Argumentaire

" Un bon gay est un gay invisible, il rigole des plaisanteries homophobes, il en raconte même,
il laisse sans réagir prononcer des insultes homophobes, il ne défile pas, il paye ses impôts,
il ne revendique rien et se laisse plumer " Collectif Anti-Homophobie

Dernière modification le 3 décembre 06

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Comment répondre à l'homophobie ? il existe un bon argumentaire sur ce site : etudionsgayment
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De plus du Collectif Anti-homophobie :


Argumentaire antihomophobe

Questions ou déclarations de jeunes de 13 à 15 ans et réponses préconisables


Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'homosexuel-le-s ?
Erreur : la proportion n'augmente pas, vous en avez l'impression car nous sortons du "placard".

Bientôt il n'y aura plus d'humains sur la Terre !
Les homos existaient quand les hommes étaient une poignée il y a 7 millions d'années et ça ne nous a pas empêché d'être 6,4 milliards. Si vous craignez un déficit de démographie, accordez-nous l'adoption et la procréation médicalement assistée. La Terre souffre bien plus de surpopulation que de l'inverse.

Peut-on se lasser d'être homo ?
On peut éprouver assez tard un désir pour quelqu'un de l'autre sexe, ce désir était enfoui dans le subconscient, c'est la fréquentation d'une personne désirable, qui l'a fait émerger, on était bisexuel sans le savoir; de la même façon, un hétéro peut ressentir un sentiment homosexuel très tard, il n'est pas devenu homosexuel, il l'était, mais l'homophobie ambiante a provoqué un refoulement du désir d'une personne de même sexe dans son subconscient.

Les lesbiennes et les gays, ça se sent, ça pue !
Le Klu-Klux-Klan USA 1960 : « les nègres ont plus de pores pour la sudation que les blancs , ils transpirent plus que nous, ils puent, c'est une race inférieure ». Appliquée aux homos, l'expression est tout aussi raciste. Les sentiments ne peuvent puer, les corps oui quelquefois, alors il faudrait admettre qu'un homme avec une femme ça pue.

Mais les homosexuels pratiquent la sodomie et c'est dégoûtant !
Beaucoup de gays ne la pratiquent pas, 30 % des hétéros la pratiquent alors que par l'existence du vagin ils n'y sont nullement obligés, lorsque la tradition familiale impose à la fille de rester vierge avant le mariage, la sodomie est quasiment obligatoire alors que souvent la fille ne la désire pas !

Les homosexuel-le-s ne devraient pas exister !
S'agit-il d'un appel au meurtre déguisé ? Nous vous souhaitons de ne jamais avoir un enfant homo mais ce n'est pas gagné, ça n'arrive pas qu'aux autres, 6 % (homosexuelLEs) + 5 % (bisexuel-le-s) = 11 % environ, et si le monde que vous construisez est homophobe, parents et enfants en seront fort malheureux.

Pourquoi certaines familles refusent-elles leurs enfants homosexuels ?
La peur du « quand dira-t-on », du reste de la famille, du voisinage et de la société. Un sentiment de déception, de trahison, d'ingratitude comme si l'enfant avait le choix, une profonde méconnaissance de la nature humaine, un dégoût physique, de la bêtise, de la méchanceté, comme dans toute intolérance telle que le racisme.

Voir la page : Educateurs rubrique parents

Ce qui me déplait c'est de voir un efféminé et il y en a beaucoup !
1 homme sur 17 environ est homosexuel, suffit-il de voir 17 hommes pour voir un efféminé ? mais celui-ci se remarque, tous les autres homosexuels passent inaperçus, ce qui vous gène c'est que l'éfféminé ne correspond pas au schéma type du mâle dominateur et conquérant, mais pourquoi les hommes seraient-ils faits selon le même moule, un homme très viril et insensible n'est-il pas monstrueux ? Ce qui vous gêne, c'est qu'un homme puisse être objet de conquête et non pas chasseur. Ce schéma est de plus en plus contesté par les femmes.

Etre homosexuel ne me paraît pas naturel, même les bêtes ne font pas ça, c'est contre nature !
Faux, on sait depuis longtemps que beaucoup de pingouins sont homosexuels et se désintéressent des femelles, en tout dans 450 espèces, il y a des couples de même sexe (voire des ménages à trois…) beaucoup de dauphins et de singes aussi (et en particulier les bonobos qui sont si proches de nous) or singes et hommes ont les mêmes ancêtres, il y avait des homos parmi naturellement, il ne serait pas « naturel » qu'il n'y en ait pas.
Mais nous ajoutons par rapport aux animaux, le don de soi, l'esprit de sacrifice, la fidélité, la jalousie… tout comme pour les hétéros. C'est la même chair et c'est le même sang.
Vous pensez aux enfants ? mais beaucoup d'homosexuels ont des enfants (pas dans leurs relations homosexuelles) et beaucoup d'hétéros n'en ont pas, dit-on qu'ils sont des anormaux ?

Ma religion dit que ce n'est pas bien !
Mais nous ne disons pas que c'est bien, nous disons c'est naturel et normal, écoutez votre religion, pensez ce que vous voulez, mais respectez-nous et ne nous imposez pas votre morale comme nous ne vous imposons pas la nôtre, voyez avec vos directeurs de conscience comment on peut concilier le fait de dénigrer les homosexuel-le-s qui s'aiment d'un amour authentique, et proclamer que l'homme doit aimer son prochain, voilà un beau sujet de thèse en théologie. Les religions ont dit pendant des siècles que la Terre ne tourne pas, que l'homme a 4000 ans de présence sur Terre, que les femmes n'ont pas d'âmes,que les noirs n'ont pas d'âme, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Certaines communautés religieuses nous acceptent.

Voir page de Divers : rubrique Religions

Moi je pense que nous devons respecter votre choix !
Mais nous n'avons pas eu le choix, avez-vous eu le choix d'être hétérosexuel ou homosexuel ? Pourriez-vous aimer quelqu'un du même sexe ? Cela ne vous viendrait pas à l'idée ? eh bien c'est la même chose pour nous pour quelqu'un de l'autre sexe (sauf si nous sommes bisexuelLEs). Nous avons un choix cependant : rester seul dans l'abstinence, ou s'assumer.

Je ne comprends pas, vous êtes un homme, qu'est-ce que vous aimez chez les autres hommes ?
La même chose que vous, pour l'autre sexe ; chez une femme vous appréciez, l'intelligence, la gentillesse, l'humour, le sourire, la voix, le visage, la poitrine, les hanches, les fesses, les cuisses, les jambes… tout comme nous chez un homme. Le comprendre et l'admettre, c'est ça la tolérance.

Vous avez le droit d'être ce que vous êtes, c'est votre vie privée !
Merci de nous accorder ce droit, mais que veut dire ce retour à la vie privée ? est-ce un appel à rester discret, à retourner au placard ? Quand un hétéro dit « je me marie » où « je vais avoir un enfant », dit-on : « c'est votre vie privée, cela ne nous regarde pas » ?

Il n'y a pas que vous qui souffrez !
13 fois plus de tentative de suicide chez les jeunes homos, beaucoup plus de conduites à risque, être chassé de la maison familiale, et vous les hétéros 13 fois moins. Si vous voulez on échange les rôles.

Comment faites-vous pour avoir des enfants ?
Nous n'avons pas le droit en France, de nous faire aider par la science (mère porteuse, insémination artificielle), sauf à voyager, nous le faisons le plus naturellement du monde, entre un homme et une femme, ou par arrangements : 2 femmes et un homme, 2 hommes et une femme, 2 femmes et 2 hommes, ou pour adopter : en se séparant et en trompant les services sociaux, ce que certains refusent et attendent un avancée de notre Droit...

Avez-vous déjà essayé avec une personne de l'autre sexe au moins ? Comme ça vous en auriez le cœur net.
Demandent-on aux hétérosexuels de tester leur homosexualité avant de s'engager dans l' hétérosexualité ? C'est ridicule. Cela montre une indécrottable homophobie qui revient à penser que l'homosexualité est toujours un mauvais choix, une erreur de jugement provisoire.

Pourquoi certains homos ne s'assument-ils pas ?
On subit dès l'âge de 5 ans un matraquage de type publicitaire de la part des couples hétérosexuels, un bourrage de crâne, un lavage de cerveau : rien sur Terre n'est possible en dehors du mariage et des enfants, c'est un impératif absolu, et une dénégation de notre existence, on se sent anormal, on se dégoûte, on sent qu'on ne pourra jamais être ce qu'ils attendent de nous, on pense qu'on ne sera jamais heureux. On nous fait honte d'être ce qu'on est sans savoir que nous le sommes, d'ailleurs ils n'envisagent jamais que nous puissions l'être, il faut plusieurs années de souffrance pour s'en remettre quand on ne se suicide pas.

Voir page : Educateurs rubrique adolescents

Peut-on devenir homo au contact d'un homo ?
Absolument pas, ce n'est pas une maladie cela ne s'attrape pas, le modèle hétérosexuel vanté chaque jour ne transforme pas un homo en hétéro, même si un homo se force à changer, il n'arrive pas à désirer une femme, alors pour un hétéro convaincu de sa légitimité, il ne peut y avoir un changement, mais un désir enfoui peut surgir.

A quel âge comprend-on qu'on est homosexuel ?
En moyenne à 13 ans, (mais beaucoup se souviennent de leurs rêves de baisers et de caresses, de quand ils avaient 8 ans avec quelqu'un du même sexe).

La Gay-pride c'est la « marche des fiertés » alors vous êtes fiers d'être homos ? mais il n'y a pas de quoi, vous n'y êtes pour rien
Tout à fait nous n'y sommes pour rien, et il n'y a pas de quoi être fiers, mais pas honteux non plus, en fait, nous sommes extrêmement fiers d'échapper à la honte après plusieurs siècles de tortures, de mises à mort, de mise au ban de la société pour le simple fait d'aimer. De la même façon il ne devrait y avoir aucune fierté à être hétérosexuelLE.

Je pense que vous souffrez toute votre vie…
Quand c'est le cas, c'est l'homophobie qui en est responsable, et non pas l'homosexualité. Est-ce qu'on doit blâmer l'hétérosexualité, pour les mésententes voire les violences entre hommes et femmes ?

Questions ou déclarations de jeunes de 17 ans et plus
et réponses préconisables

Je me suis fait dragué par un homo, il a insisté et cela m'a gêné, qu'en pensez-vous ?
Il a eu tort, car vous avez le droit de refuser, il n'a qu'une vie, et dans la vie il n'y a pas de brouillon que l'on efface et que l'on refait ; mais ne vous est-il pas arrivé de recevoir un refus d'une fille et d'insister quand même ? elle vous a trouvé « relou » et maintenant vous pouvez mesurer combien vous l'avez été ! mais quelquefois une finit par accepter… Certains hétéros acceptent une aventure sans lendemain avec un homo, l'espoir fait vivre, c'est humain. Forcer quelqu'un est totalement inacceptable chez les homos comme chez les hétéros.

Risque-t-on quelque chose à prendre sa douche à côté d'un homo après un match de foot ?
Sur la plage on voit des milliers d'hommes et de femmes en maillot, les hommes ne se précipitent pas sur les premières femmes venues, pour les homos, c'est la même chose, cela s'appelle l'éducation, le respect, nous ne sommes pas des animaux, mais c'est dans des occasions comme celles-là que des homos constatent l'homophobie et se réfugient dans un groupe de semblables..

Je trouve dégoûtant d'abuser d'un jeune
Nous aussi, il s'agit d'une perversion totalement inacceptable et qui s'appelle la pédophilie, mais les pédophiles sont souvent hétérosexuels, cela n'a rien à voir avec l'homosexualité qui est l'amour entre 2 hommes majeurs et consentants, les homophobes font l'amalgame entre homosexualité et pédophilie, c'est-à-dire : ils entretiennent la confusion pour mieux discréditer les homosexuels. Rien n'est plus faux que de dire que les homosexuels sont pédophiles, la majorité des actes pédophiles sont commis par des hommes sur des petites filles, ceux qui abusent des garçons ne sont pas généralement homosexuels, ce sont les lesbiennes qui commettent le moins d'abus sexuels. D'ailleurs lorsqu'une petite fille est abusée, dit-on : "ah il s'agit d'un hétérosexuel !" ? Non alors il faut dire c'est un pédophile !

Y a-t-il des homos hétérophobes ?
Vu l'éducation qu'on nous inflige, nous avons beaucoup de mal dans nos têtes à nous hisser à égalité avec les hétéros, alors s'imaginer supérieur nous paraît invraisemblable; peur des hétéros que nous fréquentons chaque jour ? dégoût pour les hétéros que sont nos parents ? Par contre certains homophobes font courir le bruit que nous le serions. Cependant nous détestons les homophobes hétéros ou non.
Il ne faut pas confondre estime de soi et sentiment de supériorité ; s'estimer va de pair avec le fait d'estimer aussi les autres à leur juste valeur, la personne qui se froisse du fait qu'on s'affirme autant qu'elle le fait elle même, ne nous considère pas comme notre égal.

Vous dites que vous êtes différents mais dans le fond, vous reproduisez dans vos rapports le schéma du couple hétéro avec l'un qui fait l'homme et l'autre qui fait la femme, pourquoi vous singez-nous ?
Ce modèle du mâle dominateur et de la femme soumise a du plomb dans l'aile même chez les hétéros, généralement ce schéma n'existe pas chez nous, il y a deux hommes qui s'aiment et peu de nous ne se sentent femme, la plupart des couples gays arrivent à des rapports égalitaires, ou deux femmes qui s'aiment sans que l'une domine l'autre.

La preuve que vous n'êtes pas nos égaux est qu'on ne vous donne pas les mêmes droits (droit au mariage, à l'adoption...)
Le principe d'égalité doit s'appliquer à tou-te-s, si une seule catégorie de citoyen-ne-s n'a pas les mêmes droits alors il n'y a pas égalité ; quels seraient les principes supérieurs à celui d'égalité qui fondent actuellement encore l'exclusion des personnes LGBT ? et qui font que notre pays n'est plus celui des droits de l'Homme.

Toutes ces folles qu'on voit à la télé, le jour de la Gay-pride vous donnent mauvaise réputation
D'un côté c'est vrai, mais il ne s'agit que d'un carnaval et le lendemain vous ne pouvez reconnaître les « créatures », d'un autre côté ils ou elles attirent le public et nous font sortir du placard, en quoi sont-ils moins humains ? Leur message est : vous dites qu'on est efféminé ? et bien voilà, on va exagérer, et on va vous montrer comme vous dites qu'on est, et alors ? La liberté c'est ça, c'est notre Droit, nous savons faire la fête, et vous hétéros n'êtes vous pas coincés dans vos rôles d'homme et de femme avec tous vos protocoles à respecter ? N'aimeriez-vous pas avoir la même liberté ? Vous avez cette liberté cachés dans des boites et autre clubs échangistes, nous l'avons au grand jour.

On appelle ça l'appropriation du stigmate, ce qui signifie qu'à force de se faire dénigrer pour un trait de sa personnalité, on en remet, on le cultive même. Mais, la plupart des lesbiennes gays, bi et trans préfèrent vivre dans la discrétion.

Faut-il ne vous présenter que les body-builders, les sportifs homos, et enfermer ceux qui « portent des plumes dans le derrière » ? Un homme qui veut plaire à un homme préfère souvent soigner son corps et se muscler, mais vous ne le voyez pas homosexuel, cela n'est pas dans votre imagerie.

Vous êtes fiers de vous-mêmes, sommes-nous fiers d'être hétéros ?
vous ne vivez pas votre hétérosexualité dans la discrétion, mariage en grande pompe, anniversaires de mariage, tout est fait pour mettre en avant la femme et les enfants, le statut de bon mari et de bon père.

Il y a des clubs de foot pour homosexuels, est-ce qu'on joue mieux au foot entre homosexuels ?
Non, l'intérêt est d'éviter de se cacher, d'éviter les moqueries et les tacles appuyés pour blesser.

Voir page Educateurs rubrique Elèves questions aux profs d'EPS

Ce qui me gêne, c'est que vous faites partie d'une secte et vous vivez en ghetto
Une secte ? Quel est le grand gourou ? Davantage que la communauté des surfers ? Il est exact que nous avons des sujets de discussion en commun, mais que nous nous sentons tous différents les uns des autres, et ce sont les discriminations dont nous sommes victimes qui nous rapprochent, cessez-les et nous nous diluerons davantage dans la société hétéro où nous avons déjà beaucoup d'amis gay-friendly, bienvenue au club !.

Dans un vrai ghetto les gens sont obligés d'y vivre tout le temps, dans les nôtres comme le marais, c'est pour passer quelques soirées ensemble en gênant le moins possible et sans être gênés, enfin un peu de liberté, d'égalité, et de fraternité, vous avez dit République ? On aimerait se caresser s'embrasser, un peu partout comme vous, l'accepter vous ? N'exigez-vous pas la discrétion ? Cela ne vous dérange pas qu'on ait des rapports sexuels furtifs « comme les animaux », ce qui vous gêne, c'est notre fidélité… et que nous soyons tout pareil à vous, et en plus visibles ! arrogant, non ? . En fait, par ce mot ghetto vous stigmatisez des gens qui ne vous plaisent pas.

Vous en appelez à la République , mais vous avez des revendications propres à votre communauté, comment pouvez-vous résoudre cette contradiction ?
Nous ne réclamons aucun privilège, au contraire nous ne réclamons qu'un rattrapage, pour les droits que tous ont sauf nous, nous voulons entrer dans le droit commun, des citoyens à part entière et non pas entièrement à part.

Vous êtes des gens gentils, créatifs, spirituels.
Tout comme les Noirs courent plus vite, les asiatiques travaillent plus etc... Les clichés positifs ou négatifs, restent des stéréotypes ! On aimerait que tous aient ces qualités, mais il y a la même proportion de profiteurs, de jaloux et méchants qu'ailleurs, parce que c'est la même humanité.

Avec un père absent et une mère étouffante, pouvez-vous être normaux ?
Il n'y a pas de profil de famille typique pour les homos les bi ou les hétéros, la preuve en est que les uns et les autres viennent des mêmes familles.

Vous avez un problème avec l'autre sexe.
Préférer le chocolat à la fraise, ne veut pas dire détester la fraise, dites-vous que vous avez un problème avec les gens de votre sexe.

Je ne me sens pas concerné, il n'y a pas de ça chez nous (le milieu social, la religion, la nation, la race)

Détrompez-vous, il y en a partout, mais la visibilité dépend du pays, de ses lois et de ses coutumes, s'il est répressif ou permissif ; on a une grande facilité à voir l'homosexualité chez les autres pour mieux les discréditer, et pas chez soi pour mieux les affronter par homophobie ; toutes les périodes de guerre, ont été des périodes de tabou ou de chasse aux homosexuelLEs.

Il ne faut pas en parler aux enfants ça peut leur donner des idées
Si un jeune a l'irrésistible envie d'essayer rien qu'en lui parlant, c'est sûrement que ça devait drôlement le tenter ; tous les jours on rappelle aux enfants qui se sentent différents que l'hétérosexualité est le seule voie possible et honorifique, est-ce que pour autant cela les fait changer ?

Si on est homo et qu'on parle ouvertement, on fera de la peine à tous nos proches, il ne faut pas être égoïste !
on ne peut sacrifier son existence, malgré l'amour qu'on porte à ses proches. Le mal n'est pas la simple énonciation d'une réalité, ce sont les non-dits, les tabous, les secrets douloureux, qui sont la source de la souffrance des gens.
Le même type d'attaque peut servir pour un échec scolaire, un mauvais choix de carrière, une peine d'amour.

Vous ne pensez qu'au sexe !
C'est en général ce qu'on dit des hommes, si on admet que la sexualité n'est pas mauvaise, en quoi serait-il mauvais d'y penser. La marginalité qui a été imposée aux personnes LGBT, a favorisé les rencontres clandestines et furtives, avec des rapports sexuels en grand nombre et avec des partenaires variés, peut-être est-ce pour compenser l'absence de possibilité de vie en couple, à cause des homophobes ?

Ne reconnaît-on pas un homosexuel à la boucle d'oreille à droite ?
les hétéros ont imité les homos, les homos l'ont mis à gauche, les hétéros en ont fait autant, et maintenant on ne sait plus, le masculin et le féminin dépendent des pays et des époques, il y a 40 ans c'était très efféminé de porter des boucles d'oreilles, il était très viril au 17 ème siècle de porter perruque, dentelles, et talons hauts ; le film « frase y chocolate » nous montre qu'à Cuba il est masculin de manger la glace au chocolat et féminin celle à la fraise…cela signifie que l'idée que l'on a de la masculinité et de la féminité est très variable et subjectif, et chacun a en soi, une part de l'autre sexe.

D'après beaucoup de psys, les gays et les lesbiennes en sont restés à un stade de développement inférieur, ils ne sont pas allés jusqu'à la plénitude du développement qui est d'aimer l'autre sexe, ils n'aiment que leur semblable, c'est du narcissisme, c'est le "refus de l'altérité"
Beaucoup de psys se sont trompés et le reconnaissent aujourd'hui, certains sont homophobes ! Il y a des narcissiques dans toutes les sexualités ( si l'hétérosexualité était condamnée parce que minoritaire, on entendrait les mêmes imbécilités à son propos).
.
Vous faites du prosélytisme, vous tentez de séduire ceux qui ne sont pas de votre bord…
Il n'y a aucun prosélytisme à être ce qu'on est et à assumer ses désirs. Et puis s'il y a des « hétéros » indécis ou curieux, c'est leur affaire, non ?

Puisqu'il y a des agressions envers les homos, le mieux n'est-il pas de se taire de rester discret
La clandestinité et la honte de soi ne sont pas des gages de sécurité, un homo caché et honteux est aussi une proie facile, victime non comptabilisée dans celles de l'homophobie. Protester contre des propos homophobes amène à faire penser qu'on est homosexuel, est il plus préjudiciable de prendre ce risque que d'avoir à subir les insultes de ceux qui croient qu'on peut toujours dire du mal des personnes de la diversité sexuelle sans que personne n'interviennent. Voir les réactions des autres à l'inattendu, déstabiliser les repères habituels, vous accorde parfois au moins un temps la priorité d'action.

Le fatalisme : se complaire dans la mentalité de victime, ne peut que nourrir un apitoiement sur soi qui n'est guère mobilisateur.
Il faut penser à tous les groupes minoritaires qui ont fini par prendre la place qui leur revenait, les militants des droits de la personne qui depuis des décennies ont travaillé à faire en sorte que les réalités LGBT soient visibles et légitimes, n'ont pas œuvré en vain, mais il importe que leur flambeau soit repris en main, pour que la marche vers la pleine reconnaissance soit menée à son terme.

« Tant que vous restez entre vous… »
« d'accord tant que les imbéciles feront de même ».  Nous sommes déjà très présent-e-s parmi vous, une personne sur 9 est homo ou bi, vous nous serrez la main, vous nous embrassez, nous rendez services et réciproquement tous les jours, nous sommes dans votre famille, dans vos meilleurs amis, vous nous racontez des blagues homophobes et en riez beaucoup sauf si on vous fait remarquer qu'il y en a forcément dans l'assemblée, et ce serait évident si vous ne nous obligiez pas à nous cacher et à mentir ! Parmi vos ancêtres il y a des milliers d'homosexuel-le-s puisque le mariage était forcé, parmi vos descendants, il y en aura des milliers.

On entend souvent dire qu'il existe un style de vie lesbien, gay, bi, trans…
Il existe une infinité de styles de vie, hélas tout milieu minoritaire qui combat un ostracisme fabrique lui-même de nouvelles normes qu'il faudra également combattre, ainsi les folles et les butchs sont peu appréciées par certains. Le complémentaire n'est pas forcément le contraire.

Les homosexuels n'aiment que leurs semblables et ne sont pas capables d'altérité, par un défaut du développement psychique, n'est-ce pas là que réside votre infériorité ?
Cela revient à ramener l'humain au niveau de la machine électrique : en Physique, le plus attire le moins et les charges semblables se repoussent, mais la conscience humaine est incroyablement complexe, et on ne peut appliquer à l' homme les lois de cette science, à moins d'affirmer que l'être humain se réduit à son sexe. Les psychologues hétérosexistes qui prononcent de telles fadaises, nauraient-ils pas besoin d'une solide analyse ? On nous sert doctement l'argument, car on ne sait plus quoi trouver, c'est le niveau zéro de la réflexion. N'y a-t-il réellement que 2 sexes ?

 

 

 

Leur ridicule ne les tuera pas :

Exemple de réponse à des homophobes qui sortent des fadaises sur liste ou en perso
et pour clore la discussion

• Alors non seulement vous avez comme tout un chacun beaucoup d'homosexuel-le-s dans votre arbre généalogique, mais vous reniez vos ancêtres ainsi que vos origines, vous leur manquez de respect, et vous avez le culot de nous faire des leçons de morale sur nos comportements sexuels !
• Vous avez beaucoup d'ancêtres homosexuel-le-s ou bisexuel-le-s car en effet 10 % de l'humanité environ l'a été depuis les premiers hommes, il y a 7 millions d'années, et la stérilité n'est pas attachée aux personnes homosexuelles mais seulement aux rapports homosexuels.
C'est ainsi qu'aujourd'hui, malgré la grande liberté sexuelle et la relative compréhension dont l'homosexualité bénéficie, 20 % des homosexuel-le-s en France choisissent de se marier et d'avoir des enfants.
Autrefois se marier était obligatoire, d'ailleurs c'était les parents qui mariaient les enfants, le seul moyen d'échapper à l'autre sexe était d'entrer dans les ordres.
Vous avez donc eu environ 16 000 ancêtres depuis 1565 date de la création des registres paroissiaux et donc entre 300 et 1600 ascendants directs qui étaient homosexuel-le-s ou bisexuel-le-s et beaucoup plus si on compte les oncles et les tantes qui ont réussi à échapper au mariage.
Comme beaucoup d'homophobes, ce que vous condamnez c'est la pratique de la sodomie, mais outre que beaucoup d'homosexuel-le-s ne la pratiquent pas, 30 % d'hétérosexuel-le-s la pratiquent alors qu'ils n'y sont nullement obligés puisqu'ils pratiquent déjà les rapports génito-génitaux !
Pire : autrefois en France et encore aujourd'hui dans tous les pays où la virginité le jour du mariage est obligatoire, les amoureux pour rester vierges n'ont d'autre moyen que de pratiquer la sodomie alors qu'ils n'en ont pas très envie, en fait c'est la tradition qui pousse les filles à accepter ce qu'elles ne désirent pas !
Un peu moins de tartufferie s'il vous plait !
Sans compter que vous préparez beaucoup de malheurs pour tous les descendantEs, que forcément vous allez engendrer, et qui ne choisirons pas d'être homosexuel-le-s, ni d'avoir un aïeul aussi indécrottable !

 

 

Origine, choix, naturalité, normalité O

L'homosexualité est-elle naturelle ?

Idées reçues : « l'homosexualité est contre nature »

« l'homosexualité est une sexualité non naturelle »

« l'homosexualité est anormale »

Réponse :

Une première réponse consisterait à dire : ce qui est naturel, c'est ce qui est dans la « nature », ce qui « existe ». Or l'homosexualité est présente dans environ 450 espèces animales dont les grands singes. Il serait paradoxal que l'espèce humaine échappât à la règle.

Par ailleurs, on entend le plus souvent par « normal » ou « naturel » ce qui est pratiqué par le plus grand nombre, et ce qui est « anormal » ou « pas naturel » ce qui est pratiqué par la minorité. Ce sont des notions sociales. Le concept de « nature », par exemple, remonte à la Grèce antique où il désignait les conventions sociales.

Les rapports homosexuels sont, en général, considérés comme anormaux car ils n'ont pas pour but la reproduction. Or, tous les rapports hétérosexuels n'ont pas non plus pour but la procréation. Nous savons aussi que les rapports sexuels sont l'expression de l'amour et du désir et que tout ce qui est créé par la nature est naturel. La prétendue anormalité de l'homosexualité se trouve donc infirmée.

Idée reçue : « l'homosexualité est une maladie mentale »

Réponse :

La maladie mentale se caractérise par des troubles cérébraux cliniques qui empêchent les personnes qui en sont atteintes de mener à bien certaines activités dans les sphères professionnelles et sociales. Il n'a pas été constaté jusqu'alors qu'une orientation sexuelle différente de celle de la majorité entraîne cette sorte de difficulté.

Idée reçue : « l'homosexualité est une sexualité immature »

Réponse :

La maturité est le fait d'avoir des comportements adultes et assumés. L'homosexualité comme l'hétérosexualité correspond à une sexualité entre adultes consentants. La prétendue « immaturité » de l'homosexualité provient en réalité de l'idée que l'hétérosexualité est la forme de sexualité la plus aboutie car elle permet la reproduction. Or, les rapports hétérosexuels ne visent pas tous à la procréation. L'homosexualité n'a donc rien à voir avec l'immaturité. Elle est simplement l'expression de sentiments et de désirs tout comme l'hétérosexualité.

L'homosexualité est-elle un choix ?

Idées reçues : « l'homosexualité est un choix »

« l'homosexualité est innée »

Réponse :

A ce jour, la seule chose dont on soit certain c'est que l'on ne choisit pas le désir ressenti pour l'autre quel que soit son sexe. S'il y a un choix, il réside dans le fait d'assumer ou non son orientation sexuelle, sachant que sa non-acceptation est toujours source de souffrances et de mal-être.

En dépit de certaines affirmations faites par des scientifiques, aux États-Unis notamment, on ne sait pas si la théorie du gène de l'homosexualité est valide ou non. En effet, ces chercheurs ont été rapidement contredits par d'autres, car leurs études ne respectaient pas les critères exigés par toute méthode scientifique digne de ce nom. A l'heure actuelle, il est donc impossible d'affirmer que l'homosexualité est ou n'est pas génétique.

De plus beaucoup de personnes ont à un moment de leur vie une relation homosexuelle. Certains éprouvent dès l'enfance une attirance pour une personne de leur propre sexe et ont confirmation tôt ou tard de cette certitude. D'autres peuvent avoir une brève relation homosexuelle (affective ou sexuelle). Cela ne fait pas de la personne un-e homosexuel-le. Un sociologue affirme : « Etre homosexuel implique une période d'apprentissage, qui se déroule entre le moment de la découverte du désir, le passage à l'acte et finalement le moment où l'orientation sexuelle est pleinement assumée. »

L'homosexualité est-elle une perversion ?

Idées reçues : « l'homosexualité est une déviance sexuelle »

« l'homosexualité est semblable à la pédophilie »

« l'homosexualité est une perversion »

« seuls les homosexuels pratiquent la sodomie »

Réponse :

Il importe de ne pas confondre l'orientation sexuelle et les pratiques sexuelles (dont certaines peuvent être de nature perverse). Les pratiques sexuelles sont les mêmes dans les deux sexualités et restent d'ordre privé. La sodomie ne constitue pas une pratique spécifique de l'homosexualité. Elle est même assez répandue chez les hétérosexuels. De plus tous les homosexuels ne la pratiquent pas nécessairement.

Les perversions comme la pédophilie par exemple (crime sexuel sur les jeunes enfants) se retrouvent malheureusement dans les deux sexualités. Le problème se situe au niveau des personnes et non au niveau de la sexualité.

Pourquoi est-on homosexuel-le ?

Idées reçues : « l'homosexualité résulte d'un problème familial : père absent, autoritaire, mère envahissante et inversement »

« les homosexuels viennent de milieux aisés »

Réponse :

Aucun lien de cause à effet ne saurait exister entre problèmes familiaux et homosexualité. Dans cette perspective, les hétérosexuels ayant connu des problèmes familiaux devraient être homosexuels. On arrive vite à un non-sens qui montre assez que cette idée reçue ne repose sur rien de sérieux.

Les homosexuels ont existé à toutes les époques, dans toutes les sociétés et dans tous les milieux. Là encore, aucun lien ne peut être fait entre milieu social et homosexualité.

S'interroger sur les origines et les causes de l'homosexualité doit inciter à s'interroger sur les origines et les causes de toutes les orientations sexuelles. Ne pas le faire, c'est déjà admettre que l'homosexualité ne va pas de soi. Il faut tout replacer dans une perspective d'ensemble. Quelle est, pour chaque femme et chaque homme, la part d'acquis et la part d'inné dans son orientation sexuelle ?

O / Etre homosexuel ne me paraît pas naturel, même les bêtes ne font pas ça, c'est contre nature !

Faux, on sait depuis longtemps que beaucoup de pingouins sont homosexuels et se désintéressent des femelles, en tout dans 450 espèces, il y a des couples de même sexe (voire des ménages à trois…) beaucoup de manchots, cygnes, phoques, lions, girafes éléphants, dauphins et de singes aussi (et en particulier les bonobos qui sont si proches de nous) or singes et hommes ont les mêmes ancêtres, il y avait des homos parmi naturellement, il ne serait pas « naturel » qu'il n'y en ait pas.

Mais nous ajoutons par rapport aux animaux, le don de soi, l'esprit de sacrifice, la fidélité, la jalousie… tout comme pour les hétéros. C'est la même chair et c'est le même sang.

Vous pensez aux enfants ? mais beaucoup d'homosexuels ont des enfants (pas dans leurs relations homosexuelles) et beaucoup d'hétéros n'en ont pas, dit-on qu'ils sont des anormaux ?

O Moi je pense que nous devons respecter votre choix !

Mais nous n'avons pas eu le choix, avez-vous eu le choix d'être hétérosexuel ou homosexuel ? Pourriez-vous aimer quelqu'un du même sexe ? Cela ne vous viendrait pas à l'idée ? eh bien c'est la même chose pour nous pour quelqu'un de l'autre sexe (sauf si nous sommes bisexuelLEs). Nous avons un choix cependant : rester seul dans l'abstinence, ou s'assumer.

O Avec un père absent et une mère étouffante, pouvez-vous être normaux ?

Il n'y a pas de profil de famille typique pour les homos les bi ou les hétéros, la preuve en est que les uns et les autres viennent des mêmes familles.

O Vous avez un problème avec l'autre sexe.

Préférer le chocolat à la fraise, ne veut pas dire détester la fraise, dites-vous que vous avez un problème avec les gens de votre sexe.

O D'après beaucoup de psys, les gays et les lesbiennes en sont restés à un stade de développement inférieur, ils ne sont pas allés jusqu'à la plénitude du développement qui est d'aimer l'autre sexe, ils n'aiment que leur semblable, c'est du narcissisme, c'est le "refus de l'altérité"

Beaucoup de psys se sont trompés et le reconnaissent aujourd'hui, certains sont homophobes ! Il y a des narcissiques dans toutes les sexualités ( si l'hétérosexualité était condamnée parce que minoritaire, on entendrait les mêmes imbécilités à son propos).

O Les homosexuels n'aiment que leurs semblables et ne sont pas capables d'altérité, par un défaut du développement psychique, n'est-ce pas là que réside votre infériorité ?

Cela revient à ramener l'humain au niveau de la machine électrique : en Physique, le plus attire le moins et les charges semblables se repoussent, mais la conscience humaine est incroyablement complexe, et on ne peut appliquer à l' homme les lois de cette science, à moins d'affirmer que l'être humain se réduit à son sexe. Les psychologues hétérosexistes qui prononcent de telles fadaises, n'auraient-ils pas besoin d'une solide analyse ? On nous sert doctement l'argument, car on ne sait plus quoi trouver, c'est le niveau zéro de la réflexion. N'y a-t-il réellement que 2 sexes ?

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Connaissances de l'homosexualité CH

L'homosexualité est-elle synonyme d'inversion ?

Idées reçues : « les gays sont tous des folles »

« les gays ne sont pas vraiment des mecs, ils ne peuvent pas faire de sports violents»

« les lesbiennes sont des camionneuses »

« les gays sont tous coiffeurs ou stylistes »

« les homosexuels ont plus de goût, sont plus gentils… »

Réponse :

Les stéréotypes sont le résultat d'étiquetage et d'auto-étiquetage qui assignent les homosexuels notamment à certaines façons d'être. Se représenter les gays comme des hommes forcément efféminés ou les lesbiennes comme des femmes nécessairement masculines c'est faire preuve de sexisme. Il s'agit en fait d'affirmer la supériorité du masculin sur le féminin, les qualités masculines étant supérieures aux féminines.

De plus, la notion de masculin et de féminin varie beaucoup en fonction du lieu, des époques, des modes. Ces mots n'ont donc de signification qu'en fonction du contexte :

•  Ainsi il y a quelques années (30 à 40 ans), aucun garçon n'aurait osé porter une boucle d'oreille.

•  Le roi Louis XIV portait des chaussures à talons hauts. Cela ne le gênait pas, mais il refusait de manger avec une fourchette, usage nouveau qu'il considérait comme efféminé.

•  De nos jours, à Cuba, un garçon ne mange pas en public de la glace à la fraise (c'est pour les filles), mais de la glace au chocolat.

Les homosexuels sont des êtres humains comme les autres. Ils ne sont pas tous efféminés. Elles ne sont pas toutes masculines. Il y a autant de comportements qu'il y a d'individus, de la même façon que les hétérosexuels hommes ne sont pas tous « machos » et que les femmes hétérosexuelles ne sont pas toutes féminines.

Ceci étant dit, il y a, selon les critères du lieu et du moment, des gays efféminés et des lesbiennes masculines. C'est leur droit le plus absolu. Il n'y a pas les homosexuel-le-s « montrables » et les « pas montrables », les « sortables » et les « pas sortables » . Il n'y a que des femmes et des hommes égales et égaux en droit et en dignité.

Il ne faut pas oublier enfin qu'adopter des comportements artificiellement attribués à l'autre genre peut être un moyen de lutte . Il s'agit de revendiquer le stigmate pour en faire une affirmation de soi, une arme pour faire tomber les étiquettes et les fausses hiérarchies qui alimentent l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie.

Idées reçues : « les femmes n'ont pas de sexualité sans les hommes »

« qui fait l'homme, qui fait la femme ? »

Réponse :

Ces idées reçues fonctionnent dans un schéma qui n'accepte comme type de sexualité que l'hétérosexualité : une relation sexuelle ne peut impliquer qu'un homme et une femme. Une relation homosexuelle réunit deux personnes du même sexe qui ont conscience de cette situation. A aucun moment il n'est question de singer l'hétérosexualité mais de vivre pleinement une relation amoureuse et sexuelle. Il ne s'agit pas d'abandonner son identité sexuelle.

L'homosexualité est-elle synonyme de malheur, de dépression, de solitude ?

Idées reçues : « les homosexuels sont mal dans leur peau »

« les homosexuels sont menteurs, manipulateurs… »

« les couples homosexuels ça ne dure jamais longtemps »

Réponse :

Aucune orientation n'est garante du bonheur ou du malheur. S'il est vrai que les gays et les lesbiennes peuvent être enclins à la dépression, il faut en voir la raison bien plus du côté du rejet et de l'incompréhension –réelle ou anticipée- des proches, que du côté de l'orientation sexuelle. Du reste, nombre d'hétérosexuels sont dépressifs, seuls et malheureux.

Idée reçue : « les homosexuels ne peuvent pas avoir d'enfant ! »

Réponse :

Biologiquement toute personne homosexuelle peut avoir un enfant. Le désir envers une personne de son propre sexe n'implique pas nécessairement le refus de l'autre sexe. Ce qui se cache derrière cette affirmation c'est bien plutôt l'idée qu'il serait dangereux pour des enfants d'être élevés par un couple du même sexe. Or, comme les hétérosexuels, les homosexuels sont tout aussi capables d'éduquer un enfant et surtout de l'aimer.

CH Peut-on se lasser d'être homo ?

On peut éprouver assez tard un désir pour quelqu'un de l'autre sexe, ce désir était enfoui dans le subconscient, c'est la fréquentation d'une personne désirable, qui l'a fait émerger, on était bisexuel sans le savoir; de la même façon, un hétéro peut ressentir un sentiment homosexuel très tard, il n'est pas devenu homosexuel, il l'était, mais l'homophobie ambiante a provoqué un refoulement du désir d'une personne de même sexe dans son subconscient.

CH Je ne comprends pas, vous êtes un homme, qu'est-ce que vous aimez chez les autres hommes ?

La même chose que vous, pour l'autre sexe ; chez une femme vous appréciez, l'intelligence, la gentillesse, l'humour, le sourire, la voix, le visage, la poitrine, les hanches, les fesses, les cuisses, les jambes… tout comme nous chez un homme. Le comprendre et l'admettre, c'est ça la tolérance.

CH Comment faites-vous pour avoir des enfants ?

Nous n'avons pas le droit en France, de nous faire aider par la science (mère porteuse, insémination artificielle), sauf à voyager, nous le faisons le plus naturellement du monde, entre un homme et une femme, ou par arrangements : 2 femmes et un homme, 2 hommes et une femme, 2 femmes et 2 hommes, ou pour adopter : en se séparant et en trompant les services sociaux, ce que certains refusent et attendent un avancée de notre Droit...

CH A quel âge comprend-on qu'on est homosexuel ?

En moyenne à 13 ans, (mais beaucoup se souviennent de leurs rêves de baisers et de caresses, de quand ils avaient 8 ans avec quelqu'un du même sexe).

CH Pourquoi certains homos ne s'assument-ils pas ?

On subit dès l'âge de 5 ans un matraquage de type publicitaire de la part des couples hétérosexuels, un bourrage de crâne, un lavage de cerveau : rien sur Terre n'est possible en dehors du mariage et des enfants, c'est un impératif absolu, et une dénégation de notre existence, on se sent anormal, on se dégoûte, on sent qu'on ne pourra jamais être ce qu'ils attendent de nous, on pense qu'on ne sera jamais heureux. On nous fait honte d'être ce qu'on est sans savoir que nous le sommes, d'ailleurs ils n'envisagent jamais que nous puissions l'être, il faut plusieurs années de souffrance pour s'en remettre quand on ne se suicide pas.

CH Vous dites que vous êtes différents mais dans le fond, vous reproduisez dans vos rapports le schéma du couple hétéro avec l'un qui fait l'homme et l'autre qui fait la femme, pourquoi vous singez-nous ?

Ce modèle du mâle dominateur et de la femme soumise a du plomb dans l'aile même chez les hétéros, généralement ce schéma n'existe pas chez nous, il y a deux hommes qui s'aiment et peu de nous ne se sentent femme, la plupart des couples gays arrivent à des rapports égalitaires, ou deux femmes qui s'aiment sans que l'une domine l'autre.

CH Y a-t-il des homos hétérophobes ?

Vu l'éducation qu'on nous inflige, nous avons beaucoup de mal dans nos têtes à nous hisser à égalité avec les hétéros, alors s'imaginer supérieur nous paraît invraisemblable; peur des hétéros que nous fréquentons chaque jour ? dégoût pour les hétéros que sont nos parents ? Par contre certains homophobes font courir le bruit que nous le serions. Cependant nous détestons les homophobes hétéros ou non.

Il ne faut pas confondre estime de soi et sentiment de supériorité ; s'estimer va de pair avec le fait d'estimer aussi les autres à leur juste valeur, la personne qui se froisse du fait qu'on s'affirme autant qu'elle le fait elle même, ne nous considère pas comme notre égal.

CH Vous êtes des gens gentils, créatifs, spirituels.

Tout comme les Noirs courent plus vite, les asiatiques travaillent plus etc... Les clichés positifs ou négatifs, restent des stéréotypes ! On aimerait que tous aient ces qualités, mais il y a la même proportion de profiteurs, de jaloux et méchants qu'ailleurs, parce que c'est la même humanité.

CH Ne reconnaît-on pas un homosexuel à la boucle d'oreille à droite ?

les hétéros ont imité les homos, les homos l'ont mis à gauche, les hétéros en ont fait autant, et maintenant on ne sait plus, le masculin et le féminin dépendent des pays et des époques, il y a 40 ans c'était très efféminé de porter des boucles d'oreilles, il était très viril au 17 ème siècle de porter perruque, dentelles, et talons hauts ; le film « frase y chocolate » nous montre qu'à Cuba il est masculin de manger la glace au chocolat et féminin celle à la fraise…cela signifie que l'idée que l'on a de la masculinité et de la féminité est très variable et subjectif, et chacun a en soi, une part de l'autre sexe.

CH On entend souvent dire qu'il existe un style de vie lesbien, gay, bi, trans…

Il existe une infinité de styles de vie, hélas tout milieu minoritaire qui combat un ostracisme fabrique lui-même de nouvelles normes qu'il faudra également combattre, ainsi les folles et les butchs sont peu appréciées par certains. Le complémentaire n'est pas forcément le contraire.

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Peurs Irrationnelles PI

L'homosexualité est-elle contagieuse ?

Idées reçues : « les gays détournent les garçons »

« les lesbiennes détournent les filles »

« à fréquenter des homosexuels on finit par devenir homosexuel »

Réponse :

Parler d'homosexualité est souvent considéré comme du prosélytisme. Or, nous savons bien que l'orientation sexuelle ne se transmet pas, pas plus qu'elle n'est contagieuse.

Nous sommes presque tous nés d'une relation hétérosexuelle et pour la majorité d'entre nous, nous sommes élevés dans des milieux familiaux où l'hétérosexualité est la règle.

Bien que les homosexuels doivent affronter les pressions de la conformité, leur orientation sexuelle ne s'en trouve pas pour autant modifiée. De façon générale on peut donc dire que l'orientation sexuelle n'est pas influencée par la proximité ou par l'exemple d'autres orientations sexuelles. Tout au plus ces exemples peuvent ouvrir l'esprit à la différence.

L'homosexualité est-elle synonyme de SIDA ?

Idée reçue : « homosexualité = SIDA »

Réponse :

Beaucoup a été dit et écrit sur le fait que les hommes homosexuels aient été parmi les premiers et les plus touchés par le SIDA. Des raisons tant sociologiques, culturelles que purement épidémiologiques expliquent cette situation. Il n'en reste pas moins que le SIDA touche toutes les catégories de personnes puisqu'il s'agit d'un virus qui, lui, ne saurait faire aucune discrimination.

PI Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'homosexuel-le-s ?

Erreur : la proportion n'augmente pas, vous en avez l'impression car nous sortons du "placard".

PI Bientôt il n'y aura plus d'humains sur la Terre !

Les homos existaient quand les hommes étaient une poignée il y a 7 millions d'années et ça ne nous a pas empêché d'être 6,4 milliards. Si vous craignez un déficit de démographie, accordez-nous l'adoption et la procréation médicalement assistée. La Terre souffre bien plus de surpopulation que de l'inverse.

PI Les lesbiennes et les gays, ça se sent, ça pue !

Le Klu-Klux-Klan USA 1960 : « les nègres ont plus de pores pour la sudation que les blancs , ils transpirent plus que nous, ils puent, c'est une race inférieure ». Appliquée aux homos, l'expression est tout aussi raciste. Les sentiments ne peuvent puer, les corps oui quelquefois, alors il faudrait admettre qu'un homme avec une femme ça pue.

PI Les homosexuel-le-s ne devraient pas exister !

S'agit-il d'un appel au meurtre déguisé ? Nous vous souhaitons de ne jamais avoir un enfant homo mais ce n'est pas gagné, ça n'arrive pas qu'aux autres, 6 % (homosexuelLEs) + 5 % (bisexuel-le-s) = 11 % environ, et si le monde que vous construisez est homophobe, parents et enfants en seront fort malheureux.

PI Pourquoi certaines familles refusent-elles leurs enfants homosexuels ?

La peur du « quand dira-t-on », du reste de la famille, du voisinage et de la société. Un sentiment de déception, de trahison, d'ingratitude comme si l'enfant avait le choix, une profonde méconnaissance de la nature humaine, un dégoût physique, de la bêtise, de la méchanceté, comme dans toute intolérance telle que le racisme. Des parents ont un projet pour leur enfant (compléter la généalogie) et l'enfant n'entre pas dans le cadre prévu quelquefois ils vont jusqu'au mariage forcé.

PI Peut-on devenir homo au contact d'un homo ?

Absolument pas, ce n'est pas une maladie cela ne s'attrape pas, le modèle hétérosexuel vanté chaque jour ne transforme pas un homo en hétéro, même si un homo se force à changer, il n'arrive pas à désirer une femme, alors pour un hétéro convaincu de sa légitimité, il ne peut y avoir un changement, mais un désir enfoui peut surgir.

PI Risque-t-on quelque chose à prendre sa douche à côté d'un homo après un match de foot ?

Sur la plage on voit des milliers d'hommes et de femmes en maillot, les hommes ne se précipitent pas sur les premières femmes venues, pour les homos, c'est la même chose, cela s'appelle l'éducation, le respect, nous ne sommes pas des animaux, mais c'est dans des occasions comme celles-là que des homos constatent l'homophobie et se réfugient dans un groupe de semblables.

PI Il ne faut pas en parler aux enfants ça peut leur donner des idées

Si un jeune a l'irrésistible envie d'essayer rien qu'en lui parlant, c'est sûrement que ça devait drôlement le tenter ; tous les jours on rappelle aux enfants qui se sentent différents que l'hétérosexualité est le seule voie possible et honorifique, est-ce que pour autant cela les fait changer ?

PI Vous faites du prosélytisme, vous tentez de séduire ceux qui ne sont pas de votre bord…

Il n'y a aucun prosélytisme à être ce qu'on est et à assumer ses désirs. Et puis s'il y a des « hétéros » indécis ou curieux, c'est leur affaire, non ?

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Dégoût ou haine

DH Mais les homosexuels pratiquent la sodomie et c'est dégoûtant !

Beaucoup de gays ne la pratiquent pas, 30 % des hétéros la pratiquent alors que par l'existence du vagin ils n'y sont nullement obligés, lorsque la tradition familiale impose à la fille de rester vierge avant le mariage, la sodomie est quasiment obligatoire alors que souvent la fille ne la désire pas !

DH Ce qui me déplait c'est de voir un efféminé et il y en a beaucoup !

1 homme sur 17 environ est homosexuel, suffit-il de voir 17 hommes pour voir un efféminé ? mais celui-ci se remarque, tous les autres homosexuels passent inaperçus, ce qui vous gène c'est que l'efféminé ne correspond pas au schéma type du mâle dominateur et conquérant, mais pourquoi les hommes seraient-ils faits selon le même moule, un homme très viril et insensible n'est-il pas monstrueux ? Ce qui vous gêne, c'est qu'un homme puisse être objet de conquête et non pas chasseur. Ce schéma est de plus en plus contesté par les femmes.

DH Je me suis fait dragué par un homo, il a insisté et cela m'a gêné, qu'en pensez-vous ?

Il a eu tort, car vous avez le droit de refuser, il n'a qu'une vie, et dans la vie il n'y a pas de brouillon que l'on efface et que l'on refait ; mais ne vous est-il pas arrivé de recevoir un refus d'une fille et d'insister quand même ? elle vous a trouvé « relou » et maintenant vous pouvez mesurer combien vous l'avez été ! mais quelquefois une finit par accepter… Certains hétéros acceptent une aventure sans lendemain avec un homo, l'espoir fait vivre, c'est humain. Forcer quelqu'un est totalement inacceptable chez les homos comme chez les hétéros.

DH Vous ne pensez qu'au sexe !

C'est en général ce qu'on dit des hommes, si on admet que la sexualité n'est pas mauvaise, en quoi serait-il mauvais d'y penser. La marginalité qui a été imposée aux personnes LGBT, a favorisé les rencontres clandestines et furtives, avec des rapports sexuels en grand nombre et avec des partenaires variés, peut-être est-ce pour compenser l'absence de possibilité de vie en couple, à cause des homophobes ?

 

DH Je trouve dégoûtant d'abuser d'un jeune

Nous aussi, il s'agit d'une perversion totalement inacceptable et qui s'appelle la pédophilie, mais les pédophiles sont souvent hétérosexuels, cela n'a rien à voir avec l'homosexualité qui est l'amour entre 2 hommes majeurs et consentants, les homophobes font l'amalgame entre homosexualité et pédophilie, c'est-à-dire : ils entretiennent la confusion pour mieux discréditer les homosexuels. Rien n'est plus faux que de dire que les homosexuels sont pédophiles, la majorité des actes pédophiles sont commis par des hommes sur des petites filles, ceux qui abusent des garçons ne sont pas généralement homosexuels, ce sont les lesbiennes qui commettent le moins d'abus sexuels. D'ailleurs lorsqu'une petite fille est abusée, dit-on : "ah il s'agit d'un hétérosexuel !" ? Non alors il faut dire c'est un pédophile !

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R Religion

 

L'homosexualité est contraire aux religions

(il s'agit là d'une réalité, non d'une idée reçue)

Ce qui suit concerne avant tout les trois grandes religions monothéistes.

Elles condamnent toutes l'homosexualité. Leurs doctrines s'appuient sur les livres considérés comme saints et comme étant la parole de Dieu. On notera que la condamnation porte sur l'homosexualité masculine, les textes sont muets quant à l'homosexualité féminine.

Les représentants de ces religions interviennent souvent publiquement, pour s'opposer aux avancées en matière de droit des homosexuel-le-s.

Ils justifient même parfois une certaine discrimination à l'embauche à l'encontre des homosexuels (Église catholique s'agissant du recrutement dans l'enseignement et dans l'armée) mais se déclarent généralement opposées à la violence homophobe et demandent le respect des personnes homosexuelles ( cf . divers écrits et déclarations d'origine confessionnelle diverse).

Il serait injuste d'affirmer que tous les croyants sont homophobes. Certain-e-s rejettent sincèrement l'homophobie.

La situation des homosexuels croyants est certainement plus difficile que celle des autres et cela conduit à la création de groupes ou associations spécifiques : Beit Haverim (Juifs), David et Jonathan (Chrétiens), Kelma (qui ne s'adresse pas spécifiquement aux musulmans mais de manière plus générale aux « beurs »).

Il va de soi que SOS homophobie se refuse à entrer dans un quelconque débat théologique.

La position de SOS homophobie : la laïcité

L'association se situe résolument sur le plan laïque, la France est un pays laïque : les croyances religieuses, pour respectables qu'elles soient, sont de l'ordre de la vie privée. Chacun est libre de s'imposer à lui-même les règles morales édictées par sa religion, mais personne n'est autorisé à les imposer directement ou indirectement aux autres. Cela signifie que les institutions religieuses sont libres de parler à leurs adeptes, mais on est en droit d'attendre d'elles qu'elles n'interviennent pas dans le débat public pour peser sur la législation.

Les seules règles qui doivent inspirer ceux qui font les lois qui s'imposeront ensuite à tou-te-s les citoyen-ne-s et plus généralement à toute personne vivant sur le territoire français, sont celles qui reposent sur les grands principes et les grandes valeurs de l'humanité, comme la liberté, la solidarité, la dignité et le respect de la personne humaine et que l'on désigne généralement par les termes génériques de " droits humains "

R Ma religion dit que ce n'est pas bien !

Mais nous ne disons pas que c'est bien, nous disons c'est naturel et normal, écoutez votre religion, pensez ce que vous voulez, mais respectez-nous et ne nous imposez pas votre morale comme nous ne vous imposons pas la nôtre, voyez avec vos directeurs de conscience comment on peut concilier le fait de dénigrer les homosexuel-le-s qui s'aiment d'un amour authentique, et proclamer que l'homme doit aimer son prochain, voilà un beau sujet de thèse en théologie. Les religions ont dit pendant des siècles que la Terre ne tourne pas, que l'homme a 4000 ans de présence sur Terre, que les femmes n'ont pas d'âmes,que les noirs n'ont pas d'âme, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Certaines communautés religieuses nous acceptent.

Pour se faire une meilleure idée, il faut entendre plusieurs sons de cloches, voyez les homosexuel-le-s catholiques, musulman-e-s, juif-ves… qui ont fait la synthèse entre leur homosexualité et les textes sacrés comment ils interprètent ces derniers et vous verrez que votre religion ne condamne pas autant que vous croyez les homosexuel-le-s

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Divers

Il n'y a pas que vous qui souffrez !

Réponse : 13 fois plus de tentative de suicide chez les jeunes homos, beaucoup plus de conduites à risque, être chassé de la maison familiale, et vous les hétéros 13 fois moins. Si vous voulez on échange les rôles.

Avez-vous déjà essayé avec une personne de l'autre sexe au moins ? Comme ça vous en auriez le cœur net.

Réponse : Demandent-on aux hétérosexuels de tester leur homosexualité avant de s'engager dans l' hétérosexualité ? C'est ridicule. Cela montre une indécrottable homophobie qui revient à penser que l'homosexualité est toujours un mauvais choix, une erreur de jugement provisoire.

La Gay-pride c'est la « marche des fiertés » alors vous êtes fiers d'être homos ? mais il n'y a pas de quoi, vous n'y êtes pour rien

Réponse : Tout à fait nous n'y sommes pour rien, et il n'y a pas de quoi être fiers, mais pas honteux non plus, en fait, nous sommes extrêmement fiers d'échapper à la honte après plusieurs siècles de tortures, de mises à mort, de mise au ban de la société pour le simple fait d'aimer. De la même façon il ne devrait y avoir aucune fierté à être hétérosexuelLE.

Je pense que vous souffrez toute votre vie…

Réponse : Quand c'est le cas, c'est l'homophobie qui en est responsable, et non pas l'homosexualité. Est-ce qu'on doit blâmer l'hétérosexualité, pour les mésententes voire les violences entre hommes et femmes ?

DV Vous êtes fiers de vous-mêmes, sommes-nous fiers d'être hétéros ?

vous ne vivez pas votre hétérosexualité dans la discrétion, mariage en grande pompe, anniversaires de mariage, tout est fait pour mettre en avant la femme et les enfants, le statut de bon mari et de bon père.

DV Il y a des clubs de foot pour homosexuels, est-ce qu'on joue mieux au foot entre homosexuels ?

Non, l'intérêt est d'éviter de se cacher, d'éviter les moqueries et les tacles appuyés pour blesser.

DV Je ne me sens pas concerné, il n'y a pas de ça chez nous (le milieu social, la religion, la nation, la race)

Détrompez-vous, il y en a partout, mais la visibilité dépend du pays, de ses lois et de ses coutumes, s'il est répressif ou permissif ; on a une grande facilité à voir l'homosexualité chez les autres pour mieux les discréditer, et pas chez soi pour mieux les affronter par homophobie ; toutes les périodes de guerre, ont été des périodes de tabou ou de chasse aux homosexuelLEs.

DV Si on est homo et qu'on parle ouvertement, on fera de la peine à tous nos proches, il ne faut pas être égoïste !

on ne peut sacrifier son existence, malgré l'amour qu'on porte à ses proches. Le mal n'est pas la simple énonciation d'une réalité, ce sont les non-dits, les tabous, les secrets douloureux, qui sont la source de la souffrance des gens.

Le même type d'attaque peut servir pour un échec scolaire, un mauvais choix de carrière, une peine d'amour.

DV Invitation au placard : Puisqu'il y a des agressions envers les homos, le mieux n'est-il pas de se taire de rester discret

La clandestinité et la honte de soi ne sont pas des gages de sécurité, un homo caché et honteux est aussi une proie facile, victime non comptabilisée dans celles de l'homophobie. Protester contre des propos homophobes amène à faire penser qu'on est homosexuel, est il plus préjudiciable de prendre ce risque que d'avoir à subir les insultes de ceux qui croient qu'on peut toujours dire du mal des personnes de la diversité sexuelle sans que personne n'interviennent. Voir les réactions des autres à l'inattendu, déstabiliser les repères habituels, vous accorde parfois au moins un temps la priorité d'action.

DV Le fatalisme : se complaire dans la mentalité de victime, ne peut que nourrir un apitoiement sur soi qui n'est guère mobilisateur.

Il faut penser à tous les groupes minoritaires qui ont fini par prendre la place qui leur revenait, les militants des droits de la personne qui depuis des décennies ont travaillé à faire en sorte que les réalités LGBT soient visibles et légitimes, n'ont pas œuvré en vain, mais il importe que leur flambeau soit repris en main, pour que la marche vers la pleine reconnaissance soit menée à son terme.

DV « Tant que vous restez entre vous… »

« d'accord tant que les imbéciles feront de même ». Nous sommes déjà très présent-e-s parmi vous, une personne sur 9 est homo ou bi, vous nous serrez la main, vous nous embrassez, nous rendez services et réciproquement tous les jours, nous sommes dans votre famille, dans vos meilleurs amis, vous nous racontez des blagues homophobes et en riez beaucoup sauf si on vous fait remarquer qu'il y en a forcément dans l'assemblée, et ce serait évident si vous ne nous obligiez pas à nous cacher et à mentir ! Parmi vos ancêtres il y a des milliers d'homosexuel-le-s puisque le mariage était forcé, parmi vos descendants, il y en aura des milliers.

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Droits

Les homosexuel-e-s veulent avoir ou adopter des enfants
Idée reçue : « Les homosexuels veulent avoir ou adopter des enfants, mais ces derniers ont besoin d'un père et d'une mère »

Réponse : Le désir d'enfant est une réalité chez les lesbiennes et les gays et nombreux sont ceux et celles qui l'on déjà concrétisé.
Il y a donc actuellement en France des milliers d'enfants élevés par des lesbiennes et des gays, vivant en couple ou non : c'est également une réalité.
S'agissant du besoin de père et de mère, du modèle masculin et féminin, on constate que la « famille » n'est pas le seul lieu de socialisation de l'enfant, il y a toute la parenté, l'école, la télévision, la rue, la vie.
Lorsque l'un des parents est décédé ou en cas de séparation (un couple hétéro sur deux à paris, un sur trois en France), il n'y a plus également qu'un seul « modèle » à la maison. Or ces enfants ne sont ni plus ni moins équilibrés que les autres. Pourtant, on a longtemps jeté l'opprobre sur le divorce en leur nom et en fermant les yeux sur les dégâts causés par un couple qui reste ensemble mais se déchire.
Notons d'ailleurs qu'il y a des cas où l'enfant d'un couple homosexuel connaît, en plus du compagnon de son père, de la compagne de sa mère, son autre parent biologique qui assume pleinement son rôle au côté du couple.
Certes, on ne peut nier le poids du regard des autres sur l'enfant. Mais c'était la même chose il y a 30 ans s'agissant des familles séparées. On peut légitimement penser qu'il en ira de même. Déjà, dans un certain nombre d'écoles, cela ne pose plus de problème.
Une chose est certaine : le fait de refuser un statut juridique à ces enfants contribue puissamment à les isoler, donc à renforcer l'incompréhension et le poids du regard des autres.

La preuve que vous n'êtes pas nos égaux est qu'on ne vous donne pas les mêmes droits (droit au mariage, à l'adoption...)

Réponse : Le principe d'égalité doit s'appliquer à tou-te-s, si une seule catégorie de citoyen-ne-s n'a pas les mêmes droits alors il n'y a pas égalité ; quels seraient les principes supérieurs à celui d'égalité qui fondent actuellement encore l'exclusion des personnes LGBT ? et qui font que notre pays n'est plus celui des droits de l'Homme.

Vous avez le droit d'être ce que vous êtes, c'est votre vie privée !

Réponse : Merci de nous accorder ce droit, mais que veut dire ce retour à la vie privée ? est-ce un appel à rester discret, à retourner au placard ? Quand un hétéro dit « je me marie » où « je vais avoir un enfant », dit-on : « c'est votre vie privée, cela ne nous regarde pas » ?

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Communautarisme Ghetto

Les homosexuels font du communautarisme
Idée reçue : Les homosexuels font du communautarisme

Réponse : En France la constitution dit que la République est « une et indivisible ». Cela signifie que le/la citoyen-ne n'est pas relié-e à la Nation par l'intermédiaire d'un groupe (une province, une religion, etc.)
Il en va autrement aux États-Unis où certains groupes sont juridiquement reconnus et ont droit à des lois qui les concernent eux seuls.
Le mouvement homosexuel en France est très largement opposé à ce qu'une telle conception soit appliquée aux gays et aux lesbiennes. C'est la position de SOS homophobie, qui, comme de nombreuses autres organisations LGBT, ne demande aucune loi particulière, aucune « discrimination positive » mais demande simplement que les minorités sexuelles puissent effectivement jouir des mêmes droits et de la même dignité que tout le monde.
Il est en revanche parfaitement naturel que ces minorités, souvent attaquées, se montrent solidaires. Or la solidarité est considérée partout comme quelque chose de légitime, comme une valeur. Pourquoi alors la qualifier dans ce cas précis de « communautarisme » ? C'est, qu'en fait, le mot fait peur : il évoque la division, les heurts, parfois violents, entre « communautés », il est contraire aux valeurs d'égalité et d'unité profondément ancrées dans l'inconscient collectif français. Comme on peut le lire à l'article Communautarisme du Dictionnaire de l'homophobie , ce mot est « la signature de tout discours visant à discréditer la politisation des questions minoritaires ».
Parler de communautarisme est donc le meilleur moyen d'enlever toute légitimité à la solidarité en la dénigrant, c'est la forme « politiquement correcte » d'une homophobie bien réelle.

Idée reçue : Les homosexuels vivent en ghetto

Réponse  : Historiquement le Ghetto est le quartier de Venise ou les juifs étaient contraints de résider. C'est ce sens là qui a été repris par les nazis.
Les homosexuels ne sont pas obligés de vivre dans un quartier déterminé, tou-te-s n'en font pas le choix. A Paris, par exemple, seule une minorité habite le Marais.
On y trouve, certes, toutes sortes de commerces, néanmoins beaucoup sont liés aux loisirs et à la mode : restaurants, bars, boites, boutiques de vêtements. En revanche, à l'heure actuelle, la majorité des associations LGBT n'y a pas son siège.
Ces lieux sont surtout fréquentés par les gays et les lesbiennes à certains moments : soirée, week-end.
Le quartier « gay » de Paris, et c'est souvent le cas ailleurs, n'a donc pas les caractéristiques d'un ghetto : un endroit habité par une population homogène, ayant ses propres institutions, ce n'est pas une ville dans la ville.
Quelle est alors la raison d'être de tels lieux ? Elle permet aux homosexuel-le-s de se retrouver sans risque de se faire agresser ou d'être en proie aux insultes, aux quolibets et aux regards moqueurs et dévalorisants.
Enfin ces lieux leur donnent également la possibilité de se retrouver par goûts, par affinités, entre personnes ayant des modes de vie proches. C'est une chose très courante chez les hétérosexuels.

Idée reçue : La gay pride est un carnaval

Réponse  : La gay pride ou marche des fiertés LGBT est la commémoration de la première révolte des gays et des lesbiennes contre les discriminations policières aux États-Unis.
Elle prend effectivement la forme d'un défilé très coloré (bien que cet aspect ait fortement tendance à diminuer).
Quelle en est la raison ? Il s'agit de retourner l'insulte en fierté et de dire à la société hétérosexiste, c'est à dire construite sur la prétendue supériorité de l'hétérosexualité : « Voilà ce que vous pensez des homosexuel-le-s, des bi- et transexuels, voilà ce que vous dites qu'ils sont. Eh bien oui ! Et ils/elles n'en ont pas honte, et sont fier-e-s de ne pas en avoir honte ! » Tout ceci sur un ton parodique, provoquant. Il s'agit d'attaquer là où ils/elles sont attaqué-e-s.

La gay pride est une manifestation revendicative.
Toutes ces folles qu'on voit à la télé, le jour de la Gay-pride vous donnent mauvaise réputation

Réponse : D'un côté c'est vrai, mais il ne s'agit que d'un carnaval et le lendemain vous ne pouvez reconnaître les « créatures », d'un autre côté ils ou elles attirent le public et nous font sortir du placard, en quoi sont-ils moins humains ? Leur message est : vous dites qu'on est efféminé ? et bien voilà, on va exagérer, et on va vous montrer comme vous dites qu'on est, et alors ? La liberté c'est ça, c'est notre Droit, nous savons faire la fête, et vous hétéros n'êtes vous pas coincés dans vos rôles d'homme et de femme avec tous vos protocoles à respecter ? N'aimeriez-vous pas avoir la même liberté ? Vous avez cette liberté cachés dans des boites et autre clubs échangistes, nous l'avons au grand jour.
On appelle ça l'appropriation du stigmate, ce qui signifie qu'à force de se faire dénigrer pour un trait de sa personnalité, on en remet, on le cultive même. Mais, la plupart des lesbiennes gays, bi et trans préfèrent vivre dans la discrétion.
Faut-il ne vous présenter que les body-builders, les sportifs homos, et enfermer ceux qui « portent des plumes dans le derrière » ? Un homme qui veut plaire à un homme préfère souvent soigner son corps et se muscler, mais vous ne le voyez pas homosexuel, cela n'est pas dans votre imagerie.

Ce qui me gêne, c'est que vous faites partie d'une secte et vous vivez en ghetto

Réponse : Une secte ? Quel est le grand gourou ? Davantage que la communauté des surfers ? Il est exact que nous avons des sujets de discussion en commun, mais que nous nous sentons tous différents les uns des autres, et ce sont les discriminations dont nous sommes victimes qui nous rapprochent, cessez-les et nous nous diluerons davantage dans la société hétéro où nous avons déjà beaucoup d'amis gay-friendly, bienvenue au club !
Dans un vrai ghetto les gens sont obligés d'y vivre tout le temps, dans les nôtres comme le marais, c'est pour passer quelques soirées ensemble en gênant le moins possible et sans être gênés, enfin un peu de liberté, d'égalité, et de fraternité, vous avez dit République ? On aimerait se caresser s'embrasser, un peu partout comme vous, l'accepter vous ? N'exigez-vous pas la discrétion ? Cela ne vous dérange pas qu'on ait des rapports sexuels furtifs « comme les animaux », ce qui vous gêne, c'est notre fidélité… et que nous soyons tout pareil à vous, et en plus visibles ! arrogant, non ? En fait, par ce mot ghetto vous stigmatisez des gens qui ne vous plaisent pas.

Vous en appelez à la République , mais vous avez des revendications propres à votre communauté, comment pouvez-vous résoudre cette contradiction ?

Réponse : Nous ne réclamons aucun privilège, au contraire nous ne réclamons qu'un rattrapage, pour les droits que tous ont sauf nous, nous voulons entrer dans le droit commun, des citoyens à part entière et non pas entièrement à part.

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Déconstruire la lesbophobie
Inspiré du livre : « les lesbiennes » de Stéphanie Arc collection idées reçues, Edition le cavalier bleu, un livre indispensable. 8,5 €

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On les reconnaît facilement
« t'as pas remarqué que c'est une gouine ? Je l'ai remarqué tout de suite, j'ai le nez pour ça » Alain Chabat dans Gazon maudit.
Masculines, machos, névrosées, malheureuses…
Mais les identités s'élaborent en fonction du modèle que la société renvoie, tout en se le réappropriant, car certaines lesbiennes ont besoin de reconnaissance de visibilité, ou d'être facilement identifiées, elles entrent alors dans le jeu du stéréotype : pantalon, cigarettes, (monocle ! en 1925) tailleur couleur lilas, smoking, nœud-pap, chemise de bûcheron, cheveux en brosse, boire sec, vulgarité en prime (autant de clins d'œil parfois discrets).

Mais transgresser les normes permet de signifier son refus du système des genres, le port du pantalon est le symbole de l'émancipation des femmes. Plus besoin de souffrir pour être belles, elles peuvent s'affranchir des contraintes de la taille minceur et du port des talons aiguilles. Il s'agit aussi de gagner du temps, de gagner plus de considération sociale et d'assurance. Enfin il s'agit d'échapper à des tentatives de séduction inopportunes : sifflets, drague et mains aux fesses.
Effet de mode ou vraie nature ?

Les « médecins » du 19 ème siècle répondent : « parce que les lesbiennes ne sont pas des femmes » ! une âme d'homme dans un corps de femme ».
Les lesbiennes féminines beaucoup plus nombreuses, sont considérées comme fausses lesbiennes : des hétérosexuelles qui se laissent détourner du droit chemin !
Il n'y aurait forcément que 2 sexes forcément opposés en tout, afin d'être complémentaires et par nature on éprouverait tous un désir pour le sexe opposé.
Cette idéologie totalitaire qui ne tient aucun compte des observations objectives a la vie dure.
On sait aujourd'hui, qu'il existe une infinité de genres, que chacun est un mélange hormonal (des 2 sexes mais ayant fort peu d'influence sur le cortex), et spirituel des 2 sexes variable d'un individu à un autre et chez un individu d'un moment à un autre. Nous avons naturellement, tour à tour les qualités et les défauts prêtés à l'un ou l'autre sexe, et c'est la société qui nous harcèle, les anglo-saxons parlent de « bullying » afin que l'on s'efforce de ressembler au modèle qu'on attend de nous. Chacun subit les contraintes de devoir entrer en représentation en gommant les potentialités et manières d'être estimées appartenir à l'autre sexe, qui varient suivant les époques et suivant les endroits !
Les hommes sont censés briguer le pouvoir et valoriser la compétitivité, n'afficher ni faiblesse, ni sensibilité.
Les femmes privilégient soit-disant l'amour, la beauté, la communication, elles sont sensibles et bienveillantes.
Si le féminisme a secoué le joug de la hiérarchisation des sexes et qui oppresse les hommes comme les femmes, il demeure relativement mal vu de sortir de son rôle.
En réalité, le sexe, l'orientation sexuelle et l'apparence sont en grande partie indépendants.
Certaines femmes qui aiment les hommes ont une allure très sportive au point qu'on les prend pour des homosexuelles ; les lesbiennes « féminines » sont très nombreuses, mais elles passent inaperçu.

« Entre femmes, ce n'est pas vraiment du sexe , entre femmes la tendresse charnelle est plus continue, mais elles ne sont pas emportées dans de frénétiques extases » Simone de Beauvoir
Lesbianisme = tendresse + caresses innocentes + jeux érotiques sans conséquences + complicité affectueuse !
Comme toujours les hétéros les connaissent mieux qu'elles mêmes et leur dénient la possibilité de relation torride !
L'idée reçue tend à désexualiser ce que l'on réduit souvent à une préférence sexuelle !
Parce que les femmes sont moins portées sur les hommes que le sexe.
La pulsion sexuelle masculine est vue comme légitime, la pulsion sexuelle féminine est censée ne pas exister ou ne doit pas s'exprimer, le corps de la femme est vu comme « un corps pour autrui » et les femmes sont éduquées dans le don de soi et l'attention à l'autre.
L'image du sexe demeure phallocentrée et la sexualité est très souvent synonyme de pénétration Sans le sacro-saint pénis point de sexualité vraie ! En réalité les pratiques sexuelles sont fort variées qui permettent d'arriver à la jouissance et qui n'ont rien à envier aux pratiques hétérosexuelles.

Ce sont des garçons manqués
Elles sont exclues de la catégorie femme sans être inclues dans la catégorie homme. On les condamne à être des sous-hommes, en jugeant ridicules leur prétention aux attributs et aux fonctions masculines.
Tout être aimant une femme est censé être un homme, car le système de pensée de l'hétérosexiste moyen est borné et il a les œillères : « la femme est faite pour l'homme et l'homme pour la femme » enfin surtout la femme !
D'après eux il existerait 2 sexes seulement avec des qualités et sexualités complémentaires
Une femme a un corps de femme, des qualités féminines et aime les hommes !
Ceux qui désirent les femmes sont des hommes ou s'y apparentent, et c'est le cas des lesbiennes !
Nos grands docteurs de la science estiment que l'homosexuel-le-s a les qualités de l'autre sexe. Or un grand nombre de lesbiennes ne se reconnaissent pas dans cette image virile, elles détestent le football, sont maternelles, ou témoignent de douceur et intuition.
De plus, les femmes hétéros investissent de plus en plus les métiers techniques, et des tâches de commandement. Beaucoup de lesbiennes flirtent avec la masculinité sans s'identifier à un homme.

Concernant les transsexuels  : le transsexualisme concerne bien l'identité sexuelle et non l'orientation sexuelle, la très grande majorité sont hétérosexuelles telles ces femmes qui aiment les femmes et veulent devenir homme, ou ces hommes qui aiment les hommes et veulent devenir femmes par voie hormonale et chirurgicale.
Les lesbiennes masculines « butch » sont néanmoins transgenre parce qu'elles transgressent les normes de genre, d'autres androgyne…

Les lesbiennes font fantasmer les hommes
Elles inspirent crainte et curiosité, désirs et dégoût, les amours féminines sont systématiquement érotisées pour exciter le désir…masculin. Le public de la pornographie est essentiellement masculin, et les fantasmes des hommes sont triples : l'homme imagine qu'il fait l'amour avec deux femmes, qu'il observe des lesbiennes qui ne le voient pas, ou imagine deux femmes qui font l'amour.
Beaucoup d'hommes sont inquiets que les femmes puissent éprouver du plaisir voire plus de plaisir avec une autre femme. Profusion flatteuse pour les hommes lorsqu'ils sont conviés (dans les films X) l'homosexualité féminine est vue comme un défi à leurs talents sexuels.
Cet imaginaire assimile les relations féminines à des plaisirs sexuels effaçant alors leurs dimensions affectives, quotidiennes, identitaires, voire politiques. Il s'agirait d'une sexualité transitoire, qui consiste en de vagues préliminaires qui précèdent la pénétration par un homme redevenu indispensable.

Elles revendiquent leur homosexualité
Pourquoi affichent-elles autant leur sexualité tout en réclamant qu'on oublie leur différence ?
Se dire lesbienne n'est que la conclusion d'un long parcours, peu d'homosexuelles y parviennent, et la grande majorité souhaite la discrétion par tempérament ou par prudence.
Les témoignages d'affection en public ne sont pas souvent de la revendication pas davantage que les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics.
A moins de vouloir passer pour hétérosexuelles, elles sont bien obligées de sortir du placard : mentir ou mentionner la vie privée or quoi de plus humiliant que de mener une double vie ? Il s'agit pour elle de refuser la clandestinité qu'on leur impose, et d'être en accord avec elles-mêmes même si cela implique de nouvelles difficultés.
La fameuse marche des fiertés ne fête que la fierté
d'avoir eu le courage de vivre selon ses désirs et d'affirmer sa dignité, puis on renvoie les homosexuelles à l'alcôve en faisant mine d'ignorer l'omniprésence de l'hétérosexualité dans la vie quotidienne et dans les médias partout et à toute heure.

Elles devraient se faire soigner
« Il n'y a pas d'homosexuels sains Edmund Bergler » 1956
1974 l'APA Association des psy américains raye l'homosexualité de la liste des maladies mentales •  l'homosexualité est déclassée des maladies mentales en France mais pas le transsexualisme ni le transgendrisme
1987 Y figure encore l'homosexualité égo-distonique soit le fait de mal vivre son orientation sexuelle et de vouloir changer
•  mai 1990 même chose à l'OMS
1997 : 27 % des Français considèrent encore l'homosexualité comme une maladie dont il faut guérir et 17 % comme une perversion qu'il faut combattre. 23 ans après y compris dans le corps médical, l'information a du mal à passer en absence totale de formation.
L'homosexualité ne peut ni ne doit en aucune façon être soignée, tout pays qui tente d'instaurer un suivi médical pour homosexualité est condamnable sur le plan international (Convention européenne des Droits de la personne humaine).

C'est un choix féministe
Dans les années 70, la lesbienne devient pour certaines féministes la figure de proue de leurs luttes car elle incarne la femme qui refuse jusque dans son lit, la domination masculine, symbole d'une cohérence parfaite entre vie privée et engagement militant. Leurs détracteurs les « accusent » d'en être, et s'en servent pour discréditer le combat féministe. On compare ainsi le féminisme à une homosexualité elle-même pathologique, et l'homosexualité à un refus d'accepter sa nature féminine.
« En fait la femme choisit d'être un individu complet, un sujet et une liberté ; si ce choix se confond avec celui de virilité, c'est dans la mesure où la féminité signifie aujourd'hui mutilation » Simone de Beauvoir.
Pour les féministes radicales les lesbiennes sont « les seules à ne pas pactiser avec l'oppresseur », tandis que les autres « collaborent ».
Selon Monique Wittig ce qui fait « une femme » est une relation de servage à l'homme avec mariage, maternité, obligations physiques, et économiques. Parce qu'elles échappent à cette appropriation privée, « les lesbiennes, ne sont pas des femme », car en rendant les hommes superflus, elles remettent en cause le système de pouvoir à la base de la société.
En 1986 25 % des adhérentes du MLF se déclarent lesbiennes ou bisexuelles.
Le désir peut bien être influencé par des convictions militantes, mais il ne relève pas d'une décision rationnelle.

Elles n'ont pas trouvé le bon
Une grande majorité de lesbiennes ont eu des relations hétérosexuelles, parce que cela vient avant la prise de conscience de leur homosexualité, parce que tout les a conditionnées à l'hétérosexualité : la famille, l'école, les médias. Elles sont une majorité 75 % à trouver leurs premiers rapports hétérosexuels insatisfaisants. Cela ne signifie pas qu'elles se tournent vers les femmes par dépit, mais la découverte et la reconnaissance d'une préférence homosexuelle, mettent parfois des années.

Elles ont été agressées sexuellement
Selon une enquête, les femmes qui ont eu des rapports homosexuels sont 2 fois plus nombreuses à avoir été victimes de viols, et 3 fois plus victimes de tentatives de viol, mais elle ne parle pas que des lesbiennes mais de toutes les femmes qui ont eu un ou des rapports homosexuels.
Avant 18 ans pas de différence significative. Fi donc de l'idée que l'homosexualité féminine est nécessairement liée à une agression pédophile.
Le risque d'agression est accru par d'autres facteurs présents chez les lesbiennes ; plus grand nombre de partenaires sexuels, grande période de célibat.
Conclusion de l'étude : l'homosexualité n'a pas d'incidence sur la fréquence des agressions sexuelles. On n'est pas homosexuelle parce qu'on déteste ou craint les hommes, mais parce que l'on aime et désire les femmes.

C'est la faute des parents
De nombreux facteurs biologiques, génétiques, hormonaux psychologiques…sont vraisemblablement en cause dans l'élaboration de l'orientation sexuelle, dans et hors de la famille.
Il est inutile de vouloir la changer, ce qui ne ferait que nuire à l'enfant, et ce d'autant plus que l'homosexualité n'est pas un problème en soi : bien vécue, elle s'avère tout aussi épanouissante que l'hétérosexualité

Il y a plus de gays que de lesbiennes
Les femmes déclarent moins de pratiques homosexuelles que les hommes 2 fois moins environ, elles se déclarent 2 fois moins nombreuses à être exclusivement homosexuelles.
Ces résultats sont à interpréter avec circonspection, car on ne sait pas combien de femmes et d'hommes taisent leurs rapports homosexuels, de plus en France, les femmes se disent plus attirées par une personne du même sexe que les hommes, les femmes Françaises auraient elles peur de passer à l'acte ?
En réalité les hommes bénéficient d'une plus grande liberté sexuelle, ils sortent davantage, surtout la nuit, le pouvoir d'achat des hommes est plus important, le militantisme homosexuel s'est développé avec l'apparition du SIDA, les femmes subissent davantage la contrainte à l'hétérosexualité. Celles qui déclarent des rapports homosexuels ont généralement un mode de vie plus libre, plus urbaines, plus diplômées, plus souvent célibataires, cadres supérieurs et sans enfants. Malgré plus de 800 000 françaises concernées, cette sexualité reste taboue à l'exception de quelques débats sur l'homoparentalité.
Cette possibilité d'indépendance morale et financière s'est ouverte récemment.

L'homosexualité féminine est mieux acceptée que l'homosexualité masculine
Soucieux de se garantir une progéniture prolifique, le peuple d'Israël fait du sperme un élément sacré dont la dissipation doit être sanctionnée ; il en découle dans les 3 religions abrahamiques toute une série de condamnations de l'homosexualité masculine.
Mais les lesbiennes subissent une double oppression en tant que femmes et en tant qu'homosexuelles.
Si aucune loi n'a réprimé l'homosexualité féminine, c'est que c'était inutile.
La société exerçait une surveillance, si efficace sur l'ensemble des femmes qu'il leur était quasi impossible de vivre leur homosexualité. Une majorité d'Etats continue à les garder sous tutelle. Elles échappent difficilement à l'autorité d'un père, de ses frères puis d'un mari. En France et jusqu'en 1907 le mari dispose du salaire de sa femme, et avant 1965, elle doit lui demander l'autorisation pour travailler ! Les femmes doivent donc entrer dans la norme et y rester. Pour chacune d'entre elles ce sont les instances privées plus que les pouvoirs publics qui sont les oppresseurs : la famille plus que la police, l'hôpital psychiatrique plus que la prison, la coutume plus que le Code pénal. Bien des médecins furent chargés d'enfermer les « hystériques », bien des pères ont conclu des mariages forcés, sans que ces actes ne soient considérés comme répressif attentatoire à la dignité de la personne humaine, actes communs avec les pays fascistes tels que l'Union Soviétique avec son goulag.
Durant l'Inquisition, les femmes qui « luxuriaient » entre elles étaient parfois condamnées au bûcher, mais c'est parce qu'elles se faisaient passer pour des hommes, allant jusqu'à épouser leur compagne qu'on les châtiaient. La société punissait donc une usurpation de privilèges masculins. On considérait que la sexualité féminine n'existait pas, ni l'homosexualité féminine.
A quoi bon réprimer un plaisir insignifiant ? Elles ne portent atteinte ni à Dieu ni au mariage. (deux femmes qui couchent ensemble ne commettent pas d'adultère) ni au régime de la filiation qui gère la transmission du patrimoine.
Chaque année dans le monde des femmes sont battues, violées, tuées en raison de leur préférence sexuelle ; mais un plus grand nombre encore essuie les remarques désobligeantes d'un père, les insultes d'une voisine, ou les blagues grivoises d'un collègue. La lesbophobie, forme d'hostilité ordinaire, est encore bien trop souvent, socialement correcte.

Les lesbiennes préfèrent rester ente elles
La « communauté » homosexuelle rassemble des hommes et des femmes dont les conditions sociales, les aptitudes, les origines, les croyances religieuses, et les opinions politiques sont extrêmement variées. Leur point commun ? Considérer leur orientation sexuelle comme fondamentale dans leur identité sexuelle, avec les conséquences sociales que ce positionnement implique. Et par delà les frontières, elle consiste surtout en un sentiment de solidarité et d'identification mutuelle entre ses membres.
« Lobby » en un sens, non pas dans le sens d'un réseau secret qui manipule les politiciens, mais en tant qu'ensemble de mobilisations minoritaires qui sans entrer dans le jeu de la représentation démocratique, attire l'attention de la classe politique sur des problèmes de santé publique, et sur les discriminations.
Certes la plupart des lesbiennes se sentent rattachées à la communauté mais beaucoup précisent « hors milieu » comme si cette caractéristique s'avérait une qualité.
Pourquoi ? Pour elles les lieux lesbiens sont des vases clos. Leur clientèle est constituée de femmes blanches lesbiennes conformistes centrées sur le look et la drague. Elles désirent se fondre dans la société et trouvent que l'orientation sexuelle ne suffit pas à créer des liens entre les gens, mais en même temps elles veulent éviter le repli sur soi.
Ces critiques sont assez peu objectives car ces lieux sont fréquentés par toutes sortes de gens, hommes, femmes, hétéros, homos, autres. Ces mots ne montrent-ils pas « la peur de l'autre en soi » OK hélas je suis lesbienne, mais pas comme elles !
Ce sont d'excellents lieux de socialisation, on peut y trouver toutes sortes d'info, d'études, de services, on peut y être soi-même sans se cacher et sans mentir, un lieu où on peut se rendre utile aux autres protégé de l'hostilité sociale, sans importuner les autres.

Elles ne devraient pas avoir d'enfants
Les compétences parentales de soin et d'éducation des homosexuel-le-s ne sont plus remises en cause, du moins rarement ouvertement ;
Le reproche est de priver les enfants de père ce qui est le cas de tous les hétéros qui ne reconnaissent pas la paternité, de toutes ces mères qui ne veulent pas d'un « bonhomme », de tous ces couples divorcés où la mère veut garder l'enfant
Le père biologique n'est pas nécessairement absent, quand l'enfant vient d'un mariage, ou d'une insémination artificielle artisanale.
Il n'y a pas de père dans le cas d'une adoption par une célibataire (15% de l'APGL) ou dans le cas d'une PMA Procréation médicale ment assistée à l'étranger (40 %)
Dès l'âge de 5 ans l'enfant est averti de ses origines et du rôle de son père biologique.
Mais quel couple lesbien n'a pas de parents hétéros avec un ou 2 grands-pères, des frères, des cousins, des amis ? Chacun s'arrange pour lui trouver un « parrain ».
L'enfant opère un repérage des fonctions parentales des 2 mères l'une étant maternelle (souvent la mère biologique), l'autre étant « paternelle » (le parent social).
La société n'a de cesse de lui expliquer et répéter ce que c'est un homme et une femme.
Le symbolique (la fonction maternelle) n'est pas indissolublement lié au biologique (l'enfantement).
Les valeurs masculine et féminines ne se polarisent pas nécessairement sur 2 personnes, mais sur chacun d'entre nous. On peut les incarner tour à tour comme dans un couple hétéros.
Deux cents études en Belgique, Pays-Bas et pays anglo-saxons, ont été faites avant 98, sur les enfants et petits-enfants de couples lesbiens et gays et aucune séquelle n'a été constatée, la proportion d'enfants LGBT n'étant pas supérieure, cependant ils considèrent plus facilement cette option comme possible.
Ils se portent ni mieux ni moins bien que les autres et ce, quelle que soit la façon dont ils ont été conçus.
Ils s'identifient parfaitement bien en tant que garçon ou fille, on de bonnes relations avec leur entourage.
L'inénarrable psy très médiatisé Jean-Pierre Winter qui il y a une vingtaine d'années a tenu des propos homophobes est bien seul à proclamer : « attention aux enfants symboliquement modifiés ».
L'autre problème évoqué est les difficultés que vont rencontrer ces enfants dans leurs relations sociales ; ils pourraient souffrir de brimades alors que l'enfance et l'adolescence et l'enfance sont des périodes très normatives où l'on souhaite pour s'intégrer être comme les autres.
Oui mais pas plus que pour les petits noirs ou arabes ou juifs ou gens du voyage, ou les enfants de prostitue-é-s, ou les enfants d'handicapés et pourtant on ne demande pas à leurs parents de ne pas avoir d'enfants ; alors c'est une excellente occasion pour donner une leçon de tolérance à ces enfants par l'exemple de ceux qui ne sont nullement responsables de leurs parents homo-amoureux, des parents qu'ils aiment et qui les aiment.
C'est la qualité de la relation parentale qui importe, il ne faut pas être obnubilé par leur sexe ou leur orientation sexuelle, et il est préférable que l'enfant ait 2 parents voire 4 plutôt qu'un seul.
Le divorce, l'adoption par un seul parent ont été acceptés, or est-ce souhaitable pour l'enfant ? Non.
L'argument que l'on oppose aux homosexuel-le-s de l'intérêt de l'enfant est indécent puisqu'il serait justement de l'intérêt de l'enfant que ces 2 parents même de même sexe
•  aient des droits et devoirs sur lui, le devoir d'éduquer
•  de pouvoir hériter de ces 2 parents (on comprend bien qu'il s'agit pour l'Etat de faire des recettes sur les droits de succession aux dépens de ces enfants)
•  et d'être élevé par son parent social en cas de décès du parent biologique,
On voit bien que par totalitarisme hétérosexiste, on refuse ces droits à l'enfant qui n'a pas la même égalité des chances que l'enfant d'hétérosexuel, il s'agit pour lui d'un cas de développement séparé de son parent social ou apartheid puisqu'il se retrouve à la DDASS.

On n'est pas heureux quand on est lesbienne
Ce qui rend malheureux jusqu'au suicide c'est le portrait que la société en fait : pêché, vice, abomination, anormalié, contre-nature, perversion, construction névrotique de la personnalité, personnalité immature, incapables de s'adapter socialement, angoissées, violentes, maladivement jalouses, entraînant « un manque de bonheur propre à toutes les lesbiennes » Franck Caprio psychiatre américain 1959.
Bien entendu les auteurs se plaisent à plonger les lesbiennes dans un univers morbide par goût, mais aussi pour faire le jeu de la censure et ne pas faire de prosélytisme.
Les lesbiennes doivent être avilies, salies et punies.
Les scénarios mettent en scène une « vraie lesbienne » brune masculine et une « fausse »   hétérosexuelle blonde féminine qui cède à la tentation.
La brune arrache la blonde des bras de son mari et l'abandonne, le tout s'achève dans la souffrance, la rédemption et la mort. Bref tout le contraire de la vraie vie avec sa fidélité, son don de soi, et ses plaisirs torrides.
Mais les lesbiennes intègrent ce discours faute de modèles réjouissants et s'attribuent une tare personnelle pour expliquer les difficultés qui viennent en réalité de l'hostilité sociale ! L'homosexualité est une source indéniable de bonheur, comprendre qui l'on est, avoir le courage de le dire, de faire les choix qui s'imposent, voilà de quoi ravir celles et ceux qui ont le cran de vivre en accord avec leurs désirs. Partager la joie d'être du même bord, c'est ce dont témoigne la liesse des marches des fiertés, célébrer son amour par un PaCS, fêter en famille l'anniversaire du dernier-né, c'est ce que vivent aujourd'hui de plus en plus de lesbiennes. On peut écrire : « oui bon nombre de lesbiennes sont aussi heureuses qu'on peut l'être ».