Amérique du Nord

"A supposer que les homosexuels choisissent leur sexualité, alors les hétérosexuels choisissent leur hétérosexualité,
et pourquoi priver les uns de ce qu'on donne aux autres ?
si personne ne choisit, alors l'Etat doit garantir les mêmes droits à tous;
ce qui n'est pas acceptable c'est la politique de 2 poids, 2 mesures prônées par l'homophobie libérale"
Daniel Borillo

Dernière modification le 27 mars 07

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  Partenariat civil + 3 mesures ou plus
  Partenariat civil + 1 ou 2 mesures
  Partenariat civil
  Gay-Pride(s) plus ou moins tolérées
  Homosexualité légale ou pas de textes explicites la condamnant
  Informations insuffisantes
  Pénalisation de l'homosexualité (prison, fouet, lapidation...)
  Peine de mort pour les homosexuelLEs

 

  Mariage
  Adoption ou coparentalité ou les 2

 

 

Gay Pride

Partenariat civil

Procréation
Médicalement Assistée

Mariage

Adoption
ou
coparentalité

pénalisation
de
l'homophobie

reconnaissance
du
17 mai

Canada 1X 1XXX XXXXXXXXX X X X

X

 

X

USA

Plus de trois         X  

Canada : partenariat civil en 2002

Interdictions fréquentes de dons de sang par les homosexuels aux USA et au Canada

Etats unis

Canada

 

Gay Canada
Canadian Lesbian and Gay

 

Des résultats imprévus aux élections législatives du Québec
Les élections législatives qui avaient lieu au Québec hier, lundi 26 mars, ont vu les partis traditionnels s'effondrer. Le Parti libéral et son chef Jean Charest restent au pouvoir mais ne sont pas majoritaires à la Chambre. La grande surprise, c'est le ras de marée de l'Action démocratique du Québec (ADQ), parti de la droite conservatrice et populiste qui devient l'opposition officielle au Parlement. Pour la première fois depuis 30 ans c'est donc un nouveau parti qui va former l'opposition à la chambre. L'ADQ passe avec cette élection de 5 à 42 députés. Durant toute cette campagne, l'ADQ et surtout son chef Mario Dumont ont largement misé sur les valeurs familiales et la peur de l'immigration. Durant la course, certains candidats présentés par son parti avaient dû se retirer après avoir tenu des propos sexistes et homophobes. Enfin, c'est un séisme sans précédent pour le chef du Parti québécois (PQ) André Boisclair qui, non seulement n'a pas réussi à conduire son parti au pouvoir, mais n'est pas non plus en mesure de former l'opposition officielle à la Chambre. Le projet souverainiste n'a pas attiré les Québécois et André Boisclair n'a pas réussi à faire naître la sympathie des électeurs envers sa personne. Le leadership politique d'André Boisclair, déjà fragilisé par sa participation à une parodie télévisée de Brokeback Moutain, est plus que jamais précaire et la refonte de son parti semble inévitable. Têtu 27 03 07

Québec : un animateur radio suspendu pour ses propos homophobes envers un politicien gay
Après les attaques homophobes d'un animateur radio contre le leader indépendantiste québécois André Boisclair (ouvertement gay) qui avait déclaré à l'antenne que les ouvriers ne voteraient pas pour un "gang de tapettes", une mesure de sanction a été prise à son encontre. Il est suspendu de ses fonctions à l'antenne et une enquête est ouverte à son sujet. E-llico Mis en ligne le 08/03/07

Pension de réversion: la Cour suprême donne raison aux couples gay et lesbiens
Jusqu'à présent, un homo ne pouvait pas bénéficier de la pension de son conjoint si celui-ci était décédé avant le 1er janvier 1998. La Cour suprême du Canada vient de déclarer contraire à la Charte canadienne des droits et liberté cette loi de 2000 et reconnaît que le choix de cette date est arbitraire et discriminatoire. Les cinq couples plaignants souhaitaient que la rétroactivité de la loi puisse aller jusqu'en 1985, date d'entrée en vigueur de la Charte. La Cour n'est pas allée jusque-là dans l'application de la rétroactivité, mais les couples gay et hétéros sont maintenant égaux devant les demandes de pensions. Cette décision du plus haut tribunal au Canada concerne environ 1500 personnes. Têtu 05 03 07

Le Parti québécois, un parti de «tapettes»?
Après une semaine de campagne pour les élections provinciales du 26 mars, certains s'autorisent des propos clairement homophobes. Louis Champagne, l'animateur d'une station régionale, s'est ainsi demandé à l'antenne si ses concitoyens allaient voter pour un homosexuel et si finalement si le PQ était un parti de «tapettes» , selon sa propre expression. Il faisait allusion au chef du Parti québécois (PQ) André Boisclair et au candidat local. André Boisclair, ouvertement homo, a affirmé que ces déclarations étaient insultantes pour les gens de cette région et qu'il croit à «l'égalité entre hommes, femmes et personnes de toute orientation sexuelle». Quand, en conférence de presse, un autre journaliste lui a demandé si dans cette campagne électorale son homosexualité constituait un boulet pour le Parti québécois, André Boisclair a répondu: «Je vais laisser les Québécois répondre à cette question-là. Moi, je sais les Québécois épris d'égalité, épris de liberté, s'il y a des gens qui veulent amener la campagne sur cette question, ce n'est pas moi qu'ils vont rencontrer sur leur chemin mais des millions de Québécois qui sont épris de liberté et d'égalité.» Les autres médias ont fait leurs choux gras de cette polémique. Et cette radio régionale n'a nullement condamné son animateur. Têtu 05 03 07

Elections au Québec : attaques homophobes contre le leader indépendantiste André Boisclair
A la peine dans les sondages à quelques semaines des élections au Québec, le leader du Parti québécois, André Boisclair, indépendantiste et ouvertement gay, doit faire face à des attaques homophobes.
Alors que des élections se déroulent le 26 mars prochain, le débat sur l'indépendance de la province canadienne est empoisonné par des attaques homophobes à l'encontre du nouveau chef du Parti Québécois, André Boisclair. Le parti indépendantiste, qui était à 50% dans les intentions de vote en septembre 2005, peu avant l'élection de son nouveau chef André Boisclair, n'a cessé de baisser depuis suscitant une polémique autour de la personnalité de son leader.
André Boisclair est contesté au sein même de sa formation et peine à s'imposer à l'électorat favorable à l'indépendance. Agé de 40 ans, urbain, moderne et ouvertement homosexuel, il déplaît à la partie traditionnelle de l'électorat québécois.
La mise en cause de la personnalité d'André Boisclair a même donné lieu à des attaques homophobes notamment d'un animateur d'une radio qui a déclaré à l'antenne que les ouvriers locaux ne voteraient pas pour un "gang de tapettes".
Le chef du PQ a répondu que les Québécois jugeraient "sévèrement" ces propos homophobes et des ouvriers de la région ont déclaré publiquement que l'orientation sexuelle des candidats n'a pas d'incidence sur leur vote.
Dimanche, lors d'un discours de campagne, André Boisclair a évoqué "l'intolérance et l'homophobie". "Nous ne devons jamais vivre dans une société où le racisme, l'intolérance, la discrimination, le sexisme ou l'homophobie existent", a-t-il déclaré devant un parterre de candidats PQ et de supporters qui l'on chaleureusement applaudi.
Alors que le Canada est un des pays les plus avancés en matière d'intégration des homosexuels, l'arrivée d'hommes politiques gay aux postes de premier plan ne va donc pas sans susciter une certaine réticence de l'électorat – en particulier dans une province longtemps dominée par l'influence de l'église catholique. E-llico Mis en ligne le 05/03/07

Victoire pour les conjoints survivants de couples homosexuels
La Cour suprême du Canada a donné raison jeudi à des couples homosexuels qui estimaient avoir été victimes de discrimination dans le versement de pensions de retraite au conjoint survivant, tout en limitant la rétroactivité de sa décision.
En 2000, le gouvernement canadien avait modifié le Régime de pensions du Canada (RPC) pour que le conjoint survivant d'un couple de même sexe ait droit à la pension de son partenaire. Mais la loi avait limité ce droit aux personnes dont le "conjoint" était décédé après le 1er janvier 1998.
La plus haute instance judiciaire canadienne a estimé que cette disposition était "discriminatoire" et inconstitutionnelle.
Mais elle a rejeté la demande des plaignants qui demandaient que les pensions soient versées rétroactivement à compter de 1985, date d'entrée en vigueur d'une disposition de la Charte des droits et libertés sur le droit à l'égalité.
La Cour a limité la rétroactivité à 12 mois à partir du dépôt de la demande, ce qui est le cas pour tous les couples.
Elle a estimé que "le gouvernement a agi de bonne foi" et que sa décision de fixer une date limite s'appuyait "sur une compréhension raisonnable de la jurisprudence au moment considéré".
La Cour a aussi fait valoir qu'imputer au gouvernement la responsabilité d'assurer une rétroactivité totale "mettrait en péril l'équilibre important entre la protection des droits constitutionnels et l'efficacité gouvernementale".
La poursuite en nom collectif avait été intentée par cinq plaignants dont George Hislop, un militant de la défense des droits des homosexuels décédé en 2005. Ce dernier s'était battu pour bénéficier de la pension de l'homme avec qui il avait vécu pendant 28 ans, après la mort de ce dernier en 1986. e-llico Mis en ligne le 02/03/07

Toronto veut recruter des flics gay
Poursuivant ses efforts de diversité en matière de recrutement, la police de Toronto (Canada) lance une opération de recrutement dans les quartiers gay de la ville, rapporte le "London Free Press", un journal canadien. "Notre service doit refléter la diversité des communautés de la ville" indique un porte-parole de la police.
e-llico Mis en ligne le 21/02/07

Un tribunal reconnaît un père et deux mères à un enfant
Un tribunal canadien a reconnu qu'un enfant pouvait avoir un père et deux mères, une première qui a provoqué la colère d'organisations de défense de la famille.
Dans un jugement rendu tard mardi, la Cour d'appel de la province d'Ontario a décidé qu'une Canadienne vivant en couple avec la mère de l'enfant devait aussi être reconnue comme sa mère et donc comme le troisième parent du petit garçon de cinq ans.
Une instance judiciaire précédente lui avait refusé ce statut, jugeant que la législation de la province ne reconnaît qu'une seule mère et qu'elle n'avait pas l'autorité pour la modifier.
La femme originaire d'Ontario avait expliqué sa demande en faisant valoir que la naissance avait été planifiée avec sa partenaire qui a porté l'enfant après une insémination artificielle et que celui-ci la considère aussi comme sa mère.
Les deux femmes avaient décidé qu'il était dans l'intérêt de l'enfant que le père biologique demeure dans la vie de l'enfant et avaient fait reconnaître sa paternité, ce qui empêchait que la mère non-biologique puisse l'adopter. Elle demandait à jouir des mêmes droits que les deux autres parents.
Plusieurs organisations de défense de la famille traditionnelle ont dénoncé le jugement de la Cour d'appel. L'organisation de défense des droits des homosexuels, Egale Canada, a pour sa part salué le jugement, estimant qu'il reconnaît la réalité de l'existence des couples lesbiens. E-llico Mis en ligne le 04/01/07

Les députés maintiennent le mariage homosexuel
La Chambre des Communes a dit non par 175 voix contre 123 au texte du gouvernement minoritaire conservateur qui prévoyait le dépôt d'un projet de loi pour rétablir "la définition traditionnelle du mariage", l'union entre un homme et une femme.
Le Canada avait adopté en juin 2005 une loi légalisant les mariages homosexuels, un des quatre pays à l'avoir fait avec les Pays-Bas, la Belgique et l'Espagne. Les Canadiens sont majoritairement favorables - à 58% selon un récent sondage - au maintien de la législation actuelle.
En faisant voter ce texte par la Chambre des Communes, le Premier ministre Stephen Harper, lui-même opposé au mariage homosexuel, tenait avant tout une promesse faite à sa base conservatrice et à la droite religieuse lors de la campagne pour les élections qui l'ont mené au pouvoir en janvier dernier. Mais, comme le soulignait jeudi le grand quotidien The Globe and Mail, c'est "un vote que M. Harper ne voulait pas gagner".
Des élections sont généralement attendues au début de l'an prochain et une remise en cause du mariage gay aurait donné des armes à l'opposition pour accuser le gouvernement d'être très à droite idéologiquement, alors que celui-ci doit gagner des voix au centre pour pouvoir espérer devenir majoritaire.
On estime à plus de 12.000 le nombre d'unions homosexuelles célébrées au Canada. E-llico Mis en ligne le 08/12/06

Dépôt d'une résolution pour remettre en question le mariage gay
Le Premier ministre Stephen Harper avait promis, avant l'élection qui l'a porté au pouvoir en janvier, d'appuyer le retour à la définition traditionnelle du mariage, l'union entre un homme et une femme.
Cette promesse visait avant tout à calmer l'électorat conservateur, hostile à la loi autorisant les mariages de personnes du même sexe, votée en juin 2005 sous le précédent gouvernement libéral de Paul Martin.
En réalité, le parti de Stephen Harper n'a pas vraiment l'intention de modifier cette loi. Une telle décision pourrait en effet le priver d'importants appuis lors de prochaines élections.
La Cour suprême du Canada avait déjà statué en faveur du mariage gay. Pour invalider la décision de la plus haute instance du pays, le gouvernement conservateur serait forcé de se prévaloir de la "clause nonobstant", une disposition permettant à la Chambre des Communes d'outrepasser l'autorité de la Cour et qui n'a jamais été utilisée au Canada.
Le vote de la résolution, prévu ce jeudi à la Chambre des Communes, vise seulement à déterminer si les députés souhaitent réviser la loi sur le mariage homosexuel. En cas de vote positif, le gouvernement déposerait dans un deuxième temps un projet de loi pour modifier la loi actuelle. Mais une telle motion aurait toutes les chances d'être rejetée.
Le vote de jeudi sera "libre" pour les conservateurs et les libéraux (c'est-à-dire que les députés pourront voter selon leur conscience), tandis que les membres du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) et les indépendantistes du Bloc québécois en font un vote de parti.
Ces deux formations ont déjà annoncé qu'elles voteraient contre la résolution conservatrice, et une majorité de libéraux devrait faire de même. E-llico Mis en ligne le 07/12/06

Les conservateurs rouvrent le débat sur le mariage gay la semaine prochaine
Le gouvernement conservateur minoritaire canadien va organiser la semaine prochaine au Parlement un vote qui pourrait remettre en question la loi autorisant le mariage homosexuel.
Le Premier ministre Stephen Harper avait promis, dès avant l'élection qui l'a porté au pouvoir en janvier, d'appuyer le retour à la définition traditionnelle du mariage, l'union entre un homme et une femme. Il a officiellement annoncé en juin qu'il organiserait un vote libre, c'est-à-dire sans consigne de vote partisan, sur une éventuelle réouverture du débat sur la loi autorisant le mariage homosexuel, entré en vigueur en juillet 2005.
A cette étape, les députés ne seront pas appelés à se prononcer directement sur la légalité des mariages homosexuels, mais uniquement sur leur souhait de rouvrir le débat.
Le débat commencera à la Chambre des Communes mercredi prochain, le gouvernement souhaitant que le vote ait lieu avant les fêtes de fin d'année.
Le projet de mariage entre conjoints de même sexe, défendu par le précédent gouvernement libéral de Paul Martin, avait été adopté par 158 députés contre 133 en juin à la Chambre des Communes, les conservateurs votant en bloc contre.
La loi était entrée en vigueur le mois suivant, faisant du Canada le quatrième pays après les Pays-Bas, la Belgique et l'Espagne à se doter d'une telle loi. E-llico Mis en ligne le 30/11/06

Le chef ouvertement gay du Parti québécois dans une parodie politisée de «Brokeback Mountain»
C'est ce qui s'appelle avoir le sens de l'humour. Ou, en tout cas, un certain sens de la dérision. Et c'est au Québec que cela se passe. André Boisclair, le chef du Parti québécois, le plus grand parti politique de la Belle Province , a accepté d'apparaître dans une parodie «politisée» du film Le Secret de Brokeback Mountain à la demande des «Justiciers masqués», une célèbre émission satirique de la chaîne du câble Musimax . Dans une scène devenue mythique de Brokeback Mountain, on découvre deux cow-boys en train de faire l'amour. Dans le court sketch de l'émission télévisée, on verra André Boisclair, qui assume au grand jour son homosexualité, faire irruption dans une tente où se trouvent deux cow-boys dénudés: les sosies de Stephen Harper, le Premier ministre canadien, et George W. Bush, occupés à se découvrir l'un et l'autre! Deux politiciens conservateurs, guère réputés pour leur tendance à défendre les droits LGBT. «André Boisclair se fait inviter à les rejoindre et il refuse en disant que le Québec n'embarquera pas là-dedans», raconte Sébastien Trude, l'un des humoristes auteurs du sketch. «Ce n'est pas une blague sur les gays, mais plutôt sur Bush et Harper, qui sont toujours ensemble et qui s'admirent l'un l'autre», précise t-il. La participation d'André Boisclair a été tournée il y a quelques semaines: «On l'a rencontré en personne durant le Radiothon [une émission de radio semblable au Téléthon français] . On lui a expliqué le sketch et il a trouvé ça drôle. Il y a pensé, il a consulté ses conseillers et il a accepté moins de 24 heures après», explique Trudel. La diffusion de ce sketch est prévue sur Musimax le 22 décembre à 21h30. Têtu 29 11 06

Un prêtre en faveur du mariage gay élu au Parlement
Un prêtre favorable à l'avortement et au mariage gay a été élu lundi soir au Parlement canadien sous la bannière des indépendantistes du Bloc québécois lors d'une élection partielle.

Selon les résultats préliminaires, l'abbé Raymond Gravel, un ex-prostitué devenu prêtre, avait obtenu 67% des voix dans la circonscription de Répentigny, au nord de Montréal, contre quelque 20% pour son rival du parti conservateur.
Son évêché n'a reçu aucune permission de la part du Vatican concernant ce passage en politique active et affirme en conséquence qu'il ne pourra exercer "aucune activité en tant que prêtre durant le temps de son implication en politique".
Militant en faveur du mariage homosexuel, Raymond Gravel aura l'occasion de défendre ses convictions puisque le gouvernement conservateur a annoncé son intention d'organiser un vote sur le mariage gay, pour remettre en question la loi consacrant ces unions adoptée en 2005 par le Parlement. E-llico Mis en ligne le 28/11/06

La police de Toronto enquête sur un possible double meurtre homophobe vieux de 40 ans
La police de Toronto a relancé une enquête sur le meurtre de deux jeunes hommes, probablement homosexuels, commis il y a une quarantaine d'années. Les autorités ont mis la main sur de nouvelles informations qui leur permettent de croire qu'il y a un lien entre les deux victimes et un prédateur sexuel actuellement emprisonné au Canada. Les deux garçons étaient âgés d'environ 20 ans lorsque le crime a été commis. Ils auraient rencontré le tueur dans le quartier gay de Toronto, l'auraient ensuite suivi avant de disparaître. Le corps nu de l'une des victimes, en processus avancé de décomposition, a été retrouvé dans un parc provincial situé au nord de Toronto en décembre 1967. L 'autre corps, également dévêtu, a été découvert cinq mois plus tard dans un champ. Les cadavres n'ont jamais été identifiés ni réclamés. Ils ont été conservés pendant tout ce temps et c'est en juillet dernier que des autopsies ont été pratiquées sur les victimes dans le but de permettre une reconstitution informatique de leur visage. Des photos ont été diffusées dans les médias. La police offre une récompense de 50.000 dollars canadiens (environ 34.000 euros) à ceux qui fourniront des informations qui peuvent conduire les autorités à comprendre ce qui s'est passé. Têtu 21 11 06

 

 

 

 

André Boisclair
Né en 1966, André Boisclair est le premier et le seul chef de parti (il dirige depuis 2005 le Parti Québécois) ouvertement gay d'Amérique du Nord.

Le gouvernement canadien coupe les vivres au Black & Blue
Le festival Black & Blue de Montréal, événement majeur du circuit party gay international qui se termine demain, perd sa subvention du gouvernement fédéral canadien, dirigé depuis janvier dernier par le Parti Conservateur (droite). Depuis la création de cet événement au début des années 90, le gouvernement a pourtant contribué régulièrement à son financement. L'an dernier, Ottawa a versé 33 000 euros sur un budget d'environ 700 000 euros. De l'avis du député fédéral Réal Ménard (parti Bloc Québécois), ouvertement gay, le gouvernement conservateur est idéologique : «C'est un gouvernement qui est mené par la droite religieuse» , a-t-il déclaré au quotidien Le Devoir . Un attaché politique du ministre aurait dit à Réal Ménard que le Black & Blue n'est pas un événement assez «familial». Le ministre quant à lui dément ces propos et se défend d'être homophobe. Jean-Pierre Blackburn affirme ainsi qu'il révise toutes les subventions accordées et qu'il verse de l'argent aux organismes qui en ont réellement besoin. Selon Robert Vézina, le président-fondateur du Bad Boy Club Montreal qui organise l'événement, cette décision est inacceptable puisque des dizaines de milliers de personnes se déplacent à Montréal pour cet événement et que les retombées économiques sont majeures. De plus, en quinze ans, la Fondation a versé environ 1 million d'euros aux personnes atteintes du sida et à des associations gay. Le Black & Blue est une succession de fêtes (bal jock, bal en cuir, bal militaire, party rave au Stade olympique de Montréal, etc.). Le Parti Conservateur tentera par ailleurs cet automne de faire annuler la loi sur le mariage gay au Canada, un vote qui, selon plusieurs analystes politiques, devrait être perdu par le parti au pouvoir puisque le pays est dirigé par un gouvernement minoritaire. Têtu 29 09 06

Des postiers refusent de distribuer des prospectus homophobes
Des postiers de Vancouver ont refusé la semaine dernière de distribuer un document religieux intitulé La Parole prophétique. Cette publicité de 30 pages accuse les homosexuels d'avoir propagé le sida à l'échelle mondiale et estime qu'ils devraient être condamnés à de sévères peines de prison. Selon le Nouveau Parti Démocratique (gauche), le gouvernement conservateur ignore les plaintes de ces postiers. Le secrétaire parlementaire du Premier ministre, Jason Kenney, a d'ailleurs affirmé à la Chambre des communes ne pas être au courant de tout cela. «Le gouvernement devrait pourtant être au courant car c'était dans les médias partout, a répliqué la députée de Vancouver Est, Libby Davies. Je veux que le gouvernement cesse de permettre que ce type de matériel soit distribué et que Postes Canada change ses critères afin de s'assurer que ce genre de matériel haineux ne sorte pas de nouveau.» Les employés des postes peuvent refuser de distribuer certains contenus, dont du matériel obscène. Mais, apparemment, le matériel homophobe ne fait pas partie de cette catégorie. Selon le président du Syndicat des postiers, la brochure a choqué plusieurs employés et ceux-ci ont préféré faire face à de possibles sanctions plutôt que de la diffuser. Les cadres de Poste Canada l'ont eux-mêmes distribuée. Têtu 31 10 06

Le mot «gay» interdit des cours de récré de Vancouver
La commission scolaire de Vancouver vient d'interdire aux élèves d'utiliser le terme «gay». Une décision qui prend acte du glissement de sens qu'a opéré ce mot dans le vocable des jeunes en Amérique du nord. Sur Internet, à la télé et dans les cours d'école, l'expression est très à la mode chez les jeunes. «I think it's gay» ou «It's so gay» sont désormais utilisées pour qualifier des choses ou des personnes jugées mauvaises, stupides ou ennuyantes… alors que le mot était au départ jugé politiquement correct. Le journal québécois Le Soleil en tire un enseignement: on ne change pas la réalité simplement en jouant sur les mots. Si les préjugés persistent, n'importe quel terme, si neutre soit-il au départ, risque de prendre une tournure péjorative. Le président de l'organisme québécois Gai Écoute, Laurent McCutcheon, conclut ainsi: « On a beau changer les mots, la réalité finira toujours par nous rattraper ». Têtu 27 07 06

Le Canada souhaite augmenter l'âge du consentement sexuel
Le gouvernement du Canada vient de déposer un projet de loi qui augmente
l'âge du consentement sexuel de 14 ans à 16 ans. Le ministre de la Justice
a déclaré que son gouvernement souhaite protéger les jeunes des prédateurs
sexuels adultes et non criminaliser les relations entre adolescents. L'organisme de défense des droits des homosexuels Egale Canada déplore le fait que l'âge de consentement pour les relations anales reste fixé à 18 ans. Selon le Code criminel, les relations anales avec une personne de moins de 18 ans peuvent être condamnées jusqu'à 10 ans de prison. Le président d'Egale Canada, Gilles Marchildon, rappelle que «historiquement, ces lois étaient utilisées pour criminaliser les relations entre hommes homosexuels» . Il réclame que l'âge du consentement sexuel soit le même pour tous les types de relations et souligne que cette loi a été déclarée inconstitutionnelle par plusieurs tribunaux des provinces canadiennes. Toujours selon Egale Canada, la décision du gouvernement conservateur d'élever l'âge du consentement ne vient en rien protéger les jeunes des prédateurs sexuels mais risque plutôt de les contraindre à avoir des relations sexuelles cachées et donc plus risquées. Tetu 26 06 06

Des mères lesbiennes attaquent l'Ontario
Deux couples de lesbiennes ont saisi la justice de Toronto pour que la conjointe soit automatiquement reconnue comme parent, au même titre que celle qui a accouché après insémination artificielle. Selon la législation en vigueur en Ontario, cette reconnaissance est possible mais via une procédure d'adoption de l'enfant. Le Juge Paul Rivard de la Court supérieure de justice donne un an au gouvernement pour corriger ce qu'il qualifie d'atteinte à la Constitution canadienne et de discrimination visant directement les coparentes lesbiennes.
Têtu 12 06 06

Canada : les conservateurs vont organiser un nouveau vote sur le mariage gay
Le nouveau gouvernement conservateur canadien organisera un vote à l'automne sur le mariage homosexuel, revenant ainsi sur une loi adoptée il y a près d'un an par le Parlement.
"Il y aura un vote libre cet automne (mais) nous n'avons pas encore établi la date", a annoncé vendredi le Premier ministre Stephen Harper interrogé à ce propos au cours d'un point de presse à Montréal.
Harper avait fait du retour à la définition traditionnelle du mariage, c'est-à-dire l'union entre un homme et une femme, une promesse de son parti avant les élections du 23 janvier qui ont porté les conservateurs au pouvoir, mais il s'était fait discret sur cet enjeu lors de la campagne afin de ne pas se mettre à dos une partie de l'électorat.
Selon les médias canadiens, le Premier ministre cherche surtout à satisfaire sa base ultra-conservatrice et ne tient pas à rouvrir le débat, de crainte de se voir privé d'une majorité aux prochaines élections en s'aliénant les électeurs des grandes villes. Minoritaires à la chambre, où ils ne disposent que de 125 sièges sur 308, les conservateurs auront besoin de l'appui d'une trentaine de députés de l'opposition.
Le projet de mariage entre conjoints de même sexe, défendu par le précédent gouvernement libéral de Paul Martin, avait été adopté par 158 députés contre 133 en juin dernier à la Chambre des Communes, les conservateurs votant en bloc contre.
La loi était entrée en vigueur le mois suivant, faisant du Canada le quatrième pays après les Pays-Bas, la Belgique et l'Espagne à se doter d'une telle législation.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi, quelque 3.000 couples homosexuels se sont mariés au Canada.
Mis en ligne le 05/06/06 e-llico

Engagement : le regard de l'écrivain gay Michel Tremblay sur la politique québécoise
I
l se félicite de l'élection, l'an dernier, à la tête du Parti québécois (PQ, indépendantiste), de André Boisclair qui ne cache pas son homosexualité. "C'est un signe des temps assez formidable (...) que la majorité puisse accepter la possibilité qu'un Premier ministre soit homosexuel", a déclaré l'écrivain.
André Boisclair serait appelé à diriger le gouvernement québécois si son parti remportait les élections qui devraient avoir lieu l'an prochain dans la province francophone.
Mis en ligne le 11/04/06 e-llico

Canada : une radio gay à Toronto
Les autorités canadiennes ont donné leur feu vert cette semaine à la naissance de la première station de radio destinée prioritairement aux auditeurs homosexuels de Toronto
Dans une décision rendue mercredi, le Conseil de la radiodiffusion et des communications canadiennes (CRTC) a accordé une licence au groupe Rainbow Media.
Selon les termes de la licence accordée, le projet de station "intègre de manière constante dans ses émissions de créations orales, y compris dans les nouvelles, les tribunes téléphoniques, les débats en ondes et la promotion des événements spéciaux, du matériel directement lié à la communauté gay et lesbienne, pour refléter les points de vue, les besoins et les intérêts qui lui sont propres".
L'organisme qui régit l'audiovisuel canadien a indiqué avoir reçu des réactions négatives du public, certains estimant que l'attribution d'une fréquence ne devait pas se faire "en vertu de comportements sexuels".
Avec une puissance d'émission de seulement 50 watts et un plan prévoyant des revenus publicitaires avoisinant le million de dollars américains, la nouvelle radio gay s'adressera à la communauté LGBT de la ville de Toronto.
Mis en ligne le 07/04/06 e-llico

Canada : risque de suicide plus élevé chez les ados lesbiennes
Les tentatives de suicide sont presque cinq fois plus élevées chez les adolescentes lesbiennes que chez les hétérosexuelles de la même tranche d'âge, selon une étude réalisée au Canada et présentée cette semaine lors d'une conférence sur la santé.
Selon cette étude réalisée sur 30.000 jeunes âgés de 13 à 18 ans en Colombie-Britannique, 38% des filles lesbiennes et 30,4% des filles bisexuelles ont déclaré avoir tenté de se suicider dans le courant de l'année précédente, contre 8,2 % chez les hétérosexuelles.
En comparaison, chez les garçons, 8,8% des homosexuels, 2,2% des bisexuels et 3,3% des hétérosexuels disaient avoir tenté de se suicider, indique l'étude effectuée par le Centre McCreary, une organisation canadienne spécialisée en santé publique.
Cet écart s'explique peut-être par le fait que les jeunes lesbiennes forment un "groupe invisible", qui retient moins l'attention que les garçons homosexuels et bénéficient moins, par conséquent, des ressources publiques, a déclaré Elizabeth Saewyc, chercheur au Centre McCreary, au quotidien Vancouver Sun.
Les adolescents, filles et garçons, homosexuels et bisexuels rapportent également être victimes de plus d'abus, de harcèlement et de violence au Canada, mais "les filles ne sont pas facilement identifiées comme ayant besoin d'aide", a-t-elle ajouté. Mis en ligne le 31/05/06 e-llico