Zimbabwe

"Le pessimisme déprimé et l'optimisme béat constituent deux écueils symétriques pour la pensée et pour l'action, dans la mesure où ces attitudes reposent toutes deux sur des présupposés tout à fait illusoires : l'homophobie a toujours existé et existera toujours, elle est une constante des sociétés humaines ; ou alors, au contraire : l'homophobie relève du passé ou de sociétés archaïques, mais elle tend à être résorbée par l'évolution des moeurs et le progrès constant des Droits de l'être humain dans le monde. "
Louis Georges Tin

Dernière modification le 17 decembre 06

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Des officiels zimbabwéens critiquent le mariage des couples du même sexe en Afrique du Sud
Le Zimbabwe n'apprécie pas que son voisin sud-africain ait adopté, le 30 novembre, une loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe. La semaine dernière, un parlementaire du Mouvement pour le changement démocratique (opposition) a déposé une motion condamnant la loi sud-africaine, indique le site américain d'information LGBT 365Gay.com . Lorsqu'elle a été rejetée, Moses Mzila-Ndlovu a qualifié les leaders du gouvernement d'homosexuels, avant de présenter des excuses. Le mois dernier, le ministre d'État à la Sécurité aurait tenu des propos douteux lorsqu'une délégation sud-africaine s'est rendue au Zimbabwe. Didymus Mutasa «plaisantait juste avec son collègue. Nous n'avons aucun droit dans ce parlement de critiquer les lois passées par un autre parlement», a tempéré le président du parlement, Emmerson Mnangagwa, selon le journal d'État The Herald, cité par plusieurs autres journaux. Un épisode qui pourrait ternir les relations entre les deux pays. En juillet dernier, le Zimbabwe, où la sodomie est passible de prison, a adopté une loi interdisant à deux personnes du même sexe de témoigner d'une trop grande affection l'une envers l'autre. Dans un autre pays voisin, le pasteur ougandais Martin Sempa a, selon le quotidien The Monitor , récemment remis une note de protestation au haut-commissaire sud-africain dénonçant la légalisation du mariage des couples homosexuels, estimant que c'est «une honte» et, parlant du sida, «le moyen le plus sûr de propager la maladie». Le religieux menace le pays d'un «boycott actif de la culture, des biens et des services sud-africains en janvier» si la loi ne change pas. Têtu 11 12 06

Pas de gays ni de lesbiennes zimbabwéens à un atelier de l'ONU sur les droits humains
L'Association des gays et des lesbiennes du Zimbabwe (GALZ) persona non grata à un atelier des Nations Unies sur… la création de la commission des droits humains du Zimbabwe. Selon l'Association nationale des organisations non gouvernementales (Nango), le président zimbabwéen Robert Mugabe a interdit l'accès de la rencontre, qui se tenait à Kariba, au Galz. «Nous sommes inquiets et nous nous sommes plaints qu'ils doivent être autorisés à jouir de leur liberté d'association comme tout autre individu», a expliqué Fambai Ngirande, un porte-parole de Nango, ajoutant que cette interdiction constituait une «abrogation» des droits des homos. La future commission des droits humains du Zimbabwe, nommée par l'État, aura notamment le pouvoir d'enquêter sur les violations des droits humains dans le pays. Têtu 25 09 06

Le stand de l'association LGBT Galz une nouvelle fois détruit à la Foire du livre d'Harare
Le stand de livres de l'Association gay et lesbienne du Zimbabwe (Galz) a été détruit le week-end dernier, lors de la Foire internationale du livre (ZIBF) qui se tenait du 1er au 5 août à Harare. La directrice exécutive de la manifestation annuelle, Greenfield Chilongo, a confirmé l'attaque au journal en ligne ZimOnline : « En ce qui nous concerne, personne n'a empêché à l'association Galz d'avoir un stand, la preuve, ils en ont eu un. Mais ce que nous savons, c'est que certaines personnes ont touché à leur matériel» . On rapporte que les auteurs de l'acte, non identifiés, pourraient être des agents de sécurité du gouvernement. Le gouvernement multiplie les déclarations et mesures homophobes, et s'est opposé à la présence de la Galz à la Foire même après que la Haute Cour lui a donné droit de cité, en 1996. Cette année-là, les membres de l'association avaient dû fuir devant le saccage et l'incendie de leur stand, sans que la police n'intervienne. L'an passé, le personnel a dû quitter son emplacement parce que des hommes «violents», rejoints par d'autres personnes, proféraient «toutes sortes de termes péjoratifs» Têtu 16 08 06

 

 

 

 

Zimbabwe : la chasse aux homosexuels se prépare
Monseigneur Gaillot et une quinzaine d'organisations LGBT françaises dénoncent la chasse aux homosexuels qui se prépare au Zimbabwe avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi qui aggrave la criminalisation des rapports homosexuels.
Le 1er juillet dernier entrait en vigueur une loi pénalisant l'homosexualité masculine au Zimbabwe : l'article 73 de la "Criminal Law" prévoit ainsi que deux hommes qui auront un rapport anal ou même un simple contact physique "considéré par une personne raisonnable comme étant indécent" seront reconnus coupable de "sodomie" et devront payer une amende voire passer un an en prison. Quinze associations LGBT et Mgr Gaillot ont saisi le ministre des Affaires étrangères pour dénoncer la chasse à l'homme légale qui se prépare au Zimbabwe.

Dans une lettre ouverte, ces signataires rappellent à Philippe Douste-Blazy que selon son propre site Internet diplomatie.gouv.fr, "la diplomatie française s'attache à combattre par son action (...) les violations des droits de l'homme partout où elles sont commises". En conséquence, ils lui demandent de leur faire connaître "[sa] position sur la législation entrée en vigueur au Zimbabwe le 1er juillet ainsi que les mesures que [ses] services entendent mettre en oeuvre pour combattre par leur action cette violation flagrante et majeure des droits de l'homme".
La liste des signataires : Monseigneur Gaillot, An Nou Allé, SOS homophobie, le CRAN, le Comité IDAHO, la Commission LGBT des Verts ainsi qu'Agayri Sud-Est, le CLG Nantes, CIGaLes (Dijon), Emergence 57 (Sarreguemines), la Fédération française des Centres LGBT, le FGL Lyon, Gay-Union ( La Réunion ), Homonyme (Nancy), la LGP Lyon , la LGP Région Centre, Moove ! (Lyon), les "Oublié(e)s" de la Mémoire , Reims Liberté Gaie et le SNEG.
Mis en ligne le 02/08/06 e-llico

La France appelée à réagir sur la nouvelle loi zimbabwéenne criminalisant la sodomie
Monseigneur Gaillot et 19 associations, pour la plupart LGBT, ont saisi, le 30 juillet, Philippe Douste-Blazy, le ministre français des Affaires étrangères, pour «dénoncer la chasse à l'homme légale qui se prépare au Zimbabwe». Une référence à l'entrée en vigueur, le 1er juillet, de la nouvelle loi criminelle du pays d'Afrique australe, dont l'article 73 prévoit que «tout homme qui, avec le consentement d'un autre homme, pratique sciemment un rapport sexuel anal avec cette autre personne, ou tout autre acte impliquant un contact physique autre qu'un rapport sexuel anal qui serait considéré par une personne raisonnable comme étant indécent, sera coupable de sodomie et encourra une amende du niveau 14 ou plus, ou un emprisonnement pour une période n'excédant pas un an, ou les deux » . Le collectif dénonce la «dimension liberticide de cette disposition», qui semble sous-entendre qu' «une étreinte un peu trop chaleureuse entre deux hommes pourrait désormais être criminalisée». Et il appelle le ministre Philippe Douste-Blazy, dans une lettre ouverte, à communiquer «[sa] position sur la législation […] ainsi que les mesures que [ses] services entendent mettre en œuvre pour combattre par leur action cette violation flagrante et majeure des droits de l'homme». Têtu 01 08 06

Entrée en vigueur d'une loi plus répressive contre la sodomie
Le Zimbabwe applique depuis le 1er juillet une nouvelle loi criminelle, adoptée il y a deux ans par le Parlement, a confié à tetu.com, Patrick Chinamasa, le ministre zimbabwéen de la Justice et des Affaires légales et parlementaires. La Criminal Law (Codification and reform) de 2004 redéfinit sévèrement la sodomie. Elle se définissait déjà dans le droit coutumier comme relevant «des relations sexuelles anales illégales et intentionnelles entre deux hommes» . Mais le nouvel article 73, consigné dans la partie «Crimes sexuels» de la loi, est encore plus répressif: «Tout homme qui, avec le consentement d'un autre homme, pratique sciemment un rapport sexuel anal avec cette autre personne, ou tout autre acte impliquant un contact physique autre qu'un rapport sexuel anal qui serait considéré par une personne raisonnable comme étant indécente, sera coupable de sodomie et encourra une amende du niveau 14 ou plus, ou un emprisonnement pour une période n'excédant pas un an, ou les deux» . Interrogé par le site New Zimbabwe, le Professeur Geoff Feltoe, de l'Université du Zimbabwe, a expliqué que désormais, d'après la législation, une étreinte chaleureuse entre deux hommes pourrait ainsi être criminalisée. Têtu 13 07 06

Un ex-présentateur télé et radio dévoile son homosexualité
Un ex-présentateur télé et radio de la Zimbabwe Broadcasting Corporation (ZBC) a fait son coming-out, lundi soir, dans une «interview exclusive (…) étonnement franche » accordée à New Zimbabwe.com . « J'ai toujours voulu partager cela avec chacun mais la situation au Zimbabwe ne le permettait pas », a déclaré Kelvin Ncube, qui avait déjà annoncé à sa famille et ses amis qu'il était gay. Le «Prince des ondes», comme il est surnommé, est revenu avec colère sur l'accusation d'un prêtre qui avait expliqué à la police en juin 2002 qu'il avait tenté de le sodomiser. L'affaire avait fait les choux gras de la presse: « Ce que la presse m'a fait était injuste et leurs histoires fausses. Cela a été très douloureux Suite à cette histoire, Kelvin Ncube avait été licencié par la ZBC , provoquant l'ire de l'Association des gays et lesbiennes du pays (GALZ): « La hâte avec laquelle Ncube a été relevé de ses fonctions avant qu'un quelconque crime ait été prouvé dans une cour de justice semblerait indiquer qu'il a été renvoyé parce qu'il est gay. » Craignant pour sa vie et s'inquiétant de l'apparition d'autres histoires «fabriquées », Kelvin Ncube a préféré fuir en Angleterre. Il est installé à Leicester, où il vit une relation et vient de décrocher un emploi à responsabilité dans les relations publiques: « Je suis heureux d'être dans un endroit où je peux m'exprimer sans aucune peur. Un être humain est ce qu'il est par sa substance, pas par sa race, sa sexualité ou toute autre sorte de classification. » Têtu 19 04 6

Robert Mugabe accuse l'activiste gay Peter Tatchell d'avoir voulu le renverser
Jeudi 9 mars, le président zimbabwéen Robert Mugabe a accusé Peter Tatchell (photo), leader de l'association LGBT britannique Outrage!, d'être à l'origine d'un complot présumé destiné à le renverser, rapporte le site d'infos nord-américain 365gay.com . Pour appuyer les dires du président, connu pour son homophobie et son racisme, le gouvernement a fait montrer à la télévision une cache d'armes découverte chez le chef supposé du Mouvement de la liberté zimbabwéenne (Zimbabwean freedom movement, ZFM), une organisation soupçonnée de fomenter un putsch avec le Mouvement pour le changement démocratique, le principal parti d'opposition
Ce serait parce que Peter Tatchell a informé ses compatriotes de la création du ZFM que Robert Mugabe lui prête un rôle de putschiste. Ce que le militant des droits de l'être humain, dont les propos sont rapportés par New Zimbabwe ,  dément: « Je n'ai jamais été impliqué avec le Mouvement de la liberté zimbabwéenne. Une fois, en 2003, des militants zimbabwéens m'ont demandé de distribuer au Royaume-Uni un communiqué annonçant le lancement du ZFM et une vidéo. Ça a été le début et la fin de mon lien avec le ZFM. Les partisans de Mugabe clament que j'ai été impliqué dans l'ouverture d'un compte bancaire au Mozambique destiné à financer le renversement du gouvernement zimbabwéen. C'est une blague. Je n'arrive pas à lever assez de fonds pour payer le personnel d'un bureau pour mon propre travail de défense des droits de l'être humain, alors financer une insurrection… (…)Les allégations de complot de putsch sont de toute évidence un stratagème pour discréditer l'opposition et préparer le terrain pour plus de répression du peuple zimbabwéen .» Ce n'est pas la première fois que Robert Mugabe et Peter Tatchell ont des différends. En 1999, ce dernier a, avec d'autres activistes d'Outrage!, tenté d'appréhender le président zimbabwéen dans une rue de Londres. Et, en 2001 à Bruxelles, le Britannique, qui a réalisé un document de 52 pages où il dépeint un régime zimbabwéen brutal, homophobe et répressif, a foncé sur Robert Mugabe alors qu'il sortait d'un hôtel et s'est fait tellement corriger par ses gardes du corps qu'il a perdu connaissance. 14 03 06 Têtu

Les violences racistes et homophobes empêchent des élections libres
Le niveau de la violence et des intimidations politiques au Zimbabwe -en particulier contre les homosexuels- rend "de plus en plus difficile" la tenue d'élections législatives libres en mars 2005, selon un rapport publié mercredi à Johannesburg par l'Institut des medias d'Afrique australe (Misa).
Misa note que la violence "semble être encouragée" par ce qui a été décrit par les interlocuteurs de la mission comme "des messages de haine dans les médias d'Etat", la Zimbabwe Broadcasting Corporation (ZBC, radio-télévision) et le Herald, unique quotidien du Zimbabwe depuis la fermeture en septembre 2003 sur ordre du gouvernement du seul quotidien privé du pays, le Daily news.
Ces "messages de haine" sont "propagés contre les minorités", Blancs et homosexuels en particulier, ainsi que contre "un groupe sélectionné d'individus" qui ne plaisent pas au régime. Misa est un organisme de défense des journalistes et de la liberté de la presse dans l'ensemble de l'Afrique australe.
Mis en ligne le 06/08/04 e-llico

Mugabe "moralement dégoûté" par l'homosexualité
Le président homophobe zimbabwéen Robert Mugabe s'est déclaré samedi à Harare "moralement dégoûté" par l'homosexualité, dans une nouvelle attaque anti-homosexuelle.
"Je suis moralement dégoûté par l'homosexualité", a-t-il déclaré à l'occasion d'un rassemblement religieux organisée en son honneur. "C'est Adam et Eve, pas Adam et Adam, Eve et Eve", a-t-il déclaré. "Ne propageons jamais la théorie selon laquelle un homme et un homme peuvent former une famille", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat zimbabwéen est connu pour ses violentes attaques homophobes, qu'il a déjà qualifiés de "pervers" jugeant qu'ils étaient "pires que des chiens et des porcs".
Mis en ligne le 08/03/04 e-llico
Le GALZ menacé