Parti Socialiste

"Les représentations linguistiques, insultes usuelles ou plaisanteries très communes,
peuvent durablement heurter ou traumatiser une personne seule,
face à l'absence de réaction ou de solidarité émanant de ceux qui incarnent pourtant l'autorité"
Bertrand Delanoë

Dernière modification le 19 mai 07
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Site de Dominique Strauss-Kahn page LGBT

Site de Ségolène Royal

Site de Jack Lang

Ségolène répond à Têtu mars 07

Ségolène répond à l'inter-LGBT mars 07

Pour moi : c'est elle de Christophe Girard avril 07

 

UMP : HES dénonce les investitures et soutiens à des députés homophobes
Après Act Up, l'association Homosexualités et Socialisme (HES) dénonce l'investiture ou le soutien de députés notoirement homophobes par l'UMP pour les prochaines législatives. En ligne de mire les cas Vanneste et Ceccaldi, mais aussi un grand nombre de membre de l'Entente Parlementaire.
Le secrétaire de l'UMP dans le Nord a confirmé hier au journal Le Monde que son parti soutient "de facto" la candidature de Christian Vanneste, député sortant de la dixième circonscription de ce département, Tourcoing-nord.
Christian Vanneste, aujourd'hui membre du Centre national des indépendants et des paysans (CNI), parti associé à l'UMP, a été reconnu coupable d'injures en raison de l'orientation sexuelle par le tribunal correctionnel de Lille, le 24 janvier 2006. Ce jugement a été confirmé par la Cour d'Appel de Douai le 25 janvier 2007. Le député a également présenté une proposition de loi visant à supprimer toute condamnation pour diffamation envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle, et à empêcher le ministère public d'engager des poursuites lorsqu'une diffamation a été commise envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle.
Alors que Nicolas Sarkozy avait assuré durant la campagne électorale que Vanneste ne serait pas réinvesti aux législatives, Homosexualités et Socialisme (HES) "déplore que cet engagement ne soit pas appliqué par le parti présidentiel". HES s'indigne également de ce que Joëlle Ceccaldi, suppléante de Nicolas Sarkozy dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine, soit désignée candidate de l'UMP pour les élections des 10 et 17 juin. Joëlle Ceccaldi a été condamnée, le 5 septembre 2006, par le tribunal correctionnel de Nanterre, pour avoir insinué de manière diffamatoire qu'un élu municipal PS avait des "penchants pédophiles".
HES dénonce "le double langage de la droite", et rappelle que la quasi-totalité des députés UMP et UDF signataires de l'Entente Parlementaire lancé en janvier 2006 contre toute forme de reconnaissance de l'homoparentalité, sont également réinvestis.
e-llico Mis en ligne le 18/05/07

UMP : Tout devient possible pour les homophobes ! communiqué H&S - 18/5/2007

Ce 17 mai 2007, journée mondiale de la lutte contre l'homophobie, le secrétaire de l'UMP dans le Nord a confirmé au journal « Le Monde » que son parti soutient « de facto » la candidature de Christian Vanneste, député sortant de la dixième circonscription de ce département, Tourcoing-nord.

M. Vanneste, aujourd'hui membre du Centre national des indépendants et des paysans (CNI), parti associé à l'UMP, a été reconnu coupable d'injures en raison de l'orientation sexuelle par le tribunal correctionnel de Lille, le 24 janvier 2006. Ce jugement a été confirmé par la Cour d'Appel de Douai le 25 janvier 2007. Le député a également présenté une proposition de loi visant à supprimer toute condamnation pour diffamation envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle, et à empêcher le ministère public d'engager des poursuites lorsqu'une diffamation a été commise envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle.

Homosexualités et Socialisme (HES) déplore, alors que Nicolas Sarkozy avait assuré durant la campagne électorale que M. Vanneste ne serait pas réinvesti aux législatives, que cet engagement ne soit pas appliqué par le parti présidentiel. HES s'indigne également de ce que Joëlle Ceccaldi, suppléante de Nicolas Sarkozy dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine, soit désignée candidate de l'UMP pour les élections des 10 et 17 juin. Mme Ceccaldi a été condamnée, le 5 septembre 2006, par le tribunal correctionnel de Nanterre, pour avoir insinué de manière diffamatoire qu'un élu municipal PS avait des « penchants pédophiles ».

Face aux promesses non tenues, et aux plus inquiétants des amalgames, HES dénonce le double langage de la droite, et rappelle que la quasi-totalité des députés UMP et UDF signataires du « manifeste parlementaire » lancé en janvier 2006 contre toute forme de reconnaissance de l'homoparentalité, sont également réinvestis. Pour que 2007 soit l'année de l'égalité, HES appelle donc à faire élire le plus grand nombre de députés de gauche lors des élections législatives.

 

Une victoire qui n'augure rien de bon pour les LGBT
Homosexualités Et Socialisme prend acte du résultat du second tour de l'élection présidentielle. Ce dernier est cruel pour toutes celles et tous ceux qui ont milité, avec conviction et acharnement, pour que l'égalité des droits devienne, dès 2007, une avancée concrète.
La victoire de Nicolas Sarkozy n'augure rien de bon pour les personnes LGBT. L'entourage du nouveau président de la République , ses récentes prises de position sur les droits humains et notamment les questions LGBT ainsi que sa majorité hostile à l'égalité des droits nous incitent à la vigilance.
Avec 47 % des voix au second tour, Ségolène Royal rassemble toute la gauche, certes affaiblie, et gagne 10 points au centre. La candidate socialiste rassemble près de 17 millions de voix, ce qui est inédit.
A présent, les Françaises et les Français attendent de la Gauche de gouvernement qu'elle assume clairement sa ligne réformiste, qu'elle fasse vivre les espaces de discussion qui se sont ouverts avec les centristes d'une part et la gauche anti-libérale d'autre part ; enfin, qu'elle propose, dès les 10 et 17 juin prochains, une véritable alternative aux desseins de Nicolas Sarkozy.
En effet, une belle bataille reste à mener, celle des élections législatives. HES participera pleinement à cette nouvelle campagne, au niveau national et dans chaque région à travers ses délégations et avec ses correspondants.
Par ailleurs, HES participera à plusieurs événements à venir pour rappeler ses revendications et défendre nos acquis, notamment celui du Pacs et de la lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre.
Ce samedi 5 mai 2007, la saison des marches des fiertés 2007 a été ouverte par la marche d'Angers, à laquelle ont participé 1100 personnes. HES se réjouit que l'affluence, plus forte que l'année précédente, témoigne de la mobilisation des citoyen-ne-s en faveur de l'égalité pour toutes les personnes LGBT.
HES, qui était représentée à Angers aux côtés du Mouvement des jeunes socialistes et d'élus régionaux et municipaux du Parti socialiste, sera présente dans toute la France , ce printemps, pour prendre par aux marches qui se succéderont. HES appelle à ce que le combat pour la défense de l'égalité des droits soit plus vivant et partagé que jamais.

Christophe Girard (adjoint PS au maire de Paris) : Pourquoi il faut voter Royal
Adjoint au maire de Paris chargé de la culture, Christophe Girard est aussi un membre très actif de la campagne de Ségolène Royal. Pour lui, pas de doute : la candidate socialiste est bien la seule candidate capable d'accorder l'égalité des droits aux homosexuels. Dans cette dernière ligne droite avant le premier tour, nous avons choisi de lui demander d'expliquer ce choix.

Même si tous les candidats abordent les thèmes du mariage gay et de l'homoparentalité dans leurs programmes, on a quand même l'impression que ces questions ne sont pas très présentes dans le débat. Comment l'expliquez-vous ?

C'est bien de comparer les campagnes qui se suivent. Comparons cette campagne avec celle de 2002. Incontestablement aujourd'hui, le sujet de l'homosexualité — que ce soit la question des droits, que ce soit la question de l'homoparentalité, que ce soit la question de l'adoption — sont des sujets totalement présents. En 2002, ce n'était pas le cas, même s'il y avait des amorces. Mais il faut dire qu'entre 2002 et 2007, il y a eu le mariage de Bègles. Donc notre stratégie avec Noël Mamère avait été la bonne : elle a obligé les partis politiques à réfléchir, à bouger, à répondre, et aujourd'hui ces sujets sont devenus incontournables. Avec en plus l'élection et l'avènement de Zapatero en Espagne qui a bousculé considérablement la donne. Mais imaginons qu'il n'y ait eu ni Zapatero ni le mariage de Bègles, on en serait à mon avis encore à des propositions très faibles, très tièdes, très langue de bois, repoussant à plus tard le sujet, considérant que ce n'est pas une priorité, que la sécurité des gens, le chômage, que l'environnement sont prioritaires sur les sujets de société : comme si des thèmes excluaient les autres… Donc moi je trouve au contraire que l'homosexualité est traitée, est présente, et qu'il n'y a plus de tabou sur ce sujet. Et d'ailleurs on voit bien l'embarras de certains candidats. En ce qui concerne ma candidate, on est complètement au clair, totalement à l'aise, le Parti Socialiste a pris position et elle a pris une position très nette. Alors je veux bien que certains disent : est-ce profond, est-ce vrai, etc. : le résultat est qu'elle est là-dessus sans aucune ambiguïté.

Est-ce que le fait que certains journaux gay comme " Têtu " puissent écrire " On a gagné de toute façon " puisque tous les candidats ont pris position pour des avancées par rapport à la situation actuelle, ne brouille pas un peu le débat et ne fait pas finalement disparaître l'homosexualité de ce débat ?

On n'a pas gagné d'abord. Moi je crois que la vigilance va être nécessaire sur l'égalité des droits. Car faut-il d'abord élire Ségolène Royal présidente de la République et il faut ensuite envoyer une majorité forte et stable à l'Assemblée Nationale — souvenons-nous des députés de l'époque Jospin en 98 qui n'ont pas voté le PaCS lors du premier examen…

A ce propos, vous avez le sentiment que les responsables et les élus PS ont évolué par rapport à cette période ? Qu'ils voteraient demain sans état d'âme un projet de loi sur le mariage gay et l'homoparentalité ?

Oui, sans aucun doute. La majorité sera derrière car même ceux qui étaient mal à l'aise le sont moins. Et puis il y aura aussi un changement de génération parmi les députés. L'élection de Ségolène Royal et le fait que François Hollande ait fait adopter la parité totale pour les élections législatives fait qu'une nouvelle génération de femmes et d'hommes vont être candidats, et que cette génération n'a aucun problème avec l'homosexualité. Et les femmes seront à mon avis les meilleurs défenseurs du projet de loi. Je suis plutôt tranquille. Et puis, pardon de le dire, mais vous avez aussi un Bertrand Delanoë qui sera extrêmement vigilant sur ce sujet-là également. Son poids sera grand, d'abord parce qu'il aura dans la foulée une élection municipale où il sera, je l'espère, candidat, et je pense que le contexte fera que sa réélection en 2008 sera hautement symbolique sur le plan des valeurs et sur le plan politique.

Vous parliez de poids symbolique : est-ce que vous pensez que Ségolène Royal si elle est élue pourrait faire d'une loi sur l'égalité des droits pour les homosexuels, un texte symbolique comme cela a pu être le cas en Espagne pour Zapatero ?

Je le pense. Elle a toujours dit qu'elle commencerait par une loi sur la violence faite aux femmes. Mais je suis sûr que cela viendra vite. Vous savez, cela rappellera un peu François Mitterrand avec Robert Badinter qui dépénalisent l'homosexualité en 1982, quelques mois après l'élection. Je pense qu'elle aura à cœur de donner des valeurs d'humanisme, de liberté, d'égalité tout de suite. Elle est très attachée à la devise de la République — Liberté, égalité, fraternité — et je pense qu'elle la fera sienne tout de suite.

On sait toutefois les réticences qu'elle a pu manifester sur ces thèmes dans un passé pas très lointain, même si elle s'en explique de façon très intéressante dans " Maintenant ", son livre. Mais vous qui l'avez rejointe il y a plus d'un an, comment avez-vous perçu cette évolution ?

Je vais vous surprendre : je suis sans doute un cas à part, mais moi je n'ai jamais eu le sentiment que c'était pour elle un problème, et je crois que c'était plutôt les questions qui lui étaient posées qui compliquaient les réponses. Je crois qu'elle l'a dit : elle était étonnée que deux hommes ou deux femmes aient envie de se marier, elle, femme hétérosexuelle et mère de famille ayant fait le choix de ne pas le faire. Je dirais que c'est un peu la position de Clémentine Autain, qui était avec moi avec Noël Mamère à Bègles : c'est incroyable, me disait-elle, je suis en train de défendre le mariage que par ailleurs j'ai toujours combattu. Sauf que là on défendait l'égalité des droits ! Et l'égalité des droits, c'est pas forcément pour sa pomme. Moi, je réclame le droit de ne pas me marier : mais c'est très agréable, et très important, de pouvoir choisir entre se marier ou pas ! Donc Ségolène Royal je ne l'ai jamais sentie ni perplexe, ni mal à l'aise, ni ignorante. Elle n'a simplement pas toujours été en position de prendre une position tranchée. Mais le jour où elle a eu à le faire, elle l'a fait sans ambiguïté et très tôt. Après je crois que c'est pour elle un non-sujet comme c'était pour Mitterrand : oui il y a des homosexuels, des bisexuels, une majorité d'hétérosexuels, mais où est le problème ? Après, il lui faut convaincre qu'il faut établir l'égalité, il lui faut devancer l'opinion, lui tracer le chemin, pour que la société, le pays qu'elle va diriger se sente rassemblé. D'ailleurs la loi de 2002 sur la délégation de l'autorité parentale à tierce personne qu'elle a fait adopter quand elle était ministre de la Famille , elle y a forcément pensé, on lui a forcément dit que cela allait peut-être favoriser la compagne d'une mère ou le compagnon d'un père. Et de fait, cette loi a justifié un jugement à Nantes…

Est-ce que vous avez quand même participé à sa façon aujourd'hui d'aborder ces questions ? Et quel est votre rôle auprès d'elle ?

D'abord, je ne suis pas un spécialiste de l'homosexualité, je ne veux pas être cantonné à cela même si je suis un militant et si je serai vigilant. J'interviens surtout pour la culture et les médias, en produisant avec d'autres un certain nombre de documents. Mais vous savez, Ségolène Royal, ce n'est jamais une personne qui la fait changer d'avis. Elle n'est jamais aux mains d'un lobby, elle ne subit pas les pressions, elle est très indépendante à tous les niveaux. En revanche, peut-être que, parmi d'autres, mon livre " Père comme les autres ", a contribué à forger ses idées et son discours.

Aujourd'hui, à peu de choses près, tous les partis de gauche sont d'accords pour accorder les mêmes droits aux homosexuels qu'aux hétérosexuels. Vous qui n'avez pas toujours été au PS puisque vous étiez chez les Verts lors du mariage de Bègles, est-ce que vous diriez à quelqu'un qui se détermine pour voter d'abord sur ces questions-là qu'il faut, dans ce domaine aussi, privilégier le vote utile ?

Il faut bien comprendre en politique que, si on se dit, pour je ne sais quelle raison, et à tort à mon avis, que Dominique Voynet défend mieux les droits des gays, ou Marie-George Buffet, ou José Bové, on prend le risque que ce que l'on voulait ne débouche sur rien puisque la gauche ne sera pas au second tour. Donc, comme Ségolène Royal est très claire sur ces questions, il faut bien sûr faire le choix de ce vote-là !

Nicolas Sarkozy et François Bayrou proposent l'union civile pour les couples de même sexe, un projet qui est très proche du mariage par beaucoup de points. Qu'est-ce qui fait pour vous la différence par rapport au projet de Ségolène Royal ?

Mais que ce n'est pas le mariage justement ! Que ce n'est pas l'égalité justement ! Sarkozy, je ne sais pas ce qu'il pense lui-même de l'homosexualité. D'après ce que des gens de son entourage m'en disent, je ne crois pas qu'il ait de problème personnel les homosexuels même s'il en a une vision assez partielle. Ce qui compte, c'est son entourage. Et ceux qui l'entourent, ce sont tous ceux qui étaient contre le PaCS il y a moins de dix ans. Je n'ai pas oublié ce qu'ils disaient : stérilisez-les, etc. Les gens qui disaient des choses comme cela ne changent pas, il ne faut pas être naïf. Je ne suis donc pas sûr du tout qu'il arriverait même à faire passer son projet d'union civile. Et si celui-ci devait être voté, il ne serait adopté que grâce aux voix de la gauche, comme cela a été le cas pour la pénalisation des propos homophobes !

Vous qui les connaissez bien l'une et l'autre, trouvez-vous des ressemblances entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë ?

Il y a trois mots que j'associe parfaitement aux deux : modernité, liberté, indépendance. Je ferai tout pour qu'elle gagne. Il le faut. François

Vauglin (PS) : L'union civile est un sous-mariage réservé aux homos

Délégué national du PS aux questions LGBT, François Vauglin critique les propositions de la droite faites aux homos face à l'égalité des droits proposée par Ségolène Royal.

Face à la revendication de l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, le candidat UMP propose une union civile. Qu'en pensez-vous ?
Le Contrat d'Union Civile est le nom de l'un des projets ayant abouti au PaCS. Dix ans après l'avoir tant combattu, la droite exhume un bancal ancêtre du projet, mais pour un objectif totalement différent : quelle trouvaille ! En réalité, il s'agit surtout pour la droite de dire non au mariage et à l'homoparentalité, non à l'égalité des choix qui permet l'égalité des droits.
Il semble que le projet d'union civile de l'UMP soit réservé aux seuls couples homos. Qu'en pensez-vous ?
Donner des droits spécifiques à une population particulière est une démarche qui enferme. Il faut le dénoncer fortement car le seul critère de cet enfermement serait l'orientation sexuelle. C'est d'une grande violence symbolique : un sous-mariage réservé aux homos, c'est un sous-statut pour des gens traités comme des sous-citoyens. Il s'agirait bien d'une législation homophobe. Avec le PaCS, nous avons créé à côté de la famille et du mariage une reconnaissance juridique du couple qui n'existait pas dans le code civil. Ce progrès valait pour tous les couples, et d'ailleurs nombreux sont les couples hétérosexuels parmi les 500 000 usagers du PaCS à ce jour. Il est indispensable d'avoir à nouveau une réponse républicaine : les besoins sont bien connus aujourd'hui, de nombreux couples de même sexe veulent se marier, de nombreux enfants grandissent dans une famille homoparentale. Il est indispensable de voir cette réalité en face et d'ouvrir enfin le mariage et l'adoption pour tous les couples.
Pensez-vous, qu'en cas de victoire à la présidentielle, Nicolas Sarkozy aura les moyens politiques de faire voter une telle loi ?
Il en aurait évidemment les moyens, mais il aura surtout la volonté politique de ne pas faire avancer les droits pour tous en ouvrant le mariage et l'adoption. Son sous-mariage réservé aux homosexuels serait inutile car l'union civile existe déjà, et pour tous. S'il devient passionné de l'union civile, qu'il améliore le PaCS ! Rappelons que derrière les beaux discours, la majorité actuelle, UMP comme UDF, a toujours refusé de faire ces améliorations nécessaires malgré les amendements que nous avons proposés chaque année lors du débat budgétaire. A vrai dire, cette proposition insiste sur la différence sexuelle quand l'important est dans le projet de vie. Introduire dans la loi une hiérarchie entre les couples est une attaque sournoise contre notre modèle républicain et un grave recul pour le principe d'égalité.
Dans un récent éditorial, "Têtu" a estimé que quelque que soit le candidat élu (Royal ou Sarkozy) les personnes LGBT auront gagné puisque de nouveaux droits seront accordés. Partagez-vous cette analyse ?
Je trouve grave et dangereux de laisser croire que le projet politique de la droite est le même que celui de la gauche. Concernant les questions LGBT, que gagnerions-nous avec la droite ? Le droit de quémander qu'on ne touche pas aux libertés chèrement acquises ? De nouvelles luttes pour que le PaCS ne soit pas détricoté ou abrogé comme ils l'ont déjà annoncé ? Savoir que nos partenaires de PaCS sans papiers seront expulsés ? N'oublions pas que c'est Nicolas Sarkozy qui a osé pour la première fois défaire les couples que la République reconnaît en expulsant des partenaires pacsés sans papiers. Compte-t-il s'arrêter ?
L'histoire l'a amplement démontré : tous les droits essentiels conquis pour le respect des personnes LGBT ont été obtenus par des gouvernements de gauche.
Pensez-vous que l'analyse développée dans cet éditorial est partagée par de nombreux gays ?
J'espère que non. J'ai entendu beaucoup de réactions franchement étonnées ou opposées à ce propos — le courrier des lecteurs en témoigne. Et je n'ai vu personne croire que la rupture que prône Nicolas Sarkozy ou la culture bien pensante qui gouverne François Bayrou passerait par ces questions.
Une proposition d'union civile est aussi défendue par François Bayrou. Qu'en pensez-vous ?
Il semble qu'il s'agit d'un projet qui aurait les mêmes effets que celui de Nicolas Sarkozy : la droite, du centre ou de droite, reste constante et unie contre l'avancée des droits. François Bayrou veut aussi ouvrir l'adoption simple. Il s'agit d'un leurre terrible qui crée une hiérarchie entre les parents. Prenons un exemple parmi d'autres : un couple de femmes conçoit un enfant par la procréation médicalement assistée en Belgique. Celle qui porte l'enfant aura un lien de filiation avec lui. Si l'autre mère bénéficie d'une adoption simple de l'enfant, il faut savoir que ce statut est révocable et qu'il ne donne que des droits inférieurs en matière successorale. Au final, la proposition phare de Bayrou revient simplement à déplacer l'inégalité, qu'elle soit entre les parents ou entre les enfants. Voilà le résultat lorsqu'on tergiverse avec les droits et que la morale traditionnelle passe avant l'égalité républicaine. E-llico 20 04 07

Des militants gay européens apportent leur soutien à Ségolène Royal
Dans le cadre d'une «Rencontre européenne» organisée par Homosexualité et Socialisme , dans les locaux du Parti socialiste, rue de Solferino, des militants gay venus de toute l'Europe ont voulu apporter leur soutien à Ségolène Royal. Martin Engman, du Parti social démocrate suédois, a ainsi transmis les «chaleureuses salutations» de la toute nouvelle présidente du parti, Mona Sahlin. Il a souligné que nombre des avancées proposées par la candidate socialiste sont déjà inscrites dans la législation suédoise. Il a appelé les gays et les lesbiennes de France à voter Ségolène Royal pour faire de leur pays «une république du respect de soi» . Miguel Ángel Fernández du Parti socialiste espagnol est revenu sur le travail qui a conduit à l'ouverture du mariage et du droit à l'adoption aux couples de même sexe. Le militant espagnol a rappelé que «l'égalité n'est pas seulement souhaitable, elle est nécessaire» . Il a également demandé aux Français de «ne pas laisser passer ce moment historique» . Des membres de l'Ilga (International Lesbian & Gay Association) et des représentants du Centre LGBT Paris Ile-de-France, de l'Inter-LGBT, de l'APGL ou encore de l'Ardhis ont participé à une deuxième table ronde. Ils ont tenu à souligner que leur association étaient apolitiques, mais ils reconnaissent néanmoins que les propositions de la gauche, en général, et celles de la candidate socialiste, en particulier, correspondent le mieux à leurs attentes.

Campagne : Ségolène Royal explique son évolution sur le mariage homo dans son livre Maintenant
La candidate socialiste publie ces jours-ci "Maintenant", un livre d'entretien dans lequel elle explique notamment sa position sur le mariage homosexuel.

Ségolène Royal sort "Maintenant" en librairie, un livre d'entretien avec la journaliste de "Elle", Marie-Françoise Colombani, dans lequel elle répond à une série de questions politiques et personnelles. L'ouvrage se présente comme un glossaire reposant sur 200 mots auxquels réagit la candidate. Parmi eux "Mariage homosexuel".
Marie-Françoise Colombani demande à Ségolène Royal comment elle serait passée d'une position "anti"à "pro" mariage gay. "Vous êtes mal informée sur ma position!", répond-elle. "Je n'ai jamais été contre le mariage des homosexuel(le)s, mais j'aurais préféré le mot "union", précise la candidate PS. Je sais que, pour une question de virgule mal placée dans la retranscription d'une rencontre avec des lecteurs du Parisien, on m'a fait dire que, pour moi, la famille traditionnelle, c'était un homme et une femme, alors que je citais ce que traditionnellement, on tient pour... traditionnel ! J'ai été, je l'avoue, surprise qu'on me prête une conception de la famille si différente de l'idée que je m'en fais : diverse, plurielle, affranchie du modèle unique d'antan".
Cette explication est la plus argumentée que Ségolène Royal ait jamais donné à son évidente évolution sur la question du mariage homosexuel. "Je suis pour l'égalité des droits et c'est à ce titre que je ne vois aucune raison valable de refuser la possibilité de se marier à des couples homosexuels qui souhaitent officialiser leur union comme n'importe quels autres", conclut la candidate.
e-llico Mis en ligne le 28/03/07

Martinique : le socialiste Occolier s'oppose à nouveau à Ségolène Royal sur le mariage gay
Nouvelle sortie homophobe du socialiste Raymond Occolier, conseiller régional de Martinique, maire du Vauclin et candidat aux prochaines législatives. Cette fois c'est sur le site Internet Dailymotion que s'exprime l'élu PS; "de l'homophobie à l'état brut" selon l'association LGBT An Nou Allé.
Raymond Occolier, délégué national du PS à l'éducation et à la mémoire, conseiller régional de Martinique et maire du Vauclin, est au coeur d'une dérive qui oppose la fédération martiniquaise du PS aux positions nationales du Parti socialiste sur la question du mariage homosexuel. Depuis décembre 2005, An Nou Allé exige en vain du PS qu'il sanctionne cet élu.
Occolier se défend d'être homophobe; "cela lui sera désormais plus difficile", affirme An Nou Allé qui révèle que le 20 mars dernier, Raymond Occolier s'est "lâché sur Internet" ( www.bondamanjak.com/content/view/2482/3/ ).
Interrogé sur le mariage des couples de même sexe, Occolier se veut "clair et net : je suis un élu chrétien et par définition je suis contre". Sur l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe, ce professeur de
collège se fait plus didactique : "Les gens qui veulent adopter, c'est pas compliqué, pourquoi ils ne font pas d'enfants ? Moi, j'ai trois filles, trois garçons ! Ils n'ont qu'à faire comme moi, ils n'ont qu'à faire des
enfants ! C'est la loi de la nature, je crois. D'ailleurs, si vous regardez bien, scientifiquement, sans entrer dans les convictions religieuses, regardez bien la nature. Voyez, un corps d'homme est fait pour recevoir un corps de femme (sic), et c'est comme ça qu'on fait des enfants. Sauf s'il y a une autre solution ! Tout le monde deviendra pédé et plus personne ne fera d'enfants. Mais comment la population martiniquaise va se reproduire ? Moi j'ai un problème là !"
Au journaliste qui lui rappelle que Ségolène Royal promet le mariage aux couples de même sexe, Occolier répond : "Ca c'est son problème ! Ségolène Royal, elle est pour la démocratie participative. Eh ben moi, ce que je vais faire, c'est dire au gouvernement de Royal, si c'est elle qui est élue : chiche ! Interrogez les Martiniquais. Faisons un référendum local ! C'est prévu. Si les Martiniquais disent oui dans leur majorité, eh bien on va faire. S'ils disent non, eh ben on fera pas. Mais moi je connais déjà la réponse, hein ! Les Martiniquais sont comme ça. Donc je suis en phase avec moi-même. C'est le seul point sur lequel je suis en divergence avec le Parti socialiste. C'est clair ! C'est pas parce que je suis dans un parti que, comme un mouton, je dois suivre, comme une chèvre, tout ce qu'on me dit. Ca je suis pas d'accord. Je serai jamais d'accord. Point final !".
e-llico Mis en ligne le 26/03/07

Note du collectif Anti-homophobie : François Hollande doit exclure cet homophobe, ça suffit de la duplicité

Campagne : Ségolène Royal souhaite un changement fort de la politique de lutte contre le sida
La candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a rencontré mercredi à Paris les principales associations impliquées dans la lutte contre le sida.

Saluant "le travail et la détermination" de ces groupes, elle leur a indiqué qu'elle souhaitait "un changement fort" de la politique de lutte contre le sida, et qu'elle les associerait à la définition de cette politique devant s'appuyer sur une hausse de 10% du budget de la recherche.
Elle leur a également rappelé ses propositions pour améliorer la prévention de la maladie, notamment la généralisation du préservatif à 20 centimes d'euros et les campagnes sur des groupes de population ciblés.
Ségolène Royal a aussi évoqué la revalorisation de 5% de l'allocation adultes handicapés, qui profiterait aux malades, et des mesures de lutte contre les discriminations dans l'accès à l'emploi et au logement.
"Pour des raisons évidentes de santé publique et de dignité", ajoute-t-elle dans un communiqué, "les moyens supprimés par la droite pour les soins aux étrangers en situation irrégulière seront rétablis".
La candidate du PS a enfin abordé le sida sous son aspect de pandémie, rappelant notamment son engagement de porter progressivement l'aide publique au développement à 0,7% du produit intérieur brut, avec un doublement de la part de l'aide consacrée à la santé.
e-llico Mis en ligne le 15/03/07

Martinique: Un socialiste homophobe candidat aux législatives
Raymond Occolier sera bien le candidat du PS aux prochaines élections législatives dans la quatrième circonscription de l'île. C'est Marlène Lanoix, la première secrétaire fédérale du Parti socialiste en Martinique –qui s'était elle aussi distinguée par des remarques homophobes, qui l'a officiellement annoncé sur Télé Martinique hier, mercredi 14 mars. Délégué national du PS à l'éducation et à la mémoire, conseiller régional de Martinique et maire du Vauclin, Raymond Occolier avait déclaré le 1er octobre 2006: «Dans la Bible , Dieu dit que c'est une abomination. Je préférerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel. […] J'ai le droit de dire que je suis un chrétien et j'obéis aux valeurs auxquelles je crois et que je défends.» Il a aussi utilisé le mot «makoumé» («pédé») publiquement et a promis un référendum contre le mariage des couples de même sexe, une mesure pourtant promise par la Ségolène Royal. Aujourd'hui, l'association An Nou Allé interpelle une nouvelle fois la candidate et son parti: «Aujourd'hui, le PS est à l'heure des choix, écrit l'association des Noirs de France. En ne s'élevant pas contre l'investiture de Raymond Occolier aux législatives, il cautionnerait de fait ses thèses homophobes et contraires à la laïcité.» Elle demande à être reçue par François Hollande. Têtu 15 03 07

Présidentielle : les gays socialistes polémiquent avec Têtu
L'association HES (Homosexualités Et Socialisme) polémique avec le magazine Têtu auquel elle reproche un éditorial titré "On a gagné" sur les enjeux LGBT de la prochaine présidentielle. Les gays socialistes d'HES ont publié hier sur le site de Ségolène Royal une lettre ouverte au directeur de la rédaction de Têtu (1) lui reprochant de proclamer "peu ou prou la fin du combat pour l'égalité des droits" des homosexuels. " Les projets présidentiels se vaudraient ? Le mariage ne serait qu'un mot ? L'homoparentalité ne serait qu'un mirage ?" écrivent-ils à l'adresse de Thomas Doustaly qui prétend de son côté que "pour ce qui nous concerne, quel que soit le vainqueur, les homosexuels pourront accéder soit à une union style PaCS, soit au mariage. On peut donc dire qu'on a gagné."
Hormis qu'il est étonnant, émanant d'un titre dont Pierre Bergé –qui soutient Ségolène Royal- est le directeur, le point de vue de Têtu est tranché et rapide, c'est le moins que l'on puisse dire. HES est dans son rôle en rappelant les différences profondes et essentielles qui existent entre mariage et union civile. L'association a raison de rappeler que l'approche de la question des droits homosexuels entre la gauche et la droite n'est pas la même, ni par leur passé, ni pour leurs projets actuels.
Le principe républicain de l'égalité devant la loi prévaut à gauche avec l'ouverture du mariage et de l'adoption à tous les citoyens alors que la droite préfère un traitement communautariste du problème en créant un statut spécifique pour les gays. Voilà une sacrée différence -de principe et de résultat- qui dépasse la simple question LGBT et l'éditorialiste de Têtu a tort de la considérer comme minime ou négligeable. Comme il a tort de refermer trop vite le (long) combat pour la conquête des droits homosexuels en France, qui ne se limite d'ailleurs pas à la reconnaissance du couple ou de l'homoparentalité. Et tout cela mérite d'être dit et débattu.
Mais il est un point crucial que ni les uns ni les autres n'évoquent et qui est pourtant au coeur de l'affrontement qui se déroule sur le sujet.
Personne ne semble s'intéresser au contenu même du projet annoncé par le candidat Sarkozy et la droite parlementaire qui le soutient. Contrairement au projet de Ségolène Royal, bien connu et ficelé dans le moindre détail jusqu'à ses modalités d'applications en cas de victoire, le projet d'union civile est toujours dans le flou le plus total. Personne n'en connaît les contours (à supposer qu'ils soient d'ailleurs définis), ni les conditions dans lesquelles il pourrait être mis en oeuvre si la droite gagne les élections présidentielle et législatives.
Les associations LGBT ont fait (et bien fait) de contraindre la candidate socialiste à préciser les termes de l'ouverture de la loi au mariage et à l'adoption pour les couples de même sexe et la façon dont gouvernement et parlement les mettraient en oeuvre.
Mais personne ne manifeste à ce jour le même empressement à demander les mêmes comptes au candidat de l'UMP. Comme s'il allait de soi que les choses se feront d'elles-mêmes en cas de victoire de l'UMP.
Or rien n'est moins certain. D'abord quel est vraiment ce projet dont on ne connaît guère que le nom ? L'union civile de Sarkozy est-elle proche du projet de Tony Blair qui accorde les mêmes droits que le mariage hétérosexuel (l'adoption en moins, çà on le sait déjà), ou se présente-t-elle comme une simple amélioration du PaCS? Et cette imprécision actuelle ne risque-t-elle pas, si elle n'est pas levée avant les élections de nous conduire à une situation "à l'italienne" où la majorité élue s'empaille sur le contenu du projet, une fois élue, jusqu'à le vider de toute sa substance?
Ensuite, et cette question est déterminante, qui pose la question de la faisabilité même d'un tel projet ? En effet, dans l'hypothèse de son élection, Nicolas Sarkozy pourra-t-il disposer d'une majorité parlementaire favorable à son projet d'union? Rien n'est moins sûr. Quand on mesure l'importance dans les rangs de la droite (UMP et UDF) du nombre de députés et de sénateurs hostiles, non seulement au mariage et à l'adoption, mais aussi au concept même d'union civile, il est permis de s'interroger pour ne pas dire de s'alerter du sérieux qu'il y a à tenir pour acquis le vote d'un quelconque projet accordant aux homosexuels des droits supérieurs à ceux du PaCS actuel.
Dans ces conditions, comment en effet imaginer que la présidentielle soit déjà "gagnée" du point de vue LGBT, quel que soit le vainqueur du scrutin? E-llico 28 02 07

«Pour les enfants des couples de même sexe, il faut légiférer !»
"Les récentes décisions de justice sur des situations d'homoparentalité conduisent à la nécessité de légiférer", estiment Adeline Hazan, secrétaire nationale aux Droits de l'Homme et Libertés et François Vauglin, délégué national aux questions LGBT dans un communiqué. "Il n'est pas souhaitable pour les dizaines de milliers d'enfants qui vivent dans un cadre homoparental qu'ils n'aient pas accès aux mêmes liens juridiques, que les deux personnes qui les élèvent soient de même sexe ou de sexe différent".
Le Parti Socialiste souligne que "les candidats de droite souhaitent maintenir ces familles dans le non droit". "L'intérêt des enfants est d'obtenir le cadre juridique le plus protecteur, en leur garantissant les liens familiaux les plus solides, ce qui permettra la reconnaissance de l'adoption aux couples de même sexe", ajoutent encore les responsables PS . ellico Mis en ligne le 22/02/07

L'égalité pour les couples de même sexe dans le pacte présidentiel de Ségolène Royal
Ségolène Royal a présenté dimanche son "pacte présidentiel" comprenant 100 mesures. L'égalité des droits pour les couples même sexe figure au programme de la candidate socialiste.
Même si ce thème n'a pas été évoqué dans le discours de deux heures prononcé devant les militants réunis à Villepinte par la candidate socialiste, la mesure figure clairement dans le pacte rendu public dimanche. Au sein des 100 mesures qu'elle s'engage à mettre en oeuvre si elle est élue présidente de la république, Ségolène Royal propose de "garantir l'égalité des droits pour les couples de même sexe".
"Les débats ont suscité de nombreux témoignages douloureux sur les discriminations liées au sexe, à l'âge pour les "presque seniors", à la religion, au quartier d'origine, au handicap, etc. L'homophobie dans le monde du travail a souvent été évoquée", peut-on lire dans le résumé des débats participatifs.
A partir de quoi, la candidate propose, dans un chapitre intitulé "Une République nouvelle", de "renforcer les moyens de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE) et de "garantir l'égalité des droits pour les couples de même sexe".
Au-delà des revendications quasi unanimes portées par les organisations LGBT depuis des mois et d'un travail visant à faire préciser par le Parti Socialiste et les trois postulants à la candidature présidentielle le détail des propositions socialistes, trois débats participatifs -à Paris, Toulouse et Toulon- organisés par Homosexualités Et Socialisme (HES) sont venus nourrir le programme de Ségolène Royal en matière de droits LGBT.
Dans les prochaines semaines, HES fait savoir qu'elle interviendra dans la campagne à Angers, Rennes, Marseille, Montpellier, Quimper, Metz, Evry et Brest. E-llico Mis en ligne le 12/02/07

Des « Cafés Ségolène » pour discuter et débattre
communiqué HES - 1/2/2007
Homosexualités Et Socialisme (HES) contribue à la campagne participative de Ségolène Royal en organisant des « Cafés Ségolène » sur les questions LGBT.
Inscrits dans la phase d'écoute de la candidate socialiste, ces cafés politiques sont ouverts à toutes celles et tous ceux qui sont intéressé-e-s par les sujets liés à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre. Leur compte-rendu rejoindra la somme des synthèses des débats participatifs organisés par tous les comités de campagne.
Samedi 3/02 : au local de la fédération PS 2bis rue Lejeune – Toulouse
Samedi 3/02 : Débat politique de l'APGL dans les locaux de l'EHESS - Paris 6 ème
Mardi 06/02 : au Texas Bar 377 avenue de la République - Toulon FGL

Affaire des socialistes homophobes : An Nou Allé parle de non-réponse de Ségolène Royal
Suite aux informations d'E-llico faisant état d'un courrier de Ségolène Royal adressé à An Nou Allé et passé sous silence par l'association, à propos des dérapages homophobes au sein du Parti Socialiste, l'organisation LGBT réagit en parlant de "non-réponse".

Le cheminement de cette lettre de Ségolène Royal adressée à An Nou Allé n'apparaît pas des plus transparents. Le 23 novembre dernier, An Nou Allé adressait une lettre à Ségolène Royal l'interrogeant sur les "démarches" qu'elle comptait entreprendre afin qu'il soit mis un terme à "l'étrange impunité des propos racistes et homophobes" au sein de son parti, notamment aux Antilles.
Le 20 janvier, alors qu'An Nou Allé zappe le "Café Ségolène" tenu par HES (Homosexualités & Socialisme), l'équipe de campagne de la candidate socialiste remet aux zappeurs une réponse signée par Ségolène Royal à leur courrier. Cette réponse est datée du 19 décembre, mais An Nou Allé indique que le document qui lui a été remis le 20 janvier était la photocopie d'une télécopie émise par le service Société du PS le 17 janvier.
Difficile alors de savoir de quand date réellement le courrier en question, mais toujours est-il qu'à cette date (le 20 janvier), il est bel et bien public. Pourtant, ni An Nou Allé ni le PS n'en font officiellement état.
Ce courrier -ou en tous cas la réaction qu'il contient- ne va remonter à la surface qu'au moment où Ségolène Royal est mise en cause par An Nou Allé pour son prétendu silence sur les dérapages homophobes aux Antilles où elle effectue un déplacement de campagne, le week-end dernier.
Aujourd'hui, An Nou Allé commente ce courrier, mais c'est pour le qualifier de "non-réponse" à ses questions; ce qui justifie peut-être à ses yeux le fait de n'en avoir pas fait état.
L'association se montre insatisfaite aussi bien de l'attitude de Ségolène Royal vis-à-vis de l'exclusion de Georges Frêche que sa position sur les lenteurs du PS face aux dérapages homophobes de plusieurs responsables antillais (Marlène Lanoix, Raymond Occolier et Jules Otto) dont la commission nationale des conflits a été saisie sans encore avoir statué. "Madame Royal ne fait état d'aucune "démarche" qu'elle aurait menée afin qu'il soit mis un terme à l'impunité de Lanoix, Occolier et Otto" estime An Nou Allé. E-llico Mis en ligne le 01/02/07

Ségolène Royal répond à An Nou Allé
communiqué de presse d' An Nou Allé n°ANA2007/21 - 31/1/2007
Le 23 novembre dernier, An Nou Allé adressait une lettre privée à Madame Royal et l'interrogeait sur les « démarches » qu'elle comptait entreprendre afin qu'il soit mis un terme à « l'étrange impunité des propos racistes et homophobes » au sein de son parti. Pour rappel, depuis juillet 2004, quatre éminents représentants de ce parti (Lanoix, Otto, Occolier puis Frêche) tiennent des propos racistes, homophobes ou attentatoires à la laïcité sans se voir inquiétés - Frêche vient de se voir exclu du PS mais continue à diriger avec lui le conseil régional du Languedoc, l'agglomération de Montpellier et le comité régional de soutien à Ségolène Royal.
Le 20 janvier, après notre zap du « Café Ségolène » tenu par HES, l'équipe de campagne de Madame Royal nous a remis une réponse signée par la candidate socialiste. Cette réponse est datée du 19 décembre (le document qui nous a été remis le 20 janvier étant la photocopie d'une télécopie émise par le service Société du PS le 17 janvier à 18h39).
Concernant Georges Frêche (qu'elle cite nommément), Madame Royal pronostique dans sa réponse que « la commission nationale des conflits [du PS] prendra [...] une décision conforme à [ses] statuts ». On a connu position plus engagée. Surtout quand la même Madame Royal a plus clairement appelé, le 17 janvier, à ne pas exclure ledit Frêche, avant d'appeler tout aussi clairement, le 21 janvier, à l'exclure, puis d'appeler toujours très clairement, après son exclusion, à ne pas trop l'exclure. Par ailleurs, dans sa lettre, Madame Royal ne fait état d'aucune « démarche » qu'elle aurait menée afin qu'il soit mis un terme à l'impunité de Frêche.
Concernant Marlène Lanoix, Raymond Occolier et Jules Otto (qu'elle ne cite pas nommément), Madame Royal écrit que « les instances nationales du PS se sont saisies de cette affaire ». Faux : Occolier et Otto n'ont jamais été inquiétés et si Lanoix a bien été renvoyée, le 10 octobre, devant la commission nationale des conflits, cette commission n'a toujours pas été saisie, le dossier d'instruction ne lui a toujours pas été transmis, l'affaire n'a toujours pas été fixée à son agenda. Et, là aussi, Madame Royal ne fait état d'aucune « démarche » qu'elle aurait menée afin qu'il soit mis un terme à l'impunité de Lanoix, Occolier et Otto. La réponse de Madame Royal est une non-réponse. Têtu 01 02 07

An Nou Allé critique le silence de Ségolène Royal aux Antilles sur l'homophobie
An Nou Allé ne relâche pas la pression autour des dérives homophobes du PS antillais. L'association critique dans un communiqué le silence de Ségolène Royal sur le sujet lors de son voyage de campagne le week-end dernier.

"Au cours de sa tournée électorale en Martinique et en Guadeloupe, Ségolène Royal s'est signalée par le mutisme face à la croisade homophobe menée, depuis 2004, par les plus éminents socialistes locaux : Marlène Lanoix, Jules Otto et Raymond Occolie, dénonce An Nou Allé. Elle a même accepté d'être accueillie par Marlène Lanoix dès son arrivée à Fort-de-France ! En fait, elle multiplie les ambiguïtés sur l'homophobie (...) : elle reprend les engagements du PS sur le mariage et l'adoption mais cautionne les élus homophobes du PS (...) Nous, avant le premier tour des présidentielles, nous ferons clairement savoir ce que nous pensons. Le 20 janvier, nous avons déjà zappé le "Café Ségolène" organisé par HES : Pascal Tallon, membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, nous a dit d'aller voir l'UMP ! Ce chantage autorise toutes les dérives — d'autant plus que l'exemple est mal choisi, les représentants de l'UMP en Martinique ayant tenu sur le PaCS et le mariage des propos nettement plus modérés que Lanoix et consorts" e-llico Mis en ligne le 30/01/07

Ségolène, encore un effort contre l'homophobie ! communiqué de presse n°ANA2007/11 - 24/1/2007

La situation devenait de plus en plus cocasse - ou navrante, c'est selon. Raymond Occolier, délégué national du PS à l'éducation et à la mémoire, conseiller régional de Martinique et maire du Vauclin, petite commune du sud de l'île, avait été désigné récemment comme animateur de campagne de Ségolène Royal en Martinique. Jusqu'ici, rien d'extraordinaire. Mais le même M. Occolier, candidat aux législatives, faisait campagne contre le mariage des couples de même sexe et promettait un référendum en Martinique contre cette mesure, si par malheur (pour lui) Ségolène Royal était élue. Bref, tout en militant pour Ségolène, Raymond faisait campagne contre Madame Royal ! M. Occolier n'en était pas à son coup d'essai. Le 1er octobre dernier, il l'avait affirmé : « Dans la Bible, Dieu dit que c'est une abomination. Si un jour on instaure le mariage homosexuel, je préférerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel ». Homme pieux et modéré, au style fleuri, socialiste exemplaire, soucieux de laïcité, homme de lettres, citant volontiers le Lévitique (XX, 13, ce même verset où l'on condamne à mort les sodomites), tel était l'animateur de campagne de Ségolène Royal en Martinique.
An Nou Allé, Association des NoirEs LGBT (lesbiennes, gais, bi & trans) et de leurs amiEs en France, signala le cas dès le 2 octobre et rencontra plusieurs secrétaires nationaux du Parti socialiste (et notamment Victorin Lurel, député de la Guadeloupe). Au lieu de réagir, le PS engagea une vraie course de lenteur. Lorsque, cerise sur le gâteau, Raymond fut nommé animateur de campagne de Ségolène Royal, An Nou Allé envoya une lettre au PS (le 15 janvier). Sous la pression, et de crainte que le ridicule n'éclate aux yeux de tous, on s'avisa enfin d'annoncer (le 22 janvier) la démission de M. Occolier - trois jours avant la visite de Madame Royal en Martinique. L'anecdote est plaisante. On voit par là comment, indifférent pendant plus d'un an à l'homophobie en Martinique, le Parti socialiste se mobilise à l'arrivée de Madame Royal aux Antilles pour éviter que la presse nationale ne fasse ses choux gras de la gaffe énorme qui consiste à nommer comme animateur de la campagne du PS en Martinique un homophobe qui milite pour et contre Madame Royal.
L'animateur de campagne était-il un cas isolé ? Pas vraiment ! Le 14 décembre 2005 déjà, An Nou Allé attirait l'attention du PS sur le cas de Marlène Lanoix, première secrétaire fédérale du PS en Martinique, qui avait écrit dans le quotidien France-Antilles que le Pacs était une « dérive de société décadente ». Sans sourciller, Madame Lanoix assimilait l'homosexualité à « l'inceste » et appelait le peuple martiniquais « à descendre dans la rue pour crier sa désapprobation au mariage homosexuel ». Or, ne voilà-t-il pas que Jules Otto, premier secrétaire fédéral du PS en Guadeloupe, affirma lui aussi : « Nous sommes encore dans une société judéo-chrétienne. Cela ne correspond pas à la tradition guadeloupéenne. » Ragaillardie par ses propos, Marlène Lanoix déclara derechef, le 26 septembre dernier : « L'homme doit rester le compagnon de la femme. L'espèce humaine pourrait disparaître, privée de sa capacité de reproduction. »
Ainsi, depuis décembre 2005, An Nou Allé alerta le PS des dérives homophobes des responsables de ses fédérations antillaises. Depuis décembre 2005, le Parti socialiste fit mine de s'émouvoir. M. Otto fut prié par le PS de formuler des excuses publiques, mais sa lettre se perdit dans la nature, et ne fut jamais retrouvée, hélas. La commission nationale des conflits fut saisie de l'affaire Lanoix, mais la dame ne fut jamais traduite devant la commission. Quant à M. Occolier, on l'éleva au rang d'animateur de campagne avant de le déchoir de cette fonction pour éviter le scandale. Mais nulle commission des conflits ne songea jamais à l'incriminer, et il demeure toujours candidat socialiste aux élections législatives. Enfin, Victorin Lurel, qui avait promis d'inviter An Nou Allé « avant la fin 2006 » pour dialoguer avec les sections guadeloupéennes du PS et les sensibiliser à la question de l'homophobie, demeure à ce jour injoignable. Voilà comment on gère l'homophobie aux Antilles, voilà comment on gère l'homophobie au PS.
Au-delà des responsables politiques politiquement irresponsables, demeure un fait plus grave encore : les violences physiques. Ainsi, le 22 décembre dernier, un militant de l'Amvie (Association Martinique Vivre Ensemble) qui faisait de la prévention contre le sida fut accusé d'être un « makoumè » (pédé, en créole), et attaqué au cutter, agression qui nécessita 21 points de suture. Les insultes, les attaques, les agressions physiques se comptent par dizaines. Mais, vivant dans la clandestinité, les victimes n'osent porter plainte. Et quand elles le font, la police se montre odieuse à leur égard. Les politiques justifient le statu quo par leurs propos honteux. Les chanteurs populaires comme Admiral T, Krys et tant d'autres appellent à tuer les pédés sur leurs rythmes endiablés. Bienvenue en Martinique, Madame Royal.
Nous ne comprenons pas que la justice, la police et le ministère de l'intérieur ne fassent rien en l'occurrence. Que le PS, dans l'Hexagone comme aux Antilles, demeure inactif face à ce problème depuis plus d'un an qu'il est sollicité. Que Marlène Lanoix, M. Otto et M. Occolier demeurent dans l'impunité la plus totale. Que les promesses de M. Lurel demeurent sans effet. Pourtant, Madame Royal a récemment affirmé que George Frêche devait être sanctionné, selon elle, en raison de ses propos racistes. Pourquoi ne prend-elle pas position publiquement contre l'homophobie aux Antilles ? Est-ce à dire que l'homophobie serait moins grave que le racisme ? Est-ce à dire que l'homophobie que l'on condamne à Paris est acceptable sous les tropiques ? Si l'on veut faire régner « l'ordre juste », il faut aller jusqu'au bout. Allons Ségolène, encore un effort contre l'homophobie !
Louis-Georges Tin Président d'An Nou Allé ! CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer | Association des NoirEs LGBT & de leurs amiEs en France Porte-Parole du CRAN (Conseil représentatif des associations noires en France) Président du Comité IDAHO (International Day Against Homophobia)

 


Les gays socialistes veulent peser sur la campagne électorale
Homosexualités Et Socialisme a pleinement joué son rôle lors des primaires socialistes en faisant plancher les trois candidats à l'investiture, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, et Ségolène Royal, sur les revendications LGBT. Mais, quel rôle l'association entend-elle jouer désormais dans la campagne 2007 ? Alexandre Carelle, président d'HES, s'en explique.

- Très débattues, cet été, les questions LGBT semblent aujourd'hui marquer le pas en ce début de campagne présidentielle. De plus, les principaux candidats ont déjà fait part de leurs options sur le mariage ou l'homoparentalité. Dans ces conditions, comment faire pour que les questions LGBT soient bel et bien un des thèmes de la campagne présidentielle de 2007 et ramener Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy sur ces sujets ?

Il est vrai que les questions du pouvoir d'achat, du logement ou de l'environnement ont tenu le haut de l'affiche depuis deux mois. Il est normal que les candidats soient interrogés sur tous les sujets qui forgeront le choix des Françaises et des Français. Sur les questions LGBT comme sur le reste, il ne me semble pas sain de considérer que le jeu se fera entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, même si tout porte à croire qu'ils se retrouveront au second tour. Nous nous souvenons tous du 21 avril 2002 où le résultat inattendu et de triste mémoire, avait empêché que le débat ait lieu sereinement et nous avait fait élire un président par défaut. Restons vigilants ! Toutefois, pour répondre à votre question : à gauche, des étapes importantes ont été franchies ces derniers mois : l'accord avec le PRG mentionne clairement le mariage et l'adoption dans le programme commun de gouvernement. Les questions LGBT n'ont pas pâti des accords entre le PS et le PRG ou le MRC [parti de Jean-Pierre Chevènement]. C'est rassurant de voir qu'il y a une continuité dans les revendications et que l'égalité des droits fait partie du patrimoine commun de la gauche, du socle sur lequel le PCF et les Verts pourront rejoindre une candidature au second tour.

- Jusqu'à présent, les candidats n'ont parlé que du mariage homo et de l'homoparentalité. Est-ce un problème que les revendications LGBT soient limitées à ces uniques questions ?
Pour ces deux revendications – mariage et adoption – fortement symboliques et très attendues, il fallait que les candidats à l'élection présidentielle se positionnent. C'est fait, et je constate que le clivage est très net entre les partis de gauche et la droite. Les candidats de droite (Sarkozy, Bayrou, Villiers) ont exprimé leur hostilité par rapport à l'homoparentalité et ne sont pas d'accord entre eux sur la question du mariage. Pour les autres sujets que nous continuons de porter avec force, il faut à la fois présenter un bloc commun de revendications "LGBT" qui ne trouvent pas d'écho aujourd'hui dans le champ médiatique et instiller des revendications LGBT dans des sujets généraux. Par exemple, sur le droit d'asile et au séjour et la politique de gestion des flux migratoires de la France , nous insisterons pour que la candidate socialiste prenne en compte la question des couples binationaux pacsés, la reconnaissance en France des unions homosexuelles existantes dans d'autres pays et le droit d'asile pour les personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

- Comment comptez-vous animer la campagne présidentielle puis législative autour des revendications que vous portez, notamment au sein de votre parti ?
Nos actions pour l'élection présidentielle, en lien avec celles de l'équipe de la candidate et du Parti socialiste, s'appuient sur plusieurs outils afin de mener de front une campagne numérique (blogs, sites dédiés) et de terrain (tracts, débats participatifs). Pour les législatives, nous avons écrit à l'ensemble des candidat-e-s à la députation afin de les éclairer sur la campagne à venir (rappel des positions du PS, proposition de rencontres et d'aide dans la gestion des questions LGBT au niveau local, notamment avec les associations). Nous voulons être réactifs, souples et précis dans nos argumentations en faisant du sur mesures pour chaque question posée. La campagne sera également médiatique et nous serons en alerte permanente pour réagir à temps sur les prises de positions des différents candidats.

- Votre association entend-elle donner des consignes de vote lors des prochains scrutins et notamment avant le second tour de la présidentielle ?
En février 2006, j'avais indiqué à "Illico", que HES ferait campagne pour le ou la candidat-e désignée par le PS à condition qu'il ou elle endosse les propositions inscrites dans le projet socialiste. C'est le cas aujourd'hui. Ségolène Royal a non seulement repris les propositions du PS mais a également avancé sur d'autres sujets comme les questions trans, la lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie (notamment à l'école) et le droit d'asile (cf. son courrier à HES du 11 novembre 2006). Nous attendons d'elle qu'elle porte avec force ses revendications dans son projet pour la France et dans sa parole publique. Aujourd'hui, nous commençons juste la campagne. Comme de nombreuses associations et personnalités, nous apportons des éléments d'analyse à sa connaissance.

- Ces derniers mois, des parlementaires ont été extrêmement offensifs contre les revendications LGBT. Certains ont ainsi signé le manifeste de l'Entente parlementaire contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe ainsi que l'adoption. Que comptez-vous faire par rapport à ses élus ?
Plus de 400 parlementaires et élus (tous de droite !) ont signé l'Entente parlementaire afin de faire campagne contre l'égalité des droits pour les personnes homosexuelles. Ils représentent aujourd'hui le vrai visage du conservatisme français. Nicolas Sarkozy, en donnant son investiture à l'homophobe condamné, Christian Vanneste, et en faisant de Christine Boutin, la passionaria anti-PACS, sa proche conseillère politique, s'inspire du modèle néo-conservateur des Républicains américains et de George Bush. Il veut récupérer l'électorat du FN et, si ce n'est dans le discours, donne tous les signes possibles pour démontrer qu'il est le candidat d'une droite pure et dure, "décomplexée" comme ils disent. Philippe de Villiers fait campagne sur son opposition au mariage et à l'adoption. Quant à François Bayrou, empêtré dans son attachement aux valeurs chrétiennes les plus traditionnelles, il ne pourra pas longtemps faire le grand écart entre les votes des parlementaires UDF à droite et son discours séducteur pour la gauche. Dans la campagne, nous nous ferons fort de dénoncer les doubles discours et le fossé qui existe, malheureusement, entre les prises de positions publiques et les actes des trois candidats de droite. Concernant l'Entente parlementaire, afin d'éclairer le vote des Françaises et des Français, nous ferons connaître, en mars, les noms des parlementaires signataires et leur vote en faisant un bilan de la droite au gouvernement et aux Assemblées depuis cinq ans. Cinq années d'inaction et d'aveuglement pendant lesquelles la France a été dépassée par ses voisins européens et par l'Afrique du Sud sur le terrain de l'égalité des droits… Avec Ségolène Royal, nous ferons en sorte que nos compatriotes soient fiers de la France juste, généreuse, solidaire et patrie des droits humains ! e-llico Mis en ligne le 12/01/07

Ségolène Royal s'engage auprès de l'Inter-LGBT sur le mariage des couples de même sexe
Aujourd'hui, dans un communiqué, l'Inter-LGBT fait part d'un courrier de Ségolène Royal où elle répond à quelques questions qui lui avaient été adressées par le mouvement interassociatif dès le lendemain de son investiture comme candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle. Le courrier daté du 11 décembre n'a été reçu que dernièrement par l'Inter-LGBT, d'où cette communication tardive.
Interrogé sur les moyens qu'elle engagerait pour mener à bien la réforme du mariage et de l'adoption afin de les rendre accessibles à tous les couples, la candidate socialiste confirme son «engagement à procéder à cette importante réforme par la voie d'un projet de loi et de la conduire avec détermination afin de convaincre une majorité de Français de son bien-fondé» et renvoie, pour le détail , aux réponses que Christophe Chantepy, son représentant, avait développé lors de la rencontre organisée par HES . Par ailleurs, Ségolène Royal rappelle «son accord avec le fait qu'une réévaluation de la loi de bioéthique soit opérée au regard de la demande d'accès des couples de femmes à l'assistance médicale à la procréation» et reprend les engagements pris par François Hollande sur les conditions de changement d'état civil pour les transsexuel(le)s. Elle s'engage, en cas d'élection, «à faire coïncider assez rapidement identité de genre et identité légale». Pour l'Inter-LGBT, ces clarifications constituent une «base solide et positive pour des échanges plus approfondis sur l'ensemble des questions liées aux discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre». Ces échanges de courriers ne sont qu'une première étape, l'Inter-LGBT souhaite engager un même dialogue avec tous les candidats déclarés. Des courriers ont ainsi été envoyés avec des demandes de rendez-vous à tous les candidats, exceptés Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers. Têtu 10 01 07

Campagne présidentielle : le directeur de cabinet de Ségolène Royal homosexuel assumé
Le quotidien Le Monde du 13 décembre fait ouvertement état de l'homosexualité du directeur de cabinet de Ségolène Royal pour la campagne présidentielle. Christophe Chantepy, 47 ans, qui est à l'origine de l'association de soutien à la candidate socialiste "Désirs d'avenir", y est présenté comme "homosexuel assumé sans ostentation" par le journal qui rappelle son engagement militant LGBT dans les années 80 au sein de l'association Gais pour les Libertés (GPL). E-llico Mis en ligne le 14/12/06

Rainbowrose reconnu «organisation observatrice» du Parti socialiste européen
Le réseau LGBT socialiste, Rainbowrose, a été reconnu en tant qu'«organisation observatrice» du Parti socialiste européen (PSE), à l'occasion du 7e congrès du PSE, vendredi 8 décembre à Porto. Les délégués du Congrès du PSE ont adopté à l'unanimité cette résolution, présentée par la présidence. Rainbowrose a été créé en octobre 2005 à Paris, à l'occasion de la conférence organisée par Homosexualités et socialisme (HES), et rassemble dans 18 pays européens les associations et les commissions LGBT de leurs partis socialistes, sociaux-démocrates ou travaillistes. HES se félicite donc de la reconnaissance de ce réseau «qui permet, à présent, d'avancer clairement au sein du PSE en faveur des droits pour les personnes LGBT en Europe», affirme l'association dans un communiqué. Celle-ci a d'ailleurs participé à la conférence sur les questions LGBT qui a eu lieu vendredi à Porto autour d'une trentaine de participants, dont trois parlementaires. Têtu 11 12 06

Présidentielle 2007 : Ségolène Royal défendra la légalisation du mariage homosexuel pour le PS
C'est à Ségolène Royal que va échoir la responsabilité de défendre l'égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels dans la campagne présidentielle pour l'élection de 2007. Elle s'est officiellement engagée à le faire à plusieurs reprises depuis son entrée en campagne
C'est donc Ségolène Royal qui défendra l'engagement socialiste d'ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Candidate officielle du PS, elle va devoir porter les attentes de la communauté LGBT unanime sur cette revendication, même si elle n'en a pas été la plus fervente partisane à l'origine.
Soufflant le froid et le chaud (plutôt le froid d'ailleurs), Ségolène Royal a longtemps (jusqu'en 2004) entretenu des positions assez peu ouvertes sur les principales revendications des homos, dont une évidente hostilité à l'adoption par les couples de même sexe. Pourtant en parallèle, elle a avancé sur certains dossiers lorsqu'elle était aux responsabilités à l'exemple de l'autorité parentale lorsqu'elle était ministre déléguée à la Famille (2001/2002).
La schizophrénie a cessé à l'été 2006 lorsqu'elle a franchi le pas en s'engageant clairement contre les discriminations, pour la reconnaissance de l'homoparentalité et pour le mariage homosexuel d'abord sur France Inter puis dans Têtu. "A partir du moment où on reconnaît la famille homoparentale comme une famille, elle a le droit de concevoir un projet familial. Si un homosexuel peut adopter seul, pourquoi un couple homosexuel ne pourrait pas le faire ?" indique-t-elle alors avant d'expliquer : "L'ouverture du mariage aux couples de même sexe est dans le projet du PS. Si une majorité de gauche est élue, elle votera un texte mettant en application ce projet".
Au cours de la campagne interne du Parti Socialiste, elle a confirmé qu'elle reprenait à son compte le projet du PS en matière d'égalité des droits pour les personnes et couples homosexuels. D'abord au cours du débat télévisé consacré aux questions de société au cours duquel elle s'est confrontée aux deux autres postulants à la candidature, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Ensuite, en détaillant, pour Homosexualités & Socialisme, ses positions sur l'ensemble des revendications LGBT.
On connaît donc mieux désormais, non seulement ses engagements en la matière, mais aussi la façon dont elle compte s'y prendre pour conduire les réformes promises si elle est élue à la présidentielle. Comme ses deux ex-compétiteurs, Ségolène Royal a opté pour un projet de loi unique pour légaliser le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe. La candidate a indiqué qu'elle a la "volonté de conduire ces réformes avec tact mais détermination, pour convaincre une majorité de Français sur des sujets à propos desquels on connaît leurs réticences. Mais l'explication et l'appui sur des principes stables devraient faire bouger les lignes. Le mariage, l'adoption, mais aussi l'amélioration du PaCS sont dans le projet socialiste : le débat aura lieu et une majorité de gauche votera un texte les mettant en application."
Reste à savoir quelle visibilité elle donnera à cette mesure du projet socialiste au cours de la campagne présidentielle. Candidate du principal parti de gauche à même de conquérir le pouvoir en 2007, Ségolène Royal est perçue comme la personnalité socialiste la mieux à même de favoriser l'égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels, selon un sondage de Têtu du 15 novembre. Elle recueille 62% d'opinions sur son nom, loin devant Laurent Fabius (53%) et Dominique Strauss-Kahn (48%).
Son adversaire politique, Nicolas Sarkozy, ne recueille que 27% d'opinions favorables sur ce terrain.
Voilà qui aurait tout lieu de la conforter à porter fièrement cette promesse socialiste, à l'heure où l'opinion apparaît définitivement conquise au mariage homosexuel.
e-llico 21 11 06

Victorin Lurel s'implique dans la vie des lesbiennes gays bis et trans
Victorin Lurel, député et président du conseil régional de la Guadeloupe , secrétaire national du Parti socialiste à l'Outre-Mer, a reçu le CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer le mercredi 25 octobre dernier. An Nou Allé lui a remis un mémorandum exposant des demandes et propositions élaborées avec les deux autres associations ultramarines de la Fédération française des CGL, Gay-Union (de La Réunion ) et Homo-Sphère (de Nouvelle-Calédonie).  Le même jour, l'Inter-LGBT adressait une lettre à Victorin Lurel en vue de soutenir ces demandes et propositions. 
-  A) Concernant la lutte pour la laïcité et contre l'homophobie dans la France ultramarine :

  • 1°) « Aidez-nous ! » - a lancé Victorin Lurel à An Nou Allé afin de l'inviter à lui faire part de ses propositions en vue de lutter pour la laïcité et contre l'homophobie dans la France ultramarine. Répondant à cette invitation, An Nou Allé a évoqué les « Assises de la lutte contre l'homophobie en France ultramarine » qu'elle entend tenir simultanément avec Gay-Union et Homo-Sphère en Martinique, à La Réunion , en Nouvelle-Calédonie et à Paris lors de la troisième Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, jeudi 17 mai prochain, sur le thème : « Non à l'homophobie, oui à l'éducation ! » An Nou Allé a estimé qu'il revenait au Parti socialiste, notamment, de favoriser ce débat de société afin de mettre en oeuvre avec la clarté voulue son engagement pour la laïcité et contre l'homophobie sur l'ensemble du territoire de la République. Victorin Lurel a reconnu l'importance de la pédagogie et de l'éducation pour faire évoluer les sociétés ultramarines, qu'il a qualifiées de « sociétés d'interconnaissance », sur ces questions. Au nom du Parti socialiste, il s'est engagé à favoriser la coordination nécessaire aux Assises projetées par les trois associations LGBT et a promis d'y participer. Qui plus est, il a tenu à inviter, avant la fin 2006, des représentantEs d'An Nou Allé à dialoguer avec les socialistes guadeloupéenNEs en vue de préparer ces Assises ;
  • 2°) Le CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer a souhaité recevoir un soutien du Parti socialiste à ses demandes de locaux associatifs en Martinique, Guadeloupe et Guyane. L'association a souligné le rôle clef de tels locaux pour accueillir les personnes concernées par les questions LGBT, pour assurer leur meilleure intégration et leur meilleur épanouissement sur place, pour leur éviter l'expatriation vers la France hexagonale et donc pour favoriser la cohésion des familles antillaises. Victorin Lurel a reconnu l'importance de ces objectifs. Au nom du Parti socialiste, il s'est engagé à soutenir les demandes d'An Nou Allé ;
  • 3°) An Nou Allé a évoqué le combat mené par Homo-Sphère de Nouvelle-Calédonie pour étendre pleinement le PaCS à l'ensemble du territoire de la République. An Nou Allé a rappelé à Victorin Lurel que les articles 72-3 et suivants de la Constitution garantissent l'application de la loi relative au PaCS dans l'Outre-Mer départemental (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion , Saint-Pierre-et-Miquelon) mais font obstacle à sa pleine application dans le reste de la France ultramarine (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Mayotte, Wallis-et-Futuna, Terres australes et antarctiques françaises). An Nou Allé lui a remis les extraits du communiqué de la Fédération des CGL du 7 mars 2004 relatifs à ce sujet et il s'est engagé à ce que le Parti socialiste prenne position et agisse en vue de réparer cette injustice originelle de la loi relative au PaCS. 

-  B) Concernant les suites à donner aux propos homophobes et contraires à la laïcité tenus par des éluEs socialistes aux Antilles :

  • 1°) Le CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer a rappelé la gravité des propos tenus par Raymond Occolier, délégué national du PS à l'éducation et à la mémoire, qui a publiquement insulté son vice-président (voir communiqué An Nou Allé du 24 octobre dernier) et qui a publiquement évoqué un passage de la Bible appelant au meurtre des homosexuels (Lév. XX, 13, voir communiqué ANA du 2 octobre dernier). An Nou Allé s'est conséquemment inquiétée de la politique du PS en matière d'éducation et de mémoire (sic) et a demandé à Victorin Lurel d'appuyer sa demande de rendez-vous auprès de Claude Roiron, saisie le 18 octobre dernier comme secrétaire nationale du PS à l'éducation et responsable à ce titre de Raymond Occolier. Victorin Lurel a estimé que les propos de ce dernier étaient « lourds et condamnables ». Il a soutenu que Raymond Occolier ne détenait pas de mandat national au sein du PS et pouvait donc être renvoyé devant la seule commission fédérale des conflits du PS en Martinique. An Nou Allé a renouvelé sa demande de renvoi de Raymond Occolier devant une commission des conflits du PS, s'indignant que cette demande ne soit pas déjà satisfaite ;
  • 2°) An Nou Allé a constaté que la promesse « d'excuses » ou « d'explications » qu'aurait faite Jules Otto, suite à la rencontre du 10 octobre dernier entre l'association et Adeline Hazan, ne semblait toujours pas tenue. Victorin Lurel a indiqué que cette promesse avait été honorée mais à huis clos et au sein du PS. Le CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer s'est étonné que des propos publics (voir communiqué ANA du 5 juillet dernier) aient été retirés de manière aussi confidentielle, sans même qu'un document écrit en atteste. Victorin Lurel a estimé que les propos du premier secrétaire fédéral du PS en Guadeloupe avaient été mal restitués et mal compris. An Nou Allé a conséquemment demandé à le rencontrer pour qu'il confirme la véritable teneur de ses propos, à tout le moins à disposer d'un écrit de sa part en ce sens ;
  • 3°) Victorin Lurel a estimé que les propos tenus par Marlène Lanoix le 10 juillet 2004 puis fin juin, début juillet 2006 puis les 23 septembre, 26 septembre et 2 octobre 2006 étaient également « lourds et condamnables ». La première secrétaire fédérale du PS en Martinique ayant été renvoyée devant la commission nationale des conflits du PS (voir communiqué ANA du 12 octobre dernier), le CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer a rappelé qu'il resterait vigilant quant à la rapidité et à la portée de la décision à venir.

François Vauglin, délégué national du PS aux questions LGBT, deux conseillers de Victorin Lurel et un conseiller d'Adeline Hazan, secrétaire nationale du PS aux droits de l'homme, assistaient à cet entretien dont rend compte le présent communiqué - transmis avant émission et pour information à Victorin Lurel.
Pour AN NOU ALLÉ ! CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer
Association des NoirEs LGBT & de leurs amiEs en France,
le Secrétaire général, David Auerbach Chiffrin
Communiqué de presse n°ANA2006/42 d'An Nou Allé, Rivière-Salée, le mardi 14 novembre 2006

Outre-mer : le PS donne de gages contre l'homophobie
Dans un rapport très détaillé publié par An Nou Allé et CGL des Antilles-Guyane et Outre-mer, les deux organisations LBGT dressent le bilan de leur rencontre avec le secrétaire national du Parti socialiste à l'Outre-mer, Victorin Lurel.
Les différentes déclarations homophobes faites ces derniers mois par des responsables socialistes d'outre-mer ont été évoquées et condamnées par le secrétaire national du PS à l'Outre-mer, si l'on en croit le communiqué des associations gay.
Le Parti socialiste devrait par ailleurs se mobiliser pour favoriser la pleine application du PaCS dans les territoires d'outre-mer où existent des restrictions (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Mayotte, Wallis-et-Futuna, Terres australes et antarctiques françaises).
Enfin, comme gage de bonne volonté en matière de lutte contre l'homophobie, An Nou Allé a proposé des Assises de la lutte contre l'homophobie en France ultramarine, avec les associations LGBT de La Réunion et de Nouvelle-Calédonie. L'ouverture d'un local pour le CGL-Antilles-Guyane et Outre-mer a aussi reçu le soutien du PS. E-llico Mis en ligne le 17/11/06

Ségolène Royal candidate à la présidence de la République
Au cours de la campagne interne du Parti Socialiste, elle a confirmé qu'elle reprenait à son compte le projet du PS en matière d'égalité des droits pour les personnes et couples homosexuels. D'abord au cours du débat télévisé consacré aux questions de société au cours duquel elle s'est confrontée aux deux autres postulants à la candidature, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Ensuite, en détaillant, pour Homosexualités & Socialisme, ses positions sur l'ensemble des revendications LGBT.
On connaît donc mieux désormais, non seulement ses engagements en la matière, mais aussi la façon dont elle compte s'y prendre pour conduire les réformes promises si elle est élue à la présidentielle. Comme ses deux ex-compétiteurs, Ségolène Royal a opté pour un projet de loi unique pour légaliser le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe. La candidate a indiqué qu'elle a la "volonté de conduire ces réformes avec tact mais détermination, pour convaincre une majorité de Français sur des sujets à propos desquels on connaît leurs réticences. Mais l'explication et l'appui sur des principes stables devraient faire bouger les lignes. Le mariage, l'adoption, mais aussi l'amélioration du PaCS sont dans le projet socialiste : le débat aura lieu et une majorité de gauche votera un texte les mettant en application."
Reste à savoir quelle visibilité elle donnera à cette mesure du projet socialiste au cours de la campagne présidentielle. Candidate du principal parti de gauche à même de conquérir le pouvoir en 2007, Ségolène Royal est perçue comme la personnalité socialiste la mieux à même de favoriser l'égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels, selon un sondage de Têtu du 15 novembre. Elle recueille 62% d'opinions sur son non, loin devant Laurent Fabius (53%) et Dominique Strauss-Kahn (48%).
Son adversaire politique, Nicolas Sarkozy, ne recueille que 27% d'opinions favorables sur ce terrain.
Voilà qui aurait tout lieu de la conforter à porter fièrement cette promesse socialiste, à l'heure où l'opinion apparaît définitivement conquise au mariage homosexuel. FGL 17 11 06

Investiture socialiste : Ségolène Royal objet de toutes les attentions
A quelques jours du vote des militants socialistes pour désigner leur candidat à la présidentielle de 2007, Homosexualités et Socialisme a dressé un bilan comparatif des réponses des trois postulants sur les questions LGBT au cours d'une réunion samedi 11 novembre à Paris.
Faire de "2007, l'année de l'égalité des droits", tel est l'objectif d'Homosexualités et Socialisme. Dans le cadre de la campagne pour l'investiture socialiste à la présidentielle, l'association a demandé aux trois candidats d'exposer, lors d'une réunion publique, samedi 11 novembre à Paris, leurs engagements sur les revendications LGBT.
"Est-ce que les candidats ont fait la salle ?" demande, ironique, un des participants en se glissant sur les bancs encombrés de l'espace Kiron. A l'évidence, c'est la phrase du moment au PS. En fait, pas du tout. Chaque candidat à l'investiture PS pour l'élection présidentielle — Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn — a pu compter, ce samedi 11 novembre, ses soutiens, ses fans, ses opposants et ses contempteurs. Ils sont là, parmi les militants d'Homosexualités et Socialisme (HES), les simples sympathisants, les adhérents socialistes ou les responsables d'associations, venus en foule — plus de 100 personnes — écouter les positions des trois concurrents sur les revendications LGBT lors de l'unique réunion exclusivement consacrée à ce sujet.
HES a bien fait les choses. Histoire d'éviter les généralités, l'association, qui effectue un intelligent lobbying au sein du PS sur la question de l'égalité des droits, a adressé, il y a quelques semaines, un questionnaire aux différents candidats. Un questionnaire en dix-sept points qui parle aussi bien du recours à la PMA pour les couples lesbiens, que de l'introduction de la notion d'orientation sexuelle dans la Constitution , du retrait du transsexualisme de la liste des maladies mentales que de l'ouverture du droit d'asile aux victimes étrangères de discriminations homophobes… Un questionnaire permettant enfin aux trois concurrents d'affiner leurs engagements, de préciser leurs positions et de défendre leurs choix notamment sur des sujets inédits.
Chacun s'est plié à l'exercice avec d'autant plus de bonne grâce qu'il est évident pour tous que l'égalité des droits sera un des grands thèmes sociétaux de la campagne 2007 et que les trois candidats sont d'accord sur l'essentiel : l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Absents, les trois candidats ont envoyé leurs représentants —Christophe Chantepy pour Ségolène Royal, Marie-Pierre de la Gontrie pour Dominique Strauss-Kahn et Laurence Rossignol pour Laurent Fabius— (voir photos) —pour présenter leurs engagements.
Ils sont d'accord, à quelques nuances près, pour un renforcement de la Halde , une amélioration du PaCS avec sa signature en mairie, la dépsychiatrisation du transsexualisme, la reconnaissance officielle de la Journée Mondiale de lutte contre le sida, ou le refus des mères porteuses… Mais il existe aussi des différences. Ainsi Dominique Strauss-Kahn indique clairement que l'orientation sexuelle et l'identité de genre doivent être mentionnées dans l'article 1 de la Constitution française, Laurent Fabius n'y est "pas hostile" et Ségolène Royal n'évoque pas le sujet. Ainsi, seul Laurent Fabius se dit en faveur de l'ouverture de l'insémination artificielle par donneur aux couples lesbiens. Et il y a bien d'autres exemples (1).
Mais qu'on se rassure, sur l'essentiel, tout le monde est d'accord. Le PS doit vraiment ouvrir le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Tout le monde est d'accord sur le fond, reste la méthode. A l'évidence, les trois candidats ont tiré les leçons du PaCS. L'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe doit se faire par la voie noble, c'est-à-dire au moyen d'un projet de loi unique rapidement examiné. "Je pense que c'est une réforme que le gouvernement de gauche devra conduire dans les meilleurs délais" explique ainsi Laurent Fabius. Pour Dominique Strauss-Kahn : "Cette loi emblématique devra être expliquée aux Français, par le Président de la République lui-même et déposée comme un projet de loi gouvernemental". Pour Ségolène Royal, il faut aussi un projet de loi unique. La candidate indique qu'elle a la "volonté de conduire ces réformes avec tact mais détermination, pour convaincre une majorité de Français sur des sujets à propos desquels on connaît leurs réticences. Mais l'explication et l'appui sur des principes stables devraient faire bouger les lignes. Le mariage, l'adoption, mais aussi l'amélioration du PaCS sont dans le projet socialiste : le débat aura lieu et une majorité de gauche votera un texte les mettant en application." On est donc content d'apprendre que le PS (s'il revient aux affaires) ne devrait pas nous refaire le coup du PaCS. C'est déjà ça.
Assez détendue, pas trop formaliste, parfois drôle, l'ambiance de la réunion du 11 novembre a néanmoins montré que perdurait, en matière de revendications LGBT, un problème Ségolène Royal. La favorite des sondages a bien de nombreux supporters, mais, à l'évidence, la sincérité de ses engagements en faveur des droits LGBT fait douter certains et rend d'autres hostiles. C'est sans doute la conséquence d'avoir, par exemple, choisi de s'exprimer sur ces questions en tant que "mère de famille", ou d'avoir laisser supposer qu'une fois élue elle voulait ouvrir la discussion avec les Français sur le mariage homo plutôt que de le faire voter. Il a fallu des trésors de diplomatie et de conviction à son représentant, Christophe Chantepy, pour rappeler le bilan, réel, de Ségolène Royal en faveur des droits des LGBT. Ce n'est pas le moindre des paradoxes, mais c'est celle qui a fait objectivement le plus qu'on semble le moins croire. Favorite des votes du 16 novembre, Ségolène Royal fait désormais l'objet de toutes les attentions. A l'évidence, c'est le message que voulait lui adresser les partisans de ses concurrents : "Si c'est toi qui est choisie, on ne te lâchera pas sur ces questions." E-llico 13 11 06

le PS et le sida feraient mauvais ménage ? Le PS et le SIDA : Mauvais souvenirs et rendez-vous manqués Dans la dernière ligne droite de la campagne pour l'investiture du candidat socialiste en vue des présidentielles de 2007, Act Up-Paris fait une fois de plus le constat que le PS demeure parfaitement inaudible sur le sida. Ce dossier de presse vient rappeler 10 ans de rendez-vous manqués du PS, tant dans sa version gouvernementale que comme parti d'opposition. Si nous revenons sur ce passif, ce n'est pas pour nous satisfaire de cette déplorable comptabilité. Mais pour espérer un sursaut de la part du candidat qui sera désigné.
La lecture du Projet socialiste au regard des enjeux actuels de l'épidémie de sida en France et dans le monde est consternante. Le mot sida n'y apparaît qu'à deux reprises pour de vagues engagements. Le Parti Socialiste s'y contente de vouloir relancer une politique de prévention ciblée et d'annoncer la création d'une fondation nationale associant financement public et privé. S'agit-il aujourd'hui pour le PS de formaliser son désengagement de la lutte contre le sida ?
Pour ce qui concerne le financement de la lutte contre le sida dans le monde et des grandes épidémies, le Parti socialiste ne prend aucun engagement concret sur la manière et la hauteur à laquelle la France doit contribuer à cette politique.
Le Projet socialiste ne dit rien de la loi sur le handicap votée en 2005 alors que ses décrets et circulaires d'application ne sont en rien adaptés à la situation des personnes atteintes de pathologies lourdes. Il ne s'engage pas non plus sur une revalorisation précise de la prestation de compensation, alors que de très nombreux séropositifs, lourdement handicapés par la maladie, doivent aujourd'hui se nourrir, se loger et éventuellement se soigner avec 610,23 euros par mois. La situation sociale des personnes séropositives s'est considérablement dégradée et Act Up-Paris attend du Parti Socialiste des engagements clairs à la fois sur la reconnaissance du handicap et l'accession au logement social des personnes malades ou handicapées.
François Hollande s'était clairement engagé, suite à une importante campagne de notre association, à sortir les trans' du champs des maladies mentales et à faciliter les changements d'état civil. Aucun de ces engagements ne figure dans le Projet du Parti Socialiste. Alors que la Loi de sécurité intérieure (LSI) de Nicolas Sarkozy a eu des conséquences sociales et sanitaires dramatiques sur les travailleurSEs du sexe, le PS prévoit d'aller encore plus loin en pénalisant les clients sans même se poser la question de l'impact de cette loi et de cette mesure sur les conditions de vie et de travail des prostituéEs.
Le manque de courage politique du PS face aux enjeux de Santé publique de l'épidémie de sida se caractérise particulièrement dans son obstination à refuser l'ouverture de la Couverture Maladie Universelle (CMU) aux étrangers sans papiers. Par peur de froisser l'opinion publique, il se contente de maintenir le dispositif de l'Aide Médicale d'Etat (AME), un régime d'exception qui exclut de fait les étrangers en situation irrégulière d'un accès aux soins satisfaisant, comme l'a récemment montré une rapport de Médecins du Monde.
Pour ce qui est du passé, et notamment du gouvernement de Lionel Jospin, le bilan est clairement consternant : stratégies de prévention pudibondes, politique sanitaire à courte vue, approche réactionnaire des questions sociétales, financement minimaliste de la recherche et des programmes d'accès aux traitements dans les pays du Sud...
Nous avons délibérément choisi de ne pas remonter trop loin dans le passé cet historique. Cela ne signifie en rien que nous oublions que Laurent Fabius fut le Premier ministre du sang contaminé ou que c'est la droite qui a mis en œuvre la politique de réduction des risques en direction des usagers de drogue (avec plusieurs années de retard sur nos voisins européens).
Il aura fallu la médiocrité cynique de l'actuel gouvernement et le populisme grand guignol du principal candidat de la majorité pour nous contraindre à replacer un peu d'espoir dans la perspective d'une alternance. C'est pour éclairer cet espoir trop emprunt de conditionnels que nous avons réalisé ce dossier de presse.
Contact presse : Emmanuel Château Communique d'Act Up-Paris 31 octobre 2006

 

 

 

 

 

 

 

 

Dominique Strauss-Kahn, le constant
Longtemps Dominique Strauss-Kahn ne s'est guère préoccupé des revendications LGBT, du moins officiellement. Il faut, en effet attendre sa fameuse interview à "Libération" (1) pour comprendre que son engagement en faveur du mariage gay et de l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe est total. "Ma conception du socialisme est que chacun doit pouvoir maîtriser son destin et qu'il faut lutter contre toutes les formes de discrimination. Les droits des homosexuels doivent être les mêmes que les droits des hétérosexuels (…) Pour ma part, je ne vois aucune raison que l'on interdise cette déclaration et ce contrat [le mariage] entre deux personnes du même sexe. Quant à l'adoption (…) je considère que l'orientation sexuelle ne détermine pas l'aptitude à élever un enfant. (…) Il faut aller au bout de la lutte contre les discriminations : un couple homosexuel doit avoir les mêmes droits qu'un couple hétérosexuel, y compris au regard de l'adoption."

Depuis, Dominique Strauss-Kahn s'est beaucoup mobilisé sur les questions LGBT (organisation d'un colloque en juin 2004 avec son groupe de réflexion "A gauche, en Europe", préface d'un ouvrage sur l'homparentalité, mobilisation pour la Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie, participation à des manifestations et Marches des Fiertés…).
Pour lui écrire : http://lgbt.avecdsk.net e-llico 26 10 06

 

 

 

 

 

Laurent Fabius, le doyen
En matière d'adoption pour les homos et d'ouverture du mariage aux couples de même sexe, Laurent Fabius s'est engagé depuis longtemps. C'était en 2003 à l'occasion de sa première participation à la Marche des Fiertés. Du coup, des trois impétrants, il fait, sur cette question, figure de doyen. Il aime d'ailleurs à le rappeler sur son site Internet. "Si je me suis exprimé, il y a d'ailleurs déjà pas mal de temps sur ces sujets, en prenant des positions qui, à l'époque, étaient perçues comme d'avant-garde et que maintenant la plupart des dirigeants socialistes rejoignent. Je m'en réjouis. Je suis partisan de l'égalité et à partir de cette notion, j'estime que la législation française devra évoluer, que ce soit sur le plan du mariage ou sur le plan de l'adoption.
Cela fait déjà longtemps que j'ai pris cette position, et j'espère bien être en situation de la traduire dans les faits après l'élection. D'ailleurs, je vois avec beaucoup d'intérêt que plusieurs pays d'Europe se sont déjà avancés en ce sens, et j'espère que nous allons les rejoindre." Seul bémol (mais c'est sans doute de son point de vue de l'histoire ancienne) lorsqu'il était ministre de l'Economie et des Finances (entre 2000 et 2002), il a toujours empêché des améliorations fiscales ou successorales pour les pacsés.
Pour lui écrire : www.laurent-fabius.net

 

 

 

 

 

 

Ségolène Royal, la convertie
Soufflant le froid et le chaud (plutôt le froid d'ailleurs), Ségolène Royal a longtemps (jusqu'en 2004) entretenu des positions assez peu ouvertes sur les principales revendications des homos, dont une évidente hostilité à l'adoption par les couples de même sexe. Pourtant en parallèle, elle a avancé sur certains dossiers lorsqu'elle était aux responsabilités à l'exemple de l'autorité parentale lorsqu'elle était ministre déléguée à la Famille (2001/2002). La schizophrénie a cessé à l'été 2006 (1) lorsqu'elle a franchi le pas en s'engageant clairement contre les discriminations, pour la reconnaissance de l'homoparentalité et pour le mariage homosexuel d'abord sur France Inter puis dans la presse (1). "A partir du moment où on reconnaît la famille homoparentale comme une famille, elle a le droit de concevoir un projet familial. Si un homosexuel peut adopter seul, pourquoi un couple homosexuel ne pourrait pas le faire ?" indique-t-elle avant d'expliquer : "L'ouverture du mariage aux couples de même sexe est dans le projet du PS. Si une majorité de gauche est élue, elle votera un texte mettant en application ce projet".
Pour lui écrire : www.desirsdavenir.org
(1) L'excellente interview dans "Têtu", juillet/août 2006.

Que va faire HES ?
Homosexualités et Socialisme a décidé d'utiliser les semaines avant le vote des militants pour amener les trois candidats à préciser leur engagement sur les questions LGBT. "Nous avons adressé des questions spécifiques qui seront posées aux trois candidats lors d'un des débats télévisés [ce devait être celui du 24 octobre sur les questions de société], indique Alexandre Carelle, président de l'association. Mais notre rôle ne se limite pas à cela. Nous avons écrit aux trois candidats un courrier très exhaustif qui rappelle les engagements du PS et qui demande, point par point, quels sont les engagements précis des candidats sur le mariage, l'adoption, l'amélioration du PaCS, les droits des transsexuels... Nous attendons les réponses pour le 10 novembre. Réponses ou non réponses dont nous ferons une présentation complète et comparative lors d'une réunion publique en présence des porte-parole des candidats. Nous avons décidé, après discussion, de ne pas donner de consignes de votes. Il y a parmi nos adhérents des soutiens aux trois candidats. Notre rôle consistera à montrer qui s'engage sur quoi et ainsi à apporter un élément d'appréciation supplémentaire lors du vote. Une chose est sûre, nous entendons être vigilants quant à l'application des engagements du PS lors de la campagne présidentielle."
Infos sur www.hes-france.org e-llico 26 10 06

Les candidats à l'investiture socialiste face au mariage gay
Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn se sont tous trois déclarés pour la légalisation du mariage homosexuel et la possibilité pour les homosexuels d'adopter des enfants, mardi soir à la télévision. Leur débat dans le cadre de l'investiture socialiste pour la présidentielle 2007 a aussi été l'occasion de mieux cerner leur adhésion personnelle à ces mesures.
Le mariage et l'adoption ouverts aux couples de même sexe font partie du programme du Parti Socialiste. Les trois postulants à l'investiture du parti pour la présidentielle ont tous fait leur ces mesures à des moments différents de leur parcours vers la déclaration de candidature. Ils ont aussi mis plus ou moins de conviction et d'ardeur à défendre le mariage gay et plus encore l'homoparentalité.
Leurs propos et leurs prises de positions sur le sujet a rarement eu lieu face à un large public et en direct. Qui plus est dans une situation de compétition comme mardi soir devant les caméras des chaînes parlementaires.
Le débat télévisé mettant aux prises Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius a abordé assez brièvement abordé les questions du mariage et de l'adoption pour les gays dans la première partie de l'émission consacrée à la famille.
Laurent Fabius d'abord a tracé une ligne de partage entre la droite et la gauche autour de la famille en estimant que "la droite aime LA famille" alors que "la gauche aime LES familles (...), familles homosexuelles, familles recomposées". Selon l'ex-Premier ministre, il faut "élargir le PaCS et avoir une politique d'égalité entre les couples hétérosexuels et homosexuels" en donnant le droit à ces derniers de se marier et d'adopter, car "l'Etat n'a pas à donner d'injonction sur le plan moral, à imposer un type de famille plutôt qu'un autre".
"Il faudra en convaincre l'opinion, car ce ne sera pas facile", "on y viendra" et "c'est le rôle du président de la République de montrer les chemins de l'avenir", a-t-il ajouté parlant encore d'une question "d'égalité" et insistant sur la nécessité de donner un coup de projecteur sur les pays européens qui ont déjà légalisé le mariage homosexuel.
Ségolène Royal a mis beaucoup de temps à évoquer explicitement les deux mesures en question sur lesquelles les journalistes l'interrogeaient. La Présidente de Poitou-Charentes a cru utile d'exposer longuement ses "fondamentaux" sur la famille et sur la "transmission des interdits" qui structurent l'enfant avant de se contenter d'un "oui" -certes franc mais un peu court- à la légalisation du mariage gay en fin de temps de parole sur le chapitre. Elle avait auparavant rappelé que "l'homoparentalité est inscrite dans le projet" des socialistes. Une famille dont les parents sont homosexuels est une famille "comme une autre", a-t-elle dit.
Dominique Strauss-Kahn entend quant à lui "regarder la famille avec un oeil nouveau". Rappelant que sa position sur le mariage homosexuel remonte à l'hiver 2004, soit bien avant que le PS ne fasse sienne cette revendication, le maire de Sarcelles a indiqué que c'était le rôle des hommes politiques d'engager des mouvements d'opinion et de "convaincre" notamment que la France devait "adapter (sa) législation à une société qui bouge".
Clairement favorable à la légalisation du mariage gay, DSK considère que "le mariage, c'est aujourd'hui une déclaration d'amour entre deux personnes" et qu'à ce titre il doit s'ouvrir à tous les couples. De la même manière, il propose de "sortir de l'hypocrisie" sur la question de l'adoption car "on ne demande pas à un célibataire qui veut adopter s'il est hétérosexuel ou homosexuel".
Si tous trois se sont dits d'accord avec le mariage et l'adoption homosexuels, des sensibilités différentes face à la famille et l'homosexualité se sont exprimées. Les compétiteurs socialistes à l'investiture ont ainsi en quelque sorte confirmé, qui sa résolution tactique, qui sa détermination et sa conviction, qui son embarras face à des mesures du projet du PS vis-à-vis desquelles il restera à voir comment ils entendent pratiquement les appliquer. E-llico Mis en ligne le 25/10/06

Avant le débat, les candidats socialistes interpellés au sujet des homophobes antillais
«Depuis décembre 2005, l 'association LGBT An Nou Allé attire l'attention du Parti socialiste sur les propos homophobes et contraires à la laïcité de Marlène Lanoix, Jules Otto puis Raymond Occolier. Aucune sanction n'a été prise à ce jour. Trouvez-vous normal que des socialistes invoquent la religion voire directement la Bible pour s'opposer à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe?» Telle est la question posée par Alain Oncins, vice-président Martinique-Guadeloupe-Guyane d'An Nou Allé, sur le site Internet du PS. L'association des noirs LGBT de France espère que cette question sera choisie, parmi des centaines d'autres, à l'occasion du débat des candidats à l'investiture socialiste pour la présidentielle ce soir à 20h30 sur les chaînes parlementaires. L'association demeure inquiète suite aux propos homophobes et contraires à la laïcité de la première secrétaire fédérale de Martinique, du conseiller régional de Martinique, Raymond Occolier, qui a assuré qu'il «continuerait à dire ce que ses convictions religieuses l'amènent à dire» et a employé plusieurs fois le mot «makoumé» («pédé»), ainsi que de Jules Otto. Des propos condamnés par Jean Glavany, secrétaire national du PS à la laïcité, tandis que le secrétaire national du PS à l'Outre-mer, Victorin Lurel, doit recevoir An Nou Allé demain, mercredi 25 octobre.


Propos homophobes : les embarras antillais du PS
Trois élus socialistes antillais, Jules Otto, Marlène Lanoix, Raymond Occolier ont, à des titres et des degrés divers, tenu des propos homophobes. Cette situation inédite embarrasse qui a sérieusement le PS décidé de réagir. Trop tardivement et pas ass énergiquement selon les associations LGBT. Finalement, le PS a tranché. Pour des propos homophobes tenus en 2004 et réitérés plus récemment (1), Marlène Lanoix, actuellement première secrétaire fédérale en Martinique, a été renvoyée, le 10 octobre, devant la commission des conflits du PS. C'est ce qu'a décidé le bureau national qui a, de façon unanime, condamné ses propos. Marlène Lanoix avance (1), en effet, qu'elle est "chrétienne", qu'elle défend les "lois naturelles", qu'elle craint que "l'espèce humaine [puisse] un jour disparaître" et surtout qu'elle défend "ses convictions en dénonçant le mariage homosexuel comme une dérive de société." Bref du Vanneste à la sauce socialiste.
Ces propos ont évidemment mobilisé l'association LGBT An Nou Allé ! et ce d'autant qu'ils font écho à ceux d'autres personnalités socialistes locales comme Jules Otto et Raymond Occolier, qui expriment, eux aussi, au nom de la "société judéo-chrétienne" ou de la "tradition guadeloupéenne" des réserves homophobes contre le mariage homosexuel.
"Nous avons évoqué ces trois cas avec Adeline Hazan, secrétaire nationale du PS aux droits de l'Homme et Malek Boutih, secrétaire national aux questions de société, indique David Auerbach-Chiffrin d'An Nou Allé !. Ce que nous souhaitons, c'est que le PS marque le coup. Il n'est pas tenable pour ce parti d'avoir un discours en France hexagonale qui défend le mariage des homosexuels et un autre, dans les Antilles, homophobe. Sans doute l'homophobie est-elle plus forte dans la société antillaise qu'en France hexagonale mais ce n'est pas une raison pour laisser des élus, de surcroît socialistes, s'exprimer ainsi. Ce qui nous choque aussi, ce sont les références catholiques avancées par ces trois élus, l'explication de la tradition chrétienne pour motiver le rejet des revendications LGBT. Cette attitude n'est pas compatible avec l'engagement, présenté comme ferme, du PS
en faveur de la laïcité." C'est sur ce point qu'une manifestation s'est d'ailleurs déroulée le 16 octobre à Paris à l'appel de nombreuses associations LGBT.
Du côté du PS, la gêne a été croissante, au fur et à mesure que la polémique enflait. "Les cas sont très différents, indique François Vauglin, délégué national du PS aux questions LGBT. Marlène Lanoix a été renvoyée devant la commission des conflits qui devrait prendre d'ici quelques semaines des sanctions. Du côté de Jules Otto, les propos tenus ne nous ont pas semblé anormaux ou décalés par rapport à nos engagements. Jules Otto fait un constat : celui d'une hostilité locale au mariage gay. Concernant Raymond Occolier, nous attendons que la commission fédérale des conflits [celle de Martinique] se saisisse de son cas. N'étant pas membre du bureau national, Raymond Occolier ne peut pas faire l'objet de la même procédure que celle appliquée à Marlène Lanoix." "Nous prenons acte des explications du PS mais elles ne nous satisfont pas complètement, indique David Auerbach-Chiffrin d'An Nou Allé ! Certes, on attend un retrait des propos ou des excuses, mais pourquoi aucune procédure n'est-elle engagée contre Raymond Occolier (2). On nous dit qu'il n'est pas membre du bureau national du PS, mais il est encore
à ce jour délégué national à l'Education et à la mémoire et nous n'osons pas imaginer quel type d'éducation ou de mémoire il peut promouvoir au sein du PS !" D'ici quelques semaines, on devrait connaître la suite donnée par le PS à ces sorties de route homophobes. Une suite attendue, car, à l'évidence, Christian Vanneste n'est pas le seul à sévir !

Homophobie au sein du PS antillais : la secrétaire fédérale de Martinique devant la commission des conflits Suite aux propos homophobes de plusieurs responsables socialistes antillais, le PS ne suspend pas Marlène Lanoix mais la renvoie devant sa commission nationale des conflits... Insuffisant pour An Nou Allé qui entend rappeler le PS à ses engagements et à ses valeurs.
Après neuf mois d'une campagne soutenue par Mgr Gaillot et menée par 36 associations françaises et internationales, An Nou Allé a pu attirer l'attention du Parti socialiste sur les propos homophobes et contraires à la laïcité tenus par trois socialistes antillais : Marlène Lanoix, première secrétaire fédérale du PS en Martinique et adjointe au maire du Vauclin, Jules Otto, premier fédéral en Guadeloupe, et Raymond Occolier, maire du Vauclin.
Mardi dernier 10 octobre, An Nou Allé a été reçue par Adeline Hazan, secrétaire nationale du PS aux droits de l'homme, François Vauglin, délégué national du PS aux questions LGBT, puis Malek Boutih, secrétaire national aux questions de société. Le soir même, selon l'association, le bureau national du PS renvoyait Marlène Lanoix devant la commission nationale des conflits.
"C'est bien, se félicite An Nou Allé, mais quid de Jules Otto ? - qui invoquait la "société judéo-chrétienne" et la "tradition guadeloupéenne" pour émettre des "réserves" sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Quid de Raymond Occolier ? - qui citait la Bible en taxant les homosexuels "d'abomination". Et pourquoi Marlène Lanoix n'est-elle pas suspendue ? - comme Georges Frêche l'avait été dès le mois de mars dernier après ses propos de février sur les Harkis (des "sous-hommes"...) et avant la sanction définitive de la commission nationale des conflits intervenue en mai".
Ces questions, An Nou Allé entend les poser lundi prochain 16 octobre à 18h30 devant la statue du chevalier de la Barre à Paris, avec plusieurs associations LGBT. An Nou Allé renouvellera alors son appel au PS et plus particulièrement à Jean Glavany (secrétaire national du PS à la laïcité) et Victorin Lurel (secrétaire national à l'Outre-Mer).
"Les propos tenus, passibles de poursuites pénales, méritent à tout le moins une sanction claire et nette de leur formation politique, qui se définit comme "fermement attachée à la laïcité" et opposée à l'homophobie et à la transphobie", considère l'association. E-llico Mis en ligne le 12/10/06

Le PS commence à réagir aux propos homophobes des socialistes antillais
communiqué de presse An Nou Allé ! ANA2006/26 - 4 octobre 2006
Le 14 décembre puis le 5 juillet, An Nou Allé dénonçait les propos homophobes et contraires à la laïcité de Marlène Lanoix puis Jules Otto (premiers secrétaires fédéraux du PS en Martinique et en Guadeloupe), qualifiant le PaCS de « dérive de société décadente », accusant ses partisanEs de « galvauder » le mot de « liberté », assimilant l'homosexualité à l'inceste et s'opposant finalement à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe au nom, qui de la « tradition chrétienne » des MartiniquaiSEs, qui de la « société judéo-chrétienne » et de la « tradition guadeloupéenne » ! Le 4 septembre encore, par une lettre ouverte ayant recueilli 35 signatures d'associations françaises et internationales (de la Guyane à la Réunion en passant par le Cameroun), An Nou Allé invitait de nouveau le PS à rappeler à ses fédérations antillaises les termes de sa propre déclaration de principe (qui le définit comme « fermement attaché à la laïcité » ). Et enfin, après neuf mois de mobilisation associative, les premières réactions socialistes arrivent :

1°/ Pour le pire d'abord : Marlène Lanoix confirme ses propos et aggrave son cas en confondant homosexualité et stérilité dans un élan digne de Christian Vanneste : « L'homme doit rester le compagnon de la femme... L'espèce humaine pourrait disparaître, privée de sa capacité de reproduction... » - mais en prenant soin de préciser : « J'ai un ami homo qui me coiffe, m'épile et nous parlons très bien de tout » (voir l'intégrale en annexe , ça vaut le détour) ; Raymond Occolier, conseiller régional PS de Martinique et maire du Vauclin, déclare en pleine université de rentrée de la fédération PS de Martinique : « Je ne veux pas de mariage homosexuel ! S'ils veulent être homosexuels, c'est leur droit ! Et puis dans la Bible , Dieu dit que c'est une abomination ! » (voir notre communiqué du 2 octobre) ;
2°/ Pour le mieux ensuite : Malek Boutih (secrétaire national du PS aux questions de société) renvoie An Nou Allé vers Victorin Lurel (secrétaire national du PS aux DOM-TOM) « pour qu'il puisse mettre les choses au point »  ; Jean-Pierre Masseret (président PS du conseil régional de Lorraine et sénateur de la Moselle ), saisi par l'association LGBT Couleurs Gaies, dénonce des propos allant « à l'encontre des valeurs défendues » par le PS ; Olivier Falorni (premier secrétaire fédéral du PS en Charente-Maritime), saisi par l'association LGBT Adhéos, condamne des propos « d'autant plus inadmissibles qu'ils ont été prononcés par des socialistes »  ; Homosexualités & Socialisme (médiateur naturel de la communauté LGBT près le PS) s'adresse de façon finement argumentée à Jules Otto : « Il n'est pas de démarche plus communautariste que celle visant à sanctuariser des droits pour certains et à refuser leur accès à d'autres »
3°/ Pour le meilleur enfin ? Suite à l'intervention d'HES, Adeline Hazan (secrétaire nationale du PS aux droits de l'homme) propose un rendez-vous à An Nou Allé pour étudier la situation de l'homophobie aux Antilles (en même temps que les suites à donner aux propos de Marlène Lanoix, Jules Otto et Raymond Occolier) ; le MJS aurait, selon nos informations, interpellé le bureau national du PS qui se serait saisi de l'affaire.
En conclusion, et avant le rassemblement pour la laïcité et contre l'homophobie du lundi 16 octobre à 18h30, An Nou Allé prend note avec intérêt de ces premières réactions et renouvelle son appel au PS - plus particulièrement à Jean Glavany (secrétaire national du PS à la laïcité) et Victorin Lurel - pour qu'il réprouve sans ambiguïté les propos litigieux et sanctionne leurs auteurs. À ce titre, An Nou Allé estime que ces propos sont non pas identiques mais comparables à ceux de Georges Frêche insultant les Harkis le 11 février, et relèvent à tout le moins de la même sanction.

Homophobie : les socialistes martiniquais de mal en pis
Les choses ne s'arrangent pas vraiment au sein du PS martiniquais où les dérapages homophobes se succèdent. Cette fois-ci, c'est Raymond Occolier, maire PS du Vauclin qui se déclare opposé au mariage homosexuel et "préfèrerait démissionner" plutôt que de célébrer un tel mariage...
la première fédérale socialiste en Martinique, Marlène Lanoix qui avait qualifié le PaCS de "dérive de société décadente" et assimilé l'homosexualité à l'inceste avant d'invoquer elle aussi la "tradition chrétienne"...
Dimanche 1er octobre, lors de la rentrée officielle de la Fédération du Parti socialiste en Martinique, interpellé par un militant d'An Nou Allé sur ces dérapages, le maire du Vauclin, Raymond Occolier a volé au secours de Marlène Lanoix, son adjointe à la mairie et a répondu à sa place par un discours tout aussi homophobe. Il s'est d'abord offusqué du "harcèlement" dont Marlène Lanoix serait victime, de la part d'un "certain groupe de personnes" l'accusant d'être homophobe avant d'ajouter: "J'ai été élevé dans les valeurs de la chrétienté, je l'affirme, je ne veux pas de mariage homosexuel !" - avant de passer à des arguments plus définitifs : "Dans la Bible , Dieu dit que c'est une abomination !".
Appelé à la modération par le député PS Louis-Joseph Manscour et le premier secrétaire fédéral du PS en Guadeloupe, Jules Otto, Raymond Occolier n'a pourtant pas craint d'ajouter pour mieux se faire comprendre que : "Si un jour on instaure le mariage homosexuel, je préfèrerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel... Les homosexuels ont le droit d'être homosexuels... Mais moi j'ai le droit de dire que je suis un chrétien et j'obéis aux valeurs auxquelles je crois et que je défends."
Pour An Nou Allé, "de tels propos révèlent une contradiction frontale entre les valeurs officielles du Parti socialiste, qui se définit comme "fermement attaché à la laïcité", et les valeurs réelles de la FSM ou de la fédération du PS en Guadeloupe, qui multiplient en toute impunité les références - si ce n'est les révérences - à la religion".
"Qu'attend le PS pour sanctionner ces atteintes à la laïcité ? s'interroge l'association qui organise un rassemblement contre l'homophobie et pour la laïcité le lundi 16 octobre prochain à 19h30, devant la statue du chevalier de la Barre à Paris. E-llico Mis en ligne le 04/10/06

 

 

 

 

Droits des homosexuels : Ségolène Royal vante le modèle espagnol
Ségolène Royal, favorite des sondages à gauche pour l'élection présidentielle de 2007, a estimé samedi à Madrid qu'il fallait s'inspirer du "modèle espagnol" pour les femmes et les homosexuels.
"Avant, on parlait du modèle scandinave, maintenant il faut rendre hommage au modèle espagnol, avec son gouvernement paritaire et ses lois sur l'égalité et la violence contre les femmes", a-t-elle déclaré lors d'un débat organisé par le parti socialiste espagnol (PSOE). En Europe "nous avons l'obligation de nous aligner sur l'Espagne", a ajouté Ségolène Royal, sans préciser si elle mettrait en place un gouvernement paritaire en cas de succès à l'élection présidentielle française.
Rappelant par ailleurs la loi autorisant le mariage homosexuel adoptée en 2005 par le gouvernement Zapatero, elle a souligné que "quand les droits des femmes (progressaient), les droits des homosexuels aussi".
Mis en ligne le 18/09/06 e-llico

 

 

 

Pour Bertrand Delanoë, Paris vaut bien une messe Voir page religieux
communiqué de presse An Nou Allé ! - Rivière-Salée, le dimanche 3 septembre

Durant 26 années de règne de Karol Wojtyla, le sida a fait près de 26 millions de morts mais jamais il n'aura usé de son autorité morale, considérable en Afrique, aux Antilles et en Amérique latine, pour favoriser l'utilisation du préservatif ­ seul rempart contre l'épidémie. Au contraire, il aura cautionné les violences sexistes et homophobes par ses paroles ou, à tout le moins, par son silence. Ainsi, le 31 juillet 2003, avec un cardinal dénommé Joseph Ratzinger, il rendait publiques des considérations homophobes « à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles »  ; le lendemain, Jean-Pierre Humblot était assassiné à Nancy sans que l'église catholique s'en émeuve.
Les victimes du sida et de l'homophobie, Bertrand Delanoë, apparemment touché par la grâce, n'en a eu cure (re-sic). Des considérations électoralistes l'ont amené à préférer organiser une « Catho Pride » avec les militantEs d'extrême-droite qui ont inauguré la place Jean-Paul-II en menaçant les militantEs d'An Nou Allé (et des autres organisations signataires de l'appel à manifester lancé le 31 août)

Delanoë face à Jean-Paul II
Dimanche après-midi, le maire de Paris doit inaugurer le parvis Jean-Paul II face à Notre-Dame. La cérémonie risque de prendre des airs de catho pride selon la Canard enchaîné. Reste à voir comment Bertrand Delanoë se sortira de ce guêpier dans lequel il s'est lui-même fourré.
Dimanche 3 septembre, le parvis de Notre-Dame va devenir parvis Jean-Paul II du nom du prédécesseur de Benoît XVI. Cette décision relève d'une décision dont la ville de Paris est responsable puisqu'il lui revient de faire voter en conseil le nom des rues, places et autres espaces publiques de la capitale.
Certes les pressions n'ont jamais manqué, dès le lendemain de la mort de l'ancien pape, pour faire rebaptiser un haut lieu de Paris du nom de Jean-Paul II. Mais aucune obligation ne s'imposait au conseil municipal, ni à son maire pour céder à ces demandes.
La décision a d'ailleurs fait l'objet d'une polémique avec une partie de la majorité municipale de gauche (les Verts en l'occurrence) qui a dénoncé cette proposition et a tenté de s'y opposer, arguant notamment du fait que Jean-Paul II n'était pas une personnalité civile, mais le leader d'une confession religieuse et qu'à ce titre il n'y avait aucune raison de lui dédier un espace publique, laïque par définition.
Bertrand Delanoë a choisi de passer outre ces observations et de faire voter le changement de nom du parvis devant Notre-Dame avec les voix de l'opposition municipale et contre celles d'une partie de sa majorité.
La décision prise, reste aujourd'hui à l'exécuter. Et à l'assumer. Dimanche après-midi, une cérémonie prévoit de dévoiler la plaque inaugurale de la nouvelle place rebaptisée et le maire sera donc de la manifestation. Et manifestation n'est peut-être pas un mot trop fort si l'on en croit le Canard Enchaîné du 30 août qui annonce que l'archevêque de Paris, Mgr Vingt-Trois a rameuté pour l'occasion le banc et l'arrière banc de la communauté catholique pour donner à l'évènement tout le relief qu'il mérité selon l'archevêché. Une "catho pride", rien moins, selon l'hebdomadaire satirique !
Dans ces conditions, comment Bertrand Delanoë compte-t-il se sortir de ce piège dans lequel il s'est lui même placé? On le saura –peut-être- à l'écoute du discours qu'il est censé prononcer pour l'occasion. L'exercice s'avère en effet périlleux pour un maire socialiste et ouvertement homosexuel. Comment faire l'éloge (c'est la tradition du genre) d'un pape homophobe qui a combattu l'usage du préservatif ? Il faudra manifestement beaucoup de talent au maire de Paris pour s'en sortir honorablement et justifier le choix qui a été le sien.
Mis en ligne le 30/08/08 e-llico

Le Parti socialiste cautionne l'homophobie de ses fédérations antillaises communiqué An Nou Allé ! - 4/9/2006
En ce Quatre-Septembre anniversaire de la République , les signataires s'étonnent que des socialistes "méconnaissent la nature laïque de la République pour tenir des propos haineux qui accentuent les divisions de sociétés déjà suffisamment atteintes par le sexisme, l'homophobie et le machisme". En se demandant "si Christian Vanneste ne gagnerait pas à déménager à Fort-de-France pour adhérer au parti de Jean Jaurès", ils exhortent les socialistes à réprouver ces propos : "constamment en butte au sexisme, à l'homophobie et au machisme, tenues de se plier au silence, à la violence ou à l'exil, les populations LGBT des départements français d'Amérique attendent [que vous n'ayez pas] deux doctrines sur la laïcité et sur les droits humains, l'une en métropole et l'autre adaptée au climat tropical".
Pour An Nou Allé ! CGL Antilles & Guyane, Association des NoirEs LGBT en France, Le Vice-Président Martinique, Alain Oncins

Homophobie : la dérive du PS martiniquais
Les prises de position et déclarations homophobes d'élus socialistes martiniquais ont conduit l'association An Nou Allé à adresser une lettre ouverte au PS à propos de ses fédérations antillaises.
Début juillet, Jules Otto, premier fédéral socialiste en Guadeloupe, tenait des propos homophobes invoquant notamment la "tradition guadeloupéenne" et la "société judéo-chrétienne" pour s'opposer à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe.
An Nou Allé saisissait alors François Hollande et les parlementaires socialistes guadeloupéens (Jacques Gillot, Éric Jalton et Victorin Lurel) sans succès.
Deux mois plus tard, "face à leur silence, face au silence d'HES et du délégué PS aux questions LGBT (saisis dans l'intervalle)", An Nou Allé en appelle directement "aux socialistes dans une lettre ouverte "sur le respect de la laïcité et des droits humains" — cosignée par Mgr Gaillot, Me Pedler, Yoav Sivan, SOS homophobie, le CRAN, la Fédération française des Centres LGBT et vingt-sept autres associations luttant à travers le monde contre le racisme, l'antisémitisme, le sexisme, l'homophobie et le sida. Ces signataires rappellent le singulier contexte du socialisme antillais : la première fédérale socialiste en Martinique, Marlène Lanoix, s'était déjà illustrée en qualifiant le PaCS de "dérive de société décadente" et en assimilant l'homosexualité à l'inceste avant d'invoquer elle aussi la "tradition chrétienne"..."
Les signataires s'étonnent que des socialistes "méconnaissent la nature laïque de la République pour tenir des propos haineux qui accentuent les divisions de sociétés déjà suffisamment atteintes par le sexisme, l'homophobie et le machisme". Et An Nou Allé d'ironiser en se demandant "si Christian Vanneste ne gagnerait pas à déménager à Fort-de-France pour adhérer au parti de Jean Jaurès". L'association demande au PS de dénoncer les propos homophobes de certains de ses élus. "Les populations LGBT des départements français d'Amérique attendent [que vous n'ayez pas] deux doctrines sur la laïcité et sur les droits humains, l'une en métropole et l'autre adaptée au climat tropical" dénonce An Nou Allé. Mis en ligne le 04/09/06 e-llico

Université d'été du PS: timide «oui» de Lionel Jospin au mariage des couples du même sexe
Rencontrant les jeunes militants à l'occasion de l'université d'été du Parti socialiste, samedi 26 août à La Rochelle , Lionel Jospin s'est déclaré favorable au mariage et à l'adoption par les couples du même sexe. «Le parti auquel j'appartiens a décidé d'en débattre, en a discuté, a pris une position et est favorable au mariage entre hommes ou femmes de même sexe et à l'adoption par des homosexuels. Cette position est la mienne.» Une conversion diversement appréciée chez les socialistes qui n'avaient pas oublié que l'ancien Premier ministre affirmait le contraire en mai 2004 . «Il a dit oui du bout des lèvres, commente un responsable du MJS, car c'est avant tout notre projet qu'il soutient.» «De toute façon, s'il veut repartir en campagne, il n'a pas le choix», glisse cyniquement un militant. Tout en admettant que cette question «n'a jamais été pour moi un problème personnel, ça ne m'a jamais posé de problème particulier», Lionel Jospin a cependant subtilement fixé la ligne de conduite à tenir pour ses camarades. Pour lui, cette initiative est plus l'affaire des parlementaires que du gouvernement: «Si la gauche est au pouvoir après l'élection présidentielle et les élections législatives, je pense que l'Assemblée nationale prendra l'initiative.» Il avait déclaré à Têtu en avril 2002 (n°66) qu'un «enfant a droit à un père et à une mère» et que «le fait, pour un enfant d'avoir comme parents légaux deux personnes du même sexe ne serait pas de nature à lui permettre une structuration satisfaisante» .
Un peu plus tôt dans la journée, un atelier sur l'égalité des droits s'était ouvert à la salle Ilates de l'espace Encan de la Rochelle. Une première, qui a visiblement plu, puisque la salle s'est rapidement avérée trop petite pour accueillir les participants. Il s'agissait d' «un débat réclamé depuis de nombreuses années par les militants, inclus auparavant dans les ateliers sur les discriminations», a souligné Adeline Hazan, secrétaire nationale aux droits de l'homme, entourée d'Alexandre Carelle, président d'Homosexualité et Socialisme (HES), Martine Gross de l'APGL, Alain Piriou de l'Inter-LGBT et François Vauglin, délégué national aux questions LGBT. Ce débat a été l'occasion pour les responsables socialistes d'affirmer haut et fort que «le changement» avait lieu «à gauche» et que le parti était en ordre de marche sur ces questions. Martine Gross a cependant apporté un bémol en regrettant que le PS n'ait pas avancé sur l'assistance médicale à la procréation et à la gestation pour autrui. Des questions touchant «plus à la bioéthique» , a relevé pour sa part François Vauglin, qui formulera «à l'automne» des propositions en ce sens à François Hollande. L'homophobie a également été abordée lors de ce débat de près de deux heures où, hormis quelques élus, dont la députée européenne Martine Roure, chacun a pu remarquer l'absence des ténors du parti. «Nous avons une bien meilleure prise en compte des actes homophobes par la justice et la police, a rappelé Alain Piriou, mais le bilan de la droite en terme de prévention est désastreux.» Une homophobie dont les participants ont souligné la présence «dans les milieux ruraux, y compris de gauche» , tout en se montrant fort discrets sur les banlieues… «HES est en train de monter un partenariat avec le réseau Léo Lagrange pour faire de l'éducation dans les banlieues car les associations LGBT sont peu présentes», a précisé Alexandre Carelle. Enfin, c'est un SMS qui a appris aux protagonistes du débat la nouvelle position de Lionel Jospin sur le mariage des homos, suscitant dans la salle des «oh!» et quelques applaudissements. Sans plus. 28 08 06 Têtu

Débats et ouvrages sur les questions LGBT à l'université du PS
Du 25 au 27 août, l'association Homosexualités Et Socialisme (HES) fera sa rentrée à La Rochelle dans le cadre de l'Université d'été du Parti socialiste.
Tenant comme chaque année un stand devant l'espace Encan, HES y présentera trois ouvrages : « Deux femmes et un couffin » par Claire ALTAN, « Homosexualités et suicide » par Eric VERDIER et Jean-Marie FIRDION et un numéro spécial de La Revue socialiste dans laquelle la contribution d'HES au Congrès du Mans est largement reprise.
Cet article intitulé « L'égalité des droits, un combat socialiste » permet de revenir sur l'ensemble des thématiques lesbiennes, gaies, bi et trans (LGBT) : lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre, amélioration du Pacs, ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, conditions d'exercices de la parentalité, ...
HES sera également présente au débat « Egalité des droits pour les couples homosexuels » animé par Adeline HAZAN, secrétaire nationale aux Droits de l'Homme. Ce débat qui rassemblera de nombreux responsables associatifs (Inter-LGBT, APGL) et politiques, aura lieu le samedi 26 août de 14h30 à 17h15.
Poursuivant à l'automne son travail de conviction au sein du Parti socialiste, HES participera pleinement aux débats liés à la désignation de la ou du candidat-e socialiste. Dès le 3 octobre, date limite de dépôt des candidatures, HES invitera l'ensemble des postulants à un débat sur les questions LGBT qui devrait avoir lieu le 28 octobre prochain. communiqué H&S - 25/8/06

Propos homophobes : Jack Lang interpelle Sarkozy sur le cas Vanneste
Jack Lang, député PS du Pas-de-Calais, a demandé mercredi au président de l'UMP Nicolas Sarkozy de prendre "clairement position" sur le cas du député Christian Vanneste, qui réclame la dépénalisation des propos homophobes.
Condamné en janvier par le tribunal correctionnel de Lille à 3.000 euros d'amende pour "injure envers les homosexuels", l'élu du Nord a déposé début juillet une proposition de loi visant à dépénaliser de tels propos.
"Il me paraît fondamental, écrit Jack Lang dans un courrier à Nicolas Sarkozy, que vous-même et votre mouvement preniez clairement position sur M. Vanneste: les propos qu'il tient sont-ils compatibles avec l'éthique de l'UMP ?"
Rappelant que, dans sa proposition de loi cosignée par une vingtaine de députés, le député du Nord arguait de "l'infériorité morale des comportements homosexuels", l'ancien ministre ajoute: "On comprend l'intérêt de M. Vanneste, plusieurs fois poursuivi et déjà condamné pour de tels propos".
Cette réaction -la première émanant d'un responsable politique- fait suite aux demandes de nombreuses associations LGBT pour qui l'UMP doit réagir aux provocations répétées du député du Nord. " L'UMP doit exclure Christian Vanneste de ses rangs" estiment plusieurs structures gay et lesbiennes dans le sillage d'un appel lancé par la Fédération française de centres LGBT.
Mis en ligne le 27/07/06 e-llico

Mariage/parentalité : l'Inter-LGBT s'agace du silence de Jean-Marc Ayrault
Quasi invité vedette de la dernière Marche des Fiertés, le PS a déposé, fin juin, deux propositions de loi (mariage et parentalité homo). Ce double dépôt pose question à l'Inter-LGBT qui s'étonne aujourd'hui que Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale refuse de dialoguer avec elle. Explications.
"Le président du Groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, refuse de rencontrer l'Inter-LGBT, qui a sollicité un entretien après le dépôt de deux propositions de loi sur le mariage et la parentalité", dénonce aujourd'hui l'Inter-LGBT. Le grief pourrait, de prime abord surprendre, mais ce double dépôt (un texte unique était initialement prévu par le PS) fait craindre aux associations LGBT des problèmes dans la volonté d'aller au bout du processus. En fait, l'Inter-LGBT craint que le PS, par calcul, s'engage fermement sur la question du mariage et nettement plus mollement sur la question de la parentalité, d'où le dépôt de deux textes distincts qui pourraient lors connaître des sorts divers. L'Inter-LGBT a donc écrit aux députés socialistes pour leur expliquer son point de vue sur le fond, et leur rappeler les engagements pris en leur nom par le Parti socialiste, notamment lors du rendez-vous du 7 juin avec François Hollande, Premier secrétaire du Parti Socialiste.
Dans le détail, l'Inter-LGBT regrette deux modifications d'importance dans la présentation de ces textes. "Selon la proposition de la loi portant sur la parentalité, il n'est plus question d'ouvrir l'accès à l'assistance médicale à la procréation pour les couples de même sexe, alors que les couples hétérosexuels le peuvent" note l'association. Et puis surtout : "Alors que les deux aspects de la réforme du code civil envisagée sont indissociables, le groupe socialiste a fait le choix de séparer les problématiques en deux textes distincts : s'agirait-il de prendre exemple sur le modèle belge, et d'opérer en deux temps, l'ouverture du mariage pour les couples de même sexe d'abord, et, plus tard, l'ouverture de l'adoption ?" se demande l'Inter-LGBT.
Ce sont ces deux points, de grande importance, que l'association entendait évoquer avec le président du groupe socialiste de l'Assemblée Nationale, Jean-Marc Ayrault. Ce ne sera pas possible puisque Jean-Marc Ayrault a fait opposer "par son secrétariat une fin de non-recevoir des plus définitives". Faudrait-il croire que Jean-Marc Ayrault aurait — quand il s'agit de rencontrer l'Inter-LGBT — des difficultés d'agenda plus difficiles à surmonter que son homologue de l'UMP Bernard Accoyer, que le président de l'UDF François Bayrou ou que Jean-Pierre Raffarin quand il était Premier ministre ?" demande l'Inter-LGBT qui déplore "un tel mépris".
L'Inter-LGBT demande au Parti Socialiste et à ses parlementaires de respecter leurs engagements, notamment ceux pris le 25 juin 2006, par la participation du Premier secrétaire à la Marche des Fiertés.
Mis en ligne le 12/07/06 e-llico

 

 

 

 

Mariage gay : An Nou Allé invite le Parti socialiste guadeloupéen à «regarder la réalité en face»
Au nom de la "société judéo-chrétienne" et de la "tradition guadeloupéenne", la fédération guadeloupéenne du Parti socialiste vient d'émettre des "réserves" sur l'inscription de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe dans le "Projet socialiste pour la France ". L'association LGBT des DOM TOM réagit à cette décision.

L'association LGBT An Nou Allé "regrette que les socialistes guadeloupéens se cachent derrière la religion ou la tradition pour refuser de regarder la réalité guadeloupéenne, antillaise et française en face".
"Nous appartenons à cette société, qui reste souvent "judéo-chrétiennement" muette face aux agressions dont nous sommes victimes – quand elle n'en est pas complice. Le machisme, le sexisme, nos endroits de rencontre, la séroprévalence au VIH plus élevée en Guadeloupe qu'en métropole en raison de l'omerta encore plus stricte observée sur le sida, la discrétion étouffante que nous devons observer pour rester au sein de nos familles, l'exil vers la métropole que nous devons subir quand elles nous rejettent ou quand nous n'en pouvons plus – tout cela, pour le meilleur et pour le pire, appartient à la "tradition guadeloupéenne"" estiment les gays et lesbiennes des DOM TOM.
"La fédération guadeloupéenne du Parti socialiste est-elle dans le Parti socialiste ?" se demande An Nou Allé qui souhaite rencontrer François Hollande et les députés et sénateurs socialistes de Guadeloupe pour une séance d'explication.
Réagissez sur le forum : http://www.annoualle.org Mis en ligne le 06/07/06 e-llico
On connait bien les préjugés homophobes d'une partie de cette population endoctrinée par l'église papiste

Homoparentalité : Martine Aubry indique avoir évolué sur la question
Martine Aubry, maire PS de Lille, a reconnu dimanche avoir évolué sur la question de l'homoparentalité, sujet qui est inscrit dans le projet du PS pour 2007.
"J'ai beaucoup hésité, il faut d'abord penser aux enfants, et dans un premier temps j'ai pensé que pour se former un enfant avait besoin d'un homme et d'une femme", a-t-elle déclaré au Grand jury (LCI-RTL-le Figaro). Mais "dans le fond le plus important c'est l'amour qu'on peut leur porter", a-t-elle ajouté, affirmant qu'elle était aujourd'hui en accord avec le projet du PS sur le sujet.
Mis en ligne le 26/06/06 e-llico

Le PS dépose deux propositions de loi, pour le mariage et l'adoption des couples homos
Promise en pleine polémique sur le mariage d'un couple gay célébré par Noël Mamère le 5 juin 2004, la proposition de loi du Parti socialiste sur ces questions a enfin été présentée. Après un travail important au sein du parti, le député Patrick Bloche, auteur de la loi sur le Pacs, peut s'estimer content du résultat: le groupe socialiste de l'Assemblée nationale, qui comprend 142 membres et 8 apparentés , a adopté hier deux propositions de lois à une quasi-unanimité (on dénombrait trois votes contre le mariage, et quatre contre l'adoption). Aujourd'hui, jeudi 22 juin, en conférence de presse, le député socialiste, accompagnée d'Annnick Le Petit et Adeline Hazan, ont expliqué leur démarche. Finalement, le PS a opté pour deux lois au lieu d'une: la première portant sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, la seconde étant relative à l'adoption. Mais cette dernière réforme l'ensemble du dispositif de l'adoption, et ne porte pas uniquement sur la question du droit à adopter pour les couples homosexuels. En ce qui concerne le mariage, le libellé de l'article 144 serait le suivant: «Le mariage peut-être contracté par deux personnes de sexes différents ou de même sexe.» Rappelant que sur ces questions, il demeure «un clivage majeur entre la droite et la gauche», Patrick Bloche a expliqué à Têtu qu'était inscrite, dans l'exposé des motifs, la volonté d'ouvrir l'assistance médicale à la procréation aux couples lesbiens. «Dès lors qu'il y a un gain pour l'égalité des droits, c'est une avancée pour tous. La bataille politique est encore à faire» , a souligné Annick Le Petit. Si les députés socialistes semblent résignés sur le futur agenda parlementaire – ces lois ne seront  certainement pas discutées avant l'élection présidentielle –, ils se sont félicités de présenter ces textes le jour même du vote du projet socialiste par les militants. Alors que la députée UMP, Valérie Pécresse, présentait hier une proposition de loi sur la délégation de l'autorité parentale , l'opposition socialiste semble désormais prête à se battre dans l'hémicycle, à côté des Verts et du Parti communiste français , pour le mariage et l'adoption des couples homosexuels. Têtu 22 06 06

Interview exclusive: Ségolène Royal se prononce pour le mariage des homos dans «Têtu»
«Pour moi, la question fondamentale est celle des discriminations.» C'est ainsi que Ségolène Royal a débuté l'entretien exclusif accordé à Têtu, daté de juillet-août 2006, en kiosques le 21 juin. La candidate préférée des Français pour l'élection présidentielle a enfin levé le voile sur ses positions sur l'ouverture du mariage et de l'adoption par les couples homosexuels. L'ancienne ministre de la Famille du gouvernement Jospin défend la reconnaissance des familles homoparentales et se prononce en faveur du mariage des couples gay et lesbiens. «À partir du moment où on reconnaît la famille homoparentale comme une famille, cette famille a le droit de concevoir un projet familial [...] Si un homosexuel peut adopter seul, pourquoi un couple homosexuel ne pourrait pas le faire? Les fondements juridiques sont là. On peut franchir le pas de la reconnaissance de l'homoparentalité sur la base de la qualité du projet familial.» Surtout, la présidente de la région Poitou-Charentes revient sur sa position sur l'ouverture du mariage civil aux couples gay et lesbiens. «Je comprends la revendication exprimée par les homosexuels sur le mariage parce qu'elle s'inscrit dans le cadre plus large de la lutte contre les discriminations», explique Ségolène Royal avant de préciser: «Cette revendication d'égalité des droits me semble cohérente avec l'émergence de libertés nouvelles. Chacun doit pouvoir construire sa vie avec dignité, avec des règles claires, qui s'appliquent à tous.» Elle explique ensuite pourquoi elle défendait précédemment plutôt l'idée d'une union à celle du mariage pour les couples homos. «Je pense toujours que le mot union est juste, qu'il correspond plus à la réalité. Pour autant, j'ai bien conscience du symbole: si on parle seulement d'union, on va dire qu'il s'agit d'un sous-mariage. Si ce n'est pas le même mot, on dira que ce n'est pas vraiment l'égalité des droits. L'ouverture du mariage aux couples de même sexe est dans le projet du PS. Le débat aura lieu, et si une majorité de gauche est élue, elle votera un texte mettant en application ce projet».
Dans cet entretien, Ségolène Royal aborde également les questions de lutte contre l'homophobie, prévention du suicide chez les jeunes homos, les campagnes d'information sur le sida et les IST. Retrouvez dans Têtu , en kiosques demain 21 juin, l'intégralité de cet entretien. Têtu 20 06 06

Les gays et les lesbiennes, au cœur des attentions des socialistes
Encore un signe que la page Jospin est bien tournée. Après que le Parti socialiste a adopté dans son programme l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels, ainsi que la lutte contre les discriminations fondées sur le genre , Ségolène Royal a précisé ce matin, vendredi 9 juin, sur l'antenne de France Inter, que ces réformes seraient réalisées. «Mais la façon dont on va s'y prendre compte autant que l'objectif (...) Il faut tenir compte de la sensibilité des uns et des autres», a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes. Ségolène Royal estime en effet que si le PS procède «avec respect des convictions des uns et des autres, ces réformes pourront être faites en étant comprises par une majorité de citoyens». Par ailleurs, un blog de soutien LGBT à Dominique Strauss-Kahn, également candidat à l'investiture socialiste, vient de voir le jour. Il présente les propositions de DSK et rappelle ses engagements passés sur ces questions depuis 2004, lorsqu'il défendit le mariage des couples homos tout en ne soutenant pas Noël Mamère et qu'il se rendit pour la première fois à la gay pride. Alors qu'en 2002, lors de la campagne pour l'élection présidentielle, Lionel Jospin en particulier et le PS en général étaient plus que gênés de revendiquer la paternité du Pacs, il apparaît aujourd'hui que les leaders du PS, dans la continuité de l'action menée depuis longtemps par Jack Lang, soient enfin décomplexés sur ces questions. Il était temps. Têtu 09 06 06

L'Inter-LGBT rencontre le PS
Lors d'une rencontre avec le Parti socialiste, l'Inter-LGBT a pris acte de l'engagement définitif du Parti socialiste à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Elle a demandé que le PS s'engage sur d'autres points qui ne figurent pas dans son projet : discriminations, droits des personnes trans, droit d'asile, etc. Sur tous ces objectifs, François Hollande a fait part de son accord au nom du PS, tout en exprimant des réserves sur l'accès à la PMA pour les couples de femmes : ce point fera l'objet d'une concertation avec l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT a enfin demandé que la proposition de loi élaborée par les députés socialistes sur le mariage et la parentalité soit déposée au plus vite à l'Assemblée nationale : « avant l'été », s'est engagé le Premier secrétaire.

Communiqué de presse Inter-LGBT - 8 juin 2007

L'Inter-LGBT a rencontré François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, ce mercredi 7 juin 2006.

L'Inter-LGBT a pris acte de la validation par le Bureau national de plusieurs revendications majeures du mouvement associatif :

  • Garantie du respect de l'égalité pour les couples de même sexe. Le PACS sera amélioré. Le mariage et l'adoption seront ouverts aux couples de même sexe ;
  • Lutte contre la discrimination en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre

Le Premier secrétaire a rappelé que ces propositions engageaient l'ensemble du Parti socialiste, y compris ses futurs candidats.
L'Inter-LGBT a toutefois relevé des lacunes dans ce projet. Elle a demandé que le PS s'engage sur plusieurs points :

  • Réforme de l'article premier de la Constitution pour enrichir le principe d'égalité et y intégrer tous les motifs de discriminations réprimées par la loi ;
  • Réforme de l'autorité parentale pour la reconnaissance des beaux- parents et de la coparentalité, sur la base d'un projet familial se fondant sur l'intérêt de l'enfant ;
  • Lutte contre les discriminations à l'école ;
  • Mise à plat des dispositifs juridiques et médicaux prévus pour les personnes trans (procédure de changement d'état civil et prise en charge médicale) ;
  • Réforme du droit d'asile ;
  • Condamnation publique des atteintes aux droits fondamentaux des personnes LGBT dans le monde ;
  • Reconnaissance par les institutions du rôle des associations.
    Sur la totalité de ces objectifs, François Hollande a exprimé son accord de principe au nom du Parti socialiste. L'Inter-LGBT a également demandé que soit ouvert le recours à l'insémination artificielle avec donneur anonyme pour les couples de femmes. François Hollande n'a pu s'engager au nom du PS, ce que l'Inter-LGBT a regretté, tout en donnant son feu vert pour qu'une concertation avec les associations soit engagée.
    Enfin, l'Inter-LGBT a pris connaissance de la proposition de loi rédigée par les députés socialistes : en matière d'accès au mariage et à l'adoption, de réforme de l'autorité parentale, d'accès à la procréation médicalement assistée et d'amélioration du pacs, l'essentiel de ses revendications s'y trouvent satisfaites. L'Inter- LGBT s'est étonnée que ce texte ne soit toujours pas officiellement déposé à l'Assemblée nationale. François Hollande a promis son dépôt « avant l'été ».
    L'Inter-LGBT entend poursuivre ces discussions fermes, exigeantes et pragmatiques avec le Parti socialiste, ainsi qu'avec tous les autres partis qui acceptent un tel dialogue. Elle demande à l'ensemble des associations de ne pas relâcher leur vigilance, et appelle à une mobilisation massive pour la Marche des fiertés du 24 juin, sur le mot d'ordre « Pour l'égalité en 2007 ! ». Alain Piriou, porte-parole

Ségolène Royal : mariage et adoption homosexuels devront être conduits avec tact
Ségolène Royal, candidate à l'investiture socialiste pour 2007, estime que l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels, inscrite dans le projet du PS, devra être conduite "avec tact" et "respect des convictions".
Tant bien que mal, Ségolène Royal fait sienne l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, mesures vis-à-vis desquelles elle a jusqu'ici marqué des réserves. "Ce qui est inscrit dans le programme du Parti socialiste sera réalisé, mais la façon dont on va s'y prendre compte autant que l'objectif (...) Il faut tenir compte de la sensibilité des uns et des autres", a-t-elle déclaré sur France Inter, vendredi 9 juin.
Selon la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes, "si nous procédons avec respect des convictions des uns et des autres, ces réformes pourront être faites en étant comprises par une majorité de citoyens".
Alors que pour la première fois, le PS s'engage dans son programme à ouvrir "le mariage et l'adoption aux couples de même sexe". Ségolène Royal fait un pas indéniable en reprenant à son compte ces mesures du projet socialiste si elle devait défendre les couleurs de son parti à la présidentielle 2007, mais elle persiste à marquer des réserves en les situant désormais sur la méthode plus que sur le fond.
Mis en ligne le 09/06/06 e-llico

Satisfecit au PS sur les revendications homos


Après des heures de discussion, le Bureau national (BN) du Parti socialiste a voté mardi 6 juin le programme qu'il souhaite présenter à l'élection présidentielle et qui sera soumis aux votes des militants du PS le 1er juillet prochain. La formule retenue est la suivante: «Nous garantirons le respect de l'égalité pour les couples de même sexe. Le Pacs sera amélioré en matière d'inscription à l'état civil, de régime des biens, de droits de succession, de droit au logement, de droits sociaux. Le mariage et l'adoption seront ouverts aux couples de même sexe.» Le BN a également inscrit dans son programme la «lutte contre la discrimination en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre». Lors d'un entretien hier soir, mercredi 7 juin, avec l'Inter-LGBT, François Hollande, Premier secrétaire du PS, a rappelé que ces propositions engageraient l'ensemble du parti, y compris ses futurs candidats. L'Inter-LGBT estime néanmoins qu'il demeure quelques «lacunes dans ce projet» : elle a demandé que le PS s'engage sur plusieurs points, notamment la «réforme de l'article premier de la constitution pour enrichir le principe d'égalité et y intégrer tous les motifs de discriminations réprimées par la loi», «la lutte contre les discriminations à l'école», la «mise à plat des dispositifs juridiques et médicaux prévus pour les personnes trans» ou encore la «réforme du droit d'asile». L'Inter-LGBT rapporte que «sur la totalité de ces objectifs, François Hollande a exprimé son accord de principe au nom du PS». Une autre question a été abordée: celle de l'ouverture du recours à l'insémination artificielle avec donneur anonyme pour les couples de femmes, sur laquelle François Hollande a dit ne pas pouvoir s'engager au nom de son parti mais a promis qu'une concertation avec les associations serait engagée. La discussion a enfin porté sur la proposition de loi rédigée par les députés socialistes concernant le mariage, l'adoption et la réforme de l'autorité parentale. François Hollande a promis son dépôt à l'Assemblée nationale «avant l'été». De son côté, Homosexualité et socialisme (HES) s'est félicité de «l'engagement ferme des socialistes en faveur de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe». Mais le mouvement des gays et des lesbiennes socialistes estime néanmoins que «si le projet du Parti socialiste constitue une base claire, il n'en demeure pas moins qu'un travail important reste à faire» sur tous les points adoptés. Reste à savoir si ces engagements seront ratifiés lors de la convention nationale du 1er juillet prochain, les fédérations du PS pouvant proposer des amendements. D'ores et déjà, HES a annoncé qu'elle organisera un débat le samedi 28 octobre 2006, un mois avant la désignation du candidat socialiste, «afin d'avoir une réponse claire sur de nombreux sujets liés à l'égalité des droits pour les personnes» de chaque postulant. On sent déjà chez HES un air de campagne électorale... Le mouvement lance en effet une campagne d'adhésion auprès des homos qui veulent rejoindre le PS. Tous les renseignements sont disponibles sur son site Internet . Et signe que les implantations locales sont décisives, HES va créer, à l'instar de GayLib à l'UMP, des délégations régionales «qui pourront diffuser les propositions de l'association notamment auprès des élus et militants locaux». Têtu 08 06 06

Hollande confirme à l'Inter-LGBT l'ouverture du mariage et de l'adoption aux homosexuels
Le Premier secrétaire du Parti Socialiste a confirmé hier à l'Inter-LGBT l'engagement de son parti à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels en 2007 s'il remporte les élections.
Deux précautions valent mieux qu'une. Si les associations LGBT savaient depuis mardi que le projet socialiste pour 2007 devait intégrer le mariage homosexuel et l'homoparentalité, elles en ont eu le cœur net après la rencontre officielle de l'Inter-LGBT avec François Hollande, mercredi.
Le candidat du PS à l'élection présidentielle se présentera en avril 2007 devant les électeurs avec la promesse que "le mariage et l'adoption seront ouverts aux couples de même sexe".
Même Ségolène Royal, candidate à l'investiture socialiste, a déclaré mercredi que le projet socialiste "sera le projet de tout candidat à l'élection présidentielle". "Ce projet engage tous les socialistes", a-t-elle confirmé sur RTL.
L'égalité devant le mariage et l'adoption a donc une chance sérieuse de devenir réalité à partir de 2007 si le PS remporte l'élection présidentielle et les législatives de l'an prochain.
L'Inter-LGBT se dit naturellement satisfaite de cet engagement du principal parti d'opposition même si quelques revendications ne figurent pas dans le projet de PS comme les droits des personnes trans, le droit d'asile ou l'accès à la PMA pour les couples de femmes.
François Hollande doit confirmer par courrier ses promesses, mais le terrain est désormais dégagé. " Le PS a pris la mesure des choses " estime Alain Piriou qui se prend à rêver d'une participation du Premier Secrétaire socialiste à la Marche des fiertés du 24 juin.
Le 24 juin est également la date butoir pour un dépôt " symbolique " de la proposition de loi socialiste à l'Assemblée qui donnerait le signe que les choses sont définitivement calées et que les députés PS sont prêts à " y aller ".
Dans un communiqué publié mercredi, l'association Homosexualités et socialisme se félicite de "l'engagement ferme des socialistes" exprimé dans leur projet.

>> PS : 2 ans de travail et d'hésitations
En France, la revendication du mariage et de l'adoption ouverts aux homosexuels est déjà portée par les Verts, depuis 2001, et le PCF. Ces droits ont été ouverts par des socialistes dans quelques pays européens, comme l'Espagne.
La position du PS, exprimée dans son projet, est nouvelle : si les socialistes avaient pris au congrès du Mans de novembre 2005 l 'engagement que "le mariage sera ouvert aux couples de même sexe", ils restaient réservés sur la possibilité pour les homosexuel(le)s d'adopter des enfants. "Le droit à l'adoption doit s'adapter aux réalités nouvelles et notamment tenir compte de l'homoparentalité", affirmait la motion finale du Mans.
Deux des possibles candidats socialistes, Ségolène Royal et Lionel Jospin, ont exprimé des réserves ou des critiques sur l'instauration de l'égalité des droits homos-hétéros sur le mariage et l'adoption.
Cette idée est, au contraire, défendue avec vigueur par Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn. Laurent Fabius et François Hollande s'y sont ralliés.
Le bureau national du PS a donné mandat au groupe socialiste de l'Assemblée "pour élaborer une proposition de loi sur le mariage homosexuel", il y a deux ans au moment du mariage de Bègles célébré par le maire Verts Noël Mamère.
Le député de Paris Patrick Bloche a rédigé un texte ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de mêmes sexe. Il doit être débattu la semaine prochaine par le groupe PS et devrait être déposé sur le bureau de l'Assemblée avant la "Marche des Fiertés" de juin. Mis en ligne le 08/06/06

Mariage, parentalité : la proposition de loi socialiste
Au moment où François Hollande rencontre l'Inter-LGBT, le PS boucle son projet pour 2007. L'ouverture du mariage aux couples de même sexe et l'homoparentalité y figurent. Illico dévoile la proposition de loi socialiste sur ces questions.
Il y a deux ans - déjà - le PS s'engageait, par vote en bureau national, à légiférer pour ouvrir le mariage aux couples de même sexe et à prendre en compte l'homoparentalité. Une commission de parlementaires socialistes est alors composée, dirigée par le député de Paris Patrick Bloche. Mission lui est confiée de rédiger une proposition de loi. Cette proposition de loi existe aujourd'hui. Elle vise, selon son intitulé, à "ouvrir le mariage aux couples de même sexe et aménager les conditions d'exercice de la parentalité". Pour le PS, le mariage, "produit de l'histoire de notre société" a "lui-même beaucoup évolué". Il peut encore changer et, surtout, doit le faire.
Histoire d'être clairement compris, le PS écrit que cette "proposition de loi ouvre le mariage aux couples de même sexe avec toutes ses conséquences. Elle ne change ni ne remet en cause aucun droit acquis des couples hétérosexuels mariés (…) Elle interdit d'appuyer le refus de l'adoption par une seule personne sur l'orientation sexuelle du demandeur. Concernant l'adoption conjointe et l'adoption de l'enfant du partenaire, le droit découle du mariage. Cette proposition de loi permet donc l'accès à ces dispositifs aux couples homosexuels mariés. Elle propose aussi d'étendre l'adoption de l'enfant du partenaire aux couples pacsés." Par ailleurs, une "même ouverture est proposée pour l'accès au dispositif d'assistance médicale à la procréation pour les couples mariés, pacsés, ou concubins stables."
La proposition de loi propose une nouvelle rédaction de nombreux articles du code civil : l'article 1 de la proposition de loi stipule ainsi que désormais : "Le mariage peut être contracté par deux personnes de sexes différents ou de même sexe".
En matière d'adoption, un des articles réformant le code de l'action sociale et des familles stipule que "L'orientation sexuelle ou l'identité de genre du candidat à l'adoption ne peut être un motif opposable à sa requête ni ne peut motiver un retrait d'agrément", etc.
Signalons, à défaut d'être exhaustif sur l'ensemble des mesures proposées, que le texte du PS permettra une mise en cohérence complète du code civil. Par exemple : les mentions mari et femme sont remplacées par époux lorsque c'est nécessaire. Ce qui devrait permettre d'éviter toutes les chausse-trappes juridiques.

> La loi, c'est pour quand ?
La proposition de loi du PS a été adressée en avril à Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, et à Jean-Pierre Bel, président du groupe PS au Sénat. Pour le moment, il n'y a pas eu de débats sur ce texte dans ces deux groupes. Aucune date n'est donc arrêtée pour un dépôt (geste éminemment symbolique) de la proposition de loi. Le député Patrick Bloche envisageait dans "Libération" (1) un dépôt avant le 24 juin.
De toute façon, ce texte ne pourra pas être adopté sous l'actuelle majorité. Il faudra donc attendre au minimum 2007. Parallèlement, le PS poursuit la finalisation de son projet pour les prochaines échéances. Ce projet, dont une première mouture a été examinée et votée en bureau national (le 30 mai), comprend explicitement l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Ce projet a été de nouveau examiné le 6 juin et sera voté par les adhérents le 22 juin avant d'être définitivement adopté le 1er juillet.
Il sera alors "irrévocable" et engagera le PS aussi bien pour l'élection présidentielle que pour les législatives. En cas de victoire de la gauche, c'est donc cette proposition de loi socialiste qui devrait être débattue puis votée.
Mis en ligne le 07/06/06 e-llico

Débat : Quels leviers contre les discriminations pour les personnes LGBT ?
Dans le cadre de la seconde journée mondiale de lutte contre l'homophobie (IDAHO), HES et la fédération de Paris du Parti socialiste ont organisé mercredi 7 mai, à Paris, une rencontre intitulée "Quels leviers contre les discriminations pour les personnes LGBT ?". Compte-rendu.
Déclinées autour de deux tables rondes animées respectivement par Christine Frey de la Fédération de Paris et Michèle Robert Lauliac, d'HES, portant sur "un état des lieux et une évaluation des outils juridiques et institutionnels" et sur "les actions de terrain", les échanges furent nombreux entre les parlementaires et les acteurs associatifs et sociaux impliqués dans ces deux aspects de la lutte contre toutes les discriminations homophobes, lesbophobes et transphobes.
Dans la première table ronde, qui réunissait les députés Annick Lepetit et Patrick Bloche, Alexandre Carelle, les associations SOS Homophobie et la Coordination Lesbienne en France, un constat s'est imposé : l'arsenal juridique de protection et de reconnaissance des personnes LGBT s'est considérablement accru ces dernières années. Rappelée par Patrick Bloche, l'évolution depuis la dépénalisation de l'homosexualité en France en 1982 jusqu'aux lois contre les discriminations et l'ouverture du contrat d'union aux couples (PaCS en 1999), a été portée par la Gauche. Il en est allé de même pour la reconnaissance de l'évolution des configurations familiales. La justice a également intégré ces changements, qu'il s'agisse de la condamnation sévère des actes ou propos à caractère discriminatoire ou des décisions en matière familiale.
S'appuyant sur le dernier rapport de SOS Homophobie, il a été fait état d'une augmentation dramatique (+6%) des témoignages de discriminations, notamment l'accentuation des violences et des menaces de mort à l'encontre des personnes LGBT, même si les propos publics homophobes se raréfient, à l'exception notable de ceux de Christian Vanneste, député UMP.
Malgré ce constat, relayé à de nombreuses reprises par les députés socialistes, le Gouvernement et la majorité UMP-UDF se sont toujours refusés à améliorer clairement la situation des personnes LGBT ; il en a été ainsi au cours des travaux de la Mission d'information parlementaire sur la famille et les droits de l'enfant, lors de la création a minima de la Halde ou encore lors du rejet de l'amendement socialiste sur la pénalisation des propos transphobes dans la réforme de la loi de 1881 relative à la liberté de la presse.
Ce dispositif est-il insuffisant ou inefficace ? La réponse apportée par les différents intervenants, et notamment Patrick Bloche et Annick Lepetit, est la même : il faut obtenir, à l'image de ce qui vient d'être voté en Espagne, une égalité totale des droits.
Dès lors, si le récent arsenal se veut complet, qu'en est-il de l'autre levier, la prévention et la pédagogie ? Les intervenants associatifs, la psychothérapeute Annie Fortems, le Conseil Parisien de la Jeunesse , le CRIPS, le Collectif Homoboulot, le MAG, SOS Homophobie, Mix Cité et la fédération Léo Lagrange, ont tous évoqué le fait qu'un long travail est à mener pour agir sur les mentalités et les représentations et mieux faire connaître les lois, aussi bien dans le milieu professionnel qu'auprès des jeunes et au sein de l'Education Nationale. Tous attendent une réponse politique, surtout du Parti socialiste, en 2007. Celui-ci, par l'intermédiaire de ses représentants Patrick Bloche, Annick Lepetit et François Vauglin, a réaffirmé les principes qui conduisent son action basée sur l'égalité des droits. Il a été ainsi rappelé que le Parti socialiste avait clairement pris position à plusieurs reprises et que sa réflexion aboutissait aujourd'hui aux engagements suivants :
-  Lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie ;
-  Amélioration du PACS et du concubinage ;
-  Ouverture du mariage aux couples de même sexe avec tous ses effets ;
-  Réforme de la délégation d'autorité parentale pour tenir compte de la coparentalité ;
-  Ouverture de l'adoption à tous les couples quel que soit leur statut conjugal.
Comme il l'affirme dans la synthèse du dernier Congrès au Mans et dans un communiqué récent d'Adeline Hazan, Secrétaire nationale aux Droits de l'Homme, le Parti Socialiste est porteur de toutes ces propositions pour construire " un projet de société ouvert à la diversité ". 08 06 06 Site HES

 

 

 

Le PS poussé à se mettre au rose
Le projet du PS pour 2007 devrait inclure des revendications portées par des associations gays.
C 'est un gage, la promesse que le PS portera dès la prochaine présidentielle les revendications du mariage homosexuel et de l'homoparentalité. Mais sous quelles formes ? Jusqu'où ? Pour être sûrs d'avoir un socle commun de propositions, les députés PS Patrick Bloche, Annick Lepetit, Alain Vidalies, et Patricia Adam, mandatés par le bureau national du parti en mai 2004, ont rédigé une proposition de loi que s'est procurée Libération et qui reprend beaucoup des revendications LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans). Elle est sur le bureau du président du groupe PS, à l'Assemblée. «On attend une niche parlementaire pour la présenter avant l'été», confiait Patrick Bloche face à des militants PS, mercredi.
Réceptifs. Le texte nettoie tout le code civil, traquant article par article un vocabulaire devenu caduc. Les mentions «mari et femme» sont remplacées par «époux» , «père et mère» par «parents» , etc. La proposition ouvre le mariage aux couples de même sexe, ainsi que l'adoption et la PMA (procréation médicalement assistée) et prévoit un meilleur partage de l'autorité parentale. Rapporteur de la loi sur le Pacs, Patrick Bloche avait déjà dû batailler fort, y compris au sein du PS. «Ce texte sera un engagement pour l'avenir», espère-t-il. En assurant : «Le candidat ou la candidate ne sera pas quelqu'un d'indépendant des engagements de son parti.»
Les partisans du mariage gay n'ont pas chômé pour en populariser l'idée et faire mieux comprendre l'homoparentalité au sein du PS. Alexandre Carelle, président d'Homosexualités et socialisme, a rencontré la majorité des membres de la commission du projet socialiste. «Ils étaient réceptifs. Ils ont tous compris que ce sujet serait à la une en 2007.» A chaque fois, il a présenté une plate-forme de revendications claires qu'on retrouve en grande partie dans la proposition de loi.
Déclic. François Vauglin, délégué national aux questions LGBT, a beaucoup oeuvré auprès des artisans du projet PS. «Les socialistes n'ont pas travaillé à un chamboulement du droit de la famille , explique-t-il. On va juste ouvrir les portes à ceux qui les trouvaient closes. Et répondre à des situations très concrètes» . Une commission nationale chargée de ces questions se réunira pour la première fois lundi. Annick Lepetit, députée de Paris était confiante devant des militants : «Une grande partie des responsables PS a compris qu'il fallait plus d'ouverture. Ils sont prêts à en discuter et à l'écrire noir sur blanc» .
Le PS bouge. Le mariage gay de Bègles, célébré par le maire (Verts) Noël Mamère, le 5 juin 2004, a obligé ses ténors à se positionner. Surtout, José Luis Zapatero, le Premier ministre espagnol, érigé en icône du socialisme moderne et victorieux, a fait voter en juillet le mariage gay dans son pays. Avec tous les droits qui en découlent. «Cela a été un déclic, au PS, rapporte un responsable socialiste. Zapatero a prouvé qu'une revendication sociétale pouvait être une priorité politique .» Têtu 24 05 06

«Au PS, beaucoup attendent des réponses sur l'égalité des droits»
• Christophe Girard, adjoint à la culture du maire de Paris, «père et homosexuel», vient de passer des verts aux socialistes •
Christophe Girard, adjoint à la culture du maire de Paris, ex vert, a rejoint le Parti socialiste à l'automne dernier et soutient Ségolène Royal. Il vient de publier «Père comme les autres» (1). Sur la page de garde, il a écrit: «Je suis père et homosexuel, j'ai écrit ce livre pour que ces deux mots aillent ensemble.» Son ouvrage a été dénoncé par 287 parlementaires UMP et UDF, réunis dans l'Entente parlementaire «pour la défense du droit fondamental de l'enfant».
Pourquoi ce livre, maintenant?
C'est une contribution politique au programme du PS. Ce livre est une pierre à l'édifice. Il faut faire un travail de fond et de conviction. D'autant plus qu'il y a une accélération des prises de position dans le parti. Je ne suis pas au PS par hasard. Je fais partie des 40.000 nouveaux adhérents (recrutés depuis mars, ndlr), dont beaucoup attendent des réponses sur le terrain de l'égalité des droits. Et nous pèserons dans le débat. Ce livre fait de la pédagogie, y compris vis-à-vis de ceux au PS qui ne connaissent pas les réalités. Il contient des propositions concrètes (sur les changements législatifs à effectuer, ndlr), sur lesquelles il faudra bien répondre.
Beaucoup de militants PS sont inquiets que les revendications LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans) ne soient pas prises en compte. Notamment par une candidate comme Ségolène Royal.
Je pense que Ségolène Royal a avancé. Je ne la soutiens pas par hasard. Il y a forcément des décalages entre nous. Mais elle est très attentive à l'égalité des droits. Elle travaille sur ces questions.
Le PS semble mieux accepter la revendication de l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe et la reconnaissance de l'homoparentalité. A quoi cela est il dû?
Au mariage de Bègles. ( Le 5 juin 2004, Noël Mamère, député-maire vert de Bègles a procédé au premier mariage gay en France, annulé depuis par la justice, ndlr). Cela a accéléré les choses. Il y avait des réticences au sein du PS. D'ailleurs, ce jour-là, seul le Mouvement des jeunes socialistes était présent. Beaucoup désapprouvaient franchement l'initiative et ne soutenaient pas cette revendication. La radicalité de Noël Mamère a été salutaire. Sans lui, on en serait encore à parler d'amélioration du Pacs.
(1) Christophe Girard, «Père comme les autres», Hachette Littératures. Têtu 23 05 06

Le Parti socialiste sommé de préciser ses intentions sur le mariage des couples homosexuels
Dans un entretien avec des lecteurs, paru aujourd'hui lundi 15 mai dans La Dépêche du midi, Ségolène Royal explique que «l'hypothèse d'une candidature fait son chemin et je me dois d'être prête si la possibilité se présente». Interrogée sur de multiples sujets, elle répond notamment à Sylvie 47 ans, commerçante à Agen, en couple, un enfant, qui explique: «J'aime une femme. Je voudrais m'unir à elle. Êtes-vous favorable au mariage homosexuel?» La candidate à l'investiture assure que «ce sera dans le projet du PS» avant de tempérer: «reste la façon de l'envisager dans une réforme qui doit réunir une majorité de Français, respecter les opinions et ne pas faire l'objet d'une instrumentalisation politique. Chacun a le droit de construire sa vie privée comme il l'entend…» Bref, on évite les mots qui fâchent: on ne parle ni de mariage, ni d'union, mais du respect de la majorité des Français. Pour rassurer Ségolène Royal, on peut rappeler qu'en mai 2004, 57% des Français se déclaraient favorables à l'ouverture du mariage civil aux couples homosexuels, dans un sondage Têtu/Ipsos, résultats réaffirmés par la suite dans d'autres sondages commandés par des confrères. Ségolène Royal est en revanche bien plus précise quand il s'agit des enfants. Si l'un des siens lui annonçait son homosexualité, son souhait est que ses «enfants construisent leur vie de la façon qui les rendra les plus heureux en respectant les autres». Au même moment, l'Inter-LGBT fait part de son impatience face au Parti socialiste. Invité à Toulouse aux états généraux du projet socialiste qui ont eu lieu samedi 13 mai, Alain Piriou s'est exprimé lors d'une table ronde consacrée aux droits humains, pour évoquer les questions liées à la conjugalité et à la parentalité. «On sent une difficulté à exprimer avec clarté les principes qui ont pourtant été votés lors de votre dernier congrès: on se retient de prononcer le mot de mariage pour lui préférer celui d'une union mal définie, on hésite à parler d'adoption pour les couples du même sexe, et finalement, certains sont tentés de renvoyer leurs conclusions à des débats ultérieurs, sans comprendre que ces débats traversent déjà la société depuis bien des années» , a-t-il déclaré. «Il faut que le Parti socialiste fasse la clarté sur son discours, et que ses dirigeants osent enfin prononcer des mots simples et clairs: oui à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe, oui à la reconnaissance de l'homoparentalité!» , a conclu le porte-parole de l'Inter-LGBT. La secrétaire nationale aux droits de l'homme, Adeline Hazan, lui a assuré que le projet socialiste en cours de rédaction intègre «très explicitement» ces préoccupations. Et Jean Glavany, secrétaire national chargé de la laïcité, d'affirmer que «lutter pour le mariage homosexuel et pour l'homoparentalité, c'est lutter pour la laïcité». Peut-être que la nouvelle équipe de Homosexualité et socialisme (HES), présidée par Alexandre Carelle, reconduit dans son mandat ce week-end, saura imposer à tous les candidats à l'investiture socialiste les revendications homosexuelles. Les membres de HES ont en effet assuré lors de leur assemblée générale qu'ils resteront vigilants «sur l'amélioration du Pacs et l'ouverture du mariage aux couples du même sexe». Têtu 15 05 06

Mariage et parentalité : les Verts s'inquiètent des reculs du Parti Socialiste
Les Verts s'inquiètent de voir les dirigeants du Parti Socialiste reculer sur la question de l'égalité des droits en matière d'accès au mariage et de reconnaissance de la parentalité pour les couples LGBT. Ils exigent des clarifications dans la perspective des échéances électorales de 2007.
Alors que la motion de synthèse du Congrès du Mans intègre mariage homosexuel et homoparentalité, certains signes s'accumulent, laissant augurer de possibles reculades du Parti Socialiste. Ces indices inquiètent les Verts.
" S'abritant derrière des querelles terminologiques – mariage ou union ? – le premier secrétaire du parti socialiste n'évoque plus cet engagement que comme une éventualité. Il s'engouffre ainsi dans la brêche ouverte il y a quelques semaines par Ségolène Royal, opposante historique au combat en faveur de l'égalité des droits : encore quelques mois et il ne sera même plus question au Parti Socialiste de mariage entre couples de même sexe… " redoutent les Verts.
Les Verts et la commission nationale LGBT des Verts rappellent leur engagement "très clair" en faveur de l'égalité des droits : ils ont voté en 2001 le droit à l'adoption pour les couples homosexuels, et en avril 2004 l'ouverture du mariage. Ces deux points
sont depuis systématiquement présents dans les programmes des Verts, et plusieurs propositions de loi ont déjà été déposées en ce sens par les parlementaires Verts.
" Les actes (on se souvient du mariage
de Bègles) ont prouvé la détermination des Verts à faire de l'égalité des droits une question centrale : ils n'accepteront aucune ambiguïté de la part de leurs partenaires " avertit Sergio Coronado, porte-parole des Verts.
Mis en ligne le 11/05/06 e-llico

Pour une république non royaliste
Egalité des droits, mariage et parentalité :
les dirigeants du Parti Socialiste doivent prendre des engagements clairs !
Les Verts et la Commission nationale LGBT des Verts s'inquiètent de voir les dirigeants du Parti Socialiste reculer sur la question de l'égalité des droits en matière d'accès au mariage et de reconnaissance de la parentalité pour les couples LGBT, et exigent des clarifications dans la perspective des échéances électorales de 2007.
Nous sommes nombreux-ses à nous souvenir de l'avènement du Pacs, une assemblée nationale vidée de sa majorité et une opposition devenue provisoirement majoritaire qui avait rejeté le texte en deux coups de cuiller à pot et à la faveur d'une toute petite motion d'irrecevabilité. Ensuite, ce fut la course contre la montre, avec un premier ministre contraint de s'engager plus qu'il ne l'aurait voulu, des débats parlementaires indignes, et des manifestations particulièrement haineuses (« les pédés au bûcher »…)
Depuis, la droite est revenue au pouvoir, et nos camarades socialistes, lorsqu'ils prennent le temps de s'adresser aux personnes LGBT, n'ont de cesse de nous répéter que l'alternance sera marquée par l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Ils étaient si fiers de nous montrer la motion de synthèse du Congrès du Mans (pourtant encore bien en retrait de ce que leurs homologues espagnols ont fait puisqu'il y manque le volet des engagements clairs sur la question de l'adoption et de la reconnaissance de la parentalité) qu'ils en ont oublié le principal : ce n'était qu'une motion, pas encore une loi. Et pour que cela devienne une loi, il faudra que cette fois-ci, le-la président-e de la république, le-la premier-ère ministre, l'ensemble du gouvernement et des parlementaires de la future majorité soient convaincus de la nécessité de cette loi. Or, pour qu'ils entrent dans la loi, il faut des engagements clairs de l'ensemble des candidats à la Présidence de la République issus du Parti socialiste.
Les Verts refusent de voir recommencer la mascarade du Pacs, de voir encore une fois des député-e-s plus préoccupé-e-s par les chrysanthèmes de leurs circonscriptions que par le vote d'une loi en faveur de l'égalité des droits pour tous.
Tous les signes laissent pourtant augurer des reculades du Parti Socialiste: s'abritant derrière des querelles terminologiques – mariage ou union ? – malgré la motion de Reims, le premier secrétaire du parti socialiste n'évoque plus cet engagement que comme une éventualité de la présence de cette loi dans le programme socialiste de 2007. Il s'engoufre ainsi dans la brêche ouverte il y a quelques semaines par Ségolène Royal, opposante historique au combat en faveur de l'égalité des droits :L'effet Ségolène est en marche ; encore quelques mois et il ne sera même plus question au PS de cette stupide histoire de mariage entre couples de même sexe…
Les Verts et la commission nationale LGBT des Verts, inquiets du royalisme ambiant, tiennent à rappeler leur engagement très clair en faveur de l'égalité des droits : ils ont voté en 2001 le droit à l'adoption pour les couples homosexuels, et en avril 2004 l'ouverture du mariage. Ces deux points sont donc depuis ces dates systématiquement présents dans les programmes législatifs des Verts, et plusieurs propositions de loi ont déjà été déposées en ce sens par les parlementaires Verts. Les actes (on se souvient du mariage de Bègles) ont prouvé notre détermination des Verts à faire de l'égalité des droits une question centrale : ils n'accepteront aucune ambiguïté de la part de leurs partenaires. 10 05 06

 

 

 

Législatives 2007 : Christophe Girard pour des circonscriptions réservées aux gays
Si l'on en croit le Figaro Magazine, Christophe Girard, adjoint du maire de Paris à la Culture , militerait pour le principe de sièges réservés aux homosexuels lors des législatives de 2007
L'information émane des pages "Confidentiel" du Figaro Magazine du week-end dernier et n'a donné lieu à aucun démenti formel de l'intéressé. Christophe Girard ,ex-membre des Verts parisiens qui a rallié le PS, serait à la recherche d'une circonscription et cette recherche serait rendue difficile compte tenu des règles sur la parité que le Parti Socialiste compte respecter. L'adjoint au maire de Paris aurait donc évoqué la possibilité de réserver des sièges aux homosexuels au même titre que les "minorités visibles", ce qui est précisément le but affiché par le PS dans le cadre des quotas mis en place pour les futures législatives. Un joli pavé dans la marre. Mis en ligne le 15/02/06 e-llico

Le débat autour de candidats gay aux législatives de 2007

Le socialiste Christophe Girard, adjoint à la culture de Bertrand Delanoë, lance l'idée de circonscriptions pour des candidats homos aux élections de l'an prochain. Au PS, on trouve l'idée déplacée et inintéressante. Christophe Girard fait mine de s'interroger, l'adjoint ne se cache pas d'être gay, pas plus que d'avoir envie d'être élu député l'an prochain. D'où cette idée, qui le concerne au premier chef, de présenter des candidats ouvertement homos au même titre que semble peu à peu s'imposer le besoin de réserver des circonscriptions aux « minorités visibles » noirs, beurs, etc..) pour mieux représenter la diversité de la société au sein du parlement. C'est dit sur un ton d'humour et de légèreté mais cela n'en pose pas moins de nombreuses questions et d'abord celle du nombre de postulants possibles à une catégorie de circonscriptions, les hommes et femmes politiques ouvertement homos et de premier plan se comptant sur les doigts d'une main. Mais justement répond Christophe Girard, c'est un appel du pied ! « Je trouve assez fou qu'il n'y ait pas, à l'assemblée nationale, un seul ou une seule députée qui s'assume. Il faut montrer qu'en politique, l'homosexualité n'est pas un frein, un handicap ». Mais est-ce seulement le cas rétorque-t-on au PS. Pour Bruno Leroux qui est chargé des élections, l'idée de Christophe Gérard est « inintéressante ». Le fait d'être homo n'a jamais empêché d'être candidat au PS assure-t-il. Alors pourquoi réserver des circonscriptions aux gays et aux lesbiennes ? Est-ce qu'alors l'intérêt de députés ouvertement homos serait d'assurer un meilleur combat contre l'homophobie au niveau parlementaire ? mais l'exemple de Bertrand Delanoë montre a contrario que l'on peut être ouvertement homo, faire de la politique et ne pas faire des questions LGBT son seul champ d'intervention. Bruno Leroux pense même que « ce n'est pas gênant d'avoir des candidats homosexuels qui ne le disent pas ». Ce qui fait bondir Christophe Gérard, car il y voit un « mensonge fait aux électeurs ». Pourtant, juridiquement parlant, l'homosexualité fait partie de la vie privée. Et c'est à chacun de décider d'en parler ou pas. La vraie question n'est-elle pas alors, plutôt que l'homosexualité du candidat ou de la candidate, celle de son implication dans le combat contre l'homophobie , cette implication n'ayant pas toujours à voir avec son orientation sexuelle ? e-llico mars 2007

 

 

 

 

 

Subventions LGBT : Anne Hidalgo réplique à Françoise de Panafieu
Quelques heures après la publication du livre de Françoise de Panafieu dans lequel la députée-maire UMP du 17ème attaque le maire, Bertrand Delanoë, sur les subventions accordées par la municipalité aux associations luttant contre l'homophobie, Anne Hidalgo réplique au nom de la Ville.
Alors que Françoise de Panafieu affirme que la municipalité parisienne subventionnerait "près d'une centaine d'associations (…) luttant contre la discrimination des homosexuels", la première adjointe au maire de Paris précise que "dans les faits, dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été subventionnées en 2005 par la Ville de Paris, pour un montant total de 247 000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien".
"Bien entendu, ajoute Anne Hidalgo, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue".
La municipalité rappelle au passage que "qu'avant 2001 - madame de Panafieu étant alors membre de l'Exécutif municipal - les associations gays et lesbiennes ont systématiquement trouvé porte close à l'Hôtel de Ville.

Il était donc légitime de mettre fin à cette attitude discriminatoire et d'aider ces structures, au même titre que n'importe quelle autre association proposant une prestation utile aux habitants de notre cité".
Anne Hidalgo parle de "méconnaissance chronique des dossiers parisiens" de la part de l'élue UMP et d'un "nouveau dérapage (qui ) confirme la culture rétrograde et intolérante de la députée maire du XVIIème arrondissement"…

Le communiqué publié hier conclut "que la diversité de Paris est l'une de ses plus grandes richesses et son esprit d'ouverture, une constante de son histoire".
Le CGL de Paris qui rassemble un grand nombre d'associations parisiennes réagit lui aussi. "Les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions" observent les responsables du Centre LGBT parisien.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris dénonce aussi l'amalgame qu'entretient Françoise de Panafieu entre l'orientation sexuelle du Maire de Paris et une stratégie politique d'attribution des subventions municipales dans lequel il voit une "manœuvre électoraliste". Mis en ligne le 12/01/06 e-llico

Subventions LGBT à Paris : Anne Hidalgo répond aux accusations de Sophie Coignard
Avec son livre "Marchand de sable", Sophie Coignard rejoint les rangs de ceux qui s'en prennent, de biais, à l'homosexualité de Bertrand Delanoë en ciblant son prétendu clientélisme vis-à-vis des associations LGBT. Réplique d'Anne Hidalgo pour Illico.

Prétendue enquête mais vrai pamphlet, "Le marchand de sable" de Sophie Coignard est le dernier avatar en date des torpilles contre Bertrand Delanoë. Transports, communication, logement… tout y est passé au crible et dénoncé : c'est bien entendu aussi le cas du soutien aux associations LGBT. Le maire de Paris n'est pas inattaquable et le jeu démocratique nécessite même qu'il le soit. Reste qu'en matière d'homosexualité, les attaques ont des relents douteux et sont souvent caricaturales voire mensongères.
S'inspirant, sur cette question, largement de la trame d'un essai anti-Delanoë de 2005 (1), Sophie Coignard entend dénoncer le "clientélisme" du maire qui se serait évertué "à distribuer l'argent par poignées à toutes sortes de structures pour peu qu'elles appartiennent à la mouvance gay". Les chiffres que donne la journaliste, pour exacts qu'ils soient, ne sont jamais mis en perspective avec d'autres, et lui permettent d'alimenter le procès en communautarisme contre Delanoë.
Or, si en 2004, la Ville a accordé, sur votes en conseil de Paris, un total de 247 000 euros répartis entre 17 associations LGBT, cette somme ne représente que… 0,14 % du total des subventions aux associations votées par la Ville ! A titre de comparaison, les associations Jeunesse reçoivent 2,3 millions d'euros, les associations de personnes handicapées 1,5 million d'euros, comme celles de lutte contre le sida… Des chiffres qu'aucun des détracteurs de Delanoë ne donne. Comment l'expliquer ?
"Ce procès en communautarisme est un biais pour attaquer l'homosexualité du maire, explique Anne Hidalgo, sa première adjointe. La droite considère qu'en ciblant de la sorte, elle conforte une partie de son électorat. Je crois qu'il serait plus simple qu'elle dise clairement qu'elle n'entend pas soutenir les associations LGBT et que ce qui était pratiqué avant — aucune subvention aux associations LGBT — était bien. Il y a une évidente orchestration des attaques sur cette question avec le livre noir de l'UMP, le "Perroquet libéré", le livre de Françoise de Panafieu et maintenant celui de Sophie Coignard, des ouvrages ou journaux dans lesquels on trouve parfois des attaques extrêmement homophobes. Je trouve que d'un point de vue démocratique, c'est un procédé assez inacceptable. Les faits sont là pour prouver que ce qui est dit est faux ou à tout le moins caricaturé. Les associations LGBT reçoivent des subventions dans le strict respect des procédures utilisées pour l'ensemble des associations. Cela ne fonctionne pas à guichet ouvert comme le prétend Sophie Coignard." "Quand on regarde la droite agir sur cette question, on se dit qu'elle a atteint la limite mais à chaque fois elle va plus loin" note Anne Hidalgo.
"Le marchand de sable", par Sophie Coignard, éditions Albin Michel.
(1) "Paris cide", par François Devoucoux du Buysson, créateur du bulletin satirique "Le Perroquet libéré".
Albin Michel n'a pas donné suite à notre demande d'interview.
Haro sur les gays
Figure imposée. Désormais tout livre contre Bertrand Delanoë consacre un chapitre au financement des associations LGBT et plus largement au soutien municipal sous quelque forme qu'il soit. Les chiffres et montants les plus fantaisistes y sont livrés. Françoise de Panafieu avance ainsi qu'une "centaine d'associations" LGBT sont financées. Quand à l'ouvrage de Sophie Coignard, il cite souvent le "Perroquet libéré", journal satirique plutôt homophobe, dont les chiffres alimentent régulièrement les brûlots anti-Delanoë.
Mis en ligne le 24/03/06 ellico

 

 

 

Homoparentalité : Annick Lepetit (PS) dénonce les propos d'Accoyer (UMP)
Annick Lepetit (PS) a dénoncé vendredi les propos du président du groupe UMP à l'Assemblée, Bernard Accoyer, selon lesquels la question de l'adoption d'enfants par des couples homosexuels ne devait pas être abordée par la mission parlementaire sur la famille et les droits des enfants.
Rappelant que Patrick Bloche (PS) et Valérie Pécresse (UMP), respectivement président et rapporteur de cette mission, ont affirmé leur "volonté d'aborder tous les sujets sans tabous", la députée de Paris et membre de cette mission, a accusé Bernard Accoyer, dans un communiqué, d'avoir indiqué "une hiérarchie des priorités des thèmes" qui doivent être abordés.
"C'est sans aucun doute une façon consensuelle de rassurer son propre camp, d'aborder sans risque les sujets sur lesquels tout le monde est d'accord à l'UMP, mais c'est parfaitement insuffisant au regard des enjeux qu'une telle mission doit porter", a ajouté Annick Lepetit.
Bernard Accoyer "aurait voulu saper la mission initiée par le président (de l'Assemblée) Jean-Louis Debré qu'il ne s'y serait pas pris autrement", a-t-elle conclu.
Dans un entretien au Figaro de jeudi, Bernard Accoyer a déclaré qu'"avant tout, nous voulons que soient mises en évidence les difficultés des familles qui choisissent d'avoir des enfants", ajoutant que "la question des couples homosexuels qui désirent adopter ne rentre pas, à (son) sens, dans le cadre de cette mission".
Mis en ligne le 14/02/05

 

 

 

 

 

 

Intervention : Bertrand Delanoë réaffirme ses engagements sur Pink TV
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë était hier l'invité d'une émission spéciale sur Pink TV à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Une heure d'interview par Claire Chazal et Frédéric Mitterrand.
C'est la première fois que le maire socialiste et ouvertement homosexuel s'exprimait sur la chaîne gay. Après des interview accordées aux médias écrits (Illico, Têtu), Bertrand Delanoë répondait aux questions de Claire Chazal et Frédéric Mitterrand sur l'antenne de Pink, en clair.
Belle affiche a priori pour une heure de conversation sans réelle surprise. Le maire a d'abord passé beaucoup de temps à répéter les généralités entendues sur d'autres antennes généralistes au sujet de la circulation, des couloirs de bus et de sa cohabitation avec les Verts.
On retiendra surtout ses interventions sur les questions LGBT.
> Panafieu et Ségolène
Côté politique, Delanoë s'en est pris à sa future adversaire à Paris. En réponse aux attaques de Françoise de Panafieu concernant les subventions aux associations gay et son soi-disant " copinage ", le maire a déclaré : " J'assume qu'il n'y ait plus effectivement à l'Hôtel de Ville de Paris de discriminations. Il y en avait avant que je sois maire ", manière de revendiquer les aides accordées aux structures LGBT.
Concernant Ségolène Royal, dont il n'est pas un chaud partisan, Bertrand Delanoë a dit ne pas vouloir " flinguer " la chouchoute des sondages, mais a souligné que " sur certains points effectivement, je trouve qu'elle n'est pas toujours en avance ", en réponse aux questions des intervieweurs sur la famille et le mariage gay.

> L'homophobie
Le meilleur de l'émission s'est concentré sur les questions liées à l'homophobie. Le maire, visiblement venu sur une chaîne gay pour en parler sans ambages se montre à l'aise et offensif.
Au sujet de l'homophobie détournée dont il peut être victime, Bertrand Delanoë répond à Frédéric Mitterrand : " Ca me blesse pour les gens qui se sentent blessés ". Puis, " Ce que je suis dans votre émission à Pink TV, je le suis à Washington, à la banque mondiale, avec le maire de Washington et les autres… Je suis le même et je me bats pour les droits de l'homme et notamment les droits des homosexuels dans tous les pays. "
Concernant l'homophobie en France et les récentes attaques contre des gays, Delanoë parle de " salauds " à propos des agresseurs. " En France, on tue des gens parce qu'ils sont homosexuels, ou on tente de les tuer (…) Il y a d'immenses progrès dans le cœur et la conscience de nos concitoyens et il y a quelques salauds qui n'arrivent pas à se départir de ces pulsions de mort parce que même s'ils ne sont pas violents physiquement, nier l'autre dans son identité, c'est quelque part le faire mourir. "
> Moscou
Interrogé sur la situation des homosexuels ailleurs dans le monde, le maire de Paris réaffirme son soutien à la Gay Pride de Moscou le 27 mai à laquelle il ne participera pas, néanmoins. " On est en total désaccord (avec le Maire de Moscou) et il a fallu que je lui dise l'ampleur de notre désaccord ! (...) Il faut se battre avec des convictions. Il ne s'agit pas simplement de proclamer. Moi si vous voulez j'ai été aux côtés des associations moscovites qui se battent pour la liberté, l'égalité… tout simplement... ".
> Mariage gay et parentalité
Sur les grandes questions qui agitent la campagne naissante des élections de 2007, Bertrand Delanoë a rappelé ses positions.
Au sujet du mariage gay, il a même concédé à Frédéric Mitterrand avoir changé d'avis. " Je n'étais pas à priori pour le mariage homosexuel (…) Je n'avais pas compris que la demande de mariage pour les homosexuels était une demande d'égalité des droits. Quand je l'ai compris, il y a quelques années, j'ai été immédiatement pour. Voilà un point sur lequel j'ai changé d'avis. "
Concernant l'homoparentalité, domaine où le maire a toujours été en pointe, Delanoë a déclaré : " Etre parent n'est pas une question d'identité, c'est une volonté de partager… ". Un appui aux revendications LGBT.
Mis en ligne le 18/05/06 e-llico

 

 

 

Lionel Jospin revient dans l'arène politique et évite les sujets qui fâchent
C'est donc clair et net: Lionel Jospin a annoncé hier, sur TF1, qu'il était disponible pour l'élection présidentielle de 2007. «S'il apparaît que je suis le mieux placé pour rassembler le pays, pour assumer la charge de l'État, pour proposer des orientations aux Français, alors, je me poserai la question, bien évidemment», a-t-il déclaré. Déjà, dans une tribune publiée la veille dans Le Monde, on sentait le candidat malheureux de l'élection présidentielle de 2002 prêt à un éventuel retour. Reste à savoir s'il sera suivi par les militants socialistes, et s'il sera capable de défendre la ligne de son parti, qui devrait adopter définitivement son programme présidentiel le 1er juillet. Car Lionel Jospin reste le seul éléphant du Parti socialiste farouchement opposé au mariage des couples homosexuels, à la reconnaissance juridique des familles homoparentales et à l'adoption par des couples homosexuels. Ces déclarations à Têtu en mars 2002, étaient d'ailleurs étrangement proches de celles de Jacques Chirac… En mai 2004, au moment de la polémique relative au mariage de Bègles, Lionel Jospin s'y opposait très clairement. « Le mariage est dans son principe et comme institution "l'union d'un homme et d'une femme"», écrivait-il alors .
Dans sa dernière tribune publiée dans Le Monde daté du 29 juin dernier, l'ancien Premier ministre a ainsi longuement insisté sur une nécessaire défense de la modernité, sans faire aucune mention des questions homosexuelles, pourtant largement au cœur des débats ces dernières semaines. On est aujourd'hui en droit de se demander où se situera sa modernité. Têtu 29 06 06