Politiciens
qui surfent sur la vague de l'homophobie ou l'entretiennent
puis les partis en favaur de l'égalité

Dernière modification le 10 juin 07

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Les Verts

 

Parti Socialiste

UMP

UDF

 

FN

Vanneste
 

Un bon citoyen homosexuel est respectueux de notre "république universelle",
il n'est pas un "communautariste" , il ne fréquente pas les ghettos ni aucun commerce gay,
témoin d'une agression homophobe il détale, et surtout il ne témoigne pas
il ne fait pas connaître son "choix" car ce serait du prosélytisme,
il ne fréquente que des hétérosexuels,
il n'adhère à aucune association LGBT pour n'exercer aucun "particularisme"
il n'a rien à revendiquer car la république pense "à tous ses enfants dans l'égalité"
il ne défile pas, et ne tient pas compte de l'attitude des politiques, ni des programmes au moment de voter
il ne réclame pas les mêmes droits que les autres aux parlementaires car ce serait du "lobbying".
Pourtant il paiera, rubis sur l'ongle, les impôts du célibataire
un vrai...
Collectif Anti-Homophobie

Les politiques en retard sur la société : un article de Têtu

Témoignage d'un conseiller municipal de gauche de Puteaux 92 faisant l'objet d'attaques homophobes y compris d'autres élus !

Editorial de Têtu de mars 07 et réaction du collectif Antihomophobie

 

 

Législatives: le Collectif contre l'homophobie donne ses consignes de vote
En dix ans d'existence, c'est seulement la seconde fois que le Collectif contre l'homophobie (CCH), basé à Montpellier, donne des consignes de vote sanction. À l'occasion des élections législatives de dimanche prochain, le 10 juin, il a désigné neuf candidats en Languedoc-Roussillon et dans l'Aveyron, qui se sont récemment illustrés par leur homophobie, et appelle à faire barrage à leur élection: Jacques Godfrain (député maire sortant de Millau, UMP), Etienne Mourrut (Gard, UMP), Paul-Henri Cugnenc (Béziers, UMP), Francis Saint-Léger (Mende, UMP), Jean-Jacques Delmas (maire de Mende, UDF-MODEM), Daniel Mach (Perpignan, UMP), Arlette Franco (Perpignan, UMP) et François Calvet (Cerdagne, UMP). Tous ont signé le manifeste de l'Entente parlementaire pour la défense du droit de l'enfant (voir la liste des signataires) ou la pétition du collectif des Maires pour l'enfance. Le CCH ajoute Jean-Marc Roubaud (Gard, UMP), qui a déposé une proposition de loi visant à contrer tout mariage de personne de même sexe. Pour Hussein Bourgi, président du CCH, le constat est simple: «Nos revendications, sur le mariage et l'homoparentalité, sont reprises par la plupart des partis, à l'exception de celui de la majorité présidentielle. Nationalement nous connaissons les positions de Nicolas Sarkozy, mais le réel pouvoir est législatif, donc dévolu au Parlement.» Inquiet, il ajoute: «Avec le projet d'Union civile, je crains un apartheid social accordant des droits spécifiques réservés à une catégorie de couples, d'où la nécessité de faire barrage localement.» Têtu 06 06 07

Législatives 2007 : 3 candidats ouvertement LGBT
Si la liste des candidats plus ou moins anti-homos est longue, la liste des candidats ouvertement gay ou trans investis par des partis nationaux est bien maigre : ils sont trois en tout et pour tout.
Les trois candidats à la députation sont ou ont été des militants pour les droits LGBT.

Le candidat PS-PRG à Poissy (78), Eddie Aït, est un francilien actif au sein du Conseil régional d'Ile-de-France où il siège pour le Parti Radical de Gauche. Il est aussi vice-président des Elus Locaux Contre le Sida.

Philippe Meynard, candidat du MoDem/UDF en Gironde, est maire de Barsac depuis 2004. Agé de 37 ans, c'est un fidèle de François Bayrou. Ses débuts politiques ont été marqués par une bronca consécutive à la divulgation de son homosexualité.


Camille Barré est quant à elle candidate du PCF dans les Hauts-de-Seine. Transexuelle militante, elle avait fait parler d'elle lors de sa demande de "mariage militant" déposée à Rueil-Malmaison, demande refusée par le maire, Patrick Ollier qui avait saisi le procureur de la République du tribunal de Nanterre pour faire échec à cette démarche.
Dans tous les cas, ces candidats font face, hélas, à des députés sortants UMP très bien implantés. Aucun n'a de chance véritable de se faire élire.
e-llico Mis en ligne le 25/05/07

Pierre Serne est militant Verts et en anime la commission LGBT. Agé de 35 ans, il vit à Vincennes et se présente dans la 6ème circonscription du Val de Marne pour la formation écologiste.
Il a travaillé au cabinet de Dominique Voynet lorsque celle-ci était ministre de l'environnement puis est devenu conseiller politique d'Yves Cochet. Il est actuellement directeur de cabinet adjoint de Denis Baupin , adjoint au maire de Paris chargé des déplacements.
Dans tous les cas, ces candidats font face, hélas, à des députés sortants UMP très bien implantés. Aucun n'a de chance véritable de se faire élire.
e-llico Mis en ligne le 25/05/07

 

 

 

Questionnaire à l'attention des candidat-E-s aux élections législatives à propos des mesures législatives à prendre pour parvenir à l'égalité des droits entre tous les citoyens, et ce quelque soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre

•  Egalité matrimoniale

Depuis sa création en 1999, le PaCS a indéniablement amélioré la situation des couples homosexuels, tout en offrant une nouvelle forme d'union contractuelle aux couples hétérosexuels. Cependant le PaCS n'offre pas les mêmes droits (droits de successions, pension de réversion,…) ni la même force symbolique que le mariage (signature au tribunal). De plus, tous les Français n'y ont pas accès puisque la loi n'a pas prévu son application dans certains territoires ultramarins, comme en Nouvelle-Calédonie. Nos associations revendiquent concomitamment l'amélioration du PaCS et l'ouverture du mariage aux couples de même sexe sur l'ensemble du territoire national afin de garantir l'égalité des droits entre tous les couples, tout en maintenant pour eux la diversité des choix d'unions contractuelles. Certains élus se sont prononcés en faveur de cette revendication. D'autres préféreraient la création d'un contrat spécifique aux homosexuels qui garantirait les mêmes droits que le mariage (à l'exception des droits parentaux) sans en prendre toutefois le nom. Nous attirons votre attention sur le fait que cette proposition ouvrirait un précédent en droit français en créant un régime juridique réservé à une catégorie spécifique de citoyens, ce que refuse nos associations qui souhaitent ouvrir aux gays et aux lesbiennes l'accès au droit commun.

Candidat-E aux élections législatives, je me prononce :

•  Pour l'extension du PaCS à tous les territoires français ultramarins;

•  Pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, avec les droits relatifs à la parentalité ;

•  Pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, sans les droits relatifs à la parentalité ;

•  Pour la création d'un nouveau contrat spécifique aux homosexuels leur offrant les mêmes droits que le mariage, y compris les droits relatifs à la parentalité ;

•  Pour la création d'un nouveau contrat spécifique aux homosexuels leur offrant les mêmes droits que le mariage, excepté les droits relatifs à la parentalité ;

•  Contre toute nouvelle forme d'union de personnes homosexuelles ;

•  Autres :…………………………………. ……………………………………………………………………………….

•  Commentaires :………………………………………………………………………………………….………………

•  Egalité parentale

La parentalité des personnes lesbiennes, gays, bi et trans est souvent abordée de manière globale alors qu'elle recouvrent des situations très variées (parent homo ayant eu une relation hétérosexuelle, adoption, insémination par donneur anonyme ou fécondation in vitro réalisée dans un pays limitrophe,…). A l'heure actuelle, on estime à environ 30 000 le nombre de couples homoparentaux en France et à environ 100 000 le nombre d'enfants élevés par au moins un parent lesbien, gai, bi ou trans. L'homoparentalité n'est plus une abstraction mais une réalité indéniable qui existe hors du cadre de toute législation, laissant ainsi parents légaux, co-parents et enfants dans un complet flou juridique. Nos revendications ne concernent pas seulement les familles homoparentales mais toutes les familles contemporaines. Elles s'appuient sur le principe d'une parentalité choisie et assumée, qui reconnaît autant l'engagement du parent social que le droit du sang du parent biologique. Certains élus préfèrent refuser toute amélioration du sort de ces nouvelles familles au nom de la préservation de certaines valeurs morales. D'autres se sont prononcés en faveur de formes plus étendues de délégation de l'autorité parentale et/ou pour l'adoption par des couples homosexuels.

Candidat-E aux élections législatives, je me prononce :

•  Pour une égalité dans les procédures d'adoption pour tous les célibataires sans discrimination liée à leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ;

•  Pour l'ouverture de l'adoption pour tous les couples, de même sexe ou de sexes différents, mariés, pacsés ou concubins ;

•  Pour la possibilité d'adopter le ou les enfants de sa / son partenaire que l'on soit célibataire, marié, pacsé ou concubin ;

•  Pour l'accès à l'IDA (Insémination par Donneur Anonyme) ou à la FIV (Fécondation In Vitro) à toutes les femmes ;

•  Pour la possibilité de déléguer l'autorité parentale au conjoint, partenaire d'un PaCS ou concubin ;

•  Pour que soit clairement affirmé dans la loi que le changement d'identité de genre ou l'orientation sexuelle ne peuvent en aucune façon être un motif de retrait ou de restriction de l'autorité parentale ;

•  Contre toute forme de reconnaissance de la parentalité des personnes lesbiennes, gays, bi et trans ;

•  Autres : Pour le droit à l'adoption par des personnes homosexuelles seules ou en couple, par le droit à une adoption par le coparent qui ne priverait pas le parent biologique de ses droits parentaux, par la légalisation de l'insémination artificielle pour les couples lesbiens, pour la réflexion sur d'éventuelles solutions de procréation pour les couples homosexuels masculins, pour les modalités de facilitation de formes de coparentalités par plusieurs couples (notamment en cas d' « union » entre un couple lesbien et un couple homosexuel masculin).

•  Commentaires : Les difficultés inhérentes à la réalisation de l'homoparentalité rendent quasi-systématique l'approfondissement de la réflexion sur le désir d'avoir des enfants, ce qui n'est pas toujours le cas chez les couples hétérosexuels. Peut-être serait-il souhaitable, pour le bien des différentes formes de familles, et surtout pour celui des enfants, d'engager des cycles de réflexion publique sur les modalités pour tou-te-s de devenir parent-e-s et sur les manières dont on peut élever des enfants.

•  Garantie des droits fondamentaux des personnes transsexuelles

La transsexualité (ou transidentité) désigne la situation des personnes qui ont la conviction de posséder une identité de genre (se considérer comme un homme, une femme) opposée à leur sexe anatomique de naissance. Cette situation, socialement méconnue, enferme souvent l'individu concerné dans une grande détresse morale. Ce n'est ni un fantasme ni une forme de sexualité. C'est une problématique identitaire dont les origines, physiologiques ou psychologiques, sont à ce jour inconnues et font toujours l'objet de débats entre spécialistes. Bien qu'affectant généralement des personnes par ailleurs équilibrées et ne souffrant d'aucune pathologie d'ordre psychiatrique, sa classification dans cette catégorie est actuellement le seul moyen permettant la prise en charge, pour celles qui en font la demande, des traitements médicaux appropriés. En France, le parcours des personnes transsexuelles n'est encadré par aucune loi, livrant celles-ci à l'arbitraire des médecins et des magistrats, comme les homosexuels en leur temps. Imaginez ce qu'est de vivre quotidiennement avec des papiers et une dénomination légale qui ne correspondent plus en rien à son mode de vie et à son apparence ? Comment, avec des papiers d'identité en décalage avec son apparence, réussir un concours ? Postuler à un emploi ? Voter ? Signer un bail ? Régler par chèque ? Effectuer la moindre démarche de la vie courante ? Pour les transsexuels, c'est un combat quotidien, un véritable parcours du combattant. Pour beaucoup, c'est l'effondrement sous les coups répétés, la dépression, voire pire…

Candidat-E aux élections législatives, je me prononce :

•  Pour le retrait de la transidentité de la nosographie psychiatrique (DSM-IV : liste des maladies mentales) ;

•  Pour la récriture des protocoles d'accompagnement des personnes transsexuelles, en collaboration avec les associations spécialisées ;

•  Pour le libre choix de ses médecins pour les trans comme pour tout autre citoyen ;

•  Pour le remboursement par la Sécurité Sociale des soins et des opérations dans toute l'Union européenne, et hors U.E . lorsque la qualité des soins est attestée ;

•  Pour le respect de la vie privée des personnes trans par les entreprises et les administrations (modification, sur simple demande, des civilités et prénoms sur les factures et courriers)   ;

•  Pour l'intégration de la transidentité parmi les motifs de discrimination condamnés par la loi ;

•  Pour le droit au changement immédiat d'état civil et des papiers usuels pour toutes et tous, indépendamment du sexe biologique et en fonction du genre affirmé par les personnes concernées ;

•  Pour le droit à l'adoption pour les personnes transsexuelles ;

•  Pour l'arrêt des mutilations sexuelles sur les enfants intersexués ;

•  Pour la modification de la mention du sexe sur l'acte de naissance intégral ; ( cf. commentaires )

•  Contre toute loi clarifiant le parcours et réaffirmant les droits fondamentaux des personnes transsexuelles ;

Autres :……………………………………………………………………………….……………..………...…………

•  Commentaires : A propos de la modification de la mention du sexe sur l'acte de naissance intégral, le plus important est de faire pour le bien-être de la personne. Cependant, si l'indication en marge de cet acte de naissance du changement de sexe suffisait, cette méthode nous paraîtrait plus simple. Mais cette question est loin d'être tranchée au sein du parti Vert.

•  Lutte contre l'homophobie en France et dans le monde

L'homosexualité est toujours sanctionnée pénalement dans 80 pays, essentiellement en Afrique, Moyen et Proche-Orient et en Asie. En Amérique du Sud, les personnes homosexuelles et transsexuelles sont souvent victimes de racket, de violences et parfois d'assassinats, commis y compris par les forces de police. L'homosexualité est punie de mort dans une dizaine d'Etats qui appliquent strictement la Charia (Arabie Saoudite, Iran, Mauritanie, Soudan, Yémen, etc.). L'examen de la résolution E/CN4/2003/L92 intitulée « Droits de l'Homme et orientation sexuelle » et présentée par le Brésil en 2003 a été reporté à deux reprises avant d'être supprimé du programme officiel de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU. Le Vatican et l'Organisation de la Conférence Islamique ont déployé une forte diplomatie à l'encontre de ce texte.

En France, la lutte contre l'homophobie a fait un grand pas avec la loi de 2005 permettant la condamnation des propos homophobes. Cette avancée ne doit pas nous faire ignorer que dans notre pays les jeunes lesbiennes, gays, bi et trans commettent 7 fois plus de tentatives de suicides que les jeunes hétérosexuels. Elle ne doit pas occulter le fait qu'à l'intérieur de nos frontières une personne lesbienne, gay, bi ou trans n'a pas le droit de donner son sang au nom d'une politique de prévention des risques inutilement stigmatisante. Elle ne peut nous faire oublier qu'en France une personne lesbienne, gay, bi ou trans est agressée tous les deux jours. Les agresseurs sont très souvent de jeunes hommes. Malgré cela, l'Education Nationale peine à intégrer la lutte contre l'homophobie dans ses instructions. Les rectorats refusent d'accorder à nos associations l'agrément visant à les reconnaître comme complémentaires de l'enseignement public. Cet agrément leur permettrait d'intervenir plus facilement dans les établissements scolaires dans le cadre de l'éducation à la sexualité ou de la lutte contre les discriminations.

Candidat-E aux élections législatives, je me prononce :

•  Pour la modification de l'article 1 de la Constitution afin que celle-ci mentionne explicitement l'interdiction des discriminations, y compris celles liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre ;

•  Pour la ratification par la France du Protocole 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales généralisant l'interdiction des discriminations ;

•  Pour l'extension explicite du droit d'asile aux personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ;

•  Pour un engagement actif de la France au sein des organisations internationales afin que la date du 17 mai soit officiellement déclarée ‘Journée internationale de lutte contre l'homophobie' et que soit garanti par les Conventions internationales l'universalité des droits fondamentaux, sans discrimination liée à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre ;

•  Pour la mention explicite de la lutte contre l'homophobie dans les instructions de l'Education Nationale et la fin de l'ostracisme dont sont victimes nos associations de la part des rectorats ;

•  Pour la citation dans les cérémonies officielles à la mémoire des victimes et des héros de la déportation de tous les motifs de déportation, y compris celui d'homosexualité, afin d'honorer toutes les victimes sans exclusion ;

•  Contre toute nouvelle initiative allant dans le sens de la lutte contre l'homophobie ;

•  Autres : ………………………………………………………………………..…………….….………………………………..

•  Commentaires : La reconnaissance de la déportation homosexuelle est officielle depuis cette année. La citation des associations homosexuelles comme appelants à ces cérémonies officielles est donc acquis. Nous nous félicitons de ce changement. Il faut cependant continuer à être vigilant quant à l'intégration réelle des associations homosexuelles dans ces cérémonies.

•  Santé des personnes lesbiennes, gays, bi, trans et lutte contre le SIDA

Selon les derniers chiffres publiés par l'ONU en 2006, on estime à 39,5 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH. Il y a eu 4,3 millions de nouvelles infections en 2006, dont 2,8 millions (65%) en Afrique subsaharienne, et d'importantes augmentations en Europe orientale et Asie centrale, où les données indiquent que les taux d'infection se sont élevés de plus de 50% depuis 2004. En 2006, 2,9 millions de personnes sont mortes de maladies liées au SIDA. En France, l'INstitut de Veille Sanitaire estime à 6 700 le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2005. Les populations les plus touchées restent les personnes contaminées par rapports homosexuels, dont le nombre ne cesse d'augmenter depuis 2003, et les personnes d'Afrique subsaharienne. Les contaminations par rapports homosexuels représentent 27 % de ces découvertes en 2005.

Après 25 de lutte contre cette épidémie, les relations entre le personnel médical et les homosexuels se sont indéniablement améliorées dans notre pays. Il n'en demeure pas moins que l'efficacité des nouvelles stratégies de prévention, qui recommandent une prise en charge globale de la santé physique et mentale, exige un dialogue renforcé entre les professionnels de la santé et les personnes lesbiennes, gays, bi, trans ainsi que la prise en compte urgente des besoins de santé spécifiques aux lesbiennes jusqu'ici ignorés par les politiques publiques.

Candidat-E aux élections législatives, je me prononce :

•  Pour davantage de moyens alloués aux associations identitaires et associations spécialisées qui luttent contre le SIDA afin qu'elles ne soient plus contraintes de réduire leurs actions de prévention et les services rendus à leurs usagers ;

•  Pour l'application réelle dans les établissements scolaires des directives relatives à la sexualité dans toutes ses dimensions (prévention, contraception, affichage des numéros azurs, pluralité des orientations sexuelles et affectives ainsi que des identités de genre dans les cours d'éducation à la sexualité, par le biais des services de la médecine scolaire ou en faisant appel à des intervenants spécialisés dans le cadre d'actions ponctuelles) ;

•  Pour une revalorisation de l'Allocation Adulte Handicapé (AAH) qui n'offrent pas actuellement à ses bénéficiaires, dont font partie les personnes séropositives les plus affaiblies, la possibilité de vivre dignement ;

•  Pour un engagement actif de la France au sein des organisations internationales afin de dénoncer les interdictions d'entrée sur le territoire visant les personnes séropositives instaurées par certains pays comme les Etats-Unis et de défendre le droit des pays pauvres à fabriquer leurs traitements en vue d'en réduire le coût et d'en permettre l'accès à leurs malades ;

•  Pour l'allocation aux associations spécialisées des subventions nécessaires à la réalisation et à la diffusion de documents de prévention spécifiques aux lesbiennes ;

•  Pour la sensibilisation des professionnels de la santé aux besoins de santé spécifiques des lesbiennes, des gays, des bi et des trans ;

•  Contre toute nouvelle mesure permettant de combattre le SIDA et d'améliorer la prise en compte des besoins de santé spécifiques aux personnes séropositives, aux lesbiennes, aux gays, aux bi et aux trans ;

•  Autres : Pour la défense et l'aide des pays ayant décidé la fabrication de médicaments génériques comme en traitement du SIDA et de ses pathologies associées, pour la production en France de tels médicaments génériques si le besoin s'en fait sentir, pour l'inscription de tous ces combats au niveau européen, pour la lutte contre le suicide des jeunes (ou non) homosexuels masculins et pour une étude approfondie sur le suicide des jeunes (ou non) lesbiennes.

•  Commentaires :………………………………………………………………………..…………….….…………

Nous restons à votre disposition pour vous apporter toute information complémentaire nécessaire à la compréhension des enjeux soulevés par nos revendications et vos prises de position.

Nom et prénom du candidat :……………………………………………………………………………………..…

Appartenance politique :……………………………………….……………………………………………..……..

Date et signature :………………………………………………………………………………………………..…..


Pacs, statut du beau parent, lutte contre les discriminations, trans

L'Inter-LGBT demande au président de la République d'ouvrir la discussion
Lundi 14 mai 2007 Communiqué de presse

Résumé : Union civile, mariage, adoption, origine génétique del'h omosexualité : pendant la campagne électorale, l'Inter-LGBT a rendu publics de graves désaccords avec le nouveau président de la République , Nicolas Sarkozy. L'Inter-LGBT prend toutefois acte de son
élection, et lui demande d'ouvrir le dialogue, sur les sujets où des négociations sont possibles et souhaitables : amélioration du pacs, création d'un statut du beau parent, lutte contre les discriminations à l'école et au travail, rôle de la France dans le monde, situation des personnes trans. L'Inter-LGBT ne renonce pas à la défense d'une égalité pleine et entière, et veillera à ce que le débat public se poursuive.

Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. Durant la campagne, son projet, comprenant la création d'une Union civile réservée aux couples homosexuels qui viendrait remplacer un pacs ouvert à tous, a suscité la plus grande inquiétude chez les associations LGBT, qui s'y sont pour la plupart déclarées opposées.
L'Inter-LGBT n'a pas non plus ménagé ses critiques quant au refus d'ouvrir le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Enfin, les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'origine innée voire génétique de l'homosexualité, qu'il expliquait par une "fragilité préalable", ont beaucoup choqué. Sur toutes ces questions, l'Inter-LGBT constate de graves désaccords, et réaffirme son attachement à défendre une égalité pleine et entière, en particulier à l'occasion
des élections législatives.

Réunies en Conseil ce samedi 12 mai, les associations membres de l'Inter-LGBT ont toutefois pris acte de l'élection de Nicolas Sarkozy. A l'unanimité, elles demandent au nouveau président de la République d'ouvrir un dialogue, et d'engager des négociations, sur
plusieurs points :
- La création d'une Union civile comporterait beaucoup d'inconvénients, comme l'enfermement des couples homosexuels dans un statut qui leur serait spécifique, avec des obligations contraignantes (divorce), et la disparition d'un pacs aujourd'hui ouvert à tous les couples qui veulent trouver une alternative souple au mariage. Une amélioration du pacs (possibilité de signer en mairie, égalité fiscale et successorale, droit au séjour amélioré)
aboutirait à un résultat proche de celui voulu par Nicolas Sarkozy, sans ces graves inconvénients, et sans susciter l'hostilité des associations : c'est une piste de travail que l'Inter-LGBT propose au président de la République ;
- Nicolas Sarkozy s'est engagé en faveur de la création d'un statut du beau-parent : l'Inter-LGBT est prête à avancer sur la base des conclusions du rapport de la Défenseure des enfants, Dominique Versini, qui propose des mesures concrètes et modernes visant à améliorer l'exercice quotidien de l'autorité parentale et son partage dans les familles recomposées ;
- Nicolas Sarkozy a marqué un accord de principe en faveur d'un renforcement de la lutte contre les discriminations au travail et à l'école ; l'Inter-LGBT demande que son gouvernement, à la différence du précédent, prenne enfin au sérieux cette question,
particulièrement le futur ministre de l'Éducation nationale ;
- Situation des personnes trans : « Que le transsexualisme soit considéré par principe comme une maladie psychiatrique me choque. » avait écrit Nicolas Sarkozy à l'Inter-LGBT. Il reconnaissait en outre ne pas avoir d'opinion sur les problèmes relatifs aux soins médicaux.
Sur ce dossier aussi, l'Inter-LGBT attend que les pouvoirs publics passent enfin aux actes.
- Lutte contre les persécutions dont sont victimes les personnes LGBT dans le monde : Nicolas Sarkozy a promis de s'engager à « défendre les droits de l'Homme partout dans le monde ». Là aussi, l'Inter-LGBT souhaite une rupture avec les pratiques actuelles de la diplomatie française.

Depuis qu'il a été désigné président de l'UMP, Nicolas Sarkozy n'a jamais ouvert le dialogue avec l'Inter-LGBT. Alors qu'il est élu président de la République , l'Inter-LGBT attend que l'ouverture affichée débouche réellement sur des discussions franches et constructives.

Fermement attachée à une égalité complète entre tous les couples, l'Inter-LGBT ne renonce pas à son projet d'aboutir à l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les couples de même sexe. Elle ne désespère pas de convaincre un jour le camp présidentiel d'entendre raison, comme il l'a déjà fait en reconnaissant récemment le pacs comme une avancée. Elle poursuivra en ce sens le dialogue avec toutes les forces démocratiques du pays.

 

SOS homophobie soutient le magazine Illico face à la menace de la censure
Le magazine gay gratuit Illico vient de recevoir un courrier recommandé signé du Sous-directeur des libertés publiques du ministère de l'Intérieur qui le menace d'interdiction en raison de la présence de publicités relatif à des sites internet ou téléphoniques de rencontres dans ses pages ainsi que la présence de photos de films X.
Illico est menacé d'interdiction en raison de l'article 14 de la loi n°49.956 du 16 juillet 1949 qui vise officiellement à protéger la jeunesse, procédure qui peut aboutir à la disparition du magasine visé.
SOS homophobie s'étonne de cette action alors même que d'autres titres de la presse gay contiennent le même type de publicités ou de photos incriminées sans avoir subi une telle menace d'interdiction.
Quant au risque que ces textes et images atteignent la jeunesse, SOS homophobie constate qu'Illico n'est pas diffusé en kiosque, mais strictement dans un réseau d'établissements fréquentés par une clientèle homosexuelle majeure (bars, discothèques, saunas.) dont l'accès est précisément interdit aux mineurs.
SOS homophobie ne peut que remarquer que le déclenchement de cette procédure du ministère de l'intérieur intervient entre les deux tours des présidentielles alors que le contenu du magazine n'a pas varié depuis des années, mais que sa rédaction mène une campagne très hostile à l'élection de Nicolas Sarkozy.
SOS homophobie fait part de sa profonde inquiétude face à cette affaire qui traduit un climat qui augure mal de l'avenir de la liberté d'expression et de la pluralité de la presse. Force est en effet de constater ces derniers temps la multiplication des témoignages concernant le caractère autoritaire, agressif et menaçant de M. Sarkozy à l'encontre de toute personne qui ne pense pas comme lui (1) (2) (3).
SOS homophobie assure la rédaction et le personnel d'Illico de son soutien face à ce qui n'est rien d'autre qu'une menace de censure politique.


(1)Voir le livre « Un mouton dans la baignoire » Ed. Fayard, de M. Azouz Begag, ancien ministre de la promotion et de l'égalité des chances, qui décrit en détail comment l'ex-ministre de l'intérieur l'avait menacé «Tu es un connard, un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule !» parce qu'il avait condamné les propos de M. Sarkozy concernant la racaille et le kärcher.
(2)L'ex-directeur de la rédaction de « Paris Match » a été mis à l'écart pour des raisons politiques après avoir publié en couverture du magazine, le 25 août 2005, une photo de Cécilia Sarkozy au côté du publicitaire Richard Attias.  A la rédaction de Paris Match une grève a eu lieu pour protester contre l'éviction du directeur de la rédaction Alain Genestar "pour raisons politiques".
(3)Voici le texte du communiqué de la Société des  Journalistes de France 3 du 23 mars 2007 :
Nicolas Sarkozy se verrait-il déjà à l'Elysée ? Trépigne-t-il déjà en s'imaginant bientôt disposer des  pleins pouvoirs ?
Sans doute grisé par les sondages qui le placent en tête  du premier tour, le candidat UMP s'est récemment laissé aller à une petite  crise d'autorité dans les locaux de France 3. Une sorte de caprice  régalien que l'on croyait appartenir à d'autres temps, ceux de la  vénérable ORTF. M. Sarkozy a en effet menacé de « virer » notre  direction. Comme ça, sur un coup de tête. Parce qu'elle n'a pas daigné lui  dérouler le tapis rouge et accourir immédiatement à sa rencontre lorsqu'il  est venu, le 18 Mars dernier, participer à l'émission France Europe  Express, présentée par Christine Ockrent.
À peine arrivé, Monsieur le Ministre-candidat se laisse  d'abord aller à quelques grossièretés, estimant que cette émission «  l'emmerde » et qu'il n'a pas envie de la faire !
Ensuite, le voici vexé de devoir attendre dans les  couloirs de France 3 pour être maquillé, d'autres invités occupant déjà  les lieux (et oui, France 3 ne dispose que d'une salle de maquillage).  Coupable de ce «crime de lèse-Sarkozy »,  voici notre direction sur  la sellette. « Toute cette direction, il faut la virer », a lâché  le  candidat UMP, comme le rapporte le Canard Enchaîné du 21 Mars 2007. « Je  ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre.  Ça ne va pas tarder ». Les Français sont désormais prévenus ! L'une des  priorités de Nicolas Sarkozy s'il est élu président de la République sera  de couper des têtes à France 3. A la trappe ces directeurs qui tardent à  exécuter les courbettes.
Le Ministre-candidat avait déjà habitué notre rédaction  à ses poses agacées, à ses humeurs dans nos locaux, face à une rédaction  qui ne lui semble manifestement pas suffisamment docile. Comme cette  récente provocation gratuite à l'adresse d'un journaliste du service  politique « ça ne doit pas être facile de me suivre quand on est  journaliste de gauche ! ». Désormais, c'est à la direction qu'il veut s'en  prendre ?
La Société des Journalistes de la Rédaction Nationale de  France 3 ne peut qu'être scandalisée par une telle attitude de la part  d'un candidat à la plus haute magistrature de France. Nous nous inquiétons  que M. Sarkozy puisse afficher sans aucune gêne un tel mépris pour  l'indépendance des chaînes de service public.
Non, Monsieur Sarkozy, les journalistes de la Rédaction   Nationale de France 3 ne sont pas et ne seront jamais vos valets. Ils résisteront à toute menace pesant sur leur indépendance. Si nous devons  des comptes, ce n'est pas à un ministre-candidat, mais aux millions de  téléspectateurs, qui regardent chaque jour nos journaux  d'information.
Par respect pour eux, pour leur intelligence, nous  n'accepterons jamais aucune forme de mise sous tutelle politique. Ni de  votre part, ni de la part d'aucun autre candidat.  À bon entendeur."

Gènes : les propos de Sarkozy sur la pédophilie et le suicide suscitent l'indignation
Les déclarations de Nicolas Sarkozy attribuant des causes génétiques la responsabilité de la pédophilie te du suicide des jeunes suscitent l'indignation.
Le numéro d'avril 2007 de "Philosophie magazine" propose un entretien entre le philosophe Michel Onfray et Nicolas Sarkozy. Le candidat à la présidentielle parle de la pédophilie et avance, de façon surprenante : "J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie." Et le candidat UMP de poursuivre : "Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable (…) Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense."
Ces propos qui attribuent aux gènes la responsabilité de la pédophilie et des suicides de jeunes risquent d'ouvrir la voie à une forme d'eugénisme, ont mis en garde ce week-end des spécialistes médicaux.
"C'est une ineptie purement idéologique qui est totalement à côté des acquis actuels de la science et de la génétique en particulier", selon le Pr Bernard Golse, pédopsychiatre à l'hôpital Necker-Enfants malades.
"Entamer une croisade sur l'aspect génétique de la pédophilie est scientifiquement non fondé", ajoute le Pr Golse.
Assurant qu'"il n'y a pas de gène d'un destin malheureux", le généticien Axel Kahn a jugé dimanche "relativement grave" l'existence de "tout un courant qui prétend que les gènes sont tellement déterminants (...) qu'ils sont responsables de certains désordres de la société, et que par conséquent, la contrainte, les difficultés économiques, les malheurs sociaux n'y sont pour rien".
Côté politique, Najat Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal, a pressé lundi le candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy de s'expliquer sur ses déclarations attribuant aux gènes la responsabilité de la pédophilie.
Nicolas Sarkozy "ne peut pas refuser de revenir, et de s'expliquer" sur ses propos, a-t-elle dit. Pour Najat Belkacem, mettre en avant le déterminisme génétique n'est pas "une boulette de campagne" mais plutôt le signe d'un "programme profondément réactionnaire et anti-humaniste" de l'ancien ministre de l'Intérieur. "Avec lui", dit-elle, "ce seront toujours les mêmes qui s'en sortiront, toujours les mêmes qui seront abandonnés à ce qu'il croit être leur destin de perdants". E-llico Mis en ligne le 10/04/07


Y paraît qu'on a gagné !
Blanc bonnet et bonnet blanc. C'est ce que seraient gauche et droite sur les questions LGBT et plus largement sur la question majeure de l'égalité des droits entre homos et hétéros. C'est la thèse développée récemment dans un édito de "Têtu" qui a suscité de nombreuses et vives réactions chez les associations LGBT. Explications. Que ce soit la droite ou la gauche qui gagne l'élection présidentielle, les "homosexuels pourront accéder soit à une union style PaCS, soit au mariage. On peut donc dire qu'on [les personnes LGBT] a gagné", telle est la thèse étrange développée par le directeur de la rédaction de "Têtu" Thomas Doustaly dans son dernier éditorial (voir ci-contre). Comme on l'imagine cette analyse contestable de la question de l'égalité des droits dans le contexte présidentiel actuel a suscité de très vives réactions parmi les associations LGBT. Celles-ci voient, en effet, une très nette différence entre les projets des principaux challengers que sont Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, la philosophie que les sous-tend et les moyens de les mettre en application. "Au Centre LGBT Paris IDF (1), nous considérons qu'il y a une différence significative entre l'ouverture au mariage et à l'adoption pour les homosexuels et une simple amélioration des dispositions actuelles du PaCS qui ne répondra toujours pas aux attentes des nombreuses familles homoparentales", explique ainsi Christine Le Doaré, la présidente. Même appréciation chez Homosexualités et Socialisme qui reproche au directeur de la rédaction de Têtu (1) de proclamer "peu ou prou la fin du combat pour l'égalité des droits" des homosexuels. "Les projets présidentiels se vaudraient ? Le mariage ne serait qu'un mot ? L'homoparentalité ne serait qu'un mirage ?" ironise HES (2) qui affirme que "l'égalité des droits se cherche à gauche. A droite, on isole des communautés et on ne propose pas de projet de société pour les réunir. On y entretient les clichés et on se berce d'illusion." En effet lorsqu'on lit les interviews et qu'on observe les gestes des uns et des autres, on est bien forcé de constater que le principe républicain de l'égalité devant la loi prévaut à gauche avec l'ouverture du mariage et de l'adoption à tous les citoyens alors que la droite préfère un traitement spécifique et communautariste du problème en créant un statut qui serait spécifique aux homos. Voilà une sacrée différence — de principe et de résultat — qui dépasse la simple question LGBT et l'éditorialiste de "Têtu" a tort de la considérer comme minime ou négligeable. De surcroît, il a tort de refermer trop vite le long combat pour la conquête des droits LGBT en France, qui ne se limite d'ailleurs pas à la reconnaissance du couple par le mariage ou de l'homoparentalité. E-llico 04 04 07

Présidentielle : le CGL Paris en campagne
Le CGL Paris a organisé deux débats avec les représentants des candidats à l'élection présidentielle en mars et leur a adressé un questionnaire pour connaître leurs positions.
Le Centre LGBT de Paris IDF entend jouer son rôle dans la campagne présidentielle. Il a organisé deux débats publics auxquels étaient conviés les représentants des candidats. Avec un résultat frustrant à l'arrivée dans la mesure où la principale formation politique majoritaire, l'UMP, a pratiqué la politique de la chaise vide.
A l'inverse, les principales organisations de gauche (PS, PCF, Verts, LCR) ont pris part à deux discussions thématiques avec des représentants d'associations LGBT et réaffirmé leur engagement en faveur des principales revendications homosexuelles (mariage, adoption, lutte contre l'homophobie et le sida...).
Chacun des deux débats était articulé autour d'un questionnaire préalablement adressé aux candidats. Une occasion pour le CGL Paris de leur demander ce qu'ils attendaient des associations LGBT.
Sur la place des associations, leur rôle pédagogique, de lien social et de solidarité, on notera les réponses développées de Ségolène Royal et Marie-Georges Buffet qui toutes deux font des associations LGBT des partenaires essentiels dans les actions de lutte contre l'homophobie et pour l'égalité des droits.
Fidèle à son projet de démocratie participative, Ségolène Royal entend également que "les associations participent au processus de décision dans toutes ses phases : diagnostic, recherche de solutions et proposition d'actions, suivi et évaluation régulière des décisions mises en ouvre. Elles ont toute leur place dans la démarche de démocratie participative qui me tient à coeur".
Marie-Georges Buffet rappelle qu'elle a été la première ministre de la Jeunesse et des Sports à accorder l'agrément Jeunesse Education Populaire et des subventions d'Etat à des associations LGBT et à aller officiellement dans leurs locaux à la rencontre des militants.
e-llico Mis en ligne le 03/04/07

Présidentielle : l'Inter-LGBT rejette le sous-mariage de Sarkozy et Bayrou
L'Inter-LGBT présentait ce matin ses "conclusions" avant le 1er tour de la présidentielle, lors d'une conférence de presse : un vaste comparatif des projets des candidats dont Nicolas Sarkozy ressort nettement disqualifié.
Il y a deux mois, l'Inter-LGBT faisait parvenir aux candidats à l'élection présidentielle un questionnaire très détaillé autour des revendications LGBT. La quasi-totalité des candidats contactés a répondu. La fédération présentait ce matin devant la presse son analyse critique de ces réponses et ses conclusions avant le premier tour.
Sans donner de consigne de vote explicite, l'Inter laisse au moins percer ses rejets. Avec une "offre politique", très clivée, la structure représentative des principales associations homosexuelles françaises, n'a pas de vraie difficulté à affirmer ses choix.
Même si elle s'en défend, l'Inter distingue les propositions de gauche, au premier rang desquelles celle de Ségolène Royal -toutes favorables à l'instauration du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels- et celles de droite, portées par Nicolas Sarkozy et François Bayrou, qui y sont opposées.
" Faisons crédit à Nicolas Sarkozy d'une grande clarté : son projet d'Union civile sera réservé aux couples de même sexe, le PaCS disparaîtra, il est contre l'ouverture du mariage pour les couples de même sexe, contre l'ouverture de l'adoption, contre l'adoption par le second parent,contre l'accès à la PMA pour les couples de femmes. En matière de conjugalité et de parentalité, son projet est résolument contradictoire de celui de l'Inter-LGBT", constate la fédération.
A l'inverse, l'Inter salue les propositions de Ségolène Royal, qualifiées de "très précises" et "s'appuyant sur des propositions de loi déjà déposées". La méthode et le calendrier de la candidate socialiste sont également soulignées.
L'Inter-LGBT a le grand mérite de na pas avoir réduit son interpellation des candidats à la seule thématique du mariage gay. Lutte contre les discriminations, solidarité internationale et santé gay font aussi partie de ses préoccupations. Sur ces sujets, "les candidats interrogés partagent globalement les mêmes objectifs, considère l'Inter C'est au niveau des moyens pour y parvenir que les différences apparaissent".
Sur la question des trans, " il faut déplorer que les trois candidats désignés comme les plus susceptibles d'accéder au second tour ne s'engagent pas, et demandent un temps de réflexion supplémentaire", regrette l'Inter.
Concernant les questions institutionnelles, les conclusions de l'Inter-LGBT font apparaître "un vrai clivage entre un candidat et l'ensemble des autres. Tous intègrent plus ou moins précisément l'objectif de réforme de la constitution pour qu'elle explicite le principe d'égalité ou les objectifs de non-discrimination, sauf Nicolas Sarkozy".
En effet, seul le candidat de l'UMP refuse de ratifier le protocole 12 à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, pour une interdiction générale des discriminations.
Pas dupe, l'Inter-LGBT sait bien que "la question du mariage et de l'adoption a tendance à occulter les autres sujets, pourtant très importants". Aussi ajoute-t-elle : " on peut le comprendre, en découvrant que deux candidats défendent non pas l'égalité, mais un statut qui serait spécifique aux couples de même sexe, au moins dans les faits, et qui s'apparente donc à un sous-mariage. Nicolas Sarkozy va même jusqu'à proposer la disparition du PaCS, ce qui est d'une extrême gravité pour toutes les centaines de milliers de couples qui se verront privés de ce mode d'organisation de leur conjugalité. L'Inter-LGBT ne peut soutenir ces propositions".
Les réponses sont disponibles sur le site de l'Inter-LGBT : www.inter-lgbt.org
e-llico Mis en ligne le 29/03/07

Conseil de Paris : les élus UDF et UMP ne votent pas la subvention au CGL
Bayrou et Sarkozy ont beau tenter de se présenter comme ouverts à des avancées pour les personnes LGBT, leur opposition commune à la majorité de gauche à Paris dénote une politique contraire sur le terrain.
Alors que la responsable pour l'Ile-de-France de la campagne du candidat UDF, François Bayrou, Elisabeth de Fresquet affirmait jeudi 15 mars dernier lors du débat organisé par le CGL Paris, que l'UDF avait déjà voté en faveur de subventions LGBT, les faits viennent à nouveau la démentir.
Déjà bien en peine de donner un seul exemple passé de vote dans ce sens lors du débat, elle ne pourra pas davantage s'appuyer sur le vote intervenu lors du Conseil de lundi.
Alors que la majorité de gauche soutenait l'attribution d'une subvention de 100 000 euros au Centre Gai et Lesbien de Paris, aucun élu UDF ni aucun élu UMP n'a voté en faveur de ce budget vital pour l'avenir du Centre, une des principales structures LGBT parisiennes.
e-llico Mis en ligne le 27/03/07


Droite anti-gay : un millier de personnes manifeste contre l'homoparentalité à Paris
1.300 personnes ont participé samedi à Paris à une "Life Parade" pour défendre la famille et afficher leur opposition à l'homoparentalité.

Après le handicap en 2005 et la protection de l'enfance en 2006, l 'association "Life Parade" avait choisi de mettre en avant en 2007, à cinq semaines du premier tour de la présidentielle, "bien évidemment le thème de la famille, avec la question de l'homoparentalité". Des jeunes portant des pancartes "un père, une mère, un enfant", ont défilé de Saint-Placide aux Invalides. "Une des formes de l'homoparentalité est l'adoption, ce débat ne concerne pas que les personnes homosexuelles mais l'ensemble de la société", soutient le porte-parole de "Life Parade", qui concède que "20.000 ou 30.000 enfants concernés par l'homoparentalité, c'est un épiphénomène".
L'association nie tout soutien religieux, mais revendique l'appui de quelques hommes politiques très marqués par leur combat anti-homosexuel : Jean-Marc Nesme, député UMP de Saône-et-Loire et porte-parole de l'Entente parlementaire contre le mariage homosexuel et l'adoption pour le couples homosexuels qui rassemble 316 députés et sénateurs de droite; Franck Meyer, porte-parole du collectif des Maires pour l'enfance et le sénateur UMP Jacques Baudot, ancien président de l'association Allo enfance maltraitée.
e-llico Mis en ligne le 19/03/07

Présidentielle : Olivier Imbert, candidat gay , renonce
Peut-être l'ignoriez-vous : il y avait un candidat gay à la candidature. Olivier Imbert renonce tout en prétendant avoir obtenu les parrainages nécessaires.

"J'ai décidé avec mon équipe de ne pas me déplacer au Conseil constitutionnel pour déposer les 616 parrainages que j'ai obtenu pour cette élection présidentielle" : fichtre, est-on tenté de se dire ! A l'heure où les petits candidats courent après leurs signatures, un tel résultat peut prêter à interrogation. On ne saura jamais quelle était la part de vérité de cette candidature-là puisqu'Olivier Imbert a choisi de renoncer à porter les couleurs gay dans la campagne présidentielle 2007.
Le candidat virtuel gay invoque "le manque de financement pour assumer notre présence au 1er tour" pour expliquer son retrait. "Il ne suffit pas d'avoir les signatures pour considérer que cela suffit. Au contraire des autres partis, nous n'avons pas suffisamment récolté de fonds pour assumer cette campagne". Il faut dire qu'Olivier Imbert n'a pas su ou cherché à convaincre à l'intérieur de la communauté pour défendre l'idée de sa candidature et sa crédibilité. D'où une absence quasi-totale de médiatisation. E-llico
Mis en ligne le 16/03/07

Têtu : un édito qui ne passe pas chez les militants LGBT
L'édito de Têtu sur les enjeux LGBT de la présidentielle ne passe pas auprès des militants gay et lesbiens. Après les socialistes d'HES , le CGL Paris réagit. "Au Centre LGBT Paris IDF, nous considérons qu'il y a une différence significative entre l'ouverture au mariage et à l'adoption pour les homosexuels et une simple amélioration des dispositions actuelles du Pacs qui ne répondra toujours pas aux attentes des nombreuses familles homoparentales", écrit Christine Le Doaré dans un communiqué.
Les Panthères Roses sont encore plus critiques : "Le clivage gauche-droite n'a jamais été aussi clair sur les questions d'égalité des droits entre homos et hétéros. Les candidatEs de gauche sont très largement favorables à l'égalité des droits, y compris à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Tous les partis de droite s'y opposent, dans le but affiché de ne pas leur ouvrir la parentalité. À part ça, la droite n'est pas homophobe", font-elles observer.
Mis en ligne le 02/03/07

Biblio : L'Autre Campagne nous parle aussi
En marge de la campagne présidentielle conduite par les principaux candidats, un collectif d'intellectuels lance sa propre initiative citoyenne. Baptisée "L'Autre campagne", cette initiative a pour ambition d'ouvrir de nouvelles perspectives d'action en proposant des contributions "originales issues du monde social". Certains d'entre elles concernent très directement les personnes LGBT. C'est le cas de celle de Bruno Perreau à propos de "la liberté et l'égalité devant la parenté" ou de celle de Louis-Georges Tin intitulée "Mesurer les discriminations pour pouvoir les combattre. Les éditions La Découverte ont publié un ouvrage qui présente l'intégralité de ces "80 propositions à débattre d'urgence" (1). On peut aussi s'informer, notamment sur les journées publiques organisées par l'Autre campagne, sur www.lautrecampagne.org
(1) "80 propositions à débattre d'urgence", ouvrage collectif, éditions La Découverte , 14 euros. E-llico Mis en ligne le 27/02/07

Présidentielles: Olivier Imbert, «candidat gay» aux 500 signatures?
Parmi les «petits candidats», de ceux qui ne bénéficient pas du soutien des grands partis politiques, il en est un qui souhaite obtenir tout particulièrement l'attention des gays et des lesbiennes. Olivier Imbert, comptable parisien de 42 ans, «gay et fier de l'être», affirme même avoir obtenu 616 promesses de parrainage: «Comme 10% de la population est gay selon les statistiques, explique-t-il, j'ai pris 10% des 40.000 élus et envoyé 4.000 courriers de demandes de parrainages. 812 réponses me sont revenues, dont 616 de positives. J'ai donc les 500 signatures [nécessaires pour se porter candidat] sans avoir été reçu par aucun média». Olivier Imbert démarre son programme avec le maximum de droits accordés aux gays, lesbiennes et trans: «Les candidats actuels ne sont pas crédibles quant à l'amélioration de nos droits» selon lui. Il compte donc sur le soutien des homos. Militant à Aides, il est également ancien adhérent au parti de Jean-Luc Romero, il en est parti «car il était un peu trop à droite à mon goût» . Dans le reste de son programme, que l'on peut obtenir en adressant un email à olivierimbertpresident2007@hotmail.fr, il promet une baisse massive des impôts mais l'augmentation des minima sociaux, la démission indemnisée, la fin du chômage en 2008 et une croissance de 8 à 10% par an. Par quel tour de magie y parviendrait-il? Il se refuse à donner sa formule avant d'obtenir les parrainages définitifs. Rendez-vous le 16 mars, pour les déclarations officielles des candidats. Têtu 26 02 07

Union civile : toute la droite derrière Sarkozy ?
Selon des propos rapportés par le quotidien Le Parisien, Nicolas Sarkozy se targue d'avoir le soutien de "toute la droite" sur son projet d'Union civile pour les couples homosexuels inscrit dans son projet présidentiel.

De passage dimanche soir dernier à un cocktail faisant suite à une réunion de La Diagonale , un mouvement de soutien au candidat de l'UMP, autour de la question gay, l'actuel ministre de l'Intérieur a déclaré devant son auditoire : " J'ai fait évoluer toute la droite française. Cinq mois après que j'ai fait cette proposition, qui n'était pourtant pas évidente, toute la droite la soutient."
La réunion de dimanche aux Bains Douches, montée "en association avec Gay Lib (mouvement gay interne à l'UMP, ndlr)" -selon les termes même de l'invitation- intervenait après une série de ratés sur la question gay.
Même s'il est attaqué sur sa droite par Philippe de Villiers qui tente sans relâche de faire croire qu'il serait partisan du mariage homosexuel, Nicolas Sarkozy ne parvient pas à imposer son projet –flou au demeurant- d'Union civile pour les couples de même sexe et à lui donner du crédit à côté du mariage prôné par la gauche.
Le candidat UMP n'en fait d'ailleurs sans doute pas une priorité de sa campagne, mais dans une logique de stratégie électorale assez tournée vers les différentes communautés qu'il cherche à séduire, rien n'est à négliger.
Le petit évènement de dimanche, soigneusement concocté par les amis gay de Sarkozy, représentait donc une occasion de tenter d'accréditer l'idée d'un soutien sans faille de la droite avec cette proposition du candidat Sarkozy.
Une manière aussi pour Gay Lib de se rattraper après l'erreur manifeste que constituait l'idée d'inviter la députée des Yvelines –connue pour son opposition aux unions homosexuelles et à l'homparentalité- à débattre publiquement sur les droits LGBT... et de devoir livrer son désaccord total en la matière avec les projets de Sarkozy dont elle est la conseillère politique; le tout en pleine campagne présidentielle.
Une tentative aussi d'estomper –même si on imagine qu'elles n'étaient pas prévues- les déclarations homophobes quelques heures auparavant du député UMP Jean-Marc Nesme sur Canal+ associant mariage gay et polygamie.
Des politiques de droite tous derrière le projet d'Union civile, vraiment?... e-llico Mis en ligne le 14/02/07

Bilan de legislature

Bilan de Chirac, campagne 2007 : la stratégie de l'Inter-LGBT
Dans le cadre de la campagne 2007, l'Inter-LGBT entend jouer un rôle particulier. Elle compte ainsi dresser le bilan des gouvernements Raffarin et Villepin, mais pas seulement. "Nous allons tirer le bilan de ces cinq dernières années de législature (1), de façon honnête et équilibrée, mais sans concession, indique Alain Piriou de l'inter-LGBT. Nous le ferons (…) par la publication d'un rapport et une conférence de presse (2). Ensuite, nous rendrons public les engagements des candidats, en obtenant des précisions sur certains choix restés flous (calendrier des réformes annoncées notamment). Le Printemps des assoces [du 30 mars au 1er avril] sera une tribune privilégiée. Enfin, dès la nomination du gouvernement qui va faire l'intérim entre le second tour des présidentielles et le second tour des législatives, nous travaillerons à une mise en œuvre des promesses faites, pour que les réformes soit enclenchées dès l'élection des députés."
Et dans l'esprit de l'Inter-LGBT, comme dans celui d'autres associations, les réformes ne se limitent pas à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. "Certains sujets sont assez peu développés [dans le début de campagne]. On peut penser à la prévention des discriminations, à l'école ou dans le monde du travail par exemple, le soutien aux victimes, l'action internationale de la France contre les persécutions subies par les personnes LGBT. Ce dernier point est d'ailleurs un sujet sur lequel le ou la président-e de la République à un réel pouvoir, et les leçons que nous tirons de douze ans de chiraquisme appelle de vrais changements." note Alain Piriou.

Boycott des homophobes ?
Ces derniers mois, des parlementaires de droite (souvent réinvestis pour les législatives de 2007) ont été extrêmement offensifs contre les revendications LGBT. Nombre d'entre eux ont d'ailleurs signé le manifeste de l'Entente parlementaire contre l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Que comptent faire les associations pour les législatives ?
"Pour les élections législatives, nous donnerons des consignes de vote contre ces parlementaires et plus généralement contre tous les élus et/ou candidats qui ont fait preuve d'hostilité à l'égard de nos revendications, indique Hussein Bourgi du Collectif contre l'homophobie de Montpellier. Je pense, par exemple, à un député de l'Hérault qui n'a pas signé le manifeste de l'Entente parlementaire mais qui a critiqué notre participation à la cérémonie du Souvenir de la déportation à Montpellier en 2006."
SOS Homophobie publiera, au printemps, une liste des députés membres de l'Entente parlementaire. "Notre devoir est de rappeler qui a dit quoi et qui a fait quoi. Par exemple, on ne peut pas ne pas rappeler que ce qu'a dit Christian Vanneste ni la position de Nicolas Sarkozy par rapport à lui et son refus de l'exclure" explique Jacques Lizé, président de SOS Homophobie.
La logique est différente chez Centr'égaux (les centristes gay et lesbiennes). "Comme François Bayrou, nous avons condamné le manifeste de l'Entente parlementaire. Nous ne souhaitons néanmoins pas rejeter les parlementaires UDF signatires. Au contraire, nous les rencontrons et discutons avec eux (…) Nous souhaitons les aider à lire entre les lignes de ce manifeste, leur rappeler que 300 000 enfants sont déjà élevés par des couples de même sexe, et qu'ils méritent un grand respect et plus de stabilité juridique" avance l'association.
"Nous combattons l'activisme homophobe de certains parlementaires et n'avons pas attendu les élections présidentielles pour réagir par voix de presse, de pétition et en communiquant la liste des élus concernés pour que chaque électeur connaisse les valeurs de son représentant. Les élus UMP et UDF de l'Entente parlementaire organisent la réaction, aidés des principaux dignitaires religieux", avance le Centre LGBT de Paris qui n'appellera pas directement à voter contre les candidats homophobes.
"Les députés signataires de cette entente seront souvent de nouveaux candidats en juin. Nous n'avons pas encore décidé si nous donnerons des consignes, mais en 2002, nous avions appelé à sanctionner les
députés anti-pacs les plus outranciers, rappelle l'Inter-LGBT. Nous ne reprochons pas à ces députés d'être hostiles à l'adoption par un couple de même sexe : ils ont le droit d'être en désaccord avec nous. Mais c'est les mots choisis pour le dire qui sont insupportables, stigmatisants et blessants. Qu'ils ne s'attendent pas à de l'indulgence de notre part."
"Nous avons une liste à jour de ces élus, indique Pierre Serne de la commission LGBT des Verts. En temps voulu nous verrons comment l'utiliser (mais nous ne serons sûrement pas seul-e-s au moment de la campagne à rappeler ces prises de position réactionnaires). En tout cas nous indiquerons à nos candidat-e-s leurs éventuel-le-s adversaires signataires de ce manifeste."
"Nous avons envoyé à chaque député un faire-part (voir photo) demandant le parrainage d'un enfant de gouines ou de pédés, avec pour visuel un bébé disant : "Mme/M. l'homophobe, ton ordre symbolique hétérocentré me fatigue", rappellent les Panthères roses. Nous nous aiguisons les griffes en attendant les législatives"
(1) Les élections législatives se déroulent les dimanches 10 et 17 juin 2007.

Les gays battent la campagne
Le débat sur les questions LGBT, très animé en juin dernier, est-il définitivement clos pour la campagne présidentielle de 2007 ? C'est le sentiment qu'on peut avoir ces dernières semaines. Comment les associations LGBT comptent-elles replacer leurs revendications dans la campagne présidentielle ? Et n'est-ce pas trop tard ?
Pas facile. Pas facile du tout de replacer les revendications LGBT au cœur de la campagne présidentielle. Il est, en effet, loin le temps où les futurs candidats (Royal, Sarkozy, Bayrou…) et nombre de ministres ne se faisaient pas prier pour présenter leurs options en matière d'ouverture de mariage et d'adoption aux couples de même sexe. Aujourd'hui, le mariage homo et l'homoparentalité ne font plus réagir la classe politique — pas plus que d'autres revendications LGBT d'ailleurs — comme si tout avait déjà été dit, débattu, décidé. Il faudrait donc se contenter de croire les promesses des uns, entériner les refus des autres et composer avec les demies mesures des derniers. Pas très vibrant.
"Je regrette que l'idée que j'avais émise d'avancer les dates des marches de 2007 à mars et avril n'ait pas été reprise. C'était un pari risqué — en terme de mobilisation notamment — que de calquer notre agenda militant sur l'agenda politique, mais je persiste à croire que l'enjeu en valait la peine. Cela aurait assuré une visibilité maximale à nos revendications, explique Hussein Bourgi du Collectif contre l'Homophobie de Montpellier. Chaque association va envoyer son courrier, dans son petit coin, à chacun des candidats, alors qu'il me semble plus pertinent de mettre en place une plate-forme de revendications communes cosignée par des centaines d'associations et de personnalités LGBT. Hélas, je constate, avec regret, que le mouvement LGBT français manque d'audace et d'ambition. Comme il doute de lui, il évite le rapport de force avec les politiques. Dans ces conditions, le risque est que les candidats se contentent du service minimum et n'accordent pas plus de place aux revendications LGBT dans le débat présidentiel."
"Il est vrai qu'en 2006, nous avons tout fait pour obtenir que des engagements soient pris très tôt, avant même la campagne. Les positions étant aujourd'hui connues, qu'elles nous soient favorables ou défavorables, elles ne sont plus débattues au sein des partis : chacun a fait ses choix. C'est maintenant aux électeurs de faire le travail, indique Alain Piriou de l'Inter-LGBT. Notre rôle sera d'adresser des questionnaires, de rencontrer les candidat(e)s, de rendre public certains doutes ou éclaircissements, afin que tous ces engagements des candidats soient connus dans le détail."
"Une des particularités de cette élection est que les candidats sont entrés très tôt en campagne. Nous reposerons nos questions à ceux qui ont fourni des réponses insatisfaisantes et nous dialoguerons avec ceux qui nous ont répondu favorablement car nous savons qu'il faut rester mobilisés pour accompagner et développer les politiques qui découlent de nos revendications", explique, pour sa part, Christine le Doaré, présidente du Centre LGBT Paris Ile-de-France, qui organise deux débats en mars.
Cette vigilance, d'autres groupes comptent bien aussi l'exercer. C'est le cas de SOS Homophobie qui travaille à l'organisation, avec d'autres, d'un colloque sur la prévention des discriminations homophobes à l'école. C'est le cas de la commission LGBT des Verts dont un des responsables, Pierre Serne a le sentiment "que nous ne sommes pas à l'abri d'un scénario à l'américaine : la droite conservatrice utilisant les questions LGBT comme épouvantail pour faire perdre la gauche. Il faudra être très vigilants."
C'est aussi le cas d'HES. "Tous les événements qui auront lieu d'ici les prochaines élections devront être mis à profit pour orienter les projecteurs sur les questions LGBT : débats organisés par l'APGL et le CGL en février et mars, Journée de la Femme en mars, Journée contre l'homophobie en mai, les différentes marches des fiertés en mai et juin, explique Alexandre Carelle, président d'Homosexualités Et Socialisme. HES veut organiser un rassemblement pour la candidate [Ségolène Royal] en mars-avril et des réunions en régions, notamment à Grenoble le 27 janvier, à Rennes en février et à Nice en mars. Une chose est sûre : nous ne laisserons pas refroidir le fer car nous sommes conscients que nos concitoyen-ne-s veulent avancer maintenant."
Aujourd'hui, les associations, même en ordre dispersé, estiment ne pas avoir rater le coche de l'élection. Elles entendent bien, dans les quelques semaines, qui restent avant le premier tour (22 avril) faire parler d'elles… et de nous.
Sollicité par "Illico", Gay Lib' n'a pas donné suite à notre demande.

Un candidat gay ?
Gay et fier de l'être, militant de la lutte contre le sida à Aides, parisien, jugeant que "ni Ségolène Royal, ni Nicolas Sarkozy ne sont crédibles quant à l'amélioration de nos droits…", Olivier Imbert, 42 ans, a décidé de se porter candidat (catégorie droits des personnes LGBT) à l'élection présidentielle de 2007. Volontaire et sincère dans son expression, pas très réaliste sur ses chances mais pas farfelu pour autant, Olivier Imbert est persuadé que les "six millions" de personnes LGBT en France ont "un rôle à jouer lors de cette échéance". Il se propose donc d'être notre héraut.
Contact : olivierimbertpresident2007@hotmail.fr
e-llico 02 01 07

Alain Piriou, porte-parole de l'inter-LGBT, fait le bilan du gouvernement sur les droits des homosexuels.

Quand la droite avance contre l'homophobie Par Charlotte ROTMAN QUOTIDIEN : lundi 29 janvier 2007

Christian Vanneste, député UMP du Nord, a été condamné cette semaine à 3 000 euros d'amende en appel pour avoir dit notamment que l'homosexualité est «inférieure à l'hétérosexualité».  C'est l'application d'une loi votée en 2004, punissant les propos discriminatoires à caractère homophobe au même titre que les propos racistes. Alain Piriou, porte-parole de l'inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gay, bi et trans), qui fédère une cinquantaine d'associations, a souvent négocié avec le gouvernement pour faire avancer les droits des homosexuels. Il fait le bilan.
Que pouviez-vous attendre de la droite lorsqu'elle est arrivée au pouvoir ? 
Nous étions plus que circonspects, et même très inquiets. On voulait au moins obtenir des garanties qu'il n'y aurait pas de régression. Notamment sur le Pacs. Nous n'avions pas d'attentes, car il n'y avait pas eu de promesses de la droite. Cependant nous ne voulions pas qu'il y ait une législature blanche.
Quelles avancées ? 
Il y a eu des mesures importantes dans le domaine de la lutte contre les discriminations : la loi qui reconnaît le caractère discriminatoire des propos homopobes et l'aggravation des peines pour certains crimes et délits quand on en reconnaît le caractère homophobe. Cela a eu un effet immédiat sur l'action de la justice et de la police. Par exemple, les plaintes dans les commissariats pour homophobie sont mieux prises en considération qu'avant, c'est très net. Il y a eu aussi des améliorations du Pacs, même si elles ne sont pas à la hauteur de nos attentes : l'enregistrement du Pacs à l'état civil sur l'acte de naissance, la suppression du délai fiscal de trois ans pour l'imposition commune, une humanisation des conditions, après le décès d'un partenaire, le régime des biens passé à celui de la séparation...
Que la droite améliore le Pacs, c'était assez inattendu... 
C'était une grosse surprise. Nicolas Sarkozy a voulu soigner l'image de quelqu'un d'ouvert sur les questions de société. Mais le catalyseur a été le mariage de Bègles, célébré par Noël Mamère. La classe politique a été obligée de se positionner.
A quels blocages vous êtes-vous heurtés ? 
Le mariage, l'homoparentalité, évidemment, entre autres. Le gouvernement y a été non seulement fermé, mais il s'est mobilisé activement contre. Cela a été une grande bataille idéologique.
Est-ce un clivage droite-gauche ? 
Au début de la législature, on avait pu avoir l'impression que ce clivage s'était estompé. Mais, par opportunisme politique, il a été artificiellement réactivé. Cela a permis notamment à Sarkozy de rassembler son camp, en écoutant les 300 parlementaires de droite qui ont signé une pétition contre l'homoparentalité.

Condamnation de Vanneste : réactions politiques
SOS-Homophobie, Act-Up Paris et le Syndicat national des entreprises gays (Sneg) se sont immédiatement félicités du jugement de la cour d'appel de Douai. Condamné à 2.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros au titre du remboursement des frais engagés, Christian Vanneste a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation. Le député devra aussi publier un extrait du jugement dans la Voix du Nord, l'Express et Le Monde.
Après les organisations LGBT, on note déjà plusieurs réactions politiques au lendemain du jugement.
Jean-Luc Romero, président d'Aujourd'hui Autrement, petit mouvement associé à l'UMP, a demandé l'exclusion du député du Nord au président de l'UMP. Dans un communiqué, Jean-Luc Romero demande à Nicolas Sarkozy de "prendre des sanctions disciplinaires" à l'encontre du député du Nord et de "l'exclure". Il réclame également que l'UMP investisse un autre candidat pour les législatives dans la 10ène circonscription du Nord où il est prévu que Vanneste soit réinvesti.
Yann Wehrling,le porte parole national des Verts réagit de manière lapidaire à la décision de justice. " Ce qu'on peut dire de la condamnation en appel de Christian Vanneste est malheureusement très bref. Christian Vanneste est homophobe. L'UMP soutient Christian Vanneste aux prochaines élections législatives. L'UMP est donc homophobe" lance le leader écolo dans un communiqué.
Pour le PRG (Parti Radical de Gauche), l'heure est à l'exclusion de Christian Vanneste des rangs de l'UMP. "Si la droite veut encore se dire fidèle aux principes républicains, elle doit procéder à l'exclusion de ce parlementaire, membre du CNI, parti associé à l'UMP. Précédemment, Nicolas Sarkozy a jugé les propos de Christian Vanneste inadmissibles et intolérables. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter ! Mais que vaut vraiment la parole du candidat UMP à l'élection présidentielle ?, s'interroge Eddie Aït, conseiller Régional d'Ile-de-France, Secrétaire National du PRG aux questions LGBT. e-llico Mis en ligne le 26/01/07

Législature 2002-2007 : le bilan de l'Inter-LGBT
A l'occasion de la présentation de ses vœux pour 2007, l'Inter-LGBT a dressé le bilan détaillé de la législature 2002-2007 en matière de droits LGBT. Un bilan que l'association a voulu "juste" et "équilibré" mais qui pointe, au final, moins d'"avancées inattendues" que de revendications inabouties. Les faits ne trompent pas. Même si l'Inter-LGBT a joué la carte de l'honnêteté pour ce bilan de la législature, il n'en demeure pas moins qu'au terme des gouvernements Raffarin et Villepin, la droite ne pourra guère se prévaloir d'un bilan irréprochable à l'égard des personnes LGBT. Pour autant, les cinq dernières années n'auront pas été perdues puisque certains dossiers auront avancé de façon inattendue.
C'est notamment le cas dans la lutte contre les discriminations où des progrès en matière de politique pénale ont été réalisés. Ainsi, la loi sur la sécurité intérieure de mars 2003 fait de l'homophobie une circonstance aggravante pour certains crimes et délits. De même, les forces de police commencent à intégrer la nécessité de lutter contre l'homophobie.
Reste que la grande évolution, c'est la pénalisation des propos à caractère discriminatoire mettant en cause l'orientation sexuelle. "C'est une revendication qui a été formulée pour la première fois en 1991, rappelle Alain Piriou de l'Inter-LGBT. C'est une avancée inattendue que nous avons soutenue jusqu'au bout. Il y avait aussi la volonté politique de Jacques Chirac et de Jean-Pierre Raffarin et l'aide, pas négligeable de Nicolas Sarkozy lorsque le texte a connu des difficultés à l'Assemblée Nationale." Initialement, un projet de loi spécifique avait été promis par le gouvernement. Au final, les mesures passeront sous forme d'amendements au projet de loi créant la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). "Nous souhaitions obtenir des résultats. D'où notre stratégie d'alors d'abandonner la perspective d'une loi symbolique", commente Laurent Cheno de la commission Politique de l'Inter-LGBT.
L'autre grande avancée de la législature, c'est justement la création de la Halde dont l'Inter-LGBT souligne néanmoins quelques défauts comme l'oubli de la thématique LGBT dans les instances décisionnaires ou consultatives ou le manque de moyens de cette instance.
Du côté des améliorations encore, on note aussi des aménagements partiels au PaCS dont la suppression du délai de trois ans avant imposition commune, le droit temporaire de jouissance d'un an du logement commun au profit du partenaire survivant, ou la suppression du régime de l'indivision, etc. Reste que l'Inter-LGBT pointe que le refus d'une loi spécifique pour améliorer le PaCS, pourtant promise par Raffarin, a notamment eu pour conséquence qu'il n'y a eu "aucune amélioration des droits ouverts par le PaCS en matière de droits du travail et d'accès aux prestations sociales."
En matière de couples binationaux, on est, selon l'Inter-LGBT, dans un "statu quo qui n'est pas si mal que cela [sur le droit au séjour pour les partenaires étrangers pacsés] au regard de ce que subissent les étrangers aujourd'hui chez nous." Pour autant, l'association rappelle que la situation a été bien souvent tendue et qu'elle a dû se mobiliser sur nombre de cas de couples pacsés binationaux victimes du zèle des préfectures.
Face à ces améliorations, parfois importantes, l'Inter-LGBT note que la législature n'a permis aucune avancée en matière d'homoparentalité du fait du conservatisme du gouvernement et de l'activisme d'élus homophobes — ceux de l'Entente parlementaire notamment. Même blocage avec le mariage puisque la majorité actuelle refuse les unions de même sexe. Aucune avancée non plus, sur les droits des personnes trans. Sur le plan international, c'est, là encore, la déception. " La France n'a pas joué le rôle qui aurait dû être le sien sur la scène internationale", indique Alain Piriou, citant les pendaisons de jeunes homos en Iran ou les exécutions en Arabie Saoudite, l'homophobie institutionnelle dans plusieurs pays d'Afrique, ou les réactions inappropriée dans l'affaire de la Gay Pride de Moscou.
Bilan négatif aussi en matière d'éducation qui se traduit par une absence de prévention des discriminations dans le monde éducatif. "Ce n'est pas faute d'avoir demander le dialogue, indique l'Inter-LGBT mais les obstacles dressés au monde associatif pour les interventions en milieu scolaire, le désintérêt manifeste des différents ministres de l'Emploi et de la Solidarité et de l'Education nationale pour la lutte contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, et leur refus d'un dialogue avec le monde associatif constituent le point le plus critique du bilan de ce gouvernement."
"Il est délicat de faire un bilan assez critique. Cela nous renvoie à nos propres échecs, analyse Alain Piirou, porte-parole de l'association. Ce n'est pas de bon cœur qu'on livre ce bilan, peu satisfaisant, à bien des égards. Mais, une chose est sûre; nous avons beaucoup appris en cinq ans. Cela nous servira pour les cinq ans à venir, quel que soit le gouvernement. Une chose est sûre, ce n'est pas la France qui est en retard sur les questions LGBT. Ce n'est pas l'opinion publique qui a un problème. Le problème est d'abord politique."
Un questionnaire pour débattre
Outre son bilan de la législature, l'Inter-LGBT entend jouer un rôle dans la campagne présidentielle : celui d'informer chacun des positions des différents candidats sur les questions LGBT et sur la méthode (moyens calendrier, etc.) qu'ils comptent employer. A cette fin, l'Inter a adressé un questionnaire détaillé aux candidats (hormis Le Pen et de Villiers). Les réponses des candidats à la présidentielle 2007 seront présentées, mi mars, quelques jours avant le lancement du traditionnel Printemps des assos.

Homo politicus
La visibilité homosexuelle dans le monde politique s'est singulièrement renforcée ces dernières années dans nombre de pays occidentaux. Volontarisme, annonces contraintes… toutes les variantes du coming out existent. Une chose est sûre, au final, l'exemplarité paie.

Des candidats LGBT par dizaines aux élections en Suède ou aux Pays-Bas, des maires de capitales européennes (Paris, Berlin) ouvertement gay, des ministres homos en Grande-Bretagne ou en Norvège, des chefs de partis gay… C'est l'évidence même, la visibilité homosexuelle s'est singulièrement renforcée ces dernières années dans nombre de pays occidentaux. L'événement est d'importance dans un monde (la scène politique) où un a priori veut que tout le monde soit "naturellement" hétérosexuel. Désormais des personnalités politiques franchissent le pas et affirment publiquement leur orientation sexuelle différente pour témoigner d'une part de leur identité, pas pour parler de leur intimité. C'était d'ailleurs la stratégie mise en œuvre par Bertrand Delanoë lors de son coming out sur M6 en 1998 : dire ce qu'on est et se taire sur ce qu'on vit. Car c'est bien le grief qu'on fait toujours aux politiques qui disent qu'ils sont gays. Pourquoi parlez-vous de votre vie privée ? Pourquoi exposez-vous ainsi votre intimité ?
On mesure l'hypocrisie d'un tel reproche surtout lorsqu'il émane de personnalités hétéros qui exposent inlassablement leur vie privée (l'exemple le plus incroyable est celui de Sarkozy reprochant son coming out à Delanoë) mais surtout on comprend que cette critique n'est, au fond, qu'une injonction faite aux gays et aux lesbiennes à la discrétion, à l'invisibilité. C'est aussi l'affirmation d'un vrai clivage entre ceux qui pensent que l'homosexualité est politique et ceux qui la confinent à la chambre à coucher.
Fort heureusement toutes les personnalités concernées n'obtempèrent pas à cette injonction. L'ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon expliquait ainsi (1) : "J'ai fait le choix de la sincérité (…) tout simplement parce que je n'aurais pas supporté de vivre en tentant de cacher une part forte de ma personnalité. Cette sincérité, je me la devais, je la devais aux autres. Occupant des fonctions en vue, je crois que c'était aussi pour moi un devoir d'assumer cette sincérité, de façon à aider, modestement, ceux qui ont une difficulté personnelle ou sociale à affirmer leur homosexualité (…) Ici, comme ailleurs, l'argument d'autorité fonctionne : si un ministre se reconnaît homosexuel et si cette situation est admise et ne pose pas de problème, chacun peut le faire."
Car si l'affirmation publique de son homosexualité a bien une vertu, c'est celle de l'exemplarité. C'est d'ailleurs une des clefs du coming out de la plupart des personnalités politiques. Elles entendent être des modèles car elles ont compris le bénéfice que les homosexuels, dans leur ensemble, pouvaient tirer de leur exemple. Ces personnalités politiques ont aussi pris note du contexte actuel où mensonges et dissimulations passent de plus en plus mal dans l'opinion publique. C'est ce qui explique notamment les campagnes Outre Manche et aux Etats-Unis contre les homos dans le placard. Cet impératif de sincérité, d'honnêteté touche désormais presque tous les camps politiques y compris celui des populistes comme avec Pim Fortuyn.
Evidemment, rendre publique son homosexualité est un rite de passage plus où moins difficile. Etre le premier maire ouvertement gay d'Italie comme Rosario Crocetta, maire de Gela en Sicile, est plus périlleux que de faire partie de la dizaine de députés homos que compte le parlement suédois. En France, la situation est particulière. La visibilité est souvent prise au mieux pour une entorse au sacro-saint modèle républicain. C'est sans doute pour cela que l'idée lancée par Christophe Girard, l'adjoint à la Culture (PS) de Bertrand Delanoë, de réserver des circonscriptions législatives à des personnalités politiques LGBT a été raillée y compris dans son propre parti. Ellico 31 12 06 (1) "Têtu", mai 2005.

 

 

 

Sondage : 30% des jeunes gênés par un président homosexuel
Les jeunes Français se disent majoritairement à gauche et favorables à Ségolène Royal pour la prochaine présidentielle, mais un président homosexuel gênerait un tiers d'entre eux.
Les jeunes de 18 à 25 ans ont une piètre image des hommes politiques et estiment qu'ils sont sourds à leurs préoccupations, mais 75% de ceux inscrits sur les listes électorales affirment être tout à fait certains d'aller voter à l'élection présidentielle, indique un sondage Ipsos rendu public lundi.
Selon cette enquête réalisée pour l'association Graines de citoyens, les personnalités politiques jugées les plus à même de répondre à leurs préoccupations sont Ségolène Royal (56%), Nicolas Sarkozy (44%), Olivier Besancenot (34%) et François Bayrou (24%).
Les jeunes se déclarent plus à gauche (33% se disent proches de la gauche parlementaire) qu'à droite (18% proches de la droite parlementaire), mais 42% se disent proches d'aucun grand parti.
72% (contre 28%) estiment que le Front national est un danger pour la démocratie.
Peu de jeunes expriment des réticences pour une femme présidente (14% de gênés), mais davantage se disent gênés par un homosexuel (30%) ou un juif (29%) à ce poste. E-llico Mis en ligne le 19/12/06

  Le Centre LGBT Paris IDF interpelle les candidats à l'élection présidentielle . 2 questionnaires / 2 débats publics en mars 2007 * Apporter des réponses, les creuser et en discuter tous ensemble  ! « Candidats, qu'attendez-vous des associations LGBT ? » Jeudi 15 mars à 20h
« Candidats, comment construire un service public non sexiste et non discriminant à l'encontre des personnes LGBT ? » Jeudi 29 mars à 20h En présence des candidats (ou des personnes déléguées pour les représenter) et d'associations LGBT représentatives.


« Candidats, qu'attendez-vous des associations LGBT ? »
•  Que représentent-elles pour vous ?
•  En avez-vous besoin pour servir votre action contre les discriminations et les violences ou pour concrétiser les réformes que vous projetez d'entreprendre ?
•  Selon vous, de quels moyens devraient-elles disposer ?
•  Comment les associerez-vous à vos prises de décision une fois élu-e ? •  Quelles sont les actions que vous avez déjà personnellement menées avec elles ?


« Candidats, comment construire un service public non sexiste et non discriminant à l'encontre des personnes LGBT ? »
•  Seriez-vous disposé-e à faire ajouter à la liste des motifs de discrimination prohibés de l'article 1 de la Constitution Française , les motifs d'orientation sexuelle et d'identité de genre ?
•  Seriez-vous favorable à l'action d'inscrire dans la formation des personnels administratifs, une sensibilisation aux difficultés que peuvent rencontrer les personnes LGBT dans leurs échanges avec les administrations ?
•  Seriez-vous prêt-e à lancer des campagnes de prévention contre l'homophobie à l'école ?
•  En responsabilité, comment améliorerez-vous le parcours des personnes transgenres et intersexuées ?
•  Quels moyens mettrez-vous en œuvre pour enrayer l'épidémie de sida et comment comptez-vous améliorer les conditions de vie des personnes atteintes ?

* en partenariat avec une TV pour l'un et une radio pour l'autre.

 

 

 

Les Maires pour l'enfance veulent barrer la route au mariage homosexuel
Les "Maires pour l'enfance" poursuivent leur offensive anti-gay avec un sondage qui indique que 74% des maires français seraient opposés au mariage homosexuel. Un chiffre en totale opposition avec les sondages sur l'ensemble de la population qui approuve massivement cette mesure.

Si l'on en croit un sondage Ipsos réalisé pour le collectif "Maires pour l'enfance", rendu public mercredi, 74% des maires seraient opposés au mariage entre homosexuels contre 23% qui y seraient favorables.
2% des maires affirment avoir déjà reçu une demande de mariage entre deux personnes de même sexe, ce qui n'a rien de surprenant chacun sachant qu'un tel mariage n'est pas légal.
Le même sondage indique que 73% des maires sont aussi hostiles à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels. 61% sont contre le recours pour des couples lesbiens à l'insémination artificielle.
Enfin, 81% des maires considèrent qu'il faut maintenir le modèle parental avec un père et une mère, "au nom de l'intérêt de l'enfant".
Avec cette dernière question, on perçoit clairement l'objectif de ces "Maires pour l'enfance" : faire pression sur les politiques pour moquer les propositions législatives de droite et de gauche qui veulent accroître la reconnaissance des couples de même sexe, soit par une union civile (UMP), soit par la légalisation du mariage homosexuel (Gauche).
Le collectif des "Maires pour l'enfance" n'est pas inconnu. Composé principalement d'élus de droite et d'élus ruraux, il milite depuis des mois contre le mariage homosexuel et contre l'adoption. Il affirme regrouper 12.500 maires, mais n'a jamais publié la liste des signataires de son appel. Cette structure est un groupe de pression qui agit principalement auprès de la majorité pour fédérer les élus hostiles aux droits homosexuels. Son lobbying s'exerce essentiellement auprès des maires des petites communes rurales en agitant le spectre de l'adoption pour les homosexuels.
La proportion de ces maires de bourgs ou de villages est très importante au sein des plus de 30 000 communes françaises.
Il est d'ailleurs significatif que rare sont les maires de grandes villes à avoir rejoint ce mouvement.
La représentativité du collectif est d'autant plus sujette à caution que les principales formations politiques, composées d'élus elles aussi tout aussi légitimes, ont inscrit dans leurs programmes pour les élections de 2007 des mesures allant du statut spécifique pour les couples gay et lesbiens (UMP, UDF) à l'égalité face au mariage (PS, PRG, MDC, Verts, PC).
Les maires sondés à la demande du collectif apparaissent aussi en totale opposition avec l'opinion des électeurs telle qu'elle transparaît au fil des (nombreux) sondages qui se succèdent depuis des mois et qui attestent tous de l'adhésion des Français à la légalisation du mariage pour les couples de même sexe, de Têtu à Famille chrétienne.
Il n'est pas inutile, par ailleurs, de rappeler que les maires ne font, ni ne votent les lois selon notre constitution, mais qu'ils sont par contre censés les appliquer, même si elles ne correspondent pas à leurs convictions.
On ne peut donc manquer de lire en filigrane les finalités des commanditaires du sondage quand on lit dans ses résultats que 65% des maires estiment qu'ils devraient être consultés avant toute initiative législative concernant le mariage homosexuel ou l'adoption d'enfants par des couples homosexuels.
Sondage réalisé par téléphone du 24 octobre au 8 novembre auprès d'un échantillon national de 500 maires, représentatif des communes de France (méthode des quotas).
e-llico Mis en ligne le 23/11/06

Quel avenir réserve t'on à la lutte contre les discriminations pour orientation sexuelle ?
Un communiqué de l'Autre Cercle, Paris, le 14 novembre 2006
Présidentielle 2007 : Quel avenir réserve t'on à la lutte contre les discriminations pour orientation sexuelle ?
En juin 2006, L'Autre Cercle adressait un courrier aux candidat-e-s déjà officiellement engagé-e-s dans la course élyséenne pour connaître leurs positions et intentions vis-à-vis d'une meilleure égalité des droits et d'une prise en compte de l'évolution de la société.
A l'occasion du 7ème anniversaire du PaCS, l'Autre Cercle livre les réponses de François BAYROU , Marie-George BUFFET , Nicolas DUPONT-AIGNAN, pas de réponse, question envoyée trop tard, , Laurent FABIUS , Arlette LAGUILLER->http://www.autrecercle.org/Portal_Upload/Files/Medias/Candidats Pres 07/A.Laguiller_repQuestAC_juin06.pdf], Jack LANG , Corinne LEPAGE , Ségolène ROYAL , Dominique STRAUSS-KAHN , Dominique VOYNET .
Nicolas SARKOZY et Nicolas DUPONT-AIGNAN ne nous ont pas encore fait parvenir leurs réponses qui semblent prévues. Philippe de VILLIERS n'a pas donné suite.
Nous précisons avoir pris le temps de nombreuses relances afin de permettre en toute objectivité à chacune et chacun des candidat-e-s de répondre sereinement à nos questions.
La vocation première de cette enquête est d'apporter un éclairage sur la façon dont les femmes et hommes politiques appréhendent le sujet. A côté des petites phrases de circonstances, la synthèse que l'Autre Cercle propose permet de dresser un panorama sans complaisance des directions de chacune et chacun.
Au-delà des sujets de société qui animent avec passion le débat politique, l'existence ou non de droits pour les couples pacsés et la lutte contre les discriminations LGBT* ont des incidences immédiates, visibles et souvent douloureuses dans la vie des salarié-e-s du public et du privé. « Le futur chef de l'Etat devra en tenir compte dans son programme et faire suivre d'actions concrètes ce qui relève à ce jour d'intention » rappelle Catherine Tripon.
Retrouvez sur le site www.autrecercle.org la synthèse des réponses et l'intégralité des courriers de chaque candidat-e.
Les trois questions : -  1° Pour une assimilation pure et simple des droits des partenaires liés par un PACS à ceux des couples mariés et veiller à leur application ? -  2° Pour lutter concrètement contre l'homophobie, notamment auprès des jeunes (sensibilisation des enseignants aux questions de discriminations fondées sur l'orientation sexuelle, prise en compte de ces questions dans les programmes scolaires...) mais également tout particulièrement dans le monde du travail où le nombre de cas de discriminations homophobes s'avère croissant ? -  3° Seriez vous ainsi prêt-e à porter une proposition ou un projet de loi : 3.1. Etendant le bénéfice des abattements et du barème fiscal entre conjoint-e-s, aux partenaires pacsés ? 3.2. Assurant au partenaire survivant la réversion de la pension de retraite de son partenaire prédécédé ? 3.3. Leur accordant les mêmes droits sociaux ? (que ceux-ci trouvent leur source dans le code du travail et le code de la sécurité social comme dans les conventions collectives) 3.4. Permettant aux partenaires de bénéficier des régimes de prévoyance ? (maladie, invalidité, incapacité et décès)

Élection présidentielle: les candidats répondent à L'Autre cercle sur l'égalité des droits
L'Autre cercle a publié sur son site les réponses des candidats à la présidentielle sur leurs engagements en matière d'égalité des droits pour les homosexuels. Tous les principaux futurs candidats ont répondu au questionnaire, identique pour chacun d'entre eux, et lancé par l'association en juin dernier. Sans véritable surprise sur le fond, il permet de clarifier leurs positions. L'Autre cercle en a établi une synthèse, téléchargeable sur son site aux côtés de l'original des réponses des candidats. Ségolène Royal, qui a répondu in extremis , souhaite supprimer les différences de droits entre couples pacsés et mariés, tout en précisant que le Pacs est une «nouvelle forme d'union [qui] correspond à un besoin de notre société» , que le projet du PS prévoit «explicitement» de l'améliorer et que celui-ci prévoit «par ailleurs» l'ouverture du mariage aux homosexuels. Elle se dit également préoccupée par les discriminations dans l'emploi et favorable à la sensibilisation du monde enseignant aux discriminations «invisibles» . La réponse est lapidaire pour Laurent Fabius, tandis que celle de Dominique Strauss-Kahn développe, en trois pages, ses propositions, notamment pour une politique publique sur le suicide des jeunes et pour l'éducation, pour des ressources humaines publiques exemplaires et incluant la question des discriminations et de la diversité, ainsi que la représentation des homos au sein de la Halde. Dominique Voynet (Verts) prône notamment une application réelle de la directive de 2000 contre les discriminations au travail. François Bayrou (UDF) souhaite lui aussi l'égalité fiscale des couples. Mais concernant l'assimilation des droits des couples pacsés et mariés et la lutte contre l'homophobie à l'école, il demande «un examen approfondi des propositions qu'elles sous-tendent» . Marie-George Buffet (PCF), Arlette Laguiller (FO) ou Jack Lang (PS) ont également répondu au questionnaire. Philippe de Villiers n'a pas donné suite, Olivier Besancenot et Jean-Marie Le Pen n'avaient pas été interrogés en juin, n'étant pas encore candidats. Quant à Nicolas Sarkozy (UMP), sa réponse est promise prochainement. Têtu 15 11 06

Affaire de Villiers : le père demande une enquête de la police des polices
Philippe de Villiers, candidat à la présidentielle, a demandé mardi l'ouverture "d'une enquête de la police des polices" après la mise en examen pour viols d'un de ses fils sur plainte d'un autre, affaire qu'il qualifie de machination "politique".

"Je demande au Premier ministre de déclencher une enquête de la police des polices, qu'on sache ce qui s'est passé", a déclaré Philippe de Villiers dans une brève déclaration à la presse au siège de son parti, le Mouvement pour la France.
Il a réitéré ses accusations de manipulation, affirmant que cette plainte était "une affaire politique" pour nuire à sa candidature à la présidence de la République.
"Je savais que certains réseaux de barbouzes voulaient se venger de Guillaume de Villiers", son fils visé par la plainte, pour lui avoir transmis des documents pour son livre "Les mosquées de Roissy", a prétendu Philippe de Villiers.
"Les coups tordus, qui me salissent moi et ma famille, me renforcent et n'atteignent pas ma fierté. Ces pratiques honteuses montrent que je dérange. Je peux vous affirmer que ma détermination en est augmentée", a encore déclaré le président du Mouvement pour la France.
le leader du MPF se prévaut par ailleurs du soutien de nombreux hommes politiques sans citer les noms de ces soutiens.
Le fils aîné de Philippe de Villiers, Guillaume, a été mis en examen vendredi pour "viols" sur son frère cadet suite au dépôt d'une plainte par son frère Laurent, âgé de 22 ans.
L'aîné des sept enfants du député, consultant en développement international marié et père de trois enfants, a été laissé libre. Son contrôle judiciaire lui interdit cependant de rencontrer le plaignant.
Cette mise en examen intervient après une confrontation entre les deux hommes et une expertise psychiatrique. Les faits en cause remonteraient à plus de dix ans, lorsque les deux homme étaient encore mineurs, et ne sont pas prescrits. E-llico Mis en ligne le 22/11/06

Philippe De Villiers De Joly De Saintignon prétendrait-il que les personnes de sang bleu ne peuvent être atteint du "beau vice" ? M le Vicomte manque de respect à ses ancêtres

Justice : un fils de Phlippe de Villiers porte plainte pour viol contre son frère aîné
Le Parisien/Aujourd'hui en France révèle dans son édition du 21 novembre qu'un des fils de Philippe de Villiers a porté plainte contre son frère aîné Guillaume, 29 ans, qui a été mis en examen pour « viols ». L'affaire est suivie par le parquet de Versailles. Les faits remonteraient à une quinzaine d'années, mais ne sont pas prescrits.
De Villiers père crie au complot à des fins politiques. L'avocat du fils aîné, accusé de viols, Me Alexandre Varaut, ex-candidat MPF aux élections régionales en mars 2004, parle quant à lui de « mythomanie » et de « crime imaginaire »… e-llico Mis en ligne le 21/11/06

Droite : Villiers (MPF) critique la soumission de l'UMP au lobby homosexuel
Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, a dénoncé lundi "la soumission de l'UMP et de Nicolas Sarkozy à la pensée unique de la gauche et du lobby homosexuel".
"L'UMP a une fois de plus cédé sur un sujet fondamental en proposant un contrat d'union civile pour les homosexuels signé en mairie", dénonce Philippe de Villiers dans un communiqué.
Selon lui, "il s'agit d'un mariage homosexuel bis, mariage qui est la dernière étape avant l'adoption".
Le MPF "souhaite la promotion d'une République exigeante qui protège l'enfant : chaque enfant a droit à un père et une mère" et "propose que la définition de la famille composée d'un homme et d'une femme soit inscrite dans la Constitution française".
L'UMP a proposé lundi d'inscrire dans son projet législatif pour 2007 le "contrat civil" qui serait "signé en mairie", pour les couples homosexuels, mais sans droit à filiation ni adoption. E-llico
Mis en ligne le 14/11/06

Front National : 71% des proches du FN considèrent l'homosexualité comme une manière acceptable de vivre sa sexualité
71 % des gens qui se disent proches du FN sont d'accord avec l'idée que "l'homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité", un chiffre de six points inférieur à la moyenne nationale mais un chiffre surprenant tout de même. C'est ce qu'indique une récente étude de l'IFP sur les sympathisants frontistes réalisée en 2006. Comme le fait remarquer "Le Monde" qui a publié ces résultats, la question portait sur la pratique sexuelle, ce qui est du "domaine privé" et n'abordait pas les revendications du mariage ou de l'adoption par les couples de même sexe "qui touchent la sphère publique et rencontrent beaucoup d'hostilité chez les frontistes". e-llico
Mis en ligne le 08/11/06

Parti Radical (de droite): un jeune responsable gay destitué
S'engager en politique lorsqu'on est gay, c'est possible mais il faut être discret et pas trop "efféminé". C'est du moins ce qui semble être en vigueur au Parti Radical (celui de Jean-Louis Borloo) tel que l'édicte Agnès Chanal, présidente départementale du parti dans la Loire.
C'est le message qu'elle a fait passer, à plusieurs reprises, à Hervé Divet, 26 ans, ouvertement gay, responsable des Jeunes Radicaux de la Loire et membre du bureau national des Jeunes Radicaux. "Une position qu'elle défend d'ailleurs dans la presse, note Hervé Divet au prétexte de me protéger d'attaques. Or je n'ai pas besoin qu'on me conseille de la sorte et ce d'autant moins que je n'ai jamais essuyé publiquement de propos ou de moqueries homophobes. En fait
j'ai commencé à avoir des problèmes avec elle lorsque j'ai décidé, en dehors de mes activités politiques, de m'engager dans la création du festival de cinéma gay et lesbien Face à Face de Saint-Etienne. Elle m'a déconseillé de m'y investir. J'ai passé outre. Je travaille d'ailleurs sur la deuxième édition de ce festival. Le 9 octobre, elle m'a destitué de mes responsabilités départementales. Une destitution dont je conteste les modalités puisque les Jeunes Radicaux n'ont pas été consultés."
Hervé Divet qui dit être soutenu au niveau national par les Jeunes Radicaux a interpellé le sénateur-maire de Saint-Etienne Michel Thiollière, figure locale du PR, afin d'obtenir son soutien. Pour le moment, le soutien espéré ne s'est pas manifesté. "J'assume parfaitement mon homosexualité, explique Hervé Divet. Je n'en fais pas un étendard pour autant. Je me sens parfaitement en phase
avec les valeurs radicales et je ne suis pas communautariste. Ce qui me tient à cœur, c'est de faire avancer les débats en interne notamment sur des questions comme le mariage ou l'adoption pour les couples homosexuels dont je défends le principe. Concernant l'avenir, j'attends de voir comment le bureau exécutif qui aura lieu la semaine prochaine traitera cette affaire." E-llico Mis en ligne le 19/10/06

Pour le MPF, c'est outrances et calomnies : Sarkozy «est complexé par la gauche»
Guillaume Peltier, secrétaire général du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, considère que le président de l'UMP Nicolas Sarkozy "est complexé par la gauche".
"Il s'est trop souvent soumis au politiquement correct de la gauche", selon le responsable MPF: "il a aboli la double peine, il est pour le mariage homosexuel et le droit de vote des étrangers. Il est complexé par la gauche".
Mis en ligne le 14/08/06 e-llico

Le combat antirépublicain continue, ses ancêtres défendaient les chouans et les privilèges des nobles, M le Vicomte de Villiers de Joly de Saintignon entend préserver les privilèges indus des hétérosexistes :
E-llico : Villiers tente de mobiliser les élus de droite contre le mariage homosexuel
Le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers a adressé une lettre aux élus de droite pour les mobiliser contre le mariage homosexuel, en dénonçant les prises de positions des partis de droite, FN compris, sur le sujet.
"Vous seuls pouvez ramener à la raison vos responsables nationaux", écrit Philippe de Villiers dans ce courrier qui, selon le MPF, sera envoyé à tous les parlementaires, conseillers régionaux et généraux et maires de l'UMP, de l'UDF et du FN.
Philippe de Villiers s'appuie sur différentes prises de position de responsables de ces partis rejetant le mariage homosexuel mais montrant une certaine ouverture sur de nouvelles "unions" de personnes de même sexe.
Ainsi Nicolas Sarkozy vient-il de confier une mission de réflexion sur les questions de mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels à l'ancien ministre Luc Ferry.
Le président de l'UDF François Bayrou a confirmé que son parti travaillait sur "une union civile signée devant le maire, aux droits équivalents à ceux ouverts par le mariage".
Enfin la vice-présidente du FN Marine Le Pen, tout en condamnant l'idée du mariage homosexuel qui serait "un bouleversement absolu" de la société, a récemment déclaré qu'elle trouvait "assez normal" qu'il y ait "organisation des unions entre homosexuels", notamment pour les problèmes de transmission de patrimoine.
La famille "ne saurait, en aucun cas, être considérée comme la variable d'ajustement d'une stratégie politique", écrit Villiers dans sa lettre.
Mis en ligne le 05/07/06

 

 


Conseil de Paris : Delanoë et Panafieu en opposition sur les politiques familiales
Le débat au Conseil de Paris sur les politiques familiales, hier 3 avril, a été l'occasion pour la majorité et l'opposition municipales de préciser leurs notions respectives de "famille".
Ainsi, dans son propos introductif, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, a insisté sur la diversité des modèles existants, et a cité les familles recomposées, monoparentales et homoparentales. Le maire a aussi pointé le refus persistant des maires d'arrondissement de droite refusant les cérémonies civiles de PaCS.
Françoise de Panafieu, nouvelle "patronne" de la droite parisienne et candidate désignée de l'UMP pour affronter Bertrand Delanoë aux municipales prochaines, a quant à elle commencé son intervention par la lecture de la définition de la famille dans le dictionnaire Larousse, retenant surtout les liens "par le sang ou l'alliance"…
Mis en ligne le 04/04/06 e-llico

 

 

 

L'association SOS-homophobie dans son Rapport annuel 2005 signale
Le débat dans les partis sur l'ouverture du mariage universel aux homosexuels est perpétuellement repoussé sous le prétexte que ce n'est pas la priorité des Français, ce n'est pas non plus la priorité des Espagnols et pourtant ils ont régler le problème de l'égalité de tous les citoyens. C'est le mérite de Noel Mamère d'avoir provoqué le débat.
Jean-Marc Ayrault président du groupe socialiste à l'assemblée : "l'égalité des droits, n'est pas l'uniformité des droits"
Ségolène Royal rejette " une confusion des repères et une provocation injustifiée des convictions familiales et religieuses"
Lionel Jospin qui n'avait pas voulu que le projet de Pacs soit présenté par son gouvernement mais par des parlementaires, déclare après un très long silence son opposition au "mariage homosexuel dans le journal du dimanche, seul son hétérosexisme le fait bouger de sa réserve ! .
André Labarrère PS Maire de Pau et homosexuel contre le mariage
Jean-Larc Roubaud UMP dépose un projet de loi pour "assurer la sûreté juridique" du mariage en le définissant comme l'union d'un homme et d'une femme.
L'initiative de Noel Mamère est unanimement condamnée.
Jean-Marc Nesme UMP : "ce ne sont pas les homosexuels qui courent les plus grands dangers mais les enfants"

Note du Collectif Anti-Homophobie : ces propos hétérosexistes sont extrêmement graves venant d'élus de la République car ils inventent des principes supérieurs à ceux de la République Laïque :"l'uniformité des droits", "confusion des repères" "provocation injustifiée des convictions familiales et religieuses" uniquement pour la seule catégorie de citoyens d'orientation sexuelle différente comme si celle-ci ne faisait pas partie de l'identité, alors qu'il ne leur viendrait pas l'idée de tenir les mêmes propos pour les noirs, les maghrébins, ou les handicapés.

Le sieur Ayrault accepte toutes les différences, sauf pour les homos qui lui paraissent tellement différents qu'il ne peut nous appliquer l'égalité; la morgue que lui donne son état d'hétérosexuel pour lequel il n'a aucun mérite, lui fait considérer que les homos ne sont pas vraiment humains, comme d'autres peut-être pense-t-il sans oser le dire langue de bois oblige, que les homos sont des êtres hybrides entre les humains et les porcs ?

"La confusion des repères" signifie que les hétéros perdent quelque chose à rendre le mariage universel, il ne vaut que parce qu'il est l'apanage d'une race supérieure d'humains qui en ont l'exclusivité, ce sont pourtant les mêmes qui déplorent que l'institution du mariage soit en déclin ! ce sont les mêmes qui déplorent que "les homos soient trop volages et futiles, pas mûrs pour la fidélité, et propagateurs de Sida", que de contradictions et d'intolérance chez cette ancienne ministre de la République !

Les homosexuels courent de grands dangers ainsi que des petites filles abusées ou violées par des pédophiles, parle-t-on d'hétérosexuels à leur propos ? alors pourquoi en parler à propos d'homosexuels sinon par homophobie ?

Vous aussi témoignez

 

 

 

Sondage : peu de personnalités politiques inspirent confiance aux homosexuels pour la défense de leurs droits
Un sondage LH2 pour Rainbow Attitude sondage mesure la crédibilité des hommes politiques français quant à leur engagement sur l'égalité des droits entre homos et hétérosexuels au sein de la population homosexuelle elle-même.
Trois personnalités de gauche seulement recueillent une majorité de confiance : Bertrand Delanoë (78%), Jack Lang (74%) et Noël Mamère (71%).
Seule Simone Veil atteint 53% de confiance à droite. Aucun autre homme (ou femme) politique ne dépasse les 50% de confiance à gauche ou à droite. Notons les scores pathétiques de Nicolas Sarkozy (13% seulement de confiance) à égalité avec de Dominique de Villepin ou de Laurent Fabius (17%).
Parmi celles et ceux ayant un solde de confiance positif ais néanmoins inférieur à 50%, on relève Roselyne Bachelot (45%), Martine Aubry (42%) ou Olivier Besancenot (40%).
Tous les autres recueillent un solde de confiance négatif à des degrés divers : Lionel Jospin (32% de " confiance " contre 48% " pas confiance "), Dominique Strauss-Kahn (31% contre 40), François Hollande (28% contre 47), François Bayrou (18% contre 57) et Jacques Chirac (15% contre 69).
Mis en ligne le 13/10/05 e-llico

 

 


Les prostitués et le outing

Les prostitué(e)s qui protestent actuellement contre la loi de sécurité intérieure de Nicolas Sarkozy menacent de recourir au outing des hommes politiques. Imitant le procédé inventé par les activistes gay, ils et elles se réservent la possibilité de faire savoir à l’opinion publique ceux des responsables politiques qui menacent de voter des textes répressifs contre eux et leur activité et qui ont eu recours à leurs services. "L'association rappelle que le président de la République a reconnu avoir été "déniaisé par une dame de petite vertu" au cours de son service militaire en Algérie. Mais il n'est pas le seul dans son cas. L'association pourrait citer de nombreux politiques, députés, sénateurs, ministres, magistrats et policiers qui sont allés voir les filles ou les garçons. Les parlementaires qui s'apprêtent à voter la loi Sarkozy feraient bien de s'en souvenir..." écrivent dans un communiqué quelque 150 prostitué(e)s que regroupe une nouvelle association pour la défense de la prostitution libre.
Les prostitués sont défendus par l’avocat Francis Caballero qui déclare dans les colonnes du Monde : "Les cheminots bloquent les voies, les routiers, les routes... Les prostituées ont aussi le droit de défendre leurs intérêts face à un establishment qui verse dans l'ordre moral."
Mis en ligne le 07/11/02 e-llico

 

 

 

 

 

 

 

 

Présidentielle 2007 : le CNI veut lutter contre l'homoparentalité
Le CNI, petite formation de droite associée à l'UMP, veut présenter son propre candidat en 2007 avec comme objectif de lutter notamment contre l'homoparentalité.

Le Centre national des indépendants et paysans (CNI), associé à l'UMP, veut présenter son propre candidat à l'élection présidentielle de 2007 car "son électorat se sent trahi", a affirmé lundi sa présidente Annick du Roscoät.
Selon elle, "la droite n'ose plus affirmer et mettre en application ses convictions traditionnelles". Elle réclame "l'abrogation des 35h", refuse "l'homoparentalité" et "le vote des immigrés" aux élections municipales.
Le Centre national des indépendants et paysans revendique aujourd'hui près de 4.000 adhérents et compte trois députés dont le député homophobe du Nord Christian Vanneste.

E-llico Mis en ligne le 26/09/06

Ce parti de droite extrême se cache sous un vocable "sans étiquette" pour mieux tromper en particulier les paysans, il sert à recycler les homophobes en indélicateese avec leurs partis d'origine

 

 

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Mouvements en faveur des personnes LGBT

Réponses de José Bové aux questions LGBT mars 07

La lutte contre l'homophobie selon la LCR
Réponses d'Olivier Besancenot aux questions LGBT

 

PRG

Eddie Aït, un élu gay
Conseiller régional (PRG) d'Ile-de-France ouvertement gay, Eddie Aït, revient sur sa propre expérience et parle de l'exception française. Une de plus !

" La France est une République, c'est-à-dire un système politique complexe et contradictoire. La reconnaissance du mérite et le devoir de solidarité se mêlent à l'expression de plus en plus visible de discriminations insupportables. Et pourtant, toute forme de revendication identitaire, ayant pour objet de tendre à plus d'égalité entre les citoyens, s'apparente à une forme de communautarisme. Nombreux sont alors les élus — homosexuels — qui n'assument pas d'apparaître comme des défenseurs "d'intérêts particuliers". Pourtant, la mobilisation sociale des homosexuels contre les discriminations les touchant s'inscrit uniquement dans une logique universaliste et républicaine. Ce qui m'amène à penser que le courage manque à certains politiques. C'est la raison pour laquelle, j'ai décidé de ne pas dissimuler mon homosexualité et d'agir pour l'égalité réelle.
Porter l'information de son orientation sexuelle dans le domaine public relève de la démarche personnelle et d'une réflexion intime. Aussi, je dénonce et condamne les outing forcés. Toutefois, il apparaît important que les élus homosexuels — ou pas d'ailleurs — n'oublient pas les discriminations qui persistent dans la société et dont sont parfois victimes les homosexuels. Tel est le sens de ma démarche. Personnellement, je suis investi dans un département particulièrement ancré à droite, celui des Yvelines. Il compte de nombreuses personnalités connues pour leur engagement contre le mode de vie homosexuel. Toutefois, je n'ai encore jamais fait l'objet d'attaques et même si de nombreuses personnes peuvent encore apparaître interloquées ou surprises, rien ne me permet de dire aujourd'hui, que mon orientation sexuelle, connue de mes électeurs, et notamment sur ma commune, peut être un frein à ma carrière. Et, je n'envisage aucunement de devenir hétérosexuel pour garantir ma réélection et assurer mon avenir politique." E-llico 15 11 06

Parti Radical de Gauche : accord avec le PS pour le mariage gay et l'adoption en vue de 2007
Le mariage homosexuel et l'adoption pour les couples de même sexe figurent dans les engagements communs du PS et du PRG pour une plate-forme de gouvernement.

Le PRG (Parti Radical de Gauche), qui a renoncé‚ présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2007 le week-end dernier, a convenu d'une première liste d'engagements pour une plate-forme de gouvernement avec le Parti Socialiste. Le mariage homosexuel et l'adoption pour les couples de même sexe figurent dans ces engagements communs PS-PRG.
Dans un communiqué, Eddie Aït, Secrétaire national du PRG aux questions LGBT se félicite de l'accord survenu et des engagements retenus. "Ils témoignent d'une volonté commune du PS et du PRG de garantir l'égalité réelle aux personnes LGBT" selon lui.
L'accord PS-PRG prévoit également 36 circonscriptions réservées par le PS pour le PRG. Dans ce cadre, Eddie Aït est investi par le PS et le PRG sur la 12ème circonscription des Yvelines, contre Jacques Masdeuarus, député UMP et signataire du Manifeste contre l'homoparentalité.
Mis en ligne le 24/10/06 e-llico

Journée mondiale contre l'homophobie 2007 : demande de participation à la Région Ile-de -France
Dans un courrier adressé à Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Régional d'Ile-de-France, Eddie Aït, Secrétaire National du PRG aux questions LGBT, demande à ce que la Région participe à la prochaine journée mondiale contre l'homophobie qui se tiendra le 17 mai 2007 et qui aura pour thème l'Education.
"Il revient aux Régions, qui disposent de la compétence des lycées et des CFA d'agir pour éduquer les plus jeunes à la lutte contre les discriminations, faciliter les interventions des acteurs LGBT dans les établissements" estime Eddie Aït.
Mis en ligne le 07/08/06 e-llico

Législatives 2007 : Eddie Aït candidat à l'investiture pour le PRG
Eddie Aït, conseiller Régional d'Ile-de-France et secrétaire national du PRG aux questions LGBT, est candidat à l'investiture pour les prochaines élections législatives de juin 2007.
Il envisage de se présenter sur la 12ème circonscription des Yvelines actuellement détenue par Jacques Masdeu Arus , député-maire UMP de Poissy et signataire du Manifeste parlementaire contre l'homoparentalité. Il sollicite également le soutien du PS dans le cadre d'un accord national PS-PRG de premier tour.
Mis en ligne le 24/07/06 e-llico

Mariage : le PRG interpelle De Villiers
Secrétaire national aux questions LGBT du PRG et conseiller régional d'Ile-de-France, Eddie Aït a adressé, le 6 juillet, une lettre ouverte à Philippe De Villiers, en réponse à ses déclarations contre le mariage homosexuel.
Elu ouvertement gay, Eddie Aït a interpellé Philippe de Villiers, député et président du Mouvement Pour la France (MPF), suite à son appel à la mobilisation des parlementaires et élus locaux de droite contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe.
"J'y vois un refus de votre part de considérer les personnes homosexuelles comme des citoyens à part entière. Toutefois, je ne suis pas étonné par ce comportement mais inquiété en ce qu'il révèle la force des idées et des organisations de la réaction la plus virulente et la plus mensongère. C'est la même qui poursuit dans les salles d'accouchement les femmes qui choisissent l'IVG."
Le PRG précise également que "l'homoparentalité et le droit au mariage pour les couples de personnes de même sexe apparaissent comme une nécessité pour notre société. Il faut préserver notre société des attaques de ses détracteurs, qui compromettent son évolution libérale."
Mis en ligne le 10/07/06 e-llico

Les Radicaux de Gauche aussi
Alors que l'Inter-LGBT consulte les partis politiques français, le Parti Radical de Gauche (PRG), qui participera à la Marche des Fiertés, rappelle son attachement à "la mise en œuvre effective d'une égalité des droits entre personnes homosexuelles et hétérosexuelles ".
Eddie Aït, Secrétaire National du PRG, précise : "Le PRG est favorable à l'ouverture du mariage et de l'adoption à tous les couples, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre et s'engage à lutter contre toutes les discriminations, y compris en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre. A propos des personnes trans', le PRG s'est engagé pour la dépsychiatrisation des questions trans', l'intégration dans la loi HALDE de la transphobie comme discrimination, la mise en place de campagnes de prévention ciblées vers la communauté trans', la réalisation d'études épidémiologiques et la facilitation du changement d'état civil." Mis en ligne le 13/06/06 e-llico

Rapporté par le Site Heterhomo :

François Abadie Parti Radical de Gauche (Hautes-Pyrénées) Le Nouvel Observateur - N°1859

" Je suis le seul à gauche à avoir eu le courage de voter contre le Pacs et de signer la pétition de Renaud Muselier. Je sauve l'honneur de ma famille politique en la matière. Je suis un adversaire déterminé du Pacs et de ses conséquences.
1 Je ne peux pas être favorable à ceux que j'appelle les 1es fossoyeurs de l'humanité, ceux qui n'assurent pas l'avenir : les homosexuels.
2 C'est contraire à la normale,
3 et il y a un danger permanent pour les garçons de pédophilie.
4 La normale, c'est faire des gosses. Je voterai à nouveau contre toute loi qui permettrait aux homosexuels d'élever des enfants. Et si la gauche laissait la liberté de vote à ses élus, on verrait que je ne suis pas le seul à penser ça. »

Réponse d'Heterhomo

->1. 1° : Tout d'abord, les homosexuels sont une minorité (entre 5 et 10% de la population), en quoi sont ils donc un danger pour l'humanité ???
2° : l'homosexualité n'est pas une épidémie qui s'étendra à toute l'humanité! les homos seront toujours entre 5 et 10% ! Où est le danger pour l'humanité ?
Dit on que les personnes stériles sont les fossoyeurs de l'humanité ? de plus, si le terme « fossoyeur de l'humanité » vient du sous entendu que les homos ne peuvent pas procréer, ce sous entendu est une affirmation aberrante ! en effet il n'y a pas un pourcentage de stériles plus élevé chez la population homosexuelle qu'hétérosexuelle ! De ce fait, les homos peuvent très bien avoir des enfants.

->2. c'est contraire à la normale. admettons. et alors ? Et puis, si la référence de normalité est la nature, alors l'être humain moderne et complètement anormal : il se vêtit, est sédentaire, utilise de nombreux artifices chaque jour… Les gens qui utilisent des préservatifs sont aussi anormaux : c'est contre nature. Les femmes qui prennent la pilule sont anormales : c'est contre nature. Prendre des médicaments est anormal : c'est contre nature. Se faire opérer est anormal : c'est contre nature. etc etc… que de gens anormaux ! que faut il faire alors ? tous les tuer ? ne serait ce pas vous le fossoyeur de l'humanité ?…

->3. il n'y a AUCUN rapport entre homosexualité et pédophilie ! il y a des détraqués pédophiles de partout, pas plus chez les homos que chez les hétéros !!! il ne faut pas inverser le problème ! le pedophile est un malade mental, un « pervers » ! il n'y a pas plus de pervers chez les homos que chez les hétéros ! il faut comprendre qu'un homo est exactement pareil que n'importe quel hétéro, en tout point. La SEULE ET UNIQUE différence est qu'il est attiré par les personnes du même sexe que lui, non pas par les personnes de sexe opposé au sien.

->4. 1) la normale est de faire des enfants ? ah, alors donc vous confirmez que les homosexuels sont des gens normaux. parfait, nous sommes donc d'accord 2°). les homosexuels sont autant désireux d'avoir des enfants que les hétérosexuels. cela leur est tout simplement moins facile puisque interdit par la loi, cette loi que vous soutenez… que de contradictions dans vos propos… 3°) alors les couples hétéros qui ne veulent pas d'enfants sont donc anormaux, ainsi que les celibataires, ainsi que les personnes stériles, et puis les personnes âgées, etc…encore la même question : ils sont donc anormaux, alors que proposez vous pour lutter contre cette anormalité ? Est elle finalement dérangeante ? Un danger pour l'humanité ?

Epilogue heureux : Il s'est retrouvé seul à gauche, il a semé la consternation, ce triste sieur a immédiatement été jeté de son parti , il devrait en être toujours ainsi des homophobes qui sèment la haine et provoquent les agressions.

Boutin, Vanneste : «la droite recycle ses homophobes», selon la LCR
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) estime que "la droite recycle ses homophobes" avec la nomination de Christine Boutin au gouvernement et la candidature de Christian Vanneste aux élections législatives.

"La composition d'un nouveau gouvernement Fillon n'augure rien de bon, non seulement pour l'ensemble du monde du travail, mais aussi sur le front des luttes pour l'égalité des droits et contre l'homophobie", a affirmé vendredi la LCR dans un communiqué.
Pour l'organisation d'Olivier Besancenot, "le retour en force de l'ordre moral, dans la droite ligne des thèmes dominants de la campagne Sarkozy, est incontestable".
"Après Christine Boutin, militante anti-PaCS brandissant la Bible , devenue ministre, c'est Christian Vanneste, condamné pour des propos homophobes répétés et assumés, qui vient de recevoir l'investiture UMP aux législatives, sans compter les nombreux députés ayant signé récemment l'appel contre l'homoparentalité", ajoute la LCR. e-llico Mis en ligne le 28/05/07

 

Soutien : Olivier Besancenot et la LCR soutiennent Illico
Nous relayons les soutiens officiels des organisations LGBT et des organisations politiques adressés à la rédaction d'Illico dans le cadre de la procédure engagée par le ministère de l'Intérieur. La LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire) et Olivier Besancenot (candidat à l'élection présidentielle) nous ont adressé le communiqué suivant.

Sarkozy n'est pas au pouvoir, mais ses méthodes sont à l'oeuvre !
Le rédacteur en chef d'Illico, un magazine gay d'information diffusé gratuitement depuis bientôt 20 ans, a reçu une lettre hallucinante du Ministère de l'Intérieur.
Selon le Sous-Directeur des Libertés publiques, Illico publie des textes et des photos "de nature pornographique, susceptible de choquer les mineurs qui pourraient l'acquérir ". Il invite Illico a se justifier, avant " toute décision éventuelle ".Outre le caractère mensonger et infondé de ces accusations, ces méthodes policières sont scandaleuses. Il faut remonter aux années 80 pour trouver des précédents en terme de menace sur la liberté de la presse homosexuelle. Faut-il rapprocher le courrier des prises de position d'Illico contre Sarkozy dans les dernières semaines ? Censure politique ou ordre moral, ce type d'intimidation est inacceptable !
La France que nous prépare Sarko est décidément invivable. Face à ces mesures policières et homophobes, la LCR assure les journalistes d'Illico de son soutien total. e-llico 27 04 07



 

 

Présidentielle : les candidats de gauche pour le mariage gay,
A la gauche du PS, Dominique Voynet (Verts), Marie-George Buffet (PCF) et José Bové se sont tous déclarés favorables au droit au mariage pour les homosexuels, ainsi qu'au droit à l'adoption. Avec une mention spéciale pour les écologistes qui ont été les pionniers du combat pour l'égalité d'accès au mariage gay.
A l'extrême gauche, on sent bien que ces questions ne font vraiment partie des priorités politiques. Olivier Besancenot (LCR) est favorable aux propositions de la gauche parlementaire, Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière) ne s'y pas opposée, mais n'en parle pas. Quant à Gérard Schivardi, le candidat du Parti des Travailleurs, il n'a pas arrêté de position sur le sujet, selon son entourage.

Patrice Bessac, militant LGBT Conseiller régional IDF a été secrétaire de la fédération du PCF de Paris

 

 

 

 

2007 : le PCF s'engage sur le mariage et les discriminations
Après le Parti Socialiste et avant Sarkozy, l'Inter-LGBT a rencontré le PCF lundi pour connaître les positions du parti sur la question de l'égalité des droits et de la lutte contre les discriminations.
L'Inter-LGBT a rencontré le Parti communiste français, en la personne de Richard Sanchez, membre du comité exécutif national du PCF en charge des luttes contre les discriminations, accompagné des membres du bureau de la commission "Libertés, démocratie, lutte contre les discriminations", lundi 12 juin.
Les interlocuteurs de l'Inter ont rappelé que lors de son récent Congrès, le PCF a validé l'ouverture du mariage et de l'adoption à tous les couples etla lutte contre toutes les discriminations, y compris en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.
Richard Sanchez s'est déclaré d'accord avec l'objectif d'enrichir le principe d'égalité défini par l'article 1 de la Constitution , en y intégrant tous les motifs de discrimination. Il a fait part de l'accord du PCF pour l'ouverture de l'insémination artificielle aux couples de femmes, et pour une réforme de l'autorité parentale. Il a annoncé que les parlementaires communistes déposeront une proposition de loi intégrant ces mesures.


Le PCF est également d'accord sur la nécessité d'une réforme du droit d'asile et d'une condamnation par la diplomatie française des atteintes aux droits fondamentaux des personnes LGBT dans le monde. Enfin, il soutient les propositions des associations LGBT en faveur des droits des trans : dépsychiatrisation et refonte des procédures de changement d'état civil et de la prise en charge médicale.
L'Inter-LGBT s'est inquiété du sort fait aux questions de société dans la constitution éventuelle d'une coalition à gauche, les
questions sociales étant souvent présentées comme la seule priorité. Selon Richard Sanchez, toute participation du PCF à une
majorité politique ne pourrait se faire sans la volonté de prendre à bras le corps la question de toutes les discriminations, en évoquant
une grande cause nationale de cinq ans sur ce thème.

L'Inter-LGBT rencontre le PC communiqué Inter-LGBT - 13 juin 2006

Ce lundi 12 juin 2006, l'Inter-LGBT a rencontré le Parti communiste français, en la personne de Richard Sanchez, membre du comité exécutif national du PCF en charge des luttes contre les discriminations, accompagné des membres du bureau de la commission "Libertés, démocratie, lutte contre les discriminations".
L'Inter-LGBT a pris acte de la validation par le Congrès du PCF de certains principes qu'elle défend :

l'ouverture du mariage et de l'adoption à tous les couples, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ;
  • la lutte contre toutes les discriminations, y compris en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.

Richard Sanchez s'est déclaré d'accord avec l'objectif d'enrichir le principe d'égalité défini par l'article 1 de la Constitution , en y intégrant tous les motifs de discrimination. Il a fait part de l'accord du PCF pour l'ouverture de l'insémination artificielle aux couples de femmes, et pour une réforme de l'autorité parentale. Il a annoncé que les parlementaires communistes déposeront une proposition de loi intégrant ces mesures.

Il a confirmé l'accord du PCF sur la nécessité d'une réforme du droit d'asile et d'une condamnation par la diplomatie française des atteintes aux droits fondamentaux des personnes LGBT dans le monde. Enfin, il soutient les propositions des associations LGBT en faveur des droits des trans : dépsychiatrisation et refonte des procédures de changement d'état civil et de la prise en charge médicale.
L'Inter-LGBT s'est inquiété du sort fait aux questions de société dans la constitution éventuelle d'une coalition à gauche, les questions sociales étant souvent présentées comme la seule priorité. Richard Sanchez a répondu que toute participation du PCF à une majorité politique ne pourrait se faire sans la volonté de prendre à bras le corps la question de toutes les discriminations, en évoquant une grande cause nationale de cinq ans sur ce thème. L'Inter-LGBT poursuivra ces discussions avec le PCF, dans un esprit de dialogue exigeant et constructif.
Alain Piriou, porte-parole

 

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Le piège se profile : un référendum sur mariage et adoption pour laquelle l'opinion n'a pas été préparée et pour laquelle les calomnies font florès

Chevènement pour un référendum sur le mariage homosexuel

Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen, était l'invité de France Inter le 12 décembre, pour expliquer pourquoi il a choisi de soutenir la candidature de Ségolène Royal aux élections présidentielles de 2007.
Interrogé à l'antenne par un membre d' Homosexualités et Socialisme sur sa position à l'égard de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux homosexuels, Monsieur Chevènement a d'abord rappelé qu'il avait été le premier à déposer un projet de loi proposant la création un contrat d'union sociale.
Il s'est déclaré favorable à l'adoption, estimant qu'elle « ne fait pas de problème car elle existe déjà » . Pour trancher la question du mariage, il a suggéré de s'inspirer des pratiques suisses - Jean-Pierre Chevènement est élu de Belfort, à la frontière - et a évoqué la possibilité de soumettre la question du mariage à un référendum.
Toutefois, le président du MRC a tenu à mettre en garde les électeurs. Selon lui, les sujets sociétaux ne doivent pas prendre le pas sur les questions économiques et sociales dans la campagne électorale.Têtu 14 12 06

Les Suisses ont dit non !

 

 

 

 

 

La région Aquitaine s'engage : c'est à l'initiative de Naïma Charaï Conseillère régionale (PS) que la région Aquitaine a adopté le 20 mars à la quasi unanimité (seul le FN a voté contre) un plan régional de lutte contre les discriminations, y compris les discriminations liées à l'orientation sexuelle en matière d'emploi , à avoir une administration régionale exemplaire en matière de respect des administrés et à changer les mentalités avec une commission régionale de lutte et la marche des fiertés de Bordeaux a été désignée membre de cette instance.
e-llico 20 mars 06