Revendications

"Nous, citoyens LGBT, n'aspirons qu'à être des citoyens à part entière,
nous refusons d'être les seuls citoyens entièrement à part" Collectif Anti-Homophobie.

Dernière modification le 7 mars 07

11 articles, 2 illustrations, 5 liens pages, 6 lien doc, 2 liens sites, 2 demandes

Le Droit et le Couple homosexuel

Pages : Adoption ; Homoparentalité ; Mariage ; PACS ; PMA

Plate-forme égalité des droits avril 2005


Les établissements scolaires, les centres municipaux et mouvements d'éducation populaires, les clubs sportifs auront l'obligation de prendre des mesures préventives pour protéger leurs élèves homosexuel-le-s ou vus comme tels.
Elles devront par exemple réimprimer les guides ou règlements intérieurs distribués aux jeunes pour mentionner que le harcèlement lié à une orientation sexuelle est interdit et faire suivre chaque année des formations sur ces questions à leurs personnels.
Et en cas de plainte de la part d'un élève s'estimant victime de harcèlement en raison de son homosexualité  ou de son identité de genre, l'école devra prendre les mesures adéquates, y compris des sanctions, pour mettre un terme à ce harcèlement. Si l'élève estime que la réponse apportée par l'école est insuffisante, il pourra alors saisir la justice.

 

Inter-LGBT 13 07 06
Deux semaines se sont écoulées depuis le dernier Conseil, et il est temps de faire le point sur les différents dossiers en cours, faute de réunion de la Commission politique cet été.
- Droit des personnes trans
Nous avons rencontré à ce sujet un conseiller du Premier ministre le 22 juin, pour obtenir à la rentrée que soit coordonné un groupe de travail réunissant les associations concernées et les professionnels sous l'autorité de l'État. Ce dossier est également suivi par un conseiller de l'Élysée, et nous rencontrons le cabinet de Xavier Bertrand prochainement pour la mise en oeuvre de ce groupe de travail. L'objectif : que les travaux avancent au maximum avant les
élections.
Nous avons aussi rencontré le cabinet du ministre de la Justice sur les aspects juridiques du changement d'état civil. Le rendez-vousétait de qualité, notamment grâce à la participation d'un juriste du ministère parfait connaisseur du sujet. Nous devrions faire le point en septembre, pour voir quelles solutions ils proposent. Il s'avère toutefois que notre revendication qui consiste à demander au ministère de donner des instructions aux tribunaux n'est pas opérationnel : nous nous heurtons au principe de séparation des pouvoirs et d'indépendance des juges. Il va fallloir sérieusement réfléchir à une réforme de la la loi, pour éviter de devoir se contenter de contempler une évolution de la jurisprudence pendant encore 15 ans.
Enfin, le Ministère de l'Intérieur travaille à la définition de nouvelles procédures pour les démarches administratives courantes : nous allons demander à ce que l'extrait d'acte de naissance soit préférée à la copie intégrale pour toutes ces démarches, notamment pour la délivrance d'une carte d'identité.
- Pacs
Le rendez-vous au cabinet du Premier ministre était surréaliste : une partie de la majorité serait homophobe (la source est mieux placée que nous pour pouvoir le dire !), et le groupe UMP ne serait pas prêtà de nouvelles améliorations, sur la fiscalité des successions ou la réversion. Il a fallu comprendre que si ça tenait qu'à de Villepin, nous aurions au moins le mariage, mais le contexte est ce qu'il est... Il nous a été dit que seul Sarkozy avait les moyens de pousser
la majorité à accepter ces nouvelles améliorations du pacs ! Même son de cloche à l'Élysée, en plus subtil.
Toutefois, nous ne baissons pas les bras et nous rencontrons lundi un conseiller au Budget, celui qui avait mis au point les mesures fiscales de 2004. Il en sera question également lors de notre
entretien au cabinet de Xavier Bertrand (réversion = code de la sécu). La CFDT va nous soutenir dans cette demande.
Sur les aspects de séjour, notre interlocuteur au Ministère de l'Intérieur nous soumettra une nouvelle circulaire en août, qui devrait rappeler les dispositions de 2004 (elles-mêmes quasi-
identiques à celles de 2002). Cette circulaire sera spécifique au pacs, afin que le message soit clair pour les préfets : pas de recul sur le pacs, malgré une loi qui taille sérieusement dans le
regroupement familial et les mariages binationaux. Enfin, nous avons rencontré hier un conseiller aux Affaires étrangères, pour la question des pacs signés à l'étranger (refus de pacser par les
consulats du Maroc au nom du respect de l'ordre public et impossibilité d'obtenir un visa de long séjour pour le pacsé étranger). Cette question sera abordée début septembre lors d'une
réunion à Paris de tous les consuls, à l'issue de laquelle nous aurons un nouvel entretien pour discuter du contenu d'une circulaire.
Cela ne va pas très vite, et nous allons revenir vers le ministère de l'Intérieur pour leur demander d'accélérer les choses (le ministère se sent capable d'envoyer lui-même cette circulaire aux consuls, privilège que peut s'arroger un ministre d'État, à voir).
De tous ces entretiens, il ressort que l'état de décomposition de l'actuelle majorité ne nous facilite pas la tâche (aucune autorité à Matignon comme à l'Élysée, querelles de compétences entre l'Intérieur et les Affaires étrangères, à l'avantage des premiers), et que nous devons, comme en 2004 lorsque Raffarin perdait pied, discuter avec chacun des saints plutôt qu'au bon dieu.
- Droit d'asile
Nous avons rencontré hier le directeur de l'OFPRA, qui propose à l'ARDHIS et à SI-LGBT une réunion de travail en septembre avec du personnel de l'OFPRA sur les conditions d'examen des demandes d'asile par les personnes persécutées ou menacées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Les deux associations seront sollicitées pour organiser des formations du personnel. Nous travaillerons sur des données des très précises de l'OFPRA : l'amateurisme, c'est pour hier.
- Éducation
Nous avons refusé de rencontrer l'interlocutrice désignée le cabinet
du Premier ministre : il s'agit de la conseillère chargée du
handicap.
Il y a des limites au foutage de gueule... Nous demandons à
ce que l'on nous désigne un autre interlocuteur.
- Parti socialiste
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, refuse de nous rencontrer (cf. communiqué de ce matin). C'est le 2e responsable politique après Sarkozy à le faire, et nous ne pouvons pas moins réagir, malgré la période, plutôt difficile médiatiquement. Au moins, il faut espérer que les députés socialistes seront un peu secoués en recevant notre courrier, et s'interrogeront sur la façon dont nous traite leur président : Bernard Accoyer est
plus accessible que Jean-Marc Ayrault, c'est un comble ! Et s'il s'avérait que certains défendent un scénario à la belge (le mariage d'abord, la parentalité plus tard), c'est avant le démarrage de la
campagne électorale qu'il faut prévenir et obtenir que cette hypothèse soit écartée.

- UMP / Nicolas Sarkozy
Même si le contact est maintenu avec le ministère de l'Intérieur pour
les couples binationaux,  nous avons renoncé à poursuivre le dialogue
dès le lendemain de l'annonce non motivée de l'annulation du rendez-
vous, question de dignité (et aussi d'efficacité dans le rapport de
force). Pas de nouvelles depuis, si ce n'est qu'on devrait
prochainement reprendre contact avec nous : on verra.

Le pacsé survivant n'a donc toujours pas de vocation successorale, contrairement au conjoint marié survivant. Le droit viager d'habitation du logement commun ne lui a toujours pas été reconnu, pas plus que le bénéfice de la réversion. Enfin, la fiscalité désavantageuse appliquée sur les successions entre partenaires pacsés rendent théoriques certaines de ces améliorations.
L'Inter-LGBT demande au gouvernement d'être plus ambitieux dans sa réforme du pacs. La discussion du budget à la rentrée prochaine devra en être l'occasion.
Alain Piriou, porte-parole

Les revendications du collectif Anti-homophobie :
les revendications des associations LGBT (voir plus loin) +
- ratifier le protocole 12 (qui en gros assure une meilleure protection contre la discrimination y compris à raison de l'orientation sexuelle devant la juridiction du Conseil de l'Europe pour les citoyens des pays ayant ratifié).
- Une modification de la Constitution sur le modèle de celle de l'Afrique du Sud qui interdit toute discrimination pour cause d'orientation sexuelle (ce qui entraînerait la suppression de toutes les discriminations dans les lois)
- Adopter la Charte des droits fondamentaux avec valeur constitutionnelle mais qui doit être complétée par la non-discrimination liée à l'identité de genre, ce qui lui manque encore.
- Une loi de programmation sur 5 ans avec les moyens adéquats pour éradiquer l'homophobie dans les institutions et les services publics avec :

- Une place pour l'inter-lgbt à la Halde.
- Une nouvelle directive après celle de Luc Ferry qui prévoit explicitement l'intervention des recteurs et des inspecteurs dans le dispositif, une évaluation annuelle, afin qu'elle soit effectivement appliquée dans tous les établissements, la modification du passage : "Cette éducation, qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et d'autrui, doit trouver sa place à l'école sans heurter les familles ou froisser les convictions de chacun, à la condition d'affirmer ces valeurs communes dans le respect des différentes manières de les vivre" car ceci est la porte ouverte à tous les conservatismes et à toutes les inactions.
- La parution d'une nouvelle circulaire au BOEN après celle de Luc Ferry qui prévoit explicitement l'intervention des recteurs et des inspecteurs dans le dispositif, une évaluation annuelle, afin qu'elle soit effectivement appliquée dans tous les établissements, et un compte-rendu de chaque établissement de ce qui a été réalisé.
- L'agrément pour une ou des associations LGBT dans toutes les académies pour leur faciliter l'admission dans les établissements scolaires.
- Des réunions organisées par les recteurs pour les infirmières scolaires et assistantes sociales dès la prochaine rentrée.
- Des stages de formation inscrits dans le PAF dans toutes les académies pour les profs, les CPE, les infirmières scolaires et assistantes sociales pour la rentrée 2005-2006.
- 3 séances d'éducation à la sexualité à chaque niveau par an comme nous les imposent la circulaire du 27 février 2003 textes, dispensées avec en particulier le refus des propos sexistes et sans occulter l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie. Parler à chaque fois des sexualités et non pas de la sexualité . avec une liste des homosexuels et bisexuels célèbres.
- Il faut que dans chaque établissement scolaire, le règlement intérieur stipule que toutes formes de discriminations y compris l'homophobie soient punies par la loi !
- Affichage  : La liste des personnes ressources capables d'écoute sur l'établissement, si ce n'est déjà fait.
- Pour cette raison : parler de l'existence de plusieurs sexualités, en donnant une image positive :  En Français, à l'occasion de l'étude d'un auteur, surtout si sa sexualité influence son œuvre. En Arts plastiques , en Musique, en Langues étrangères.En Histoire, en Education Physique…car le milieu des supporters et des clubs sportifs est particulièrement sexiste et homophobe, en SVT, en Education civique (une information à tous concernant la loi sur les propos sexistes et homophobes)
- Intégrer l'homosexualité et la bisexualité dans les discussions, elles doivent être vues comme d'autres modes de vie normal, viables, et présentées de cette manière, elles peuvent être intégrées à la séquence et non séparées comme des discussions spécifiques, en particulier dans les séances de vie de classe. 
-  Créer un atelier  : lutte contre toutes les discriminations pour les réunions du REP.
- Créer ou augmenter le fond documentaire au CDI par l'achat de livres traitant des sexualités et non pas de la sexualité, pour démonter les stéréotypes masculins, féminins.  - un module de formation à la lutte contre l'homophobie dans la formation initiale des policiers, des gendarmes, des gardiens de prison, des officiers et sous-officiers.
- Education populaire en centres aérés, colonies de vacances, centres de loisirs, espaces-jeunes... une sensibilisation à la problématique posée par l'homophobie, lors de la formation des animateurs BAFA est indispensable.
- Le don du sang ouvert aux homosexuels pour en finir avec la politique ségrégationniste digne de l'apartheid dont nous sommes victimes.
- Une large publicité faite aux lois renforçant les peines encourues pour agression homophobe, et celles sanctionnant les propos homophobes, afin d'afficher une réelle volonté politique, comme le gouvernement sait si bien le faire pour la délinquance routière ou la sécurité intérieure.
- L'obligation pour les organismes HLM ou par les mairies d'accepter les demandes de changement de domicile en priorité pour harcèlement ou agression.
- Que les policiers homosexuels victimes de l'homophobie d'un ou de plusieurs collègues puissent alerter eux-mêmes la police des polices et non pas le seul ministère public.
- Le pacsé survivant doit avoir vocation successorale, comme le conjoint marié survivant.
- Le droit viager d'habitation du logement commun ne lui a toujours pas été reconnu, pas plus que le bénéfice de la réversion. Enfin, la fiscalité désavantageuse appliquée sur les successions entre partenaires pacsés rendent théoriques certaines de ces améliorations.
- Faire mention du pacs sur l'acte de naissance des partenaires
- L'aide mutuelle entre partenaires mieux précisée
- La pension de reversion calquée sur celle des mariés
- La même couverture sociale, la même fiscalité, les mêmes droits de succession, et préserver l'absence de formalisme de sa rupture.
- Un délai de un an et non pas 3 pour la délivrance des titres de séjour pour les couples formés de 2 étrangers.
- Améliorations pour la Halde : dotation de 30 millions d'euros au lieu de 10 (comme pour l'organisme équivalent au Royaume-Uni) , les pouvoirs et services publics accusés ne doivent pas être dispensés de la charge de la preuve de non-discrimination.
- La présence de 10 % environ de représentant-e-s des personnes LGBT à la CNCDH Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme correspondante à la diversité de la population française, soit environ 9 personnes (actuellement aucun-e) homosexuelles des 2 sexes, bisexuelles, transexuelles, et transgenres, car les problèmes posés par l'homophobie des personnes et des institutions sont différents.
- Que la direction du PSG ne tolère plus les appels à la haine contre les femmes et les personnes LGBT, qu'elle mette en place des politiques de sensibilisation au sexisme et à l'homophobie en direction de ses joueurs et de son public
- Que la Mairie de Paris assortisse les subventions qu'elle verse au PSG d'exigences à l'égard du club sur la lutte contre le sexisme, l'homophobie, l'antisémitisme et le racisme.

D'après la brochure « l'homophobie » comment la définir, comment la combattre sous la direction de Daniel Borillo et Pierre Lascoumes. Editions Prochoix. Mais après améliorations.
Une politique de prévention
Parce que la répression ne suffira jamais à faire disparaître les réflexes de haine et de rejet conditionnés par des siècles de tradition homophobe,
parce que nous voulons lutter en profondeur contre tout ce qui mène à l'exclusion,
nous demandons au gouvernement d'engager une véritable politique de lutte contre l'homophobie, le racisme, l'antisémitisme et le sexisme.
Ce qui suppose des moyens et une réelle ambition.
Voici des solutions auxquelles nous réfléchissons depuis des années dans nos associations :

1 . Organiser des campagnes nationales
Soit par le biais d'un ministère, soit en donnant les moyens à des associations, l'Etat doit encourager la diffusion de spots de lutte contre l'homophobie dans les média ; des campagnes d'affichage à destination des parents qui se demandent si leur enfant est homosexuel et comment ils doivent réagir, en conseillant un numéro vert ou donner le numéro de sos-homophobie, ligne azur…
2 . Soutenir les associations
l'Etat doit subventionner les structures comme les centres gays et lesbiens, la ligne Azur, les associations qui interviennent dans le milieu scolaire, concernant les missions de service public irremplaçables qu'elles remplissent en écoutant et accueillant chaque jour des victimes d'agressions homophobes.
3 . Accorder l'asile politique aux victimes de persécutions en raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle
Les critères français ne reconnaissent pas le statut de « réfugié politique » aux personnes persécutées dans leur pays en raison de leur homosexualité, qui risquent la torture… 
De plus le pacs n'étant qu'un élément d'appréciation des liens personnels en France, ceux d'entre eux qui sont en couple risquent d'être séparés.
Cette politique d'immigration en ignorant ou en confortant l'homophobie, relève de la non-assistance à personnes en danger.
En matière de droits des personnes LGBT, il y a bien longtemps que la France n'est plus exemplaire il faut dénoncer notamment le concept de pays sûrs.
Au mépris des accords européens, la France a établi, seule, une liste de pays "sûrs" où ne se poseraient pas de problèmes des droits de l'Homme. Du coup, toutes les demandes d'asile émanant des ressortissants de ces pays sont quasiment rejetées sans examen. Le problème est particulièrement grave pour les personnes LGBT puisque font partie de la liste française au moins neuf pays qui condamnent parfois très sévèrement les relations homosexuelles. Du coup, on peut être persécuté chez soi et refoulé de France sans que cela pose le moindre problème au gouvernement.
4 . Sensibiliser et former les travailleurs sociaux
Ces professions remplissent un rôle crucial, or des professionnels tiennent des propos homophobes soit refusent d'aborder le sujet, les conséquences peuvent être fort graves ;
il suffirait pourtant d'organiser des cycles de conférences , de séminaires ou de simples réunions pour sensibiliser au respect et à la protection vis-à-vis de tout individu quelle que soit son origine, son sexe ou son orientation sexuelle ;
l'initiative pourrait revenir à des autorités locales pour les travailleurs sociaux qui dépendent d'eux comme les conseils régionaux, les conseils généraux, les mairies (sans oublier les policiers municipaux) et les conseils d'administration des Etablissements scolaires où ces institutions siègent.
5 . Actions spécifiques auprès des jeunes gays et lesbiennes
Il n'existe aucune étude statistique officielle sur le pourcentage de gays et de lesbiennes qui tentent de se suicider, une étude récente établit qu'il y en a 13 fois plus par rapport aux jeunes hétérosexuels ! (il y en a eu plusieurs aux USA)
Nous demandons une telle étude.
Nous demandons des images positives de gays et de lesbiennes (et non pas celles qui véhiculent les clichés) dans tout ce qui leur sert d'identification : les médias, le cinéma, les séries TV…
6 . Pour une prévention en milieu scolaire
Il est temps de désamorcer les a priori qui conduisent tous les jours des adolescents à traiter de « sale pédé » le moindre de leur camarade qui, s'il s'avère homosexuel, sera profondément meurtri. Pourquoi n'y a-t-il rien dans les programmes scolaires (auxquels les manuels scolaires du privé se réfèrent) sur l'histoire des minorités de ce pays, l'histoire du mouvement des femmes, des immigrés et des homosexuels ? Où est passée l'instruction civique pour enseigner les principes de liberté d'égalité et de fraternité et ses conséquences en terme de conduite dans la vie de tous les jours, des valeurs qui, lorsqu'elles ne sont pas appliquées oppriment.
7 . Favoriser le développement d'études gaies et lesbiennes
Il en existe mais comme aux USA ou en Grande Bretagne, il faudrait qu'elles soient reconnues par le monde universitaire et qu'elles soient publiées, thèses et mémoires sur la question doivent être subventionnées.

Toutes ces actions doivent être pilotées, coordonnées par la Halde

 

 

Que demandent les associations LGBT ?

Principes :

- Modifier l'article 1 de la Constitution qui établit le principe d'égalité, afin que celui-ci s'applique sans distinction de sexe, d'orientation sexuelle, d'identité de genre ou d'état de santé.
- Pénaliser les propos publics qui mettent en cause l'identité de genre des personnes ou des groupes.
- Signer et ratifier le protocole 12 à la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales sur l'interdiction générale de la discrimination.
- Completer les lois sur les discriminations en y ajoutant la notion d'identité de sexe ou de genre.
- Ouvrir et renforcer les dispositifs de lutte contre le racisme aux discriminations de genre.
- Faciliter les procédues de changement d'état civil pour les personnes Transsexuelles et Transgenres.
- Lutter contre les discriminations envers les personnes porteuses du VIH, renforcer les dispositifs de lutte contre les IST et le VIH.
- Agir pour l'abolition universelle de la répression des minorités sexuelles.
- Accorder le droit d'asile aux personnes risquant d'être persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
- Sensibiliser à la lutte contre toutes les discriminations à l'école et dans le travail, et au respect de la diversité des sexualités.
- Réformer le PACS (signature en mairie, fiscalité) et supprimer les différences qui sont injustifiables entre couples mariés et couples pacsés (droits liés à la vie quotidienne du couple, droit de séjour, droits liés au décès du partenaire, reconnaissance d'un lien familial).
- Réformer le mariage pour l'ouvrir aux couples de même sexe.
- Assurer la non-discrimination fondée sur l'orientation ou l'identité de genre pour les personnes célibataires souhaitant adopter un enfant.
- Faciliter les procédures de partage de l'autorité parentale.
- Ouvrir l'adoption à tous les couples non-mariés.
- Assurer l'égalité d'accès aux procédures de procréation médicalement assistée.
- Les associations Trans demandent l'abolition pure et simple de la psychiatrisation et le libre choix du médecin

Le conseil de l'inter-LGBT

Récemment : précisions

- Amélioration du pacs : un avant-projet de loi devait être transmis au Conseil d'État. L'Inter-LGBT demande que le gouvernement ne prenne pas de délai supplémentaire et adopte ce projet de loi avant l'été 2005;
- Ouverture du mariage universel aux couples de même sexe et non pas "mariage homosexuel" : le précédent gouvernement avait dit son opposition à cette réforme. L'Inter-LGBT demande au nouveau gouvernement d'entendre enfin raison, et de procéder à cette réforme de bon sens, à l'image de l'Espagne ;
- Réforme de la famille : l'Inter-LGBT demande au gouvernement une réforme du code civil qui donne une sécurité juridique aux enfants élevés par des parents de même sexe, assouplisse les conditions de délégation de l'autorité parentale et ouvre l'adoption à tous les
couples ;
- Lutte contre le sida : l'Inter-LGBT attend de ce gouvernement des efforts exemplaires pour la prévention contre le sida, la solidarité avec les personnes vivant avec le VIH et le soutien aux associations ;
- Lutte contre les discriminations à l'école : l'Inter-LGBT demande au nouveau ministre de l'Éducation nationale d'œuvrer enfin pour la sensibilisation au respect des sexualités et des identités de genre, et contre les discriminations ;
- Procédures de changement d'état civil pour les trans : le dialogue engagé avec les associations n'a produit à ce jour aucun résultat.
L'Inter-LGBT demande au gouvernement, et à son nouveau ministre de la Justice Pascal Clément, d'engager les réformes permettant d'assouplir les conditions de changement d'état civil pour les personnes Transsexuelles opérées ou non ;
- Droit d'asile : l'Inter-LGBT demande au nouveau ministre de l'Intérieur d'abandonner la notion de pays d'origine sûr, et d'accorder le droit d'asile aux personnes persécutées ou menacées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, réelle ou supposée, quelle que soit leur origine.

L'Inter-LGBT ne compte pas attendre un an, comme ce fut le cas avec le gouvernement Raffarin, avant d'avoir un premier dialogue, ni deux ans et demi pour enregistrer de premiers résultats. L'Inter-LGBT demande au Premier ministre un entretien dans les toutes prochaines semaines. Le 25 juin 2005, plus d'un demi-million de personnes défileront lors de la Marche des fiertés, pour revendiquer l'égalité, que les "Cent jours" de l'agenda du Premier ministre se soient écoulés ou non.

De leur côté, au moins les associations SOS-Homophobie et Exaequo-Reims demandent des agréments pour intervenir dans les établissements scolaires (SOS-h pour toutes les académies).

 

 

Quels ont été les actes des pouvoirs publics ?
Quelle est la situation actuelle ?
Que demandent les 7 syndicats et associations : FSU, SGEN-CFDT, UNSA, CGT, FCPE, UNEF, UNL ?
Que proposent les partis politiques ? (motions, parties de programme et non pas seulement leur commission interne LGBT)
Que demande le collectif HP

ILGA ou ILGA-Europe : il y a une version en français, beaucoup d'infos politiques sur les revendications majeures des homos

L'homophobie et la transphobie d'Etat
L'Etat institue la hiérarchie des sexualités, c'est tout l'enjeu du débat actuel sur le mariage et la filiation, ces institutions qui ouvrent des droits (y compris économiques), tant qu'elles restent définies par l'hétérosexualité, contribuent à définir la norme qui marginalise les autres sexualités, ce qui encourage l'homophobie individuelle !
L'agression homophobe, ou transphobe tire sa légitimité de l'infériorisation légale de l'homosexualité.


Mieux que la sanction de l'homophobie : la pleine égalité

du site Femmes Publiques

Que pensent les Panthères Roses de l'homophobie institutionnelle d'Etat


Quels ont été les actes des pouvoirs publics :
Fin des années 90 Ségolène Royal a mentionné qu'il fallait lutter contre le sexisme et l'homophobie dans les établissements scolaires.
En 2001 Jack Lang a précisé dans une circulaire qu'il fallait le faire 3 fois à tous les niveaux, mais sans préciser comment.
Le 27 février 2003 une circulaire de 6 pages par Luc Ferry, précise ce qui doit être fait et comment cela doit être fait, en résumé 3 interventions par niveau et par an sur « la » sexualité et les problèmes de santé liées aux IST, ainsi que la lutte contre le sexisme et l'homophobie, avec création d'une équipe comprenant le proviseur, des parents d'élèves, des profs, les CPE , les infirmières scolaires…

Mais sur le terrain rien ne bouge, aucune consigne des recteurs ni des inspecteurs, aucun plan de formation (sauf en Bouches-du-Rhône grâce à la ténacité des associations LGBT), aucune réunion des infirmières scolaires et assistantes sociales, la circulaire reste lettre morte !

11 février 2005 le Ministère de l'Education Nationale accepte enfin de recevoir les 7 syndicats et associations, pas par le ministre lui-même François Fillon, mais par un fonctionnaire qui les reçoit en sous-sol dans le bureau des handicapés !  Aucun résultat, la circulaire de Luc Ferry restera clandestine.
Face à cela, le 17 mai, les 7 syndicats et associations décident de passer à l'action en publiant un 4 pages distribué en septembre à tous leurs adhérents mais ce texte n'engage que la hiérarchie de ces organisations, pas la base.

Si dans votre académie ou votre département ou votre établissement, vous voyez qu'un recteur, ou un inspecteur ou un chef d'établissement s'engage, faites-nous le savoir, nous répercuterons la nouvelle en exemple

Revendications altersexuelles d'HomoEdu.com pour 2007
Ces propositions du Collectif HomoEdu concernent uniquement la pédagogie. Les revendications concernant les enseignants altersexuels sont du ressort des syndicats.
À l'ouverture de la campagne électorale pour la Présidence de la République et les élections législatives, nous entendons que ces propositions sur la prise en compte par l'école de la diversité sexuelle et de la lutte contre le sexisme et l'homophobie, fassent l'objet de débats qui sortent de l'univers des spécialistes de la pédagogie, pour conduire à des réflexions les familles et les usagers des services publics ainsi que les lycéens et étudiants concernés au premier chef. Lutter contre l'homophobie, c'est bien ; promouvoir la diversité sexuelle, c'est mieux !

La tendance actuelle consistant à multiplier les actions ponctuelles et ciblées de lutte contre les discriminations nous semble discutable pour deux raisons. Premièrement, les différentes communautés visées sont cantonnées au statut de victimes, au risque, pour certaines, de se refermer sur leur catégorie et d'ignorer les autres, et pour ceux qui ne font partie d'aucune catégorie, de se sentir soit supérieurs ou chanceux dans le meilleur des cas, soit rejetés ou victimes de « francophobie » ou d'« hétérophobie » dans le pire des cas. Une conception globale des actions de lutte contre les discriminations, stéréotypes et préjugés, est le meilleur moyen d'éviter le «communautarisme ». Faire comprendre aux uns et aux autres que l'on ne peut pas être « contre le racisme » en étant d'autre part homophobe ou islamophobe ou antisémite ou sexiste. La deuxième raison est que toutes ces actions « contre » sont psychologiquement négatives. Il serait préférable de réfléchir en « pour ». Par exemple, plutôt que de se contenter de punir les élèves qui stigmatisent les altersexuels, agir « pour » intégrer au contenu de notre enseignement la culture homosexuelle, autant que les cultures des différentes communautés qui constituent la France. L 'homophobie passive, le tabou, peuvent être vaincus à moindre frais par une politique volontariste.

- Proposition n°1
Les questions altersexuelles doivent être intégrées à toutes les actions globales concernant le racisme, pour que cesse la discrimination dans les discriminations. Par exemple, la « semaine de lutte contre le racisme » gagnerait à être transformée en une « semaine contre les préjugés » ou mieux, en une « semaine de découverte de l'autre ». On pourrait imaginer dans les établissements des concours récompensant des exposés d'élèves, des fêtes de la diversité… Autre exemple : la célébration de la libération des camps de concentration cesserait d'omettre la présence d'homosexuels dans lesdits camps, etc. Enfin la question de « l'autre » permettrait d'intégrer les catégories trop souvent oubliées (personnes handicapées ou malades, transgenres, gros, sourds, tziganes, prisonniers…). On oublie que pour un élève, le fait d'avoir un membre de sa famille en prison par exemple, est aussi ressenti comme discriminant. Voir l'excellent concours "Scénarios contre les discriminations" lancé par le Crips et le Geps, qui va dans ce sens. http://www.contrelesdiscriminations.fr/index.asp

-Proposition n°2
La formation des enseignants (comme cela se fait de plus en plus, heureusement), doit intégrer une réflexion sur l'importance de ces questions dans la psychologie des élèves de tout âge, de façon à encourager les enseignants à aborder les thèmes altersexuels dans leurs cours sans fausse pudeur. Contrairement à une idée reçue, il ne s'agit pas de traiter la question à la sauvette par un débat improvisé quand on se rend compte qu'un élève est victime d'injures, mais de rendre couramment visibles les altersexuels dans l'enseignement pour que tous les élèves (et les enseignants) intègrent l'altersexualité dans leurs schémas de pensée. Dans le même ordre d'idée, parler en classe de sexualité en général, d'une sexualité liée au plaisir et non à la reproduction, devrait être selon nous la marque forte d'un enseignement laïc dégagé des interdits religieux. Il faut en finir avec l'hypocrisie actuelle qui consiste, dès qu'un enseignant se permet d'aller plus loin que de condamner l'homophobie, dès qu'il se met à évoquer en termes positifs la diversité sexuelle, à le taxer de prosélytisme ou de communautarisme.

-Proposition n°3
Pour rattraper un indiscutable retard, les CDI des établissements du secondaire et les bibliothèques des écoles, y compris dans l'enseignement privé, doivent être encouragés par une circulaire à fournir aux élèves des ouvrages concernant l'altersexualité adaptés à leur niveau (voir la sélection HomoEdu http://homoedu.free.fr/article.php3?id_article=67 ). De même, les comités de sélection de « Collège au cinéma » et de « Lycéens et apprentis au cinéma » devraient être encouragés à choisir de temps en temps des films qui ne soient pas à 100 % hétérosexuels, comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent. Voir par exemple la sélection de courts métrages « Qu'en dira-t-on » initiée par Eve Lê-Quang, pour le ministère de l'agriculture (à destination des lycées agricoles).

-Proposition n°4
Favoriser et financer des rencontres soit avec des militants associatifs, soit avec des écrivains ou artistes de tous horizons permettant d'aller à la découverte de l'autre et de combattre les préjugés. En ce qui concerne les préjugés contre les altersexuels, ce type de rencontre est d'autant plus important que, concrètement, la plupart des élèves n'ont jamais rencontré « en vrai », en dehors de la télévision, des altersexuels, et pu discuter avec.

-Proposition n°5
Les numéros des lignes d'aide aux jeunes (Ligne Azur) doivent être affichés dans les établissements scolaires publics ou privés.

-Proposition n°6
Encourager les éditeurs de manuels scolaires à intégrer de façon volontariste et visible toutes les communautés, y compris altersexuelles, que ce soit dans le contenu pédagogique (histoire-géographie, lettres, S.V.T., philosophie…) ou dans les énoncés de problèmes ou l'iconographie. Valoriser les meilleurs manuels dans ces domaines, en commençant par ceux qui évitent les stéréotypes sexistes. En lien avec la HALDE , une association pourrait créer un « palmarès des manuels les plus respectueux de la diversité humaine », de façon à faciliter le choix des enseignants.

-Proposition n°7
Les règlements intérieurs des établissements pourraient contenir un article encourageant les élèves (et enseignants) à prendre conscience d'une nécessaire auto-censure des propos sexistes, homophobes, et vexants envers tous les types de communautés, y compris par exemple les insultes motivées sur l'apparence physique, sans que cela prenne l'ampleur d'une censure de tout humour, de toute opinion ou de toute critique, d'une sorte de terrorisme de la pensée ou du langage. Pour ce faire, cet article devrait rappeler que ces insultes ne sont pas seulement des mots, mais qu'il existe dans les établissements des élèves et des adultes altersexuels, et qu'ils ont droit au respect. La particularité de l'insulte homophobe est qu'elle est souvent une manifestation d'homosexualité refoulée. La prise de conscience et le travail éducatif nous semblent devoir primer la volonté de punir.

-Proposition n°8
Encourager les activités périscolaires (club, foyer, groupe de parole) du type « alliance contre les discriminations » ou plutôt « connaissance des autres » abordant toutes les différences y compris altersexuelles, et permettant de connaître et de gérer les conflits en temps réel. Par exemple, partir sur la question des « boucs émissaires », en s'appuyant sur la recherche-action menée par Éric Verdier pour la Ligue des Droits de l'Homme. Cette proposition rappelle la nécessité de la présence à temps plein de psychologues dans les établissements, en plus d'infirmières, dont les postes sont trop souvent vacants, comme si leur présence était facultative !

-Proposition n°9
Encourager officiellement les établissements scolaires à participer à la Journée internationale de lutte contre l'homophobie du 17 mai. Une affiche ou un support pédagogique pourraient être diffusés à l'échelle nationale chaque année.

-Proposition n°10
Il conviendrait une fois pour toutes, d'inscrire au Bulletin Officiel que les enseignants DOIVENT prendre en compte la diversité sexuelle dans leurs cours. Faire en sorte, avec des directives précises, que la question de la sexualité en général puisse être abordée, sans que l'enseignant ait à redouter en permanence la réaction de parents d'élèves pudibonds, l'accusation de prosélytisme ou d'incitation à la débauche. Encourager notamment les écoles élémentaires et maternelles à aborder les questions de genre et de diversité sexuelle avec des mots et des ateliers d'activités appropriés à l'âge des élèves. Pour ce faire, favoriser des coopérations et rencontres avec les parents des jeunes élèves sur ces thématiques.


Philippe Clauzard, Lionel Labosse

 

 


Quelle est la situation actuelle ?  

Pour l'instant la situation est la suivante : Liberté, Egalité, Fraternité, article premier de la déclaration universelle des droits de l'homme sont des grands principes auxquels on aimerait bien se référer, mais qui sont appliqués à toutes et tous sauf aux personnes LGBT, et donc tous les enfants peuvent constater qu'il n'y a pas égalité et que les personnes LGBT sont des sous-citoyen-ne-s, comment pouvez-vous après cette ignominie, faire de la prévention de l'homopohobie ?

Certes les lois du 9 et 18 mars 2003, la loi du 30 décembre 2004 ont renforcé la répression contre l'homophobie, dont acte il y avait urgence.
- Cependant ces lois-là n'ont reçu aucune publicité !
- On a mis la charrue avant les bœufs, car beaucoup de jeunes sont parfaitement persuadés qu'on va les décorer, que c'est leur honneur que d'agresser un homosexuel et ils revendiquent l'homophobie alors que le racisme leur pose un problème moral, (et c'est normal : aucune information n'a été faite dans une école autiste). Ils vont se retrouver en prison avant d'avoir compris ce qui se passe !

Par son autisme l'école est une fabrique de crétins homophobes (sauf là où une infirmière, un CPE, un prof ou une équipe de prof, quelques parents d'élèves, un élève en lycée se sont mobilisés)

 

 


A quoi s'engagent les 7 syndicats et associations :
FSU, SGEN-CFDT, UNSA, CGT, FCPE, UNEF, UNL ?


Leurs Constats

" Le plus souvent, les programmes, les manuels, les activités artistiques, sportives, l'orientation scolaires, confortent, voire renforcent les schémas normatifs."

" les injures sont des agressions verbales qui marquent la conscience, ce sont des traumatismes plus ou moins violemment ressentis sur l'instant, mais qui s'inscrivent dans la mémoire et dans le corps. Celui qui lance l'injure me fait savoir qu'il a prise sur moi, que je suis en son pouvoir. Et ce pouvoir est d'abord celui de me blesser, d'inscrire la honte au plus profond de mon esprit, qui devient un élément constitutif de ma personnalité "
Didier Eribon : Réflexions sur la question Gay.

"Les profs ne doivent pas hésiter à en parler, surtout en SVT car les manuels disent encore : l'homosexualité ? : sans conséquences si on n'y donne pas suite !"

Agir au quotidien

Education à la sexualité : la loi du 4 juillet 2001 impose une information et une éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins 3 séances annuelles par groupes d'âge homogènes
La circulaire du 27 02 03 précise les modalités d'application de cette obligation légale,
sa mise en oeuvre doit devenir effective
La circulaire prévoit que des associations qui luttent contre l'homophobie peuvent être des partenaires de ce travail d'éducation mais précise qu'une association dont la finalité serait la défense d'intérêts particuliers, corporatifs, ne saurait être agrée; on voit donc que ces associations sont soupçonnées de menacer l'intérêt général ou de défendre des intérêts communautaristes !
Interroger les représentations et stéréotypes :
Faire évoluer les représentations des rôles et des codes sexués dans les manuels scolaires et les programmes et utiliser des supports pédagogiques abordant et valorisant la diversité. Porter dès la maternelle, une attention particulière aux questions des jouets et jeux, des rôles et des comportements sexués.
Informer les jeunes en questionnement :
Présenter de manière visible dans les bibliothèques et les CDI, les ouvrages et les documents traitant du féminisme, du sexisme, de l'homophobie, de la sexualité, de l'homosexualité. Afficher les numéros verts d'écoute.
S'engager contre le sexisme, la transphobie, l'homophobie :
Intégrer au projet d'établissement des actions de lutte contre toutes les discriminations, en particulier avec l'appui des associations dont l'accès doit être facilité lorsque les établissements les sollicitent. Ne pas hésiter, dans le cadre des cours et de la vie de classe, à évoquer l'homosexualité ou l'identité de genre. Inscrire dans le règlement intérieur le refus des discriminations en les nommant explicitement. Ne pas laisser passer les injures et mettre en évidence leur caractère discriminatoire.

Le 4 pages distribué à tous à la rentrée 2005 a le mérite d'exister, mais à la lecture des mesures que nous préconisons dans la page Enseignant : propositions de lutte, et dans la page pour les petits, nous pouvons leur dire : "En progrès, peut mieux faire"

Les préconisations des directions de ces orgnisations n'engagent pas leurs adhérents, Comment vont-elles s'y prendre ?

 


Que proposent les partis politiques ?
(motions, parties de programme et non pas seulement leur commission interne LGBT)

Si vous avez des textes envoyez-les nous, on se fera un plaisir de les mettre sur ce site, surtout si cela concerne l'application de la circulaire de Luc Ferry.

Pour l'instant il semble qu'aucun ne s'intéresse à la question ! Il est certain que ce n'est pas spectaculaire et que les adolescents ne votent pas !

 

 

La HALDE , méprise les associations LGBT et donc pratique la discrimination !
(Communiqué inter-associatif)
Le 19 septembre 2005, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité (HALDE) a arrêté la composition de son comité consultatif de 18 membres, dont aucun n'est issu du mouvement associatif luttant contre l'homophobie et/ou la transphobie.
Voulue comme une instance représentative de la lutte contre les discriminations, aucun(e) de ces membres n'est connu(e) pour son expertise dans la lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre.
Par cette décision lourde de conséquences, Louis Schweitzer (Président de la HALDE ) et le collège affichent ostensiblement leur désintérêt pour l'homophobie et/ou la transphobie.
Tous les spectres de la lutte contre les discriminations sont représentés soit dans le collège, soit dans le comité consultatif; à la seule, unique, et notable exception de la lutte contre l'homophobie et/ou la transphobie. Pour la HALDE , l'homophobie et la transphobie n'existent pas. Dont acte !
Venant d'une autorité administrative indépendante sensée lutter contre toutes les discriminations, cette décision témoigne de la hiérarchisation sélective des discriminations, au mépris des législations et des annonces politiques.
Ce choix altère gravement et durablement la crédibilité de la HALDE….
Nos associations étaient en droit d'attendre de la HALDE une conception plus universelle et plus égalitaire de la lutte contre les discriminations, il n'en est rien. Hélas !
Nos associations s'interrogent sur cet oubli de la HALDE et sur cette scandaleuse hiérarchisation cautionnés par des associations emblématiques de défense des Droits de l'Homme.
Dés lors quel crédit peut-on accorder à cette structure qui prétend lutter contre les discriminations lorsqu'elle pratique elle-même l'exclusion ?
Nos associations réclament donc des explications à Louis Schweitzer, Président de la HALDE , et demandent à le rencontrer au plus tôt pour que la HALDE puisse mener effectivement sa mission de lutte contre toutes les discriminations.
Communiqué du 30 septembre 2005 de 5 organisations LGBT