, Monsieur Vanneste, candidat du CNI, a recueilli 46.26% des suffrages exprimés, et devance largement Najat Zamy, candidate du PS, qui n'a obtenu que 21.10% des voix.
Les résultats de la 10è circonscription du Nord
(source : ministère de l'Intérieur )
M. Christian VANNESTE
Divers droite
46,26%
M. Alain LAMBRE
Communiste
3,65%
M. Christian BAECKEROOT
Front national
8,19%
M. David LEGAUFFRE
Extrême droite
0,79%
M. Régis DEBLIQUI
Extrême gauche
1,89%
M. Bernard DESPIERRE
Les Verts
3,47%
Mme Marie-Paule HEIBLE
UDF-Mouvement Démocrate
9,12%
Mme Laurence HERNOULT
Ecologiste
1,40%
Mme Simina CIRJEAN
Divers
0,65%
Mme Najat AZMY
Socialiste
21,10%
Mme Pascale RISBOURG
Divers gauche
0,66%
M. Yann MERLEVEDE
Extrême gauche
2,83%
Christian Vanneste se retrouve donc en situation d'être élu sans difficultés au second tour, notamment parce que l'UMP n'a pas désigné de candidat pour s'opposer à lui.
Les membres de GayLib, le mouvement associé à l'UMP chargé d'évoquer les questions liées à l'homosexualité, ont bien tenté de détourner les électeurs de la 10ème circonscription du Nord de cette candidature, en distribuant force tracts, mais sans véritable résultat.
Patrick Ollier interpellé publiquement pour son soutien à Vanneste
communiqué des Panthères roses - 4/6/2007
Ce soir, des Panthères Roses ont interpellé M. Patrick Ollier, président de l'Assemblée Nationale et candidat à la députation de Rueil - St Cloud - Garches dans les Hauts-de-Seine. P. Ollier s'est en effet récemment illustré par une lettre de soutien à Christian Vanneste, l'homophobe le plus protégé de l'UMP et de Nicolas Sarkozy. Des hordes de supporters gouines, trans et pédés sont ainsi venues féliciter ce candidat et l'UMP de soutenir si courageusement Christian Vanneste, malgré sa condamnation pour « injure envers les homosexuels » . C'est en effet officiel : le député sortant de la 10e circonscription du Nord est bien soutenu par le parti présidentiel, contrairement à l'engagement de Nicolas Sarkozy de ne pas le réinvestir aux législatives.Sans pourtant l'exclure de son parti, Nicolas Sarkozy avait déclaré, suite à la condamnation de Christian Vanneste : « Il ne sera pas réinvesti aux législatives. Je condamne fermement ce qu'il a dit. Je ne veux ni de près ni de loin être associé à des propos homophobes ». Non seulement le député de Tourcoing est toujours membre de l'UMP, mais il se présente à sa propre succession sous l'étiquette CNI-UMP, se définit lui-même comme candidat de « la majorité présidentielle » et n'aura pas de candidat UMP face à lui aux législatives !
Patrick Ollier, président de l'Assemblée Nationale et maire de Rueil-Malmaison qui avait refusé en avril 2005 de marier Camille Barré et Monica Leon, deux personnes transgenres, pourtant respectivement considérées par l'administration comme femme et homme, a de plus, par une lettre, personnellement soutenu la candidature M. Vanneste
Aux cris de « Ollier, Vanneste, amis pour la vie, unis par l'homophobie », « on a gagné, Sarkozy nous a menti » et de « Vanneste candidat, Sarkozy homophobe », les supporters trans, gouines et pédés, en liesse, ont célébré l'insulte publique lors de la réunion publique du candidat UMP de la 7e circonscription des Hauts-de-Seine, Patrick Ollier. Venant des sympathisants UMP composant le publique, on a pu entre autre entendre : "allez voir Delanoe, il vous recevra mieux" !
Mensonge du Président de la République , soutien actif du président de l'Assemblée Nationale, les homophobes semblent être à l'honneur de la nouvelle équipe dirigeante. La rupture promise par Nicolas Sarkozy serait-elle entre autres une homophobie décomplexée voire récompensée ?
GayLib à la rencontre des électeurs de Christian Vanneste
Tout sauf Vanneste
Le tract distribué par les militants de GayLib rappelle que Christian Vanneste a été condamné pour des propos homophobes, et invite les électeurs à ne pas voter pour lui.
communiqué GayLib - 4/6/2007
Tourquennois, Lillois, Dunkerquois ou même Franciliens, les militants de GayLib se sont invités samedi dernier dans la circonscription de C. Vanneste.
Il était essentiel, pour nous, de souligner ce que sont les valeurs de l'UMP aux électeurs de cette circonscription et de leur rappeler que C. Vanneste :
A été condamné en appel pour injures homophobes
A été publiquement désavoué par Nicolas Sarkozy qui a indiqué le 30 janvier dernier : « Il ne sera pas réinvesti aux législatives. Je condamne fermement ce qu'il a dit. Je ne veux ni de près, ni de loin, être associé à des propos homophobes ».
C'est à Halluin (Nord), où Nicolas Sarkozy avait refusé de rencontrer cet homme, que nous avons choisi de rencontrer ses électeurs. En présence de la presse régionale, nous avons été très sensibles à l'accueil chaleureux qui nous a été fait par de nombreuses personnes proches de notre famille politique. Beaucoup d'entre elles nous ont indiqué avoir voté pour Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle et être embarrassées ou hostiles à la candidature de C. Vanneste. A toutes ces personnes, et puisque l'UMP n'a pas investi C. Vanneste, nous leur avons proposé de ne pas apporter leurs suffrages Christian Vanneste.
Pendant et après les législatives, GayLib se réserve la possibilité d'organiser ce type de rencontre dans la 10e circonscription du Nord autant de fois que nécessaire afin d'y porter son message de respect dû à chacun.
Par ailleurs, GayLib participe pleinement à la campagne des législatives aux côtés des candidats investis par L'UMP. Ainsi, samedi lors de la Gay Pride de Nancy, GayLib Lorraine a diffusé un tract appelant à voter pour les candidats UMP des circonscriptions de l'agglomération nancéenne qui ont tous pris l'engagement de soutenir le contrat d'Union proposé par Nicolas Sarkozy et par GayLib. GayLib était également publiquement présent samedi aux côtés des candidats UMP des deux circonscriptions de Saint-Etienne.Tout sauf Vanneste communiqué GayLib - 23/5/2007
L'UMP n'a pas investi de candidat dans la 10e circonscription du Nord, laissant ainsi le champ libre à Christian Vanneste.
Celui-ci avait été condamné en appel, le 25 janvier dernier, pour injures homophobes et ne s'était en rien excusé pour ses différentes provocations. Il avait également été condamné, dès janvier 2005, par Nicolas Sarkozy qui estimait que les propos de ce parlementaire ne correspondaient en rien au projet de l'UMP et avait ajouté, plus récemment dans Le Figaro, qu'il n'aurait pas l'investiture de l'UMP.
L'UMP a fait une partie du chemin tout en laissant intacte, de facto, les perspectives de réélection de ce député. De plus, Thierry LAZARO - Président du comité départemental UMP du Nord - lui a apporté, la semaine dernière, un soutien public appuyé dans Le Monde.
Aujourd'hui, GayLib ] fait part de sa colère. Une colère franche et déterminée. Depuis près de 5 ans au sein de l'UMP, GayLib se bat pour le respect et la dignité dû à chacun et notamment aux homosexuels qui sont des citoyens à part entière et entendent bien le rappeler.
Pour ces raisons et puisque notre parti n'a investi aucun candidat, nous prenons nos responsabilités et appelons les électeurs du Nord à voter contre Vanneste les 10 et 17 juin prochains.
GayLib poursuivra son action déterminée contre ce député du CNI. Ce personnage ne parviendra pas à occulter les avancées considérables obtenues par GayLib, avec l'UMP, pour les personnes LGBT depuis 2002. Nous continuerons à travailler avec les 546 candidats investis par l'UMP pour les élections législatives afin que l'Union et le statut du beau-parent proposés par Nicolas Sarkozy et GayLib puissent être votés rapidement.
La famille homosexuelle participe pleinement au nouveau rêve français voulu par Nicolas Sarkozy : une France forte et fraternelle où les attitudes discriminatoires n'ont pas leur place.Vanneste à Matignon : une insulte aux homosexuels et aux humanistes
communiqué JL Romero - 22/5/2007
Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Île-de-France, se déclare profondément choqué par la présence de Christian Vanneste aux côtés de François Fillon, à Matignon, au milieu des parlementaires UMP invités à déjeuner par le Premier ministre.
Condamné en première instance puis en appel pour des propos homophobes selon une loi voulue et votée par la majorité actuelle et approuvée par Nicolas Sarkozy, Christian Vanneste doit être exclu de manière définitive de l'UMP.
Il est inutile de jouer l'air de l'ouverture, de la tolérance, de l'enseignement de l'histoire et du respect des différences si, dans le même temps, on valorise un homme pour qui l'égalité entre les hommes n'existe pas et pour qui l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité.
Jean-Luc Romero demande au président de la République et au Premier ministre de clarifier leur position face à un homme condamné par deux fois par la justice de son pays et qui prétend bafouer les lois qu'il devrait servir.Vanneste nargue les homos à Matignon
Le député UMP du Nord, Christian Vanneste, condamné pour propos homophobes, a participé mardi au buffet organisé à Matignon en l'honneur des parlementaires UMP par le Premier ministre François Fillon dans le cadre de la campagne des élections législatives.Christian Vanneste peut parader. Le nouveau Premier ministre vient de lui offrir une occasion inespérée de narguer les homosexuels et de la justice qui l'a condamné. Sa présence au buffet organisé mardi à Matignon en l'honneur des parlementaires UMP équivaut à une réhabilitation. En tout cas, elle officialise ce que les associations LGBT dénonçaient depuis des semaines : Vanneste est bel et bien le candidat de l'UMP aux législatives prochaines dans sa circonscription.
Condamné pour "injure envers les homosexuels", ce député n'a non seulement jamais été exclu de l'UMP, mais il a été épargné avec une rare hypocrisie au point de rester le candidat unique de la majorité présidentielle malgré les propos de Nicolas Sarkozy qui avait affirmé qu'il ne serait "pas réinvesti aux législatives" en raison de ses propos.
Si le député se présente à sa propre succession sous l'étiquette du Centre national des indépendants (CNI, une formation associée à l'UMP)), il n'aura pas d'adversaire UMP face à lui et est soutenu par tout l'appareil local du parti sarkozyste.
"Je suis ravi. Je n'aurai pas de candidat UMP contre moi. Et puis, je suis toujours membre de l'UMP au cas où vous ne le sauriez pas", a lancé, tout sourire, Christian Vanneste à son arrivée à Matignon.
Opposé à la loi du 30 décembre 2004 réprimant les injures et discriminations homophobes, Christian Vanneste avait notamment affirmé dans la presse que l'homosexualité était "inférieure à l'hétérosexualité" et que "si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité".
Act Up et Homosexualités et Socialisme ont dénoncé la semaine dernière le soutien apporté par l'UMP au député du Nord. "Si l'UMP n'investit pas de candidat face à Christian Vanneste (...) c'est donc bien que le parti présidentiel est avec lui et qu'il cautionne les injures homophobes pour lesquelles il a été condamné", a déploré Act Up.
C'est "une gifle magistrale" aux homosexuels, a estimé Jean-Luc Romero, président de "Aujourd'hui Autrement" associé à l'UMP.
Se disant "profondément choqué" par la présence du député UMP du Nord lors de cette réunion des parlementaires de la majorité invités par le Premier ministre François Fillon, Romero affirme dans un communiqué que Vanneste "doit être exclu de manière définitive de l'UMP".
"Il est inutile de jouer l'air de l'ouverture, de la tolérance, de l'enseignement de l'histoire et du respect des différences si, dans le même temps, on valorise un homme pour qui l'égalité entre les hommes n'existe pas et pour qui l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité", accuse-t-il.
Jean-Luc Romero demande au président Sarkozy et à François Fillon de "clarifier leur position" sur le cas Vanneste. E-llico Mis en ligne le 23/05/07Communiqué de presse d'Act Up-Paris – lundi 14 mai 2007
L'UMP SOUTIENT VANNESTE : POUR SARKOZY, L'HOMOPHOBIE EST ELIGIBLE
Alors que débute aujourd'hui le dépôt des candidatures aux législatives, nous constatons que le parti de Nicolas Sarkozy n'a toujours pas investi de candidat face au député sortant du Nord
Christian Vanneste, pourtant condamné pour ses propos homophobes.
En janvier dernier, la cour d'appel de Douai le condamnait en effet à 3 000 euros d'amende pour injures publiques, à la suite de ses propos discriminatoires envers les homosexuelLEs prononcés en janvier 2005 et plusieurs fois réitérés depuis.
En réaction, l'un des porte-parole de l'UMP, Luc Chatel, déclarait alors que Christian Vanneste n'avait pas été réinvesti dans sa circonscription, estimant qu'il s'agissait là de « la plus grande
sanction de sa famille politique ». Très rapidement, Nicolas Sarkozy« condamnait fermement » les propos du député et réitérait la position de son parti de ne pas le réinvestir aux législatives.
Enfin, Valérie Pécresse, autre porte-parole de l'UMP, déclarait que les instances de l'UMP seraient saisies de la situation de Christian Vanneste.
Pourtant, la position de l'UMP dans la circonscription du député est toute autre, qui déclarait le 30 janvier « se mobiliser et soutenir la candidature de Christian Vanneste pour ces prochaines élections législatives des 10 et 17 juin 2007 » et « constater son travail important au niveau national et son courage ». Fort de ce soutien, Christian Vanneste est aujourd'hui candidat à sa succession dans la 10ème circonscription du Nord sous l'étiquette du CNI (Centre
National et Indépendant), parti associé à l'UMP.
Nous constatons aujourd'hui qu'en dépit de sa condamnation pour injures homophobes, Christian Vanneste reste de fait soutenu par l'UMP, qui ne présente pas de candidat face à lui dans la 10e
circonscription du Nord. Nous restons par ailleurs sans nouvelles de la saisine des instances de l'UMP concernant la situation du parlementaire.
« Avec nous ou contre nous » clame l'UMP à propos des députés UDF qui ne se rallieraient pas au programme du parti présidentiel, François Bayrou en tête. Si l'UMP n'investit pas de candidat face à Christian Vanneste comme elle le fait avec les députés UDF qui ne la rallient pas, c'est donc bien que le parti présidentiel est avec Christian Vanneste et qu'il cautionne les injures homophobes pour lesquelles il a été condamné.
Nous considérons que sanctionner réellement Christian Vanneste suiteà la condamnation de ses propos homophobes consisterait au contraire, pour l'UMP, à présenter un-e candidat-e dans la même circonscription que lui.
A deux jours de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, l'UMP doit nous prouver sa détermination à combattre, y compris en son sein, tous les discours discriminants. Nous attendons donc le nom du ou de la candidat-e UMP de la 10e circonscription du Nord.
DERNIERE MINUTE : nous apprenons également ce jour que l'UMP entend investir Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux et députée sortante, dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine (Puteaux- Neuilly-sur-Seine), celle de Nicolas Sarkozy. Celle-ci a pourtant été
condamnée pour diffamation le 5 septembre 2006 par le tribunal correctionnel de Nanterre (jugement confirmé par la cour d'appel de Versailles le 26 avril 2007) pour avoir insinué qu'un militant socialiste homosexuel avait des « penchants pédophiles ».
Contact : Eric Marty / 01 49 29 44 87 / 06 11 43 32 03
Le cas Vanneste vu par Roselyne Bachelot
"L'UMP compte t-elle présenter un député UMP contre Christian Vanneste aux législatives" La question agace chez Gay Lib'. Et ce d'autant que le député sortant (désormais CNI/UMP) compare, selon Stéphane Dassé, président de Gay Lib', ce mouvement associé à l'UMP à "un mouvement terroriste". Interrogée, la députée européenne Roselyne Bachelot rappelle que l'attitude du député est "inadmissible" et que les propos qui lui ont valu condamnation ne relèvent nullement de "la liberté de pensée". "Je souhaite qu'il y ait un candidat UMP contre Christian Vanneste.", explique celle qui se présente aux législatives dans le Maine-et-Loire. Comment explique-t-elle que des élus locaux UMP, un sénateur UMP, le secrétaire départemental de l'UMP soutiennent l'élu condamné dans ces meetings. "Je le regrette" lâche t-elle sobrement.France: Le procureur de la République de Lille, Philippe Lemaire, a fait savoir à Me Caroline Mécary qu'il n'entendait pas poursuivre Christian Vanneste pour les propos qu'il avait tenu dans le gratuit gay Nordik en janvier 2007
Homophobie : Vanneste refuse de payer les frais de justice des parties civiles
Condamné par la cour d'appel de Douai pour ses propos homophobes, le député UMP Christian Vanneste refuse de payer les frais d'avocats des parties civiles (Act Up , SOS Homophobie et le SNEG) qu'il doit pourtant rembourser comme l'exige le tribunal. Les parties civiles ont saisi un huissier pour une exécution forcée.
e-llico Mis en ligne le 12/03/07Me Caroline Mécary : «Ce jugement confirme que la loi sanctionnant les propos homophobes est conforme à la liberté d'expression»
Avocate de SOS Homophobie dans l'affaire Vanneste, maître Caroline Mécary a coordonné, avec ses deux collègues maîtres Jean-Bernard Geoffroy et Alia Aoun, la défense des trois associations parties civiles. Elle explique, pour "Illico", les conséquences de l'arrêt de la cour d'appel de Douai.- Selon vous, quel est le fait majeur de l'arrêt de la cour d'appel de Douai ?
Il y a trois éléments qui sont importants. Le premier résulte de ce que les magistrats de la Cour d'appel disent très clairement que la disposition de la loi sur la presse, qui permet de sanctionner Monsieur Christian Vanneste pour injure à raison de l'orientation sexuelle est parfaitement conforme à la liberté d'expression, droit garanti par l'article 10 de la convention européenne des Droits de l'Homme, en d'autres termes la loi française respecte la proportionnalité nécessaire pour limiter la liberté d'expression lorsqu'on est en présence de propos qui portent atteinte à la dignité d'une catégorie de citoyens à raison de l'orientation sexuelle.
Le deuxième point important est, me semble t-il, le fait que l'arrêt énonce de façon claire que les propos de Monsieur Vanneste sont parfaitement injurieux notamment lorsqu'il indique que l'homosexualité est inférieure moralement à l'hétérosexualité. Les magistrats disent très clairement que de tels propos sont injurieux car contraires à la dignité des personnes. Les magistrats vont même jusqu'à préciser qu'ils sont de nature à inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination.
Le troisième point est d'ordre plus symbolique : par cette décision, la justice rappelle à tout un chacun qu'il n'est pas possible de dire n'importe quoi, n'importe comment dans un état de droit qui assure un équilibre juste entre la liberté d'expression et la dignité des personnes. L'arrêt n'est au fond qu'une déclinaison du principe révolutionnaire selon lequel : la liberté de chacun s'arrête là ou commence celle d'autrui.
- La confirmation des peines prononcées en première instance signe le rejet de la stratégie de défense choisie par Christian Vanneste : prétendre que la loi du 30 décembre 2004 était non conforme à l'article 10 de la convention européenne des droits de l'homme. Pensez-vous que la défense avait d'autres solutions ou qu'elle a fait une erreur en tablant sur cet argument ?
Il est exact que la voie de défense choisie par Monsieur Vanneste était étroite, dans la mesure où le caractère injurieux de ses propos pouvait clairement être établi, de sorte que la seule porte de sortie envisageable pour ce dernier a consisté à tenter de mettre en cause la loi française en prétendant qu'elle violerait l'article 10 de la convention européenne des Droits de l'Homme. Cela étant un tel argument n'avait aucune chance d'être retenu, dans la mesure où la Cour européenne des Droits de l'Homme a déjà eu l'occasion de se prononcer sur la compatibilité de la loi sur la presse avec la liberté d'expression de sorte que soulever une telle exception relève davantage à mon sens du "chant du cygne" que d'une véritable croyance en la stratégie de défense qui a été adoptée.
- Qu'est-ce qui est le plus important avec cette décision : que la loi définisse les limites de ce qu'est la liberté d'expression ou qu'elle affirme que l'homosexualité n'est pas un comportement dissociable de la personne humaine mais une part de son identité ?
Ce qui est important dans cette décision résulte de ce que pour la première fois une juridiction d'appel fait application de la loi du 30 décembre 2004 qui autorise la répression des propos injurieux à raison de l'orientation sexuelle ; qu'elle le fait dans un contexte de très grande polémique — on a vu comment Monsieur Vanneste a utiliser les médias à tout va — et que pour autant les magistrats ont eu l'intelligence de ne pas se laisser entraîner dans une polémique stérile et de dire clairement qu'on ne peut impunément injurier une catégorie de citoyens à raison de son orientation sexuelle comme on ne peut le faire à raison de la race ou de la religion. En outre, la position rhétorique de Monsieur Vanneste qui consistait à dire "je critique les comportements non les personnes" a clairement été condamnée puisque, comme la Cour l'a relevé, une telle position est en réalité totalement tendancieuse dans la mesure où, bien évidemment, au travers du comportement, c'est la personne qui est visée.
- Christian Vanneste compte se pourvoir en cassation. Etes-vous confiante pour la suite ?
J'ai d'ores et déjà contacté l'avocat au Conseil d'Etat à la Cour de cassation avec laquelle je travaille et je suis parfaitement confiante quant à l'issue du pourvoi qui sera formé par Monsieur Vanneste dans la mesure où la Cour de cassation a eu l'occasion de se prononcer concernant la loi relative à la répression des injures et diffamations à raison de la race, qui est similaire à celle qui est appliquée dans notre espèce, et qu'à cette occasion la Cour de cassation a dit très clairement que la loi sur la presse était parfaitement conforme avec la liberté d'expression, garantie par l'article 10 de la convention européenne des Droits de l'Homme.
- Dans l'hypothèse où Christian Vanneste saisisse la Cour Européenne des Droits de l'Homme, pensez-vous, au vu de ce qu'est la législation européenne en vigueur et de la jurisprudence de cette Cour, qu'il puisse, au final, obtenir gain de cause?
Il ne fait pas de doute que si Monsieur Christian Vanneste n'obtient pas gain de cause devant la Cour de cassation — ce qui a tout lieu de se produire — il saisira la Cour européenne des Droits de l'Homme. Là aussi, je suis très confiante car en l'état actuel de la jurisprudence de la Cour européenne il n'a quasiment aucune chance de voir la Cour dire que la loi du 30 décembre 2004 serait non conforme à l'article 10 de la convention européenne. En effet, la liberté d'expression n'est pas absolue, elle peut être limitée par une loi nationale ayant pour objet notamment de protéger les droits d'autrui, ce qui est exactement notre cas de figure : la loi protège le droit de tout citoyen de ne pas être injurié ou diffamé à raison de son homosexualité, tout comme le protège des injures et diffamation à raison du sexe, du handicap, de la race ou de la religion. E-llico Mis en ligne le 26/01/07Confirmation de la condamnation de Christian Vanneste
Communiqué de presse Act Up Paris - jeudi 25 janvier 2007
La Cour d'appel de Douai a confirmé le jugement du Tribunal de Grande Instance de Lille et condamné Christian Vanneste à la même peine. Nous nous félicitons de cette décision qui confirme la jurisprudence créée en première instance. L'injure en raison de l'orientation sexuelle n'a rien à voir avec la liberté d'expression.Les enjeux de l'arrêt
Le député UMP avait fait appel pour annuler le jugement au motif que la loi du 30 décembre 2004 serait illégitime, non nécessaire et disproportionnée, et qu'elle serait contraire à l'article 10 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme sur la liberté d'expression. La Cour d'appel a donc refusé ce système de défense.
Cet arrêt n'empêchera pas le député UMP de continuer. Depuis le jugement de première instance, Christian Vanneste ne cesse de multiplier les provocations. Il a déposé un projet de loi visant à invalider la loi du 30 décembre 2004, ce qui s'apparente à une véritable tentative d'auto-amnistie. Il répète à outrance les propos pour lesquels il est poursuivi, montant à chaque fois d'un cran dans l'injure, allant jusqu'à la menace].
Tant qu'aucune sanction politique n'aura été prise contre lui, le député UMP pourra continuer. Mais Christian Vanneste, reconduit par l'UMP comme candidat aux législatives, est officiellement soutenu par son parti et son président, Nicolas Sarkozy.Les conséquences que les politiques doivent en tirer.
En janvier 2004, le président de l'UMP avait promis l'exclusion de Christian Vanneste de son parti. Il ne l'a pas fait, laissant entendre que son parti tolère les insultes et les transgressions de la loi, dès lors qu'elles concernent les homosexuelLEs : l'UMP nous considère-t-elle comme des sous-citoyenNEs ? Il est temps que Nicolas Sarkozy choisisse son camp : celui de l' homophobie, ou celui du respect et de l'égalité. Ségolène Royal, de son côté, vient de se prononcer pour l'exclusion de Georges Frêche du PS, suite à ses propos racistes. Nous attendons d'elle la même fermeté vis-à-vis des propos homophobes tenus par des représentantEs de son parti dans les DFA, qu'elle s'apprête justement à visiter.
Christian Vanneste rechercherait le soutien de l'Église catholique
Selon un site Internet catholique, Christian Vanneste aurait écrit aux évêques de France afin de demander leur soutien. En attendant le verdict de son procès en appel pour avoir tenu des propos homophobes (il avait été condamné en première instance, et tandis qu'il ne se prive pas de répéter ces mêmes propos, le député UMP rechercherait ainsi le soutien de la principale inspiratrice de ses discours: l'Église. Citant l'archevêque de Paris – «Monseigneur Vingt-Trois avait souligné que les différents aménagements législatifs de ces décennies reposaient sur l'idée que le mariage devait être fondé sur la seule affectivité, retirant par là toute possibilité d'expression de l'intérêt de la société» –, Christian Vanneste considère que cette remarque «rappelait aux parlementaires le véritable sens de leur mission» , négligeant toute séparation de l'Église et de l'État. «C'est pourquoi, ajoute-t-il, après avoir reçu une lettre encourageante du Saint-Siège, et la bénédiction apostolique du Saint-Père, je ne puis que m'étonner du silence de l'Église de France et de la totale absence de soutien, ne serait-ce que moral et personnel, de la part de ses responsables.» Si Christian Vanneste se sent seul, il peut toujours se rassurer du soutien tacite de sa famille politique, l'UMP, qui ne l'a toujours pas exclu malgré des promesses répétées. Têtu 20 01 07
Les associations gay accablées par de nouvelles déclarations de Vanneste
Le SNEG, SOS homophobie et Act-Up Paris, parties civiles contre Christian Vanneste dans son procès pour injures homophobes, s'indignent de nouvelles déclarations du député UMP à quelques jours du jugement de la Cour d'appel de Douai.
Christian Vanneste n'en démord pas. Quelques semaines après avoir déclaré à Illico qu'il n'avait "évidemment pas changé d'opinion", il s'exprime à nouveau, cette fois dans le magazine gay gratuit du Nord " Nordik".
Non content d'affirmer que "[ses] propos ont été montés en épingle. Il est vrai qu'un type de comportement qui ne permet pas d'engendrer la vie est un comportement nocif pour l'humanité", il critique vivement le jugement du Tribunal Correctionnel de Lille et parle de "terrorisme intellectuel". Questionné sur la Belgique où les homosexuels bénéficient du droit au mariage et à l'adoption, il affirme sans vergogne que : "L'éducation des enfants passe par un père et une mère, sinon c'est imposer aux enfants une situation anthropologiquement anormale ! La Belgique meurt démographiquement comme l'Espagne donc on ne peut pas se fier à eux ! Il y aura bientôt une réaction qui remettra les pendules à l'heure".
Le SNEG, SOS homophobie et Act-Up Paris, constitués parties civiles contre Christian Vanneste, se disent "accablés par cette nouvelle sortie médiatique", à quelques jours du délibéré de la Cour d'Appel de Douai, qui est attendu le 25 janvier. Les trois associations "souhaitent que la Cour remette les pendules à l'heure et rappellent à Monsieur Vanneste que l'injure homophobe est condamnable et ne ressort pas de la liberté d'expression". E-llico Mis en ligne le 18/01/07Propos homophobes: Christian Vanneste récidive
Dans une interview accordée au magazine gay gratuit Nordik , distribué dans le Nord de le France, le député UMP Christian Vanneste, condamné par le tribunal correctionnel de Lille pour propos homophobes à 3.000 euros d'amendes, récidive. Il explique pourquoi il avait tenu ces propos répréhensibles et réaffirme son opposition aux homosexuels, alors que la cour d'appel de Douai rendra public son jugement le 25 janvier prochain. Selon lui, ces propos «ont été montés en épingle». «Il est vrai qu'un type de comportement qui ne permet d'engendrer la vie est un comportement nocif pour l'humanité (sic)», explique-t-il. Refusant de faire des excuses - «ce n'est rien d'autre que du terrorisme intellectuel» -, le député du Nord utilise sa conception toute personnelle de la liberté d'expression pour justifier ses propos. Interrogé sur l'exemple belge (le mariage et l'adoption sont ouverts aux couples du même sexe), il répond: «L'éducation des enfants passe par un père et une mère sinon c'est imposer aux enfants une situation anthropologiquement anormale ! La Belgique meurt démographiquement comme l'Espagne donc on ne peut pas se fier à eux! Il y aura bientôt une réaction qui remettra la pendules à l'heure!» Il poursuit ses déclarations en faisant une référence à la France de Vichy et en réaffirmant que les homosexuels ne peuvent être tolérés qu'en tant que «comportement individuel». Enfin, le député UMP, qui n'a toujours pas été sanctionné par son parti malgré les promesses faites par Nicolas Sarkozy à plusieurs associations, s'en prend durement au mouvement GayLib. «Je regrette leur existence et leurs méthodes. […] On centre une activité publique sur l'homosexualité et ce n'est pas un problème d'intérêt général. […] Je ne suis pas contre un lobbying mais en dehors du parti.» Têtu 15 01 07
Note du Collectif Anti-homophobie : et l'Afrique du Sud, le Canda et le Royaume-Uni ils meurent démoraphiquement ?
Priver des enfants adoptables d'un vrai foyer en les laissant croupir dans un orphelinat est une ignominie et une situation socialement anormale.Au bon souvenir d'Himmler
Lors de l'audiance l'avocat d'Act-up aurait déclaré : "les homosexuels sont inférieurs..." répétant les propos de Vanneste " puis il a ajouté : "vous croyez que ces propos sont de Vanneste, non ils sont d'Himmler", les avocat de Vanneste et ses soutiens ont pâli.
Collectif Anti-Homophobie«Je n'ai évidemment pas changé d'opinion»
Alors que le parquet a réclamé la confirmation de la condamnation du député UMP du Nord Christian Vanneste pour ses propos homophobes, celui-ci se déclare déterminé à aller devant la cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg. InterviewQuelles conséquences tirez-vous aujourd'hui de votre première condamnation à Lille en janvier 2006 ?
Il y a dans notre pays, la France , le droit à la liberté d'expression et notamment le droit à la liberté de la presse. A mon avis, ce droit a été
fortement écorné au moment de la décision du première instance [Lille, janvier 2006] puisque je vous rappelle qu'on a, dans le fond, condamné un député qui s'est opposé à une loi et qui a ensuite expliqué à deux journalistes pourquoi il s'était opposé à cette loi. Je n'ai évidemment pas changé d'opinion et je n'ai aucune raison d'en changer. Simplement, je me rends compte que si je persévère dans cette opinion je suis condamné. Ce qui pose véritablement un problème dans le pays de Voltaire et de Beaumarchais.
Qu'attendez-vous de ce procès en appel ?
J'attends la relaxe, bien sûr. Je comprends que ces idées ne soient pas plaisantes pour tout le monde, mais enfin, ce sont des idées majoritaires dans notre civilisation. Cela fait 2 000 ans que nos institutions sont fondées sur une certaine conception de la famille, dont le mariage entre un homme et une femme. Je défends cette thèse, sans aucune agressivité d'ailleurs, contre ceux qui pensent autrement, tout simplement. Je pense avoir le droit de défendre cette opinion. Je me refuse à reconnaître une quelconque identité et encore moins une communauté qui répondrait à des principes qui me paraissent contraires à l'intérêt général et à l'intérêt de notre société en particulier.
Vous avez été condamné en première instance. Pourquoi ne le seriez-vous pas par la cour d'appel de Douai ?
Tout simplement parce que l'interprétation même dans le premier jugement laisse pour le moins à désirer. Je crois qu'il faut regarder les choses. Quand quelqu'un dit : "Je crois qu'il y a une infériorité morale de l'homosexualité par rapport à l'hétérosexualité qui permet le mariage, la construction d'une famille, la procréation, l'éducation des enfants", c'est un point de vue, un point de vue qui se trouve dans toutes les institutions, dans toutes les religions, qui a été défendu par Voltaire et Benoît XVI. Et on me condamnerait pour ça. C'est tout de même un peu bizarre, non ? C'est pour cela que j'ai fait appel parce qu'une telle décision pose un problème de fonctionnement de la justice.
Comment expliquez-vous que votre parti, l'UMP, ne vous soutienne pas ?
C'est inexact. Nous sommes 300 parlementaires UMP et UDF à avoir signé l'Entente parlementaire qui s'oppose radicalement au mariage homosexuel et à l'adoption des enfants par les homosexuels [ce texte, quoique que laisse entendre Christian Vanneste, n'est pas un appel à soutenir le député face à la justice]. D'autre part, j'ai rédigé une proposition de loi (1) cosignée par vingt et un parlementaires très courageux. Vingt et un, c'est un nombre suffisant pour faire un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale. Nous sommes des élus du peuple. Ce n'est pas rien. Un élu du peuple, c'est quelqu'un qui est mandaté par le peuple pour s'exprimer en son nom. Et tout
ce que j'ai fait. Je l'ai fait au nom de ceux qui m'ont mandaté.
Si vous n'êtes pas relaxé par la cour d'appel. Quelle suite donnerez-vous ?
S'il le faut, cela ira jusqu'au niveau européen. C'est-à-dire devant la cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg parce que cette affaire remet en cause le fonctionnement de la démocratie française, le fonctionnement des rapports entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif. La liberté d'expression en France est une valeur fondamentale. Et je ferai remarquer que je n'exige pas que tout le monde pense comme moi.
Quelle conséquence tirez-vous du non-lieu dans l'affaire Sébastien Nouchet ?
Cela porte atteinte à la crédibilité de la loi [de décembre 2004 pénalisant les injures et insultes homophobes]. Cette loi a été votée dans des circonstances tout à fait particulières. Les éléments que j'ai critiqués n'étaient pas inscrits dans le texte de loi en première lecture, ils n'ont été ajoutés qu'au sénat en raison de l'émoi provoqué par l‘affaire Nouchet. Quand on sait que l'affaire Nouchet était en grande partie fabriquée, on se rend bien compte que cette loi, elle-même, a été votée en ne tenant pas compte du déroulement normal de la procédure parlementaire.
Vous dîtes avoir reçu de nombreux témoignages de soutien ?
C'est exact. Des amis ont créé une association Les amis de Christian Vanneste [elle compterait près de 800 adhérents]. J'ai reçu des milliers de mail, de messages de soutien. Je suis d'ailleurs en train de travailler à un ouvrage sur cette affaire qui rendra compte notamment des nombreuses réactions que j'ai reçues.
(1) Il s'agit d'une proposition de loi déposée cet été qui vise à abroger toutes les dispositions permettant de poursuivre les injures et insultes homophobes. Elle a été signée par vingt et un de ses collègues de l'UMP. E-llico Mis en ligne le 14/12/06Même peine requise en appel contre Vanneste
Mardi 12 décembre, le député UMP Christian Vanneste, condamné en janvier 2006 pour injure envers les homosexuels, comparaissait devant la 6ème chambre de la Cour d'appel de Douai. Au terme de plusieurs heures de débat, le parquet a réclamé la confirmation de la condamnation du député. "Illico" y était.Christian Vanneste, député UMP du Nord, arrive le premier, sourires aux lèvres. Pas mécontent d'être une nouvelle fois au tribunal. Pas mécontent d'avoir, une fois encore, une tribune où pérorer. Heureux d'avoir à en découdre avec ceux qui l'attaquent. Avant l'audience, il vient saluer ses soutiens, une vingtaine de personnes, la bonne soixantaine, sagement installée sur deux bancs. Poignées de mains chaleureuses aux hommes, bises aux dames, sourires de confiance à tous. Et puis, l'atmosphère change, Christian Vanneste est à la barre, face à la cour. Seul, son sourire satisfait reste gravé sur son visage. Dans un long propos aux nombreuses références philosophiques, il explique alors pourquoi il a décidé de faire appel de sa condamnation en première instance pour injures à l'égard des homosexuels. C'est parce qu'il est "parlementaire, professeur de philosophie, conservateur" qu'il revendique le droit de s'exprimer librement, de critiquer les comportements qui "ne représentent aucun intérêt pour la société" dont "le comportement homosexuel".
Hargneux lors de son précédent procès, le député condamné n'a pas changé sa ligne de défense, mais assouplit son registre. Ses arguments sont les mêmes que lors du premier procès mais enrobés d'un discours philosophique mâtiné de foi catholique. C'est au nom de l'impératif catégorique de Kant qui permet d'universaliser les comportements qu'il entend procéder au tri entre les modes de vie, les sexualités et les hiérarchiser. Cela a donné dans des interviews des propos tels que "l'homosexualité est une menace pour la survie de l'humanité" ou "Je n'ai pas dit que l'homosexualité était dangereuse. J'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel. Ce serait dangereux pour l'humanité". Des propos qui, selon lui, ne sont pas des injures mais des opinions. Des propos qui lui valent pourtant d'être condamné. Laborieusement, il s'efforce d'expliquer que si l'homosexualité est inférieure, il n'a jamais dit que "les homosexuels sont inférieurs" parce qu'il "ne le pense pas". Il faut distinguer l'homme du comportement, l'individu de sa pratique. Un distinguo, dont Christian Vanneste puise la source chez Saint Augustin : "Je déteste le péché, j'écoute le pécheur". Le prêcheur a parlé.
Encore deux trois envolées sur le doute hyperbolique chez Descartes, le libre arbitre, la théorie des trois cerveaux… et le tribunal décide de ramener Christian Vanneste sur terre. "Monsieur Vanneste. Les homosexuels sont tous nés d'un père et d'une mère, dans une famille, interroge l'avocate générale. Ils ont le souci de vivre en bonne intelligence. Ne pensez-vous pas que vos propos peuvent les perturber, gêner leur intégration familiale ? Vos propos moralisateurs, de hiérarchie n'accentuent-ils pas les manifestations de rejet si douloureuses pour les jeunes homosexuels et les moins jeunes ?" "J'entends parfaitement cette remarque. Mais je me suis toujours méfié du sentimentalisme, de l'affectivité dans les choix politiques" lâche Christian Vanneste.
Parties civiles, SOS Homophobie, le Syndicat National des Entreprises Gaies, Act Up-Paris, expliquent, tour à tour, quelles ont été les conséquences des propos du député UMP sur les homosexuels et pourquoi elles ont décidé de ne pas les laisser passer. "Un choc profond a été ressenti par les homosexuels" rappelle Jacques Lizé, président de SOS Homophobie. "Nous les avons ressentis comme une injure, rappelle Jérôme Martin d'Act Up-Paris. Une injure qui dit de nous que nous sommes une menace pour la société et qui laisse entendre, de fait, qu'il est possible dans ces conditions d'aller casser du pédé." "Sans ambiguïté, ces propos sont une injure. Ils contribuent à diminuer l'estime de soi chez les homosexuels, explique Gérard Siad, président du SNEG. Nous sommes attachés à la liberté d'expression, mais nous sommes surpris que Christian Vanneste ne s'inquiète pas des conséquences de ses propos, alors même qu'enseignant et parlementaire, il connaît le poids et l'effet des mots."
Le poids des mots, Christian Vanneste ne le conteste pas. Ce qu'il conteste, c'est être homophobe. Dans ces conditions, le choix des quatre témoins de soutien qu'il a appelé à la rescousse confine au mieux à l'acte manqué, au pire au suicide. Comment faire croire qu'on n'est pas homophobe, ni marqué par une détestation des gays eux-mêmes lorsqu'on fait témoigner un pasteur, père de six enfants, spécialiste de l'homosexualité, qui s'alarme que de "plus en plus de jeunes hétéros fassent un essai avec l'homosexualité comme on le fait avec la drogue" au motif que l'homosexualité se banaliserait dans la société ? N'est-ce pas se tirer une balle dans le pied que de faire témoigner un universitaire, catholique converti, philosophe chenu, qui conteste les poursuites contre Christian Vanneste parce que l'homosexualité est "un comportement désordonné", ne donne pas de relations stables ("moins de deux ans en moyenne"), parce qu'elle n'est pas "une fatalité" et que "Les homosexuels, s'ils le veulent, peuvent avec la volonté de changer, se soigner". "Tout cela n'est pas neutre. Quelle morale voulons–nous dans notre société ?" lance l'universitaire.
Une bonne question que l'avocate générale Catherine Champrenault a reprise à son compte, à sa façon. "Nous ne sommes pas là pour discuter de la morale chrétienne. J'aimerais vous suivre sur la leçon de philosophie parce que j'en ai un certain goût, mais la philosophie ne doit pas se substituer à la loi. La loi n'est pas la reproduction de je ne sais quelle morale. L'universalité ne peut pas être appliquée à la loi de la République. Alors je ne vous suivrai pas… Nous ne sommes pas sur un banc de la faculté, ni en classe préparatoire… Et en matière de philosophie, on peut avoir d'autres références. Je préfère ainsi Spinoza lorsqu'il dit : "Ce n'est pas la vertu qui conduit au bonheur, c'est le bonheur qui rend vertueux."
"La place des diversités est fondamentale dans notre république, enchaîne l'avocate générale. Je n'ai pas, Monsieur Vanneste, de nostalgie de cette époque où les homosexuels vivaient dans la clandestinité. Je n'ai pas la nostalgie de ces homosexuels qui se mariaient, par pression, pour leur propre malheur et celui de leurs familles… Je pense aux homosexuels qui vivent en province. Je pense aux homosexuels qui ont le droit de cité. Cette évolution ne m'inquiète pas… Je la considère comme positive. Je vais vous dire. J'ai été interpellée que, sur un tel sujet, ici même, vous ayez le sourire aux lèvres. Ce sujet est bien trop grave pour l'aborder le sourire aux lèvres."
Visage fermé, sourire envolé, Christian Vanneste encaisse. A mots précis, l'avocate générale dit que ses paroles étaient "inutiles", "inutilement blessantes", "inutilement attentatoires", qu'elles dévalorisent les homosexuels. Oui, ces propos constituent bien une insulte, une injure. "C'est illégal aujourd'hui de proférer de tels propos. Et c'est d'autant plus grave de la part d'un député, car tout ce qui est de nature à diviser les citoyens porte atteinte à l'idée de cohésion sociale et de fraternité", conclue l'avocate générale qui réclame la confirmation de la condamnation prononcée en première instance. Les visages de son comité de soutien sont fermés. "C'est un homme courageux. Il est victime d'un faux procès. Tout ce qu'il veut, c'est prévenir le peuple des risques que nous courrons" explique, incrédule, un de ses soutiens. Jugement le 25 janvier. E-llico
Mis en ligne le 13/12/06Un député hors la loi et qui le revendique
Jean-Luc Roméro, conseiller régional UMP d'Ile-de-France et président d'Elus locaux contre le sida, fait le compte-rendu de l'audience du procès en appel de Christian Vanneste. Le député du Nord est poursuivi pour avoir tenu des propos homophobes.
Avant de dire à un Vanneste - comme à son habitude sûr de lui et accompagné de quelques rares groupies - que « ses propos sont terribles » , Mme le procureur de la Cour d'Appel de Douai a fait une cinglante leçon au député Vanneste sur sa suffisance lui reprochant d'avoir voulu donner, sourire aux lèvres, un pseudo cours de philosophie au tribunal en introduction des débats de ce mardi. Alors que les faits reprochés méritaient, selon la magistrate, un peu d'humulité et de sérieux. Ce n'est pas tous les jours qu'un député déjà condamné en première instance est dans le box des accusés !!!
De 14h00 à plus de 20h30, la Cour d'Appel de Douai a donc écouté les délires philosophiques de Vanneste et de ses témoins, les témoins des associations parties civiles - le directeur juridique de la Halde et moi-même - puis les avocats. Les témoins du député du Nord ont pour certains frôlés le ridicule en indiquant qu'une étude prouvait que plus de 60% des gays deviendraient hétéros et 40% des lesbiennes... Une étude dont j'attends le détail avec impatience...
En ce qui me concerne lors de mon audition en qualité de témoin, j'ai développé quatre arguments qui justifient à mes yeux la confirmation de la condamnation en appel de M. Vanneste.
- Je ne peux accepter qu'un élu de la République puisse tenir des propos contraires à la loi et les réitérer sans arrêt et sans retenue dans les medias. Il ne peut être au dessus des lois. Un député sécuritaire partisan du rétablissement de la peine de mort doit être plus respectueux de la loi, car comment fait comprendre à un jeune français qui refuse de porter une ceinture de sécurité que, s'il ne s'exécute pas, il sera sanctionné par une amende. Comment aussi accepter qu'un député ait présenté une proposition loi supprimant la pélanisation des propos homophobes ce qui lui permettrait ainsi de s'auto amnistier ?
- Comme l'a dit pour ELCS Brice Hortefeux, bras droit de Nicolas Sarkozy : « En matière de lutte contre les discriminations les élus doivent être exemplaires. Exemplaires dans leur comportement et leur propos : la moindre équivoque n'est plus admissible... »
- Il n'est pas tolérable que M. Vanneste affirme que la majorité des élus UMP le soutiennent dans son combat contre la pénalisation des insultes faites aux homosexuels. En effet, ils ont très largement voté la loi pénalisant les propos homophobes voulue par Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et soutenue avec force par Nicolas Sarkozy.
- Il est inacceptable enfin qu'un élu prétende que « le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel » car derrière ce pseudo comportement que le député du Nord se complait à stigmatiser, il y a des hommes et des femmes qui se sentent attaqués au plus profond d'eux-mêmes. Il y a aussi des jeunes adolescents qui apprennent à assumer leur différence et qui ne peuvent qu'être ébranlés par les propos publics d'un député de la Nation.
Pourtant M. Vanneste, malgré la violence du réquisitoire du procureur, est reparti comme il était arrivé : fier de lui-même.
La décision de la Cour d'Appel interviendra le 25 janvier 2007. Ce jour-là, s'il est condamné à nouveau, il n'y aura plus d'échappatoire et chacun devra en tirer les conclusions.
Toutes les conclusions car il est inacceptable qu'un député soit hors la loi et le revendique !Vanneste poursuit ses insultes, l'UMP doit réagir 21 juillet 06 l'inter-LGBT
Vanneste se défend de vouloir dépénaliser les propos homophobes
Le député UMP du Nord Christian Vanneste a affirmé lundi qu'il "ne demandait pas la dépénalisation des propos homophobes" avec sa proposition de loi de modification de certaines dispositions de la Halde , mais, selon son credo habituel, "à permettre la liberté de parole".Dans un communiqué, Christian Vanneste s'est insurgé contre les accusations de la Fédération française des centres LGBT dénonçant sa proposition de loi. "Je fais remarquer avec force que je ne demande pas de dépénaliser les propos homophobes mais de permettre la liberté de parole. Juger un comportement n'est injurier personne", écrit le député, estimant faire "l'objet de la dictature morale". Pour lui, "ce combat pour la liberté d'expression est capital dans l'optique des débats sociétaux à venir". "Comment pourrais-je m'opposer valablement à l'homoparentalité sans concevoir que le modèle hétérosexuel est préférable au modèle homosexuel", ajoute-t-il.
Sa proposition de loi vise à modifier certaines dispositions concernant la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité. Dans l'exposé des motifs de son texte, Christian Vanneste estime notamment qu'il "doit être possible dans le cadre d'un débat démocratique respectueux des croyances religieuses" qu'un "chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l'infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme".
Dénonçant "l'amalgame opéré par le député du Nord entre les valeurs religieuses et les valeurs de la République ", la Fédération française des centres LGBT avait demandé à l'UMP de "l'exclure de ses rangs".
Vanneste avait été condamné en janvier par le tribunal correctionnel de Lille à 3.000 euros d'amende pour "injure envers les homosexuels".
L'UMP doit réagir selon les associations LGBT
Les réactions se multiplient au sein de la communauté LGBT. Plusieurs associations ont rejoint la Fédération française des Centres LGBT pour dénoncer la manoeuvre du député UMP : le Comité IDAHO, SOS homophobie, les associations gay des DOM TOM, Homonyme...
"En demandant la seule dépénalisation des propos homophobes, Christian Vanneste cherche à diviser les mouvements qui luttent contre le racisme, l'antisémitisme, le sexisme, l'homophobie et la handiphobie comme il cherche à diviser la société française par sa promotion du "rôle positif" de la colonisation ou par ses attaques récurrentes contre les citoyenNEs lesbiennes, gais, bi & trans" estiment les associations.
Pour les structures LGBT, Christian Vanneste "exacerbe comme à plaisir les tensions inhérentes à la société française" et pratique "l'amalgame entre les valeurs religieuses et les valeurs de la République ".
Mais, au-delà de la dénonciation des méthodes du député du Nord, c'est l'UMP en qualité de mouvement politique qui est interpellée : "l'Union pour un mouvement populaire ne peut plus tergiverser davantage, estiment les organisations LGBT. Elle doit clairement indiquer ses valeurs et se démarquer des positions d'un Christian Vanneste de plus en plus provocant et insultant ". Pour elles, " l'UMP doit exclure Christian Vanneste de ses rangs". Mis en ligne le 25/07/06 e-llicoHomophobie : la provocation de Vanneste
Evidemment lorsqu'on est condamné par une loi, rien de plus logique, lorsqu'on est législateur, de vouloir changer la loi à son profit. C'est ce que rêve de faire Christian Vanneste qui vient de déposer une proposition de loi visant à abroger certaines dispositions de la loi contre les propos homophobes qui l'a sanctionné.
Christian Vanneste est homophobe. Ce n'est pas nous qui le disons mais la justice. Il a ainsi été, le premier en France avec la loi de 2004, reconnu coupable d'"injure à l'égard des personnes homosexuelles" par le tribunal correctionnel de Lille, le 13 janvier 2006. Il a aussi, dans le même temps, été condamné à verser des amendes et des dommages et intérêts à trois associations (SOS Homophobie, Act Up-Paris et le Sneg) qui l'avaient poursuivi. Evidemment, avec une telle casserole, il n'y a pas de quoi pavoiser.
Pourtant, le député du Nord Christian Vanneste (CNI/UMP) qui a pourtant fait appel de sa condamnation, entend coûte que coûte avoir raison.
La loi l'a condamné, il entend donc changer la loi. C'est ainsi qu'est née l'idée lumineuse de déposer, en plein été, une proposition de loi "portant modification de certaines dispositions introduites par la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité" (1). Proposition de loi dont il est, à ce jour, l'unique signataire. Il s'agit de supprimer dans deux articles de la loi de 2004 la mention "de leur orientation sexuelle", ce qui aurait pour conséquence de ne plus permettre de poursuites à l'encontre des auteurs de propos haineux comme d'insultes dès lors qu'ils visent l'orientation sexuelle des personnes. En gros, Christian Vanneste réclame le retour en arrière et la réouverture de la chasse verbale aux pédés.
Ce dépôt n'est que la traduction politique de sa stratégie de défense déjà développée par ses avocats. Il s'agit de tenter de prouver que la loi pénalisant les propos homophobes n'est pas conforme à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou à la Convention européenne des droits de l'homme. Christian Vanneste y fait d'ailleurs allusion dans l'exposé des motifs qu'il a rédigé, un exposé des motifs assez ahurissant où il est question de la bible, du Lévitique et du "Dictionnaire philosophique de Voltaire".
On notera surtout que ce qui démange Vanneste, c'est de pouvoir librement critiquer (ce qui est possible) mais aussi librement insulter (ce qui est pénalisé) les homosexuels. D'ailleurs, il l'écrit : "Il doit être possible dans le cadre d'un débat démocratique respectueux des croyances religieuses ou engagements philosophiques des uns ou des autres que chacun puisse en toute liberté soutenir son propre point de vue. Par exemple, qu'un chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l'infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme afin de créer une famille au sein de laquelle seront élevés des enfants."
Cette initiative a été très sévèrement critiquée par la Coordination InterPride qui estime que les modifications demandées auraient "résultat de redonner un sentiment d'impunité aux homophobes dont les propos visent à rabaisser, humilier et atteindre l'humanité des lesbiennes, gais, bi et trans, à l'instar de Christian Vanneste condamné pour ce délit. En réalité, il faut voir dans l'initiative de Christian Vanneste la démarche d'un député UMP isolé qui a compris que seul un changement de la loi pourrait le tirer d'affaire, désireux que sa majorité l'auto-amnistie avant un nouveau jugement suite à l'appel qu'il a interjeté (…) Malgré ses allégations, Christian Vanneste jouit comme tout citoyen de sa pleine et totale liberté d'expression, celle définit par la loi à laquelle il oppose insidieusement des interprétations et des visions eschatologiques d'un autre âge, méprisant le principe de laïcité de la République. "
Cette initiative aussi bête que pathétique n'a pour le moment pas été commentée par l'UMP, dont Christian Vanneste, rappelons-le, reste un des élus. C'est d'autant plus surprenant que la loi que celui-ci cherche aujourd'hui à modifier a été rédigée et votée par la majorité UMP.
(1) La proposition de loi de Vanneste (N°3259) est accessible sur le site de l'Assemblée Nationale (à la rubrique Propositions de loi) : www.assemblee-nationale.fr
(2) L'intégralité du communiqué de la coordination Interpride est disponible sur : www.interpride-france.org
. Mis en ligne le 19/07/06 e-llicoLe député Vanneste adhère au CNI pour mieux lutter contre la pensée unique
Le député UMP du Nord Christian Vanneste a adhéré au Centre national des indépendants et paysans (CNI) pour être plus à l'aise face au "terrorisme intellectuel" et à la "pensée unique", a-t-il expliqué mardi. Vanneste restera membre de l'UMP, dont le CNI est un parti associé.Sa nouvelle adhésion lui permet de trouver "un espace de liberté", qui lui permettra de "rester fidèle" à ses convictions, sans subir de "pressions totalitaires", a-t-il expliqué mardi dans une conférence de presse.
Christian Vanneste a été condamné en janvier pour avoir déclaré que l'homosexualité était une "menace pour l'humanité". Il est aussi l'auteur de l'amendement évoquant le "rôle positif" de la colonisation, qui avait suscité la polémique avant d'être finalement abrogé par le gouvernement.
Le Centre national des indépendants et paysans se veut un petit parti de "droite décomplexée". Il défend "les valeurs traditionnelles de la France , travail, importance de l'éducation, famille".
>> Un tour de passe passe?
Cette adhésion intervient alors que les associations LGBT, y compris à droite, réclament des sanctions contre Vanneste. Il pourrait donc s'agir d'un tour de passe passe permettant à Nicolas Sarkozy d'éviter la question des sanctions à prononcer à l'encontre du député du Nord suite à son condamnation pour propos homophobes et sa récente récidive.
C'est en tout cas ce que craint Eddie Aït, Conseiller Régional d'Ile-de-France, Secrétaire National du PRG pour qui un tel subterfuge ne saurait résoudre le problème. "Faut-il rappeler au Président de l'UMP que le CNI est un parti associé à l'UMP? réplique-t-il. L'UMP ne doit donc pas fuir ses responsabilités".
Mis en ligne le 07/06/06 e-llicoJean-François Copé désapprouve les propos de Vanneste
En déplacement dans le département du Nord dont Christian Vanneste est député, le ministre du Budget et porte-parole du Gouvernement, Jean-François Copé a désapprouvé les propos homophobes du député dans une interview à La Voix du Nord, mercredi 31 mai.
"Tout doit être fait pour que chacun se respecte dans notre société et je ne me reconnais pas dans les propos qui stigmatisent. Je comprends très bien que les propos homophobes qui ont été tenus aient pu blesser profondément et je les désapprouve totalement" à déclaré le ministre qui avait été sensibilisé à l'affaire Vanneste par GayLib avant son déplacement.
Mis en ligne le 01/06/06 e-llicoRécidive Vanneste : trois associations LGBT réclament l'exclusion de l'UMP à Sarkozy
Suite aux nouvelles déclarations homophobes de Christian Vanneste sur Europe 1, SOS homophobie, Act Up et le SNEG, qui ont fait condamner par la justice le député UMP, rappellent la notion de délit qui se rattache à ces proposDans l'émission de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 le 10 mai 2006, Christian Vanneste a répété que le comportement homosexuel est inférieur moralement au comportement hétérosexuel et qu'il existe "un lobby terroriste sur le plan intellectuel" qui fait "régner la terreur"
Alors que celui-ci prétend que ses déclarations relèvent de la simple liberté d'opinions, SOS homophobie, Act Up-Paris et le SNEG rappellent que "M. Vanneste n'a pas été condamné pour ses opinions, mais pour injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle, ce qui constitue un délit".
Les trois associations estiment qu'"il est tout à fait possible de débattre sur des questions d'actualité (mariage des couples de même sexe ou homoparentalité par exemple) et de prendre position sur ces sujets sans injurier des personnes en raison de leur orientation sexuelle et sans inciter à la haine".
"L'injure, l'appel à la haine et à la discrimination en raison de l'orientation sexuelle ne sont pas une opinion, ce sont des délits " martèlent les trois associations LGBT qui appellent le Président de l'UMP à en "tirer les conséquences" en excluant de son parti Christian Vanneste, comme il en avait pris l'engagement le 26 janvier 2005.
Mis en ligne le 17/05/06 e-llico
La récidive de Vanneste : le CGL de Paris se défend d'être une association terroriste
Après les nouveaux propos dénigrant les homosexuels et leurs associations tenus par Christian Vanneste, député UMP, sur Europe 1, le CGL Paris réplique et demande des sanctions à l'UMP.Alors que le député déjà condamné en justice pour ses sorties homophobes qualifie les associations LGBT de "mouvements intellectuellement terroristes", le CGL Paris parle de propos " éminemment dangereux ".
Comme l'Inter-LGBT hier, le CGL interpelle le parti majoritaire auquel appartient Vanneste. " L'UMP est-elle à ce point irresponsable pour autoriser l'un de ses représentants à ainsi dégrader l'image des homosexuels et des associations qui les représentent et oeuvrent à l'égalité des droits, à la reconnaissance sociale d'une population qui ne demande qu'à vivre sereinement et pleinement au même titre que les autres citoyens de ce pays ? " demande publiquement les responsables du Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris qui héberge un grand nombre d'associations du tissu LGBT parisien.
"Le CGL n'a rien d'une association terroriste, il remplit chaque jour des missions délaissées par les services publics en accueillant un public en quête d'informations, de convivialité mais surtout de soutien juridique, social ou psychologique et de repères " rappellent ses présidents, Christine Le Doaré et Claude Chantereaux .
Le centre demande à l'UMP des sanctions contre Christian Vanneste " à la hauteur de ses provocations et incitations au mépris et à la haine homophobe ".
Pour sa part, GayLib, la structure gay interne à l'UMP, considère que "Christian Vanneste affaiblit et porte atteinte à (sa) famille politique. Devenu boulet et épouvantail, nous poserons la question de son avenir au sein de notre famille politique à Nicolas Sarkozy".
Mis en ligne le 12/05/06 e-llicoRacisme/homophobie : Frêche suspendu, et Vanneste ?…
Alors que François Hollande a annoncé mardi devant le Bureau national du PS la suspension des instances nationales du président de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche, qui avait traité des harkis de "sous-hommes", le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a réitéré mardi son souhait de voir le Parti socialiste l'"exclure" de ses rangs.
Si les propos de Georges Frêche sont effectivement intolérables et mériteraient une exclusion de son parti, on ne saurait trop conseiller à Bernard Accoyer de commencer par appliquer à l'UMP ces exigences et de faire procéder à l'exclusion de ses rangs Christain Vanneste condamné par la justice pour des propos homophobes tout aussi intolérables…
Mis en ligne le 01/03/06 e-llicoCondamné mais pas exclu
Aussitôt connue la condamnation de Christian Vanneste, Act Up, qui s'était portée partie civile, a réclamé que le député soit exclu de l'UMP. "Le parti actuellement au pouvoir va-t-il garder en son sein un élu qui insulte les gays et les lesbiennes ?" s'interroge l'association. "Le maintien de Christian Vanneste, même s'il n'est guère étonnant, est bien le signe que le discours homophobe est tolérable pour Nicolas Sarkozy".
Et c'est bien ce qui choque aussi à Gay Lib'. La branche homo de l'UMP réclame que "notre parti ne lui accorde pas son investiture pour les prochaines législatives". Une demande que Jean-Luc Romero (élu UMP) avait faite le premier. Mais le parti majoritaire semble peu décidé à suivre cette voie. Non seulement l'UMP n'a pas réagi officiellement à la condamnation d'un de ses députés mais quand on interroge sa porte-parole, Valérie Pécressse, elle renvoie la question de l'investiture… à la commission d'investiture qui se prononcera à la fin de l'année. Et de rappeler, pour faire bonne figure, que Nicolas Sarkozy avait dénoncé les propos de Christian Vanneste et que celui-ci a été condamné au nom d'une loi votée par l'UMP. Manifestement, à l'UMP, on ne voit donc pas d'incohérence à conserver dans ses rangs un député qui va à l'encontre d'un texte voulu par son parti. Et de toute façon, conclut Valérie Pécresse, "Vanneste n'a pas de responsabilité à l'UMP". Il en a juste au Parlement : c'est effectivement beaucoup moins important. E-llico
Pour Christian Vanneste, la démocratie est en suspens depuis sa condamnation
Condamné pour ses propos homohobes, le député UMP du Nord, Christian Vanneste, revient, pour Illico, sur sa condamnation et ses conséquences.Comment avez-vous réagi à cette condamnation ? Qu'en pensez-vous ?
Je pense que cette condamnation est inique et j'ai fait aussitôt appel. Pour moi, la démocratie est en suspens depuis ce jour. On reproche à un parlementaire d'expliquer, à la demande des journalistes, pourquoi il s'est opposé à une loi. Et c'est en vertu de cette loi que l'on me condamne ! Je tiens à dire très solennellement que la dernière fois que le principe de non-rétroactivité des lois a été violé, c'était sous Vichy ! (ndlr : les propos sanctionnés de Christain Vanneste ont été tenus après le vote de la loi). D'autant plus que mes propos ne sont aucunement des injures à des personnes, ce qui est en effet réprimé par la loi et tant mieux, mais simplement des jugements de valeur sur le rapport de comportement avec l'intérêt général.
Considérez-vous toujours que la loi sur les propos homophobes constitue une atteinte à la liberté d'expression ?
Votre question est ambiguë. Si vous me demandez s'il est normal de condamner les injures personnelles, je vous réponds évidemment oui, la loi est nécessaire. Mais si cette loi ne permet pas de porter des jugements sur les comportements, alors là, bien sûr c'est une grave atteinte à la liberté d'expression. Comment pourrais-je justifier mon opposition à l'homoparentalité, aujourd'hui en débat, si je ne peux pas dire que les comportements homosexuels sont moins bons que les comportements hétérosexuels qui conduisent naturellement à la procréation ? J'ajoute que c'est ce que pense Voltaire dans le "Dictionnaire philosophique", mais aussi ce que disent les trois religions monothéistes. Aujourd'hui, Voltaire serait condamné !
Que pensez-vous de ceux, notamment au sein de l'UMP, qui réclament votre exclusion du parti, ou tout le moins que vous ne soyez pas investi par l'UMP pour les prochaines
législatives ?
La grande différence entre moi et mes opposants dans ce débat, c'est que, pour ma part, j'accepte parfaitement que mes opposants puissent s'exprimer. De très nombreux collègues me soutiennent et ma position, même si je ne prétends pas détenir la vérité, est celle des sympathisants de mon parti qui prône, dans ses statuts, la liberté d'expression, la pérennité de la Nation et l'épanouissement de la famille. Je suis donc tout à fait en accord avec mon parti. J'ajoute que pour moi, il n'y a qu'une seule communauté, la communauté nationale. Il y a aujourd'hui 205 parlementaires et 11 000 maires qui prennent position contre le "mariage" et l'adoption par des personnes se réclamant de mœurs homosexuelles.
Comment envisagez-vous votre carrière politique après cette condamnation ? Pensez-vous qu'elle peut vous aliéner ou, au contraire, vous attirer la sympathie des électeurs ?
Dans ma circonscription, les réactions sont très positives. Mais de toute façon, je ne fais pas de la politique "à la petite semaine" pour des places ou pour une carrière, mais bien pour défendre mes convictions sans avoir la prétention de les imposer. Mis en ligne le 07/02/06 e-lllicoPropos homophobes : Christian Vanneste condamné
Le député UMP du Nord Christian Vanneste a été condamné à 3.000 euros d'amende mardi par le tribunal correctionnel de Lille, qui le jugeait pour "injure envers les homosexuels".Christian Vanneste a également été condamné à verser à chacune des trois associations plaignantes 2.000 euros de dommages et intérêts, 1.000 euros au titre du remboursement des frais engagés, et à publier un extrait du jugement dans la Voix du Nord, l'Express et Le Monde.
Lors de l'audience, le 13 décembre, le procureur de la République avait réclamé l'application de la loi, sans préciser de peine particulière.
L'avocat de Christian Vanneste, Me Gérald Malle, a annoncé que son client ferait appel de sa condamnation.
Christian Vanneste était visé par une plainte avec constitution de partie civile de trois associations, le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg), Act-Up Paris et SOS Homophobie, qui réclamaient chacune 7.500 euros de dommages et intérêts.
L'affaire est née de la vive opposition de Christian Vanneste à la loi du 30 décembre 2004, réprimant les injures et discriminations homophobes au même titre que les injures et discriminations racistes ou sexistes.
Christian Vanneste avait justifié sa position dans deux interviews, déclarant notamment dans la Voix du Nord : "Je n'ai pas dit que l'homosexualité était dangereuse. J'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité".
Il avait assumé ses propos devant le tribunal, affirmant qu'il n'avait "jamais parlé d'infériorité des homosexuels", mais "d'infériorité morale et sociale du comportement homosexuel par rapport au comportement hétérosexuel qui conduit au mariage et à la procréation". Mis en ligne le 24/01/06 e-llicoHomophobie : Vanneste récidive et balance Sarkozy
A un mois de son procès, le député UMP du Nord Christian Vanneste n'en démord pas : les homosexuels sont bien une menace pour l'humanité. Dans un documentaire sur l'homophobie diffusé sur Canal Plus le 5 septembre prochain, l'élu récidive et balance aussi l'hypocrisie de Nicolas Sarkozy sur la question…A quelques semaines de son procès (le 28 septembre), le député UMP du Nord Christian Vanneste n'en démord pas : les homosexuels sont bien une menace pour l'humanité. Dans un excellent documentaire sur l'homophobie qui sera diffusé sur Canal Plus le 5 septembre prochain dans le cadre de l'émission " Lundi investigations " et intitulé " Haro sur les homos ! ", l'élu reprend ainsi mot pour mot ses paroles infamantes sur les homos tout en les développant encore un peu plus, faisant preuve d'une parfaite maîtrise de la rhétorique homophobe, le tout sur l'air du bon sens à qui on ne la fait pas.
" J'ai même entendu dire qu'on allait poursuivre les gens qui employaient le terme " déviant ". s'indigne-t-il. Ce qui me paraît d'un totalitarisme incroyable. Bon. Vous avez le comportement normal, c'est-à-dire pratiqué par la grande majorité des personnes, et vous avez un comportement qui dévie par rapport à la norme. (…) Alors ensuite, il est facile d'expliquer que cette norme c'est tout simplement la norme de la nature, je crois que c'est assez clair, et ensuite la norme de l'intérêt de la société. Ce qui est aussi très clair. L'intérêt de la société, c'est qu'il y ait des familles, les plus solides possibles qui élèvent des enfants, qui les élèvent bien, et que manifestement l'homosexualité s'écarte de ce modèle-là. Point. Voyez, il n'y a pas du tout d'agressivité dans ce que je dis. Maintenant, s'ils refusent absolument ce mot-là, on peut dire " anormal " par exemple. Bon, pourquoi pas : a-normal, qui s'écarte de la norme ".
En bonus à ce déferlement de bêtise satisfaite, ce prof de philo balance aussi l'hypocrisie de ses petits camarades de l'UMP sur les questions gay. Et au premier rang celle de son président, Nicolas Sarkozy qui, après s'être fendu d'une remontrance en public s'est bien vite assis sur sa promesse de le sanctionner. Selon Vanneste, " Ce sont des opportunistes qui se disent " Oh la la la la, attendez : c'est un lobby qui a une importance considérable dans les médias. Vous allez me brouiller avec les journalistes " qui en sont ", qu'est-ce que ça veut dire ? Tu ne te rends pas compte de la situation dans laquelle tu me mets ! " Ça, c'est une citation dans le texte… Ça, c'est Nicolas Sarkozy, pour le dire, que j'estime énormément, qui est certainement l'homme politique pour lequel j'ai le plus d'estime mais qui sur ce coup là m'a déçu ". Et voilà la stratégie opportuniste du ministre de l'Intérieur dénoncée par un de ses plus chaud partisan…
"Haro sur les homos ! Enquête sur l'homophobie", dans les "Lundi investigation", Canal Plus, le 5 septembre à 22 h 50.
Mis en ligne le 26/08/05La communauté LGBT se félicite de la condamnation de Christian Vanneste
La condamnation de Christian Vanneste pour ses propos homophobes renforce les associations LGBT dans leur combat contre l'homophobie sous toutes ses formes. La communauté gay et lesbienne tout entière se félicite de cette première judiciaire.La loi s'applique. Cette loi réclamée par la communauté LGBT et si péniblement obtenue est à l'œuvre pour la première fois. Et elle s'applique à un élu, de la majorité qui plus est.
Les associations étaient bien fondées à attaquer ce député homophobe en justice. Elles créent ainsi une jurisprudence essentielle à l'avenir de cette loi et à la protection des homosexuels.
Le député UMP du Nord Christian Vanneste a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Lille, qui le jugeait pour "injure envers les homosexuels". Condamné à 3.000 euros d'amende, condamné à verser aux trois associations plaignantes 2.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros au titre du remboursement des frais engagés, et condamné à publier un extrait du jugement dans la Voix du Nord, l'Express et Le Monde.
On est certes loin des six mois d'emprisonnement et 22.500 euros d'amende encourus, mais la condamnation est claire. Le tribunal a suivi le procureur pour qui les propos de Christian Vanneste tombaient sous le coup de la loi. Christian Vanneste fera appel, ce qui laisse encore planer une incertitude sur la condamnation, mais cette situation vaut mieux que l'inverse.
La loi validée
En se constituant partie civile, le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg), Act-Up Paris et SOS Homophobie ont fait du beau travail. Leur action vient conforter la loi votée.
"C'est ce que nous attendions, symboliquement, et nous espérons que cette condamnation aura valeur de signal en direction des homophobes", a déclaré Flannan Obé, le président de SOS Homophobie.
Comme l'explique le SNEG, cette condamnation "constitue une première jurisprudence sur l'application de la loi du 30 décembre 2004 dont la conformité à l'article 10 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme est reconnue, malgré les tentatives pitoyables de Monsieur Vanneste de soutenir le contraire. Elle rejoint la récente résolution du Parlement Européen, adoptée le 18 janvier 2006, qui condamne fermement et sans nuance l'homophobie ".
"Les conditions d'exercice de la liberté d'expression et ses limites sont désormais clairement définies par des juges indépendants des pouvoirs publics. Le SNEG regrette qu'il faille en arriver à cette extrémité – la condamnation pénale d'un élu de la République – pour que la haine de l'autre et ici les homosexuel/les cesse d'être considérée comme légitime".
Au delà de la répression
Act Up-Paris, qui, avec le SNEG et SOS Homophobie, avait porté plainte contre le député UMP, se félicite de ce jugement.
"En nous traitant d'inférieurEs, de "menace pour la survie de l'humanité" ou de "sectaires", explique Act Up, des gens comme Christian Vanneste légitiment les discriminations et les agressions à notre égard ; ils entretiennent un contexte homophobe qui nourrit le mépris de soi, la sursuicidalité chez les gays ; enfin, ils
excluent nos revendications légitimes du débat démocratique".
L'Inter-LGBTqui n'avait pas ménagé sa peine pour que la loi sanctionnant les propos homophobes soit votée, mais qui s'était tenu à l'écart de la démarche des trois associations plaignantes, salue "une décision juste et pédagogique". "Au-delà du cas Vanneste, plus que jamais, il faut travailler à une véritable politique de prévention des discriminations fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, estime l'Inter. La Justice ne peut agir seule, car elle n'intervient que lorsque les torts ont déjà été causés. L'Éducation nationale doit, plus que jamais, se mobiliser contre les discriminations, dont les propos du député ne sont qu'une facette parmi d'autres".
La droite LGBT satisfaite
Les personnalités ou structures LGBT de droite réagissent, elles aussi, favorablement au jugement. Jean-Luc Romero, conseiller régional UMP, qui avait été cité comme témoin lors du procès, a demandé à la commission d'investiture de l'UMP "de ne plus lui accorder son soutien pour les prochaines élections législatives et de désigner un autre candidat si M. Vanneste était tenté de se représenter malgré sa condamnation".
"Ne tirer aucune conclusion politique de cette sanction exemplaire donnerait injustement le sentiment que les élus -notamment ceux chargés d'élaborer la loi- sont au-dessus des lois et que l'homophobie est finalement tolérée, contrairement au racisme et à l'antisémitisme", estime Romero dans un communiqué.
GayLib, mouvement associé à l'UMP, et sa délégation régionale Nord/Pas-de-Calais se disent satisfaits de la condamnation du député, "certes membre du Groupe UMP, mais condamné par une loi voulue par l'UMP".
Mis en ligne le 25/01/06Portrait : Vanneste, Monsieur Boutin
Depuis l'hiver dernier, Christian Vanneste, député UMP du Nord, est devenu un des symboles de l'homophobie en France : son procès s'ouvrira le 28 septembre. Mais l'élu a bien d'autres cordes à son arc réac…Le credo de Christian Vanneste, c'est le bon sens. Le bon sens d'une droite traditionaliste contre un socialisme qu'il trouve dangereux, le bon sens provincial face à un parisianisme qu'il trouve trop marqué. Rien d'étonnant à ce qu'il ait rejoint, au sein de l'UMP, le mouvement des Réformateurs (!), un groupe de parlementaires très à droite, où il est en charge des libertés individuelles, même s'il en a une conception très particulière et peu engageante. En avril 2004, il s'est ainsi fendu d'une proposition de loi en faveur du rétablissement de la peine de mort pour les terroristes. Le 11 juin de la même année, il présente un amendement pour que "les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord" et oublient au passage les massacres en Algérie et à Madagascar. C'est donc bien de la frange la plus poussiéreuse de la droite française que vient ce professeur de philo dans un lycée catholique du Nord, qui le reconnaît sans hésiter : "Il est bien évident que quand j'exprime des idées, elles viennent de quelque part et que, manifestement, j'ai une certaine conception de la société qui, en gros, est proche de la conception chrétienne et catholique en particulier". (1) C'est donc, comme Christine Boutin, cette "conception chrétienne et catholique" portée en sautoir qui a propulsé cet obscur député de Tourcoing — élu en 93, battu en 97, retrouvant son siège en 2002 — sur le devant de la scène fin 2004 : en marge du débat sur la pénalisation des propos homophobes, Christian Vanneste balance de façon très assurée quelques énormités : supériorité de l'hétérosexualité sur l'homosexualité, menace pour l'humanité, pressions d'un fantasmatique lobby gay. Le tout lui vaut d'être invité par des médias qui, la veille, ignoraient jusqu'à son existence. Et, des plateaux de TF1 à ceux de France 2, il fait preuve de sa parfaite maîtrise de la rhétorique homophobe, ne retirant pas un mot à des propos qu'il répète toujours sur l'air du bon sens à qui on ne la fait pas. "J'ai même entendu dire qu'on allait poursuivre les gens qui employaient le terme "déviant". Ce qui me paraît d'un totalitarisme incroyable. Bon. Vous avez le comportement normal, c'est-à-dire pratiqué par la grande majorité des personnes, et vous avez un comportement qui dévie par rapport à la norme. (…) Alors ensuite, il est facile d'expliquer que cette norme c'est tout simplement la norme de la nature, je crois que c'est assez clair, et ensuite la norme de l'intérêt de la société. Ce qui est aussi très clair. L'intérêt de la société, c'est qu'il y ait des familles, les plus solides possibles qui élèvent des enfants, qui les élèvent bien, et que manifestement l'homosexualité s'écarte de ce modèle-là. Point. Voyez, il n'y a pas du tout d'agressivité dans ce que je dis. Maintenant, s'ils refusent absolument ce mot-là, on peut dire " anormal " par exemple. Bon, pourquoi pas : a-normal, qui s'écarte de la norme". (1) Qu'il soit devenu en quelques semaines, la bête noire des associations homos ne doit pas vraiment le gêner, même si Act Up, le SNEG et SOS Homophobie ont porté plainte contre lui. A l'écouter, il n'a rien dit qui ne se dise déjà dans les chaumières de sa circonscription. "Dans le Nord, on me dit que j'ai fait preuve de bon sens", confie-t-il à "20 Minutes". Pas question d'être un "boutiquier de la décadence". Préfère-t-il devenir le premier homme politique condamné pour propos homophobes ? Le 28 septembre, le tribunal correctionnel de Lille doit examiner son dossier. Ellico
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