Monde

"Le mal venant toujours d'ailleurs, en France on a qualifié l'homosexualité de vice Italien,
de moeurs arabes, de vice grec, de coutumes coloniales;
l'homosexuel comme le noir, le juif, est celui avec qui toute identification est impensable" Daniel Borillo

Dernière modification le 23 mars 07

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Page : IDAHO 17 mai
International Day Against HOmophobia

Page ONU

Campagne Amnesty International pour les personnes homosexuelles

Liste des pays membres à part entière de l'ONU et leur position officielle par rapport à l'homosexualité entre adultes consentants (légale ou illégale) d'après Amnesty International avril 98

Onu : Droits LGBT

Carte des pays où la sodomie (homosexuelle) est interdite (celle qui est censée puer)
homosexuelle seulement car la sodomie hétérosexuelle (utilisée par 30 % des hétéros) est un tabou
ou un objet de vantardise entre machos (elle est considérée comme normale, propre, et sans odeur)

Site en anglais :

Rainbow network

 

Le projet de loi antihomosexuels devant le comité d'administration de la justice
Le projet de loi nigérian interdisant toutes relations ou activités homosexuelles se trouve depuis peu devant le Comité d'administration de la justice pour révision, après avoir été étudié à l'Assemblée nationale pendant près de deux mois, annonce le site d'infos sud-africain LGBT Behind the Mask . Les contestations des organisations LGBT ou sympathisantes ne tarissent pas contre ce texte, qui pourrait être voté avant les élections générales d'avril. Le président de Changing Attitudes Nigeria, une église anglicane qui défend les droits des homos, constate déjà un climat « intolérable » pour les homosexuels, avec « une augmentation des comportements et attaques homophobes » à cause du sentiment d'impunité. Ce qui fait craindre à Davis Mac-Iyalla que le passage éventuel du texte ne provoque « un flot de réfugiés » car « les gens fuiront pour [sauver] leur vie ». L'organisation internationale allemande Gay Homeland Foundation (GHF) estime pour sa part que, voté tel quel, le projet de loi « viole clairement les dispositions énoncées dans l'article deux, alinéas b) et c) de la Convention » des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide. Cette Convention définit notamment comme génocide les « actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel: a) meurtre de membres du groupe; b) atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». GHF appelle les États-Unis, l'Europe et les autres pays signataires de la convention à empêcher le vote du texte nigérian. S'il devait passer, elle souhaite l'arrestation et le jugement de « ceux qui conspirent pour commettre le génocide des homosexuels ». Têtu 23 03 07

L'Ilga-Europe contre les discriminations racistes
À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme, l'Ilga-Europe (International lesbian and gay association) rappelle à quel point certaines personnes peuvent être encore plus discriminées quand, aux discriminations racistes, s'ajoutent celles liées à l'orientation sexuelle et au genre. Ainsi Patricia Prendiville, directrice de l'Ilga-Europe, déclare qu'« il y a encore beaucoup de travail à fournir à l'intérieur même de la communauté lesbienne, gay, bi et trans pour éliminer le racisme, de même qu'il y a encore beaucoup d'homophobie dans les communautés et groupes ethniques. Nous devons afficher une unité contre toutes formes d'injustices », citant un poème du pasteur Martin Niemöller. Enfin lundi dernier, la présidence allemande de l'Union européenne a confirmé son soutien aux travaux menés contre la xénophobie et le racisme. Face à cet engagement, l'Ilga-Europe appelle l'Union européenne à prendre en considération toutes les formes de discriminations et de violence, y compris à l'égard des personnes LGBT. Têtu 21 03 07

Les défenseurs des droits humains en première ligne de la répression
Le rapport annuel de l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme a été rendu public hier, mercredi 14 mars. L'édition 2006 qui analyse la situation des militants à travers le monde, évoque de nombreux «cas de répression individuels ou collectifs» allant jusqu'à la disparition ou au meurtre. La lecture du rapport dévoile une situation préoccupante dans chaque région du monde. Rassemblant les observations et communications de la FIDH et de l'Observatoire mondial contre la torture (OMCT), il revient aussi sur «les tendances répressives visant les défenseurs et les stratégies mises en place par un certain nombre d'acteurs, au premier rang desquels se trouvent les États». On y note que les «défenseurs des minorités ethniques et sexuelles restent particulièrement ciblés». Notamment dans plusieurs pays du continent africain, où «certaines lois semblent avoir été adoptées pour entraver la création d'organisations de défense des homosexuels» , par exemple en Ouganda et Nigeria. Mais aussi en Amérique du Sud, où «les défenseurs des droits des LGBT continuent d'être victimes de discrimination, quand il ne font pas face à une véritable montée de l'homophobie (Argentine, Honduras, Jamaïque, Salvador)». Les problèmes rencontrés en Russie ou en Moldavie sont également dénoncés. On peut cependant regretter que le rapport ne mentionne pas la situation extrêmement dangereuse dans laquelle se trouvent les militants LGBT au Moyen-Orient, notamment en Iran et en Irak.
Lire le rapport complet sur le site de la Fidh . Têtu 16 03 07

  Paris choisit «la lutte contre les discriminations» au sommet du M4
«La lutte contre les discriminations» : selon nos informations, c'est le thème sans équivoque que la Mairie de Paris a choisi pour la prochaine réunion des M4, les rencontres entre les maires des capitales allemande, française, russe et britannique. En effet, chacun des maires invités à Londres dans la soirée du 27 et la journée du 28 février devra apporter un thème de discussion. Londres a choisit d'évoquer «le climat» et Moscou le «marketing des villes» . Berlin n'a pas encore fait connaître son thème, tout comme Beijing, dont le maire participera pour la première fois à cette réunion. Pour Bertrand Delanoë, choisir «la lutte contre les discriminations» n'est pas anodin. Le maire de Paris entend profiter de cette réunion pour dénoncer de nouveau l'attitude discriminatoire de Youri Loujkov envers les minorités sexuelles. C'est le troisième sommet du M4, désormais M5 de fait, depuis une première rencontre à Moscou en septembre 2004.  Têtu 20 02 07

 

 

 

 

 

 

 

Un guide pratique pour organiser sa gay pride en milieu homophobe
Comment organiser une manifestation pour les droits des lesbiennes, gays, bis et transsexuels lorsque l'environnement est hostile? Telle est la question qui a provoqué un brain-storming au sein d'Ilga-Europe. En effet, lors de l'EuroPride 2006 à Londres en juillet dernier, plus d'une centaine d'activistes de 28 pays ont contribué à rassembler toutes les informations et suggestions pour ce guide désormais téléchargeable sur Internet. En une soixantaine de pages, ce document rappelle les droits fondamentaux, explique comment encadrer les manifestants en toute sécurité, rédiger des tracts, réagir face aux hostilités et agressions homophobes, s'appuyer sur les médias, les forces de l'ordre et l'aide des organisations internationales. Une liste de contacts utiles est également indiquée à la fin du document. Ce guide pratique est plus particulièrement destiné aux pays d'Europe centrale et de l'Est, mais il peut également être d'une aide précieuse pour ceux qui ne parviennent toujours pas à organiser une marche des fiertés dans certaines villes en France. Têtu 13 10 06

 

La gay pride à Jérusalem aura-t-elle enfin lieu?
Chose promise, chose due. Le centre gay et lesbien de Jérusalem, Habaït Hapatuach, qui a organisé du 6 au 12 août la World Pride , a annoncé lundi 28 août qu'il allait organiser sa gay pride annuelle le 21 septembre prochain. Cette parade devait être l'événement phare de la World Pride mais avait dû être annulée en raison de la guerre entre Israël et le Hezbollah. Habaït Hapatuach avait promis que la parade aurait lieu après l'arrêt des hostilités. Des demandes d'autorisation  auprès de la mairie et de la police ont déjà été déposées pour la tenue du défilé dans les rues de la ville, qui se terminerait par un happening dans un parc public. Or, le site du quotidien Maariv a annoncé hier soir, mardi 29 août, que la police refuserait d'accorder l'autorisation. «Il s'agit de la veille de Rosh Hashana, la nouvelle année juive, et nous devons préserver l'ordre public», a expliqué le porte-parole de la police de Jérusalem, qui n'exclut pas une autorisation si une autre date est choisie. Plus tôt, ce site a publié les propos de la ministre de l'Éducation, la travailliste Yuli Tamir, qui avait demandé à la communauté LGBT ainsi qu'à la mairie de trouver les moyens de réaliser la marche sans provocations. «La tenue de la marche cette année est extrêmement significative à cause des vagues d'incitations à la haine contre la communauté LGBT de Jérusalem», affirment les organisateurs dans le communiqué. En effet, depuis 2002, lorsque la première gay pride a eu lieu dans la ville, le maire ultraorthodoxe et homophobe de la ville essaie de l'empêcher . En mai dernier, par exemple, le tribunal régional de Jérusalem a condamné la mairie pour ne pas avoir versé à Habaït Hapatuach les subventions publiques auxquelles elle avait droit . Les dirigeants du centre gay et lesbien affirment qu'ils n'hésiteront pas à poursuivre de nouveau la mairie si elle ne l'autorise pas à maintenir la marche. Cette parade sera la seule en Israël cette année car celle de Tel-Aviv avait été annulée pour s'unir avec la marche de la World Pride. Têtu 29 08 06

Sida : le dépistage doit rester libre et confidentiel selon Human Rights Watch
Les tests de dépistage du virus du sida doivent rester confidentiels et ne pas devenir obligatoires, a souligné jeudi l'association de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch, dénonçant des pratiques en Inde et en Arabie Saoudite.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Onusida "devraient clairement, et avec vigueur, déclarer que les programme de dépistage du VIH doivent respecter les droits de l'Homme et être liés à du conseil et un traitement", écrit l'association dans un communiqué publié à quelques jours d'une conférence sur le sida à Toronto.
Human Rights Watch (HRW) souligne qu'avec la baisse des prix des tests, de nombreux pays sont tentés de mettre en place des mesures de dépistage "obligatoires et discriminatoires, ne respectant pas la confidentialité, ne prévoyant aucun accès à un traitement ou à toute information sur la prévention", ou encore adoptent des lois criminalisant le sida.
HRW dénonce entre autres les mesures adoptées par exemple en Inde, où le gouvernement de l'Etat de Goa impose un test pré marital aux femmes, ou en Arabie saoudite, où il est obligatoire pour les travailleurs étrangers.
"Il est d'une extrême importance de développer l'accès aux tests de dépistage du VIH. Mais ces programmes échoueront s'ils n'assurent pas aux gens une protection contre la honte, la discrimination et les abus", estime enfin l'association humanitaire.
Dimanche, 20.000 experts du monde entier se retrouvent pour une semaine à Toronto au Canada pour la 16ème conférence internationale sur le sida.
Mis en ligne le 11/08/06 e-llico

Conférence internationale de Montréal : le droit d'asile revendiqué pour les homosexuels persécutés
La conférence internationale sur les droits des homosexuels et des transsexuels a clôturé ses travaux samedi à Montréal, avec un appel à appliquer le droit d'asile aux homosexuels menacés dans leur pays d'origine.

"Nous exigeons que les gouvernements reconnaissent explicitement dans leurs lois et pratiques le "droit d'asile" lorsqu'une raison valable fait craindre la persécution en raison de l'orientation sexuelle", ont revendiqué les délégués à la conférence dans leur déclaration finale.
"Nous exhortons la communauté internationale à faire pression sur les gouvernements des pays qui continuent de violer les droits essentiels des (homosexuels et transsexuels)... Nous exigeons l'abolition des lois criminalisant les relations sexuelles entre adultes consentants de même sexe", poursuit la Déclaration de Montréal. 87 pays au monde criminalisent les pratiques homosexuelles.
Ce document doit être par la suite envoyé à l'ONU, dans le but de le soumettre aux pays encore réticents sur les droits des homosexuels.
La conférence a par ailleurs appelé "tous les pays du monde et les Nations unies à déclarer le 17 mai de chaque année journée internationale contre l'homophobie et à en faire la promotion".
Les trois jours de travaux se sont déroulés avec la participation de personnalités politiques, artistiques et sportives qui assument leur homosexualité, comme la championne de tennis Martina Navratilova, arrivée vendredi dans la métropole canadienne, ou le nageur Mark Tewksbury, médaillé d'or aux jeux Olympiques de Barcelone de 1992.
Mis en ligne le 31/07/06 e-llico

Les discriminations sexuelles sur la table du 2e Forum mondial des droits de l'homme
«Il y a deux ans, lors de la première édition, nous étions confinés en off dans les sous-sols du lieu de l'événement », se souvient Hussein Bourgi. Mardi 11 juillet, durant près de trois heures, le président du Collectif contre l'homophobie a pu mesurer le changement de statut et animer une table ronde intitulée «Discriminations et orientations sexuelles», à l'occasion du 2e Forum mondial des droits de l'homme, qui se tient jusqu'à jeudi à la Cité des congrès de Nantes. « C'est un symbole de poser cette question et de l'inscrire dans le programme officiel. C'est vraiment un travail pédagogique, car elle relève des droits de l'homme qui reposent sur trois valeurs: l'universalité, l'indivisibilité et la liberté Au cours de ce débat, les participants ont avant tout dressé un bilan sur la situation de la communauté LGBT dans le monde. Ainsi, Robert Biedron, président d'une association polonaise de campagne contre l'homophobie, a rappelé qu'avec l'arrivée des frères jumeaux Kaczynski au pouvoir, les homos étaient la « nouvelle cible des politiques » . Allant même jusqu'à affirmer que « les gays polonais sont les nouveaux juifs!»  Un propos abrupt nuancé par l'avocat et président du Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations, Jean-Bernard Geoffroy, pour qui on ne pouvait s'inscrire « dans la rivalité de la mémoire » . Enfin, parmi les 74 pays qui pénalisent encore l'homosexualité, Hussein Bourgi a précisé que la République islamique d'Iran, au mépris des textes internationaux de protection des enfants, avait pendu deux mineurs voilà tout juste un an. « En leur souvenir, des commémorations se tiendront un peu partout le 19 juillet, dont une manifestation nationale à Marseille Têtu 11 07 06

Compte rendu de la conférence de ILGA WORLD 2006 à Genève par les Représentants de la commission LGBT des Verts Pierre Serne et Marie-Paule Lolo:
La représentation féminine, bien que toujours minoritaire était plus largement présenté sur cette conférence. L'investissement de l'association LESTIME, association de lesbiennes de genève, et la conférence santé femme y ont largement contribué. La représentation des groupes Trans' se trouvait aussi plus étoffée cette année. Deux groupes se sont partagés l'organisation *( Armand Hotimsky - Caritig et Belissa Andia Perez - Instituto Runa de Desarollo y Estudios sobre Género - Colectivo Claveles Rojos ). Je pense que les pré conférences, santé gais ( Michael Hauserman – Dialogai) , santé lesbiennes et bisexuelles (sur la base du rapport santé de Patricia Curzi), conférence trans* et les religions ( François Haaker-Chijner – Dialogai et Mourad Massi, philosophe-écrivain) ont favorisé une plus grande mixité des représentations. De même, les « bourses » ont été dans ce sens, selon l'organisation en charge de cette rencontre.
La palette des représentantes se plaçait plus sur le plan politique et militant que sur les axes culturels ou alternatifs (groupes que nous retrouvons plus sur la conférence de ILGA Europe). Ce qui s'explique par l'action et le socle même de cette structure puisque son objectif principal est l'introduction des questions lgbt au sein de l'ONU et la cohérence d'une action internationale commune dans le paysage des droits de l'être humain.
Ilga World est une fédération internationale d'association LGBT au sein de laquelle se trouvent différentes régions représentées ou en terme statutaire, des secrétariats régionaux. Pour le moment, il en existe réellement : 3 • Asie • Europe • Amérique du Nord
Sont en cours de constitution : • Afrique • Amérique du Sud
En ce qui concerne l'Amérique du sud, un bénévole représentant de structures espagnoles et vivant à Bruxelles, David Montero, travaille en relation avec le gouvernement espagnol pour trouver des fonds qui permettraient à ce secrétariat de se formaliser et d'initier des actions et des rencontres.
Pour l'Afrique, le contexte politique ne permet pas une mise en place formelle de ce secrétariat (selon les représentant-e-s Africain-e-s). Pourtant, ils et elles se sont organisé-e-s en autogestion et se sont rencontré-e-s en de nombreuses occasions afin de : • Se connaître • S'organiser • Echanger sur les méthodes • Echanger sur les actions • Créer un réseau d'alerte (via IDAHO je crois) Deux représentant-e-s ont été élu-e-s au sein du Board pour représenter le groupe.Femmes et Politiques
Catherine GAILLARD, Présidente du ministère de Genève (commune), représentante d'extrême gauche et de l'association LESTIME, a présenté un workshop sur les femmes et la politique.
Les intervenantes ont abordé des questions telles que le coming out en politique et les élections de lesbiennes en Suisse. Ce qui est très intéressant, c'est de constater que dans de nombreux pays (Pérou, Japon, Allemagne, Suisse, etc.) de nombreuses lesbiennes se sont investies en politique alors que leur orientation était connue. Ces femmes revendiquent le droit et le devoir de représentation des minorités au sein des groupes politiques et prioritairement des femmes.
Elles ont fait la démonstration, dans leur parcours, d'une forte volonté de clarté et de transparence au travers de leur démarche refusant de devenir des porte drapeaux tout en étant claires sur l'enjeu de leur démarche. La variété des représentantes nous a une fois de plus confronté à nos limites culturelles (politique, ethnique, etc.).
Par exemple, au Japon, Osaka, Kanako Otsuji, une représentante d'un groupe (Green and rainbow) a fait sa campagne autour des thématiques de la diversité et de l'écologie. Cette élue de 33 ans représente au sein de sa commune la minorité dans les minorités. Elle est une femme, a moins de 40 ans et lesbienne. Au sein d'un groupe d'élu-e-s où les femmes occupent sept postes sur 112 et dont la moyenne d'âge se situe autour de 60 ans.
Ce qui m'a particulièrement intéressé, c'est le travail multi identitaire que font ces femmes. Elles incluent dans leur démarche les discriminations dans le sens général et sont actives au sein de groupes qui travaillent autant sur la partie « discrimination en raison de l'orientation sexuelle » que sur les autres discriminations « age, sexisme, racisme, discrimination sociale, etc.». Cette sensibilité se retrouve sur les représentant-e-s homosexuel-le-s de gauche.
Belissa Andía Pérez , activiste trans' du Pérou, secrétaire du secrétariat TRANS de ILGA, se présente aux prochaines élections de son pays. Son axe d'attaque se situe autour de la défense des personnes LGBT et d'une meilleure intégration sociale des minorités au sein de son pays. Elle lutte contre les violences étatiques (parcours médical, accès à l'identité) et physique en prônant la lutte contre les discriminations dans l'éducation pour faire avancer les mentalités. Loin des démarches abolitionnistes, avec le groupe qu'elle représente, elle cherche à faire avancer les droits des prostitués-es tant dans leurs activités que dans l'intégration de passerelles pour les réorientations.
J'ai été frappée par la différence que l'on retrouve entre gais et lesbiennes dans le militantisme politique. Les hommes (je vais vous faire bondir) ont intégré, depuis leur plus jeune âge, les privilèges de leur sexe et s'ils sont de type occidental, de leur couleur de peau (cf article privilège blanc). Nous avons pu faire le constat du soutien affirmé des gais tant par la communauté que par leur propre groupe (selon eux). Par contre, il semblerait que les lesbiennes aient à se justifier à chaque étape de leur démarche auprès des même groupes et communautés (selon elles) d'un réel engagement et de faire la démonstration qu'elles ne sont pas des représentantes de complaisance. Ce qui est moins ressenti par les gais.
Ce qui, par contre, reste problématique selon eux-elles c'est le coming out ou plus précisément la menace de l'outing. Nous trouvons beaucoup plus de gais que de lesbienne en politique, ce qui s'apparente plus aux problèmes des représentations de genre en politique.
Les femmes présentes et les hommes, peu nombreux et courageux féministes, qui sont intervenues ou ont assisté à ce groupe de travail, étaient majoritairement convaincu-e-s que la mise en place des votes sexués permettraient de faire avancer les questions LGBT et plus particulièrement des femmes au sein des groupes politiques (cf Boycotter les hommes une stratégie féministe).
Afrique Difficile de faire un compte rendu des différents ateliers, voici un article dont un conférencier a exposé le contenu lors du caucus « Afrique ».

 

 

 

Ouverture de la 23e conférence mondiale de l'ILGA
La 23e conférence mondiale de l'International lesbian and gay association ( ILGA ), qui lutte pour la reconnaissance des droits LGBT dans le monde entier, a commencé ce matin, jeudi 30 mars, et se tiendra jusqu'au lundi 3 avril au centre international de conférences de Genève. Elle promet d'être riche en débats et en intervenants de tous les pays venus partager leur expérience. Les quatre journées de préconférences ont d'ailleurs été passionnantes et ont fait le point sur les préoccupations internationales et enjeux politiques actuels de la sphère LGBT: un panorama médical et juridique de la situation des transsexuel/les, la relation difficile entre religions (musulmane, catholique et juive) et homosexualité - notons la présence d'un imam homosexuel d'Afrique du Sud, Muhsin Hendricks- et enfin la santé des gays, des lesbiennes et des bisexuelles à l'occasion du premier rapport sur celles des lesbiennes.
Le programme est sur le site de l' ILGA .

ILGA : initiatives au tour de la 23ème conférence mondiale à Genève
Du 30 mars au 3 avril, l'International Lesbian and Gay Association (ILGA) organise à Genève sa 23ème conférence mondiale qui coïncide avec la Commission des droits de l'Homme des Nations Unies.
Celle-ci sera précédée par des pré-conférences sur divers thèmes : religion et orientation sexuelle, santé des femmes homo ou bisexuelles, la santé des hommes gay, être LGBT dans le monde du travail ainsi qu'une pré-conférence sur des droits de personnes transgenres.
L'organisation de cette manifestation à Genève, ville où siègent la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies et l'OMS, sera l'occasion d'adresser un message en direction de ces institutions. Mis en ligne le 17/02/06 e-llico

 

 

Aux USA, les séropos sont personna non grata, sauf quand ça peut rapporter du fric !
(SAN FRANCISCO – le 7 février 2006) – L'administration américaine vient d'accorder une dérogation globale qui permet aux non-Américains séropositifs de voyager aux Etats Unis pour participer ou assister aux Gay Games 2006. La Fédération internationale des Gay Games (FGG), et le comité d'organisation Chicago Games, Inc. (CGI), viennent d'annoncer que cette dérogation sera effective avec l'agrément en tant que « Designated Event » pour le festival sportif et culturel Gay Games VII, prévu du 15 au 22 juillet 2006 à Chicago dans l'Illinois.

Des participants et spectateurs séropositifs aux Gay Games VII peuvent maintenant faire la demande d'un visa de voyage à entrée unique B-2 auprès de leur consulat américain local. Le visa, valable du 8 au 28 juillet 2006, sera présenté sur un formulaire spécifique, plutôt que de figurer de manière définitive dans le passeport du porteur.
Les organisateurs des Gay Games nous informent que les séropositifs seront les bienvenu-e-s a Chicago cet été... grâce à la magie d'un  visa spécial...
Vous n'êtes pas sans ignorer les restrictions d'entrée aux Etats-unis concernant les séropositifs. L'annonce de la FGG est une insulte à leur égard.
Qui peut croire que les séropositifs qui auront joué le jeu ne seront pas ensuite fiché-e-s ?
Car comment ne pas croire que cette demande de visa ne sera pas conservée dans une base de données ?A leur prochaine tentative d'entrée aux USA, ils seront gentiment invités à rentrer... chez eux !

 

 

 

L'homophobie dans le monde
PARIS (AFP) - Plus de 80 pays sanctionnent encore l'homosexualité, passible de mort en Arabie saoudite ou en Iran , ont rappelé une trentaine d'associations mardi, lors de la première "journée mondiale de lutte contre l'homophobie" lancée à Paris.
En mars, la police a interpellé 120 personnes présumées homosexuelles en Arabie saoudite : 35 ont été condamnées à des peines allant de 6 mois à 2 ans de prison et de 200 à 2.000 coups de fouet. Le tribunal islamique a infligé les plus sévères sanctions à un Saoudien et un Jordanien accusés de s'être "comportés comme des femmes"... Dans cette monarchie conservatrice, "la peine de mort peut être effectivement appliquée" pour des pratiques homosexuelles, selon la Ligue française des droits de l'Homme, tout comme "en Afghanistan , en Iran , en Mauritanie, au Pakistan , au Soudan, au Yémen, en Tchétchénie ".
Un appel "pour en finir avec la pénalisation de l'homosexualité dans le monde", a été diffusé samedi par trente associations en France (où les relations homosexuelles ont été complètement dépénalisées il y a 22 ans).
"Aujourd'hui, les pratiques homosexuelles sont condamnées par la loi dans 80 Etats au moins : Algérie , Sénégal, Cameroun, Ethiopie, Liban , Jordanie, Arménie, Koweït, Porto Rico, Nicaragua, Bosnie ...", énumèrent les associations.
L'homosexualité reste taboue et illégale sur la majorité du continent africain, à l'exception de l'Afrique du Sud.
"Les homosexuels sont pires que les porcs et les chiens", déclarait en 1995 le président du Zimbabwe Robert Mugabe.
Mardi après-midi, à Paris, une trentaine de manifestants, dont l'ancien évêque d'Evreux Mgr Jacques Gaillot, ont manifesté aux abords de l'ambassade du Sénégal, "malheureusement un exemple parmi d'autres" de pays où l'homosexualité est passible de prison.
"Le code sénégalais prescrit une peine de 1 à 5 ans de prison et une forte amende pour les actes dits +impudiques+ ou +contre nature+", a déploré Malik Salemkour, de la LDH.
Louis-Georges Tin, initiateur de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie", a évoqué le cas de Serigne Mbodji: "ce responsable d'une association de lutte contre le sida , au Sénégal, a été tabassé, menacé, accusé d'être à l'origine de la +perversion nationale...+", a-t-il assuré.
Les associations commémorent cependant un "événement positif": il y a quinze ans, l'Organisation mondiale de la santé décidait de retirer l'homosexualité de la liste des maladies mentales.
"De nets progrès" ont été enregistrés depuis, notamment en Europe , selon l'historien Pierre Albertini: "L'Union européenne a beaucoup contribué à améliorer la condition des homosexuels, en particulier dans les pays de l'Est".
"Le parlement tchèque a adopté en 2000 un article du Code du travail sanctionnant explicitement les discriminations en raison de l'orientation sexuelle de la personne", explique-t-il.
Jusqu'en janvier 2003, l 'armée britannique pouvait révoquer en toute légalité les officiers homosexuels, mais un jugement de la Cour européenne des droits de l'Homme avait estimé que cette politique contrevenait au droit à la vie privée des individus. "Depuis lors, se réjouit M. Albertini, il est entendu que l'on peut être homosexuel et soldat britannique".
Dans l'armée américaine, en revanche, la sodomie reste un crime, a précisé le Pentagone fin avril. L'armée applique la politique "ne rien dire, ne rien demander", qui permet aux soldats homosexuels d'y rester s'ils ne font pas état de leur orientation sexuelle.