Agressions physiques

"La violence contre les homosexuels n'est autre que la manifestation de la haine contre la partie de soi, homosexuelle que l'on voudrait effacer, ce mécanisme de défense permettrait de réduire l'angoisse intérieure de s'imaginer soi-même en train de désirer un individu du même sexe,
l'homophobie est un dysfonctionnement psychologique" Daniel Borillo

Dernière modification le 4 juillet 07

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SOS Homophobie donne aujourd'hui ces quelques conseils de prudence élémentaires aux homosexuels qui souhaitent recevoir de nouveaux partenaires chez eux :
"- Au premier rendez-vous, préférez un lieu public (un bar par exemple).
- Ne donnez pas le numéro de téléphone de votre domicile, échangez vos numéros de portable et appelle votre correspondant pour vérifier ses coordonnées.
- Informez un proche de votre rendez-vous et donnez-lui les informations dont vous disposez.
- Laissez entendre à votre partenaire qu'une autre personne est au courant de ce rendez-vous.
- Si vous ne vous sentez pas à l'aise ou rassuré, n'hésitez pas, abrégez le rendez-vous.
- Si vous accueillez quelqu'un chez vous et qu'il porte un sac, méfiez-vous de son contenu. Il peut en effet contenir des cordes, du scotch, des armes...".

Conseils en cas de Webagression

Fiches juridiques :
agressions, agressions physiques
agressions sexuelles
agressions verbales et écrites
exhibition

Passeport pour la drague

Bruno Wiehl

 

Jeune homme torturé et tué à Reims : soupçons de crime homophobe
Quatre jeunes dont deux mineurs de 17 ans ont été mis en examen et écroués vendredi pour "assassinat avec actes de tortures et de barbaries" d'un homme de 21 ans dont le corps a été retrouvé mi-juin dans la rivière de la Vesle à Reims.
Une jeune femme de 22 ans a été en outre mise en examen et placée sous contrôle judiciaire pour "non empêchement de crimes" dans le cadre de l'enquête sur cet assassinat commis le 9 juin à Reims.
Les mis en examen "disent s'en être pris à ce jeune homme parce qu'il avait le teint basané et qui leur semblait un peu efféminé", a précisé à la presse la procureure de la République de Reims rappelant qu'ils encouraient la perpétuité.
Les qualificatifs de crime raciste et homophobe n'ont "pas été retenus car ce n'est pas suffisamment avéré", a-t-elle ajouté.
"La notion d'homophobie est latente", a toutefois estimé Jean Lefebvre, le président d'une association locale de lutte contre l'homophobie, Ex Aequo, qui se portera partie civile si cette notion apparaît.
Les assassins présumés ont reconnu les faits et "les assument totalement", selon la procureure. Ils ont torturé dans l'après-midi leur "souffre douleur", le baillonant, lui serrant le cou avec une ceinture, et lui donnant des coups de rangers, a-t-elle expliqué.
"Pendant la séance des coups, où il (ndlr: la victime) est attaché sur une chaise, ils passent de la musique et des chants nazis", a-t-elle ajouté.
Après cette séance de coups, qui s'est déroulée au domicile de la jeune femme mise en examen alors absente, les jeunes gens sont descendus en centre-ville où une foule dense célébrait l'arrivée du TGV Est.
Ils auraient emmené leur victime au parc de la Comédie , pour lui faire subir à nouveau des violences. Puis deux d'entre-eux l'ont "jeté dans la Vesle pendant que les autres restaient là à ne rien faire. Après ils sont revenus tranquillement", raconte la procureure.
Selon elle, le souffre-douleur, déjà "victime de coups et de racket", peu enclin à se défendre, avait quitté le domicile familial et vivait chez cette jeune femme mise en examen.
Celle-ci était en ville avec le groupe le 9 juin et n'a pas répondu aux appels à l'aide du jeune homme, passant même à proximité du commissariat de la ville, sans s'y arrêter.
e-llico Mis en ligne le 03/07/07

L'accusé du meurtre de David Estournel devant les assises du Gard
Depuis le lundi 18 juin, la cour d'assises du Gard examine la responsabilité de Djelloul Maroc, aujourd'hui âgé de 21 ans, dans le meurtre, commis le 12 octobre 2004, dans un appartement de la rue Ruffi, à Nîmes . David Estournel, un Avignonnais de 40 ans, avait été tué de 56 coups de couteau et à coups de marteau. Les deux hommes s'étaient rencontrés sur internet et avaient convenu de se retrouver pour un rapport sexuel. Lors des débats, mardi, le jeune a indiqué ne pas se considérer comme homosexuel. Il a toutefois indiqué avoir des relations avec des gays notamment pour les escroquer. Djelloul Maroc a expliqué son geste par le fait qu'il n'aurait pas supporté qu'à deux reprises la victime lui ait enfoncé un doigt dans l'anus. Deux proches de l'accusé sont suspectés de non dénonciation de crime. Aujourd'hui, mercredi 20 juin, au troisième jour du procès, le jeune accusé doit désormais répondre du viol de son codétenu alors qu'il se trouvait en détention provisoire. Têtu 20 06 07

Plusieurs gays auraient été victimes du même guet-apens à Paris
Suite à l'information diffusée hier, mardi 13 juin, sur Tetu.com, sur un homosexuel de 52 ans tombé dans un guet-apens rue de Romainville, dans le XIXe arrondissement de Paris , le témoignage d'un lecteur tend à démontrer que d'autres gays auraient pu être victimes du même groupe d'agresseurs. R., 39 ans, raconte avoir rencontré un homme de 20 à 23 ans sur un chat en ligne de la société Index multimédia (et présent notamment sur le site Tchatche.com et celui de la radio NRJ). «Il mesure 1,92 mètre , explique R., il a les cheveux bruns, courts, et une silhouette mince. Le 12 mai, il m'a donné rendez-vous près de chez lui. Quand on s'est rendu ensemble rue de Romainville, au lieu d'appuyer sur le bouton du deuxième étage, où il affirmait résider, il a appuyé sur celui du sous-sol. Dans le parking, un groupe de complices m'a frappé, lancé des injures homophobes, et immobilisé pendant une heure. Ils ont retiré 900 euros avec ma carte bleue. Depuis, je reviens souvent sur le même chat pour alerter les gays, et j'y croise encore mon agresseur. J'y ai aussi rencontré deux autres victimes, dont l'une a, comme moi, porté plainte. Chaque fois, les agressions ont lieu entre les stations Télégraphe et Porte-des-Lilas, dans le XIXe arrondissement.» Têtu n'a pas encore pu obtenir, de la police urbaine de proximité, la confirmation qu'il s'agissait bien de la même bande, dont deux agresseurs ont déjà été placés en garde à vue. Têtu 14 06 07

Injures homophobes à Lille en marge de la gay pride
Samedi 2 juin, à la sortie de la gay pride de Lille, une jeune homme de 22 ans et trois jeunes filles ont été victimes de discriminations à l'entrée d'un centre commercial du centre-ville. Julien* raconte à Têtu: «On s'est garé dans le parking d'Euralille avant la gay pride. Vers 17 heures, alors qu'on voulait entrer dans le centre pour récupérer notre voiture, cinq agents de sécurité nous en ont interdit l'accès parce que, selon eux, on n'était pas "habillés décemment" . J'ai haussé la voix pour signaler que c'était une discrimination homophobe. Suite à cela, un agent m'a traité de pédé. » Alors qu'ils faisaient le tour du centre pour accéder à leur voiture, deux des jeunes lesbiennes du groupe sont alors bousculées par un autre vigile qui les insulte et menace de leur «casser la tête».  Il saisit, en l'endommageant, l'appareil photo avec lequel Julien tentait de filmer la scène. «Nous sommes allés au commissariat de La Madeleine , ville jouxtant Lille, pour porter plainte, reprend Julien. Le policier de garde a refusé de prendre trois dépositions, il ne voulait en faire qu'une seule. Du coup, nous sommes repartis. Je me suis alors rendu seul au commissariat central de Lille. On a refusé également de prendre ma plainte. L'homme chargé de l'accueil m'a dit que les plaintes qui n'étaient pas urgentes ne seraient pas traitées avant lundi.» Julien, qui a pris contact avec les associations d'aide aux victimes homosexuelles, n'est plus certain que «porter plainte [l'] avancerait à quelque chose» et pense «qu'une médiatisation aurait un impact beaucoup plus important.» *Son prénom a été modifié. Têtu 05 06 07

Agression homophobe à Lyon : appel à témoin
Vendredi 27 avril, deux jeunes filles ont été victimes d'une agression homophobe, place Louis Pradel, dans le 1er arrondissement de Lyon, juste en face du Cap Opéra, bar gay et lesbien. De nombreuses personnes ont assisté de cette agression. La Lesbian and Gay Pride de Lyon lance un appel pour retrouver ces témoins.

Assises pour discuter tranquillement sur un muret, Céline et Emilie ont été traitées de " sales gouines " par deux jeunes hommes avant que la situation ne dégénère en agression physique avec le concours de jeunes filles, amies des deux garçons. Seule l'arrivée de la Police municipale a permis d'éviter un passage à tabac.
Céline et Emilie ont porté immédiatement plainte auprès de l'Hôtel de Police de Lyon pour violence en réunion en raison de l'orientation sexuelle. Les blessures qu'elles ont reçues correspondent respectivement à 7 et 10 jours d'Incapacité Totale de Travail (ITT). Seuls deux suspects ont été interpellés par les forces de l'ordre, tandis que les autres ont pris la fuite.
La Lesbian and Gay Pride de Lyon, associée aux victimes, lancent un appel à témoin afin de faire progresser l'enquête. Elle invite toute personne témoin de cette agression à apporter des informations en la contactant par téléphone au 06.29.94.95.10 ou en envoyant un courrier électronique à l'adresse suivante lgplyon@fierte.net
La Lesbian and Gay Pride de Lyon garantit l'anonymat de toutes les personnes qui apporteront un témoignage.
e-llico Mis en ligne le 24/05/07

Un gay est toujours dans le coma,
après avoir été violement agressé par deux jeunes hommes
Un homosexuel de 50 ans, transporté au CHU de Limoges, a été placé dans un coma artificiel. Et mercredi, son état était jugé grave par le procureur en charge du dossier. Il a été agressé dans la soirée du dimanche 22 avril dans un square de Brive-la-Gaillarde, un lieu de drague homo. Les deux agresseurs présumés, âgés d'une vingtaine d'années ont été mis en examen mardi 24 avril à Tulle pour «violences en réunion à caractère homophobe». L'un d'eux a été écroué en raison des coups violents qu'il aurait porté à la victime. Selon le procureur, ces individus s'étaient rendus dans ce jardin «dans l'intention avouée de s'en prendre à l'un des représentants» de la communauté gay. Après avoir déversé un flot d'injures à caractère homophobe, les agresseurs auraient passé à tabac le quinquagénaire. Sous les coups, la victime a heurté un banc et le choc l'a assommée. Les agresseurs encourent jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Têtu 26 04 07

Un gardien de prison écoulait du GHB, la «drogue du viol», dans des boîtes gay de Marseille
Un gardien de la prison des Baumettes, à Marseille, a été mis en examen et écroué la semaine dernière pour avoir écoulé plusieurs flacons de GHB, connu sous le nom de «drogue du viol», dans les boîtes gay de Marseille et de sa région. Les investigations tenteront de déterminer si le surveillant, âgé de 35 ans, a également pu dealer au sein de la prison, ce qu'il nie. Ce dernier a été mis en examen pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Le GHB, une drogue puissante aux effets hallucinogènes, euphorisants et sédatifs, est prisé de certains clients de discothèques pour son utilisation festive. Ce liquide peut également avoir des usages criminels lorsqu'une petite dose est versée subrepticement dans le verre d'une victime, d'où son surnom de «drogue du viol». Une surdose peut entraîner la mort. Têtu 13 04 07

Vols dans milieu gay : la police appelle à la vigilance
Un ou deux auteurs de vols par ruse par administration de substances vénéneuses sévissent dans le milieu gay depuis quelques jours. La police lance une alerte à la vigilance et un appel à témoin. La Mission de Prévention et de Communication (MPC) de la Préfecture de Police de Paris invite à la plus grande vigilance la clientèle des bars et boîtes gay après la découverte de 21 cas de vols avérés ces derniers jours à Paris.
Selon la police, "l'auteur aborde les victimes dans les boîtes de nuit ou débits de boissons susceptibles d'être fréquentés par le milieu homosexuel ; il les fait boire sur place ou ailleurs. Peu après la victime perd conscience et se réveille quelques heures après, sans pouvoir se rappeler des événements de la nuit. La victime constate alors le vol d'objets ou d'effets lui appartenant, soit à son domicile soit sur elle-même".
Les victimes nous ont donné deux signalements :
-"Un homme nord africain ou européen âgé de 30 à 40 ans, corpulence athlétique, cheveux courts bruns-noirs, vêtu de noir, porteur de lunettes de type lunettes de ski, disant se nommer Zacharie".
-"Un homme nord africain âgé de 25 à 30 ans, corpulence athlétique à forte, cheveux courts noirs, vêtu d'une doudoune large, disant se nommer Kader. "
Le SNEG, (Syndicat National des Entreprises Gaies) relaie l'information auprès des établissements et de leur clientèle.
Pour tout témoignage ou nouveau cas, veuillez appeler la Mission de Prévention et de Communication (MPC) de la Préfecture de Police de Paris : 01 40 29 22 08
e-llico Mis en ligne le 30/03/07

Nantes: Agression à la sortie d'un bar
Lundi 26 mars, aux alentours de quatre heures du matin, Alan Garcia, 20 ans, récemment élu Mister Temps d'Aimer, du nom d'une célèbre boîte gay nantaise, et un ami sortent d'un bar de la rue Kervégan, à Nantes. Peu après, leur route croise celle de deux hommes passablement éméchés. S'en suit une bousculade de provocation qui n'intimide pas les deux jeunes. Mais l'un des deux hommes, tout en proférant des insultes homophobes, attrape le copain d'Alan. Ce dernier voulant lui porter secours reçoit de la part du second homme un premier coup de poing dans la mâchoire suivi d'un autre dans l'œil, entraînant une perte de connaissance. Une patrouille de police alertée réussit, après une course-poursuite, à interpeller l'un des agresseurs, mais l'auteur des coups court toujours. Deux plaintes ont été déposées pour agression à caractère homophobe, coups et blessures et vol de téléphone. Alan a reçu une interruption temporaire de travail (ITT) de cinq jours. Têtu 29 03 07

Agression homophobe au CGLBT de Rennes
communiqué du CGLBT de Rennes - 5/3/2007

Dans la nuit du 3 au 4 mars 2007, vers 3h00 du matin, à l'issue de la soirée célébrant le cinquième anniversaire de l'association, un marteau a été projeté de la rue en direction d'une dizaine d'adhérent-e-s du CGLBT de Rennes qui se trouvaient dans le local de l'association, explosant ainsi la vitrine qui donne sur la rue. Miraculeusement, le marteau n'a atteint personne sur son trajet avant d'atterrir au fond du local et par chance, les débris de verre projetés sur les personnes à proximité de la vitre n'ont pas fait de blessé-e-s. Plusieurs adhérent-e-s sont sorti-e-s du local et ont vu 4 jeunes hommes poursuivre tranquillement leur chemin aux cris de « sales PD, z'êtes moins fiers, hein... » et autres insultes homophobes sans même daigner se retourner.
Cette agression envers les membres du CGLBT de Rennes intervient dans un climat particulier puisque c'est la troisième fois en deux mois que ce local est pris pour cible. Plus inquiétant, il s'agit de la première fois qu'un tel acte est dirigé vers les membres de l'association. Les personnes présentes sont en état de choc et les autres membres de l'association dans une profonde inquiétude.
Cet événement se situe dans un contexte où il est de plus en plus fréquent d'entendre dire et soutenir, y compris de la part de lesbiennes et de gays, qu'aujourd'hui, tout va bien pour les lesbiennes, gays, bi, et trans ; qu'ils vivent dans la sérénité, la paix et l'égalité ! Rappelons que sur le plan national, les derniers mois ont été marqués par actes homophobes et lesbophobes qui n'ont pas la résonance qu'ils devraient avoir et qui bien souvent ne sont pas traités comme des actes discriminatoires.
L'égalité face au mariage et à l'adoption est aujourd'hui un thème largement débattu. Pourtant, on en est loin. Tant que les LGBT seront encore considéré-e-s comme des sous citoyens et sous citoyennes, l'égalité ne pourra exister. Nous sommes toutes et tous concerné-e-s quelque soit notre orientation sexuelle.
Cyrille PERCHEC Co-Président du CGLBT

Après une émission sur TF1, un panéliste gay victime d'homophobie
Un homosexuel qui avait posé une question à Nicolas Sarkozy au cours de l'émission «J'ai une question à vous poser», sur TF1, se dit «affligé» par les réactions dont il est témoin. Lundi 5 février, Frédérick Carles-Font avait interpellé le candidat de l'UMP : «Vous êtes en faveur d'une législation ouvertement homophobe», avait-il lancé, se considérant comme «un citoyen de seconde zone». «Depuis, déclare-t-il aujourd'hui à Têtu, mon nom est cité sur de nombreux sites d'extrême droite et catholiques fondamentalistes.» Quant aux sites reprenant la vidéo extraite de l'émission, continue Frédérick, «ils sont pris d'assaut par des homophobes qui s'en donnent à cœur joie contre le "lobby des pédérastes". Ils ont même retrouvé le numéro de téléphone de ma grand-mère, qui a reçu des appels anonymes de menaces, me mettant en garde contre des représailles dès que je reviendrais dans ma région d'origine.» Pire encore, selon Frédérick: «Certains gays, qui se disent opposés au mariage et à l'adoption, ont réagi avec une violence et une dureté incroyables et je ne m'attendais pas à cela!» À son tour, il s'insurge: «C'est désolant de constater à quel point certains gays ont intériorisé la haine homophobe qui leur a été inculquée.» Têtu 26 02 07

Agression de Bruno Wiel : quatrième interpellation pour actes de torture à caractère homophobe
Avec une nouvelle interpellation annoncée hier, quatre hommes vont désormais devoir répondre d'"actes de barbarie et de torture" à caractère homophobe. Tous ont reconnu la violente agression de Bruno Wiel, un homosexuel de 28 ans, sorti avec de graves séquelles de cinq semaines de coma après les faits.
L'agression de Bruno Wiel, qui avait profondément choqué la communauté gay l'été dernier, est élucidée. Trois de ces hommes avaient déjà été arrêtés dans une cité de Thiais dans le Val-de-Marne, en août 2006, dans le cadre d'une information judiciaire pour "tentative d'homicide volontaire, enlèvement, séquestration, accompagnés d'actes de torture et de barbarie". Ils avaient été mis en examen et incarcérés. Le quatrième homme faisant partie du groupe responsable de l'agression s'est livré mardi au service départemental de police judiciaire (SDPJ), saisi de l'enquête, car il "se savait recherché". Il a été mis en examen et incarcéré. Les quatre agresseurs, âgés de 20 à 26 ans, ont reconnu les faits.
L'affaire remonte au 21 juillet 2006. La victime, Bruno Wiel, comptable de profession, habitant dans le XIVe arrondissement de Paris, avait été abordée par les quatre hommes à la sortie du Banana Café et mise en confiance par ses agresseurs. Croyant à une "banale et amicale rencontre", la victime les avait suivis "en toute confiance" jusque dans un parc situé à Vitry-sur-Seine, selon la police. Les choses avaient alors mal tourné, selon le scénario reconstitué par les enquêteurs. Les quatre hommes ont tenté "de dévaliser" la victime et voyant qu'il n'avait qu'un simple trousseau de clés sur lui, ils "se sont énervés et acharnés".
Coups, insultes, tabassages et sévices, des brûlures notamment, ont suivi. Les agresseurs ont reconnu devant la PJ que "le fait que la victime était homosexuelle" a "décuplé les coups et les sévices". La victime a été laissée sur place inanimée et "comme morte", selon la police. Elle a été hospitalisée dans un état jugé très sérieux. Plongée dans le coma, elle en est sortie cinq semaines après "avec des séquelles graves".
Les quatre agresseurs sont présentés par les enquêteurs comme de "jeunes caïds de banlieue sensible", un "peu simples d'esprit" mais "déterminés". Preuve de cette détermination, selon la police, le quatrième suspect, rapidement identifié en même temps que ses complices, a pu être en fuite assez longtemps, "bénéficiant sans doute de protections", avant de se livrer. Les faits pour lesquels ils sont mis en examen sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
L'enquête semble donc quasiment bouclée dans cette affaire retentissante d'agression homophobe. Police et justice semblent avoir fait leur travail pour retrouver et emprisonner les responsables d'un des actes homophobes les plus haineux et violents qu'il ait été donné de voir ces dernières années. Reste à les juger; ce qui devrait prendre encore quelques mois.
>> Des nouvelles de Bruno Wiel
Bruno Wiel est sorti la semaine dernière de l'hôpital et se repose en province dans sa famille. Une longue convalescence s'amorce pour lui avec un suivi médical. Les séquelles de sa terrible agression risquent de le conduire à une "invalidité définitive". E-llico Mis en ligne le 22/02/07

Essonne : un jeune homme victime d'une agression homophobe sur un lieu de drague
Un jeune homme d'une trentaine d'années a été victime d'une agression à caractère homophobe dans la nuit de lundi à mardi par deux individus qui lui ont ensuite volé son véhicule à Bondoufle dans l'Essonne.
La victime, qui se trouvait mardi vers 01H30 dans son véhicule sur un parking réputé pour être un lieu de rencontres homosexuelles, a été agressée par deux individus, qui ont proféré des insultes à caractère homophobe.
Le jeune homme a été blessé au visage et a eu deux dents cassées qui ont occasionné une ITT (incapacité totale de travail). E-llico Mis en ligne le 07/02/07

La vocation de la CCALGBT (cellule de crise agression LGBT) est, grâce à l'union des compétences qui la composent, de mettre en place des ressources pour les victimes et de demander aux pouvoir public des outils de traitement et de prévention de ces agressions. Mais aussi de présenter un front uni, centré sur l'action, aux LGBT, aux pouvoirs publics et aux homophobes.
Elle se compose d'associations :
- ayant une activité concrète de terrain auprès des victimes,
- ayant un réseau national propre à diffuser les informations de la cellule ou de relayer sur place l'aide aux victimes,
- ou ayant, de par leur nature, un accès ou une proximité avec les pouvoirs publics qui seront contactés.
La cellule se veut très pragmatique et s'est autodéterminée sur la recherche et la mise en place de solutions concrètes. Le mode opératoire et la communication de cette cellule s'ancrent fortement sur l'action. Pas ou peu de réunions, mais une communication de circulation de mails et de coups de fil pour élaborer les actions.
Dans cette optique, la rédaction d'un «passeport pour la drague» a été décidée. Cet outil a pour but de donner des conseils de prévention des agressions pour l'ensemble des LGBT. L'association EX-AEQUO a édité un guide similaire et nous a autorisé à nous en inspirer

Strasbourg: Une plaquette pour réagir en cas d'agression
Motivé par l'agression d'un couple de lesbiennes à Strasbourg en septembre dernier et inquiet de l'augmentation des attaques contre les personnes LGBT en France, le collectif Straslgbt publie une plaquette d'information destinée aux victimes d'homophobie ou de transphobie. Elle sera disponible dans tous les établissements LGBT de la région ainsi que dans différents établissements publics. Très pratique, elle détaille la marche à suivre pour porter plainte auprès de la police et recense les adresses utiles (avocats, médecins, groupes de soutien) pour les victimes ou témoins d'agressions. Un document bienvenu et intelligent, qui devrait encourager les plaintes contre les agressions homophobes ou transphobes et ainsi combattre le sentiment d'impunité qui motive souvent leurs auteurs.
Lire aussi notre dossier «Agression homophobe: des conseils pour mieux vous défendre». Têtu 01 02 07

Béziers : un troisième agresseur présumé arrêté
Durant des mois, le lieu de drague, le parking de la poste, à Béziers a été le théâtre de nombreuses et violentes agressions homophobes. Un troisième agresseur présumé, un mineur de 16 ans, a été arrêté le week-end dernier.
Décrit par ses victimes comme "un jeune Noir vêtu d'un survêtement blanc", un troisième agresseur présumé d'homosexuels sur un lieu de drague de Béziers a finalement été interpellé le week-end dernier. Le jeune homme, un mineur de 16 ans, aurait reconnu les faits mais refusé de dénoncer un de ses complices. Il aurait déjà fait l'objet de quatre condamnations et serait donc bien connu des services de police. Il a été convoqué par le juge des enfants devant lequel il comparaîtra le 3 mai 2007. e-llico
Mis en ligne le 24/01/07

Béziers: Arrestation d'un second suspect
Les enquêteurs de la police judiciaire ont finalement pu arrêter, en fin de semaine dernière, un deuxième suspect recherché dans les affaires d'agressions homophobes particulièrement violentes . Soupçonné d'être le complice actif du premier suspect arrêté en flagrant délit la semaine dernière, ce jeune homme a été placé en détention provisoire à Béziers. La police procède aux identifications d'usage par les victimes connues à ce jour. Il se pourrait que d'autres affaires d'agressions sur des homosexuels bitérois, dont la police n'avait pas eu connaissance jusqu'alors, soient imputables à ce duo jugé particulièrement violent. La difficulté réside dans le fait que d'autres victimes concernées n'auraient pas porter plainte et que leur identification se révèle particulièrement délicate. Têtu 23 01 07


Arrestation des auteurs d'une vague d'agressions homophobes à Béziers
"Nous avons été alertés en août dernier par Franck (1), un gay de 37 ans, agressé sur ce lieu de drague à Béziers, explique Hussein Bourgi du Collectif de lutte contre l'homophobie. Il s'est rendu sur le lieu et a vu trois jeunes arrivés dans sa direction. Ils l'ont bousculé et tenté de le dépouiller. Il n'a dû d'échapper à un tabassage en règle qu'en trouvant refuge dans un véhicule qui passait à ce moment-là. La seconde agression dont nous avons été saisi s'est déroulée en novembre dernier. Cette fois, Philippe (1) est agressé par deux jeunes mecs. On l'insulte, le frappe. Un de ses agresseurs lui casse même un morceau de bois sur la tête. Il dépose plainte et indique qu'un de ses agresseurs est un jeune Noir vêtu d'un survêtement blanc. C'est à la suite de cette agression que nous avons lancé un appel à témoins. Nous recueillons alors plusieurs témoignages convergents sur des agressions homophobes sur ce même lieu de drague. Certains des témoins parlent d'un jeune Noir vêtu d'un survêtement blanc."
Les choses se précipitent avec la parution d'un article dans le "Midi libre" qui fait sa manchette de une sur les agressions homophobes à Béziers. "Nous avons reçu de nombreux appels. La police aussi est entrée en contact avec nous. C'est elle qui a donné nos coordonnées à certaines victimes pour que nous puissions les soutenir. Cela a été notamment le cas pour Marc (1), un gay de 41 ans. Marc se rend sur ce lieu de drague où il est abordé par deux jeunes mecs, explique Hussein Bourgi. Il discute avec ces deux jeunes et accepte de les inviter chez lui. Sur place, les deux jeunes le menacent au moyen d'une paire de ciseaux et d'un couteau et commencent à dévaliser l'appartement. Marc tente de s'échapper. Ses agresseurs le rattrapent et le frappent. Ils le menacent de la conduire ailleurs où personne ne pourra l'entendre crier. Il réussit de nouveau à s'échapper, mais il est rattrapé, cette fois dans l'escalier où ses agresseurs le rouent de coups de poing et de coups de pieds. L'un des agresseurs lui projette la tête contre un mur. Marc dépose plainte au commissariat. Son véhicule a été volé ainsi que son portable. C'est d'ailleurs grâce à ce portable volé qu'un des agresseurs sera finalement identifié puis interpellé. La police nous a demandé de prendre contact avec ceux qui ont répondu à notre appel à témoins afin qu'ils aillent identifier leur éventuel agresseur."
La dernière affaire d'agression homophobe à Béziers s'est déroulée dans la nuit du 14 au 15 janvier. La victime est Christian (1), 45 ans, qui se rend sur ce lieu de drague. Il est abordé par une jeune mec qu'il fait monté dans sa voiture. Aussitôt, le jeune s'empare des clefs du véhicule. Il s'en sert alors pour le frapper dans l'œil et lui ouvre l'arcade sourcilière. Il tente alors de l'étrangler et le roue de coups après lui avoir dérobé son portefeuille. Une voiture de police procédera à l'interpellation de l'agresseur présumé tentant de se séparer du portefeuille de sa victime. Christian lui est conduit aux urgences. "Il souffre d'un traumatisme au genou, d'un traumatisme facial et rachis cervical, d'une fracture du nez, d'une fracture de la main gauche. Il a 21 jours d'incapacité totale de travail et 45 jours d'incapacité partielle. Ce constat médical a été confirmé par un médecin légiste réquisitionné par la police, souligne Hussein Bourgi. Aujourd'hui, la plupart des victimes ont identifié leurs agresseurs et d'autres devraient le faire dans les jours qui viennent. Ces agresseurs sont manifestement de petits délinquants qui ont pris de l'assurance au fil des agressions, ce qui les a conduits à être de plus en plus violents."
Hier, la police a procédé à l'arrestation d'un second agresseur présumé qui a été déféré devant le juge et placé, tout comme le premier agresseur présumé, en détention provisoire. La justice a convoqué les victimes connues afin que ces dernières se constituent partie civile contre leurs agresseurs. (1) Les prénoms ont été changés. E-llico Mis en ligne le 19/01/07

Un homme interpellé dans l'enquête sur le meurtre d'un gay toulousain
Interpellé le 10 janvier à quelques kilomètres de Toulouse, au domicile d'une jeune femme qui avait accepté de l'héberger après l'avoir rencontré dans un foyer, un Montalbanais de 21 ans aurait reconnu le meurtre de Laurent Francazal . D'après La Dépêche du Midi, les deux hommes s'étaient rencontrés par hasard trois semaines auparavant. Un cambriolage serait à l'origine du drame qui aurait eu lieu le 14 décembre 2006. L 'instruction doit déterminer si l'orientation sexuelle de la victime a fait de lui une cible privilégiée pour son agresseur. Informé du plan, un ami du principal suspect a été placé en garde à vue et auditionné. Têtu 18 01

Béziers: Nouvelle agression homophobe, un suspect arrêté
Béziers est depuis des mois le théâtre d'agressions homophobes à répétition d'une violence physique rare. Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 janvier, un homme de 45 ans fréquentant le lieu de drague du parking de la Poste a été sauvagement attaqué dans son véhicule par un partenaire qu'il venait de rencontrer, un jeune homme de 21 ans. La victime souffre de traumatisme du genou droit, de traumatisme facial et rachi-cervical, et de fractures du nez et de la main gauche avec 21 jours d'incapacité temporaire de travail (ITT) ou 45 jours d'ITT partiels. Arrêté, l'agresseur a été placé en détention préventive à Béziers. Les enquêteurs sont actuellement en train de lier plusieurs affaires d'agressions qui lui seraient imputables. Ainsi, il a été formellement identifié par un homme de 41 ans chez qui il s'était rendu dans la nuit du 25 au 26 novembre 2006 après l'avoir croisé sur le même lieu de rencontre. Bilan: un jour d'ITT, sept points de suture et des brûlures sur le corps. Le mobile homophobe serait bien l'une des causes de ses agissements d'après les enquêteurs, qui souligne l'irrésistible progression de la violence commise par ce jeune. Les appels à témoins lancés par le Collectif contre l'homophobie de Montpellier ont par ailleurs permis aux enquêteurs de progresser sur d'autres affaires. Ainsi, l'auteur de la dégradation volontaire du véhicule d'un gay commise le 4 août 2006 a été identifié et passera prochainement en jugement. L'agression dont avait été victime un gay dans la nuit du 31 octobre 2006 serait en partie résolue grâce à l'identification de l'agresseur principal. Il reste malgré tout des faits encore non-élucidés. Plus que jamais le Collectif contre l'homophobie renouvelle ses conseils de prudence sur les lieux de drague, et maintient ses appels à témoins. Têtu 17 01 07

Béziers: Appel à témoins suite à une nouvelle agression
Le Collectif contre l'homophobie de Montpellier lance un nouvel appel à témoins sur des agressions commises à Béziers. Une nouvelle agression homophobe ayant eu lieu, les enquêteurs en lien avec le Collectif souhaitent recouper un maximum de témoignages de personnes agressées ou fréquentant les lieux de drague afin de confirmer ou d'infirmer leurs pistes.
Toute personne concernée peut contacter le Collectif au 06 89 81 36 90 ou sur leur e-mail collectifcontrelhomophobie@hotmail.com

Martinique : nouvelle agression homophobe
L'association An Nou Allé fait état, dans un récent communiqué, d'une agression homophobe, le 22 décembre à Fort-de-France, d'un acteur de prévention VIH/sida lors d'une opération de prévention.
"Michel Ramathon délivrait des informations et distribuait des préservatifs dans le cadre d'une action de l'Association Martinique Vivre Ensemble. Vers 23 h 30, deux jeunes gens d'environ 16 ou 17 ans l'ont interpellé en lui demandant une cigarette sur un ton comminatoire, puis l'un d'entre eux l'a traité de "sacré makoumé" ("sale pédé") avant de lui porter trois coups de "cutter" sous l'omoplate gauche, au bras et à l'avant-bras, raconte l'association An Nou Allé. Secouru par les pompiers, le militant a été transporté au CHU de la Maynard et s'est vu poser vingt et un points de suture. Le lendemain, An Nou Allé l'aidait à porter plainte à l'hôtel de police de Fort-de-France.
Pour l'association : "Force est de constater que la violence homophobe perdure à la Martinique et s'appuie sur la défaillance, pour ne pas dire la complicité passive, d'agents de l'État voire de membres de la classe politique locale. En mai 2005, l 'hôtel de police de Fort-de-France avait relâché les agresseurs et humilié les agressés ! En septembre 2006, lors du procès du meurtrier d'un jeune gay, le parquet avait légitimé le passage à l'acte comme réponse à l'insulte homophobe ! Enfin, depuis juillet 2004, deux élus locaux de premier plan, Marlène Lanoix et Raymond Occolier, multiplient les propos homophobes en toute impunité sans se voir sanctionnés par leur formation politique, en l'espèce le Parti socialiste."
An Nou Allé appelle "la société martiniquaise à se réveiller. Nos compatriotes doivent cesser de tolérer l'homophobie ou de considérer que les propos homophobes n'ont pas de conséquence". An Nou Allé demande à rencontrer le préfet de la Martinique à ce sujet. E-llico Mis en ligne le 02/01/2007

Un homosexuel assassiné dans son appartement à Toulouse
Alerté par ses proches, la police et les pompiers ont découvert, samedi 16 décembre, le corps de Laurent Francazal gisant sur le lit de son appartement toulousain. D'après l'autopsie, le décès serait intervenu deux jours plus tôt, entre 22 heures et minuit. L'état des lieux et les multiples blessures de la victime, dont une particulièrement profonde au niveau de la gorge, sont autant de signes qui permettent d'affirmer qu'une bagarre violente a provoqué la mort de l'homme âgé de 34 ans. L'enquête se poursuit pour retrouver le meurtrier. La Dépêche du Midi s'interrogeait dans son édition du 19 décembre: «Aucun voisin n'ignorait son homosexualité, non-affichée, mais qu'il ne cachait pas. A-t-il été victime d'un mauvaise rencontre?» Le quotidien régional rappelle qu'un sexagénaire habitué des sites de rencontres en ligne avait été retrouvé assassiné chez lui, à Toulouse, après avoir passé une soirée en ville avec son meurtrier, en juin 2005. Têtu 22 12 06

Prudence après une série d'agressions homophobes à Béziers
Déjà en août dernier, le Collectif contre l'homophobie de Montpellier avait lancé un appel à témoins suite à l'agression d'un gay par trois jeunes. Mardi 31 octobre dernier, un gay bittérois de 38 ans s'est fait agressé par deux jeunes qui l'ont insulté puis frappé, lui cassant un morceau de bois sur la tête, entraînant des points de suture et une incapacité de travail de huit jours. La victime, réfugiée au commissariat proche, a participé aux recherches immédiates, sans succès. Une plainte a été déposée mais les recherches de la police n'ont, semble-t-il, pas abouti à ce jour, faute de possibilité précise d'identification des agresseurs. À Béziers, le parking de la nouvelle Poste, où l'agression, est réputé pour être un lieu de rencontres gay. Pourtant, il ne semble pas que ces deux cas soient isolés puisque la victime, en retournant sur les lieux quelques jours après, a appris que d'autres personnes avaient déjà été agressées, sans jamais porter plainte. Un appel à la prudence reste donc de mise. Toutes les personnes pouvant fournir leur témoignage, même anonyme, peuvent toujours contacter le Collectif contre l'Homophobie: 06 70 13 16 26. Têtu 07 11 06

Deux mises en examen dans une affaire de séquestration suivie de mort et vols
Mansour Gueddoudj a été mis en examen mardi pour "séquestration suivi de mort et vols" par la juge Nathalie Turquey et écroué. Ces faits sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Son complice Nicolas Berthe, qui aurait notamment servi d'appât, avait été interpellé et mis en examen pour les mêmes raisons peu après les faits.
Gueddoudj, qui était recherché par la police, a été interpellé lundi par une brigade anticriminalité à proximité du domicile de ses parents à Villeneuve-Saint-Georges.
Mis en cause par son complice et la sœur de ce dernier, qui est également son ex-petite amie, il conteste toute responsabilité dans le vol et la mort de la victime.
La victime, Xavier Boudinot, homosexuel, avait été découverte mort à son domicile le 25 janvier 2005. Elle portait des traces de liens. Elle était morte étouffée après avoir ingéré un mélange d'alcool et d'ecstasy. Son appartement avait été fouillé et sa carte de crédit volée.
C'est l'utilisation intensive de cette carte qui a permis aux policiers de remonter rapidement jusqu'à Nicolas Berthe, au domicile duquel des objets volés chez la victime ont également été retrouvés. Le jeune homme a expliqué avoir séduit la victime dans un bar du Marais et s'être ensuite rendu chez lui. Il l'aurait alors attaché et drogué, avec l'aide de son complice, avant de le voler et de prendre la fuite en le laissant agoniser. E-llico Mis en ligne le 27/09/06

Strasbourg: Deux hommes sont jugés pour une agression lesbophobe
Jeudi 14 septembre en fin d'après-midi, une agression aurait eu lieu sur la ligne A du tramway de Strasbourg contre un couple de femmes. Six individus leur auraient proféré des injures avant que deux d'entre eux ne s'en prennent physiquement à l'une d'elle, qui a dû être hospitalisée jusqu'au lendemain. Les deux agresseurs devaient être jugés ce lundi 18 septembre en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Strasbourg. Têtu 18 09 06

Landes: marche silencieuse en mémoire de Dominique
Demain, samedi 16 septembre, l'association G2L (Gays et lesbiennes des Landes) et SOS Homophobie organisent une marche silencieuse à Mont-de-Marsan, en mémoire de Dominique L., sexagénaire gay décédé durant l'été. Son voisin homophobe lui avait défoncé la boîte crânienne à son domicile, en pleine nuit. Depuis, G2L ne décolère pas contre le manque d'informations dont elle a pu disposer: « Ni la justice ni l'hôpital ne nous ont permis de retrouver la famille pour l'aider et l'assister, explique Xavier, membre de G2L. La presse locale n'a pas beaucoup bougé non plus et on a appris le décès bien après qu'il a eu lieu, via la rubrique mortuaire du journal . » Les associations continuent donc d'enquêter pour retrouver la trace de sa famille, dans le but de se porter partie civile. Le compagnon de Dominique, un Rmiste qui n'a pas signé de Pacs, et devrait donc quitter leur domicile, n'a pas non plus été retrouvé. Pour tout cela, et en soutien aux victimes d'homophobie de la région, les associations donnent donc rendez-vous demain à 10h place Saint-Roch, à Mont-de-Marsan. Têtu 15 09 06

Nous venons d'apprendre le décès de Dominique L., qui avait été agressé à coups de crosse de fusil, chez lui, la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 juillet à Parentis-en-Born (Landes).
L'association landaise G2L (Gays et lesbiennes des Landes) et SOS homophobie se sont rapprochées afin d'étudier une constitution de partie civile.
G2L et SOS homophobie dénoncent ce nouveau meurtre et présentent leurs condoléances à la famille et aux proches de la victime.
Toute personne pouvant apporter des informations sur la victime, désirant un soutien suite à ce meurtre ou souhaitant soutenir les associations dans leur combat peut contacter G2L ou SOS homophobie.

Interpellation et condamnation liées à des actes homophobes à Brest
Placés sous contrôle judiciaire, deux hommes de 18 ans seront jugés le 26 septembre pour une agression à caractère homophobe. Le 24 août dernier, aux abords du bois de Kéroual, un lieu de drague en périphérie de Brest, ils auraient, en compagnie d'un mineur, roués de coup deux gays. Le dépôt de plainte et la description des agresseurs ont permis leur rapide interpellation. Le mineur sera convoqué devant le juge pour enfants. Par ailleurs, l'agresseur du patron de l'établissement homo Casa à Didy , qui a fermé depuis, a été condamné à huit mois de prison ferme le 29 août dernier. Têtu 07 09 06

Brest : deux jeunes et un mineur interpellés après une agression homophobe
Deux jeunes hommes de 18 ans ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire avant d'être jugés le 26 septembre pour avoir tabassé deux gays, le 24 août dernier, en compagnie d'un mineur, sur un lieu de drague des alentours de Brest. Le mineur comparaîtra, quant à lui, devant le juge pour enfants.
Mis en ligne le 07/09/06 e-llico

Arrestation de l'agresseur d'un homosexuel à Paris
Le mode opératoire était le même que celui de l'agression de Bruno Wiel, dont trois des agresseurs viennent eux aussi d'être interpellés. À la mi-août 2005, l 'agresseur présumé –un père de famille de 25 ans– s'est rendu dans un bar gay parisien, raconte Le Parisien dans son édition d'aujourd'hui. Il y a repéré un homosexuel d'une cinquantaine d'années qui cherchait une rencontre, et l'a amené jusqu'à sa voiture, où l'attendait un complice. Là, les deux hommes ont roué de coups leur victime et l'ont laissé presque inconsciente, après lui avoir extorqué son code de carte bancaire. Bilan pour la victime: 15 jours d'interruption de travail et 2.000 euros retirés de son compte. La police a remonté la piste jusqu'au complice de l'agression, grâce aux appels effectués depuis le portable de la victime. Se sachant recherché, l'agresseur s'est présenté de lui-même au commissariat du 1er arrondissement, presque un an jour pour jour après l'agression. Il a été déféré au Parquet mardi 5 septembre. Selon Le Parisien , qui cite un proche de l'enquête, « il se fichait de l'orientation sexuelle de sa victime. Elle était simplement plus facile à piéger qu'un hétéro. Ce n'est pas de l'homophobie, c'est plutôt de l'opportunisme. » Têtu 07 09 06

Trois personnes interpellées dans le cadre de l'agression sauvage de Bruno Wiel
D'après une information publiée par Le Parisien/Aujourd'hui en France, et confirmée de source policière, trois jeunes gens originaires de Thiais (Val-de-Marne) ont été mis en examen et écroués pour l'agression de Bruno Wiel, un jeune gay retrouvé inerte et roué de coup dans un parc de Vitry-sur-Seine le 21 juillet dernier. Une quatrième personne est toujours recherchée. Les enquêteurs, qui n'avaient que très peu d'éléments, avaient lancé un appel à témoins dans les médias et dans de nombreux établissements homos afin de trouver comment Bruno Wiel avait pu être conduit dans ce parc, fort loin du Banana Café, bar parisien où il avait été aperçu pour la dernière fois. Trois garçons âgés de 20 à 22 ans, «connus très défavorablement par les services de police» notamment pour des agressions avec violence, ont été arrêtés suite à des informations recueillies courant août. Il semblerait que les garçons, dans l'intention de voler Bruno Wiel, avaient imaginé un stratagème autour d'une séduction homo. Ils auraient prétexté l'emmener dans un hôtel en voiture et l'auraient en fait conduit dans ce parc, où ils l'ont roué de coups faute d'avoir pu le dépouiller. En effet, Bruno n'avait rien de valeur sur lui. Les trois jeunes gens ont été mis en examen pour «enlèvement, séquestration de moins de sept jours, tentative d'homicide, actes de torture et de barbarie».
Sorti du coma artificiel dans lequel les médecins l'avaient plongé en raison de la gravité de son état, Bruno Wiel souffre toujours d'un traumatisme crânien. Il ne peut pas parler pour l'instant. « Il faudra peut-être six mois pour cela, a expliqué à Têtu un membre de sa famille. Le temps est le seul maître mot. Mais le pire est passé. » Selon les jours, Bruno réagit plus ou moins aux stimuli visuels des médecins et de ses proches. Concernant l'arrestation, ce proche nous a confié être «super content»: «C'est un gros soulagement bien que l'état de Bruno reste très préoccupant.» Têtu 05 09 06

Une information judiciaire avait été ouverte début août par le parquet de Créteil et un appel à témoins avait été lancé pour tenter de reconstituer l'emploi du temps de la victime.
Ce sont des informations recueillies après cet appel à témoins qui ont permis aux enquêteurs du service départemental de la police judiciaire du Val-de-Marne (SDPJ) de remonter peu à peu, au terme d'un patient travail d'investigation, vers les agresseurs, déjà connus des services de police pour des agressions violentes et des infractions diverses. Le lieu de la découverte de la victime orientait l'enquête vers des personnes habitant non loin du parc des Lilas.
Les trois personnes écrouées ont "reconnu les faits mais essayé de minimiser leurs rôles respectifs", selon la police.
L'agression de Bruno Wiel, probablement motivée au départ par le vol, a pris ensuite un tour homophobe, les agresseurs l'ont "frappé gratuitement". Après avoir repéré le jeune homme au petit matin dans les rues de Paris, ils l'ont sans doute agressé "par ruse" et l'ont emmené dans le parc où il a été retrouvé.
Mis en ligne le 05/09/06 e-llico

Michel Navion (SOS Homophobie) : «Avec le temps, l'ignorance diminuera»
Avocat, notamment pour SOS Homophobie, Michel Navion a plaidé de nombreuses affaires d'agressions homophobes, il répond aux questions d' "Illico" sur les premières évolutions consécutives aux lois contre l'homophobie.
En quoi les nouvelles lois contre l'homophobie et les condamnations qui s'en sont suivies changent-elles le regard de la société sur l'homophobie ?
Sur le regard de la société en général, j'ai peu d'éléments pour répondre. Mais sur le regard de la société judiciaire, au sens large — policiers, magistrats, avocats — les nouveaux dispositifs ont entraîné une prise de connaissance d'un phénomène jusqu'à présent ignoré ou occulté. Ils créent une obligation d'information (de formation ?) auprès de personnes qui jusqu'alors ignoraient ou voulaient ignorer le caractère homophobe des faits, ou le considéraient comme mineur ou négligeable. Du fait des nouveaux textes, la composante homophobe de l'acte peut moins facilement être écartée, que cela plaise ou non aux divers acteurs de la procédure. L'ignorance diminue, l'accueil policier aux victimes est en amélioration, les juges et les parquets sont plus attentifs. Tout est loin d'être parfait, mais cela va dans le bon sens.
Les tribunaux établissent-ils toujours une hiérarchie entre les délits (notamment en matière de condamnation) dès lors que ceux-ci ont pour fonds l'homophobie ou le racisme ?
Les tribunaux sont plus attentifs à la circonstance aggravante qu'est désormais l'homophobie, comme l'est aussi le racisme, et les procureurs requièrent avec sévérité en tenant compte de cette circonstance. Mais, attention : encore faut-il que, dès l'enquête de police ou de gendarmerie, le caractère homophobe de l'acte incriminé ait été suffisamment établi. Ce n'est pas toujours le cas, par ignorance, négligence, ou parfois mauvaise volonté… Les victimes ont donc tout intérêt à être vigilantes dès cette phase d'enquête, et à s'entourer le plus tôt possible des conseils nécessaires (associations, avocats) pour que le caractère homophobe de l'acte soit bien pris en compte dans leur dossier.
Les exemples de condamnations d'auteurs d'actes homophobes incitent-ils davantage les gays et les lesbiennes victimes d'agressions à porter plainte ?
Oui, les victimes ont davantage tendance à porter plainte, et elles ont raison. Chez certaines, l'agression entraînera, dans des circonstances pénibles, une "sortie du placard" qui n'est pas toujours facile à gérer. Certaines victimes porteraient bien plainte, mais en conservant l'anonymat, ce qui est évidemment impossible. Ceci étant, la publicité faite autour des jugements condamnant les violences homophobes ne peut que conforter les victimes à agir.
A partir des affaires que vous avez accompagnées estimez-vous que les jugements prononcés aujourd'hui sont à la hauteur des attentes des victimes et les aides vraiment à tourner la page ?
Les attentes des victimes peuvent être diverses selon la nature plus ou moins dramatique des faits eux-mêmes et de la façon dont la victime les a perçus, qui peut être fort différente d'un individu à l'autre. Pour généraliser, disons que les victimes qui, auparavant, ressentaient indifférence ou même mépris de la part de la société, sont aujourd'hui aidées et confortées par cette même société, ce qui contribue à leur "reconstruction". Les condamnations de leurs agresseurs favorisent sans doute ce processus, probablement davantage que les dommages et intérêts financiers souvent difficiles à récupérer compte tenu du peu de solvabilité des délinquants.
Pensez-vous que les condamnations prononcées aujourd'hui sont de nature à faire réfléchir les agresseurs et peuvent permettre d'éviter une recrudescence des agressions homophobes ?
Je ne pense pas, à ce jour, que ces condamnations aient un effet exemplaire sur les auteurs potentiels des délits. Ils sont peu au courant des jugements, ils lisent peu, et certains sont tellement persuadés que "casser du pédé, c'est normal" qu'il sont surpris d'être traînés devant le tribunal. Avec le temps, là aussi, l'ignorance diminuera… Ce qui n'amènera pas, j'en ai peur, une diminution des agressions, la répression judiciaire n'étant probablement pas le meilleur moyen d'éviter la récidive et la recrudescence d'actes homophobes. Il est clair que ce serait à l'école, plutôt qu'à la justice, de s'intéresser à la question, mais c'est un autre débat, pour ne pas dire un autre combat contre d'autres homophobes, plus instruits, mieux dissimulés, et dont la violence est bien plus pernicieuse. e-llico 01 09 06

Agressions : quand la loi permet aux victimes de se reconstruire
Ces dernières années, le dispositif légal pénalisant l'homophobie s'est singulièrement étoffé. Qu'ont changé ces récentes lois dans la pratique policière et judiciaire ? Avocats et responsables associatifs dressent un premier bilan. Mais surtout qu'ont-elles changé pour les victimes ? Certaines, parfois pour la première fois, reviennent sur leurs expériences et parlent de leurs attentes.
Des agressions à Nîmes (un premier suspect a d'ailleurs été identifié mi août) et à Ivry en juillet, un jeune gay tabassé et laissé pour mort à Vitry en août, on pourrait croire que les récentes lois pénalisant les actes homophobes n'ont eu aucun effet dissuasif et, pire, rien changé à la question de l'homophobie dans notre pays. Il n'en est rien. Ces lois ont constitué un vrai tournant à bien des égards.
"Les lois contre l'homophobie constituent une victoire de philosophie politique sur la question du vivre ensemble. La société reconnaît l'existence d'un problème longtemps nié, note ainsi Louis Zollet d'Ensemble contre l'homophobie à Marseille. Si une loi ne change pas immédiatement les comportements, elle constitue un levier pour les associations qui luttent au quotidien contre les dérapages homophobes."
"C'est certain qu'avec les lois tout a changé, constate Hussein Bourgi du Collectif contre l'homophobie de Montpellier. Il y a eu une légitimation de ce que nous disions depuis longtemps. Nous pouvons désormais nous prévaloir d'une base légale pour mobiliser, agir, expliquer aux médias et venir en aide aux victimes. L'application de la loi incite bien à porter plainte, mais tout n'est pas idéal encore. Il y a plus de difficultés à faire reconnaître la nature homophobe de certains délits à la police qu'à la justice. Trop souvent, on cherche à minorer la part homophobe de certains faits. Sur le plan de la justice, on entend moins de remarques inappropriées [sur la présence de gays sur les lieux de drague] mais on en entend encore."
Pour autant, professionnels du droit et associations de lutte contre l'homophobie notent un changement d'esprit. "Dans mon affaire, le tribunal a stigmatisé très clairement les violences homophobes, que l'on aurait pu qualifier de légères puisque les certificats médicaux faisaient état d'incapacité totale de travail inférieure à 8 jours, note maître Paladino, l'avocate du couple gay agressé à Orléans, mais la réalité concernant un acte d'homophobie a aggravé les circonstances mêmes des évènements."
"La chancellerie a distribué un guide aidant les magistrats à connaître les nouvelles dispositions, rappelle Côme Jacquemain du Syndicat de la magistrature. Le classement de l'homophobie comme circonstance aggravante est un message public fort mais il est trop tôt pour en connaître les effets, d'autant qu'il n'existe pas, pour le moment, de statistiques officielles à ce sujet." "Effectivement, il n'existe aucun chiffre, note maître Jean-Bernard Geoffroy, avocat et président du Ravad (1). Ce qui est important aujourd'hui , c'est que l'homophobie soit placée au même rang que d'autres discriminations, qu'elle soit traitée avec le même soin… D'où l'importance lors de l'enquête préliminaire que l'homophobie soit bien prise en compte."
La plupart des acteurs de la lutte contre l'homophobie constatent que certaines affaires et les exemples de condamnation incitent les victimes d'agressions à porter plainte. "Les gays témoignent davantage depuis l'affaire Nouchet [2004], indique Jacques Lizé de SOS Homophobie. Avec la forte médiatisation de certaines affaires et de certaines condamnations, nous avons plus d'appels, nous sommes saisis de plus en plus de cas. La reconnaissance par la loi a permis aux gays de mieux assumer leur homosexualité et de surmonter leurs craintes à porter plainte lorsque c'est nécessaire. Reste que beaucoup comptent sur notre présence à leurs côtés, en nous constituant partie civile notamment, pour les aider à surmonter le cap de l'agression. Je suis assez frappé par le nombre de gens agressés qui relèvent la tête et qui veulent aller jusqu'au bout pour obtenir justice."
C'est le cas de Jean-Claude, agressé sur un lieu de drague en avril et dont l'agresseur a été condamné en juin dernier. "J'ai ressenti un sentiment de justice, d'une justice rapide et juste. J'ai souhaité porter plainte parce que je ne veux pas que les agresseurs aient un sentiment d'impunité. Concernant mon agresseur, je pense qu'il aura désormais en tête que les gays ne sont pas forcément des proies faciles y compris sur un lieu de drague".
Agressés en juillet à leur domicile à Ivry, Nicolas et Laurent — dont l'affaire vient en jugement le 5 septembre —, attendent beaucoup du procès. "J'attends des sanctions à la hauteur de ce que nous avons subi, explique Nicolas, une condamnation claire qui soit une réparation et un exemple." "J'attends évidemment une condamnation mais surtout que ce procès soit médiatisé pour qu'il provoque une prise de conscience de ce qu'est l'homophobie et de sa gravité" indique Laurent. "Ce que nous ressentons aujourd'hui dans les appels que nous recevons et les cas que nous accompagnons, c'est que les gays, les lesbiennes et les transsexuels ne baissent plus la tête face aux homophobes explique Louis Zollet. Ils ne se sentent plus seuls face à leur désarroi et n'ont plus peur de dénoncer leurs agresseurs. La peur a changé de camp."
(1) Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations homophobes. Infos sur www.ravad.org e-llico 01 09 06

Reims : l'affaire François Chenu
C'est en septembre 2002 que François Chenu est tué par trois hommes dans le parc Léo Lagrange de Reims, sans que personne ne vienne à son aide. Ses agresseurs sont arrêtés puis condamnés aux assises. Olivier Meyrou, réalisateur, a consacré un film, "Au-delà de la haine", à cette tragique affaire. Ce film sortira en salles en janvier 2007 parce que, comme le dit son réalisateur, "ce thème mérite d'être abordé durant la campagne électorale". Olivier Meyrou revient pour "Illico" sur cette affaire.
Ces dernières années, de grandes affaires dramatiques, dont l'assassinat de François Chenu, ont montré la réalité de l'homophobie en France. Pensez-vous que le regard de la société dans son ensemble a évolué sur ce sujet ?
D'abord, ce n'est pas parce que l'on parle un peu plus facilement des agressions homophobes aujourd'hui qu'elles sont nécessairement beaucoup plus nombreuses aujourd'hui. La société avait pris l'habitude de regarder ailleurs malgré la dépénalisation de l'homosexualité en 1981. Aujourd'hui les médias en parlent c'est peut-être la différence. Mais en parlent-t-ils convenablement... A ce titre le traitement par la presse locale de l'agression de François est assez exemplaire. La presse n'a pas été tendre. La première piste évoquée par certains articles tenait souvent de la rixe probable entre homosexuels (sic). Il fallait sans doute comprendre par ces phrases que les homos étaient des marginaux, que la bonne société se demandait bien ce que ces hommes pouvaient faire dans les parcs à minuit et il y avait cette idée désagréable et sous-jacente: la victime ne l'avait elle pas un peu cherché... Le même argumentaire, utilisé par les mêmes journalistes, a propos des affaires de viols en général. Depuis le décès de François Chenu il m'arrive de lire le compte rendu d'agressions homophobes et j'ai souvent le sentiment en lisant les articles que la victime est toujours un peu considérée comme co-responsable de son agression.
Selon vos observations la police et les tribunaux sont–ils plus sévères avec l'homophobie où établissent-ils une hiérarchie entre les délits dès lors qu'ils ont pour fonds soit l'homophobie soit le racisme ?
Il serait un peu surréaliste de nier la présence d'un certain nombre de policiers homophobes en France. De la à savoir si ces policiers établissent une hiérarchie entre homophobie et racisme... Avec mon film, j'ai justement voulu montrer combien il y avait une continuité de la haine. L'agression de François Chenu nous montre que le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie ont un même ressort : la haine de l'autre. Toujours est-il que certains membres de la police nationale sont toujours moins compréhensifs avec les victimes d'agressions homophobes. Ce qui explique pourquoi de nombreuses victimes ont simplement peur d'aller à la police pour rapporter les agressions dont elles ont été victimes et pour engager des poursuites en justice.
L'agression physique vous isole parfois du reste de la société. J'ai rencontré à Reims un militant historique pour les droits des homos, qui a lui aussi été agresse dans le parc Léo Lagrange où est mort François Chenu, et qui malgré son passé associatif impressionnant de courage n'a pas réussi à trouver les mots pour parler de son agression. Il a porte plainte — par devoir —, mais c'est seul qu'il est allé au procès et qu'il a fait face à ses agresseurs qui ont été condamnés par la justice dans les Ardennes.
Ce sont les effets pernicieux de l'agression homophobe qui, au-delà de la douleur corporelle, finit par détruire une partie de votre confiance en soi et une partie de votre rapport au monde. Cette difficulté persiste au-delà de la convalescence physique. Certaines victimes craignent de voir la police débarquer dans leurs familles et contacter leurs employeurs. C'est en cela que la police et la justice — à l'image de ce qui se passe déjà à Berlin — devraient accompagner pas à pas les victimes d'agressions racistes et homophobes. Nous en sommes loin.
Les exemples de condamnations d'auteurs d'actes homophobes peuvent-elles inciter les victimes de ce type d'agressions à porter plainte ?
Tous les combats contre les multiples discriminations (la dépénalisation de l'homosexualité en 1981, la lutte contre le sida, la création du PaCS par le gouvernement Jospin, le mariage et l'adoption qui seront dans certains programmes en 2007...) finissent par donner une fierté aux individus que nous sommes. Cette fierté finira bien par pousser les victimes à porter plainte et à défendre leurs droits. Dans le procès des trois meurtriers de François Chenu, le procureur de la République , Yves Charpenel, a très clairement exposé la position de la République face a ce crime violent et gratuit. Et c'est au nom de la République que la justice a condamné sévèrement les meurtriers de François Chenu. Cela devrait inciter les victimes à porter plainte... mais on demande aux victimes un travail extrêmement difficile à réaliser : porter plainte et prendre la parole en public dans un des moments les plus durs de leur existence. Cela nécessite beaucoup de courage.
Vous avez réalisé un documentaire sur le meurtre de François Chenu à Reims. Qu'avez–vous pensé de l'enquête et du procès ?
Le procès — ce qui ne retire rien à l'horreur de l'agression dont a été victime François — a été exemplaire. Jamais les avocats des accusés n'ont cherché à nier l'horreur, la gratuité et la violence de l'agression. La cour a été magistrale de compréhension et d'intelligence. François Chenu est ressorti avec l'image du résistant qu'il a été ce soir-là. L'enquête et le procès ont montré que François Chenu a dit non à la barbarie. Ses trois agresseurs ont reconnu pendant le procès qu'à la place de François Chenu, ils n'auraient pas eu le même courage.
C'est un terrible gâchis humain. François allait fêter ses trente ans un mois plus tard.
Vous avez interviewé les parents et les proches de François Chenu. Qu'a représenté pour eux l'arrestation puis la condamnation des auteurs du crime ? Qu'a permis le procès ?
L'arrestation des trois agresseurs a été fondamentale pour la famille de François. Elle a eu lieu un mois après le décès de leurs fils. Ils avaient conservé le portable de François et ont pu être repérés assez facilement. Il n'empêche : pendant un mois la famille de François a du vivre son deuil dans l'inconnu total alors que les meurtriers de leur fils étaient dans la nature. Cela a été extrêmement douloureux. Il y a ensuite bien eu une dimension réparatrice et pédagogique dans ce procès mais la vérité est que François Chenu est mort. L'important
pour ses proches est que son souvenir reste présent et que cet immense gâchis puisse servir notre réflexion collective. e-llico 01 09 06

Louis Zollet (Ensemble contre l'homophobie) : «La peur a changé de camp»
Responsable de l'association Ensemble contre l'homophobie, à Marseille, Louis Zollet tire les premiers enseignements de l'application des dispositifs pénalisant l'homophobie.
"Les nouvelles dispositions légales et les condamnations qui sont désormais prononcées par les tribunaux ont trois effets. Premièrement, c'est une victoire de philosophie politique sur la question du vivre ensemble. La société reconnaît l'existence d'un problème qui a longtemps été nié. Au travers d'une loi, c'est la société dans son ensemble qui se positionne en plaçant toutes les discriminations identitaires sur le même pied d'égalité quant à la condamnation juridique et donc morale.
Deuxièmement, cela a un effet pédagogique et dissuasif mais à double tranchant. Elle dissuade d'une part, mais de l'autre, peut faire redoubler le sentiment de haine et d'envie de violence pour la frange la plus radicalement fascisante des homophobes. D'autres affaires extrêmement violentes sont toujours, hélas, à craindre.
Troisièmement, si une loi ne change pas immédiatement les comportements, elle constitue un levier pour les associations et les individus qui luttent au quotidien contre les dérapages homophobes. En tant qu'association, nous sommes plus facilement accueillis par les autorités, institutions, services sociaux, de santé, éducatifs, culturels, politiques, ... Il est plus facile de se battre avec la loi pour soi qu'avec une législation qui vous ignore.
Dans les commissariats marseillais, l'accueil concernant les discriminations et violences homophobes, lesbophobes ou transphobes est pris en compte à la hauteur de la gravité des faits condamnés par la loi. Dans les cas que nous avons été amenés à traiter avec la Ligue des droits de l'homme de Marseille, il ressort que le traitement de l'homophobie par la police est identique à celui du racisme en général. L'effet de la loi est évident mais la mobilisation médiatique, politique et associative a contribué, de manière évidente à faire évoluer le regard des fonctionnaires de police quand à l'accueil des victimes.
Ce que nous ressentons aujourd'hui dans les appels que nous recevons et les cas que nous accompagnons, c'est que les homosexuels, les lesbiennes et les transsexuels ne baissent plus la tête face aux homophobes. Ils ne se sentent plus seuls face à leur désarroi et n'ont plus peur de dénoncer leurs agresseurs. La peur a changé de camp.
Les procès et des condamnations justes permettent aux victimes de clore la porte d'un long calvaire. C'est l'étape finale de leur reconstruction — qui n'est nécessairement que plus ou moins achevée — , qui va donner le "la" final de la hauteur d'un combat qui est mené par la victime, depuis son passage par l'hôpital et qui s'est poursuivi pendant des mois, sur tous les fronts (familial, amical, social, psychologique, éventuellement médiatique, etc.).
Un mauvais procès ou des condamnations qui minorent la portée de l'agression peuvent faire s'effondrer des mois, voire des années de reconstruction personnelle. Pour les cas que nous avons eu à traiter à Marseille, les juges le savent et rendent des jugements à la fois juridiques, humains et politiques, bien inscrits dans le contexte d'une époque et d'une lutte. Ellico 01 09 06

David Gros : «Je continue à me reconstruire»
Très violemment agressé et battu en 2004, David Gros avait porté plainte. Tous ses agresseurs (des mineurs et des majeurs) ont été condamnés en avril 2006. Il revient sur ce qu'a permis le procès.
"Le procès de mes agresseurs m'a permis tout d'abord de ne pas crouler sous le poids de la culpabilité. Les lieux de rencontre sont mal perçus par la population et les pouvoirs publics. Cela a été rappelé par les avocats de mes agresseurs. Et en tant que visiteur de ces lieux, ils cherchaient à me faire intérioriser l'accusation implicite qui était adressée à l'ensemble des homosexuels. Ensuite, ce procès m'a permis de ne pas succomber à des sentiments d'injustice.
L'idée que des agresseurs ne soient pas poursuivis est tout à fait inacceptable. Enfin, ce procès et les condamnations qui ont suivi ont été le moyen de mettre la question de l'homophobie dans le débat public à Marseille. Mon combat, aidé par les associations locales (ECHO) et nationales (Collectif contre l'homophobie, LDH, SOS homophobie) n'a pas été vain. Les juges, le procureur, les avocats, les familles, les agresseurs, le public, la presse, ont participé au débat autour de mon affaire, mais le débat a dépassé cette dernière. L'homophobie a été placée au même rang que toutes les autres discriminations, au même rang que le racisme.
Les condamnations ont été relativement sévères envers mes agresseurs et n'ont aucunement minoré la gravité de leurs actes. Même si les conséquences demeurent pour moi irréparables, les condamnations ont pris la mesure de toute l'horreur dont j'ai été victime. La mobilisation de la police, la justice, les institutions, les médias, les médecins et les associations ont été exemplaires. Leurs positionnements m'ont permis de trouver les forces pour surmonter mes blessures psychiques et de dépasser ma propre affaire pour la transformer en combat plus large que je pouvais gagner. C'est ce combat avec toutes et tous qui me permet aujourd'hui de poursuivre ma vie. Sans chacun des acteurs de ce combat, y compris la justice et la loi, jamais je n'aurai réussi à me reconstruire comme je continue de le faire." e-llico 01 09 06

Avril 2006 : l'affaire d'Orléans
Avril 2006, un jeune couple gay Kevin et David se fait tabasser par deux hommes dans la rue. Ces derniers sont condamnés en mai 2006 à de la prison ferme. Maître Anne Paladino, avocate de Kevin et David, revient sur l'affaire et ses conséquences pour le jeune couple.
"Concernant l'agression de Kévin et David, il faut reconnaître que ceux-ci ont eu le courage de porter plainte immédiatement (…) L'enquête s'est bien déroulée, d'autant que lors de la confrontation entre les victimes et les prévenus, ces derniers ont confirmé, haut et fort, leur haine des homosexuels. La médiatisation involontaire de la part des victimes, a existé dans la mesure où il s'agissait d'un cas officiellement isolé, puisque, à ma connaissance, aucun dossier n'avait encore été véritablement évoqué à Orléans, même si des agressions existent et que le grand public le sait, mais qu'aucune plainte n'est déposée.
Le déroulement du procès a été lourd à porter pour Kévin et David, compte tenu de la présence de la presse, et donc de l'officialisation non seulement de ce qu'ils avaient vécu, mais aussi de leur propre intimité, dans la mesure où ils n'entendaient pas vivre de façon aussi particulière leur homosexualité, mais de façon plutôt naturelle. Leur jeune âge n'a fait qu'aggraver leur fragilité et leur désarroi (…) Ils ont accepté les condamnations bien que les trouvant forcément peu élevées par rapport à ce qu'ils aveint vécu, mais ils ont été, avant tout, soulagés de la reconnaissance réelle de culpabilité, non seulement des violences mais du comportement homophobe des prévenus. Je crois pouvoir dire qu'ils ont, avant tout, été effrayés tant par les événements que par les conséquences d'avoir porté plainte et d'être confrontés en audience publique à la réalité des faits, à leur homosexualité en tant que telle et à la vue des prévenus. Aujourd'hui, ils n'habitent plus à Orléans et tentent de reconstruire leur vie ailleurs, sans se faire connaître, et en essayant d'oublier l'agression dont ils ont été victimes". E-llico 01 09 06

Agression homophobe à Béziers : appel à témoin
Après l'agression d'un homosexuel sur un lieu de drague de Béziers dans la nuit du 10 au 11 août dernier, le Collectif contre l'homophobie lance un appel à témoin.
Dans la nuit du 10 au 11 août 2006, Laurent sort d'un établissement gay de Béziers et se rend sur un lieu de drague de la ville. Il aperçoit rapidement trois jeunes arrivés dans sa direction avec une attitude agressive et s'éloigne. Mais le trio, dont deux membres circulent à vélo, se met à le poursuivre.
Rattrapé dans une rue voisine par laquelle Laurent essayait de fuir, le groupe se présente comme la brigade des stupéfiants, l'agresse verbalement et essaye de le voler en tentant de le fouiller. C'est alors qu'une voiture approche. Laurent tente d'interpeller le conducteur pour demander secours, mais celui-ci s'éloigne visiblement apeuré.
Un peu plus tard, deux hommes à bord d'un autre véhicule, interviennent malgré les injonctions des agresseurs à le laisser sur place aux cris de "partez, partez, c'est qu'un pédé !". Ces deux hommes ramènent Laurent chez lui d'où il téléphone à la police et à l'établissement gay où il avait passé la soirée pour mettre en garde les autres clients; une attitude particulièrement responsable qui ne sera hélas pas relayée par l'établissement.
En déposant plainte auprès le la police le 11 août, Laurent indique que ses trois agresseurs, d'origine maghrébine, seraient âgés de 17 à 23 ans et qu'il serait à même d'en reconnaître deux sur trois. Laurent a pu consulter le fichier photographique de la police le 16 août afin d'essayer d'identifier ses agresseurs.
Pour permettre à l'enquête de progresser, un appel à tous les témoins et victimes potentiels de ces faits est lancé par le Collectif contre l'homophobie de Montpellier : collectifcontrelhomophobie@hotmail.com ou 06 70 13 16 26.
Mis en ligne le 21/08/06 e-llico

Agression homophobe de Nîmes : identification d'un premier suspect
Un suspect dans l'agression de Nîmes a été identifié par deux des personnes agressées, il y a quelques jours. Il doit être confronté aux victimes et son emploi du temps au moment des faits vérifié, puisqu'il nie l'agression.

Le Collectif contre l'homophobie, contacté par les victimes, avait immédiatement lancé un appel à témoins qui a permis de recevoir trois appels confirmant l'hypothèse d'autres agressions homophobes commises depuis le début de l'été au Jardin de la Fontaine.
Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août, l'une des victimes se rend avec des amis dans un café nîmois, attablé en terrasse elle reconnaît formellement à une table voisine un de ses agresseurs assis avec un groupe de jeunes. Cette victime téléphone aussitôt à la seconde victime pour lui demander de venir la rejoindre. A son arrivée sur les lieux, le deuxième homme est aussi catégorique : pour elle, il s'agit bien du meneur qui lui a asséné un coup de poing.
Les deux hommes préviennent la police qui envoie une patrouille pour procéder à l'interpellation du suspect. Emmené au commissariat, celui-ci indiquera qu'il n'était pas à Nîmes au moment des faits. Son identité contrôlée et relevée, le suspect a été relâché; il sera convoqué dans les prochains jours pour un interrogatoire au cours duquel son emploi du temps sera vérifié ; ensuite il sera confronté aux victimes.
Ce nouvel élément dans l'enquête pourrait constituer une progression permettant d'identifier les quatre autres agresseurs et d'établir la responsabilité de chacun d'entre eux.
Mis en ligne le 16/08/06 e-llico
Son identité contrôlée et relevée, le suspect a été relâché ; il sera convoqué dans les prochains jours pour un interrogatoire au cours duquel son emploi du temps sera vérifié ; ensuite il sera confronté aux victimes.
Nous prenons acte avec satisfaction de ce nouvel élément dans l'enquête et nous espérons qu'il permettra d'identifier des 4 autres agresseurs et d'établir la responsabilité de chacun d'entre eux.
Nous renouvelons notre appel à toutes les victimes et témoins potentiels : leur silence ne doit pas assurer l'impunité des agresseurs. L'anonymat et la discrétion seront garantis à tous les appelants. Collectif contre l'homophobie

Retour sur l'agression à Nîmes aux jardins de la Fontaine
Il semblerait qu'une rumeur de pédophilie soit à l'origine de l'agression de deux gays, dans la nuit du 18 au 19 juillet, dans les jardins de la Fontaine , un lieu de drague homo de Nîmes, dans le Gard. Depuis quelques semaines, une rumeur a effectivement fait le tour de la ville selon laquelle des pédophiles auraient fréquenté ces lieux de drague homo. Les auteurs des violences avaient l'intention «de débusquer des pédophiles», ce qu'ils avaient affirmé lors de l'altercation, a expliqué à tetu.com l'une des deux victimes. Les deux hommes ont depuis tous deux déposé plainte contre X pour ces faits d'agression. Le Centre gay et lesbien de Nîmes a dénoncé «cet acte homophobe inacceptable» et a «déploré la recrudescence de ce type d'agressions à Nîmes et sur le territoire national». Le Collectif contre l'homophobie de Montpellier, saisi de l'affaire, a lancé un appel à témoins pour tenter d'identifier les agresseurs. Le collectif invite également d'éventuelles autres victimes à se faire connaître. Leur silence et celui «des témoins potentiels ne doivent pas assurer l'impunité aux agresseurs. L'anonymat et la discrétion seront garantis à tous les appelants.»

Collectif contre l'homophobie: 06 70 13 16 26
ou collectifcontrelhomophobie@hotmail.com
Têtu 10 08 06

Agression homophobes : premiers travaux de la cellule de crise agressions LGBT
Ces derniers mois SOS homophobie enregistre un accroissement significatif des signalements d'agressions homophobes. Agressions verbales permanentes, mais allant aussi jusqu'au meurtre. Quelques cas recensés du 21 juin au 21 juillet 2006 :
Lens - 21 juin
Dans un square, un homme est molesté, insulté et menacé de mort par deux individus. Personne ne viendra à son secours. "vous êtes homo, c'est normal que cela arrive" profère un témoin.
Paris - 24 juin
Dans le métro, deux lesbiennes se font insulter puis frapper pendant 15 minutes par un individu. Quelqu'un tire le signal d'alarme mais le conducteur ne juge pas utile d'appeler de l'aide.
Paris - 24 juin.
Dans un café sur le passage de la Marche des Fiertés, plusieurs individus éméchés s'attaquent à un groupe de filles. La plus touchée a les dents cassées et aura 8 jours d'arrêt de travail.
Lyon - Nuit du 28 au 29 juin.
Un homosexuel se fait agresser dans un lieu public alors qu'il était avec son copain. Après avoir volé son argent, l'agresseur a simplement dit : "j'ai envie de tuer un pédé" et a asséné deux violents coups de couteau, au ventre et à l'épaule de la victime.
6 juillet - Parentis.
Un homosexuel d'une soixantaine d'années se fait défoncer le crâne à coup de crosse de fusil par un voisin. Aux dernières nouvelles, le pronostic vital est incertain.
6 juillet - Un village près de Narbonne.
Un homosexuel a été frappé à plusieurs reprises dans une épicerie par un individu qui l'avait vu embrasser un ami au bal du village.  Quelques jours après la plainte, la victime croise l'agresseur qui lui profère : " je te retrouverai".
10 juillet - Saint Etienne.
Une bande de jeunes homophobes va casser du pédé sur un lieu de drague : voitures endommagées, coups et blessures. La police, appelée au cours de l'agression, déclare qu'elle ne se déplace pas à cet endroit.
13 juillet - Ivry-sur-Seine.
Un cocktail Molotov a été jeté dans l'appartement de deux homosexuels qui avaient auparavant reçus des coups, des insultes homophobes et des menaces de mort.
Le 20 juillet - Bagnolet.
Deux lesbiennes se font violemment agresser dans la galerie marchande parce que "deux nanas ensemble c'est de la merde". Bilan : interruption temporaire de travail de 15 jours.
Le 21 juillet, Bruno Wiel, un comptable parisien est agressé au parc des Lilas à Vitry sur Seine, lieu de drague homosexuel, il est roué de coup, retrouvé nu, couvert d'ecchymoses et le visage tuméfié, il est dans le coma. Il souffre d'un traumatisme crânien et thoracique grave.

Loin de se sentir coupables après les faits, les agresseurs demeurent persuadés d'être dans leur bon droit en s'en prenant à des homosexuel(le)s qu'ils considèrent comme des êtres inférieurs et dangereux confortés en cela sans doute par les discours haineux de certains relais d'opinion, qu'ils soient politiques ou religieux.
Pour faire face à cette monté de violence envers les homosexuel(le)s, SOS homophobie participe, avec plusieurs autres associations et organisations, à une cellule de crise, initiée en avril dernier.
Plusieurs actions sont en cours de réalisation et verront le jour à la rentrée :

- Création d'un document "passeport pour la drague" recueillant des consignes de sécurité pour les rencontres sur les lieux de drague et sur Internet. Plusieurs associations participent à son élaboration et le diffuseront via leur réseau : Aides, Arcat, la Fédération des Centres LGBT; Flag, le Ravad, le SNEG, SOS homophobie, .
- Création d'un document destiné aux victimes d'agression rappelant les démarches à effectuer et les pièges à éviter, afin que l'affaire soit traitée au mieux par les services d'ordre et la justice. La Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discrimination et pour l'Égalité) apportera son soutien pour la rédaction de document. Une version "accompagnateurs" est prévue, à destination des associations soutenant les victimes et comportera des éléments de victimologie.
- Création d'un site Internet inter associatif contenant, outre ces deux documents, un répertoire de tous les liens utiles, au niveau national ou régional. Il sera demandé aux sites de rencontres de proposer un lien vers ce site.
- D'ores et déjà différentes associations qui réalisent des interventions de prévention de l'homophobie en milieu scolaire ainsi que des syndicats de l'Éducation Nationale se sont rapprochés pour communiquer de manière forte sur la nécessité d'une intensification de la prévention. Les faits prouvent que les agresseurs sont souvent jeunes et ceci ajouté à la sur suicidalité des jeunes homosexuel(les) rendent urgente une réelle politique dans ce sens.
D'autres actions sont à l'étude et seront mises en place rapidement.
Mis en ligne le 11/08/06 e-llico

Augmentation des agressions homophobes à Poitiers
Après une première alerte début juin, l'association poitevine En tous genres et l'association nationale SOS Homophobie confirment l'augmentation des agressions à caractère homophobe à Poitiers, et alertent les habitants. Ainsi, ces trois derniers mois, trois homos ont contacté En tous genres suite à des agressions physiques, faits plutôt rares pour l'association, plus habituée des agressions verbales dans les lieux de dragues homos. Ces agressions violentes ont de plus eu lieu dans des endroits auparavant épargnés: centre-ville, lieu d'étude, ou même à proximité du domicile des victimes. En conséquence de ces derniers événements, la création d'une cellule d'assistance juridique et psychologique est envisagée à En tous genres. Le Sneg conseille lui aussi la vigilance et précise de nouveau quelques conseils simples: préférer un lieu public pour un premier rendez-vous, informer un proche, laisser entendre au partenaire qu'une autre personne est au courant… En cas d'agression, v! ous pouvez alerter SOS Homophobie au 0810 108 135.
Têtu 09 08 06

Val-de-Marne: Bruno Wiel toujours dans un état grave après son agression
Près de trois semaines après avoir été retrouvé gravement blessé, le 21 juillet dans un parc de Vitry-sur-Seine, Bruno Wiel est toujours dans le coma. Son état, bien que stationnaire, reste préoccupant. Selon l'aveu même d'un proche du dossier, « l'enquête piétine » sur les circonstances de sa séquestration, bien que la police ait récolté certaines informations suite à l'appel à témoin largement relayé par la presse (ceux qui croient posséder des informations peuvent appeler le 01.45.44.31.82) et grâce à la collaboration des physionomistes du Banana café, où Bruno Wiel a été vu pour la dernière fois le matin du 20 juillet, à cinq heures, après être allé au Cargo café. Sur place, l'équipe et les clients sont toujours sous le choc. « Depuis qu'on a appris la nouvelle, je suis déboussolé », souffle Sébastien Groud, l'un des patrons du Banana café. La direction connaissait bien Bruno Wiel, qui était un habitué des lieux. Aujourd'hui, chaque client reçoit un papier où figurent la photo de Bruno Wiel et l'appel à témoin. L'atmosphère est d'autant plus particulière que la police, dans ses recherches, rappelle le café presque tous les jours et revient régulièrement faire la tournée des établissements gay avec la collaboration du Sneg. Têtu 17 08 06

Agression sur un lieu de drague à Seignosse
Le 22 juillet dernier, vers 22h45, un Girondin en vacances à Seignosse, dans le sud des Landes, a subi une agression homophobe. L'homme s'était rendu sur le lieu de drague situé derrière le camping des Oyats à proximité de la plage des casernes qu'il fréquentait déjà depuis plusieurs années «sans avoir connu le moindre souci jusqu'ici», a-t-il précisé à tetu.com. «En me garant sur le parking, j'ai aperçu un garçon, d'une trentaine d'années, appuyé sur la barrière qui barre l'allée menant au lieu de drague. Je suis passé à côté de lui, sans vraiment lui prêter attention. Après m'être immobilisé 40 mètres plus loin, le garçon a surgi et m'a agressé verbalement par un «dégage, lâche-moi». J'ai tenté de lui répondre mais je n'en ai pas eu le temps. Il m'a décroché un coup-de-poing violent au visage. Je suis tombé. Il m'a traité de «sale porc» et s'est éloigné tranquillement en direction du par! king. Deux hommes, pas très loin de là, ont deviné ce qui se passait. Ils sont venus me voir et m'ont raccompagné jusqu'à la barrière. En remontant dans la voiture, j'ai allumé mes phares afin de voir distinctement mon agresseur car je voulais déposer une plainte contre lui. À ce moment-là, il est devenu hystérique et s'est mis à hurler me demandant de descendre de la voiture pour se battre. Il a attrapé un bout de bois qu'il a lancé sur mon capot. Je suis rentré et j'ai porté plainte le lendemain matin à la gendarmerie de Seignosse. Sur place, un officier m'a expliqué que si je les avais appelés sur le moment, les gendarmes seraient venus sur les lieux constater les faits.» Selon la victime, qui a eu le temps, durant la suite de son séjour à Seignosse, de sympathiser et de parler avec d'autres vacanciers, fréquentant le même lieu de drague, un autre homme se serait également fait violenter la nuit du 20 au 21 juillet par un homme muni d'une barre de fer! . Si elles ne sont pas légion, les agressions sur les lieux ! de drague restent courantes. Plusieurs associations, telles que SOS Homophobie ou le Collectif contre l'homophobie rappellent qu'elles sont prêtes à soutenir les personnes agressées dans leurs démarches. Têtu 04 08 06

Les victimes d'Ivry témoignent 27 07 06

Agression homophobe au cocktail Molotov
Deux personnes suspectées d'avoir jeté le 13 juillet dernier, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), un cocktail Molotov en direction de deux homosexuels ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire mardi 18 juillet. L'affaire qui devait être jugée en comparution immédiate a été renvoyée au 5 septembre par la douzième chambre correctionnelle du tribunal de Créteil. Au total, sept personnes seront jugées. Les victimes, Laurent C. et Nicolas B., avaient reçu des injures homophobes après avoir reproché à un groupe de jeunes d'avoir mis la musique de leur autoradio trop fort. Ils avaient ensuite été menacés de mort puis avaient reçus, chez eux, un cocktail Molotov. «Nous sommes maintenant SDF, nous avons dû déménager de toute urgence car les amis et les familles des agresseurs ont continué de nous menacer de mort , a expliqué Laurent à tetu.com. Nous sommes dans un état émotionnel catastrophique, en permanence sous anxiolytiques. Le fait que l'audience soit reportée est bénéfique car nous allons prendre du recul pour compléter le dossier avec l'aide des psychologues et des avocats. Heureusement, le commissariat de police d'Ivry-sur-Seine a été formidable dans son accueil et son soutien.» Lors de l'agression, l'ordinateur des victimes, qui est l'outil de travail de Laurent, a été brisé. «On se trouve face à une vague d'agressions avec un rythme soutenu , analyse pour tetu.com Jacques Lizé, président de SOS Homophobie . On constate un cas d'agression tous les trois jours. Ces cas sont assez symptomatiques du phénomène de haine irraisonnée envers les homos – hommes ou femmes. Avec les résultats de 2005, on a pris conscience de cette montée en flèche des actes homophobes. Alors on lance un appel auprès ! de toutes les associations qui se sentent compétentes et concernées pour former une cellule de crise.» Têtu 20 07 06

Homophobie : 7 personnes arrêtées à Ivry
Sept personnes ont été interpellées pour insultes et menaces homophobes à Ivry-sur-Seine lors du week-end dernier.
7 personnes ont été interpellées pour insultes et menaces homophobes à Ivry-sur-Seine, le week-end dernier. Deux d'entre-elles ont immédiatement été placées sous mandat de dépôt pour le jet d'un cocktail Molotov en direction de deux homosexuels, ont indiqué des sources policière et judiciaire à l'AFP.
Ces personnes, âgées entre 20 et 30 ans, arrêtées les 13 et 14 juillet, seront jugées en comparution immédiate aujourd'hui à Créteil pour injures et menaces de mort à caractère homophobe, a indiqué le parquet de Créteil.
Deux d'entre-elles qui sont soupçonnées d'avoir jeté un cocktail Molotov contre deux gays alors que ces derniers se trouvaient à leur domicile seront également jugées pour tentative de dégradation par moyen incendiaire et deux autres agresseurs présumés pour complicité.
Tout a démarré 10 juillet, lorsque deux gays vivant dans une cité d'Ivry-sur-Seine ont reçu des injures après avoir reproché à un groupe de jeunes (leurs agresseurs présumés) d'avoir mis la musique de leur autoradio trop fort.
Les sept personnes nient les faits et invoquent des insultes à caractère raciste dont ils auraient été victimes de la part du couple gay qui a porté plainte. Le couple a d'ores et déjà déménagé d'Ivry-sur-Seine depuis leur agression afin de s'éviter de probables représailles. Mis en ligne le 18/07/06 e-llico

Conclusions dramatiques pour une agression homophobe à Lyon juillet 06

Landes: une agression homophobe laisse un sexagénaire entre la vie et la mort
Un homosexuel d'une soixantaine d'années se trouve toujours entre la vie et la mort, après une agression survenue dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 juillet à Parentis-en-Born (Landes). Cette nuit-là, un voisin, âgé de 48 ans, a pénétré par effraction à son domicile, armé d'une carabine 22 LR, après avoir tiré sur une vitre de la maison. Réveillés par le bruit, le sexagénaire et son petit ami, un Rmiste d'une trentaine d'années qu'il hébergeait à ce moment, se sont retrouvés face au voisin irascible qui les a, alors, attaqués avec la crosse de son fusil. Alertés par le petit ami qui a réussi à prendre la fuite, les gendarmes ont découvert le corps inanimé du sexagénaire, la boîte crânienne défoncée, puis ont interpellé l'agresseur. Lors de sa garde à vue, l'homme a reconnu ses actes, expliquant qu'il soupçonnait le petit ami de sa victime d'avoir été à l'origine du cambriolage de sa maison, 15 ans plus tôt. Ce soupçon lui paraissait d'autant plus insupportable, selon les premiers éléments de l'enquête, que les deux hommes étaient homosexuels. Déféré samedi devant le parquet de Mont-de-Marsan, l'agresseur a été mis en examen pour «tentative de meurtre à raison de l'orientation sexuelle de la victime», placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la maison d'arrêt de la ville. La victime, évacuée sur le CHU de Bordeaux, se trouvait toujours dimanche entre la vie et la mort, selon le parquet de Mont-de-Marsan. (avec AFP) Têtu 10 07 06


Police : deux Roumains écroués après le meurtre d'un bijoutier gay d'Orléans à Paris
Deux Roumains ont été écroués à Paris, soupçonnés du meurtre d'un bijoutier homosexuel d'Orléans le 6 avril à Paris
Son corps avait été découvert dans son pied-à-terre parisien du 11ème arrondissement. Il avait été roué de coups, étranglé et dévalisé.
La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, chargée de l'enquête, a établi que le bijoutier, homosexuel, fréquentait de jeunes Roumains dans la capitale et a orienté ses recherches dans cette communauté.
Le 17 mai, un premier suspect de nationalité roumaine, 24 ans, était arrêté puis écroué. Il assurait ne pas être l'auteur présumé du meurtre désignant pour cela un autre Roumain de 20 ans, qu'il avait, dit-il, aidé. Ce dernier avait pris la fuite en Roumanie peu après les faits.
Un mandat d'arrêt étant lancé à son encontre, il a été interpellé lundi en revenant en France et placé en garde-à-vue. Il a avoué les faits et a été écroué à son tour mercredi.
Mis en ligne le 03/07/06. e-llico

Meurtre de Montrouge: arrestation d'un suspect
Le meurtrier présumé d'un maître d'hôtel de 49 ans, retrouvé mort dans son appartement de Montrouge en février dernier, a été appréhendé jeudi 22 juin, à Overpelt en Belgique, a-t-on appris hier de source policière. De nationalité irakienne et sans-papiers, le suspect, âgé de 21 ans, était hébergé dans sa cave par la victime, à l'insu du compagnon de celle-ci. Détenu en Belgique, le jeune homme a reconnu avoir été hébergé mais n'a pas reconnu le meurtre. Les policiers du SRPJ des Hauts-de-Seine attendent son extradition. La victime avait été retrouvée nue sur son lit, ligotée et bâillonnée, par son concubin qui rentrait du travail. L'autopsie avait révélé qu'elle avait été étranglée. Têtu 28 06 06

Des skinheads jettent des oeufs sur la Gay Pride de Lyon
La 11ème Lesbian and Gay Pride de Lyon a remporté un franc succès. Ses organisateurs estiment que près de 7.000 personnes ont défilé derrière le mot d'ordre "homoparentalité, mariage : Egalité maintenant !" samedi 17 juin.
La belle réussite de la marche a été néanmoins émaillée d'incidents dont a été témoin Hussein Bourgi, du collectif contre l'homophobie de Montpellier. «Lorsque le cortège est arrivé sur la Place des Terreaux, le carré de tête, particulièrement fourni et composé d'élus, de responsables associatifs et mutualistes, a essuyé des jets d'œufs pourris (30 à 40) en provenance du porche du musée des Beaux-Arts.» Certains militants LGBT ont été à la poursuite de la demi-douzaine des assaillants. «Ils ont immédiatement pris la fuite mais nous avons eu le temps de relever qu'il s'agissait de jeunes au crâne rasé, habillés tout en noir et avec un look de skinheads. Des passants ont réussi à en intercepter un et à le plaquer au sol. Le jeune interpellé a répété à plusieurs reprises: J'ai fait une connerie, je le reconnais, mais protégez-moi, s'il vous plaît». Une première plainte était déposée samedi soir par Jules Joassard, assistant parlementaire de la députée PS du Rhône Martine David. Hussein Bourgi a voulu porté plainte le dimanche matin au commissariat du Ier arrondissement de Lyon où l'accueil fut «détestable» : les policiers ne souhaitaient pas enregistrer sa plainte, mais l'ont finalement fait, après deux heures de tergiversations. David Souvestre, président de la LGP de Lyon, devrait déposer plainte aujourd'hui, lundi 19 juin, directement auprès du procureur de la République de Lyon pour éviter ces atermoiements. Têtu 19 06 06

Agression d'un homosexuel en Ariège
Placé en détention préventive, un jeune homme d'une vingtaine d'années sera jugé aujourd'hui, vendredi  5 mai, en comparution immédiate devant le juge pour l'agression- qu'il a reconnue- d'un homosexuel. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 30 avril au 1er mai dernier, près d'un lieu de drague homo à Saint-Girons, en Ariège. Selon le quotidien La Dépêche du Midi , l'agresseur aurait expliqué avoir immobilisé sa voiture à cet endroit pour téléphoner. La victime, âgée de 20 ans, l'aurait suivi avec son véhicule sur une distance d'un kilomètre au terme de laquelle elle a été frappée à l'aide d'un câble métallique et rouée de coups de poing. Une fracture du visage lui vaut une interruption temporaire de travail de trois jours. Son témoignage a permis de retrouver le présumé coupable qui se serait répandu en injures homophobes lors de l'agression. Têtu 06 05 06

Agressions : les assos LGBT se dotent d'une Cellule de crise Communiqué des Verts
Une série de violentes agressions contre des gays au cours des dernières semaines a incité plusieurs associations LGBT à s'unir dans une Cellule de crise lancée hier.
Alertés par la recrudescence des violences homophobes, notamment ces dernières semaines, SOS Homophobie, le Syndicat National des Entreprises Gaies, Act Up-Paris, le Ravad et la Fédération Inter-centres ont lancé, en réaction, leur "cellule de crise", le 27 avril. "La raison de cette initiative ? Elle est simple, lance Jacques Lizé de SOS Homophobie. En 2000, 23 agressions homophobes violentes nous étaient signalées. En 2005, c'était 133 cas. Et il s'agit bien là de violences physiques, certaines ayant entraîné des hospitalisations. On assiste à une évidente dégradation de la situation. Avant, c'était "Sale pédé" maintenant c'est plutôt "Sale pédé. Je vais te cramer !". Il ne s'agit plus du tout des mêmes menaces qu'avant. Ce constat, partagé par toutes les associations de terrain, nous conduit aujourd'hui à créer cette Cellule de crise contre les agressions LGBT. Il s'agit d'une initiative centrée sur l'action. Il n'est pas question de faire de grands discours mais de réunir les compétences de chacun pour répondre au mieux à la situation actuelle."
Cinq orientations ont été retenues par la Cellule de crise :
•  "Il s'agit d'abord de développer un sentiment d'omniprésence des associations qui viennent en aide aux victimes d'agression en superposant les réseaux associatifs existant, en établissant des passerelles entre eux et en mobilisant établissements et médias". L'idée est d'expliquer aux personnes LGBT que la mobilisation est générale et que des réseaux pour informer, pour soutenir existent.
•  Autre idée force : une "plus grande réactivité". "Cela passe par un soutien renforcé aux victimes, la mise en relation avec des avocats gay friendly, un accompagnement de la part des associations dans les démarches telles que les dépôts de plaintes, les examens médicaux… précise le responsable de SOS Homophobie. Nous devons créer les conditions pour que les victimes témoignent et déposent plainte plus facilement".
•  Le troisième axe, c'est la sensibilisation des pouvoirs publics. "Nous ferons des propositions, faciles à mettre en place, en matière d'accueil des victimes, de prévention sur les lieux extérieurs de rencontres…"
•  Le quatrième est de faire comprendre aux agresseurs potentiels que les actes homophobes sont aujourd'hui réprimés. Il faut qu'ils comprennent qu'il n'y a plus d'impunité."
•  Dernière orientation : œuvrer pour une mise en place accélérée de politiques de prévention de l'homophobie dans les collèges et les lycées. "On le voit très fréquemment. Beaucoup d'agressions homophobes très violentes sont le fait de mineurs ou de très jeunes adultes. C'est bien le signe que c'est à ce moment là qu'il faut informer et prévenir".
Enfin, la Cellule de crise a décidé d'éviter "l'écueil de la réunionite". "Nous serons réactifs, concrets. Notre volonté est d'aller vite pour aider les victimes".
Mis en ligne le 28/04/06 e-llico

Violences : Tous les trois jours, un gay se fait tabasser

 

 

 

Constatant une recrudescence des agressions physiques contre des homosexuels ces derniers mois, plusieurs associations de lutte contre l'homophobie ont mis en place une cellule de crise Créé le 28 avril 2006  . Dans quel but ? De quelle manière se prémunir de telles agressions ? Jacques Lizé, secrétaire adjoint de SOS homophobie, répond à LCI.fr
" Avant, quand un homo se faisait insulter, on lui disait "sale pédé". Maintenant, c'est "je vais te cramer"
"Sensibiliser les policiers aux agressions homophobes, comme ils l'ont été à propos des femmes battues"
  "Tous les trois jours, un gay se fait tabasser" Propos recueillis par Alexandra Guillet

LCI.fr : Pourquoi avoir créé une cellule de crise regroupant SOS Homophobie, le SNEG, Act Up Paris et le Groupe Action Gay et Lesbien-Loiret ?
Jacques Lizé, secrétaire adjoint SOS homophobie :  Nos associations ont toutes constaté une recrudescence importante des agressions homophobes ces derniers temps. Rien que sur la ligne d'appel de SOS Homophobie, le nombre d'agressions signalées a été multiplié par six en six ans, passant de 23 cas en 2000 à 133 en 2005. Il faut savoir que ce chiffre n'inclut pas les simples bousculades ou insultes. Il signifie juste que tous les trois jours en France, un homosexuel ou un transexuel se fait tabasser ! Et c'est un minimum, puisque nombre d'agressions ne nous sont pas signalées.
Si la cellule a été créée, c'est parce qu'il y a eu une vague récente d'agressions graves, ayant parfois conduit à la mort*. Peut-être qu'il s'agit d'une simple coïncidence, mais quoi qu'il en soit il n'y a pas de fumée sans feu. On constate depuis plusieurs mois une forte dégradation du climat social. Tous les homosexuels pourront vous le dire. Avant, quand un homo se faisait insulter dans la rue, on lui disait "sale pédé". Maintenant, c'est "je vais te cramer". Les lieux de drague qui servent à une petite proportion de gays deviennent eux-aussi de plus en plus des lieux de violence, de "chasse au pédé". 
LCI.fr : Quelles actions de sensibilisation entendez-vous mener avec cette cellule ?
J.L. : Nous nous sommes regroupés pour mutualiser nos forces et nos compétences. L'objectif est de retirer aux agresseurs l'idée qu'ils peuvent casser du pédé en toute impunité. Il y a des lois qui doivent être respectées. On s'est fixé plusieurs objectifs. Essayer d'être omniprésent sur le terrain, en consolidant nos passerelles avec les associations locales. Développer des outils pour permettre à tous ces acteurs locaux de réagir très vite pour signaler ce type d'agression et accompagner correctement la victime.
Il faut également saisir les pouvoirs publics en leurs proposant des mesures concrètes. Cela passe notamment par la sensibilisation des policiers enregistrant les plaintes aux agressions homophobes, comme ils l'ont été à propos des femmes battues. Il faut leur expliquer que si une victime déclare que durant son agression elle s'est faite traiter de pédé, il faut le noter. C'est très important car depuis la loi de janvier 2003, il n'y a plus de classement sans suite possible des plaintes pour agression à caractère homophobe. Le traitement en justice devient différent. Ensuite, il va falloir trouver un moyen de mieux sécuriser les lieux de drague. Enfin, nous allons voir s'il n'y a pas moyen de lancer une campagne nationale de sensibilisation, à travers les médias.
LCI.fr : Avez-vous des règles de prudence à donner à la communauté homosexuelle pour se prémunir de telles agressions ?
Jacques Luzé : La moitié des agressions homophobes ont lieu sur la voie publique. On ne peut pas dire aux gens de ne pas s'embrasser dans la rue. C'est leur vie et c'est leur droit. Néanmoins, nous conseillons à ces personnes de se munir d'un sifflet, qui peut servir à alerter les personnes alentour en cas de problèmes. Par ailleurs, la solidarité s'applique dans les deux sens. Si vous entendez ou voyez quelque chose de suspect alertez les personnes alentour et intervenez !
En revanche, concernant les rencontres non sécurisées, il est certain que quelques règles de prudence et un minimum de vigilance s'imposent. En voici quelques unes : 
• Au premier rendez-vous, préférez un lieu public (un bar par exemple).
• Ne donnez pas le numéro de téléphone de votre domicile, échangez vos numéros de portable et appelez votre correspondant pour vérifier ses coordonnées.
• Informez un proche de votre RDV et donnez-lui les infos dont vous disposez
• Laissez entendre à votre partenaire qu'une autre personne est au courant de ce rendez-vous
• Si vous ne vous sentez pas à l'aise ou rassuré, n'hésitez pas, abrégez le rendez-vous
• Si vous accueillez quelqu'un chez vous et qu'il porte un sac, méfiez-vous de son contenu. Dans les récents cas d'agressions s'y trouvaient cordes, scotch, armes...
*Dans un communiqué, SOS Homophobie liste une série d'agressions violentes récentes. Le 16 avril à Orléans, un jeune couple d'hommes (18 et 22 ans) qui se tenaient la main devant un arrête de bus s'est fait insulter et frapper. Le 13 avril, à Strasbourg, un homme à juste eu le temps de se réfugier dans sa voiture. Mais ses agresseurs l'ont poursuivi pendant plusieurs kilomètres. Le 8 avril, c'est une jeune lesbienne qui s'est faite tabassée dans la rue. Début avril, à Paris, un homosexuel a été retrouvé mort étranglé chez lui, un autre a été retrouvé agonisant à son domicile. Le motif de ces deux agressions distinctes n'est pas encore établi....

Violences en chaîne : l'homophobie se durcit
Terribles coïncidences ou signal d'alarme ? Les premières semaines d'avril ont vu se succéder comme rarement toute une série d'agressions homophobes très violentes, forçant les associations LGBT à créer une cellule de crise.
Un gay assassiné chez lui début avril à Paris, un gay trouvé agonisant à son domicile début avril toujours à Paris, une lesbienne frappée en pleine rue à Marseille le 8 avril, une agression contre un gay à Perpignan le même jour, un gay qui échappe de peu à un tabassage le 13 avril à Strasbourg, un couple gay agressé en pleine rue à Orléans le 16 avril… Ces dernières semaines, les actes homophobes ont été si nombreux que plusieurs associations — SOS Homophobie, le SNEG, Act Up-Paris (celles qui ont attaqué le député Vanneste) et le Groupe action Gay et Lesbien-Loiret GAGL — ont décidé, de constituer "une cellule de crise pour informer et lutter contre les violences homophobes".
"Ceci ne fait que confirmer une tendance observée par SOS homophobie depuis plusieurs années, à savoir une augmentation du nombre de témoignages d'agressions physiques (multiplication par 6 entre 2000 et 2004)" expliquent les associations pour qui "ces agressions montrent, s'il en était encore besoin, que l'homophobie est bien une réalité, même sous ses aspects les plus violents, et qu'elle n'est pas encore éradiquée".
Fait très inquiétant, les exemples récents de procès montrent que les homophobes se sentent dans leur droit lorsqu'ils insultent ou frappent des homosexuels simplement parce qu'ils existent. Loin de témoigner un repentir, la plupart semble convaincue que l'homosexualité est "inférieure à l'hétérosexualité", comme l'avait déclaré le député Christian Vanneste dans la presse.
"Nous recevons régulièrement des appels sur des agressions de ce type, note Jacques Lizé de SOS Homophobie. Ces violences physiques avaient un peu baissé dans les années 90. Désormais, il est clair que l'homophobie se durcit, qu'elle est d'une nature plus violente. C'est pourquoi nous lançons cette initiative dont l'objectif est de réagir plus rapidement aux agressions physiques, de les répertorier plus vite et de mobiliser, notamment à l'approche d'échéances électorales, les politiques sur la question de l'homophobie. Notre souci est de faire comprendre que les dispositifs adoptés — loi aggravant les peines dans les crimes et délits homophobes en 2003 et loi pénalisant les propos homophobes en 2005 — sont nécessaires mais pas suffisants. Pour nous, le problème de l'homophobie est loin d'être résolu puisque ces solutions viennent en réponse aux problèmes, alors qu'il faut travailler en amont pour que les problèmes d'homophobie ne surviennent pas."
L'agression (le 16 avril) d'un couple, David et Kevin, à Orléans a surpris, marqué les esprits et montré que le cassage de pédés restait, hélas, toujours à la mode. "C'est la première fois que nous sommes confrontés à un tel cas, précise Denis Lefevre, président du GAGL, qui s'est porté partie civile contre les agresseurs du couple — ils ont été placés en détention jusqu'à leur procès, le 12 mai. De façon étonnante, cette affaire a libéré la parole. Beaucoup d'homosexuels me disent avoir été agressés dans le passé comme je l'ai moi-même été il y a quinze ans, mais le contexte a changé. Les gays craignent moins la police qu'avant et hésitent moins à porter plainte, à se défendre. Pour autant, tout n'est pas évident. J'ai, en effet, eu du mal à trouver un avocat qui accepte de défendre les intérêts de David et Kevin, ce sont pourtant elles les victimes. "Conseils de prudence
Face aux agressions, SOS Homophobie rappelle quelques conseils de prudence élémentaires aux gays recevant de nouveaux partenaires chez eux : "Préférez un lieu public, au premier rendez-vous. Ne donnez pas le numéro de téléphone de votre domicile, échangez vos numéros de portable et appelez votre correspondant pour vérifier ses coordonnées.
Informez un proche de votre rendez-vous… Laissez entendre à votre partenaire qu'une autre personne est au courant de ce rendez-vous, etc." Mis en ligne le 25/04/06 e-llico

Meurtre d'un jeune homo: une affaire élucidée
Le 6 mars dernier, Christ, 23 ans, était retrouvé mort à son domicile, rue Coustou dans le XVIIIème arrondissement de Paris, ligoté et bâillonné. L'autopsie révèle que la victime est morte par asphyxie, après plusieurs heures d'étouffement, dans des souffrances extrêmes. Très vite, les enquêteurs suivent la piste de Jérôme, le compagnon de Christ, un garçon de 20 ans qui vivait avec lui depuis quelques temps. Le 9 mars, il est arrêté alors qu'il utilise le véhicule de Christ et est en possession de sa carte bancaire. Il nie toute implication dans cette affaire et est placé sous mandat de dépôt. Différents indices ont permis aux enquêteurs de comprendre que deux autres jeunes gens, Souleyman, 22 ans, et Daniel, 27 ans, sont également impliqués dans cette sombre affaire. Mercredi 26 avril, ils ont été arrêtés à Paris et à Neuilly-Plaisance. Ils ont tous deux reconnus leur présence le soir du meurtre. Selon eux, Jérôme leur aurait promis «une affaire facile» pour gagner de l'argent. Ils seraient arrivés le soir du 2 mars chez Christ et l'auraient surpris dans son sommeil. Selon les deux complices, qui ont déclaré avoir été «dépassés par les événements», Jérôme se serait très vite déchaîné sur son compagnon. Les trois garçons étaient déjà connus des services de police pour des affaires de vols, violences et infraction à la législation sur les stupéfiants. Selon les enquêteurs, Jérôme aurait du mal à assumer son homosexualité. Têtu 28 04 06

Reims : prison ferme pour les agresseurs d'un homo
Le tribunal de Reims a condamné, en comparution immédiate, à sept mois de prison ferme les trois agresseurs d'un homosexuel sur un lieu de drague de Reims en juillet dernier. La circonstance aggravante d'homophobie a été retenue par le tribunal. L'homosexuel agressé avait été roué de coups de pieds et avait eu le dos entaillé à coups de cutter.
C'est une bouteille de bière, utilisée pour l'agresser, qui a servi d'élément d'identification des agresseurs, grâce à l'ADN relevé dessus. Ces derniers ont aussi été condamnés à une obligation de soins et à 800 euros de dommages-intérêts envers la victime plus 1 euro symbolique au titre de préjudice pour l'association rémoise Ex Aequo, partie civile dans l'affaire.
Mis en ligne le 27/04/06 e-llico

Orléans : les deux agresseurs d'un couple homosexuel placés en détention
Les deux jeunes hommes qui avaient insulté puis violemment agressé dimanche un couple d'hommes qui s'embrassait dans une rue d'Orléans ont été placés jeudi en détention provisoire.
Les deux victimes, âgées de 22 et 18 ans, étaient assises sur le banc d'un abribus lorsqu'elles ont été traitées de "sales pédés" par deux hommes passant en voiture. Après avoir stoppé leur voiture, les agresseurs présumés les ont frappées et insultées de nouveau.
Les deux prévenus, âgés de 22 et 20 ans, ont été placés en détention après avoir refusé jeudi d'être jugés en comparution immédiate au lendemain de leur interpellation. Connus des services de police, ils sont poursuivis pour "violence volontaire aggravée en réunion en raison de l'orientation sexuelle de la victime". Ayant reconnu les faits, ils seront jugés le 12 mai.
L'association homosexuelle locale, Groupe Action Gay et Lesbien du Loiret, a dénoncé jeudi le "comportement inacceptable" des agresseurs et espéré que "cet acte ne resterait pas impuni". Elle s'est portée partie civile.
Mis en ligne le 21/04/06 e-llico

Un lecteur témoigne de son agression à Perpignan
Alors que les agressions homophobes semblent se multiplier en France, un lecteur de Têtu témoigne de l'attaque dont il a été victime, le 8 avril dernier sur la plage naturiste du Bocal-du-Tech, non loin de Perpignan. « Je me suis fait agresser à coups de bâtons par cinq individus , raconte Thierry, 41 ans. Il était 17h, les témoins n'ont pas bougé. Je n'ai pas pu me défendre. Depuis, je ne peux pas utiliser ma main gauche qui est maintenue, je porte également une minerve suite à une entorse des cervicales. Je suis sous anti-dépresseurs, mais je ne veux pas en rester là. » Thierry a porté plainte à la gendarmerie le lendemain, il a également contacté SOS Homophobie. L'association rappelle au passage la conduite à tenir sur les lieux de drague: « Emportez avec vous un sifflet, qui peut servir à alerter les personnes autour en cas de problèmes. La solidarité s'applique aussi dans les deux sens: si vous entendez ou voyez quelque chose de suspect, alertez les personnes alentour (klaxon par exemple) et intervenez! » Têtu 21 04 06

Deux gays victimes de violences meurtrières à Paris
Un mort et un blessé très grave : tel est le bilan terrifiant de deux agressions dont ont été victimes des homosexuels ces derniers jours à Paris sans qu'on sache, pour l'instant, s'il existe un lien entre ces affaires.
La première victime, Olivier, avait 60 ans et habitait rue du Grand Prieuré dans le XIè arrondissement. C'est là, dans son appartement, qu'on a découvert son cadavre la semaine dernière. Ce commerçant de Bourges a été étranglé dans la nuit du 5 au 6 avril dans ce qui, d'après les enquêteurs et "Le Parisien" du 13 avril, pourrait être un jeu sexuel ayant mal tourné. Le quotidien précise que des objets de valeur ainsi que sa carte bleue ont disparus et que la brigade criminelle "devra déterminer si le meurtrier est un "piégeur" d'homosexuels".
Dans la seconde affaire, la victime, Laurent, 42 ans, a été retrouvé dans un état épouvantable dans son appartement de la rue Saint-Blaise, dans le XXè arrondissement, après ce qui peut s'apparenter à de la torture : langue coupée, oreille arrachée et œil crevé ! Lorsqu'il a été découvert, Laurent agonisait dans son logement depuis près d'une semaine ! Désormais hospitalisé dans un état très grave, il souffre d'un traumatisme crânien.
Ces deux affaires ne semblent pas, à l'heure actuelle, avoir de lien. Il n'empêche qu'elles incitent une nouvelle fois à inviter à la prudence, les agressions d'homosexuels suite à des rencontres sur internet, notamment, n'étant pas rares, les "piégeurs" qui cherchent à dépouiller des proies dont ils pensent qu'elles ne porteront pas plainte étant également assez coutumiers de ce type d'actes.
Première à réagir à ces violences, la députée (Verts) Martine Billard, s'en est émue dans un communiqué, soulignant "le travail des associations qui luttent sur le terrain contre les discriminations envers les personnes LGBT. Elles alertent sur la hausse constatée dernièrement des agressions physiques subies après des rencontres sur les lieux de drague ou via Internet, et appellent à des consignes de prudence (comme éviter une première rencontre dans un lieu non public). Il n'est que plus urgent, poursuit l'élue parisienne, de mettre en place un réel plan de prévention des discriminations anti-LGBT dans le cadre de l'école, que ce soit en donnant toute sa place à l'information sur la pluralité des sexualités et des identités de genre dans les heures consacrées à l'éducation sexuelle, ou en favorisant l'octroi d'agréments aux associations extérieures pour délivrer leurs messages de tolérance en milieu scolaire."
Mis en ligne le 14/04/06 e-llico

  Une quatrième victime d'agression en région parisienne
Après les meurtres de deux homosexuels et le passage à tabac d'un autre en région parisienne ces deux derniers mois , le service départemental de police judiciaire des Hauts de Seine révèle une quatrième affaire. La commissaire, jointe par Têtu , explique qu'un homme, qui avait été agressé sur son lieu de travail par un groupe d'individus, a fait part très tardivement de son homosexualité aux enquêteurs. « Or, si nous l'avions su plus tôt, déplore-t-elle, nous aurions dirigé autrement l'enquête. La police a changé: il ne faut pas hésiter à tout lui dire En effet, l'un des agresseurs, d'origine roumaine, s'est fait passer pour un gay, afin d'approcher sa victime en vue de lui tendre ensuite un piège, avec l'aide de plusieurs complices. « Dans l'esprit de certains malfrats, commente la commissaire, les homosexuels ont de l'argent et c'est pour cette raison qu'ils choisissent leur victime au sein de la communauté. Il faut donc redoubler de vigilance et ne pas ouvrir sa porte à n'importe qui. » Le SDPJ de Nanterre travaille avec la brigade criminelle de Paris et des recoupements ont lieu, afin d'établir si ces hommes pourraient être responsables de l'autre agression et des deux meurtres. Pour le moment pourtant, ces faits ne sont pas établis et rien n'indique que les différentes affaires soient liées. Têtu 20 04 06

Violences meurtrières contre deux gays : nouvelles réactions et conseils de prudence
Les affaires de deux gays victimes de violences meurtrières à Paris — un mort, un blessé entre la vie et la mort — , ces derniers jours, continuent de provoquer des réactions. Réagissant, la première, aux affaires de deux gays victimes de violences meurtrières à Paris, la députée Verts de Paris, Martine Billard, a surtout insisté sur l'urgence à mettre en place "un réel plan de prévention des discriminations anti-LGBT". Cette proposition est aujourd'hui reprise par Eddie Aït, conseiller régional (PRG) d'Ile-de-France qui déclare " urgent d'instaurer, à l'échelle de chaque région, un plan régional de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle et de mettre en œuvre une journée régionale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la lesbophobie". "En France, des personnes homosexuelles femmes et hommes sont quotidiennement victimes de discriminations, d'injures, d'agressions physiques. L'homophobie, au même titre que la racisme et le sexisme, compromet l'exigence d'égalité et de fraternité républicaine" note cet élu ouvertement gay.
De son côté, le maire de Paris a redemandé à ce que les services de la police nationale soient vigilants et attentifs sur ce genre d'attaques et mettent tout en œuvre — notamment en usant des moyens modernes (internet, téléphones portables…) — pour résoudre ces affaires. C'est un souhait que partagent les associations LGBT dont SOS Homophobie.
"SOS homophobie espère que les enquêtes sur ces agressions seront closes rapidement, et incite très fortement les homosexuel-le-s victimes d'agressions ou de discriminations à ne plus hésiter à nous contacter et à porter plainte." écrit l'association qui rappelle aussi quelques conseils de prudence.
"La semaine passée, deux agressions physiques violentes d'homosexuels ont été signalées à SOS homophobie et ont été relayées par plusieurs médias (…) Les premiers éléments de l'enquête ne montrent pas de signe d'effraction et suggèrent donc que les deux victimes auraient laissé rentrer volontairement leur(s) agresseur(s), note l'association. En l'état actuel de l'avancée des enquêtes, il n'est pas possible de savoir si ces agressions sont liées à leur orientation sexuelle.
Cependant, les témoignages d'agressions physiques que nous recevons depuis plusieurs années indiquent que certains agresseurs préfèrent s'attaquer à des personnes homosexuelles car ils pensent qu'elles n'oseront pas porter plainte. Les homosexuel-le-s restent donc encore trop souvent des cibles de choix."
Mis en ligne le 18/04/06 e-llico

Nouvelle tentative d'agression homophobe sur un lieu de drague à Strasbourg
Dans la nuit du jeudi 13 avril dernier, François R. a échappé de peu à une agression sur le lieu de drague du Port aux pétroles à Strasbourg. Il était environ 2 heures du matin lorsqu'une douzaine d'hommes  sont arrivés à bord de deux voitures sur ce lieu très isolé à la sortie nord de la ville. François R., seul à ce moment-là, a réussi à se réfugier dans sa voiture, sur laquelle les agresseurs se sont acharnés avant d'entamer une course-poursuite sur plusieurs kilomètres. La victime a immédiatement prévenu la police, mais sans pouvoir fournir de données précises sur l'apparence des agresseurs ni sur l'immatriculation des véhicules. Les agressions sont régulières sur les lieux de drague strasbourgeois, de nuit comme de jour. Têtu 20 04 06

Procès : cinq jeunes accusés de viol avec tortures sur un handicapé homosexuel
Le procès de cinq jeunes hommes dont un mineur de 17 ans jugés pour "viol avec tortures et actes de barbarie sur personne particulièrement vulnérable" s'est ouvert, lundi, devant la cour d'assises des mineurs des Hauts-de-Seine à Nanterre.
Les cinq accusés sont soupçonnés d'avoir torturé pendant une nuit un homme handicapé parce qu'il était homosexuel. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 9 au 10 mai 2003 au domicile de la victime à Bourg-la-Reine.
La victime aurait eu pour habitude de loger des marginaux en échange de relations homosexuelles. Les cinq accusés faisaient partie de ces "locataires", certains d'entre eux depuis plusieurs mois.
Lors d'une soirée fortement alcoolisée, les accusés en sont venus à reprocher à la victime de leur imposer des relations homosexuelles. Ils auraient ensuite battu, attaché et baillonné leur "logeur" avant de lui faire subir d'autres violences.
Après plusieurs heures de sévices, les accusés ont aidé leur victime à se laver et s'habiller avant de le conduire à l'hôpital privé d'Antony. Le procès se déroule à huis clos. Le verdict sera rendu le jeudi 23 mars. Mis en ligne le 21/03/06 e-llico

Charleville-Mézières : Tentative de meurtre sur un lieu de drague
Un jeune homme de 26 ans a passé tout le week-end dernier entre la vie et la mort, après avoir été poignardé vendredi soir, 25 février, dans le square Bayard à Charleville-Mézières (Ardennes). Alors qu'il se trouvait sur ce lieu de drague très connu, un jeune toxicomane de 22 ou 23 ans lui a donné un coup de couteau et l'a détroussé de son portefeuille. La victime a été hospitalisée en urgence, ses jours ne sont plus en danger mais elle reste en observation. Son agresseur présumé a été arrêté quelques minutes plus tard puis écroué et mis en examen: « Il s'était rendu sur ce lieu de rencontre parce qu'il pensait que ce serait plus facile d'agresser un homosexuel qu'un hétérosexuel , a précisé à Têtu le procureur de la République , Francis Nachbar. Nous avons donc retenu l'orientation sexuelle de la victime comme circonstance aggravante de la tentative de meurtre . » L'agresseur encourt ainsi la réclusion criminelle à perpétuité. L'association Ex Aequo, à Reims, fait le lien entre cette agression et le meurtre à caractère antisémite d'Ilan Halimi: « Ces deux agressions sont des exemples de discriminations liées aux préjugés à l'égard des homosexuels ou des juifs , estime son président, Olivier Nostry. Comme les juifs qui seraient tous riches, les homosexuels seraient des cibles faciles car ils ne porteraient pas plainte. C'est faux aujourd'hui . » L'association envisage d'ailleurs de se porter partie civile. 28 02 06 Têtu

Toulouse : Deux prostitués jugés pour un double assassinat
Alexandre Lescarcelle, 31 ans, et Sébastien Bonte, 24 ans, sont notamment accusés d'avoir torturé et assassiné dans la nuit du 11 au 12 mars 2003 deux Toulousains rencontrés successivement sur l'Île du Ramier. Jean Francisco do Carmo, 29 ans, et Eric Triplet, 31 ans, avaient été retrouvés à leur domicile respectif ligotés avec des câbles électriques et portant des traces d'une rare violence. Le premier avait été étranglé et le second asphyxié par noyade dans sa baignoire. Les deux accusés s'étaient rencontrés peu avant les faits alors qu'ils se prostituaient Porte Dauphine à Paris. Après avoir agressé et escroqué un client parisien, puis un second à Tournai, en Belgique— des faits pour lesquels ils sont également poursuivis—, ils avaient prolongé leur cavale jusqu'à Toulouse, via La Rochelle et Bordeaux, à bord d'une Jaguar volée à leur première victime. Ils s'étaient ensuite séparés à Perpignan où Sébastien Bonte avait rencontré une jeune femme dans une discothèque. Sur la route du retour vers Paris, Alexandre Lescarcelle avait contacté un journaliste de l'AFP, puis un policier, et était passé aux aveux avant d'être interpellé sur l'autoroute A6. De son côté, Sébastien Bonte a fini par reconnaître les faits mais ses avocats ont soutenu à La Dépêche du Midi qu'il «agissait sous les ordres» de son comparse. Lors de la première journée d'audience, les deux hommes ont reconnu avoir volé et frappé ces hommes, mais ont nié leur responsabilité dans leurs morts. La cour d'assises de Haute-Garonne doit rendre son verdict vendredi 3 mars au terme d'une semaine d'audience.

Toulouse: deux prostitués parisiens condamnés à 30 ans pour assassinats
La cour d'assises de Haute-Garonne a condamné vendredi à 30 ans de réclusion deux anciens prostitués parisiens, Alexandre Lescarcelle et Sébastien Bonte, pour les assassinats et actes de torture ou de barbarie infligés à deux Toulousains rencontrés sur un "lieu de drague" en mars 2003 à Toulouse.
Après trois heures trente de délibéré, la cour et les jurés n'ont pas suivi les réquisitions de l'avocat général Jean-Jacques Ignacio, qui avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité pour les deux hommes. L'avocat général avait longuement mis l'accent sur la préméditation pour faire cette "inéluctable proposition", avant de laisser le soin à la cour d'assises d'évaluer les périodes de sûreté.
La juridiction n'a pas fixé de période de sûreté et n'a pas retenu la préméditation pour le premier meurtre, mais seulement pour le second.
L'absence de période de sûreté a choqué les familles des victimes qui ont qualifié ce verdict d"injuste". Les victimes avaient été retrouvées à leurs domiciles, ligotées, mortes asphyxiées après avoir été battues. L'une d'elle gisait sur son lit, le visage dans une bassine d'eau, l'autre était dans sa baignoire remplie. Mis en ligne le 06/03/06 e-llico

 


Québec : des jeunes gays drogués au GHB et violés
Une vague de viols de jeunes gays drogués au GHB : l'affaire se déroule au Québec depuis plus de trois mois sans que le police ne parvienne à mettre la main sur les agresseurs.
"Des jeunes hommes se sont retrouvés dans une chambre, nus, le corps meurtri... Ils savaient qu'il s'était passé quelque chose de grave, mais ils n'avaient aucun souvenir", rapporte une responsable de la Coalition d'aide aux lesbiennes, gais et bisexuels de la région de l'Abitibi-Témiscamingue.
Deux ou trois cas ont été rapportés depuis trois mois dans deux villes de la région. Les jeunes hommes abusés se définissent tous comme étant homosexuels. Ces hommes auraient consommé malgré eux du GHB.
Selon la Coalition LGBT, les cas seraient nombreux, mais les victimes préfèreraient garder le silence. Il semble que les agresseurs utilisent Internet pour approcher leurs victimes.
Mais, faute de plainte, la police ne peut pas ouvrir d' enquête et mettre la main sur les agresseurs. "On reçoit des appels anonymes, par contre, on n'a aucun plaignant", admet un agent de la Sûreté du Québec.
Le GHB, aussi qualifié de drogue du viol, est inodore et incolore. "Cette drogue se glisse facilement dans un verre sans que la personne à qui elle est administrée s'en aperçoive. Celui qui la consomme voit son jugement faussé et peut même donner l'impression de collaborer avec son agresseur" explique la police.
L'affaire des viols multiples fait grand bruit au Québec et la Coalition d'aide et la Sûreté du Québec recommande "de n'accepter un
verre de personne et de toujours garder le sien dans ses mains".
Mis en ligne le 06/01/06 e-llico

 

 


Strasbourg 29 octobre : meurtre d'un homo Guy Heller
par une personne connue des servives de police comme "petit caïd" et qui a reconnu le meurtre avec comme "excuse" : cet homo se serait vanté d'avoir eu des relations sexuelles avec lui; on peut en douter puisque Guy avait rédigé plusieurs fois des mains courantes pour dénoncer des propos homophobes, puis un dépôt de plainte pour des menaces quelques semaines avant l'agression.

 


Martinique : un prêtre victime d'une agression homophobe
Le père Parruta un prêtre de la ville de Gros-Morne en Martinique a été agressé le 2 octobre 2005 alors qu'il disait la messe, par un homme qui lui reprochait ses « mœurs ».
Le père s'est indigné car il est traité de pédophile alors qu'il est en contact avec des enfants. Le procureur a requis quatre mois de prison ferme, mais le tribunal a condamné l'agresseur seulement à six mois de prison avec sursis, une obligation de soins et une interdiction d'entrer en contact avec sa victime.

Note du Collectif Anti-Homophobie : le pape par son interdiction des jeunes prêtres homosexuels est directement responsable de cette agression

 

 

Homophobie : six mois de prison ferme pour des violences commises à Marmande
Le tribunal correctionnel de Marmande a prononcé jeudi des peines allant jusqu'à six mois ferme ainsi qu'une relaxe à l'encontre de trois hommes et deux femmes, âgés de 20 à 23 ans, poursuivis pour avoir battu en mai 2004 un homme parce qu'il était homosexuel.
Le principal accusé, poursuivi pour "violences aggravées", a été condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Une peine de 12 mois avec sursis a été infligée à ses deux complices. Les trois hommes ont été condamnés en outre à une "obligation de soins".
Les jeunes femmes étaient poursuivies pour non assistance à personne en danger. L'une s'est vue retirer son permis de conduire pour six mois, la seconde a été relaxée.
Les trois hommes devront en outre verser une indemnité provisionnelle de 4.000 euros à leur victime. Deux associations qui s'étaient portées parties civiles, "Ecce Homo" et "SOS homophobie", ont également obtenu 4.000 euros de dommages-intérêts.
En mai 2004, ce groupe de jeunes avait décidé de partir "en virée" dans un quartier périphérique de Marmande, sur un lieu de drague gay. Sur place, la voiture du groupe, conduite par une des jeunes filles, avait coincé celle de la victime afin de l'empêcher de partir. Les trois jeunes avaient alors sorti l'homme de son véhicule avant de le rouer de coups. Les jeunes filles étaient restées à l'intérieur de leur voiture.
Mis en ligne le 16/12/05 e-llico


 


Sébastien Nouchet : l'homophobie a pris un visage et un nom.

Un moment clé. Edito par Jacky Fougeray.
Le 16 janvier, Sébastien Nouchet a été brûlé vif à Nœux-les-Mines, dernier épisode d'un harcèlement homophobe qui durait depuis plus de deux ans. Les politiques ont mis du temps à réagir et la loi sur l'homophobie reste en rade alors que les agressions physiques contre les gays et les lesbiennes persistent.
Il y a des moments clé dans l'histoire d'une communauté. L'émotion suscitée par l'agression dont a été victime Sébastien Nouchet et ses conséquences politiques ont noué un moment de cet ordre.
L'acte de sauvagerie dont il a été l'objet a soudain incarné la question de l'homophobie. L'homopobie a pris un visage et un nom. Pour nous tous, homosexuels, qui avons ressenti que ce qui est arrivé à Sébastien pouvait, à une occasion ou une autre, survenir à chacun de nous. Pour les médias, qui ont perçu ce "fait divers" comme un événement symptomatique d'une haine envers les homosexuels qui reste persistante malgré les avancées de ces vingt dernières années. Pour les hommes politiques –et en particulier ceux de droite, actuellement au pouvoir- qui ont senti la nécessité ou l'opportunité (peu importe !) de manifester leur attention à une question qu'ils ont enfin nommée comme elle doit l'être : l'homophobie. Pour la société, enfin, qui après avoir compati avec les gays pendant l'épidémie de sida qui les décimait et leur avoir accordé –bien avant sa mise en place législative- un statut via le pacs, réalise que l'homosexualité reste une cause de discrimination, de rejet et même de mort.
Il faudrait être naïf pour imaginer qu'une unanimité s'est emparée de la société tout entière pour dresser ce constat que nous faisons depuis des années. Il n'est qu'à rappeler les attaques récentes contre le prétendu "lobby" gay, la négation pure et simple -jusque dans la bouche de la femme du président de la République- de l'incrustation de l'homophobie dans les esprits, la coupable indulgence des beaufs de tout poil à l'égard des propos homophobes "ordinaires" qui sont le terreau de la haine pour comprendre que c'est un simple consensus qui se fait jour pour établir que l'homophobie désormais est un problème de société.
Mais ce consensus nous fait passer à une nouvelle étape de notre marche pour l'égalité. C'est en cela qu'il peut être un moment clé. En 1981, Mitterrand candidat à la présidentielle qu'il devait gagner, affirmait que "l'homosexualité devait cesser d'être un délit". Un quart de siècle plus tard, son successeur, par la voix de ses ministres affirme cette fois que "l'homophobie est un délit". On peut mesurer le chemin parcouru. On mesure aussi ce qui nous sépare encore non seulement d'une égalité avec nos concitoyens mais aussi de la banalisation dans le corps social.
La mise en place de la future Autorité de lutte contre les discriminations –qui intègrera l'homophobie à ses compétences-, la perspective d'une loi pénalisant les propos homophobes, le renforcement déjà voté des peines pour les crimes homophobes ; tout cela concourt à donner un vrai signal comme quoi l'homophobie est une réalité. Reste que si traiter ses conséquences est indispensable –et la justice devra être exemplaire en la matière-, prévenir l'homophobie doit devenir la priorité. Faire condamner des criminels ou des provocateurs est une bonne chose, elle ne dispense pas de s'attaquer à la racine de cette forme particulière de racisme sexuel qu'est l'homophobie. C'est ce que réclament à juste titre toutes les associations gay. C'est un chantier de longue haleine, pénible et peu spectaculaire, mais il est le seul à même de faire durablement reculer l'obscurantisme sexuel qui produit des crimes comme celui dont Sébastien vient d'être la victime. Si son martyre pouvait au moins avoir aidé à cette prise de conscience…
Mis en ligne le 20/02/04 e-llico

François Chenu : la justice a examiné le terreau politique des meurtriers
Le "terreau" social et politique des trois skinheads racistes et homophobes jugés depuis mercredi pour le meurtre de François Chenu à Reims en 2002 était examiné jeudi, à huis clos, par la cour d'assises des mineurs de la Marne à Reims. Vingt-sept témoins étaient cités à comparaître pour décrire la vie des accusés et le terreau sur lequel ce drame s'est noué.
Les accusés qui appartenaient au mouvement skinhead néo-nazi, ont affirmé que, le soir du drame, ils voulaient initialement faire la "chasse aux Arabes" avant de se rabattre sur le parc Léo-Lagrange, lieu de drague homosexuel où ils ont tendu un piège à leur victime. Selon Agnès Chopplet, l'avocate de la famille de Fançois Chenu, ces skinheads avaient déjà commis plusieurs expéditions punitives de ce type. Devant le tribunal, ces derniers sont revenus sur les faits "avec distance".
Pour leur défense, l'un des avocats des accusés a expliqué que "leurs idées, ils les ont reçues d'autres personnes, dans un terreau bien particulier qui a fait d'eux des petits soldats".

Justice : les meurtriers de François Chenu condamnés à de lourdes peines
"La justice est passée mais nous souhaitons maintenant que chaque citoyen se sente un peu plus concerné" pour éviter qu'un tel drame se reproduise, a déclaré Me Agnès Chopplet, avocate des parties civiles, lisant un communiqué de la famille de la victime.
Au terme de trois jours de procès à huis-clos, les jurés ont condamné Mickaël Regnier, 22 ans, et Fabien Lavenus, 25 ans, à vingt ans de réclusion criminelle, tandis que le troisième accusé, F., âgé de 16 ans au moment des faits, a été condamné à 15 ans, bénéficiant de l'excuse de minorité. Ils ont suivi les réquisitions du parquet.
Les trois accusés, originaires de Bazancourt dans la Marne, avaient reconnu au cours de l'instruction avoir battu à mort François Chenu dans la nuit du 13 au 14 septembre 2002, alors qu'il traversait le parc Léo Lagrange, à Reims, un lieu de rencontres homosexuelles.
Les parents de F., poursuivis pour destruction de preuves - ils ont avoué avoir brûlé le portefeuille et les papiers d'identité de François Chenu - et recel du portable de la victime, ont été condamnés chacun à deux ans de prison ferme, et six mois supplémentaires, avec sursis, pour la mère.
Les trois jours du procès ont permis de mettre en exergue le contexte familial et social des trois accusés, proches depuis l'adolescence des mouvements skinheads racistes et néo-nazis.
Pendant l'instruction, les trois agresseur avaient avoué que, le soir du drame, ils voulaient initialement faire la "chasse aux Arabes" et avaient fait le tour de plusieurs quartiers de Reims avant d'aboutir au parc Léo Lagrange. Là, ils s'étaient cachés derrière un buisson pendant plusieurs dizaines de minutes, attendant le passage d'un homosexuel.
Les expertises des psychologues ont confirmé vendredi que les accusés étaient dans un état de dépendance vis-à-vis de la mouvance skinhead raciste semblable à celui d'un toxicomane, récréant une "deuxième famille" au sein de ces bandes. "Sans leurs treillis, sans leurs rangers, sans leur crâne rasé, ils ne sont plus rien et c'est bien ça leur problème", a estimé Me Chopplet.
L'association locale Ex Aequo se dit satisfaite de ce jugement qui " fera date dans la lutte contre les racismes et les discriminations. Jugement exemplaire qui montre à tous les homophobes prêts à "Casser du PD" qu'ils encourent de lourdes peines. Le temps de l'impunité est révolu ".
Ce procès emblématique de la violence homophobe meurtrière a connu une résonance particulière dans les médias d'information générale. L'écho que lui ont donné télévisions, radios et presse écrite témoigne d'une sensibilité nouvelle envers l'homophobie et ses conséquences. La médiatisation des agressions plus ou moins dramatiques de ces derniers mois est un progrès incontestable pour la lutte contre l'homophobie. Il y a quelques années encore, les mêmes faits n'avaient droit, au mieux, qu'au pages "Faits divers" des quotidien régionaux. L'homophobie fait désormais partie des questions de société prises au sérieux par les médias.

Agression : David, étudiant, battu car gay
David Gros, 26 ans, étudiant à Marseille, a été victime d'une violente agression à l'évidence homophobe sur un lieu de drague.
" Sale pédé, on va t'arranger " : ce sont quelques unes des insultes qui ont ponctué les coups de casque de motos et de barres de fer qui se sont abattus sur David dans la nuit de vendredi à samedi, alors qu'il se promenait avec un ami dans le quartier de Saint-Giniez dans le VIIe arrondissement de Marseille. Dans un communiqué qui a servi au dépôt de plainte, David a raconté ce qui s'est passé : " Nous marchions dans la cité Etienne-Milan quand un groupe de huit à dix jeunes déboule entre deux immeubles. Ils sont âgés de 16 à 20 ans. Vu leur agressivité à mon égard, je prends peur et me mets à courir pour tenter de rejoindre ma voiture ". Il n'en a pas le temps et se retrouve coincé dans une impasse où les jeunes s'acharnent sur lui, notamment sur son visage. Résultat : David a le nez cassé, une quadruple fracture à la mâchoire, une pommette enfoncée. " Ils l'ont laissé raide mort, il avait perdu connaissance " a expliqué l'avocat du jeune homme, Maître Alain Molla. Lorsque les secours arrivent, ils transfèrent David à l'hôpital de la Timone afin de subir une opération maxillo-faciale. Selon un de ses proches interrogé par " Libération ", " Il aura les mâchoires collées pendant quatre semaines. Je ne sais pas s'il pourra bouger les lèvres ".
Le parquet de la ville a ouvert une enquête préliminaire pour "violence volontaire en réunion avec armes ayant entraîné une Incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours", et afin de déterminer si cette agression avait un caractère homophobe. L'avocat de David, lui, veut rester prudent et pèse ses mots pour éviter tout emballement de l'affaire, à l'image de ce qui a pu se passer avec l'affaire Rémi Régis, déjà à Marseille, la semaine dernière : " Avant les coups, il y a peu de mots, il n'y a pas de mobile, pas de vol et cela se passe sur les lieux de drague homosexuels : c'est une agression qui sent de très près l'agression homophobe. " D'autant que, selon plusieurs témoignages, le quartier (comme d'autres lieux de drague marseillais) aurait connu plusieurs agressions à caractère homophobe ces derniers mois. Dans un communiqué, Ronan Rosec, président de SOS Homophobie a condamné ces actes. " SOS Homophobie dénonce les agressions physiques dont sont toujours trop souvent victimes des homosexuels en France. Nous appelons les pouvoirs publics, et tout particulièrement le ministère de l'Education Nationale, à mettre en place une politique de prévention ambitieuse et efficace pour que les adolescents soient enfin sensibilisés au respect et à l'acceptation des différences."
Mis en ligne le 19/08/04
e-llico

Justice : 15 et 12 ans de réclusion pour le meurtre d'un homosexuel
Philippe Claude et Eric Maguelonne ont été condamnés, jeudi, respectivement à 15 et 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Yvelines pour le meurtre d'un homosexuel en mai 1988 dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye.
La cour a assorti la condamnation de Philippe Claude d'une peine de sûreté des deux tiers. La veille, l'avocat général avait requis contre eux quinze ans de réclusion criminelle assortie pour Claude d'une peine de sûreté de dix ans.
Si cette affaire n'est jugée que 17 ans après les faits, l'avocat général Jean-Frédéric Lamouroux avait estimé que "peu importe le temps qui s'est écoulé", rappelant aux jurés que ce dossier, qui avait fait l'objet d'un non-lieu en mai 1990, n'avait été relancé qu'à partir de septembre 1998 quand Maguelonne avait confié avoir tué un homosexuel pour le dépouiller, quelques années plus tôt avec un complice.
Des révélations qui avaient conduit à son arrestation et à celle de Philippe Claude en janvier 2000. Date depuis laquelle, et ils avaient encore récidivé.
Pour l'avocat général, la responsabilité des deux accusés est égale puisqu'ils ont agi "en parfaite concertation", s'attaquant "à des homosexuels, proies faciles, proies vulnérables, proies inoffensives" qui "hésitent à déposer plainte". Pour le représentant du ministère public, "le processus criminel des accusés s'inscrit dans une logique de lâcheté honteuse". e-llico

Grenoble : prison ferme pour cinq agresseurs d'homosexuels
Cinq jeunes, dont deux filles et un mineur, ont été condamnés vendredi à des peines de 2 à 6 ans de prison ferme par la cour d'assises des mineurs de l'Isère pour avoir commis une série d'agressions contre des homosexuels à Grenoble.
Les jeunes gens ont commis leurs agressions sur "l'Ile d'Amour", une zone verte située au bord de l'Isère entre Grenoble et Meylan, un lieu de drague homosexuel.
Les agresseurs proposaient à leurs victimes des relations sexuelles, mais les agressaient aussitôt, les frappaient et souvent leur volaient leur voiture et leur extorquaient le code confidentiel de leur carte bancaire.
Mis en ligne le 18/04/05 e-llico

Nîmes : arrestation du meurtrier d'un gay
Un homme de 19 ans, qui a poignardé un gay rencontré sur internet, a été mis en examen dimanche à Nîmes et écroué pour homicide volontaire.
La victime, un directeur de société âgé de 40 ans et originaire d'Avignon, avait été découverte vendredi dans un appartement du centre de Nîmes, le corps lacéré de 44 coups de couteau. Les deux hommes s'étaient rencontrés par internet et donné rendez-vous à Nîmes dans l'appartement des parents de l'amie du jeune homme soupçonné.
Laissée en liberté, cette dernière, une mineure, a aussi été mise en examen pour destruction d'indices sur les lieux du meurtre et non dénonciation de crime. Près de 48 heures après le crime, le jeune homme et son amie étaient retournés sur les lieux et avaient tenté d'effacer les traces de sang, avant de renoncer à se débarrasser du cadavre.
Le suspect qui a reconnu les faits en affirmant avoir agi par colère, avait été interpellé samedi à la sortie d'une discothèque de Montpellier en possession de la voiture de la victime.
Connu dans le monde de la prostitution pour des arnaques à l'encontre d'homosexuels, il a déjà été plusieurs fois condamné dans des affaires de vol et escroquerie. e-llico

Agressions : une vague anti-pédé dans le midi
Avec plus d'une vingtaine de cas recensés depuis le début juillet à Montpellier et sur le littoral languedocien, on peut parler de vague d'agressions homophobes en cet été 2001. Le quotidien régional Midi Libre a d'ailleurs consacré un important article à ce phénomène. Le Collectif contre l'Homophobie et pour l'Egalité des droits de Montpellier appelle à la prudence et recueille les témoignages des victimes. Son président, Hussein Bourgi évoque la situation pour Illico.
En été, la population homo augmente comme la fréquentation des lieux de drague. Tous les mecs qui les fréquentent sont des victimes potentielles. De grâce, lorsque vous allez sur un lieu de drague, vous n'êtes pas obligé de vous transformer en bijouterie ou en coffre-fort ambulant. Les agresseurs sont plus généralement en groupes. Ils sont souvent jeunes (12 ans pour l'un de ceux arrêtés cet été) et croient bénéficier d'une impunité totale.
Que pensez-vous de la solidarité entre homos ?
Il faut être conscient du manque de civisme généralisé dans notre société. Chez les gays, le phénomène est particulièrement exacerbé. Lorsqu'il y a une agression, les mecs détalent. Il ne s'agit pas de prendre des risques inconsidérés mais de faire le minimum : d'appeler la police, d'apporter les premiers soins à la victime, de l'accompagner aux urgences… Nous invitons aussi toutes les victimes à aller porter plainte.
Collectif contre l'Homophobie et pour l'Egalité des droits.

 


Vous aussi témoignez

L'association SOS-homophobie dans son Rapport annuel 2005 constate une forte augmentation des témoignages chez les 16-24 ans, des cas d'homosexuels appârés sur le Net et qui se font dépouiller voir page internet
Les lieux publics sont majoritairement concernés : lieux de drague, métro, sortie de discothèque... puis le voisinage : certains jeunes en bas de l'immeuble, on s'en prend aux boites à lettres, aux voitures...
puis la famille : agression puis rires et sarcasmes, les parents qui insultent et frappent...
sur le lieu de travail : attouchement et coups
puis quelques cas de policiers qui "oublient" leur déontologie sur les leux de drague où dans les commissariats.
Des victimes inégalement soutenues : quelquefois les nombreux témoins pourtant en force ne font rien.